Femmes trans en prison - PDF (1 Mo) - Infokiosques.net
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BRUCE BISTLINE (avocat de Linda Thompson)<br />
Linda est très intellig<strong>en</strong>te. Elle compr<strong>en</strong>ait comm<strong>en</strong>t ça devait se passer, qu'il fallait<br />
leur faire admettre que c'était une maladie. Qu'<strong>en</strong>suite, on pouvait demander un<br />
traitem<strong>en</strong>t. Elle leur a écrit pour leur demander s'ils reconnaissai<strong>en</strong>t le<br />
<strong>trans</strong>sexualisme comme maladie. On lui répondit : "On ne reconnaît pas le<br />
<strong>trans</strong>sexualisme <strong>en</strong> tant que maladie. Et si j'ai mon mot à dire, ce ne sera jamais le<br />
cas."<br />
LINDA THOMPSON (anci<strong>en</strong>ne <strong>prison</strong>nière <strong>trans</strong>)<br />
Ca fait 10 ans que je me travestis tous les jours. Je suis hors<br />
placard depuis 7 ans. Et ils m'ont retiré tout ça. C'était vraim<strong>en</strong>t<br />
déprimant. Pour eux, c'est un choix de vie, ri<strong>en</strong> qui doive être traité.<br />
Je n'aime pas regarder cette chose, la s<strong>en</strong>tir, la laver... J'<strong>en</strong> suis<br />
v<strong>en</strong>ue à <strong>en</strong> être dégoutée. J'ai dit aux psychiatres <strong>en</strong> 1998 : "Traitezmoi<br />
ou je vais me couper ce truc." Ils disai<strong>en</strong>t "Ce ne sont que des<br />
mots.", "Personne ne peut se la couper.", "C'est pour attirer<br />
l'att<strong>en</strong>tion..." D'accord... Le 18 mars 2000, je me suis assise et me<br />
suis coupé les couilles.<br />
GEORGE BROWN (psychiatre)<br />
La dét<strong>en</strong>ue a été évacuée vers un hôpital, <strong>trans</strong>fusion de sang, réanimation... Ca a<br />
probablem<strong>en</strong>t coûté 50 ou 60 000 dollars pour la soigner et la remettre <strong>en</strong> <strong>prison</strong>.<br />
Et toujours aucun projet de traitem<strong>en</strong>t.<br />
LINDA THOMPSON (anci<strong>en</strong>ne <strong>prison</strong>nière <strong>trans</strong>)<br />
Quand j'étais à l'isolem<strong>en</strong>t, le directeur et son adjoint sont<br />
v<strong>en</strong>us dans ma cellule et m'ont dit : "Vous avez donné un<br />
vrai spectacle, ici." Voyez le g<strong>en</strong>re... "Ah ah ah ah." Avec 12<br />
flics dans ma cellule, ils rigolai<strong>en</strong>t tous.<br />
LEA COOPER (avocate de Linda Thompson)<br />
Ils l'ont obligée à se montrer à eux pour qu'ils puiss<strong>en</strong>t rire de ce qu'elle avait fait.<br />
LINDA THOMPSON (anci<strong>en</strong>ne <strong>prison</strong>nière <strong>trans</strong>)<br />
Je leur ai dit... "Vous avez 365 jours pour me soigner, si vous ne le<br />
faites pas, je me coupe le reste." Ils ont dit : "On ne le fera pas".<br />
BRUCE BISTLINE (avocat de Linda Thompson)<br />
La m<strong>en</strong>talité de la <strong>prison</strong> est "Cette femme veut nous manipuler, pr<strong>en</strong>dre l'avantage<br />
sur nous, ne la laissons pas nous contrôler." Peutêtre qu'on peut p<strong>en</strong>ser ça avant la<br />
première automutilation, mais après, ne doiton pas se dire : "oula, peutêtre qu'<strong>en</strong><br />
fait"...