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Formation d'Alain Bandiera - College au cinéma 37

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<strong>Formation</strong> par Alain <strong>Bandiera</strong><br />

<strong>au</strong>tour du film Miracle en Alabama d’Arthur Penn<br />

Année scolaire 2003/2004<br />

Professeur de français en collège, Alain <strong>Bandiera</strong> a utilisé à maintes reprises ce film, en particulier en<br />

fin de carrière avec des élèves en difficulté. Il a souvent préféré utiliser la version couleur plus récente<br />

en projetant la version française. La version couleur a été très populaire <strong>au</strong>x USA.<br />

Quelques rappels : une <strong>au</strong>tobiographie – des faits réels – les titres anglais :<br />

• Ce film est une adaptation de la pièce de théâtre, qui elle-même est une réécriture de la vie<br />

d’Helen Keller. La mise en scène du film est une mise en scène théâtrale.<br />

• La pièce a été présentée avec le titre « The miracle worker »<br />

• L’<strong>au</strong>tobiographie, rédigée par Helen Keller, a été publiée sous le titre « Teacher », hommage<br />

à son éducatrice.<br />

• Helen est morte en 1976, donc des faits encore assez proches.<br />

• Le choix du noir et blanc par Arthur Penn : comme un documentaire et travail sur la lumière et<br />

les ombres<br />

• Tous les personnages ont existé s<strong>au</strong>f le demi-frère qui est ajouté (observer son rôle d’adjuvant<br />

à la fin du film)<br />

Problème à résoudre lorsqu’il y a scénarisation d’une biographie : éviter le linéaire.<br />

• Arriver à créer un schéma narratif<br />

• Avec distribution de personnages vrais/dramatiques (rôles)/symboliques (2 figures d’un destin)<br />

Sensibilisation des élèves avant le film : le mot « miracle »<br />

Quelques pistes de vocabulaire et écrire un court récit pour illustrer le sens du mot « miracle ».<br />

Le sens du mot miracle – faire émerger tous les adjectifs : incroyable – inespéré – inattendu –<br />

extraordinaire – exceptionnel – invraisemblable – merveilleux – joyeux – impossible<br />

C’est une double illustration du miracle : 1) ce qu’il se passe dans le film<br />

2) par l’étymologie du mot « miracle » en latin : «fait ne<br />

s'expliquant pas par des c<strong>au</strong>ses naturelles et qu'on attribue à une intervention divine» (Alexis, éd. C.<br />

Storey, 559) ; «chose digne d'admiration, merveille»<br />

Les professeurs peuvent prendre la première séquence du film et demander <strong>au</strong>x élèves de relever les<br />

expressions liées <strong>au</strong> miracle.<br />

Dès la première séquence, deux problèmes sont posés :<br />

- la situation catastrophique<br />

- l’espoir d’une solution dans le temps.<br />

La source existe mais il f<strong>au</strong>t la faire jaillir.<br />

Dans le film, l’e<strong>au</strong> est un élément important, c’est le premier mot qu’Helen Keller prononce ; un élément<br />

dramatique, le pichet qu’Helen et Annie Sullivan se lancent à la figure et le miracle qui se produit avec<br />

l’e<strong>au</strong>.


Etude cinématographique de l’analyse filmique :<br />

Noir Episode mondain Jubilation de Kate Découverte de la<br />

catastrophe<br />

Angle de prise de Les parents/ le Le problème du Conséquence ><br />

vue fait comme si médecin<br />

« Miracle » est Hurlement de<br />

l’ombre du destin<br />

posé ; le film Kate<br />

fatal disparaît :<br />

commence par un<br />

elle vivra<br />

f<strong>au</strong>x miracle<br />

Apparition<br />

d’Helen sur le<br />

palier en h<strong>au</strong>t de<br />

l’escalier<br />

Il y a un clair obscur permanent<br />

Extrait du téléfilm « Miracle en Alabama » en couleur de P<strong>au</strong>l Aaron<br />

