Agro-alimentaire

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Agro-alimentaire La mondialisation crée de nouvelles opportunités Tendances de la demande La forte différenciation des produits est la clé du marketing des denrées alimentaires Les marchés agroalimentaires de la plupart des pays développés connaîtront une faible croissance au cours des deux prochaines décennies. Toutefois, l’augmentation du niveau de vie accompagnée d’évolutions socioéconomiques majeures va déclencher des changements qualitatifs, notamment une forte différenciation des produits. Une fois les besoins alimentaires de base satisfaits, les consommateurs cherchent un régime plus varié, plus sain et des aliments faciles à préparer. Cette aspiration engendre parfois des attitudes schizophréniques qui se reflètent dans la fluctuation permanente des critères d’achat entre des produits à bas prix et de haute qualité, entre les grandes marques et celles des distributeurs et entre les produits de luxe et les biens de consommation courante. Les grandes tendances démographiques et sociales aggravent ces comportements. Les inquiétudes à l’égard de la santé et les changements démographiqu es accroissent la demande d’aliments fonctionnels et prêts à l’emploi La progression du revenu par habitant et la diversité majeure des produits incitent le consommateur à réclamer des aliments aux normes de qualité plus élevées. La prise de conscience de l’importance de la nutrition et des risques sanitaires liés à l’alimentation conduit les consommateurs à privilégier les aliments fonctionnels (les aliments sains/biologiques qui contiennent peu de sucre/de graisses et sont riches en vitamines) et à exiger un étiquetage des produits plus ouvert, honnête et informatif. En outre, le vieillissement plus rapide de la population, la participation croissante des femmes au marché du travail et l’augmentation du nombre des familles monoparentales en Europe et dans les autres pays les plus développés mènent les consommateurs à adopter des méthodes de restauration rapide qui font appel à une multitude de produits prêts à consommer. Autre tendance fondamentale notable, l’immigration dans les pays de l’OCDE a modifié la composition de la population et contribué à faire connaître aux consommateurs à de nouvelles cuisines. La demande de variété et la baisse du coût des communications et des transports ont débouché sur une « mondialisation » des modes de consommation alimentaire et, par conséquent, sur une croissance de l’importation des aliments exotiques. Développements technologiques Les mutations survenues dans l’emballage, le transport et le stockage ont déjà révolutionné le secteur agroalimentaire. On prévoit néanmoins que les progrès des biotechnologies et des technologies de l’information et de la communication (TIC) amorceront une nouvelle « révolution verte » dans les industries agroalimentaires. Les progrès des biotechnologies ont, cependant, amplifié les craintes à l’égard de la sécurité alimentaire. La conformité aux normes internationales et la traçabilité des produits au cours des étapes de leur production vont constituer un instrument marketing essentiel pour les entreprises agroalimentaires. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication vont permettre aux entreprises de collecter et d’analyser d’énormes quantités de statistiques sur les achats et le profil des consommateurs qui leur permettront de définir plus précisément les segments de marché et de répondre plus rapidement aux nouvelles tendances de la consommation. Les TIC vont aussi Les avancées des biotechnologies et des TIC révolutionnent le marché de l’agroalimentaire créer de nouvelles opportunités pour diffuser plus largement l’information sur les produits (via Internet) et, le cas échéant, vendre des produits en ligne, en réalisant de substantielles économies de distribution. Modification de l’organisation du secteur Les changements opérés dans le secteur agroalimentaire transformeront fondamentalement son mode d’organisation. En amont, la segmentation majeure du marché se traduira par la coexistence de grandes fermes commerciales