Rapport Réunion de la FAO, de l'OIE et de l'OMS ... - fao ectad bamako

Rapport
Réunion de la FAO, de l’OIE et de l’OMS concernant le Projet
IDENTIFY du programme de lutte contre les menaces de
pandémies des maladies émergentes
(Emerging Pandemic Threat Programme- EPT)
Entebbe (Ouganda),
2-4 novembre 2010

SOMMAIRE
Page
Sigles …………………………………………....……………....... 02
Résumé d’orientation 03
I. Introduction………………………………………………………………. 04
II. Cérémonie d’ouverture et objectifs de la réunion………………. 05
III. Travaux…………………………………………………………….. 07
Session 1…………………………………………………………………….. 08
Session 2…………………………………………………………………….. 14
Session 3…………………………………………………………………….. 19
Session 4…………………………………………………………………….. 20
Session 5…………………………………………………………………….. 21
IV. Recommandations…………………………………………………….. 22
V. Session de clôture…………………………………………………… 24
VI. Annexes
Annexe 1 : Ordre du jour ………………..………………………………… 25
Annexe 2 : Liste des participants ……………………………………….. 29
1

Sigles
AFENET
AFRO
AIEA
AQ
AQE
AQI
BSL
CDC
DNC
ELISA
EPT
FA
FAO
FVR
GA
LIMS
MPX
MTT
NCD
OIE
OMS
PCR
PPA
PPCB
PPR
RCA
RDC
RSI
SIM
SIMR
TBB
UA/BIRA
USAID
WAHID
WAHIS
Réseau africain d’Épidémiologie de terrain
Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique
Agence internationale de l’Énergie atomique
Assurance qualité
Assurance qualité externe
Assurance qualité interne
Niveau de sécurité biologique
Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis
d'Amérique
Dermatose nodulaire contagieuse
Enzyme-Linked ImmunoSorbent Assay, « dosage
d'immunoadsorption par enzyme liée »
Programme de lutte contre les menaces de pandémies des maladies
émergentes
Fièvre aphteuse
Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
Fièvre de la Vallée du Rift
Grippe aviaire
Systèmes de gestion des données de laboratoire
Orthopoxvirose simienne (variole du singe)
Maladies transmises par des tiques
Maladie de Newcastle
Organisation mondiale de la Santé animale
Organisation mondiale de la Santé
amplification en chaîne par polymérase
Peste porcine africaine
Péripneumonie contagieuse bovine
Peste des petits ruminants
République centrafricaine
République démocratique du Congo
Règlement sanitaire international
Surveillance intégrée des maladies
Surveillance intégrée des maladies et riposte
Tuberculose bovine
Bureau Interafricain des ressources animals de l’Union Africaine
Agence des Etats Unis pour le développement international
Base de données du système mondial d’information zoosanitaire
Système mondial d’information zoosanitaire
2

Résumé
Les maladies émergentes continuent de constituer un défi aux secteurs de la santé publique et
vétérinaire. Par le biais du Programme de lutte contre les menaces de pandémies des maladies
émergentes (EPT), l’USAID finance la participation collective de la FAO, de l’OIE et de l’OMS au
Projet IDENTIFY. Ce projet est destiné à renforcer les capacités diagnostiques des laboratoires
grâce à leur organisation en réseaux couvrant à la fois le secteur de la santé humaine et celui
de la santé animale dans le Bassin du Congo, avec 9 pays au départ. 1 La FAO, l’OIE et l’OMS
ont organisé une réunion du 2 au 4 novembre 2010 à Entebbe, en Ouganda, pour rassembler
les parties prenantes au niveau régional pour le renforcement des capacités des laboratoires et
les activités de leur mise en réseau. Une centaine de participants environ, provenant des
secteurs de la santé humaine et animale, ont pris part à la réunion. L’objectif général, qui a été
atteint, était d’obtenir des participants qu’ils adhèrent au Projet IDENTIFY, à ses activités et se
les approprient. Les exposés sur le Projet IDENTIFY ont été suivis de six présentations de pays,
décrivant la situation actuelle de leurs laboratoires et les propositions en matière de maladies
prioritaires. Les discussions se sont poursuivies dans le cadre de travaux de groupes dont les
résultats ont été discutés et synthétisés en plénière.
Les principaux résultats de la réunion ont été :
- l’établissement de la liste préliminaire de maladies et affections humaines et animales (y
compris des zoonoses) ciblées par le Projet IDENTIFY. Il a été proposé que l’équipe de
mise en œuvre du projet soumette une liste harmonisée de maladies humaines et
animales.
- l’identification des problèmes ayant une incidence sur les capacités des laboratoires.
- la discussion des stratégies et des activités essentielles au renforcement des capacités
diagnostiques des laboratoires.
- un engagement des uns et des autres à améliorer la collaboration entre les secteurs de
la santé humaine et de la santé animale dans la région.
- la formulation de recommandations à l’intention de l’équipe de mise en œuvre du Projet
IDENTIFY et des gouvernements bénéficiaires.
La réunion a débouché sur les principales recommandations suivantes :
- élaborer/renforcer la mise en réseau pérenne des laboratoires.
- appuyer la mise en place d’un cadre de collaboration entre les laboratoires de santé
humaine et animale.
- renforcer la collaboration existante au sein des deux secteurs et entre eux.
- identifier et évaluer les lacunes dans les capacités des laboratoires.
- soutenir la fonction normative pour les activités de laboratoire.
- améliorer l’assurance qualité, la biosécurité et la sûreté biologiques.
- aider les laboratoires à se procurer des équipements et à en assurer la maintenance.
- offrir des possibilités de formation sur des thèmes transversaux dans l’un des secteurs,
ou les deux.
- sensibiliser les parties prenantes à l’importance des laboratoires.
- mettre en place ou consolider la composante laboratoire des équipes de riposte rapide.
- renforcer les laboratoires travaillant sur la faune sauvage.
1 Ouganda, République démocratique du Congo, Cameroun, République du Congo, Tanzanie, Gabon, Guinée
équatoriale, Rwanda, République centrafricaine.
3

I. Introduction
Les maladies émergentes continuent de constituer un défi aux acteurs de la santé publique et
vétérinaire et, avec les maladies zoonotiques endémiques, représentent une menace constante
sur les animaux et les hommes.
Le Programme de lutte contre les menaces de pandémies des maladies émergentes (EPT),
financé par l’USAID, promeut la prévention ou la lutte contre les maladies susceptibles de
déclencher de futures pandémies. Ce programme contribuera à la mise en œuvre du Règlement
sanitaire international (RSI 2005) selon la résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé et à
améliorer la notification à l’OIE des maladies animales figurant sur la liste des maladies
notifiables, des événements épidémiologiques inhabituels ou des maladies émergentes. Dans la
Région africaine, il se concentrera sur la partie du Bassin du Congo appartenant à l’Afrique de
l’Est et à l’Afrique Centrale, considérée comme un « point chaud » notable pour les maladies
émergentes.
Par le biais du Programme EPT, l’USAID finance la participation collective d’un groupement
composé de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), de
l’OIE (Organisation mondiale de la Santé animale) et de l’OMS (Organisation mondiale de la
Santé) au Projet IDENTIFY. Celui-ci est destiné à renforcer les capacités diagnostiques par la
mise en place de réseaux de laboratoires couvrant à la fois le secteur de la santé humaine et
celui de la santé animale.
C’est dans ce cadre que la FAO, l’OIE et l’OMS ont organisé conjointement, du 2 au 4 novembre
2010, une réunion à Entebbe, en Ouganda. L’objectif de cette réunion était d’amener les acteurs
de la Région à prendre part au renforcement des capacités de laboratoire et aux activités de
mise en réseau, non seulement à l’intérieur des secteurs de la santé humaine ou animale, mais
également de manière transversale, pour mieux préparer la Région à répondre aux flambées
épidémiques. Les participants venaient de 14 pays 2 : Angola, Burundi, Cameroun, Éthiopie,
Gabon, Guinée équatoriale, Kenya, Ouganda, République centrafricaine (RCA), République
démocratique du Congo (RDC), République du Congo, Soudan, Tanzanie et Zambie. Les autres
participants représentaient des laboratoires de référence situés en dehors du Bassin du Congo
(santé humaine et animale), d’autres projets EPT et la communauté économique régionale.
Une centaine de participants environ ont pris part activement à la réunion (voir la liste des
participants à l’Annexe 2). Parmi eux, figuraient des Directeurs des services de laboratoire de
Ministères de la santé, des Directeurs de la santé publique, des délégués de l’OIE (Chefs ou
Directeurs nationaux de services vétérinaires), des Directeurs de laboratoires vétérinaires
centraux ou nationaux, ainsi que leurs homologues pour la faune sauvage.
2 Le Rwanda fait aussi partie des pays sélectionnés pour le Projet IDENTIFY, mais n’a pas été en mesure d’envoyer
des participants à la réunion.
4

