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these de medecine generale de delphine chaumartin

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UNIVERSITE DE SAINT-ETIENNE<br />

FACULTE DE MEDECINE JACQUES LISFRANC<br />

ANNEE : 2008 N° : 2008-20<br />

ENQUETE AUPRES DE QUINZE PATIENTS<br />

DIABETIQUES DE TYPE 2 : ETAT DE LEURS<br />

CONNAISSANCES ET ADHESION AUX MESURES<br />

HYGIENO-DIETETIQUES<br />

THESE<br />

présentée<br />

à l’UNIVERSITE <strong>de</strong> SAINT-ETIENNE<br />

et soutenue publiquement le : 16 OCTOBRE 2008<br />

POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR EN MEDECINE<br />

PAR :<br />

NOM ET PRENOMS : DELPHINE CHAUMARTIN<br />

NE(E) LE : 05-05-1978<br />

A : Lyon 2e<br />

1


REMERCIEMENTS<br />

A Monsieur le Professeur Bruno ESTOUR,<br />

Je vous remercie d’avoir accepté <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r le jury <strong>de</strong> ma thèse et ainsi que pour votre<br />

disponibilité.<br />

A Madame le Docteur Josette VALLEE,<br />

Vous m’avez aidée pas à pas dans la réalisation <strong>de</strong> ma thèse en acceptant <strong>de</strong> diriger<br />

officieusement cette thèse.<br />

Je vous remercie infiniment pour votre gran<strong>de</strong> disponibilité et pour votre ai<strong>de</strong> précieuse sans<br />

lesquelles ce travail n’aurait pas été possible.<br />

Soyez assurée <strong>de</strong> ma reconnaissance et <strong>de</strong> mon profond respect.<br />

A Monsieur le Professeur GAUTHERON,<br />

Je vous remercie d’avoir accepté <strong>de</strong> faire partie du jury <strong>de</strong> ma thèse et <strong>de</strong> votre investissement<br />

dans l’enseignement <strong>de</strong> la Mé<strong>de</strong>cine Générale.<br />

A Monsieur le Professeur Hervé DECOUSUS,<br />

Je vous remercie d’avoir accepté d’être membre du jury.<br />

Vous m’avez donné <strong>de</strong> sages et précieux conseils et m’avez encouragée lors <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong><br />

difficile <strong>de</strong> premier semestre d’internat.<br />

Soyez assuré <strong>de</strong> ma gratitu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> ma profon<strong>de</strong> estime.<br />

A Monsieur et Madame les Professeurs Emmanuel et Christiane BROUSSOLLE,<br />

Vous m’avez soutenue lors <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s difficiles <strong>de</strong> mon externat.<br />

Je me sers tous les jours <strong>de</strong>s connaissances médicales que vous m’avez transmises au cours <strong>de</strong><br />

mes passages dans vos stages. Je vous en remercie du fond du cœur.<br />

Aux trois mé<strong>de</strong>cins généralistes (dont je ne peux pas citer le nom dans ce travail) qui m’ont<br />

permis <strong>de</strong> recruter les patients interrogés. Je vous remercie <strong>de</strong> m’avoir accueilli en stage dans<br />

vos cabinets et <strong>de</strong> m’avoir montré (une fois <strong>de</strong> plus) à quel point la mé<strong>de</strong>cine générale est<br />

passionnante.<br />

Aux quinze patients rencontrés dans le cadre <strong>de</strong> ce travail et qui ont accepté <strong>de</strong> me donner<br />

<strong>de</strong> leur temps et <strong>de</strong> leur intimité.<br />

Aux mé<strong>de</strong>cins, infirmier(ère)s, ai<strong>de</strong>s-soignant(e)s, ASH, secrétaires <strong>de</strong>s services 5CD à<br />

Bellevue, Pédiatrie à Roanne, Urgences à Montbrison, PMI <strong>de</strong> Roanne et Endocrinologie à<br />

Roanne pour leur accueil et pour ce qu’ils m’ont appris.<br />

A mes co-internes,<br />

A tous les patients que je rencontre, qui me font aimer toujours plus le métier <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin et<br />

qui m’apprennent tellement chaque jour.<br />

2


Merci à mes parents,<br />

Vous m’avez donné la vie (si précieuse) et votre amour.<br />

Merci <strong>de</strong> m’avoir soutenue tout au long <strong>de</strong> mes étu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> m’encourager dans les<br />

moments difficiles et les échecs et <strong>de</strong> vous réjouir à chaque étape franchie avec<br />

succès.<br />

Merci à ma soeurette Audrey,<br />

Sache que sans toi, la vie ne serait pas aussi belle.<br />

Merci à mes grands-parents, mon parrain Jean-François et Annie, ma<br />

marraine Anik et Jean-Philippe, Laurent et Virginie, Sandrine et Bruno,<br />

ma filleule Axelle, Geoffroy, Apolline,<br />

Pour tous ces moments <strong>de</strong> joie passés et j’espère à venir.<br />

Merci à Philippe<br />

Pour ton amour et ton soutien quotidien.<br />

Merci à Nicole, Olav, Rémi, Marie-Claire, Antoinette, Oma, Sandrine,<br />

Ludivine, Thibault, Heiner, Annie, Aurélie, Valérie,<br />

Pour votre gentillesse et votre accueil chaleureux au sein <strong>de</strong> votre famille.<br />

Merci à Aurélie et Antonin, Marie-Laure, Anne-Laurence, Cyril, Valérie,<br />

Virginie D., Paul et Elodie, Aurélie et Jérôme, Alexis et Sabrina, Thomas et<br />

Aurélie, Patrick, Stéphanie et Flo, Ben, Victor<br />

Pour votre amitié.<br />

PS : Merci à Dr Google…!<br />

3


UNIVERSITE DE SAINT-ETIENNE<br />

FACULTE DE MEDECINE JACQUES LISFRANC<br />

THESE DE MEDECINE GENERALE DE DELPHINE CHAUMARTIN<br />

COMPOSITION DU JURY<br />

Prési<strong>de</strong>nt : M. le Professeur Bruno ESTOUR<br />

Faculté : Saint-Etienne<br />

Assesseurs : Mme le Docteur Josette VALLEE<br />

Faculté : Saint-Etienne<br />

M. le Professeur Vincent GAUTHERON Faculté : Saint-Etienne<br />

M. le Professeur Hervé DECOUSUS Faculté : Saint-Etienne<br />

4


FACULTE DE MEDECINE JACQUES LISFRANC<br />

LISTE DES DIRECTEURS DE THESE<br />

Anatomie M. le Pr Jean-Michel PRADES PU-PH 2C<br />

Anatomie et cytologie pathologiques M. le Pr. Michel PEOC’H PU-PH 2C<br />

Anatomie et cytologie pathologiques Mme le Dr Anne GENTIL PERRET MCU-PH 1C<br />

Anatomie et cytologie pathologiques Mme le Dr ML CHAMBONNIERE MCU-PH 2C<br />

Anesthésiologie et Réanimation Chirurgicale M. le Pr. Christian AUBOYER PU-PH C<br />

except<br />

Anesthésiologie et Réanimation Chirurgicale M. le Pr. Serge MOLLIEX PU-PH 1C<br />

Bactériologie Ŕ Virologie - Hygiène M. le Pr. Bruno POZZETTO PU-PH 1C<br />

Bactériologie Ŕ Virologie - Hygiène Mme le Dr. Florence GRATTARD MCU-PH1C<br />

Bactériologie Ŕ Virologie Ŕ Hygiène M. le Dr Thomas BOURLET MCU-PH 1C<br />

Bactériologie Ŕ Virologie Ŕ Hygiène(opt Hygiène) M. le Pr Philippe BERTHELOT PU-PH2C<br />

Biochimie et biologie moléculaire<br />

M. le Pr. Jacques BORG PU-PH 2C<br />

Biochimie et biologie moléculaire Mme le Pr. Annette CHAMSON PU-PH 2C<br />

Biologie cellulaire Mme le Pr Marie Hélène PROUST PU-PH2C<br />

Biophysique et mé<strong>de</strong>cine nucléaire M. le Pr. Francis DUBOIS PU-PH 1C<br />

Biophysique et mé<strong>de</strong>cine nucléaire M. le Dr Philippe RUSCH MCU-PH 1C<br />

Biophysique et mé<strong>de</strong>cine nucléaire Mme le Dr Nathalie PREVOT MCU-PH 1C<br />

Cancérologie - Radiothérapie (opt Radiothérapie) M. le Pr. Thierry SCHMITT PU-PH 2C<br />

Cancérologie - Radiothérapie (opt Cancérologie) M. le Pr. Yacine MERROUCHE PU-PH 2C<br />

Cardiologie M. le Pr. Karl ISAAZ PU-PH 1C<br />

Cardiologie M. le Pr Antoine DACOSTA PU-PH 2C<br />

Chirurgie digestive M. le Pr Jack PORCHERON PU-PH 2C<br />

Chirurgie générale<br />

M. le Pr Olivier TIFFET PU-PH 2C<br />

Chirurgie Infantile M. le Pr. François VARLET PU-PH 2C<br />

Chirurgie Infantile M. le Pr. Jérôme COTTALORDA PU-PH 2C<br />

Chirurgie orthopédique M. le Pr Frédéric FARIZON PUPH 2C<br />

Chirurgie Vasculaire M. le Pr. Xavier BARRAL PU-PH C<br />

except<br />

Chirurgie Vasculaire M. le Pr. Jean Pierre FAVRE PU-PH 1C<br />

Dermato - vénéréologie M. le Pr. Frédéric CAMBAZARD PU-PH 1C<br />

Endocrinologie et Maladies Métaboliques M. le Pr. Bruno ESTOUR PU-PH 1C<br />

Epidémiologie- Economie <strong>de</strong> la Santé et Prévention M. le Pr. Jean-Marie RODRIGUES PU-PH 1C<br />

Epidémiologie- Economie <strong>de</strong> la Santé et Prévention M le Pr Franck CHAUVIN PU-PH 2C<br />

Epidémiologie- Economie <strong>de</strong> la Santé et Prévention Mme le Dr Béatrice TROMBERT MCU-PH 1C<br />

Gynécologie et Obstétrique M. le Pr. Pierre SEFFERT PU-PH 1C<br />

Hématologie M. le Pr. Denis GUYOTAT PU-PH 2C<br />

Hématologie Mme le Pr Lydia CAMPOS GUYOTAT PU-PH 2C<br />

Hépatologie Ŕ Gastro - Entérologie M. le Pr Jean Marc PHELIP PU-PH 2C<br />

Histologie Ŕ Embryologie - Cytogénétique Mme le Pr Michèle COTTIER PU-PH 2C<br />

Histologie Ŕ Embryologie - Cytogénétique Melle Delphine BOUDARD MCU-PH 2C<br />

Immunologie M. le Pr. Christian GENIN PU-PH 2C<br />

Immunologie M. le Pr Olivier GARRAUD PU-PH 2C<br />

Immunologie M. Stéphane PAUL MCU-PH 2C<br />

Maladies Infectieuses - maladies tropicales M. le Pr. Frédéric LUCHT PU-PH 1C<br />

Mé<strong>de</strong>cine du Travail et <strong>de</strong>s risques professionnels M. le Dr. Dominique FAUCON MCU-PH1C<br />

Mé<strong>de</strong>cine interne M. le Pr. Pascal CATHEBRAS PU-PH 2C<br />

Mé<strong>de</strong>cine interne M. le Dr Martial KOENIG MCUPH 2C<br />

Mé<strong>de</strong>cine Interne (Gériatrie) M. le Pr. Régis GONTHIER PU-PH 1C<br />

Mé<strong>de</strong>cine Légale M. le Pr. Michel DEBOUT PU-PH C<br />

except<br />

Mé<strong>de</strong>cine Physique et réadaptation M. le Pr. Vincent GAUTHERON PU-PH1C<br />

Mé<strong>de</strong>cine Physique et réadaptation M. le Dr Pascal GIRAUX PU-PH 2C<br />

5


Mé<strong>de</strong>cine vasculaire M. le Dr. Christian BOISSIER MCU-PH HC<br />