très spécialisées et de petites fermes axée sur le style de vie. Les relations verticales vont également gagner en importance. La libéralisation des marchés agroalimentaires intensifiera la concurrence sur les prix et les normes de qualité. Dans ces conditions, l’accélération des délais de livraison, la réduction des frais de recherche et développement et la réponse rapide aux évolutions de la demande des consommateurs vont devenir des éléments déterminants pour maintenir la compétitivité du produit. La coordination verticale (sous forme d’alliances stratégiques ou d’intégration verticale) des fournisseurs proches des marchés de vente sera une option attractive. Les entreprises les plus prospères seront celles qui sauront tisser de solides relations en aval et en amont, établir la réputation de qualité de leurs produits et innover sans relâche. Ces évolutions entraîneront également un renforcement et une concentration croissante des fournisseurs de matières premières, des entreprises de transformation et de distribution. La concentration verticale et horizontale au sein de la chaîne alimentaire s’accompagnera d’une mondialisation des activités susceptible d’engendrer leur regroupement dans des pays à faible coût de production, mais dotés d’une bonne infrastructure industrielle et commerciale. 4
Agro-alimentaire Les avantages compétitifs de la Tunisie Le secteur agro-alimentaire en Tunisie Ingénieur: Coût salarial total annuel, € TUNISIE 10.451 Le secteur agroalimentaire compte environs 800 entreprises (de 10 personnes et plus) et emploie près de 60 000 personnes. La moitié de ces entreprises sont à participation étrangère. Les exportations les plus importantes sont : l’huile d’olive, le poisson, les dattes, les céréales, les boissons et les conserves. Atouts concurrentiels Roumanie Maroc Hongrie Rép. Tchèque Pologne Turquie Italie Espagne 11.621 15.114 17.240 17.752 21.081 31.477 39.592 40.147 Les atouts de la Tunisie spécifiques au secteur agroalimentaire sont notamment : France A llemagne 50.398 59.846 ! L’augmentation de la production de matières premières (laitière, avicole, viticole, etc.), qui rend la Tunisie de plus en plus autosuffisante. ! Les produits « phares » comme l’huile d’olive, les dattes, la Maltaise de Tunisie, les vins, les produits de la mer ! La croissance de la population et les bonnes performances économiques de la Tunisie, qui assurent une augmentation soutenue du marché local. ! Les systèmes de contrôle de la production, qui assurent un contrôle sanitaire des produits exportés, et l’attachement des exportateurs au respect des normes internationales. Les opportunités Outre la nécessité de répondre à la demande locale, la Tunisie offre plusieurs opportunités permettant d’augmenter la production destinée à l’exportation : ! une très bonne base pour exporter des produits « bio » ! l’exportation de fleurs coupées, dont la production est actuellement inférieure au quota que la Tunisie peut exporter vers l’Europe ! les produits de la mer (y compris l’aquaculture et les plats préparés à base de poisson). Source: ECORYS-NEI et BMI basé sur Watson & Wyatt, Global 50 Remuneration Report, 2003/04 Coût de l’énergie industriel Coût d’électricité Coût de gaz naturel € par kWh € par m 3 Tunisie 0,047 (4) 0,104 (2) Hongrie 0,066 (7) 0,198 (9) Maroc 0,065 (6) - - Pologne 0,044 (2) 0,171 (6) Rép. tchèque 0,052 (5) 0,188 (7) Roumanie 0,045 (3) 0,095 (1) Turquie 0,089 (11) 0,200 (10) Allemagne 0,075 (9) 0,149 (4) Espagne 0,067 (8) 0,165 (5) France 0,036 (1) 0,195 (8) Italie 0,075 (9) 0,122 (3) Source: ECORYS-NEI et BMI basé sur International Energy Agency, “Energy Prices and Taxes”, 3 eme trimestre 2003; OCDE et Agences d’Investissements Nationales Coût de construction pour des bâtiments de production et des magasins, € par m 2 TUNISIE Maroc Turquie Roumanie Hongrie 170 175 183 216 352 Rép. Tchèque Pologne Espagne France 450 475 456 500 Italie 600 Allemagne 700 Source: ECORYS-NEI et BMI basé sur Gardiner & Theobald, International Construction Cost Survey, décembre 2002 et Agences d’Investissements Nationales 5
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