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Francais - International Union Against Tuberculosis and Lung Disease

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Les temps de chute utilisés sur les figures 5 et 6 supposent des gouttelettes de<br />

dimension fixe. Or, l’évaporation fait décroître le volume des gouttelettes qui peuvent<br />

alors devenir des microgouttelettes. Wells a démontré que la distance parcourue<br />

par une gouttelette en chute avant qu’elle ne cesse d’être une go u t t e l e t t e, est proportionnelle<br />

au carré de sa superficie ou à son diamètre à la puissance quatre [17].<br />

D ’ a u t res fa c t e u rs ,p rincipalement la températ u re et l’humidité, i n t e rviennent dans<br />

cette équation. Dans un air très humide, l ’ é vap o ration est moins prononcée que dans<br />

un air sec : de petites gouttelettes d’une dimension donnée sont donc plus susceptibles<br />

de tomber dans un air humide que dans un air sec. Cependant, la vitesse de la<br />

chute dépendant des fa c t e u rs humidité et températ u re à la puissance 1, mais du<br />

facteur superficie à la puissance 4, une modification mineure de la dimension d’une<br />

gouttelette est plus déterminante qu’une modifi c ation très prononcée des conditions<br />

atmosphériques.<br />

Les gouttelettes produites par un patient tuberculeux peuvent contenir des bacilles<br />

de la tuberc u l o s e. Ces bacilles peuvent se tro u ver dans des gouttelettes de dimension<br />

inférieure à celle nécessaire pour tomber au sol avant évaporation. De telles microgouttelettes<br />

peuvent donc s’évaporer et atteindre la dimension de particules infectieuses<br />

contenant un ou plusieurs bacilles, en suspension dans l’air ambiant pendant<br />

une période plus ou moins longue. Ce sont ces microgouttelettes qui sont la principale<br />

source de transmission de M. tuberculosis.<br />

Pa rl e r, t o u s s e r, é t e rnuer ou ch a n t e r, tout cela produit des gouttelettes. L’ ex p é ri e n c e<br />

décisive de Loudon et Roberts a considérablement contribué à la compréhension de<br />

la transmission de M. tuberc u l o s i s[18]. Ils ont en effet démontré que tousser une seule<br />

fois équivaut à env i ron 5 minutes de conve rs ation à haute vo i x , en termes de nombre<br />

de microgouttelettes pro d u i t e s , la moitié de ces dern i è res restant en suspension dans<br />

l’air pendant 30 minutes après la toux.<br />

Ces caractéristiques physiques sont importantes, M. tuberculosis étant presque<br />

ex cl u s ivement transmis par voie aéri e n n e, si l’on met à part l’inoculation dire c t e<br />

accidentelle par la peau [19-22]. Le succès de la transmission requiert des microgouttelettes<br />

infectieuses en suspension dans l’air et assez petites pour atteindre une<br />

alvéole à la périphérie du poumon. De telles particules peuvent rester en suspension<br />

dans l’air pendant plusieurs heures. Les particules plus grosses tombent en général<br />

plus rapidement au sol ou, si inhalées, sont captées par le système mucociliaire de<br />

l’arbre trachéo-bronchial, balayées et rendues inoffensives par ingestion. Sonkin a<br />

d é c o u ve rt que la majorité des particules de plus de 5 microns de diamètre sont cap t é e s<br />

par le nez, t<strong>and</strong>is que celles d’une taille inférieure à 0,1 micron tendent à rester en<br />

suspension dans l’air alvéolaire, sans donc être cap ables de s’at t a cher à la paro i<br />

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