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Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges ;<<strong>br</strong> />

De notre sang au leur font d’horribles mélanges.<<strong>br</strong> />

Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port,<<strong>br</strong> />

Sont des champs de carnage où triomphe la mort.<<strong>br</strong> />

Ô combien d’actions, combien d’exploits célè<strong>br</strong>es<<strong>br</strong> />

Sont demeurés sans gloire au milieu des ténè<strong>br</strong>es,<<strong>br</strong> />

Où chacun, seul témoin des grands coups qu’il donnait,<<strong>br</strong> />

Ne pouvait discerner où le sort inclinait !<<strong>br</strong> />

J’allais de tous côtés encourager les nôtres,<<strong>br</strong> />

Faire avancer les uns et soutenir les autres,<<strong>br</strong> />

Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,<<strong>br</strong> />

Et ne l’ai pu savoir jusques au point du jour.<<strong>br</strong> />

Mais enfin sa clarté montre notre avantage ;<<strong>br</strong> />

Le Maure voit sa perte, et perd soudain courage :<<strong>br</strong> />

Et voyant un renfort qui nous vient secourir,<<strong>br</strong> />

L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.<<strong>br</strong> />

Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les chables,<<strong>br</strong> />

Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,<<strong>br</strong> />

Font retraite en tumulte, et sans considérer<<strong>br</strong> />

Si leurs rois avec eux peuvent se retirer.<<strong>br</strong> />

Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte ;<<strong>br</strong> />

Le flux les apporta, le reflux les remporte ;<<strong>br</strong> />

Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,<<strong>br</strong> />

Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,<<strong>br</strong> />

Disputent vaillamment et vendent bien leur vie.<<strong>br</strong> />

À se rendre moi-même en vain je les convie :<<strong>br</strong> />

Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas ;<<strong>br</strong> />

Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,<<strong>br</strong> />

Et que seuls désormais en vain ils se défendent,<<strong>br</strong> />

Ils demandent le chef ; je me nomme, ils se rendent.<<strong>br</strong> />

Je vous les envoyai tous deux en même temps ;<<strong>br</strong> />

Et le combat cessa faute de combattants.<<strong>br</strong> />

C’est de cette façon que pour votre service...<<strong>br</strong> />

SCÈNE IV - DON FERNAND, DON DIÈGUE, DON RODRIGUE, DON ARIAS,<<strong>br</strong> />

DON ALONSE, DON SANCHE

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