Cours d'eau enterrés en tête de bassin - Agence de l'Eau Rhin-Meuse
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II. Vers un <strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s têtes <strong>de</strong> <strong>bassin</strong>.<br />
Des milieux <strong>en</strong> sursis…<br />
Bi<strong>en</strong> qu’occupant un rôle primordial dans le fonctionnem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> l’hydrosystème, les cours d’eau <strong>en</strong><br />
tête <strong>de</strong> <strong>bassin</strong> sont soumis à <strong>de</strong> nombreuses pressions, dont les impacts sont accrus du fait <strong>de</strong> la<br />
vulnérabilité <strong>de</strong> ces milieux. Au l<strong>en</strong><strong>de</strong>main <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> guerre mondiale, l’accélération <strong>de</strong><br />
l’urbanisation mais égalem<strong>en</strong>t le passage progressif d’une agriculture ext<strong>en</strong>sive vers une agriculture<br />
int<strong>en</strong>sive ont conduit à un déplacem<strong>en</strong>t et un <strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t massif <strong>de</strong>s très petits cours d’eau.<br />
L’<strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s cours d’eau peut se faire par busage, comblem<strong>en</strong>t ou drainage. C’est un phénomène<br />
qui résulte d’une succession d’atteintes au milieu qui conduit alors à une perte progressive du statut du<br />
cours d’eau. Afin d’illustrer ces propos, voici l’exemple d’un cours d’eau qui a fait l’objet <strong>en</strong> 2009<br />
d’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation pour être busé.<br />
Sur la carte IGN au 1:25000 ème , le cours d’eau (cercle<br />
rouge sur la carte) est représ<strong>en</strong>té <strong>en</strong> trait discontinu<br />
sans toponyme. Il dispose d’une source clairem<strong>en</strong>t<br />
id<strong>en</strong>tifié et <strong>de</strong>s ag<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> l’ONEMA ont noté la<br />
prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> vie biologique (exclusivem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s<br />
macroinvertébrés).<br />
Le propriétaire du site a tout d’abord drainé et dévié<br />
la zone <strong>de</strong> source vers le fossé <strong>de</strong> route. Le cours<br />
d’eau n’est donc plus alim<strong>en</strong>té correctem<strong>en</strong>t et son<br />
écoulem<strong>en</strong>t est nettem<strong>en</strong>t ral<strong>en</strong>ti.<br />
La <strong>de</strong>uxième étape a consisté à la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> la<br />
ripisylve. Les souches ont été laissées pour ne pas avoir à<br />
<strong>en</strong>gager une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation auprès <strong>de</strong> la préfecture.<br />
En effet, la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> la ripisylve nécessite<br />
un dossier au titre <strong>de</strong> la Loi sur l’eau selon la nom<strong>en</strong>clature<br />
R214-1 du Co<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Environnem<strong>en</strong>t (rubrique 3.1.2.0).<br />
Le propriétaire a <strong>en</strong>suite « linéarisé » le cours d’eau et passé son<br />
champs <strong>de</strong> prairie à culture. Comme le montre la photo ci contre,<br />
le cours d’eau a progressivem<strong>en</strong>t été <strong>en</strong>vahit par les végétaux du<br />
fait <strong>de</strong> son écoulem<strong>en</strong>t beaucoup moins marqué et <strong>de</strong> l’abs<strong>en</strong>ce<br />
d’ombrage.<br />
Toutes ces actions successives ont finalem<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>ée à une<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’autorisation <strong>de</strong> busage<br />
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