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Si j'avais su…
“Une haute rive de toiture
suffit-elle comme protection antichute ”
L'ABEE, l’Association Belge des Entrepreneurs
d'Etanchéité (ABEE) au sein de la Confédération
Construction Finition, est régulièrement contactée
avec toutes sortes de questions de nature juridique,
technique ou administrative. Comme service à ses
membres, les entrepreneurs affiliés peuvent effectivement
s’adresser à leur fédération professionnelle
avec ce genre de questions, qui sont alors analysées
et auxquelles les différents spécialistes au sein de
l’association répondent. Cette rubrique “Si j’avais
su…” vous donne déjà une idée des situations à
problèmes qui peuvent parfois se présenter et à
quel genre de questions l’ABEE a déjà pu offrir une
réponse.
L'isolation de toitures plates devient de plus en plus épaisse,
ce qui entraîne inévitablement des rives de plus en plus
hautes. Parfois, en raison de la pente du toit, ceci engendre
des rives tellement hautes à certains endroits qu'une protection
antichute supplémentaire paraît inutile. Mais estce
que cela est-il permis Est-ce que cela est légalement
autorisé
Un des membres de l'ABEE a déjà confronté
sa fédération avec un exemple concret : il
était en train de préparer un projet où il
fallait installer une toiture verte sur un
bâtiment d'entreprise. La hauteur de la
toiture était de 10 mètres et la rive prévue
de 1 mètre (à compter à partir du niveau
achevé de la toiture verte). Il s'est donc également
posé la question s'il était nécessaire
dans ce cas de prévoir des filets de sécurité
et une protection en rive de toiture dans
son devis
La réponse de l'ABEE, après avoir demandé
confirmation auprès du CNAC, l'a délivré de ses doutes.
La législation (Art. 434 du RGTP) pose que la lisse supérieure
d'un garde-corps est située entre 1 m et 1,2 m. Dans
ce cas spécifique, la rive de toiture de 1 mètre pourra effectivement
suffire comme protection et l'entrepreneur ne
devra donc pas prévoir de protection antichute supplémentaire
en rive de toiture. Bien entendu, ceci est uniquement
valable pour les zones de toiture ayant une rive suffisamment
haute.
Les chutes de hauteur restent fréquentes
Pendant la Journée mondiale de la sécurité et de la santé
au travail plus tôt cette année, le CNAC s'est encore penché
sur l'évolution positive du nombre d'accidents au travail
dans la construction. Une étude a révélé entre autres que
les actions concrètes menées dans le secteur (campagnes
de prévention chez les entrepreneurs et ouvriers) ont effectivement
eu une influence positive sur le degré de gravité
réel, mesurant la gravité des accidents, et sur le degré de
fréquence, mesurant le nombre d'accidents. Ainsi, le degré
de fréquence a baissé en 2010 de 4,9 % et le degré de
gravité de 4,7 % par rapport à 2009, tandis que le nombre
global d'accidents a baissé en 2010 dans tous les métiers du
secteur. Cependant… malgré le fait que leur nombre ait
considérablement baissé, le nombre d'accidents est le plus
fréquent et leur degré de gravité a légèrement augmenté
dans les activités dans la subdivision travaux de toiture.
Par ailleurs, l'analyse du FAT, consacrant cette année une
attention particulière aux accidents de travail suite à une
chute de hauteur, démontre que ces accidents restent
continuellement fréquents depuis 2008 et que leur degré
de gravité est élevé et que dans 28 % des cas, les victimes
reçoivent un pronostic d'incapacité de travail permanente.
Augmenter 'préventivement' la hauteur de
la rive
Peut-être pouvons-nous dire à haute voix que le problème de
la protection antichute sur les toitures plates se résoudrait
par lui-même en prévoyant toujours une rive 'standard' de
1 mètre. D'ailleurs, la sécurité n'est pas l'unique argument
qui plaide en faveur d'une telle approche préventive. Lors de
l'isolation thermique complémentaire d'une toiture plate,
les rives doivent généralement être rehaussées. Bien que
ceci ne pose en général pas de problèmes à hauteur des rives
et murs massifs, cette intervention est plus difficile à réaliser
à hauteur des raccords avec des murs creux ou portes
d'accès sur la toiture. L'augmentation de la hauteur de rive
à ces endroits est limitée par les niveaux des membranes
d'étanchéité dans les murs creux ou linteaux. Il est donc
toujours recommandé de prévoir des rives suffisamment
hautes dès le concept pour d'éventuelles couches d'isolation
complémentaires pouvant devenir nécessaires dans l'avenir.
Pour plus d'infos : ABEE sprl
Rue du Lombard 34-42, 1000 Brussel
Tél.: 02/545.57.10 • Fax: 02/545.58.59
e-mail: abee@confederationconstruction.be
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42 ROOF BELGIUM • Novembre 2012 •