II. Cérémonie d’ouverture et objectifs de la réunion
La cérémonie d’ouverture de la réunion, placée sous la direction des Ministres de l’Agriculture et
de la Santé d’Ouganda, a été introduite par le Dr Miriam Nanyunja, Responsable de la
prévention et lutte contre les maladies au Bureau de l’OMS en Ouganda. La session d’ouverture
a compris quatre interventions.
Le Dr Boubacar M. Seck, Coordonateur régional de la FAO, s’est exprimé au nom de M. Percy
Misika, Représentant de la FAO en Ouganda. Il a rappelé aux participants les pertes socioéconomiques
entraînées par les maladies, parmi lesquelles un nombre notable de maladies
nouvelles, émergentes ou ré-émergentes d’origine animale. De 2006 à aujourd’hui, 11 pays
africains ont confirmé la survenue de cas de grippe aviaire. Cela a eu des répercussions
négatives sévères sur la production animalière et a même entraîné des décès humains dans au
moins deux pays. De plus, il a mentionné que d’autres maladies, comme le charbon, la fièvre de
la Vallée du Rift, la fièvre de Marburg, l’orthopoxvirose simienne (variole du singe), etc., sont
courantes dans certains pays d’Afrique et continuent de poser des problèmes pour la santé
humaine et animale. Il a invité à mettre en œuvre toutes les mesures possibles, dont
l’amélioration des capacités des laboratoires de diagnostic, pour prévenir ou endiguer ces
maladies.
Le Dr Walter Masiga, Représentant de l’OIE au niveau sous-régional pour l’Afrique orientale et
la Corne de l’Afrique, s’exprimant au nom du Directeur général de l’OIE, a déclaré que son
organisation s’est engagée à collaborer et à partager les responsabilités avec la FAO et l’OMS
pour combattre les risques sanitaires existant à l’interface entre l’animal et l’être humain. À cet
égard, il a indiqué que l’OIE a l’intention de se servir de son réseau de Laboratoires de
référence et de Centres collaborateurs pour échanger les connaissances et les compétences
scientifiques avec d’autres laboratoires dans la région et pour assurer des formations utiles au
renforcement des capacités des laboratoires. Le programme de jumelage a été cité en exemple
d’outil existant. Il a conclu son intervention en faisant remarquer que l’OIE était très intéressée
par les recommandations qui allaient être faites à cette réunion et qu’elle était prête à soutenir et
à renforcer les initiatives pour le renforcement des capacités des laboratoires et la création de
réseaux dans le cadre de sa mission.
Le Dr Solomon Fisseha, au nom du Dr Joaquim Saweka, Représentant de l’OMS en Ouganda
et du Dr Luis Gomes Sambo, Directeur régional de l’OMS, a mis l’accent sur la promotion d’une
coopération multisectorielle et de partenariats puissants tissant des liens entre les systèmes de
santé humaine et animale, l’émergence de maladies étant complexe et relevant de multiples
facteurs. Il a fait remarquer que l’OMS, la FAO et l’OIE collaboraient déjà au moyen d’un certain
nombre de cadres établis pour la détection et la riposte. Il a indiqué en outre que l’OMS est un
partenaire d’un cadre international, multidisciplinaire et intersectoriel « One World, One Health »
(Un seul monde, une seule santé). Il a conclu en mentionnant que l’OMS s’engage à travailler
en étroite collaboration avec la FAO et l’OIE, avec les ministères de la santé et les autres
ministères concernés et parties prenantes dans les États Membres pour atteindre l’objectif
commun de prévention, de lutte et d’endiguement des maladies émergentes et ré-émergentes.
Les représentants de la FAO, de l’OIE et de l’OMS ont accueilli les participants à la réunion
tripartite sur le Projet IDENTIFY et ont remercié les autorités ougandaises pour avoir accepté
d’accueillir cette réunion importante, ainsi que l’USAID pour le financement du Projet IDENTIFY.
5

Le Dr Winyi Kaboyo, représentant du Ministère de la Santé ougandais, a ouvert officiellement
la conférence, au nom du Ministère de la Santé et du gouvernement de l’Ouganda. Il a souhaité
aux participants la bienvenue en Ouganda et a remercié la FAO, l’OIE, l’USAID et l’OMS pour le
Projet IDENTIFY. Il a indiqué que les capacités de diagnostic et de recherche des laboratoires
dans la région n’étaient pas encore pleinement développées et souffrent d’une insuffisance de
ressources. Il a signalé que, souvent, les pays envoient des échantillons en dehors de la région
pour obtenir la confirmation définitive de l’agent causal et que, à de nombreuses occasions, les
résultats parviennent tardivement, ce qui a des conséquences négatives. La situation doit
changer si les pays veulent atténuer les effets dévastateurs des maladies émergentes. Il a
rappelé que les réseaux dans les secteurs de la santé humaine et animale devaient apporter
leur contribution pour identifier à temps les maladies émergentes dans les populations humaines
et animales en s’appuyant sur l’expérience de longue date accumulée par la FAO, l’OIE, l’OMS,
les CDC et d’autres. Il a clairement indiqué que la mise en œuvre fructueuse du Projet
IDENTIFY dépendra de l’identification correcte des principaux défis propres à chaque pays, de
l’analyse logique des solutions possibles et de la mise en œuvre d’interventions d’un bon
rapport coût-efficacité, basées sur l’engagement à la fois des pays bénéficiaires et des
partenaires de la mise en œuvre.
Après la photo de groupe, la réunion a commencé avec l’élection des Présidents et des
rapporteurs pour les trois jours :
- Présidents :
Premier jour : Dr Immaculate Nabukenya (Ouganda), Dr Louis Namboua (RCA)
Deuxième jour : Dr Peter Z. Njau (Tanzanie), Dr. Leopold Mulumba (RDC)
Troisième jour : Dr Enkoro Sylvain Patrick (Gabon), Dr Nicholas Kauta (Ouganda)
- Rapporteurs :
Premier jour, matin : Kenya, Jour 1, après-midi : Burundi
Deuxième jour, matin : Zambie, Jour 2, après-midi : Congo (Brazzaville)
Troisième jour, matin : Cameroun, Jour 3, après-midi : Éthiopie
- Coordonnateurs des rapporteurs :
Premier jour, matin : Dr Virginie Dolmazon (OMS), Jour 1, après-midi : Dr Ali Yahaya (OMS)
Deuxième jour, matin : Dr Neo Mapitse (OIE), Jour 2, après-midi : Mme Jennifer Lasley (OIE)
Troisième jour, matin: Dr Béatrice Mouillé (FAO), Jour 3, après-midi : Dr Mokganedi
Mokopasetso (FAO)
Adoption de l’ordre du jour :
L’ordre du jour a été adopté après avoir ajouté deux nouvelles présentations :
- Rôle de l’UA/BIRA dans la lutte contre les pandémies émergentes en Afrique
- Capacités des laboratoires vétérinaires au Soudan : Rapport du pays
Objectifs, Résultats attendus et méthodes de travail :
Après l’adoption de l’ordre du jour, le Dr Francis Kasolo, Administrateur de programme,
programme IDS, OMS/AFRO a présenté les objectifs de la réunion et les résultats attendus.
La réunion avait pour objectif général d’obtenir l’adhésion des pays au projet IDENTIFY et à ses
activités et se les approprient.
Les cinq objectifs spécifiques de la réunion étaient les suivants :
- Passer en revue les objectifs principaux du Projet IDENTIFY et les perspectives des
pays bénéficiaires ;
6

