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Cours d'eau enterrés en tête de bassin - Agence de l'Eau Rhin-Meuse

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Espace <strong>de</strong> lliiberté alllloué au cours d’’eau<br />

Pour chaque type d’<strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t, l’approche préconisée pour la restauration est <strong>de</strong> sousdim<strong>en</strong>sionner<br />

les caractéristiques du cours d’eau (largeur, hauteur, sinuosité). Ce sousdim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t<br />

induit une zone plus ou moins importante <strong>de</strong> divagation du cours d’eau au cours<br />

du temps. Cette évolution peut paraître difficilem<strong>en</strong>t compatible avec l’utilisation agricole ou<br />

immobilière <strong>de</strong>s terres. Certaines précautions doiv<strong>en</strong>t donc être prises pour que la remise à ciel<br />

ouvert du cours d’eau soit acceptée par les usagers.<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> l’attribution <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la Politique Agricole Commune (PAC) et <strong>en</strong> application<br />

<strong>de</strong>s articles R615-10 et R615-12 du Co<strong>de</strong> rural, les exploitants sont soumis au respect <strong>de</strong>s Bonnes<br />

Conditions Agricoles et Environnem<strong>en</strong>tales (BCAE). Il convi<strong>en</strong>t alors <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>cier <strong>de</strong>ux cas :<br />

- Le cours d’eau à déterrer est un cours d’eau soumis aux BCAE.<br />

- le cours d’eau à déterrer n’est pas soumis aux BCAE.<br />

<strong>Cours</strong> d’eau BCAE<br />

Une <strong>de</strong>s normes <strong>en</strong>cadrant ces BCAE consiste à<br />

appliquer le long <strong>de</strong> tout cours d’eau, une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

5 mètres <strong>de</strong> large <strong>en</strong>herbée ou boisée <strong>de</strong> façon<br />

perman<strong>en</strong>te. Le terme « cours d’eau » correspond<br />

ici au linéaire hydrographique représ<strong>en</strong>té sur les cartes<br />

IGN au 1/25000 ème les plus réc<strong>en</strong>tes, <strong>en</strong> traits pleins<br />

ou continus et possédant un toponyme. Suite au<br />

sous-dim<strong>en</strong>sionnem<strong>en</strong>t du cours d’eau remis à ciel<br />

ouvert, il se peut que l’érosion ne se fasse pas <strong>de</strong> la<br />

même manière sur les <strong>de</strong>ux berges, diminuant alors<br />

la ban<strong>de</strong> tampon d’un coté et l’augm<strong>en</strong>tant <strong>de</strong><br />

l’autre. Une solution serait d’élargir ces ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 1<br />

mètre (6 mètres au lieu <strong>de</strong> 5) afin que la mobilité du<br />

cours d’eau les premières années ne compromette<br />

pas le droit aux ai<strong>de</strong>s PAC. Lorsque le cours d’eau<br />

sera « stabilisé », au minimum 2-3 ans après<br />

restauration, l’exploitant pourra ajuster la ban<strong>de</strong><br />

tampon <strong>de</strong> 5 mètres <strong>de</strong> large <strong>de</strong> part et d’autre du<br />

ruisseau.<br />

Les Zones Non Traitées (ZNT)<br />

Ces ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 5m, 20m ou 50m sans traitem<strong>en</strong>t ni<br />

fertilisation doiv<strong>en</strong>t être appliquées le long <strong>de</strong>s<br />

cours d’eau BCAE. à vérifier, il me semble que<br />

l’arrêté ZNT parle <strong>de</strong> « point d’eau », mais que la<br />

circulaire parlait <strong>de</strong>s BCAE Dans le cas <strong>de</strong> cours<br />

d’eau <strong>en</strong> tête <strong>de</strong> <strong>bassin</strong>, elles trouv<strong>en</strong>t un intérêt<br />

accru. En effet, les faibles débits <strong>de</strong> ces milieux<br />

conduis<strong>en</strong>t à augm<strong>en</strong>ter les conc<strong>en</strong>tra-tions <strong>de</strong>s<br />

polluants. Suite à la réouverture du cours d’eau,<br />

une att<strong>en</strong>tion particulière <strong>de</strong>vra être portée sur le<br />

respect <strong>de</strong> ces ZNT.<br />

La restauration <strong>de</strong>s cours d’eau <strong>en</strong>terrés<br />

BCAE apparaît comme techniquem<strong>en</strong>t<br />

et règlem<strong>en</strong>tairem<strong>en</strong>t réalisable.<br />

<strong>Cours</strong> d’eau non BCAE<br />

Il s’agit <strong>de</strong>s cours d’eau dont leur protection<br />

n’ouvre droit à aucune ai<strong>de</strong>. Certain ont disparu<br />

<strong>de</strong>s cartes IGN et beaucoup ne possèd<strong>en</strong>t pas <strong>de</strong><br />

toponyme. La restauration s’avère alors plus<br />

délicate car la réouverture du cours d’eau va<br />

davantage se heurter à <strong>de</strong>s pressions économiques<br />

et politiques. En effet, la restauration <strong>de</strong>s cours<br />

d’eau <strong>en</strong>terrés lors <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

remembrem<strong>en</strong>t et considérés aujourd’hui comme<br />

<strong>de</strong>s fossés ou <strong>en</strong>core ceux <strong>en</strong>terrés pour permettre<br />

<strong>de</strong>s constructions immobilières, apparaît<br />

difficilem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>visageable face aux <strong>en</strong>jeux socioéconomiques.<br />

Pourtant il ne faut pas oublier que<br />

ces cours d’eau font toujours partie intégrante du<br />

réseau hydrographique et particip<strong>en</strong>t à la qualité<br />

<strong>de</strong> l’eau et au bon état écologique <strong>de</strong>s masses<br />

d’eau. Partant <strong>de</strong> ce constat, une masse d’eau peut<br />

elle atteindre le bon état écologique si ses têtes <strong>de</strong><br />

<strong>bassin</strong> prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un mauvais état écologique Si<br />

ce n’est pas le cas, à partir <strong>de</strong> quels seuils <strong>de</strong><br />

disparition et/ou d’artificialisation <strong>de</strong>s têtes <strong>de</strong><br />

<strong>bassin</strong>, une masse d’eau est susceptible <strong>de</strong> ne plus<br />

atteindre le bon état Au vu <strong>de</strong>s services<br />

écosystémiques r<strong>en</strong>dus par les têtes <strong>de</strong> <strong>bassin</strong>s<br />

versant et <strong>en</strong> fonction <strong>de</strong>s pressions, la protection<br />

et la restauration <strong>de</strong> ces cours d’eau apparaîtra<br />

dans <strong>de</strong> nombreux cas comme la solution<br />

techniquem<strong>en</strong>t et économiquem<strong>en</strong>t la plus<br />

intéressante pour atteindre le bon état écologique<br />

<strong>de</strong> la masse d’eau réceptrice.<br />

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