La première séquence du film ne se trouve pas dans le téléfilm<br />

Étude de la musique<br />

ESPOIR<br />

Musique douce à caractère bucolique (les élèves pensent à la nature : ils entendent les bruits de<br />

feuilles)<br />

Montée dramatique<br />

CRI<br />

Dans la première séquence du téléfilm, il y a be<strong>au</strong>coup de lumières, deux enfants qui s’amusent et un<br />

arbre pour ne pas faire un plan trop vide. Lorsque nous voyons arriver les enfants de derrière la<br />

colline, nous avons l’impression qu’ils viennent de loin. L’arbre a une deuxième fonction dans le plan, il<br />

va souligner le personnage d’Helen <strong>au</strong> moment où elle va se prendre l’arbre de plein fouet. Dès lors un<br />

premier travail sur l’handicap s’impose <strong>au</strong>x élèves. Lors du visionnement, les collégiens vont dire qu’elle<br />

est folle jusqu’<strong>au</strong> moment où le terme « handicapé » arrivera dans la conversation.<br />

Contrairement à d’<strong>au</strong>tres films, ce personnage principal est privé de tout.<br />

Le film a un contexte historique très précis à expliquer <strong>au</strong>x élèves (serviteurs noirs).<br />

La première séquence s’ouvre sur une solitude profonde : Helen Keller se prend l’arbre et les deux<br />

<strong>au</strong>tres enfants se moquent d’elle. Malgré son handicap, Helen va se venger des moqueries de ses<br />

camarades en se jetant sur la petite fille. Lorsqu’Helen se retrouve dans les bras de sa mère, la<br />

musique douce du début revient.


Schéma narratif :<br />

Répulsion > Expulsion > asile ⇒ Jimmy, le frère<br />

Opposition<br />

Eve, la tante,<br />

commisération, naïve,<br />

espoir du miracle<br />

Helen<br />

Conflit<br />

Pari éducatif de la mère<br />

Découragement (envie de tranquillité,<br />

résignation, besoin de discipline et<br />

d’une vie décente) ⇒ le père<br />

Le problème posé est, d’une part, le manque de communication de cette famille et, d’<strong>au</strong>tre part, la<br />

solitude d’Helen dû à son handicap.<br />

La mise en scène et l’éclairage mettent en place la séquence de la conversation des protagonistes dans<br />

le salon. La coexistence des deux mondes est tragique car ils ne communiquent pas.<br />

La situation est désespérée mais ils recherchent tout de même des solutions : f<strong>au</strong>t-il la battre <br />

C’est une scène intime, fermée avec be<strong>au</strong>coup de lumière. Tous les personnages sont cadrés <strong>au</strong>tour<br />

d’une fenêtre, d’une porte s<strong>au</strong>f le père qui est cadré sur un mur.<br />

A la dernière séquence, il y a un renversement des rôles par rapport <strong>au</strong>x premiers schémas narratifs ;<br />

le père n’est plus en opposition avec Kate.<br />

Prologue<br />

Maladie<br />

d’Helen<br />

Scène en<br />

forêt<br />

Séquence<br />

initiale<br />

Le cercle de<br />

famille<br />

F<strong>au</strong>t-il écrire <strong>au</strong><br />

médecin de<br />

Baltimore <br />

Force<br />

perturbatrice<br />

L’arrivée<br />

d’Annie<br />

Portrait<br />

Situation 1 (PORTE)<br />

rencontre poupée échelle Aiguille -<br />

pot cassé<br />

Repas<br />

Elle a plié sa<br />

serviette<br />

Force perturbatrice 2 Situation 2 Retour de la situation initiale MIRACLE<br />

Miracle provisoire Helen se discipline Jimmy s’oppose à son père<br />

En redonnant les clés à Annie, Helen reconnaît la puissance divine de l’enseignement

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