- Discuter de la liste préliminaire de maladies et affections prioritaires à surveiller à
l’intérieur des secteurs de la santé humaine et animale et transversalement dans ces
deux secteurs ;
- Examiner la situation actuelle, les difficultés et les priorités des laboratoires des secteurs
de la santé animale et humaine ;
- Discuter des principales stratégies et activités nécessaires pour renforcer les capacités
diagnostiques ;
- Identifier les défis et les opportunités pour la collaboration entre les laboratoires de santé
publique et d’hygiène alimentaire et vétérinaires.
III. Travaux
Au cours de ces trois jours, plusieurs présentations, des travaux de groupes et des discussions
plénières ont eu lieu, conformément aux objectifs et aux résultats attendus pour cette réunion.
Les sujets et les échanges d’informations au cours des séances plénières ont donné aux
participants et aux organisateurs la possibilité de se mettre d’accord sur les stratégies et
activités essentielles pour renforcer les capacités diagnostiques, et d’identifier des domaines
thématiques pour le renforcement de la collaboration entre les laboratoires de santé publique,
d’hygiène alimentaire et de médecine vétérinaire. Les cinq sections qui suivent résument le
contenu des présentations, des travaux de groupes et des discussions qui ont eu lieu au cours
des trois jours de cette réunion (voir l’ordre du jour détaillé à l’Annexe 1).
7

Session 1 : Passer en revue les objectifs principaux du Projet IDENTIFY et les
perspectives des pays bénéficiaires
Introduction au programme EPT et à ses projets, Dr Yoti Zabulon (OMS)
L’intervenant a commencé par présenter le programme de lutte contre les menaces de
pandémies des maladies émergentes (EPT). Il a déclaré que les nouvelles maladies
émergentes constituaient de plus en plus une menace importante pour la santé publique avec
un risque élevé d’impact négatif sur la sécurité sanitaire mondiale. Les maladies émergentes
affectant l’homme sont le plus souvent causées par des agents pathogènes provenant des
animaux (sauvages ou domestiques). Face à ces nouvelles menaces, l’USAID a lancé le
programme EPT, sur 5 ans, devant être mis en œuvre dans certains « points chauds » en
Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. Ce programme vise à améliorer la compréhension de
ces menaces et la riposte à y apporter. Au départ, il avait été structuré en 6 projets différents, à
savoir IDENTIFY, PREDICT, PREPARE, PREVENT, RESPOND et DELIVER 3 . Chacun d’entre
eux est axé sur des domaines spécifiques du programme EPT et il est crucial d’instaurer une
collaboration et une coordination entre les projets qui travailleront à la mise en œuvre du
programme EPT dans le Bassin du Congo.
Pour contribuer à la collaboration entre les projets, le programme EPT a également été divisé en
cinq lignes d’activité principales, valables pour tous les projets :
- identification, dans la faune sauvage, d’agents pathogènes ciblés qui menacent les
populations humaines
- caractérisation du risque potentiel et de la méthode de transmission de maladies
spécifiques d’origine animale
- intégration d’une approche multisectorielle dans les objectifs de la santé publique
- appui à une riposte durable dans les pays
- promotion d’actions réduisant le plus possible ou éliminant le risque d’émergence et de
propagation de nouvelles menaces de maladies 4
Finalement, l’intervenant a rappelé aux participants que le programme EPT est l’occasion de
renforcer une approche multisectorielle pour atteindre les objectifs de la santé publique : le
concept « Une seule santé ».
Présentation générale du Projet IDENTIFY, Dr Boubacar M. Seck (FAO)
Le Projet IDENTIFY est une des composantes du programme EPT, financé par l’USAID. Il est
axé sur les capacités des laboratoires dans les secteurs de la santé humaine et animale, afin de
contribuer à la prise en charge des agents pathogènes zoonotiques standards ou émergents.
Plus précisément, le projet renforcera les capacités pour une détection rapide et appropriée des
agents pathogènes connus et pour la manipulation correcte des échantillons prélevés à partir de
cas cliniques, en cas de suspicion d’un agent pathogène inhabituel.
3 L’USAID a ensuite restructuré le programme EPT en quatre projets : IDENTIFY, PREDICT, RESPOND et
PREVENT.
4 Parallèlement à la restructuration des projets, l’USAID a aussi modifié les lignes d’activités qui sont désormais au
nombre de quatre :
1. Détection des agents pathogènes dans la faune sauvage
2. Détermination du risque
3. Enquête sur les flambées épidémiques
4. Réduction du risque
La plupart des activités dans le cadre d’IDENTIFY entrent dans la ligne n°3
8

Le Projet IDENTIFY a pour objectif global d’établir un réseau mondial de coopération pleinement
capable de diagnostiquer et de notifier rapidement à l’OIE des maladies animales listées et des
événements épidémiologiques inhabituels ou des maladies émergentes, ainsi que d’enquêter
sur les événements susceptibles d’avoir une ampleur internationale pour la santé publique et de
les notifier à l’OMS, comme le requiert le Règlement sanitaire international (RSI 2005).
Les objectifs spécifiques du Projet IDENTIFY dans les 5 ans à venir sont les suivants :
- Évaluer les infrastructures existantes des laboratoires pour la santé humaine et animale
et les plans de surveillance actuels basés sur les laboratoires pour déterminer les
besoins des pays sélectionnés
- Mettre en œuvre un programme commun pour les laboratoires de santé humaine et
animale portant sur les agents pathogènes émergents, ainsi que sur les syndromes et
les maladies prioritaires, les capacités de laboratoires, les réseaux et les systèmes de
gestion des données
- Développer des capacités de plaidoyer pour obtenir des financements publics et soutenir
efficacement une surveillance commune et efficace des maladies, basée sur les
laboratoires de santé humaine et animale.
Activités spécifiques du Projet IDENTIFY à mettre en œuvre par l’OMS, Dr Ali Ahmed
Yahaya (OMS)
Se fondant sur l’adoption de résolutions pour le renforcement des laboratoires de santé publique
(2008), la création de centres d’excellence (2009), la création du Projet IDENTIFY (2010), sur la
situation actuelle des capacités des laboratoires de la santé publique dans le Bassin du Congo,
sur les objectifs généraux et spécifiques du Projet IDENTIFY, l’intervenant a défini les activités
prioritaires pour les années 2010-2011 comme suit :
- Activités conjointes entre FAO/OIE/OMS pour la cartographie des laboratoires dans le
Bassin du Congo
- Renforcement des systèmes de qualité des laboratoires
- Élaboration de lignes directrices et d’outils pour les performances des laboratoires
- Renforcement des capacités des laboratoires (formation, initiatives de jumelage des
institutions, recherche, etc.) pour la détection des maladies prioritaires dans le cadre du
Projet IDENTIFY
- Renforcement de la gestion et de la notification des données des laboratoires en matière
de santé humaine et animale, y compris par la création de réseaux de laboratoires
Activités spécifiques du Projet IDENTIFY à mettre en œuvre par la FAO, Dr Boubacar M.
Seck (FAO)
Sur la base des plateformes existantes et de la stratégie pour les utiliser, du parti à tirer des
efforts faits contre la grippe, de l’appui de la division commune FAO/AIEA, des objectifs
généraux et spécifiques du Projet IDENTIFY, on peut résumer le renforcement des réseaux de
laboratoires et la mise en œuvre des activités essentielles comme suit :
- Organisation des réunions de coordination du réseau de laboratoires
- Mise au point d’un outil FAO d’évaluation des laboratoires/cartographie des laboratoires
- Appui à la mise en œuvre du système d’assurance qualité
- Harmonisation des protocoles et résultats pour les tests diagnostiques
- Renforcement du lien entre les données épidémiologiques du terrain et les résultats des
laboratoires
- Appui au renforcement des capacités pour les laboratoires
- Activités conjointes de formation soutenues par la FAO, l’OIE et l’OMS
- Collaboration avec des laboratoires internationaux de référence
9

