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LIBAN : Colloque national sur la maltraitance des enfants ... - Asmae

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A partir de 12 ou 13 ans, lorsqu’ils ont fini leur premier cycle d’étu<strong>des</strong> (l’équivalent du<br />

collège en France), les <strong>enfants</strong> hébergés en foyers déménagent dans l’une <strong>des</strong> trois fermes de<br />

l’association. Chacune regroupe entre 100 et 150 adolescents, encadrés par un directeur, du<br />

personnel administratif et <strong>des</strong> travailleurs sociaux. Les filles, pour leur part, restent toute<br />

leur sco<strong>la</strong>rité dans les foyers.<br />

Les <strong>enfants</strong> bénéficient également <strong>des</strong> antennes mobiles de santé. Il y a un cabinet médical<br />

dans chaque ferme, le médecin passe deux fois par semaine pour prendre soin <strong>des</strong><br />

pensionnaires. Certains <strong>des</strong> médecins sont eux-mêmes d’anciens pensionnaires attachés au<br />

projet, qui ont réussi leurs étu<strong>des</strong> de médecine.<br />

Offrir un avenir aux <strong>enfants</strong><br />

Tous les <strong>enfants</strong> sont inscrits à l’école, jusqu’à l’obtention de leur bacca<strong>la</strong>uréat. Chaque<br />

enfant bénéficie d’une formation complète : académique, universitaire et professionnelle.<br />

L’association pousse les <strong>enfants</strong> à réaliser les étu<strong>des</strong> qu’ils souhaitent et les soutient tout au<br />

long de leur cursus académique.<br />

Dans chaque ferme, <strong>des</strong> ateliers professionnels leur sont proposés : agriculture, cordonnerie,<br />

tailleur, électricité, menuiserie traditionnelle, réfrigération, etc. Ils ont deux objectifs :<br />

apprendre un métier et répondre aux besoins de tous les <strong>enfants</strong> hébergés à <strong>la</strong> ferme<br />

(uniformes sco<strong>la</strong>ires et chaus<strong>sur</strong>es, nourriture).<br />

Un ingénieur agronome apporte son aide aux jeunes pour leur transmettre ses compétences<br />

en matière d’agriculture. Les moniteurs qui animent les ateliers professionnels sont euxmêmes<br />

spécialistes de <strong>la</strong> matière. Là aussi, certains d’entre eux ont été pensionnaires d’un<br />

foyer ou d’une ferme.<br />

Retrouver les origines et l’histoire <strong>des</strong> <strong>enfants</strong><br />

Le but de l’association Saint-Vincent de Paul est aussi de recomposer les familles et de<br />

retrouver les origines <strong>des</strong> <strong>enfants</strong>. Tous ont une histoire personnelle : certains se sont<br />

sauvés pour fuir <strong>la</strong> guerre, d’autres sont orphelins, d’autres encore ont été vendus et achetés<br />

plusieurs fois avant de s’échapper ou ont été kidnappés. Souvent, ils ont perdu <strong>la</strong> trace de<br />

leurs parents, de leur famille. Grâce aux liens tribaux, certains pourront retrouver un oncle,<br />

une tante ou un membre de sa famille chez qui ils seront accueillis pour les vacances. Au<br />

cours de leur séjour, les <strong>enfants</strong> sont accompagnés par <strong>des</strong> travailleurs sociaux, présents<br />

dans chaque ferme et chargés de collecter les informations afin de recréer l’histoire de<br />

chaque enfant.<br />

Des parcours variés, de belles réussites<br />

Le projet existe depuis presque 25 ans. Beaucoup d’<strong>enfants</strong> sont devenus adultes. Certains<br />

sont retournés vivre dans le Sud, où ils représentent une main d’œuvre qualifiée et peuvent<br />

aider à <strong>la</strong> reconstruction. Tous ont un emploi et gagnent leur vie. Ceux qui ont suivi les<br />

formations professionnelles sont devenus maçon, électricien ou tailleur. Les universitaires<br />

sont aujourd’hui <strong>des</strong> cadres avec <strong>des</strong> postes clé et sont médecin ou ingénieur. C’est le cas<br />

d’Henari, aujourd’hui responsable de <strong>la</strong> maintenance de l’unique centrale électrique de Juba,<br />

<strong>la</strong> capitale du Sud Soudan. Pris en charge en 1995 dans une ferme de l’association, il suit un<br />

cours d’électricité tout en continuant sa sco<strong>la</strong>rité. En 2005, il est diplômé de l’université.<br />

Après avoir travaillé comme responsable d’un <strong>des</strong> centres de formation professionnelle de<br />

l’association, il a décidé de partir dans le Sud aider à <strong>la</strong> reconstruction. A l’image d’Henari,<br />

plus de 500 <strong>enfants</strong> ont aujourd’hui réussi leurs étu<strong>des</strong> grâce à l’aide de l’association Saint-<br />

Vincent de Paul et au soutien d’<strong>Asmae</strong>. 150 d’entre eux sont diplômés de l’université.

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