II. Les Arrêtés de Protection Biotope en Lorraine - GeoSylva ...

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© GRAFFIDÉE Création
Pic vert
© Bernard MAYERUS
Les réserves biologiques concernent
uniquement les forêts gérées par
l’Office National des Forêts.
Ces réserves biologiques peuvent être
soit dirigées soit intégrales selon
les objectifs de conservation des milieux.
1%
99%
Nivéole
© Bernard MAYERUS
Communale
Domaniale
Sonneur
à ventre jaune
Répartition des Réserves
Biologiques en Lorraine
Réserves Biologiques
I. Présentation
Les Réserves biologiques
Une réserve biologique a pour but la conservation, voire la restauration, de la diversité biologique
naturelle. Seules les forêts relevant du régime forestier et gérées à ce titre par l'Office National
des Forêts sont concernées, selon les articles L. 133-1 et R. 133-5 du code forestier pour les
forêts domaniales, et l'article L. 143-1 pour les forêts non domaniales.
Il existe deux catégories de réserves :
Les Réserves biologiques intégrales ou RBI ne font l'objet d'aucune intervention et évoluent
naturellement. Elles sont des laboratoires vivants destinés à la recherche fondamentale sur la
dynamique des écosystèmes forestiers. Les RBI ont aussi une vocation pédagogique, esthétique
et paysagère. Elles contribuent à la conservation de certaines espèces animales ou végétales liées
aux vieilles forêts.
Les réserves biologiques dirigées ou RBD et les réserves biologiques forestières ou RBF
(en forêt non domaniale) dans lesquelles des interventions peuvent être menées pour conserver
ou restaurer les milieux. En effet, sans intervention, des espèces fragiles peuvent disparaître au
profit d'espèces colonisatrices. Les opérations menées ont ainsi pour but de maintenir ou de
restaurer les éléments biologiques remarquables qui peuvent disparaître par évolution naturelle
ou artificielle. Des interventions sont ainsi prévues, sous le contrôle des scientifiques, pour conserver
l'intérêt du milieu, lorsque c'est nécessaire.
Début 2006, près de 33 000 hectares de forêts métropolitaines sont classés en réserves
biologiques (191 réserves) et 146 000 hectares dans les DOM (12 réserves).
II. Les Réserves Biologiques en Lorraine
6 500 hectares de forêts lorraines sont classés en réserve biologique (33 réserves), soit 20 % des
réserves de la métropole.
La quasi-totalité des réserves biologiques lorraines se situent en forêts domaniales. Ces réserves
ont des objectifs de production très réduits (voire nuls pour les RBI) et présentent peu d’intérêt
économique. Ainsi, rares sont les communes désireuses de faire ce choix pour leurs forêts.
90 % des réserves biologiques de Lorraine se situent dans le massif vosgien.
Forêt Communale Forêt Domaniale Total Forêt Proportion
RBI 0 1 479 1 479 23
RBD/RBF 88 4 930 5 018 77
Surface (ha) 88 6 409 6 497 100
Pourcentage 1% 99% 100%
Carte de situation de la RBI du Capitaine Monté
III. Un exemple de site :
La Réserve Biologique Intégrale du Capitaine MONTÉ
Cette RBI d’une surface de 70 hectares se situe en forêt domaniale de Bezanges, à 20 km au
Nord-Est de Nancy, dans la région naturelle du Plateau Lorrain.
Plusieurs facteurs dominants sont à l’origine du classement de cette partie de forêt en RBI :
- présence de plusieurs habitats intéressants (Vallon froid, zones humides),
- concentration de gros arbres âgés à très âgés (chênes et tilleuls remarquables),
- présence d’espèces d’intérêt départemental, régional, national et européen (Lys martagon,
Jonquille, Nivéole de printemps, Gobe-mouche à collier, Sonneur à ventre jaune, Cigogne noire, Pics).
L’interdiction d’accès permet de préserver cet endroit de la cueillette de la jonquille, la nivéole et
le lys martagon et de maintenir une "zone de silence" propice à la nidification de la cigogne noire.
L’absence d’exploitation forestière permet à la flore et à la faune saproxylique (qui se nourrit du
bois mort) de se développer dans de bonnes conditions.
Les principaux objectifs de cette réserve sont de nature scientifique et technique :
Ils permettent d’une part d’étudier l’évolution spontanée des écosystèmes forestiers hors
intervention de l’homme ; et d’autre part, de préserver les populations d’espèces végétales et
animales existantes et de contribuer au re-développement d’espèces liées aux vieux peuplements.
Les seules interventions possibles sont :
- la chasse (uniquement au gros gibier) afin de réguler les populations d’ongulés à un niveau
acceptable pour le maintien de l’équilibre sylvo-cynégétique et des processus dynamiques,
- l’exploitation d’arbres dangereux le long de la route.
> Mesures réglementaires
© GeoSylva - Mars 2008 - Réalisation ONF et CRPF