- Investigation pour des partenariats entre laboratoires des secteurs public et privé
- Mise en liaison des contenus des bases de données sur les événements
épidémiologiques avec d’autres sources diverses de données
Activités spécifiques du Projet IDENTIFY à mettre en œuvre par l’OIE, Dr Neo Mapitse
(OIE)
Sur la base des objectifs généraux et spécifiques du Projet IDENTIFY et des capacités
existantes d’identification des maladies animales connues, l’approche de l’OIE comporte les
éléments suivants :
- Évaluation des maladies animales les plus courantes dans la région en utilisant les
rapports de la Base de données du système mondial d’information zoosanitaire ;
- Analyse sur papier des informations existantes sur les laboratoires situé dans le Bassin
du Congo ou desservant cette région (rapports annuels des laboratoires de références et
des centres collaborateurs de l’OIE, informations disponibles sur les laboratoires guides
ou candidats au jumelage) ;
- Renforcement des capacités et des réseaux de laboratoires pour les agents pathogènes
émergents, standards ou inconnus
- Renforcement des diagnostics exacts et de la notification rapide des maladies inscrites à
la liste de l’OIE ;
- Collaboration avec des experts pour :
Élaborer des procédures et principes directeurs pour la détection et le diagnostic
des agents pathogènes inconnus ;
Élaborer des procédures pour les transferts de spécimens ;
Accueillir des consultations techniques axées sur des orientations pour améliorer
la détection et le diagnostic des maladies émergentes ;
Renforcer les liens entre les homologues travaillant sur la faune sauvage et dans
l’agriculture, ainsi qu’entre les réseaux d’épidémiologie et les laboratoires.
Discussion : Principaux points soulevés après les présentations
- Les trois organisations ont déjà travaillé ensemble lors de flambées épidémiques qui se
sont produites (par exemple le H5N1). Donc, pour ce qui est de la notification par les
pays, le renforcement de la gestion des données de laboratoires et de la communication
entre les secteurs de la santé publique et animale est encouragé.
- Il est crucial de renforcer les capacités pour une identification précise des maladies
connues. L’identification des maladies/affections/événements inconnus peut être confiée
à des laboratoires de référence régionaux ou internationaux. Il est important de
promouvoir la collaboration entre les secteurs et les pays de la région et de développer
les capacités régionales de confirmation des maladies inconnues.
- Les pays retenus disposent de capacités à différents stades. L’OMS, l’OIE et la FAO
soutiendront le renforcement des capacités des laboratoires dans la droite ligne des
objectifs du Projet IDENTIFY. La perspective est de renforcer les institutions et les pays
pris individuellement et de soutenir la pérennité des réalisations au niveau des pays.
- La faune sauvage joue un rôle très clair dans la propagation des maladies. En revanche,
le diagnostic des maladies des animaux sauvages pose problème. Peu de laboratoires
dans la Région ont montré, à l’instar de l’Onderstepoort Veterinary Institute, en Afrique
du Sud, des compétences dans ce domaine. La motivation pour analyser des
échantillons provenant de la faune sauvage, la validation des tests qui s’appliquent
normalement aux échantillons prélevés sur des animaux d’élevage, le manque
d’expertise et la crainte des manipulations d’échantillons provenant d’animaux sauvages
à cause du risque potentiel sont autant de sujets de préoccupation. Il convient aussi de
10

noter que les échantillons prélevés sur la faune sauvage sont précieux à cause de la
difficulté pour les obtenir.
- L’achat de matériel a pour finalité de contribuer à la détection de maladies
potentiellement épidémiques. La FAO est déjà en train d’identifier et de délivrer certains
matériels.
Rôle de l’UA/BIRA dans la lutte contre les pandémies émergentes en Afrique, Dr. William
Olaho-Mukani (UA/BIRA, Kenya)
Conformément à la mission de l’UA/BIRA, à son plan stratégique 2010-2014 et à son rôle, il a
été proposé de suivre les voies suivantes pour progresser :
- Il est essentiel de renforcer la collaboration entre les secteurs de la santé animale et
humaine pour lutter contre les maladies animales transfrontalières et les zoonoses sur le
continent africain ;
- Les réseaux ont été reconnus comme une voie importante à suivre pour réussir à lutter
contre les maladies ;
- Il faut tenir compte des questions de statut juridique ;
- La gouvernance et l’appropriation locale sont importantes ;
- Il faudrait définir les maladies prioritaires dans le contexte régional, économique et celui
de la santé publique ;
- L’implication de l’UA/BIRA sera cruciale.
Présentations des pays
Afin de les harmoniser, un canevas a été fourni à l’avance aux pays. Le contenu de ces
présentations, ainsi que les discussions en plénière qui ont suivi, ont contribué à la productivité
des travaux de groupes.
Laboratoire national vétérinaire de l’Ouganda
La liste des maladies sous surveillance et pour lesquelles le laboratoire a des capacités de
diagnostic spécifiées au niveau national sont la fièvre aphteuse (FA), la péripneumonie
contagieuse bovine (PPCB), la grippe (H5N1, H1N1), la peste porcine africaine (PPA), la peste
des petits ruminants (PPR), la peste bovine et la rage. La force de ce laboratoire réside dans le
réseau de surveillance épidémiologique bien établi qui dispose de nombreux collaborateurs, y
compris dans le secteur privé et les milieux universitaires. Il a été signalé que des tests de
compétences sont en cours avec Pirbright.
Ses points faibles ont été identifiés comme étant les effectifs en très petit nombre, des mesures
inadéquates de sécurité et de sûreté biologiques, y compris au niveau de la gestion des
échantillons et un financement insuffisant. Les mesures proposées pour progresser ont été la
dotation en personnel, la formation du personnel pour acquérir les qualifications nécessaires, la
création d’un laboratoire au niveau 3 de sécurité biologique, l’amélioration de la sécurité et de la
sûreté biologiques et l’amélioration des réseaux aux niveaux national et international.
Laboratoire national vétérinaire du Cameroun
Les maladies confirmées au niveau national sont les suivantes : peste des petits ruminants
(PPR), peste porcine africaine (PPA), maladie de Newcastle (NCD) et péripneumonie
contagieuse bovine (PPCB). Les départements de bactériologie, virologie, parasitologie et
biochimie sont opérationnels. Pour les maladies infectieuses, l’isolement, le diagnostic, la
sérologie, la biologie moléculaire (PCR) font partie des techniques disponibles et un service de
11

