Juin 2011 - Baccarat

L’Histoire raconte ...
Place de la Mairie
Un air nostalgique émane de cette carte postale, rappelant
aux anciens la disparition de tant de petits commerces en
rive gauche, de 1900 à nos jours.
Avant 1914, les cafés étaient très nombreux. Il est vrai que
le peu de moyens de locomotion retenait les gens sur place.
Le dimanche, parties de cartes ou de quilles animaient
copieusement le café de la Rappe, de Saint-Christophe, de
chez « l’Henri Piguet », de la Tour. Sur 17 cafés, on n’en
compte plus que deux : “le Café du Commerce” et plus
loin avenue de Lachapelle “le café du Bosquet”.
Qui des anciens n’a pas connu l’épicerie de « la Pauline »
où pâtes alimentaires côtoyaient allègrement huile
d’arachide, lard, chaussettes et chemises L’épicerie
de « la Lisée Lemoine » qui offrait tout, à l’air libre et en
l’état. On n’en revenait jamais bredouille, il n’y manquait
rien, peut-être notre exigence était-elle moindre
Citation
“ La joie de l’âme est dans l’action. ” Maréchal Lyautey
Le goût des mots pour en sourire, pour les savourer et les remettre à l’ordre du jour
en joutes oratoires hautes en couleurs et en drôleries.
On a dîné
à la fortune du pot
« On a dîné de peu de chose,
de façon improvisée. »
Dîner à la fortune du pot, c’est s’en
remettre au hasard (la fortune) pour
manger sans façon ce qu’il y a dans le
pot (la marmite). Peu importe ce
qu’elle contient, l’essentiel est de
partager un repas. On dit aussi « dîner
à la bonne franquette », de manière
simple, sans cérémonie.
D’origine normanno-picarde, la locution
adverbiale à la franquette vient de
franc et avait le sens de « franchement,
sincèrement » avant de prendre celui
de « simplement ».
Combien d’autres se sont évanouis : un fabricant de
limonade, deux marchands de vin remplacés par une laiterie et
un jeune carrossier, tous deux fermés depuis longtemps.
Avec la disparition des chevaux, le seul sellier a pris sa
retraite, le marbrier alerte a cédé à la suite son affaire.
L’épicerie articles de pêche de la tour, l’imprimerie sur le
canal, l’atelier de confection d’un ancien maire de Baccarat,
celui de son frère électricien en face le « George », marchand
ambulant se sont perdus aussi, puis 4 droguistes, 6
entreprises de peinture, un jardinier, un tailleur civil et
militaire, la librairie Laurent, un marchand de cycles, un
marchand de meubles, un cordonnier, un bazar et puis tous
les autres …
« Ne regrettons pas le passé, mais préservons notre
présent … » voilà un adage à adopter dans bien des
domaines. Achetons chez nos commerçants locaux, si nous
voulons qu’ils continuent d’exister ! Il n’est plus temps de
se lamenter quand les rideaux sont baissés ...
NB : On aperçoit aussi sur cette carte postale, l’ancien
emplacement de la Mairie (à côté de la librairie Laurent).
C’est un tour de cochon
« C’est un mauvais tour »
Pauvre animal à qui l’on attribue les pires défauts !
Une personne qui fait un tour de cochon est malfaisante.
Quand on mange ou qu’on écrit comme un cochon,
c’est toujours « salement ». Avoir un caractère de
cochon, pas mieux…..Et que dit-on quand il ne fait
pas beau Qu’il fait un temps de cochon !
Bien sûr, on peut tout de même « être copains comme
cochons » ou « donner du mon cochon à ses camarades »,
mais il faut bien reconnaître que la plupart du temps
la comparaison n’est pas flatteuse.
Par conséquent, si vous faites la cour à quelqu’un, ne
lui parlez pas de ses yeux de cochon (petits dans un
visage replet ), mais plutôt de ses jolis yeux de biche.
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M.Tillier