Renforcer la capacité de recherche du Canada: la dimension de genre

10 Renforcer la capacité de recherche du Canada : la dimension de genre
femmes et de représentants d’autres groupes dans la sphère universitaire, avec
la perspective élargie qui en découle, laissait entrevoir la promesse d’un avenir
beaucoup plus riche pour la recherche.
1.3 Évolution du milieu universitaire
Au cours des 60 dernières années, le milieu universitaire a subi des transformations
radicales. En 1950, la population étudiante totalisait 68 595 personnes, tandis
que le nombre d’étudiants aux cycles supérieurs dans les universités n’était que de
4 559 (Statistique Canada, n.d.c) 6 . Ces chiffres sont demeurés assez stables entre
la fin de la Deuxième guerre mondiale et le moment où la cohorte du boom des
naissances a atteint l’âge de fréquenter l’université, au début des années 1960
(figure 1.1). Au milieu des années 1970, le nombre total d’étudiants à temps plein
s’était multiplié par plus de cinq et le nombre d’étudiants inscrits à temps plein aux
cycles supérieurs avait presque décuplé. Entre le milieu des années 1970 et 2008,
le nombre d’inscriptions à temps plein aux études supérieures dans les universités
a plus que triplé pour atteindre 127 000, et le nombre d’étudiants inscrits à temps
plein à l’université a plus que doublé, à quelque 790 000 (Statistique Canada,
n.d.b, n.d.e).
Cette expansion définit une partie importante du contexte pertinent à l’examen
du rôle des femmes dans la recherche universitaire. Les universités canadiennes
ont connu une expansion spectaculaire. Les professeurs qui ont aujourd’hui plus
de soixante ans sont entrés à l’université lorsque la taille de ces établissements
était d’environ le tiers ou le quart de leur taille actuelle. Dans les années 1960,
les femmes ne représentaient qu’une infime portion du corps étudiant. À la fin
des années 1980, il y avait plus de femme que d’hommes étudiant à temps plein
au premier cycle et, plus récemment, les femmes ont devancé les hommes pour
le nombre d’inscriptions à temps plein aux cycles supérieurs. La croissance des
inscriptions aux cycles supérieurs a été près de deux fois plus rapide que celle des
inscriptions au premier cycle. Parallèlement, les rôles des universités ont sensiblement
évolué. Jusqu’au début des années 1960, la grande majorité (94 %) des étudiants
se trouvaient au premier cycle; aujourd’hui, les étudiants à la maîtrise et au
doctorat constituent plus de 16 % de la clientèle étudiante (Statistique Canada,
n.d.b, n.d.c).
6 Les données de Statistique Canada utilisées aux fins de cette évaluation ont été soit reproduites et
distribuées « telles quelles » avec la permission de Statistique Canada, soit adaptées de Statistique
Canada. Cela ne signifie pas que Statistique Canada ait validé ces produits.