Néphrologie M. le Pr. F. BERTHOUX (en surn U) PU-PH C<br />

except.<br />

Néphrologie M. le Pr Eric ALAMARTINE PU-PH 1C<br />

Néphrologie M. le Pr Christophe MARIAT PU-PH 2C<br />

Neurochirurgie M. le Pr. Jacques BRUNON Pr émérite<br />

Neurochirurgie M. le Pr. Christophe NUTI PU-PH 2C<br />

Neurologie M. le Pr Jean Christophe ANTOINE PU-PH 1C<br />

Neurologie M. le Pr. Bernard LAURENT PU-PH 1C<br />

Neurologie<br />

M le Pr Daniel MICHEL Pr émérite*<br />

Nutrition M. le Dr. Christian PERIER MCU-PH HC<br />

Ophtalmologie M. le Pr. Jean MAUGERY (en surn U) PU-PH 1C<br />

Ophtalmologie<br />

M. le Pr Philippe GAIN PU-PH 2C<br />

Ophtalmologie<br />

M le Dr Gilles THURET MCU-PH 1C<br />

Oto - Rhino - Laryngologie M. le Pr. Christian MARTIN PU-PH C<br />

except<br />

Parasitologie et mycologie M. le Pr. Roger TRAN MANH SUNG PU-PH 2C<br />

Parasitologie et mycologie M. le Dr Pierre FLORI MCU-PH 2C<br />

Pédiatrie<br />

M. le Pr. JL STEPHAN PU-PH 2C<br />

Pédiatrie M. le Pr. Georges TEYSSIER PU-PH 1C<br />

Pharmacologie Clinique M. le Pr Patrick MISMETTI PU-PH2C<br />

Pharmacologie Clinique Mme Silvy LAPORTE MCU-PH 1C<br />

Pharmacologie Fondamentale M. le Pr. Michel OLLAGNIER PU-PH 1C<br />

Physiologie M. le Pr. André GEYSSANT Pr émérite<br />

Physiologie M. le Pr. Christian DENIS PU-PH 2C<br />

Physiologie M. le Dr. Jean Clau<strong>de</strong> BARTHELEMY MCU-PH HC<br />

Physiologie M. le Dr. Jean Clau<strong>de</strong> CHATARD MCU-PH1C<br />

Physiologie M. le Dr Frédéric ROCHE MCU-PH 1C<br />

Physiologie M. le Dr Léonard FEASSON MCU-PH 2C<br />

Pneumologie M. le Pr. André EMONOT (en surn U) PU-PH 2C<br />

Pneumologie M. le Pr. Jean-Michel VERGNON PU-PH 1C<br />

Psychiatrie d’adultes Mme le Pr Catherine MASSOUBRE PU-PH 2C<br />

Psychiatrie d'Adultes M. le Pr. François LANG PU-PH 1C<br />

Psychiatrie d'Adultes M. le Pr. Jacques PELLET Pr émérite*<br />

Radiologie et imagerie médicale M. le Pr. Charles VEYRET PU-PH1C<br />

Radiologie et imagerie médicale M. le Pr. Fabrice - Guy BARRAL PU-PH1C<br />

Radiologie et imagerie médicale M. le Dr Fabien SCHNEIDER MCU-PH2C<br />

Réanimation Médicale M. le Pr. Jean-Clau<strong>de</strong> BERTRAND PU-PH C<br />

except<br />

Réanimation Médicale M. le Pr. Fabrice ZENI PU-PH1C<br />

Réanimation médicale M. le Dr. Yves PAGE MCU-PH1C<br />

Rhumatologie M. le Pr. Christian ALEXANDRE PU-PH C<br />

except<br />

Rhumatologie M. le Pr Thierry THOMAS PU PH2C<br />

Stomatologie et Chirurgie Maxillo - Faciale M. le Pr. Pierre SEGUIN PU-PH2C<br />

Thérapeutique M. le Pr. Hervé DECOUSUS PU-PH 1C<br />

Thérapeutique M. le Pr Patrice QUENEAU Pr émérite*<br />

Thérapeutique M. le Pr Bernard TARDY PU-PH 2C<br />

Urologie M. le Pr. Jacques TOSTAIN PU-PH 1C<br />

Légen<strong>de</strong> :<br />

PU-PH :<br />

Professeur <strong>de</strong>s Universités - Praticien Hospitalier<br />

MCU-PH :<br />

Maître <strong>de</strong> Conférences <strong>de</strong>s Universités - Praticien Hospitalier<br />

1C<br />

1ère classe<br />

2C<br />

2ème classe<br />

C. excep. Classe exceptionnelle<br />

HC<br />

Hors classe<br />

Mise à jour : 1 er septembre 2008<br />

6


SERMENT D'HIPPOCRATE<br />

"Au moment d'être admis(e) à exercer la mé<strong>de</strong>cine, je promets et je jure d'être fidèle<br />

aux lois <strong>de</strong> l'honneur et <strong>de</strong> la probité.<br />

Mon premier souci sera <strong>de</strong> rétablir, <strong>de</strong> préserver ou <strong>de</strong> promouvoir la santé dans tous<br />

ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.<br />

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune<br />

discrimination selon leur état ou leurs convictions.<br />

J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans<br />

leur intégrité ou leur dignité.<br />

Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage <strong>de</strong> mes connaissances contre les lois <strong>de</strong><br />

l'humanité.<br />

J'informerai les patients <strong>de</strong>s décisions envisagées, <strong>de</strong> leurs raisons et <strong>de</strong> leurs<br />

conséquences.<br />

Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité <strong>de</strong>s<br />

circonstances pour forcer les consciences.<br />

Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra.<br />

Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche <strong>de</strong> la gloire.<br />

Admis(e) dans l'intimité <strong>de</strong>s personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés.<br />

Reçu(e) à l'intérieur <strong>de</strong>s maisons, je respecterai les secrets <strong>de</strong>s foyers et ma conduite<br />

ne servira pas à corrompre les moeurs.<br />

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les<br />

agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.<br />

Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement <strong>de</strong> ma mission. Je<br />

n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai<br />

pour assurer au mieux les services qui me seront <strong>de</strong>mandés.<br />

J'apporterai mon ai<strong>de</strong> à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.<br />

Que les hommes et mes confrères m'accor<strong>de</strong>nt leur estime si je suis fidèle à mes<br />

promesses : que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j'y manque."<br />

7


ENQUETE AUPRES DE 15 PATIENTS DIABETIQUES DE TYPE 2 : ETAT DE LEURS<br />

CONNAISSANCES ET ADHESION AUX MESURES HYGIENO-DIETETIQUES<br />

INTRODUCTION<br />

Le diabète est une maladie chronique, que l’on doit soigner, <strong>de</strong>puis sa découverte, tout au long <strong>de</strong> la<br />

vie. Il s’agit d’une pathologie dont la prévalence ne cesse <strong>de</strong> croitre (1). Les objectifs médicaux sont à<br />

envisager à court, moyen et long terme afin <strong>de</strong> limiter et prévenir les complications. Cela nécessite<br />

d’informer et d’éduquer les patients afin qu’ils participent <strong>de</strong> façon active à la prise en charge <strong>de</strong> la<br />

maladie. De nombreuses informations et conseils leur sont donnés, en particulier en ce qui concerne<br />

les mesures hygiéno-diététiques. Nous nous sommes interrogés, dans un premier temps, sur ce qu’ils<br />

savent <strong>de</strong> la maladie diabétique et <strong>de</strong>s conseils hygiéno-diététiques prodigués par les professionnels <strong>de</strong><br />

santé. Nous avons choisi d’étudier le diabète <strong>de</strong> type 2. Dans un <strong>de</strong>uxième temps, nous nous sommes<br />

<strong>de</strong>mandé si les patients réussissaient à mettre en œuvre les mesures conseillées. Si tel n’est pas le cas,<br />

pourquoi Quelles sont les difficultés rencontrées dans leur vie quotidienne qui font qu’ils n’y<br />

parviennent pas <br />

Il nous a paru fondamental <strong>de</strong> répondre à ces questions afin <strong>de</strong> mieux comprendre et donc mieux<br />

prendre en charge le patient diabétique dans sa globalité, en tenant compte <strong>de</strong> ce que chacun d’eux a<br />

<strong>de</strong> plus singulier.<br />

Nous avons réalisé pour cela une enquête <strong>de</strong>scriptive au moyen d’entretiens semi-dirigés.<br />

I. MATERIELS ET METHODES<br />

1. Type d’étu<strong>de</strong><br />

a. Présentation<br />

L’enquête que nous avons réalisée est <strong>de</strong> type <strong>de</strong>scriptif. Elle a pour but <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce les<br />

connaissances <strong>de</strong> patients diabétiques en ce qui concerne les mesures hygiéno-diététiques. La<br />

méthodologie employée est qualitative. Pour cela, nous avons réalisé <strong>de</strong>s entretiens semi-dirigés<br />

auprès <strong>de</strong> 15 patients diabétiques <strong>de</strong> type 2.<br />

b. Choix <strong>de</strong> l’entretien semi-dirigé<br />

L’étu<strong>de</strong> qualitative au moyen d’entretiens semi-dirigés nous a semblé la plus adaptée car elle permet<br />

aux patients <strong>de</strong> s’exprimer plus librement grâce à <strong>de</strong>s questions ouvertes. Cela leur permet d’apporter<br />

les nuances qu’ils souhaitent dans leurs réponses. Ils peuvent donc mieux développer certaines<br />

questions selon ce qu’elles leur évoquent.<br />

Il nous semble que cette métho<strong>de</strong> d’entretiens semi-dirigés est la plus adaptée pour mettre en évi<strong>de</strong>nce<br />

le vécu <strong>de</strong> chaque patient concernant les règles hygiéno-diététiques selon son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie au<br />

quotidien. Enfin, l’entretien sous forme <strong>de</strong> colloque singulier est la base <strong>de</strong> la relation mé<strong>de</strong>cinmala<strong>de</strong>.<br />

8


2. Méthodologie <strong>de</strong> sélection <strong>de</strong>s patients<br />

a. Critères d’inclusion<br />

Les patients ont été sélectionnés dans la patientèle <strong>de</strong> 3 mé<strong>de</strong>cins généralistes exerçant dans la région<br />

roannaise. Ils <strong>de</strong>vaient répondre aux critères suivants :<br />

- Etre atteints <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 2<br />

- Traités par au moins un anti-diabétique oral et/ou par insuline<br />

- Etre âgés <strong>de</strong> 40 à 65 ans<br />

b. Détermination du nombre <strong>de</strong> patients à inclure<br />

Nous avons déterminé le nombre <strong>de</strong> patients à inclure en nous appuyant sur l’ouvrage <strong>de</strong> J.C.<br />

Kaufmann (2) qui a mis au point la méthodologie par entretiens semi-dirigés. Cet outil est utilisé en<br />

sociologie. Une enquête qualitative ne permet pas d’avoir <strong>de</strong>s échantillons aussi importants qu’une<br />

étu<strong>de</strong> statistique. J.C. Kaufmann conseille donc <strong>de</strong> diversifier l’échantillon. C’est la raison pour<br />

laquelle l’échantillon sélectionné pour ce travail possè<strong>de</strong> peu <strong>de</strong> critères d’exclusion.<br />

Nous nous sommes également basé sur <strong>de</strong>s thèses ayant déjà utilisé cet outil. Les échantillons sont <strong>de</strong><br />

quinze personnes en général. Nous avons donc réalisé quinze entretiens, d’une durée moyenne <strong>de</strong> 44<br />

minutes puis nous avons observé s’il y avait « saturation du modèle » ou s’il fallait réaliser d’autres<br />

entretiens. La « saturation du modèle » est le moment où les données recueillies n’apportent plus<br />

d’idée nouvelle.<br />

Un tel échantillon ne permet donc pas la généralisation à la population dans son ensemble, mais<br />

contribue à mettre en évi<strong>de</strong>nce le comportement <strong>de</strong> patients face à la maladie chronique dont ils<br />

souffrent.<br />

c. Recrutement <strong>de</strong>s patients, recueil <strong>de</strong> l’accord <strong>de</strong>s praticiens et <strong>de</strong>s patients<br />

Nous avons inclus les patients (répondant aux critères d’inclusion) qui se sont présentés en<br />

consultation entre Janvier 2008 et Février 2008 chez trois mé<strong>de</strong>cins généralistes. Nous avons retenu<br />

cinq patients par praticien. Ceux-ci ont été inclus dans l’ordre <strong>de</strong> leur présentation aux différents<br />

cabinets, pendant la pério<strong>de</strong> indiquée. Les patients inclus grace au carnet <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>z-vous <strong>de</strong>s trois<br />

mé<strong>de</strong>cins nous ont donnés leur accord pour les rencontrer, après que nous leur ayons décrit le travail<br />

que nous voulions réaliser. Les praticiens sont maîtres <strong>de</strong> stage ambulatoire premier niveau et<br />

l’interviewer était en stage dans leurs cabinets lors <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> d’inclusion. Les cabinets sont situés<br />

dans la région roannaise, semi-rurale. Deux <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cins travaillent à huit minutes <strong>de</strong> l’hôpital<br />

général et le troisième à vingt minutes <strong>de</strong> celui-ci.<br />

d. Prise <strong>de</strong> contact<br />

Après son accord, chaque patient a été contacté par téléphone. Après nous être présenté, nous leur<br />

avons proposé <strong>de</strong> participer à <strong>de</strong>s entretiens -« pour parler du diabète »- dans le cadre d’un travail <strong>de</strong><br />

thèse <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine. Nous n’avons eu qu’un seul refus. Il s’agissait d’un patient qui était hors du<br />

département pour déplacement professionnel, la plupart du temps, ce qui rendait la rencontre difficile.<br />