contrôle de la qualité est assuré. Certaines difficultés subsistent, comme l’efficacité du système
d’assurance qualité, la détermination de la situation sanitaire du cheptel du pays, la promotion
de capacités complémentaires de diagnostic et le renforcement de la sécurité biologique contre
les virus zoonotiques. Les objectifs consistent à obtenir l’accréditation pour certaines méthodes
de diagnostic, pour la grippe aviaire ou la PPR par exemple, et à renforcer la sécurité biologique
pour le diagnostic des zoonoses.
Laboratoire national vétérinaire de la République démocratique du Congo
L’orthopoxvirose simienne (MPX), la fièvre de la Vallée du Rift (FVR) chez les ruminants, la
peste porcine africaine (PPA), la maladie de Newcastle (NCD), la grippe aviaire, la dermatose
nodulaire contagieuse (DNC), la peste des petits ruminants (PPR), la rage et la brucellose sont
toutes des maladies confirmées au niveau national par des techniques de type ELISA, PCR, etc.
Les difficultés évoquées sont les suivantes : pénurie de réactifs et de consommables ;
investigations sur le terrain ; manque de formations avancées et spécifiques pour le personnel
technique. Il a été proposé de mieux analyser les informations épidémiologiques primaires à
partir des investigations du laboratoire et de mettre en place le génotypage des souches
pathogènes identifiées.
Laboratoire national vétérinaire de Tanzanie
Le Laboratoire national a la capacité de confirmer les maladies prioritaires suivantes : grippe
aviaire, fièvre aphteuse (FA), péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), fièvre de la Vallée du
Rift (FVR), peste des petits ruminants (PPR), maladie de Newcastle (NCD), peste porcine
africaine (PPA), rage, brucellose et tuberculose bovine (TBB). Le laboratoire est soutenu par le
gouvernement. Il dispose de personnel qualifié et d’infrastructures adaptées et il a des
possibilités d’expansion. Néanmoins, certaines difficultés ont été évoquées, comme une pénurie
de personnel spécialisé en assurance qualité, d'équipement de laboratoire et de maintenance
des instruments. Bien que le laboratoire ait mis en place un système de gestion de la qualité et
ait recruté un gestionnaire de la qualité, l’application des normes ISO/IEC 17025:2005 pour
l’accréditation en est encore à ses premiers balbutiements. L’insuffisance des fonds pour les
activités de surveillance et l’achat des équipements et réactifs de laboratoire est une autre des
difficultés. Le laboratoire a demandé des fonds et de l’aide pour la formation et la mise en place
d’activités de surveillance conjointes dans le cadre du concept « Une seule santé ».
Laboratoire national vétérinaire du Soudan
Le Laboratoire vétérinaire central de recherche a 21 départements, à savoir virologie, pathologie,
bactériologie, parasitologie, mycologie, biochimie, trypanosomiase (tsé-tsé), MTT, maladies des
volailles, mycoplasmes, biologie moléculaires, radio-isotopes, unité FA, unité FVR, unité rage,
unité radio-isotopes et unité biologie moléculaire.
Laboratoire de santé publique d’Ouganda
Ces cinq dernières années, il a participé à la gestion de nombreuses flambées épidémiques,
peste, charbon, virus H5N1 (grippe aviaire), virus pandémique A(H1N1) 2009, fièvres
hémorragiques virales (Ébola, Marburg, fièvre jaune), d’autres maladies virales (hépatite B),
choléra, méningite à méningocoque, fièvre entérique, botulisme et dysenterie (shigellose), etc.
Le laboratoire dispose d’un personnel compétent et dévoué. De nombreux départements et
programmes ont apprécié le rôle du Laboratoire de santé publique pour la surveillance des
maladies et les enquêtes sur les flambées épidémiques. Il reçoit une aide de partenaires pour le
développement sanitaire, comme AFENET, l’OMS et les CDC.
12

L’intervenant a attiré l’attention sur les capacités disponibles à chaque niveau :
- Laboratoires des centres de santé (périphérie) : collecte, conservation et transfert
corrects des spécimens, examens microscopiques de base pour la recherche des agents
bactériens ou parasitaires
- Laboratoires des hôpitaux généraux de district (périphérie) : quelques laboratoires
(associations religieuses) font des cultures bactériennes de base et des tests de
sensibilité aux médicaments
- Laboratoires des hôpitaux régionaux de recours (niveau intermédiaire) : cultures
bactériennes de base et tests de sensibilité aux médicaments
- Laboratoires de référence nationaux : cultures bactériennes, tests de sensibilité aux
antibiotiques et confirmation par des techniques de biologie moléculaire
Le laboratoire a décrit certaines difficultés : insuffisance des ressources humaines, manque
d’équipements hautement spécialisés et de réactifs nécessaires pour les diagnostics,
insuffisance des fonds pour financer la formation du personnel au diagnostic en laboratoire des
maladies infectieuses émergentes, infrastructures ne répondant pas aux normes aux divers
niveaux dans les laboratoires du réseau. Il y a une forte volonté politique de renforcer les
services de laboratoire dans le pays et une politique nationale pour les laboratoires, ainsi qu’un
projet de plan stratégique, ont été mis au point.
Discussions
- La collaboration et la communication entre les secteurs de la santé animale et humaine
existent dans certains pays mais doivent être renforcées au moyen d’un dispositif de
coordination et en tirant parti des possibilités fournies par certaines maladies affectant
les deux secteurs (rage par exemple).
- Sur la base des présentations des pays, il a été demandé au programme EPT de
préciser l’appui à fournir aux pays. À ce stade, il a été proposé que chaque pays
présente un plan d’action pouvant servir à déterminer l’aide requise. L’information sur les
capacités de laboratoire mettra aussi en avant les besoins. La participation du
gouvernement est essentielle pour ce projet.
- Il est crucial de renforcer les capacités existantes des laboratoires pour pouvoir détecter
et identifier les maladies inconnues. Le transport de spécimens hautement pathogènes
des laboratoires de niveau inférieur aux laboratoires de référence fait partie des mesures
indispensables à mettre en œuvre. L’appui aux systèmes d’assurance qualité des
laboratoires devrait faire partie des premières activités.
13

Session 2 : Discuter de la liste préliminaire des maladies et affections prioritaires
à surveiller à l’intérieur des secteurs de la santé humaine et animale et
transversalement dans ces deux secteurs
Présentation des maladies et affections prioritaires pour la SIMR, Dr Peter Gaturuku
(OMS)
Deux événements ont influé sur les maladies et affections prioritaires dans la Région africaine.
Le premier a été l’adoption par les États Membres de la stratégie de Surveillance intégrée des
maladies (SIM) en 1998. Le second a été la révision du Règlement sanitaire international (RSI
2005), entrée en vigueur en juin 2007. Au vu de cela, la Surveillance intégrée des maladies et
riposte (SIMR) intègre désormais le RSI et les maladies non transmissibles. La liste générique
des maladies en comporte actuellement 43, classées dans les catégories suivantes : maladies
et affections à tendance épidémique, maladies pour lesquelles l’éradication ou l’élimination sont
visées, autres maladies, problèmes ou affections à caractère important pour la santé publique.
Cette présentation a donné la possibilité d’attirer l’attention sur les zoonoses dans le cadre de la
SIMR.
Présentation par la FAO et l’OIE des maladies/affections prioritaires pour le secteur
vétérinaire, Dr Boubacar M. Seck (FAO)
Cette présentation a donné des informations générales expliquant pourquoi il est important
d’établir des priorités pour les maladies dans la perspective de réaliser les objectifs du Projet
IDENTIFY. L’établissement d’une liste ciblée pour ce projet est important pour centrer les
activités de renforcement des capacités, comme la formation, pour cibler les maladies pour les
tests de compétence, pour élaborer des normes de laboratoire, dont les contrôles, et pour
soutenir les transferts de technologie concernant les tests appropriés.
Deux points principaux résument la présentation :
- Des listes régionales de maladies animales prioritaires en Afrique centrale/orientale et en
Afrique de l’Ouest ont été élaborées à partir de trois réunions régionales de la FAO avec
différentes parties prenantes de la santé animale. Les méthodologies pour dresser ces listes ont
été décrites. Deux autres perspectives ont été ajoutées pour étendre encore la liste à partir des
opinions individuelles proposées par des experts des laboratoires au moyen des données du
réseau de laboratoires régionaux et par des experts de la faune par l’intermédiaire des données
de formation sur la faune sauvage régionale.
- Les listes peuvent être adaptées aux objectifs du Projet IDENTIFY en appliquant certains
critères de filtrage, comme :
- L’exclusion des maladies qui n’ont qu’un impact économique et pas d’impact avéré sur la
santé publique
- L’exclusion des maladies déjà (ou pratiquement) éradiquées
- La priorité aux maladies pour lesquelles des tests de laboratoire doivent être mis en
place/améliorés dans la Région africaine (c’est-à-dire qu’un appui est nécessaire pour
améliorer les capacités de test)
- L’exclusion des maladies pour lesquelles aucune activité de surveillance n’a encore été
entreprise (c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’échantillons présentés aux laboratoires)
Après les deux présentations, le premier travail de groupes sur les listes préliminaires de
maladies et affections prioritaires (ou ciblées) à surveiller à l’intérieur des secteurs de la santé
humaine et animale et transversalement dans ces deux secteurs a été organisé.
Le travail de groupes pour la session 2 sur les maladies prioritaire a été structuré comme suit :
14

