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Figurine de grenouille<br />
Faïence égyptienne<br />
H. 0,68 ; L. 0,8 cm<br />
Nouvel Empire (1550-1069 avant J.-C.)<br />
22<br />
À la jonction des mondes aquatique et terrestre, la grenouille est pour les<br />
Égyptiens le symbole même du jaillissement de la vie. À l’expression bruyante<br />
de la saison des amours fait suite le grouillement des milliers de têtards éclos<br />
tout juste avant l’arrivée de l’inondation annuelle : grenouilles et crapauds,<br />
souvent indifférenciés, évoquent alors aux yeux des Égyptiens le principe de<br />
la Création, la naissance du monde dans les eaux primordiales du Noun et sa<br />
régénération éternelle. Dès le Nouvel Empire, le signe de la grenouille résume à<br />
lui seul l’expression « renouvelé de vie ».<br />
Personnifiée sous la forme de la déesse Héqet, patronne de la fécondité et des<br />
naissances, la petite Rana mascariensis veille particulièrement sur les femmes et<br />
les nouveau-nés. D’innombrables amulettes aux vertus apotropaïques associent<br />
ainsi, au revers de la représentation du batracien prêt à bondir, un motif de<br />
protection : œil-oudjat symbole d’intégrité, emblème de la déesse Hathor, etc.<br />
Les matériaux employés, souvent lisses et colorés, évoquent la peau humide et<br />
brillante de la grenouille.<br />
Elsa Rickal<br />
Section 3<br />
Relief : scène de chasse au filet<br />
Calcaire<br />
H. 29,5 ; L. 54 ; Ép. 8,5 cm<br />
Basse Époque, époque saïte (664-525 avant J.-C.)<br />
Héliopolis<br />
23<br />
Au-delà d’éventuelles implications rituelles, les scènes de chasse et de pêche<br />
nous renseignent sur les techniques en usage chez les Égyptiens, comme la<br />
chasse au bâton de jet, délassement aristocratique avant tout, et la capture au<br />
filet. Constitué de deux parties, ce dernier ustensile, souvent hexagonal, était<br />
posé sur une étendue d’eau, cependant que les oiseaux étaient attirés par un<br />
appeau vivant, ou « appelant », comme le héron ici représenté à l’extérieur du<br />
filet. Au signal de leur chef, les oiseleurs, dissimulés dans les fourrés, tiraient sur<br />
des cordes, ce qui avait pour effet de refermer les panneaux du filet. Les oiseaux<br />
ainsi attrapés étaient ensuite transférés dans des cages pour être transportés.<br />
Patricia Rigault<br />
Relief : scène de boucherie<br />
Calcaire<br />
H. 14,50 ; L. 21 cm<br />
Ancien Empire (2700-2200 avant J.-C.)<br />
Ce fragment de relief très soigné est caractéristique des scènes de boucherie<br />
fréquemment observées sous l’Ancien Empire : un boucher découpe la patte<br />
avant (ou khepesh) d’un bovin entravé tandis qu’au registre inférieur un homme<br />
porte une jeune gazelle vouée à un sort similaire. Ces représentations doivent à<br />
la fois affirmer la suprématie de l’ordre universel (représenté par le boucher) sur<br />
le chaos (l’animal à abattre) et fournir au défunt une offrande de premier choix :<br />
la viande. Cette double vocation les rend particulièrement efficaces et explique<br />
leur omniprésence dans les monuments funéraires.<br />
Fanny Hamonic<br />
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