Nous avons proposé aux patients <strong>de</strong> les rencontrer au cabinet <strong>de</strong> leur mé<strong>de</strong>cin traitant ou chez eux.<br />

Deux ont choisi le cabinet comme lieu d’entretien. Les autres ren<strong>de</strong>z-vous ont eu lieu au domicile <strong>de</strong>s<br />

patients.<br />

9


3. Méthodologie <strong>de</strong>s entretiens<br />

a. Présentation <strong>de</strong> l’étudiant et <strong>de</strong> l’enquête auprès <strong>de</strong>s patients (Annexe 1)<br />

Tout d’abord nous saluons le patient et nous nous présentons (nom, prénom, niveau d’étu<strong>de</strong>). Puis<br />

nous précisons qu’il s’agit d’un travail <strong>de</strong> thèse. Nous remercions le patient pour sa contribution au<br />

travail. Nous ajoutons que les données sont confi<strong>de</strong>ntielles et entrent dans le cadre du secret médical.<br />

Nous <strong>de</strong>mandons ensuite au patient son accord pour enregistrer l’entretien. Nous lui précisons le but<br />

<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.<br />

b. Le gui<strong>de</strong> d’entretiens (Annexe 2)<br />

L’entretien semi-dirigé nécessite la réalisation d’un gui<strong>de</strong> d’entretien afin <strong>de</strong> donner un fil conducteur<br />

à l’interview.<br />

Une fois la grille d’entretien réalisée, nous l’avons testée auprès d’un interne en mé<strong>de</strong>cine et d’un<br />

mé<strong>de</strong>cin enseignant <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine générale.<br />

- Caractéristiques générales <strong>de</strong>s patients<br />

La première partie du gui<strong>de</strong> consiste à préciser les caractéristiques <strong>de</strong> la population interviewée : âge,<br />

sexe, taille, poids, statut marital, profession. Il nous a paru également intéressant <strong>de</strong> préciser le niveau<br />

d’étu<strong>de</strong>s et ce au regard du risque d’illettrisme. Les autres questions ont pour but <strong>de</strong> préciser<br />

l’ancienneté du diabète, la situation <strong>de</strong> découverte, les antécé<strong>de</strong>nts, le tabagisme, le taux<br />

d’hémoglobine glyquée.<br />

- Connaissances générales concernant la maladie diabétique<br />

Nous interrogeons ensuite les patients sur la définition du diabète, le traitement.<br />

Nous leur <strong>de</strong>mandons combien <strong>de</strong> repas ils font par jour et essayons <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce un éventuel<br />

grignotage. Nous leur <strong>de</strong>mandons s’ils surveillent leur alimentation et qui leur a donné <strong>de</strong>s<br />

informations sur la maladie.<br />

- Alimentation<br />

Cette partie vise à mettre en évi<strong>de</strong>nce les connaissances <strong>de</strong> patients diabétiques concernant les mesures<br />

hygiéno-diététiques à mettre en évi<strong>de</strong>nce quand on est atteint <strong>de</strong> diabète.<br />

Considèrent-ils qu’il y a <strong>de</strong>s aliments prohibés ou encore autorisés sans restriction <br />

Que mangent-ils eux-mêmes <br />

Les mêmes questions ont été posées au sujet <strong>de</strong>s boissons, avec la même tournure <strong>de</strong> question et dans<br />

le même ordre. Ceci dans un souci <strong>de</strong> ne pas trop induire la réponse du patient.<br />

- Activité physique<br />

Cette partie cherche à mettre en évi<strong>de</strong>nce ce que les patients savent <strong>de</strong>s recommandations d’activité<br />

physique quand on a du diabète.<br />

Comment bougent-ils eux-mêmes <br />

10


- Difficultés rencontrées par les patients au quotidien<br />

Nous <strong>de</strong>mandons au patient s’il a <strong>de</strong>s difficultés à appliquer les conseils hygiéno-diététiques<br />

nécessaires à l’équilibre du diabète. Si oui, nous cherchons à savoir pourquoi.<br />

S’agit-il, par exemple, <strong>de</strong> contraintes trop importantes, du coût <strong>de</strong>s aliments, d’une lassitu<strong>de</strong> par<br />

rapport à la maladie Est-ce en lien avec la vie familiale ou la profession… <br />

4. Méthodologie d’analyses <strong>de</strong>s données<br />

a. Recueil <strong>de</strong>s données (matériel utilisé pour l’enregistrement <strong>de</strong>s entretiens)<br />

Les entretiens ont été réalisés <strong>de</strong> Février 2008 à Avril 2008.<br />

Ils ont été enregistrés sur un ordinateur PC portable au moyen d’un microphone et d’un logiciel libre<br />

d’enregistrement audio (Audacity), téléchargé à partir d’internet.<br />

Les enregistrements ont été écoutés, par la suite, au moyen du logiciel multimédia Itunes.<br />

b. Anonymisation <strong>de</strong>s patients<br />

Les entretiens ont été enregistrés immédiatement sous le codage suivant : P1 pour le premier patient<br />

interviewé, P2 pour le <strong>de</strong>uxième, etc…<br />

c. Réalisation <strong>de</strong> tableaux détaillés et mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s mots-clefs<br />

Les données <strong>de</strong>s enregistrements ont été classées dans <strong>de</strong>s tableaux détaillés. Les mots-clefs<br />

(correspondant aux catégories d’aliments citées par exemple, mais aussi les points qui nous<br />

paraissaient intéressants à développer) ont été mis en évi<strong>de</strong>nce par la couleur rouge.<br />

d. Diagrammes<br />

Les diagrammes ont été réalisés au moyen du tableur Microsoft Excel.<br />

e. Confrontation <strong>de</strong>s résultats<br />

Les résultats ont ensuite été confrontés à ceux qui ont été obtenus dans d’autres étu<strong>de</strong>s réalisées sur ce<br />

sujet.<br />

11


II.<br />

RESULTATS<br />

1. Population<br />

- AGE / SEXE : Dans cette étu<strong>de</strong>, treize patients ont plus <strong>de</strong> 55 ans et le sexe masculin est le plus<br />

représenté (onze hommes pour quatre femmes).<br />

Age <strong>de</strong>s patients<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

0<br />

1 1<br />

âge<br />

6<br />

7<br />

entre 40 et 45 ans<br />

entre 46 et 50 ans<br />

entre 51 et 55 ans<br />

entre 56 et 60 ans<br />

entre 60 et 65 ans<br />

Figure 1<br />

Figure 2<br />

- IMC : Quatre cinquième <strong>de</strong>s patients sont obèses.<br />

Figure 3<br />

- TABAGISME : Quatre cinquième <strong>de</strong>s patients ne fument pas.<br />

Tabagisme<br />

12<br />

3<br />

oui<br />

non<br />

Figure 4<br />

12


- STATUT MARITAL : treize <strong>de</strong>s quinze patients vivent avec leur conjoint (parmi eux, l’un a <strong>de</strong>ux<br />

enfants à charge). Les <strong>de</strong>ux autres patients vivent seuls.<br />

- CATEGORIE SOCIO-PROFESSIONNELLE : Suivant la classification INSEE <strong>de</strong>s catégories socioprofessionnelles,<br />

nous avons pu constater que la catégorie socio-professionnelle la plus représentée est<br />

celle <strong>de</strong>s employés, suivie <strong>de</strong>s ouvriers. Parmi les patients rencontrés, sept sont retraités, c'est-à-dire<br />

prêt <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> l’échantillon.<br />

Figure 5<br />

- NIVEAU D’ETUDES : Deux tiers <strong>de</strong>s patients ont le certificat d’étu<strong>de</strong>s ou le baccalauréat.<br />

Aucun <strong>de</strong>s patients n’a fait d’étu<strong>de</strong>s supérieures.<br />

Niveau d'étu<strong>de</strong>s<br />

baccalauréat<br />

n'ont pas le certificat d'étu<strong>de</strong>s<br />

ont le certificat d'étu<strong>de</strong><br />

1<br />

5<br />

9<br />

0 2 4 6 8 10<br />

Figure 6<br />

- ANCIENNETE DU DIABETE : Un tiers <strong>de</strong>s patients est atteint <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong>puis 5 à 10 ans. Quatre<br />

patients sont diabétiques <strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> 5 ans. Quatre en souffrent <strong>de</strong>puis 11 à 15 ans. Un patient a<br />

été diagnostiqué il y a plus <strong>de</strong> 15 ans, et le <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 20 ans.<br />

Figure 7<br />

- TAUX D’HbA1c : Huit patients, soit plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s interviewés ont une hémoglobine glyquée<br />

inférieure à 7%. Un tiers <strong>de</strong>s interviewés a une HbA1c supérieure à 8% ; pour <strong>de</strong>ux d’entre eux, celleci<br />

est supérieure à 10%. Rappelons ici que l’HAS recomman<strong>de</strong> une HbA1c inférieure à 6,5% (lorsque<br />

13


Nombre <strong>de</strong> patients<br />

le traitement est composé <strong>de</strong> mesures hygiéno-diététiques et/ou un ou <strong>de</strong>ux antidiabétiques oraux Ŕ<br />

ADO-) ou 7% (lorsque le traitement comporte trois ADO ou insuline +/- ADO(1)). Pour cette étu<strong>de</strong>,<br />

nous retiendrons 7% comme valeur cible d’HbA1c car il s’agit du chiffre cité dans la campagne<br />

« Sous le 7 » diffusée aux patients dans les médias et simplifiant les objectifs.<br />

HbA1c<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

8<br />

inférieur<br />

à 7 %<br />

2<br />

entre 7<br />

et 8 %<br />

3<br />

entre 8<br />

et 9 %<br />

0<br />

entre 9<br />

et 10 %<br />

2<br />

entre 10<br />

et 11 %<br />

Figure 8<br />

- CORRELATION ENTRE HBA1C ET ANCIENNETE DU DIABETE :<br />

Figure 9<br />

- EQUILIBRE DU DIABETE VU PAR LES PATIENTS :<br />

Figure 10<br />

14


La figure 10 ci-<strong>de</strong>ssus montre que neuf patients estiment que le diabète dont ils soufrent est équilibré.<br />

Parmi eux six patients ont, en effet, une HbA1c inférieure à 7%.<br />

- MODE DE SURVENUE DE LA MALADIE : Neuf patients décrivent le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong> la<br />

maladie comme « insidieux », c'est-à-dire que le diagnostic a eu lieu par un dépistage sanguin. Pour<br />

six <strong>de</strong>s patients, le début a été « brutal », c'est-à-dire que la découverte a eu lieu au décours d’une<br />

affection aiguë (embolie pulmonaire, hépatite médicamenteuse, chirurgie <strong>de</strong> rectocolite hémorragique,<br />

cholécystectomie). Deux patients seulement avaient un syndrome polyuro-polydipsique au moment<br />

du diagnostic.<br />

Mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> survenue <strong>de</strong> la<br />

maladie<br />

9<br />

6<br />

début<br />

brutal<br />

début<br />

insidieux<br />

Figure 11<br />

- Huit patients disent avoir changé « leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie » suite à l’annonce <strong>de</strong> la maladie. La question<br />

orientait les patients sur un changement <strong>de</strong> diététique ou d’activité physique. Deux patients précisent<br />

qu’ils ont changé <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie (en particulier alimentaire) à cause d’une autre maladie que le<br />

diabète (goutte ou rectocolite hémorragique).<br />

Changement <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie suite<br />

à l'annonce <strong>de</strong> la maladie<br />

7<br />

8<br />

oui<br />

non<br />

Figure 12<br />

- AUTRES MALADIES : La plupart <strong>de</strong>s patients sont « polypathologiques », c'est-à-dire qu’ils sont<br />

atteints <strong>de</strong> trois ou quatre pathologies évolutives en moyenne. Ainsi, treize patients sont hypertendus et<br />

neuf ont une hypercholestérolémie. Certains ont aussi une autre pathologie sévère associée telle que<br />

cancer, lymphome, rectocolite hémorragique, goutte, insuffisance respiratoire.<br />

2. Connaissances générales <strong>de</strong>s patients concernant la maladie diabétique <strong>de</strong> type 2<br />