- Groupe A : représentants anglophones pour la santé animale, animateurs : Dr Neo
Mapitse, Dr Joseph Litamoi
- Groupe B : représentants francophones pour la santé animale, animateurs : Dr Boubacar
Seck, Dr Youssouf Kaboré
- Groupe C : représentants anglophones pour la santé humaine, animateurs : Dr Thomas
Aisu, Dr Yoti Zabulon
- Groupe D : représentants francophones pour la santé humaine, animateurs : Dr Ali
Yahaya, Dr Mamadou Lamine Koné
Pour chaque groupe, des personnes ressources supplémentaires ont égaleemnt contribué aux
discussions de groupe :
- OIE : Jennifer Lasley, Walter Masiga
- FAO : Béatrice Mouillé, Mokganedi Mokopasetso
- OMS : Chris Oxenford, Peter Gaturuku, Virginie Dolmazon, Francis Kasolo, Berthe
Adama
Liste harmonisée des maladies prioritaires pour la santé animale 5
S’efforçant de mieux centrer les ressources et de consolider l’impact positif du Projet IDENTIFY,
la liste qui suit est la liste principale des maladies animales à cibler, telle qu’elle ressort de
l’harmonisation des deux listes établies pendant le travail de groupes au cours de la réunion des
parties prenantes. Chaque groupe a réfléchi de manière critique sur les critères les plus
importants à envisager pour prendre la décision d’inclure une maladie donnée dans la liste ou
de l’exclure.
• Peste porcine africaine
• Charbon
• Brucellose
• Péripneumonie contagieuse bovine
• Fièvre aphteuse
• Influenza (grippe)
• Orthopoxvirose simienne (variole du singe)
• Peste des petits ruminants
• Rage
• Fièvre de la Vallée du Rift
• Salmonellose
• Trypanosomiase
• Tuberculose
• Fièvres hémorragique virales
La liste qui suit est celle de maladies considérées comme importantes par l’un des groupes mais
pas par les deux. S’efforçant d’inclure ces maladies dans toute la mesure du possible, le Projet
IDENTIFY élaborera des activités de renforcement des capacités et les ciblera sur ces maladies
au moyen d’actions transversales.
• Peste équine africaine
• PPCC
• Cysticercoses
5 Cette liste a été mise au point par la FAO et l’OIE après la réunion en tenant compte des propositions faites par les
participants au cours de la discussion en plénière.
15

• Maladies émergentes
• Leptospirose
• Maladie de Newcastle
• Encéphalopathies spongiformes
• Toxoplasmose
Discussions :
- La leptospirose a été incluse dans la liste car elle nécessite un équipement spécialisé
pour le diagnostic et elle est donc rarement diagnostiquée en l’absence de ce matériel.
- Les maladies transmises par des tiques (MTT) devraient être incluses pour permettre à
chaque pays de s’occuper des différentes MTT si cela lui semble approprié. Toutefois,
un autre point de vue a été de dire qu’on pouvait exclure ces maladies car on peut les
gérer au niveau national par l’utilisation d’acaricides.
- Une observation a été faite selon laquelle les listes proposées étaient semblables, mais
avec des catégories différentes, par exemple zoonoses, impact économique,
caractéristiques régionales, maladies émergentes, etc. Un groupe a fait une catégorie :
« capacité des laboratoires à détecter les maladies ». Une proposition a été d’adopter la
liste du groupe A car elle inclut davantage de maladies.
- Les caractéristiques du pays/géographiques influent sur la prévalence.
- Les maladies éradiquées ne devraient pas être supprimées de la liste car c’est à ce
stade que la surveillance est la plus indispensable pour garantir l’éradication. On notera
cependant que le critère de filtrage proposait d’exclure les maladies éradiquées et que,
de toute façon, les maladies éradiquées font souvent l’objet d’une surveillance soigneuse.
La peste bovine a été donnée en exemple.
- Il a été aussi question de la mammite dans la perspective des bactéries résistantes.
Cette maladie n’a pourtant pas été incluse dans les listes.
- Une question sur le recentrage de la liste des maladies sur les objectifs des donateurs a
été abordée. Toutefois, on a considéré que la taille de la liste n’était pas une grande
source de préoccupation, dans la mesure où le renforcement des capacités sera plus
axé sur l’évaluation des besoins que sur des listes de maladies.
- L’équipe de mise en œuvre FAO/OIE devrait harmoniser les deux listes de maladies
animales.
Maladies prioritaires pour la santé humaine
Se fondant sur la liste de la SIMR pour les maladies, affections et évènements prioritaires
présentée en session plénière, les deux groupes ont inscrit dans leur liste les maladies
suivantes :
• Charbon,
• virus grippaux et autres virus respiratoires,
• fièvres hémorragiques virales (Crimée-Congo, Ébola, Marburg, West Nile, Vallée
du Rift...),
• peste,
• salmonellose – typhoïde,
• shigellose,
• trypanosomiase,
• tuberculose et
• fièvre jaune.
16

La liste des maladies considérées comme importantes par un groupe mais pas par l’autre est la
suivante :
• Brucellose,
• choléra,
• dengue,
• hépatite E,
• leptospirose,
• paludisme,
• méningite à méningocoque,
• orthopoxvirose simienne,
• rage,
• rickettsiose,
• E.coli toxinogène et
• toxoplasmose,
Discussion
- Les laboratoires du secteur privé sont de plus en plus actifs, ce qui entraîne une baisse
d’activité dans les laboratoires publics et donc une perte de capacités. Les problèmes
d’assurance qualité dans les laboratoires privés se posent avec l’augmentation de leur
charge de travail. La recommandation pour ces laboratoires, en particulier dans le
secteur de la santé humaine, est d’appliquer les normes de l’OMS.
- La rickettsiose (MTT) devrait être envisagée pour des jumelages à cause de son
importance pour la santé publique. Elle pourrait être la plus grande cause de fièvres
inexpliquées et récurrentes chez l’homme, notamment chez les touristes dans la région.
La maladie n’est pas bien diagnostiquée au niveau des pays mais peut être utilisée
comme base du développement de réseaux entre les laboratoires travaillant pour la
santé humaine et animale.
- Certaines maladies ne sont jamais diagnostiquées à cause d’insuffisances ou d’une
mauvaise documentation.
- Les laboratoires vétérinaires pourraient aider les laboratoires de la santé publique dans
certains domaines spécifiques, comme la préparation de milieux de culture pour le
choléra. Cela pourrait être un bon point de départ pour la collaboration et la formation de
réseaux.
- Certains pays éprouvent des difficultés pour diagnostiquer certains agents, comme les
virus coxsackie et les adénovirus.
- Deux listes de maladies (pour l’animal et l’homme) seront finalisées mais les maladies, à
l’intérieur des deux secteurs et transversalement, seront envisagées pour le
renforcement des capacités et des collaborations. Le projet ne concerne pas uniquement
les zoonoses.
- L’équipe de mise en œuvre de l’OMS devrait harmoniser les deux listes de maladies
humaines.
Compte tenu de ce qui précède, sur la base de la discussion, la liste harmonisée des
maladies prioritaires pour la santé humaine est la suivante 6 :
• Charbon
6 Cette liste a été mise au point par l’OMS après la réunion en tenant compte des propositions faites par les
participants au cours de la discussion en plénière.
17

