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these de medecine generale de delphine chaumartin

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légumes. De même pour P10 qui considère que les tomates sont <strong>de</strong>s légumes plus sucrés que les<br />

autres. Cela nous permet <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s croyances <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s patients.<br />

En revanche, en ce qui concerne les fruits, cela semble correspondre aux in<strong>de</strong>x glycémiques (10), sans<br />

que le patient ne le précise en ces termes. En effet, parmi les fruits autorisés « à volonté », les pommes<br />

et les poires sont citées ; parmi les fruits auxquels « il faut faire attention », on notera : le raisin et les<br />

cerises ; le fruit qui est cité comme interdit est la banane (fruit ayant le plus fort in<strong>de</strong>x glycémique). Le<br />

patient P13 est le seul à prononcer le terme d’ « in<strong>de</strong>x glycémiques » ; il les connait et en tient compte<br />

dans son alimentation. Néanmoins, nous pensons qu’il en résulte une confusion dans l’esprit <strong>de</strong><br />

certains patients. En effet, ils ne considèrent pas les légumes (ou les fruits) comme faisant partie d’une<br />

seule catégorie d’aliments, mais émettent <strong>de</strong>s distinctions entre eux (<strong>de</strong>s sous-catégories en quelque<br />

sorte). Les notions <strong>de</strong> diététiques qui en résultent sont bien vagues et complexes.<br />

Nous pouvons aussi noter que <strong>de</strong>s notions d’équivalences glucidiques apparaissent dans trois <strong>de</strong>s<br />

entretiens réalisés. Nous ne pouvons pas savoir si ces notions sont connues <strong>de</strong>s autres patients. Ceux-ci<br />

ont pu omettre d’en faire cas au cours <strong>de</strong> l’entretien ou bien ne pas les connaître. Un autre exemple est<br />

celui du poisson. Qu’en est-il <strong>de</strong>s patients qui n’ont pas cité le poisson Le considèrent-il comme<br />

autorisé ou non En consomment-ils <br />

Nous avons été surpris <strong>de</strong> constater que seuls trois <strong>de</strong>s patients interrogés précisent qu’un féculent doit<br />

accompagner un légume à chaque repas.<br />

- En ce qui concerne les boissons, les résultats obtenus sont satisfaisants puisque tous les patients<br />

savent que la seule boisson autorisée « à volonté » lorsque l’on est atteint <strong>de</strong> diabète est l’eau plate.<br />

- Sur le plan <strong>de</strong> l’activité physique, nous avons pu constater que l’activité physique la plus pratiquée<br />

par les patients est la marche. Le jardinage est aussi très souvent pratiqué. Cela est probablement du au<br />

fait que la région dont la population est issue est semi-rurale. D’ailleurs, treize patients sur quinze<br />

déclarent avoir une activité physique, alors que dans l’étu<strong>de</strong> (6) réalisée en île <strong>de</strong> France, seulement<br />

66,8% <strong>de</strong>s patients ont une activité. L’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux patients qui n’a pas d’activité physique le déplore<br />

et explique qu’il est très vite fatigué lorsqu’il marche et qu’il est atteint <strong>de</strong> douleurs articulaires. Il est<br />

difficile d’évaluer si la fréquence et la durée <strong>de</strong> la pratique est (ou non) conforme aux<br />

recommandations émises par la HAS (1) et l’ALFEDIAM (8). Le tableau se base sur <strong>de</strong>s<br />

approximations obtenues lors <strong>de</strong>s entretiens. Nous notons également que l’activité sexuelle n’a pas été<br />

abordée (ni par l’enquêteur ni par les patients). Il s’agit d’un sujet difficile à traiter et qui n’est pas<br />

venu au décours <strong>de</strong>s quinze entretiens. Il nous parait pourtant important que le mé<strong>de</strong>cin pense à<br />

évoquer et prendre en charge d’éventuels troubles sexuels, conséquence du diabète et <strong>de</strong> ses<br />

complications.<br />

3. Mise en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> facteurs <strong>de</strong> non-adhésion aux mesures hygiéno-diététiques<br />

Nous préférons parler ici <strong>de</strong> « non-adhésion » et éviter le terme <strong>de</strong> « non-observance ». En effet, ce<br />

<strong>de</strong>rnier renvoie à une relation plutôt paternaliste <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin (ayant le savoir) Ŕ patient (exécuteur). Le<br />

terme d’ « adhésion » nous parait faire d’avantage référence à un partenariat entre le mé<strong>de</strong>cin et son<br />

patient. En effet, la notion d’alliance thérapeutique est, selon nous, à mettre au premier plan. Sultan et<br />

Al (3) emploient le terme <strong>de</strong> « comportements d’autorégulation ». Ceux-ci sont influencés par <strong>de</strong>s<br />

facteurs. Nous avons pu en mettre en évi<strong>de</strong>nce quelques-uns dans cette étu<strong>de</strong>.<br />

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