- DEFINITION : pour treize patients, le diabète est un excès <strong>de</strong> sucre dans le sang (mesuré par la<br />

glycémie). Les <strong>de</strong>ux patients qui ne donnent pas cette définition évoquent un dysfonctionnement du<br />

pancréas ; l’un <strong>de</strong>ux dit que « c’est quelque chose qui se répète dans la famille ». Deux patients<br />

ajoutent que le diabète est « quelque chose <strong>de</strong> sournois », « qu’on ne ressent pas ». Lorsque la question<br />

<strong>de</strong> la définition est posée, <strong>de</strong>ux patients décrivent <strong>de</strong>s symptômes tels que « asthénie »,<br />

« affaiblissement ». Un patient évoque les complications : « le diabète mange les vaisseaux et les<br />

artères ».<br />

15


- TRAITEMENT DU DIABETE : par commodité, pour certains cas particuliers, nous nommerons les<br />

patients <strong>de</strong> P1 à P15. Treize patients pensent que le diabète se soigne par l’alimentation. Cinq patients<br />

citent l’activité physique comme étant un <strong>de</strong>s traitements du diabète. Seuls trois patients ne citent pas<br />

les médicaments. Sept patients citent l’insuline comme traitement du diabète. P5 pense que<br />

l’alimentation est un moyen <strong>de</strong> traiter le diabète uniquement en <strong>de</strong>rnier recours, lorsque le passage à<br />

l’insuline est nécessaire : « Pour l’instant, il n’est pas nécessaire que je surveille mon alimentation, car<br />

je ne suis pas à l’insuline ». Pourtant, lorsqu’on lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s’il surveille son alimentation, il répond<br />

« oui » et dit qu’ « avant », il mangeait beaucoup <strong>de</strong> charcuterie (beaucoup moins « maintenant »).<br />

P9 dit : « Je n’ai pas beaucoup <strong>de</strong> diabète donc je n’ai pas le même régime que ma maman, par<br />

exemple, qui en avait beaucoup »<br />

P13 ajoute que l’arrêt du tabac est un <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> soigner le diabète.<br />

P7 est une patiente qui mesure sa glycémie capillaire et dit : « C’est primordial pour comprendre le<br />

diabète et comment il se soigne ».<br />

- NOMBRE DE REPAS QUOTIDIENS : douze patients font trois repas par jour.<br />

Deux patients ne considèrent pas le petit-déjeuner comme un repas. L’un d’eux boit un café au lait ; le<br />

<strong>de</strong>uxième : du café au lait accompagné d’une biscotte au beurre.<br />

Un patient fait <strong>de</strong>ux à trois repas par jour et signale qu’il mange <strong>de</strong> façon très irrégulière et<br />

déstructurée.<br />

Un grignotage (prise d’aliments entre les trois repas principaux) est mis en évi<strong>de</strong>nce pour 6 patients.<br />

- SURVEILLANCE DE L’ALIMENTATION : Plus <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s patients (soit neuf patients)<br />

répon<strong>de</strong>nt « oui » à la question : « surveillez-vous votre alimentation » Deux interviewés ne<br />

répon<strong>de</strong>nt pas par « oui » ou « non » ; l’un d’eux dit que c’est sa femme qui cuisine tous les repas :<br />

« c’est ma femme qui me surveille » ; un autre dit ne pas savoir s’il surveille son alimentation.<br />

Figure 13<br />

- INFORMATIONS CONCERNANT LA MALADIE :<br />

Quatorze patients parmi les quinze rencontrés ont été informés sur la maladie par leur mé<strong>de</strong>cin traitant.<br />

P10 dit ne pas avoir eu d’information <strong>de</strong> la part du mé<strong>de</strong>cin traitant mais par son beau-frère, ses amis<br />

et le pharmacien.<br />

Huit patients déclarent être informés par leur entourage (famille, amis) qui est atteint <strong>de</strong> diabète.<br />

Huit patients utilisent, comme moyen d’information, les médias (tels que télévision, livres, presse,<br />

internet et forums du net).<br />

Cinq patients ont eu une information hospitalière. P1 a été hospitalisé en endocrinologie une fois par<br />

an pendant plusieurs années lorsqu’elle habitait à Lyon.<br />

P2 a été hospitalisé une semaine lors <strong>de</strong> la découverte <strong>de</strong> diabète.<br />

Trois autres patients ont rencontré une diététicienne lors d’un séjour à l’hôpital pour une autre<br />

affection que le diabète. Un patient a été informé par la mé<strong>de</strong>cine du travail.<br />

16


Un seul patient (P11) a pris connaissance du gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’assurance maladie dont l’envoi a débuté en<br />

2007. Les autres déclarent ne pas l’avoir reçu ou ne pas l’avoir lu. L’un d’eux (P8) fait la remarque<br />

suivante : « Même si je l’avais reçu, je ne l’aurai pas lu. De toutes façons, je n’aime pas qu’on me<br />

parle <strong>de</strong> maladies ».<br />

Un <strong>de</strong>s sujets interviewé doit prendre ren<strong>de</strong>z-vous à l’hôpital <strong>de</strong> Roanne pour une journée d’éducation,<br />

mais il dit qu’il repousse sans cesse le moment <strong>de</strong> le faire.<br />

3. Aliments<br />

Dans le tableau ci-<strong>de</strong>ssous, les chiffres correspon<strong>de</strong>nt au nombre <strong>de</strong> fois que le groupe d’aliments est<br />

cité par les patients. Chaque fois que le patient pense que tel aliment est autorisé (avec ou sans<br />

restriction) ou interdit, nous l’avons comptabilisé dans la colonne correspondante. Nous avons classé<br />

les aliments cités par les patients en nous référant à la classification INPES <strong>de</strong>s aliments (sept groupes<br />

d’aliments). A plusieurs reprises, on constate que le nombre <strong>de</strong> réponses dépasse le total <strong>de</strong> quinze, or<br />

quinze patients ont été interrogés. Cela tient au fait que certains patients ont cités la même famille<br />

d’aliments dans plusieurs colonnes.<br />

Pour 15 patients<br />

Sans<br />

restriction<br />

Aliments pouvant être consommés :<br />

Avec<br />

restriction<br />

Interdits<br />

légumes/sala<strong>de</strong> 10 6 0<br />

Fruits 8 7 3<br />

Poisson 4 4 0<br />

vian<strong>de</strong>/œuf 3 8 2<br />

Charcuterie 0 6 4<br />

Féculents 7 11 0<br />

produits laitiers : fromage sec 0 6 0<br />

produits laitiers : lait/yaourts/fromages blancs 5 1 0<br />

confiture, miel, confiseries, gâteaux 0 1 6<br />

Tableau 1<br />

LEGUMES/SALADE : C’est ainsi que parmi les dix personnes qui considèrent les légumes/sala<strong>de</strong><br />

comme un aliment autorisé « à volonté », trois le citent aussi dans les aliments autorisés « avec<br />

restriction ».<br />

- Le patient P7 cite la sala<strong>de</strong>, les courgettes, les poireaux-vinaigrette, les artichauts, les tomates, la<br />

ratatouille dans les aliments autorisés « sans restriction » alors qu’il pense que les carottes et les<br />

betteraves (« plus sucrées ») sont à consommer « avec modération ».<br />

- P10 cite les légumes et crudités dans les aliments autorisés « sans restriction » mais exclut les<br />

tomates <strong>de</strong> cette catégorie et les place dans les aliments autorisés « avec restriction » (car « plus<br />

sucrées » d’après lui).<br />

- P14 considère la sala<strong>de</strong> comme « autorisée à volonté » alors que les légumes sont à manger<br />

« modérément ».<br />

17


FRUITS :<br />

- Huit patients ont cités les fruits lorsqu’on leur a <strong>de</strong>mandé « quels sont les aliments autorisés à<br />

volonté quand on est atteint <strong>de</strong> diabète ». Parmi eux, cinq patients ont aussi cités les fruits dans les<br />

autres colonnes. Selon eux, certains fruits sont autorisés « à volonté », d’autres « avec restriction »,<br />

d’autres sont interdits. Le fruit cité comme étant « interdit » est la banane.<br />

- Aucun patient ne pense que la catégorie <strong>de</strong>s fruits est « interdite ». Les trois patients qui apparaissent<br />

dans le tableau ont cité les fruits dans d’autres colonnes.<br />

- Deux patients ne citent jamais les fruits.<br />

- Tous les autres patients pensent que les fruits sont autorisés « avec modération ».<br />

L’un <strong>de</strong>ux (P9) précise le poids <strong>de</strong> fruit conseillé par repas : 100 à 125g. P13 et P6 pensent qu’il n’y a<br />

pas d’ « interdit », ni d’aliments autorisés « à volonté » quand on est atteint <strong>de</strong> diabète, on peut<br />

manger <strong>de</strong> tout, pourvu que les aliments soient inclus dans un repas, et en quantité raisonnable (une<br />

part).<br />

POISSON/VIANDE/ŒUF/CHARCUTERIE :<br />

- Quatre patients pensent que le poisson est autorisé « à volonté » et quatre patients considèrent qu’il<br />

faut en manger avec modération. Sept patients ne parlent pas du poisson.<br />

- Concernant la vian<strong>de</strong>, huit patients considèrent qu’il faut en consommer « avec modération ». L’un<br />

d’eux (P11) considère que la vian<strong>de</strong> « blanche » est autorisée sans limitation, alors que la vian<strong>de</strong><br />

« rouge » est autorisée avec restriction.<br />

Les trois patients qui apparaissent dans la colonne « sans restriction » pensent que certaines sont<br />

autorisées « à volonté », d’autres « avec restriction », d’autres encore « interdites ». Ainsi, ces patients<br />

ont cités certaines vian<strong>de</strong>s dans la première colonne, d’autres dans la <strong>de</strong>uxième, d’autres dans la<br />

troisième. Par exemple, nous pouvons citer P15 qui considère que le veau et le poulet peuvent être<br />

consommés à volonté, la vian<strong>de</strong> « rouge » avec restriction et le porc et l’agneau sont interdits.<br />

- Aucun patient ne pense que la vian<strong>de</strong> est strictement interdite. Les <strong>de</strong>ux patients apparaissant dans le<br />

tableau ont cité certaines vian<strong>de</strong>s dans les autres colonnes.<br />

- Cinq patients n’évoquent pas du tout la vian<strong>de</strong> au cours <strong>de</strong> l’interview.<br />

- En ce qui concerne la charcuterie, six patients la considèrent comme autorisée mais « avec<br />

restriction », trois pensent qu’elle est « interdite ».<br />

Parmi eux, un interviewé dit être autorisé à manger du jambon <strong>de</strong> régime « avec modération », alors<br />

que les autres charcuteries sont « interdites ». L’un <strong>de</strong>s patients classant la charcuterie dans les<br />

aliments « autorisés avec modération » pense que ce type d’aliments est « interdit quand on a du<br />

cholestérol, pas quand on a du diabète ».<br />

FECULENTS :<br />

- Aucun patient ne considère les féculents comme interdits.<br />

- Parmi les sept patients <strong>de</strong> la première colonne du tableau, <strong>de</strong>ux patients (P2 et P3) pensent que le riz<br />

est autorisé « sans restriction » et que les autres féculents sont à consommer en quantité plus<br />

raisonnable. P5 dit que les pommes <strong>de</strong> terre cuites à l’eau peuvent être mangées sans restriction alors<br />

que les pommes <strong>de</strong> terre cuites « autrement » sont à considérer avec modération. P14 considère que les<br />

féculents, uniquement lorsqu’ils sont cuits à l’eau, sont autorisés sans limitation. P8 dit que l’on peut<br />

manger du pain « à volonté » quand on est atteint <strong>de</strong> diabète mais que les pommes <strong>de</strong> terre font l’objet<br />

<strong>de</strong> restrictions. P11 pense que les céréales sont <strong>de</strong>s féculents autorisés « sans limitation » à la<br />

différence du pain qui doit être consommé « avec modération ».<br />

- Trois patients ne citent pas les féculents au cours <strong>de</strong> l’entretien.<br />

18


FROMAGE :<br />

- Aucun patient ne pense que le fromage est « interdit » quand on est atteint <strong>de</strong> diabète.<br />

- En revanche, tous les patients ayant parlé du fromage sec considèrent qu’il est autorisé « avec<br />

limitation ». Parmi eux trois patients pensent que le fromage sec est à restreindre mais pas les autres<br />

laitages. Sept patients n’ont évoqué ni le fromage sec, ni les autres laitages.<br />

CONFISERIE, MIEL, CONFITURE, GATEAUX :<br />

Sept patients évoquent les pâtisseries ou autres confiseries, miel, confiture. Cinq les considèrent<br />

comme « interdites » et <strong>de</strong>ux les classent dans les aliments autorisés « avec restriction ». Huit patients<br />

n’évoquent pas ce type d’aliment.<br />

FREQUENCE DE CONSOMMATION DES DIFFERENTES CLASSES D’ALIMENTS :<br />

Voici un tableau résumant la fréquence <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong>s différents aliments cités par les patients.<br />