• Maladies entériques bactériennes (choléra, shigellose, salmonellose, E.coli
toxinogène)
• Méningite bactérienne (Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitidis,
Haemophilus influenzae)
• Brucellose
• Dengue
• Hépatite
• Virus grippaux et autres maladies respiratoires virales
• Leptospirose
• Paludisme
• Orthopoxvirose simienne (variole du singe)
• Peste
• Rage
• Rickettsiose
• Toxoplasmose
• Trypanosomiase
• Tuberculose
• Fièvres hémorragiques virales (Crimée-Congo, Ébola, Marburg, Vallée du Rift, West
Nile)
• Fièvre jaune
Il a été souligné qu’on encourageait les activités transversales pouvant rassembler les deux
secteurs. Compte tenu de cela, le tableau ci-dessous donne la liste commune harmonisée
des maladies prioritaires pour la santé humaine et animale :
Liste harmonisée des
maladies prioritaires
seulement pour la santé
humaine mais pas pour les
deux secteurs
Méningite bactérienne
Dengue
Hépatite
Autres maladies
respiratoires virales
Paludisme
Peste
Rickettsiose
Fièvre jaune
Liste harmonisée commune
des maladies prioritaires
pour la santé humaine et
animale
Charbon
Maladies entériques
bactériennes
Brucelloses
Virus Influenza
Leptospirose*
Orthopoxvirose simienne
Rage
Toxoplasmose*
Trypanosomiase
Tuberculose
Fièvres virales
hémorragiques
Liste harmonisée des
maladies prioritaires
seulement pour la santé
animale mais pas pour les
deux secteurs
Peste équine africaine*
Peste porcine africaine
Péripneumonie contagieuse
bovine
Péripneumonie contagieuse
caprine*
Cysticercoses*
Fièvre aphteuse
Maladie de Newcastle*
Peste des Petits Ruminants
Encéphalopathies
spongiformes*
*Autres maladies à inclure lorsque c’est possible dans les activités du projet IDENTIFY.
18

Session 3 : Examiner la situation actuelle, les difficultés et les priorités en ce qui
concerne les capacités des laboratoires de santé humaine et animale
Pour les sessions 3, 4, 5, les compositions des groupes de travail étaient les suivantes :
• Groupe A : Kenya, Rwanda, Ouganda, Tanzanie
• Facilitateurs: Neo Mapitse, Thomas Aisu
• Groupe B : Éthiopie, Soudan, Zambie, (Ouganda)
• Facilitateurs : Joseph Litamoi, Yoti Zabulon
• Groupe C : Angola, Congo Brazzaville, Gabon, RDC
• Facilitateurs : Boubacar Seck, Mamadou Lamine Koné
• Groupe D : Burundi, Cameroun, Guinée équatoriale, RCA
Facilitateurs : Ali Yahaya, Youssouf Kaboré
L’introduction aux travaux de groupes a proposé un échange d’idées sur les problèmes affectant
les capacités des laboratoires et la détermination des cinq problèmes les plus importants. Il a
été proposé de répondre aux trois questions suivantes :
- Pourquoi le groupe a-t-il retenu chacun des problèmes en question
- Quels sont les facteurs contribuant à chaque problème
- Lesquels de ces facteurs peuvent-être traités dans le cadre du Projet IDENTIFY
Liste des cinq problèmes principaux proposés par les groupes
Groupe A Groupe B Groupe C Groupe D
- Ressources
humaines
- Assurance qualité
- Systèmes de
gestion des
données de
laboratoire
- Équipement,
fournitures,
logistiques et
technologies 7 du
laboratoire
- Infrastructure du
laboratoire
- Ressources
humaines
- Infrastructure du
laboratoire
- Système de
gestion de la
qualité, dont les
systèmes de
gestion des
données de
laboratoire
- Réseaux –
Équipement,
fournitures et
logistiques de
laboratoire
- Ressources
humaines
- Équipement,
fournitures et
logistiques de
laboratoire
- Réseaux
- Infrastructure de
laboratoire
- Ressources
humaines
- Assurance qualité
- Infrastructure de
laboratoire
- Réseaux
- Politique de
laboratoire
7 Fait référence aux tests
19

Session 4 : Discuter des principales stratégies et activités nécessaires pour
renforcer les capacités diagnostiques
Pour les travaux de groupes de la session 4, les participants devaient étudier les questions
suivantes :
- Quelles sont les solutions possibles pour résoudre les problèmes identifiés par votre
groupe
- Quelles sont les principales stratégies pour résoudre les problèmes identifiés par votre
groupe lors de la session 3
- Quelles activités spécifiques peuvent être mises en place
Les principales stratégies et types d’activités proposés par les groupes peuvent être résumés
comme suit :
- Établissement de réseaux de laboratoires
- Formation
- Équipements, fournitures et réactifs pour les laboratoires
- Maintenance
- Échanges d'informations
- Systèmes de gestion de la qualité
- Évaluation, certification, accréditation
- Sécurité et sûreté biologiques
- Élaboration et mise en œuvre de lignes directrices et de normes
- Initiatives de jumelage
Discussions:
- Le taux de renouvellement élevé des effectifs (« fuite des cerveaux ») dans les
laboratoires nationaux pourrait être en partie résolu en examinant les mesures
incitatives, les motivations et en s’occupant de la formation sur le long terme pour
retenir le personnel. Il convient d’identifier et de développer certains laboratoires
dotés de capacités de niveau supérieur pour atteindre l’excellence et les
compétences dans des sujets spécifiques.
- Au niveau des infrastructures de laboratoire, il faut s’occuper des questions de
marche du travail, en prenant en considération la sécurité et la sûreté biologiques.
20

Session 5 : Identifier les défis et les opportunités pour la collaboration entre les
laboratoires de santé publique et d’hygiène alimentaire et vétérinaire
Les travaux de groupes de la session 5 avaient pour but de se pencher sur les problèmes
identifiés aux sessions 3 et 4 et à étudier les questions suivantes :
- Quelles activités peuvent être mises en œuvre dans chacun des secteurs
(animal/humain)
- Quelles activités peuvent être mises en œuvre conjointement dans les deux secteurs
- Proposer 3 recommandations principales pour renforcer les capacités des laboratoires
dans le cadre du Projet IDENTIFY
Les principales activités proposées pour une mise en œuvre conjointe dans les secteurs sont les
suivantes :
- Échanges d’informations
- Surveillance épidémiologique et riposte aux zoonoses
- Formation à la sûreté biologique, assurance qualité, diagnostics, maintenance, etc.
- Achat des équipements, réactifs et fournitures essentiels
- Cadre de collaboration entre les deux secteurs
- Élaboration de lignes directrices standardisées, assurance qualité par exemple
- Mécanisme de coordination
Discussions :
- Le délégué de l’Éthiopie a voulu savoir les exigences minimales pour les laboratoires et
le niveau de sécurité biologique devant être soutenus par le Projet IDENTIFY. Il a été
proposé que le Projet fixe un niveau minimal devant être atteint par tous les laboratoires
grâce au Projet afin de mieux diagnostiquer les maladies ciblées aux niveaux plus
avancés.
- Il a été expliqué aux participants à la réunion que le Projet avait pour objectif de renforcer
les capacités existantes des laboratoires. À cet égard, le Projet IDENTIFY n’a pas fixé de
normes minimales mais aidera les pays à améliorer leurs capacités existantes. De plus,
des efforts seront faits pour renforcer les capacités régionales de diagnostic pour les
maladies ciblées.
- Certains participants ont aussi voulu obtenir l’assurance que le Projet allait aider les pays
et ont demandé les modalités de cette aide.
- Il a été expliqué que chacun des pays entrant dans le cadre du Projet recevra une
assistance pour le renforcement des capacités mais que les pays qui n’en bénéficieront
pas directement, en tireront profit au niveau régional.
- Certains participants ont demandé la marche à suivre, en particulier pour les
informations à donner à leurs supérieurs pour le Projet au retour dans leur pays.
- Il a été expliqué que les pays recevront des recommandations de la réunion et que
celles-ci devraient être mises en œuvre par le Projet IDENTIFY et le gouvernement, en
collaboration avec les parties prenantes.
21

