Le Journal du - Vannes Agglo

Le choix d’une solution innovante pour traiter les déchets
Le tri-compostageméthanisation
Une solution innovante qui associe plusieurs techniques de traitement : le tri, la biométhanisation et
le compostage. Une fois engagé le projet de construction du centre de tri des déchets recyclables, le
SYSEM a décidé de confier au groupement VINCI Environnement - SOGEA Bretagne – ARCAU architectes
la réalisation de l’unité de prétraitement mécano-biologique destinée à accueillir à court terme la
totalité des ordures ménagères résiduelles collectées sur son territoire.
Trois ans plus tard, le centre de tri fonctionne de façon satisfaisante et les travaux de l’unité voisine sont en voie d’achèvement
pour une mise en service de l’installation au début de l’année 2011. Ce projet a la particularité d’associer plusieurs techniques de
prétraitement des ordures ménagères résiduelles : des tris physiques et magnétiques ainsi que la méthanisation et le compostage
de la fraction organique des déchets.
Comment
ça marche
L’installation est dimensionnée
pour recevoir 53 000 tonnes
d’ordures ménagères
résiduelles par an.
Les ordures ménagères
résiduelles subissent un
premier tri mécanique destiné
à éliminer les éléments
grossiers (refus primaires),
peu biodégradables, et
séparer une fraction fine, riche
en matière organique, dirigée
vers la biométhanisation.
La fraction intermédiaire,
mélange intime de matériaux
biodégradables et inertes
(plastiques, métaux,
minéraux…), transite pendant
3 jours dans un tube rotatif
de 48 m de long appelé
bioréacteur. Cette étape de
préfermentation accélérée
de la matière organique
permet de séparer celle-ci
des matériaux inertes (refus
secondaires), par simple
criblage, en vue de sa
transformation en compost.
Cette première phase de
tri-préparation des ordures
ménagères résiduelles est
complétée de multiples tris
mécaniques, magnétiques ou
manuels ayant pour finalité
d’extraire certains matériaux
recyclables tels que l’acier ou
les grands cartons.
La suite de la transformation
de la matière organique
ainsi isolée est confiée aux
bactéries : anaérobies pour la
méthanisation, aérobies dans
le cas du compostage.
En plus d’un digestat,
matériau solide pouvant être
composté après avoir été
débarrassé d’une partie de
son eau, la biométhanisation
produit un mélange de gaz,
ou biogaz, riche en méthane
et facilement convertible en
énergie.
Digestat et fraction organique
préfermentée issue du
bioréacteur sont amenés à
maturation en 2 à 3 mois puis
affinés, se transformant ainsi
en un compost de qualité
répondant à la norme en
vigueur (utile en agriculture,
aménagements paysagers,
maraîchage...).
Des partenariats
avec EDF
et MICHELIN
Le biogaz de biométhanisation
sera transformé en électricité
(3 950 MWh/an) vendue à EDF
et en chaleur (3 450 MWh/an)
utilisée en partie par le process,
le reste étant vendu à l’entreprise
voisine MICHELIN.
La biométhanisation assurera
ainsi un bilan énergétique
quasi nul de l’installation ainsi
que des recettes précieuses
pour la collectivité.
Valorisation de
50% des déchets
L’unité valorisera la moitié du
tonnage des déchets entrant
dans l’unité, sous forme
de matériaux recyclables,
d’énergie ou de compost,
La fraction résiduelle, ou
refus, sera acheminée dans
l’installation de stockage
de déchets non dangereux
(ISDND) de Sita, basée à
Gueltas (56).
Un projet HQE
Une attention particulière a
été apportée à la conception
architecturale et à la Haute
Qualité Environnementale
(HQE) des bâtiments (choix
des matériaux de construction,
récupération et utilisation
des eaux de pluie, locaux
administratifs BBC, chauffage
solaire de l’eau sanitaire, etc.).
Traitement
de l’air
Afin d’éviter les nuisances
liées à l’activité de l’unité,
les bâtiments industriels
sont entièrement fermés,
confinés, ventilés et
maintenus en dépression.
Le SYSEM a tenu à ce que
l’installation soit dotée d’un
système de captation et
de traitement de l’air avant
rejet dans l’atmosphère le
plus performant possible
(dépoussiérage, lavage,
biofiltration, épuration finale
sur charbon actif) ainsi que
d’un recyclage intégral de
l’eau utilisée pour le process,
permettant de garantir «zéro
rejet» d’effluents industriels.
chiffres
clés
Coût du projet :
30 millions d’euros
(aidé à 20% par le Conseil Général du Morbihan)
Dimensionnement :
53 000 T. de déchets/an
LEXIQUE
Compostage :
procédé biologique de conversion
des matières organiques
en présence d’oxygène
(sous-produits de la biomasse,
déchets organiques d’origine
biologique...) en un produit
stabilisé, hygiénisé, semblable à
un terreau, riche en composés
humiques : le compost.
Méthanisation ou
biométhanisation :
processus naturel biologique de
dégradation de la matière organique
en l’absence d’oxygène.
La matière organique dégradée
se retrouve principalement sous
la forme de biogaz (chargé en
méthane) et d’un « digestat »
solide pouvant être transformé
en amendement organique.
Anaérobie :
qui n’a pas besoin d’oxygène ou
de dioxygène pour survivre.
Aérobie :
qui nécessite la présence
d’oxygène ou de dioxygène
pour survivre.
AGENDA
Construction :
Printemps 2009 -Fév 2012
Mise en service
industrielle : Mars à sept 2012
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