Les confiseries/pâtisseries/confiture/miel n’apparaissent pas car elles étaient trop difficilement<br />

quantifiables.<br />

Pour 15 patients<br />

plusieurs<br />

fois / jour<br />

une à <strong>de</strong>ux<br />

fois / jour<br />

une fois /<br />

jour<br />

plusieurs<br />

fois/<br />

semaine<br />

une fois /<br />

semaine<br />

moins<br />

d'une fois /<br />

semaine<br />

légumes/sala<strong>de</strong> 4 3 3 2 1 0<br />

Fruits 1 6 4 0 0 0<br />

poisson 0 0 0 5 2 1<br />

vian<strong>de</strong>/œuf 0 1 3 5 0 1<br />

charcuterie 0 0 2 2 2 0<br />

féculents 4 3 1 2 2 1<br />

fromage sec 1 0 0 1 1 0<br />

lait/yaourts/fr.blancs 3 0 0 2 1 0<br />

Tableau 2<br />

4. Boissons<br />

Voici un tableau résumant les différentes boissons citées par les patients et la classification qu’ils leur<br />

donnent.<br />

Boissons pouvant être consommées :<br />

sans restriction avec restriction Interdites<br />

eau plate 15 0 0<br />

eau gazeuse 3 5 0<br />

café/thé/infusions sans sucre 6 0 0<br />

jus <strong>de</strong> fruits 1 8 4<br />

Sodas 0 2 9<br />

Alcool 0 8 5<br />

Tableau 3<br />

19


5. Activité physique<br />

- 100% <strong>de</strong>s patients répon<strong>de</strong>nt « oui » lorsqu’on leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si l’activité physique est conseillée ou<br />

non lorsqu’on est atteint <strong>de</strong> diabète.<br />

- Lorsqu’on leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la(les)quelles sont conseillées, la marche est citée treize fois, le vélo : sept<br />

fois, la natation : trois fois, le jogging : une fois. Deux patients pensent que toutes les sortes d’activité<br />

physique sont conseillées ; un autre cite « les activités non violentes » d’une façon générale.<br />

L’un <strong>de</strong>ux précise qu’il est recommandé d’avoir une activité <strong>de</strong> façon continue, une heure par jour au<br />

moins.<br />

- L’activité physique la plus pratiquée par les patients interrogés est la marche (citée 10 fois) suivie<br />

par le jardinage (cité 7 fois) et le vélo (cité 2 fois). Un patient dit ne pas avoir d’activité physique.<br />

- La durée d’activité physique pour chaque patient est difficile à obtenir <strong>de</strong> façon précise.<br />

plus <strong>de</strong><br />

3h/sem<br />

3h (= 3<br />

fois 1h<br />

/sem)<br />

moins<br />

<strong>de</strong><br />

2h/sem<br />

3h/semaine<br />

en une fois<br />

1 à 2h, 2<br />

fois/sem<br />

2h/jour <strong>de</strong><br />

20 min/j 1/4h, 2 fois/j jardinage 30 min/j<br />

2 2 1 3 2 2 1 1 1<br />

Tableau 4<br />

- A la question « y-a-t’il une(<strong>de</strong>s) activité(s) physique(s) déconseillée(s) lorsqu’on est atteint <strong>de</strong><br />

diabète », neuf patients répon<strong>de</strong>nt « non », quatre répon<strong>de</strong>nt « oui » et <strong>de</strong>ux ne savent pas.<br />

Deux <strong>de</strong>s patients qui ont répondu « oui » citent les « sports violents » ou « intensifs » comme le judo,<br />

le rugby, la boxe ou la plongée.<br />

6. Place <strong>de</strong>s mesures hygiéno-diététiques dans le traitement du diabète<br />

Dix patients pensent que l’alimentation et l’activité physique occupent une place importante,<br />

primordiale dans le traitement du diabète.<br />

7. Difficultés rencontrées pour le suivi <strong>de</strong>s conseils hygiéno-diététiques<br />

- Huit patients répon<strong>de</strong>nt « oui » lorsqu’on leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s’ils ont <strong>de</strong>s difficultés à mettre en œuvre les<br />

mesures hygiéno-diététiques.<br />

difficultés à appliquer les règles<br />

hygiéno-diététiques<br />

7<br />

8<br />

oui<br />

non<br />

Figure 14<br />

- Les difficultés évoquées par les patients sont, en premier lieu, les contraintes trop importantes (six<br />

d’entre eux citent ce motif) ; vient ensuite la vie sociale, les invitations chez les amis, voisins (pour<br />

20


quatre patients). La profession rend difficile l’application <strong>de</strong>s règles hygiéno-diététiques pour quatre<br />

<strong>de</strong>s patients interviewés. Puis, on retrouve <strong>de</strong>s motifs comme la lassitu<strong>de</strong> par rapport à la maladie, la<br />

vie familiale et le stress. Enfin, le coût <strong>de</strong>s aliments est un frein à l’observance pour seulement <strong>de</strong>ux<br />

<strong>de</strong>s patients rencontrés. A noter que certains patients ont fourni plusieurs réponses à cette question.<br />

- Sept patients ne décrivent aucune difficulté à mettre en œuvre les mesures hygiéno-diététiques<br />

prodiguées par le mé<strong>de</strong>cin.<br />

‣ P4 précise qu’ « il ne se prive pas ».<br />

‣ P14 souligne que « ce n’est pas contraignant ».<br />

‣ P9 : « ce n’est pas une difficulté car je n’aime pas manger trop sucré ou trop salé ».<br />

‣ P13 : « Bien que je ne mangeais pas en excès, l’annonce <strong>de</strong> la maladie a fait que je me refusais<br />

tout, par peur d’être foudroyé, puis j’ai compris qu’en mangeant <strong>de</strong> tout <strong>de</strong> façon équilibrée et en<br />

faisant un peu <strong>de</strong> sport, on arrive à gar<strong>de</strong>r cet équilibre ; il n’y a pas <strong>de</strong> raison <strong>de</strong> tomber dans<br />

quelque chose <strong>de</strong> contraignant ».<br />

contraintes trop importantes 6<br />

vie sociale/invitations 4<br />

Profession 4<br />

lassitu<strong>de</strong> par rapport à la maladie 3<br />

vie familiale 3<br />

Stress 2<br />

Coût 2<br />

Tableau 5<br />

- Deux patients souhaitent une ai<strong>de</strong> supplémentaire pour améliorer la prise en charge hygiénodiététique<br />

<strong>de</strong> la maladie. Ils l’envisagent sous la forme d’un complément d’information par une<br />

diététicienne.<br />

souhaiteriez-vous une ai<strong>de</strong> pour<br />

mieux appliquer les règles<br />

hygiéno-diététiques<br />

5<br />

2<br />

oui<br />

non<br />

Figure 15<br />

21


III.<br />

DISCUSSION<br />

1. L’étu<strong>de</strong><br />

a. Choix <strong>de</strong> l’entretien semi-dirigé<br />

Nous voulions étudier le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie au quotidien <strong>de</strong> patients atteints d’une maladie chronique telle<br />

que le diabète. De nombreux conseils hygiéno-diététiques leur sont prodigués. Nous voulions savoir ce<br />

qu’ils en avaient compris et s’il était difficile ou non pour eux <strong>de</strong> les mettre en œuvre au quotidien.<br />

Nous avons choisi l’entretien semi-dirigé afin <strong>de</strong> permettre aux patients <strong>de</strong> s’exprimer librement. Un<br />

questionnaire posant <strong>de</strong>s questions plus fermées n’aurait pas permis cette liberté <strong>de</strong> parole. Ainsi, nous<br />

avons pu mettre en lumière certaines représentations qu’ils ont <strong>de</strong> la maladie et leur vécu par rapport à<br />

une maladie qui « commence avant son début » pour reprendre les termes <strong>de</strong> Sultan et Al (3).<br />

b. Les limites <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />

- Thème abordé<br />

Lorsque l’on abor<strong>de</strong> le thème <strong>de</strong> l’alimentation et <strong>de</strong> l’activité physique, on touche à un sujet intime.<br />

Certains patients ont être été peu à l’aise d’être ainsi interrogés sur leur mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie par un individu<br />

qui n’est ni un proche, ni leur mé<strong>de</strong>cin. Cela a pu influencer leurs réponses. D’autres, au contraire, se<br />

sont peut-être senti plus libres <strong>de</strong> leurs réponses du fait que l’interviewer était totalement extérieur à<br />

leur vie.<br />

- Enregistrement audio <strong>de</strong>s entretiens<br />

Enregistrer les entretiens sur un support audio a permis <strong>de</strong> pallier aux biais <strong>de</strong> mémoire. Cependant,<br />

nous pouvons nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si le fait d’être enregistré n’a pas gêné certains patients <strong>de</strong> façon<br />

consciente ou non et ainsi induit une certaine retenue dans leurs réponses.<br />

- Biais <strong>de</strong> recrutement<br />

Les mala<strong>de</strong>s interrogés sont issus <strong>de</strong> la patientèle <strong>de</strong> trois mé<strong>de</strong>cins généralistes issus <strong>de</strong> la région<br />

roannaise, semi-rurale. Les réponses obtenues ne sont pas généralisables à une population issue d’un<br />

milieu urbain, où les gens ne possè<strong>de</strong>nt que rarement un jardin potager par exemple. De même, la<br />

proximité <strong>de</strong> la campagne favorise la pratique d’activités physiques telles que la marche.<br />

De plus, les mé<strong>de</strong>cins généralistes choisis sont <strong>de</strong>s maîtres <strong>de</strong> stage ambulatoire. Ils sont peut-être plus<br />

sensibilisés à la nécessité <strong>de</strong> mettre à jour leurs connaissances, d’appliquer les recommandations en<br />

vigueur et <strong>de</strong> les faire connaitre aux patients qu’ils prennent en charge.<br />

- Subjectivité liée à la méthodologie<br />

L’entretien semi-dirigé, reproduisant le colloque singulier, ne permet pas une totale objectivité. En<br />

effet, l’interviewer procè<strong>de</strong> à l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s éléments du discours et à leur classement en fonction<br />

<strong>de</strong> ses propres interprétations. Il y a donc, nécessairement, un biais d’interprétation. De même, nous<br />

avons pu remarquer que plus nous réalisions <strong>de</strong>s entretiens, plus nous étions à l’aise dans la façon <strong>de</strong><br />

les mener. Cela a pu modifier le déroulement <strong>de</strong>s entretiens.<br />

- Taille <strong>de</strong> l’échantillon et type d’étu<strong>de</strong><br />

Comme pour la plupart <strong>de</strong>s enquêtes semi-dirigées réalisées pour les thèses <strong>de</strong> doctorat en mé<strong>de</strong>cine,<br />

nous avons choisi <strong>de</strong> rencontrer une quinzaine <strong>de</strong> personnes. La petite taille <strong>de</strong> l’échantillon ne permet<br />

pas une analyse statistique et une extrapolation <strong>de</strong>s résultats à la population générale. Cela n’était pas<br />

22


le but <strong>de</strong> ce travail qui voulait mettre en évi<strong>de</strong>nce ce que le patient a <strong>de</strong> plus singulier dans son rapport<br />

à la maladie. De même, les enquêtes qualitatives ne permettent pas <strong>de</strong> généralisation. Ceci est inhérent<br />

à la méthodologie nécessaire à leur réalisation.<br />

2. Résultats<br />

- Population<br />

Nous avons choisi <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> diabète <strong>de</strong> type 2. Nous n’avons pas étudié <strong>de</strong><br />

patients ayant plus <strong>de</strong> 65 ans car UKPDS (4) n’a pas étudié <strong>de</strong> patients plus âgés.<br />

Nous avons pu constater qu’aucun <strong>de</strong>s patients interrogés n’a fait d’étu<strong>de</strong>s secondaires. Nous pouvons<br />

nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si cela n’influe pas sur leur compréhension <strong>de</strong> la maladie et les représentations qu’ils<br />

en ont. Néanmoins, nous avons affaire à une population qui a théoriquement appris à lire et à écrire,<br />

qui a donc accès à l’information. De même, tous les patients interrogés parlaient couramment le<br />

français et nous n’avons pas été confrontés à la barrière linguistique.<br />

- Ancienneté du diabète et HbA1c : nous pouvons observer une certaine corrélation entre ancienneté<br />

et HbA1c, conformément à ce qu’a montré l’étu<strong>de</strong> UKPDS (4) ou encore celle <strong>de</strong> D. Duhot et Al<br />

réalisée à partir <strong>de</strong>s données <strong>de</strong> l’Observatoire <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Générale (5). Plus le diabète est ancien,<br />

plus l’hémoglobine glyquée est élevée.<br />

- Connaissances <strong>de</strong>s patients en matière <strong>de</strong> diabète : nous avons pu constater que les patients savent<br />

bien ce qu’est le diabète et comment il se soigne.<br />

L’information qu’ils ont reçue sur l’origine <strong>de</strong> la maladie provient <strong>de</strong> leur mé<strong>de</strong>cin traitant. Cependant,<br />

nous pouvons pu remarquer que l’entourage (famille, amis) joue un rôle prépondérant. Nous pouvons<br />

nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r quelle est la pertinence <strong>de</strong>s conseils prodigués par <strong>de</strong>s non professionnels <strong>de</strong> santé et<br />

dans quelle mesure ils interfèrent avec les conseils donnés par le mé<strong>de</strong>cin.<br />

