Renforcer la capacité de recherche du Canada: la dimension de genre

138 Renforcer la capacité de recherche du Canada : la dimension de genre
employeurs hors du secteur universitaire pour attirer, retenir et promouvoir les
chercheuses. Le comité d’experts a communiqué avec 14 personnes du secteur
privé et d’organisations non gouvernementales pour leur poser des questions en
vue de dégager une image plus nette de la collectivité de la recherche, de cerner
les obstacles que les chercheuses rencontrent hors du secteur universitaire et de
préciser les mesures proactives prises par des organisations canadiennes pour
attirer et retenir des femmes en recherche. Certains éléments des cinq réponses
reçues par le comité d’experts sont présentés plus loin dans le chapitre. En outre,
le comité a communiqué avec des gens dans plusieurs organismes centraux qui
traitent avec les chercheurs gouvernementaux et les employés du gouvernement
en général, dont le Secrétariat de gestion de la collectivité fédérale de sciences et
de technologie, le Secrétariat du Conseil du Trésor, le Programme du travail de
Ressources humaines et Développement des compétences Canada, Recherche
et développement pour la défense Canada et le Conseil national de recherches
dans le but de recueillir des renseignements similaires, en plus de renseignements
au sujet de programmes particuliers comme le Programme de contrats fédéraux.
Certaines personnes ont fourni des documents utiles au comité, mais aucune
donnée sur le nombre de chercheuses employées au gouvernement du Canada
n’a pu être obtenue en raison d’un manque de statistiques dans certains cas et,
manifestement, de préoccupations relatives à la protection de la vie privée dans
d’autres cas.
Par conséquent, bien que les femmes doivent faire face à des problèmes et à des
défis de façon générale dans les postes de haut niveau et de direction, il y a très
peu de données portant spécifiquement sur les chercheuses. Devant le manque
de données, les membres du comité d’experts ont décidé de décrire les défis que
rencontrent les femmes dans certains secteurs (p. ex. la technologie de pointe,
l’administration publique et l’industrie) et leurs rôles particuliers (entrepreneures,
gestionnaires de sociétés), et d’extrapoler à partir de ces descriptions. Cette
approche prend pour acquis que les défis identifiés par les femmes occupant des
postes de direction dans ces secteurs sont semblables à ceux que rencontrent les
chercheuses travaillant dans ces secteurs.
Statistique Canada (2006e) publie des données sur la profession des détenteurs
de doctorat dans le secteur universitaire et les autres secteurs. Même si l’un des
principaux objectifs de l’obtention d’un doctorat est de faire carrière en recherche,
tous les diplômés au doctorat ne prennent pas cette orientation. La décision de faire
carrière hors du secteur universitaire peut découler d’un choix personnel (comme
dans le cas des personnes qui détiennent un doctorat en génie et qui travaillent