Femmes trans en prison - PDF (1 Mo) - Infokiosques.net
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<strong>trans</strong>g<strong>en</strong>res qui sont mises à l'écart et<br />
subiss<strong>en</strong>t des punitions cruelles et<br />
inacceptables dans la <strong>prison</strong> principale<br />
de Sacram<strong>en</strong>to.<br />
Pr<strong>en</strong>ons par exemple<br />
l'humiliation qu'est "la lessive" quand<br />
on demande à tous les dét<strong>en</strong>us de la<br />
<strong>prison</strong> des hommes de quitter leur<br />
cellule, <strong>en</strong> ne portant qu'une simple<br />
serviette, afin d'échanger leur uniforme<br />
orange sale contre un propre.<br />
Espinoza et une autre dét<strong>en</strong>ue<br />
<strong>trans</strong>g<strong>en</strong>re préopérée, Jackie Tates, ont<br />
protesté auprès des autorités de la<br />
<strong>prison</strong> parce qu'on leur refusait à toutes<br />
deux l'utilisation de brassières. La<br />
<strong>prison</strong> fournit régulièrem<strong>en</strong>t des<br />
brassières aux dét<strong>en</strong>ues femmes de la<br />
<strong>prison</strong>, mais Espinoza et Tates sont<br />
considérées comme des hommes par les<br />
autorités de la <strong>prison</strong> parce qu'elles ont<br />
toutes les deux <strong>en</strong>core un pénis. Tates<br />
déclare qu'un des serg<strong>en</strong>ts lui a<br />
simplem<strong>en</strong>t dit "tu es un homme, il n'y<br />
a aucune raison que tu aies un souti<strong>en</strong>gorge".<br />
Elle affirme qu'elle avait<br />
pourtant avec elle un docum<strong>en</strong>t<br />
médical signé d'une des infirmières de<br />
la <strong>prison</strong> qui demandait à ce qu'un<br />
souti<strong>en</strong>gorge lui soit donné.<br />
Ainsi, pour Espinoza et Tates, le<br />
mom<strong>en</strong>t de la lessive signifiait être<br />
exposées aux moqueries et insultes des<br />
autres dét<strong>en</strong>us. « Ils se mettai<strong>en</strong>t à crier<br />
"hé salope !" ou "regardez ce type, il a<br />
des seins !" » déclare Tates. Toutes deux<br />
dis<strong>en</strong>t que les gardi<strong>en</strong>s se joignai<strong>en</strong>t<br />
aussi à plusieurs occasions aux<br />
railleries.<br />
L'épreuve de la lessive ainsi que<br />
d'autres hostilités ont comm<strong>en</strong>cé à<br />
jouer sur le moral de Tates ditelle. "J'ai<br />
comm<strong>en</strong>cé à avoir des p<strong>en</strong>sées<br />
suicidaires. J'ai comm<strong>en</strong>cé à détester le<br />
fait d'être <strong>trans</strong>g<strong>en</strong>re." La plainte<br />
déposée par Tates m<strong>en</strong>tionne qu'<strong>en</strong><br />
dépit du fait qu'elle ait rapporté les<br />
nombreuses fois où elle a été harcelée<br />
sexuellem<strong>en</strong>t et maltraitée, les<br />
autorités de la <strong>prison</strong> ont ignoré ses<br />
requêtes. Espinoza et Tates ont toutes<br />
les deux raconté que la <strong>prison</strong> a<br />
récemm<strong>en</strong>t changé sa politique et leur<br />
donne, la plupart du temps, des<br />
souti<strong>en</strong>gorges, et a arrêté de leur<br />
demander de quitter leur cellule tors<strong>en</strong>u.<br />
Toutes deux p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t que c'est à<br />
cause de la pression exercée par leurs<br />
avocatEs et à cause de l'att<strong>en</strong>tion<br />
réc<strong>en</strong>te portée sur des maltraitances<br />
beaucoup plus sérieuses sur des<br />
dét<strong>en</strong>ues <strong>trans</strong>g<strong>en</strong>res à l'intérieur de la<br />
<strong>prison</strong> des maltraitances qui vont bi<strong>en</strong><br />
audelà des insultes ou des railleries.<br />
Par exemple, une anci<strong>en</strong>ne dét<strong>en</strong>ue<br />
<strong>trans</strong>g<strong>en</strong>re, Kelly McAllister, déclare<br />
que des autorités négligeantes l'avai<strong>en</strong>t<br />
mise dans une cellule avec un autre<br />
dét<strong>en</strong>u qui l'a violée. Ceci s'est passé <strong>en</strong><br />
dépit de ce qu'elle croyait être la<br />
politique de la <strong>prison</strong>, c'est à dire de<br />
séparer les dét<strong>en</strong>uEs <strong>trans</strong>g<strong>en</strong>re du<br />
reste de la population. Et Tates déclare,<br />
il y a deux ans, que les autorités<br />
avai<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>du plus facile son viol par<br />
un autre dét<strong>en</strong>u.<br />
Dans la grande majorité des<br />
<strong>prison</strong>s de Californie et des EtatsUnis,<br />
les personnes <strong>trans</strong>g<strong>en</strong>res préopérées<br />
sont "classées" <strong>en</strong> fonction de leurs<br />
organes génitaux. Celles qui sont<br />
femmes sont considérées comme<br />
particulièrem<strong>en</strong>t vulnérables aux<br />
insultes et aux viols. Ainsi, la plupart<br />
des institutions ont des logem<strong>en</strong>ts<br />
protégés pour les personnes<br />
<strong>trans</strong>g<strong>en</strong>res. Dans certaines <strong>prison</strong>s, il y