- Equilibre du diabète : quand on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aux patients s’ils pensent que la maladie est contrôlée, on<br />

remarque une corrélation <strong>de</strong>s réponses avec le taux d’HbA1c dans la majorité <strong>de</strong>s cas. Six patients<br />

cependant, ont une vision « erronée » <strong>de</strong> leur équilibre glycémique. Nous pouvons nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si<br />

ces six patients connaissent ou non les objectifs d’HbA1c à atteindre pour optimiser l’équilibre<br />

glycémique.<br />

- En ce qui concerne l’alimentation, neuf patients parmi les quinze disent qu’ils surveillent leur<br />

alimentation, ce qui est comparable aux résultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> (6) réalisée en île <strong>de</strong> France puisque 58,2%<br />

<strong>de</strong>s patients déclaraient suivre un « régime ».<br />

Nous avons obtenus <strong>de</strong>s résultats plutôt satisfaisants en termes <strong>de</strong> connaissances. Nous nous sommes<br />

référés aux documents <strong>de</strong> l’ALFEDIAM et <strong>de</strong> la HAS (2) (7) (8) (9). Les patients savent que les fruits<br />

et légumes sont largement autorisés lorsque l’on est atteint <strong>de</strong> diabète ; que la charcuterie, la confiture,<br />

le miel, les confiseries et les gâteaux sont déconseillés. De même, tous les patients qui citent le<br />

fromage sec savent qu’il faut en manger modérément.<br />

Cependant, nous nous attendions à ce qu’un plus grand nombre <strong>de</strong> patient répon<strong>de</strong> que rien n’est<br />

« interdit » et rien n’est autorisé « à volonté » en terme d’alimentation, pourvu que celle-ci soit<br />

équilibrée. Or seuls <strong>de</strong>ux patients le soulignent. P10 dit : « Rien n’est interdit quand on a du diabète, il<br />

faut seulement faire attention à la quantité <strong>de</strong> certains aliments. »<br />

Nous avons pu remarquer que les patients émettent <strong>de</strong>s distinctions entre aliments d’une même<br />

catégorie. Ainsi, on peut penser que pour P14, la sala<strong>de</strong> est un aliment à part <strong>de</strong> la catégorie <strong>de</strong>s<br />

23


légumes. De même pour P10 qui considère que les tomates sont <strong>de</strong>s légumes plus sucrés que les<br />

autres. Cela nous permet <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s croyances <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s patients.<br />

En revanche, en ce qui concerne les fruits, cela semble correspondre aux in<strong>de</strong>x glycémiques (10), sans<br />

que le patient ne le précise en ces termes. En effet, parmi les fruits autorisés « à volonté », les pommes<br />

et les poires sont citées ; parmi les fruits auxquels « il faut faire attention », on notera : le raisin et les<br />

cerises ; le fruit qui est cité comme interdit est la banane (fruit ayant le plus fort in<strong>de</strong>x glycémique). Le<br />

patient P13 est le seul à prononcer le terme d’ « in<strong>de</strong>x glycémiques » ; il les connait et en tient compte<br />

dans son alimentation. Néanmoins, nous pensons qu’il en résulte une confusion dans l’esprit <strong>de</strong><br />

certains patients. En effet, ils ne considèrent pas les légumes (ou les fruits) comme faisant partie d’une<br />

seule catégorie d’aliments, mais émettent <strong>de</strong>s distinctions entre eux (<strong>de</strong>s sous-catégories en quelque<br />

sorte). Les notions <strong>de</strong> diététiques qui en résultent sont bien vagues et complexes.<br />

Nous pouvons aussi noter que <strong>de</strong>s notions d’équivalences glucidiques apparaissent dans trois <strong>de</strong>s<br />

entretiens réalisés. Nous ne pouvons pas savoir si ces notions sont connues <strong>de</strong>s autres patients. Ceux-ci<br />

ont pu omettre d’en faire cas au cours <strong>de</strong> l’entretien ou bien ne pas les connaître. Un autre exemple est<br />

celui du poisson. Qu’en est-il <strong>de</strong>s patients qui n’ont pas cité le poisson Le considèrent-il comme<br />

autorisé ou non En consomment-ils <br />

Nous avons été surpris <strong>de</strong> constater que seuls trois <strong>de</strong>s patients interrogés précisent qu’un féculent doit<br />

accompagner un légume à chaque repas.<br />

- En ce qui concerne les boissons, les résultats obtenus sont satisfaisants puisque tous les patients<br />

savent que la seule boisson autorisée « à volonté » lorsque l’on est atteint <strong>de</strong> diabète est l’eau plate.<br />

- Sur le plan <strong>de</strong> l’activité physique, nous avons pu constater que l’activité physique la plus pratiquée<br />

par les patients est la marche. Le jardinage est aussi très souvent pratiqué. Cela est probablement du au<br />

fait que la région dont la population est issue est semi-rurale. D’ailleurs, treize patients sur quinze<br />

déclarent avoir une activité physique, alors que dans l’étu<strong>de</strong> (6) réalisée en île <strong>de</strong> France, seulement<br />

66,8% <strong>de</strong>s patients ont une activité. L’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux patients qui n’a pas d’activité physique le déplore<br />

et explique qu’il est très vite fatigué lorsqu’il marche et qu’il est atteint <strong>de</strong> douleurs articulaires. Il est<br />

difficile d’évaluer si la fréquence et la durée <strong>de</strong> la pratique est (ou non) conforme aux<br />

recommandations émises par la HAS (1) et l’ALFEDIAM (8). Le tableau se base sur <strong>de</strong>s<br />

approximations obtenues lors <strong>de</strong>s entretiens. Nous notons également que l’activité sexuelle n’a pas été<br />

abordée (ni par l’enquêteur ni par les patients). Il s’agit d’un sujet difficile à traiter et qui n’est pas<br />

venu au décours <strong>de</strong>s quinze entretiens. Il nous parait pourtant important que le mé<strong>de</strong>cin pense à<br />

évoquer et prendre en charge d’éventuels troubles sexuels, conséquence du diabète et <strong>de</strong> ses<br />

complications.<br />

3. Mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> non-adhésion aux mesures hygiéno-diététiques<br />

Nous préférons parler ici <strong>de</strong> « non-adhésion » et éviter le terme <strong>de</strong> « non-observance ». En effet, ce<br />

<strong>de</strong>rnier renvoie à une relation plutôt paternaliste <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin (ayant le savoir) Ŕ patient (exécuteur). Le<br />

terme d’ « adhésion » nous parait faire d’avantage référence à un partenariat entre le mé<strong>de</strong>cin et son<br />

patient. En effet, la notion d’alliance thérapeutique est, selon nous, à mettre au premier plan. Sultan et<br />

Al (3) emploient le terme <strong>de</strong> « comportements d’autorégulation ». Ceux-ci sont influencés par <strong>de</strong>s<br />

facteurs. Nous avons pu en mettre en évi<strong>de</strong>nce quelques-uns dans cette étu<strong>de</strong>.<br />

24


- LES CONTRAINTES : les contraintes que représente le diabète pour les patients est la première<br />

difficulté qu’ils évoquent. Ils emploient très souvent le terme <strong>de</strong> « régime » quand ils parlent du type<br />

d’alimentation qu’on leur conseille d’avoir. Or, plus les contraintes sont ressenties comme<br />

importantes, plus on risque <strong>de</strong> voir s’installer la lassitu<strong>de</strong> par rapport à la prise en charge <strong>de</strong> la<br />

maladie. La perception <strong>de</strong>s règles hygiéno-diététiques a changé au cours du temps pour l’un <strong>de</strong>s<br />

patients rencontré : « L’annonce <strong>de</strong> la maladie a fait que je me refusais tout, en réaction au diagnostic ;<br />

j’avais peur d’être foudroyé, puis j’ai compris qu’en mangeant <strong>de</strong> tout <strong>de</strong> façon équilibrée et en faisant<br />

un peu <strong>de</strong> sport, on arrivait à gar<strong>de</strong>r un équilibre ; il n’y a pas <strong>de</strong> raison <strong>de</strong> tomber dans quelque chose<br />

<strong>de</strong> contraignant ».<br />

‣ P2 : « De toute façon, c’est tout interdit quand on a du diabète »<br />

‣ P3 parle <strong>de</strong> gourmandise : « On a toujours faim. Quand on fait le régime, on ressent un manque. »<br />

‣ P6 dit : « C’est dur <strong>de</strong> se restreindre »<br />

‣ Pour P7, « le changement <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie rend les choses difficiles au début <strong>de</strong> la maladie, mais<br />

pas ensuite ».<br />

‣ Pour P10, « il y a <strong>de</strong>s moments plus difficiles que d’autres ». Il ajoute : « Quand on a envie d’un<br />

extra, on ne peut pas ». Il évoque une lassitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir prendre <strong>de</strong>s médicaments.<br />

‣ P11 souhaiterait également ne plus avoir <strong>de</strong> médicaments à prendre. Il évoque les restrictions<br />

alimentaires : « on ne peut pas se faire plaisir », « on ne peut pas faire comme tout le mon<strong>de</strong> ». Il<br />

précise également que, dans sa profession, il est assis (chauffeur <strong>de</strong> bus) et cela ne favorise pas<br />

l’activité physique.<br />

‣ P15 parle aussi <strong>de</strong> privations. Au sujet <strong>de</strong>s règles hygiéno-diététiques : « ça prive <strong>de</strong> beaucoup <strong>de</strong><br />

choses, mais ça ne m’a jamais vraiment préoccupé »<br />

- LE DENI : un patient (P8) cite, à propos du gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’assurance-maladie : « Même si je l’avais<br />

reçu, je ne l’aurai pas lu. De toutes façons, je n’aime pas qu’on me parle <strong>de</strong> maladies ».<br />

Un autre exemple est celui du patient (P15) qui doit prendre ren<strong>de</strong>z-vous pour une journée d’éducation<br />

à l’hôpital et qui « repousse sans cesse le moment <strong>de</strong> le faire ». Quand nous lui avons <strong>de</strong>mandé<br />

pourquoi, il a répondu : « une journée, c’est trop long, j’ai autre chose à faire ». Ces propos illustrent<br />

le déni, mais aussi les contraintes (qui semblent trop importantes aux yeux <strong>de</strong> ce patient) et l’absence<br />

d’envie <strong>de</strong> prendre en charge sa maladie. Un patient dit : « Mon diabète n’est pas très haut, donc je<br />

n’ai pas besoin <strong>de</strong> faire le régime ; je le ferai si mon diabète augmentait ». Ce patient envisage le<br />

traitement <strong>de</strong> la maladie à court terme ; pour reprendre Sultan et Al (3), il semble ne pas être prêt à<br />

assumer <strong>de</strong>s contraintes dans le présent pour se protéger d’un danger à long terme.<br />

Il <strong>de</strong>vient alors légitime <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si l’éducation thérapeutique porterait ses fruits auprès <strong>de</strong><br />

patients n’ayant aucun souhait d’entendre parler du diabète. Il est probable que non. Il nous semble<br />

qu’il conviendrait <strong>de</strong> poursuivre l’information jusqu’à ce que le désir <strong>de</strong> changement émane du<br />

patient.<br />

- LE CARACTERE ASYMPTOMATIQUE ET LA REPRESENTATION DE LA MALADIE : en<br />

effet, le seul symptôme que nous avons pu mettre en évi<strong>de</strong>nce dans le discours <strong>de</strong>s patients est la<br />

« fatigue », l’ « affaiblissement ». Plusieurs patients ont dit lors <strong>de</strong> l’entretien qu’ils « ne se sentent pas<br />

mala<strong>de</strong>s » et ont souligné ce caractère paradoxal <strong>de</strong> la maladie diabétique. En ce qui concerne le<br />

diabète, la représentation ne peut s’élaborer sur la base du rapport <strong>de</strong> souffrance que l’on observe dans<br />

d’autres pathologies (3). Dans cette étu<strong>de</strong>, aucun patient ne se dit atteint <strong>de</strong> complications du diabète.<br />

On peut penser que la survenue d’une complication intercurrente contribue à la prise <strong>de</strong> conscience<br />

(trop tardive certes) <strong>de</strong> la maladie. Cependant, plusieurs patients connaissent un proche atteint <strong>de</strong><br />

complications (« on lui a coupé une jambe/un orteil » ou bien « untel est mort du diabète »). On peut<br />

imaginer que ces rencontres ont influencé leur perception <strong>de</strong> la menace et leur représentation <strong>de</strong> la<br />

25


maladie. Ainsi, l’un <strong>de</strong>s patients évoque son père (atteint <strong>de</strong> diabète) comme quelqu’un « qui fait<br />

n’importe quoi avec son diabète» et il ne souhaite pas reproduire les mêmes erreurs.<br />

Nous avons pu constater une réaction inverse pour <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s patients que nous avons rencontré. L’une<br />

<strong>de</strong>s patientes dit : « je n’ai pas beaucoup <strong>de</strong> diabète donc je n’ai pas le même régime que ma mère, par<br />

exemple, qui en avait beaucoup ».<br />

De même que P8, qui a un ami traité par insuline et qui dit : « je ne me pique pas, donc je n’ai pas<br />

vraiment d’interdit alimentaire…je surveillerai mon alimentation seulement si le diabète augmentait »<br />

Un autre exemple montre une représentation physique erronée <strong>de</strong> la maladie. Un patient dit que les<br />

céréales sont autorisées à volonté quand on est atteint <strong>de</strong> diabète car elles « favorisent le transit<br />

intestinal et donc l’élimination du sucre ».<br />

- LE STRESS, LA DEPRESSION : plusieurs patients ont dit que le stress est une entrave à la mise en<br />

œuvre d’une alimentation saine. Il s’agit du stress lié à la profession ou à la vie familiale pour la<br />

plupart d’entre eux. Un seul patient évoque un stress important lié à la maladie diabétique en ellemême<br />

: « L’annonce <strong>de</strong> la maladie a fait que je me refusais tout, j’avais peur d’être foudroyé ».<br />

D’après Sultan et Al (3), la dépression touche un patient diabétique sur cinq, trois fois plus que dans la<br />

population générale. Ils soulignent l’importance <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong> la dépression et du stress pour<br />

obtenir un meilleur « comportement d’autorégulation ».<br />

‣ P1 a un fils handicapé et dit : « Je pourrai faire attention, mais moi, je pense que je passe après.<br />

Depuis l’âge <strong>de</strong> 26 ans, j’ai toujours assumé toute seule, j’aimerai être plus soutenue. »<br />

‣ P2 est en instance <strong>de</strong> divorce et évoque le stress : « je mange pour diminuer le stress. »<br />

4. Comment améliorer la prise en charge hygiéno-diététique<br />

L’allègement <strong>de</strong>s contraintes<br />

- L’allègement <strong>de</strong>s contraintes et la prise en compte <strong>de</strong>s goûts et <strong>de</strong>s souhaits <strong>de</strong>s patients nous<br />

semblent primordiaux. Il est souhaitable d’abor<strong>de</strong>r les mesures hygiéno-diététiques comme une<br />

amélioration du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie en vue d’éviter <strong>de</strong>s complications, en précisant que celles-ci s’appliquent<br />

à tous et pas seulement aux patients atteints <strong>de</strong> diabète. Dans ce sens, il nous parait important <strong>de</strong><br />

bannir le terme « régime », encore trop souvent employé par les patients. En effet, celui-ci renvoie à<br />

<strong>de</strong>s restrictions, <strong>de</strong>s privations souvent trop difficiles à appliquer tout au long d’une vie.<br />

- La question « souhaiteriez-vous une ai<strong>de</strong> supplémentaire pour l’application <strong>de</strong>s conseils alimentaires<br />

et d’activité physique » nous est venue en cours d’étu<strong>de</strong>. C’est la raison pour laquelle nous n’avons<br />

pas posé la question à tous les patients <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong>. En effet, nous nous sommes rendu compte qu’à<br />

aucun moment nous <strong>de</strong>mandions l’avis du patient. Souhaite-t-il être plus informé Souhaite-t-il une<br />

autre prise en charge Et si oui, laquelle Les patients qui ont répondu « oui » souhaitent rencontrer<br />

une diététicienne. Nous avons été étonnés du « grand » nombre <strong>de</strong> « non » puisqu’ils sont au nombre<br />

<strong>de</strong> cinq pour sept patients interrogés.<br />

Promouvoir l’éducation thérapeutique<br />

- Le but <strong>de</strong> cette démarche éducative est <strong>de</strong> rendre le patient autonome pour la prise en charge <strong>de</strong> sa<br />

maladie, améliorer sa qualité <strong>de</strong> vie et prévenir les complications (11). Elle a été étudiée et a montré<br />

son intérêt (12). Elle est aussi <strong>de</strong> plus en plus pratiquée au sein <strong>de</strong>s réseaux, entre autre. Elle contribue<br />

à améliorer l’information donnée aux mala<strong>de</strong>s ainsi que leur adhésion aux mesures hygiénodiététiques.<br />

Elle peut être pratiquée en groupe, ce qui nous paraît essentiel pour le partage du vécu <strong>de</strong><br />

26


la maladie ; mais ce type d’éducation pose le problème du secret médical, faisant se rencontrer <strong>de</strong>s<br />

patients qui n’ont pas forcément envie <strong>de</strong> se livrer à d’autres et n’ayant pas le même niveau <strong>de</strong><br />

connaissances.<br />

- Le mé<strong>de</strong>cin généraliste doit être sensibilisé et formé à l’éducation thérapeutique car il est le mé<strong>de</strong>cin<br />

<strong>de</strong> premier recours, celui que le patient voit le plus souvent au cours d’une année. Le problème du<br />

temps à consacrer à l’éducation thérapeutique est non négligeable. D’autant plus que le mé<strong>de</strong>cin<br />

généraliste doit gérer plusieurs motifs <strong>de</strong> consultation lors d’un seul ren<strong>de</strong>z-vous (nous avons vu que<br />

la plupart <strong>de</strong>s patients ont plusieurs autres pathologies associées).<br />

- Il nous semble important que les patients atteints <strong>de</strong> diabète assistent à une ou plusieurs<br />

consultations annuelles consacrées uniquement à l’éducation thérapeutique. Celle-ci peut être<br />

dispensée par les mé<strong>de</strong>cins généralistes ou d’autres spécialités (diabétologie) ou encore par du<br />

personnel médical ou paramédical formé au diagnostic éducatif et à l’éducation thérapeutique. Ces<br />

consultations pourraient être réalisées au sein <strong>de</strong> cabinets pluridisciplinaires. Au Québec, le Groupe<br />

d’Etu<strong>de</strong>s Canadien sur les Soins <strong>de</strong> Santé Préventifs (GECSSP) recomman<strong>de</strong> et reconnaît comme étant<br />

efficace le « counseling alimentaire » à raison <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> six séances d’une durée supérieure à 30<br />

minutes chacune. En France, on parle d’ « entretien motivationnel », fondé sur un style d’intervention<br />

privilégiant l’empathie. C’est le soignant qui s’adapte au <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> préparation au changement du<br />

patient et qui le soutient à chaque étape.<br />

- Nous voudrions aussi souligner l’importance <strong>de</strong> l’éducation <strong>de</strong> l’entourage car nous avons pu<br />

remarquer, au cours <strong>de</strong> notre travail, que près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s patients ne préparent pas eux-mêmes le<br />

repas.<br />

Clarifier les messages, les objectifs et s’assurer d’être compris par le patient<br />

Ce travail souligne toute l’importance <strong>de</strong> savoir <strong>de</strong> ce dont on parle afin d’éviter tout malentendu (par<br />

exemple, certains considèreront que le diabète dont ils souffrent est « équilibré » car il est stable dans<br />

le temps, même si l’HbA1c est à 8,4%). Des messages courts, comme « sous le 7 » diffusé par<br />

l’association française <strong>de</strong>s diabétiques y contribuent. Le mé<strong>de</strong>cin doit donc être précis, s’assurer qu’il<br />

a été compris du patient mais aussi se préoccuper <strong>de</strong> bien comprendre ce que ce <strong>de</strong>rnier veut lui dire.<br />

Prévenir à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> messages simples<br />

Etant donnée la prévalence actuelle et à venir du diabète <strong>de</strong> type 2, il nous semble essentiel que<br />

l’éducation <strong>de</strong>s patients se fasse <strong>de</strong> façon précoce, avant même l’apparition <strong>de</strong> la maladie, au moyen<br />

<strong>de</strong> messages simples, qui seraient communs à tous les professionnels qui entourent le patient atteint <strong>de</strong><br />

diabète.<br />

Nous voudrions ici souligner l’impact <strong>de</strong> messages tels que « Manger cinq fruits et légumes par jour »<br />

(ou encore « Les antibiotiques, c’est pas automatique ») qui ont bien été compris par la population en<br />

général (et que les patients répètent dans les cabinets <strong>de</strong> soins). Ces messages facilitent ceux que les<br />

professionnels <strong>de</strong> santé souhaitent faire passer.<br />

En matière <strong>de</strong> diététique, il faudrait pouvoir s’assurer que le patient connaît les bases (tel que les<br />

différents groupes d’aliments par exemple).<br />

Nous pensons que les messages doivent s’appliquer aux diverses pathologies dont est atteint un même<br />

patient. Certains patients pensent qu’il y a un « régime pour la tension », un « régime pour le<br />

cholestérol », un « régime pour le diabète ». Selon nous, c’est la notion d’ « alimentation équilibrée »<br />

pour tous qui doit prévaloir et ce bien avant l’apparition <strong>de</strong>s maladies.<br />

27


BIBLIOGRAPHIE<br />

(1) HAS, Recommandation professionnelle : Traitement médicamenteux du diabète <strong>de</strong> type 2, 2006<br />

(2) KAUFMANN J.C. : L’entretien compréhensif, Edition Nathan, 2003<br />

(3) S. SULTAN, A. HARTEMANN-HEURTIER, A. GRIMALDI : Comprendre les patients pour<br />

promouvoir l’autorégulation dans le diabète <strong>de</strong> type 2 : vivre avec une maladie qui commence avant<br />

son début, Diabetes metab 2003, 29, 3S21-3S30<br />

(4) UKPDS : Effect og intensive blood glucose control with metformin on complications in<br />

overweight patients with type 2 diabetes. Lancet 1998;352:854-65.<br />

(5) D. DUHOT, J. VALLEE, P. CLERC, R. COLIGNON-PORTES, B. GAVID, O. KANDEL :<br />

Qualité du suivi <strong>de</strong>s patients diabétiques <strong>de</strong> type 2 en mé<strong>de</strong>cine générale grâce à l’hémoglobine<br />

glycosylée en France en 1999, Societe Française <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine Générale, DRMG 60, 25-29.<br />

(6) I. SILVERA, D.SIMON, B.TRUTT, B.BLANCHON, M.PARMENTIER, P.HECQUARD :<br />

Description <strong>de</strong>s diabétiques <strong>de</strong> type 2 d’Ile <strong>de</strong> France âgés <strong>de</strong> 70 ans au plus, Diabetes & Metabolism<br />

2000, 26, 69-76<br />

(7) ALFEDIAM paramédical, ADLF, Coordonnateur N. Masseboeuf, Recommandations <strong>de</strong> bonne<br />

pratique, Alimentation du diabétique <strong>de</strong> type 2, juin 2003<br />

(8) ALFEDIAM paramédical, ADLF, Coordonnateur N. Masseboeuf, Recommandations <strong>de</strong> bonne<br />

pratique, Education thérapeutique du diabète <strong>de</strong> type 2<br />

(9) HAS, gui<strong>de</strong> affection longue durée, la prise en charge <strong>de</strong> votre maladie, le diabète <strong>de</strong> type 2, Avril<br />

2007.<br />

(10) AFSSA, coordonnateur Ambroise MARTIN, Apports nutritionnels conseillés pour la population<br />

française, 3 e édition, p. 85<br />

(11) F. ELGRABLY, A.SOLA, J.M’BEMBA, E.LARGER, G.SLAMA : Education thérapeutique, rôle<br />

dans la prise en charge d’une maladie chronique et perspectives d’application dans le domaine cardiovasculaire,<br />

mt cardio, vol . 2, n°1, janvier-février 2006<br />

(12) A. GRIMALDI, Traité <strong>de</strong> diabétologie, Education thérapeutique, p. 443-479<br />

29


ANNEXE 1<br />

PRESENTATION<br />

« Bonjour, je m'appelle Delphine Chaumartin. Je suis étudiante en mé<strong>de</strong>cine, en <strong>de</strong>rnière année.<br />

L'entretien auquel vous avez accepté <strong>de</strong> participer me permettra <strong>de</strong> réaliser ma thèse <strong>de</strong> doctorat en<br />

mé<strong>de</strong>cine.<br />

Tout d’abord, je voudrai vous remercie d’accepter <strong>de</strong> participer à ce travail.<br />

Vos noms, prénoms et coordonnées resteront confi<strong>de</strong>ntiels et ce que vous me direz restera « entre<br />

nous » dans le cadre du secret médical. Votre mé<strong>de</strong>cin traitant n'aura pas connaissance <strong>de</strong> ce que vous<br />

m'aurez dit.<br />

Je ne pourrai pas noter tout ce que nous allons nous dire. J’aurai besoin d’enregistrer l’entretien pour<br />

travailler <strong>de</strong>ssus par la suite. M'autorisez-vous à le faire <br />

Le but <strong>de</strong> ma thèse est <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce vos connaissances concernant la maladie diabétique dont<br />

vous souffrez et sur la façon <strong>de</strong> la soigner. Cette consultation n'aura pas pour but <strong>de</strong> vous « informer<br />

sur le diabète. »<br />

30


ANNEXE 2 : Grille d’entretien<br />

POPULATION<br />

Pourriez-vous me préciser quelques informations d'ordre général<br />

Tout d'abord, puis-je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r votre âge<br />

[Acceptez-vous <strong>de</strong> me donner votre taille et votre poids]<br />

Taille :<br />

Poids :<br />

Quel est votre statut marital<br />

statut marital en couple célibataire vit seule divorcé sans enfants divorcé avec enfants<br />

P…<br />

Acceptez-vous <strong>de</strong> me dire quelle est votre profession<br />

Profession ouvrier cadre agriculteur fonctionnaire sans<br />

P…<br />

Etes-vous d'accord pour me préciser votre niveau d'étu<strong>de</strong>s<br />

niveau n'a pas le certificat brevet bac CAP<br />

d'étu<strong>de</strong>s certif. d'étu<strong>de</strong>s d'étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s collèges Baccalauréat professionnel BEP<br />

Bac +2 ou<br />

plus<br />

Quand a-t-on découvert que vous étiez atteint <strong>de</strong> diabète<br />

Date <strong>de</strong> début moins <strong>de</strong> 5 ans entre 5 à 10 ans <strong>de</strong> 11 à 15 ans<br />

<strong>de</strong> 16 à 20 ans<br />

plus <strong>de</strong> 20<br />

ans<br />

- Pensez-vous avoir <strong>de</strong>s complications du diabète <br />

Comment a-t-on découvert la maladie<br />

La survenue était-elle brutale et explosive ou plutôt lente et insidieuse<br />

31


Début<br />

insidieux<br />

brutal<br />

Est-ce que l’annonce <strong>de</strong> la maladie vous a obligé à changer votre alimentation ou votre activité <br />

Modifications mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie<br />

oui<br />

Non<br />

Souffrez-vous d'autres maladies Si oui, lesquelles<br />

HTA<br />

Hypercholestérolémie<br />

Autre :<br />

Fumez-vous<br />

Tabac<br />

oui<br />

Non<br />

- Taux d’HbA1c :<br />

CONNAISSANCES GENERALES<br />

Qu'est-ce que le diabète selon vous<br />

Définition<br />

diabète : maladie HbA1c glycémie/sucre complication autre<br />

Comment se soigne-t-il d'après vous<br />

Traitement : alimentation activité physique<br />

médicaments insuline autre<br />

combien <strong>de</strong> repas faites-vous par jour<br />

Nombre <strong>de</strong> repas par jour<br />

moins <strong>de</strong> 3 3/jour > 3/jour<br />

3 + une<br />

collation<br />

grignotage<br />

32


Surveillez-vous votre alimentation<br />

Oui<br />

Non<br />

Qui vous a informé sur le diabète Sur le traitement la surveillance les conséquences <br />

(Questions plus précises si besoin : est-ce que d’autres professionnels vous ont informé Avezvous<br />

eu <strong>de</strong>s informations à la télévision, par le biais <strong>de</strong> documents… )<br />

autre service<br />

information Mé<strong>de</strong>cin hosp<br />

autre<br />

Traitant spécialiste<br />

service<br />

hospitalier<br />

endocrinologue<br />

IDE entourage médias<br />

association gui<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong><br />

mala<strong>de</strong>s<br />

l'assurance<br />

maladie<br />

autre<br />

E…<br />

ALIMENTS<br />

Connaissez-vous les aliments autorisés sans limitation lorsque l'on est atteint <strong>de</strong> diabète<br />

- Non<br />

- Oui :<br />

‣ Lesquels : ...<br />

‣ En consommez-vous Lesquels<br />

‣ Nombre <strong>de</strong> fois par jour, par semaine...<br />

(si besoin <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r : Qu’avez-vous mangé hier )<br />

Connaissez-vous les aliments autorisés avec restriction lorsque l'on est atteint <strong>de</strong> diabète<br />

- Non<br />

- Oui :<br />

‣ Lesquels : ...<br />

‣ En consommez-vous Lesquels<br />

‣ Nombre <strong>de</strong> fois par jour, par semaine...<br />

- Connaissez-vous <strong>de</strong>s aliments interdits lorsque l’on atteint <strong>de</strong> diabète <br />

- Non<br />

- Oui :<br />

‣ Lesquels : ...<br />

‣ En consommez-vous Lesquels<br />

‣ Nombre <strong>de</strong> fois par jour, par semaine...<br />

33


BOISSONS<br />

Connaissez-vous les boissons autorisées sans limitation lorsque l'on est atteint <strong>de</strong> diabète<br />

- Non<br />

- Oui :<br />

‣ lesquelles<br />

‣ en consommez-vous Lesquelles<br />

‣ nombre <strong>de</strong> fois par jour, par semaine...<br />

Connaissez-vous les boissons autorisées avec limitation lorsque l'on est diabétique<br />

- Non<br />

- Oui :<br />

‣ Lesquelles<br />

‣ En consommez-vous Lesquelles<br />

‣ Nombre <strong>de</strong> fois par jour par semaine ...<br />

Connaissez-vous <strong>de</strong>s boissons interdites lorsque l'on est atteint <strong>de</strong> diabète Y en a-t-il <br />

- Non<br />

- Oui<br />

‣ Lesquelles <br />

‣ En consommez-vous <br />

‣ Nombre <strong>de</strong> fois par jour par semaine ..<br />

ACTIVITE PHYSIQUE<br />

L’activité physique est-elle conseillée lorsque l’on est atteint <strong>de</strong> diabète <br />

Activité physique<br />

conseillée : Oui Non<br />

P…<br />

Si oui : laquelle <br />

Activité physique conseillée : Marche Autre<br />

Y a-t-il une (<strong>de</strong>s) activités physiques déconseillée lorsque l’on est atteint <strong>de</strong> diabète <br />

Si oui, La(les)quelles<br />

34


activité<br />

déconseillée<br />

physique<br />

Oui<br />

Non<br />

- Y’a-t-il une(<strong>de</strong>s) activité(s) physique(s) interdites lorsque l’on est atteint <strong>de</strong> diabète <br />

Si oui, la(les)quelles <br />

Pratiquez-vous une activité physique<br />

Activité physique pratiquée Oui Non<br />

P…<br />

Laquelle<br />

activité physique pratiquée marche Autre<br />

P…<br />

(si le patient pratique une activité physique): Combien <strong>de</strong> fois par jour, par semaine, par mois la<br />

pratiquez-vous<br />

(si le patient pratique une activité physique): Combien <strong>de</strong> temps la pratiquez-vous à chaque fois<br />

CONCLUSION<br />

Equilibre du diabète : Comment le mé<strong>de</strong>cin vérifie-t-il le diabète <br />

Si le patient répond « prise <strong>de</strong> sang » : Quel est le nom <strong>de</strong> cette prise <strong>de</strong> sang <br />

équilibre du diabète HbA1c glycémie Autre<br />

P…<br />

Estimez-vous que le diabète dont vous souffrez est équilibré<br />

Diabète équilibré oui Non<br />

P…<br />

Quelle est pour vous la place <strong>de</strong> l'alimentation et <strong>de</strong> l'activité physique dans le traitement du<br />

diabète<br />

35


Avez-vous <strong>de</strong>s difficultés à appliquer les conseils alimentaires et sportifs dans votre vie<br />

quotidienne<br />

Difficultés rencontrées oui Non<br />

P… % %<br />

Si oui : pourquoi<br />

(Questions plus précises si besoin : Y a-t-il autre chose qui fait que c’est difficile Le coût est-il<br />

un obstacle et votre profession Avez-vous une lassitu<strong>de</strong> par rapport à la maladie )<br />

difficultés à coût profession<br />

vie<br />

familiale contraintes lassitu<strong>de</strong> repas préparés autre<br />

Appliquer Trop par quelqu'un<br />

les conseils Importantes d'autre que le patient<br />

P…<br />

- Souhaiteriez-vous une ai<strong>de</strong> supplémentaire pour l’application <strong>de</strong>s conseils alimentaires et d’activité<br />

physique <br />

Si oui, sous quelle forme <br />

DUREE DE L’ENTRETIEN : …<br />

36


THESE DE MEDECINE - SAINT-ETIENNE<br />

NOM DE L’AUTEUR : Delphine CHAUMARTIN N° DE THESE : 2008-20<br />

TITRE DE LA THESE : ENQUETE AUPRES DE QUINZE PATIENTS DIABETIQUES DE TYPE 2 :<br />

ETAT DE LEURS CONNAISSANCES ET ADHESION AUX MESURES HYGIENO-DIETETIQUES<br />

RESUME :<br />

L’enquête a pour but <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce les connaissances <strong>de</strong> patients<br />

diabétiques concernant le diabète <strong>de</strong> type 2 dont ils sont atteints ainsi que les<br />

éventuelles difficultés qu’ils rencontrent au quotidien pour mettre en œuvre les<br />

conseils hygieno-diététiques prodigués par les professionnels <strong>de</strong> santé.<br />

L’étu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> type <strong>de</strong>scriptive a été réalisée au moyen d’entretiens semi-dirigés<br />

début 2008.<br />

Les patients inclus sont issus <strong>de</strong> la patientèle <strong>de</strong> trois mé<strong>de</strong>cins généralistes<br />

<strong>de</strong> la région roannaise.<br />

Les résultats obtenus, plutôt satisfaisants en termes <strong>de</strong> connaissances <strong>de</strong> la<br />

maladie et <strong>de</strong> sa prise en charge thérapeutique, ont néanmoins permis <strong>de</strong><br />

mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s notions <strong>de</strong> diététique encore insuffisamment acquises.<br />

Quelques facteurs <strong>de</strong> « non-adhésion » aux conseils hygiéno-diététiques ont<br />

été i<strong>de</strong>ntifiés parmi lesquels : caractère asymptomatique et représentations <strong>de</strong><br />

la maladie, contraintes trop importantes, déni <strong>de</strong> la maladie, stress et<br />

dépression faisant partie <strong>de</strong>s facteurs mis en évi<strong>de</strong>nce par Sultan et AL.<br />

En pratique, pour améliorer la prise en charge <strong>de</strong>s patients atteints <strong>de</strong> diabète<br />

<strong>de</strong> type 2, il semble que les contraintes doivent être réduites, en tenant<br />

davantage compte <strong>de</strong>s goûts, <strong>de</strong>s choix et <strong>de</strong> la personnalité <strong>de</strong> chaque patient.<br />

La simplification <strong>de</strong>s messages et <strong>de</strong>s conseils donnés aux patients ainsi que la<br />

proposition <strong>de</strong> consultations répétées d’éducation thérapeutique nous<br />

paraissent primordiales.<br />

MOTS CLES : MEDECINE GENERALE - DIABETE DE TYPE 2 - EDUCATION THERAPEUTIQUE -<br />

CONNAISSANCES DES PATIENTS<br />

JURY : Prési<strong>de</strong>nt : Mr le Professeur B. ESTOUR Faculté <strong>de</strong> Saint-Etienne<br />

Assesseurs : Mme le Docteur J. VALLEE Faculté <strong>de</strong> Saint-Etienne<br />

Mr le Professeur V. GAUTHERON Faculté <strong>de</strong> Saint-Etienne<br />

Mr le Professeur H. DECOUSUS Faculté <strong>de</strong> Saint-Etienne<br />

DATE DE SOUTENANCE : le jeudi 16 Octobre 2008<br />

ADRESSE DE L’AUTEUR : 18 rue <strong>de</strong> Lyon – Quartier Terrenoire- 42100 SAINT-ETIENNE<br />

37

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