IV. Recommandations
Les présentations, les discussions en plénière et les travaux de groupes ont permis aux
participants d’élaborer des recommandations pour l’avenir du Projet IDENTIFY dans le
Bassin du Congo. Ces recommandations sont destinées aux équipes et partenaires de mise
en œuvre du Projet IDENTIFY, ainsi qu’aux gouvernements bénéficiaires (précisés entre
parenthèses).
L’équipe de mise en œuvre du Projet IDENTIFY se félicite de la qualité et de la portée des
recommandations élaborées au cours de la réunion des parties prenantes. Elle s’engage à
honorer les recommandations énumérées ci-dessous. Ces recommandations doivent être
comprises en étant compte du fait que :
• Les fonds du Projet IDENTIFY sont limités et leur utilisation se limite à soutenir les
buts et activités sur un thème spécifique, à savoir le renforcement des capacités des
laboratoires et l’établissement de réseaux. L’équipe de mise en œuvre est chargée
de veiller à ce que les activités et les ressources du projet soient centrées et
regroupées pour renforcer l’impact positif général du Projet IDENTIFY dans les pays
ciblés ;
• De plus, le Projet IDENTIFY et ses partenaires doivent travailler dans le cadre de
leur mission individuelle pour mettre en œuvre les activités spécifiques avec des
fonds du projet.
• Le Projet IDENTIFY se place dans le cadre plus large du programme EPT, et
certaines recommandations venant de cette réunion des parties prenantes sont
relatives à des activités entrant dans le cadre de la mission d’autres partenaires
d’EPT, comme PREDICT, RESPOND ou PREVENT. Le Projet IDENTIFY collaborera
dans toute la mesure du possible avec les partenaires d’EPT pour coordonner les
actions afin d’avoir les meilleurs résultats possibles sans duplication des efforts.
La réunion des parties prenantes du Projet IDENTIFY, sous l’égide de la FAO, de l’OIE et de
l’OMS, a abouti aux recommandations suivantes :
A) Établissements de réseaux, y compris à l’intérieur des secteurs :
1 Élaborer/renforcer un dispositif durable de mise en réseau des laboratoires aux niveaux
régional et national pour améliorer la détection des maladies, les diagnostics et les
échanges d’informations, y compris la notification des maladies (Gouvernement, Projet
IDENTIFY).
2 Appuyer la mise en place d’un cadre de collaboration entre les laboratoires de la santé
humaine et animale aux niveaux national, régional et international (Projet IDENTIFY).
22

3 Renforcer la collaboration existante au sein des deux secteurs (santé publique et santé
animale) et entre eux aux niveaux national et régional (Gouvernement, Projet
IDENTIFY).
B) Évaluation des capacités des laboratoires et renforcement de celles-ci
4 Unifier et actualiser les évaluations existantes et en faire de nouvelles pour déterminer
les lacunes à combler pour le renforcement des capacités des laboratoires aux niveaux
national et régional pour les maladies ciblées du Projet IDENTIFY (Gouvernement,
Projet IDENTIFY).
5 Soutenir la fonction normative des laboratoires et fournir une éventuelle assistance
technique pour aider les aider à satisfaire aux normes internationales pour les
laboratoires de diagnostic ainsi que la notification des maladies (Gouvernement, Projet
IDENTIFY).
6 Améliorer l’assurance qualité, la sécurité et la sûreté biologiques dans les laboratoires
des pays, conformément à l’objectif du Projet IDENTIFY (Gouvernement, Projet
IDENTIFY).
B1) Renforcement des capacités – équipements de laboratoire
7 Aider les laboratoires à se procurer des équipements et à en assurer l’étalonnage et la
maintenance pour le diagnostic des maladies endémiques courantes et prioritaires
inscrites dans la liste des maladies ciblées du Projet IDENTIFY (Gouvernement, Projet
IDENTIFY).
B2) Renforcement des capacités - formation
8 Offrir des possibilités de formation au sein de chaque secteur et transversalement,
axées sur les nouvelles technologies, l’analyse, la sûreté biologique, la maintenance de
la sécurité biologique, LIMS et l’assurance qualité, en coordination avec les possibilités
de formation qui existent déjà (Gouvernement, Projet IDENTIFY).
C) Sensibilisation
9 Sensibiliser les parties prenantes (communautés, professionnels, responsables
politiques, propriétaires/gardiens d’animaux d’élevage) à l’importance de soutenir les
laboratoires nationaux et aux obligations qui vont de pair (Gouvernement, Projet
IDENTIFY et autres partenaires).
D) Riposte précoce aux flambées
10 Mettre en place ou consolider la composante laboratoire dans les équipes de riposte
rapide, y compris par l’instauration d’une collaboration aux niveaux national et régional
(Gouvernement, Projet IDENTIFY et autres partenaires).
E) Faune sauvage
11 Renforcer les laboratoires travaillant sur la faune sauvage avec notamment la validation
des tests pour les maladies de la faune pour un diagnostic précis et rapide, et la
23

fourniture de matériels de collecte des échantillons (Gouvernement, Projet IDENTIFY
et autres partenaires).
24

V. Session de clôture
Chaque représentant des trois organisations du Projet IDENTIFY a remercié les participants
pour la contribution qu’ils ont apportée pendant les trois jours de réunion en proposant des
stratégies et des activités essentielles visant à renforcer les capacités des laboratoires,
notamment le travail en réseau entre les deux secteurs. L’importance du plan d’action de
chaque pays et l’exercice de cartographie des laboratoires sont apparus comme les prochaines
étapes clés du Projet.
Les trois organisations, FAO, OIE et OMS, ont réitéré leur engagement à mettre en œuvre
conjointement le Projet IDENTIFY et se sont engagées à appliquer, dans toute la mesure de
leurs capacités, les recommandations faites par la réunion dans le cadre du mandat de chaque
organisation partenaire et conformément aux objectifs énoncés pour le Projet IDENTIFY.
Dans son allocution de clôture, Son Excellence Rwamirama K. Bright, Ministre d’État pour
l’Agriculture, l’élevage et la pêche, a déclaré que le succès de cette réunion était important aux
yeux du gouvernement Ougandais, car il montre une compréhension commune de la lutte
contre les maladies et les synergies dans ce domaine. Les autorités ougandaises apprécient les
objectifs du Projet IDENTIFY et envisagent d’intégrer ces stratégies dans les plans nationaux de
développement. Il a indiqué que la collaboration entre les deux ministères de la santé publique
et de l’agriculture en Ouganda s’est déjà profondément enracinée, comme l’illustrent plus de
trois plateformes qui sont le théâtre d’efforts conjoints : Groupe spécial national sur le charbon,
la grippe et la coordination pour la lutte contre la trypanosomiase. La création d’un Comité
national pour les zoonoses est à l’étude. Tout ceci représente des mesures de lutte d’un bon
rapport coût-efficacité contre les problèmes de santé publique.
Le Ministre a conclu en évoquant deux points essentiels :
- L’union de la FAO, de l’OIE et de l’OMS pour étudier les stratégies de lutte contre les
maladies sur le terrain donne une bonne image de ces institutions.
- La reconnaissance qu’il faut témoigner à l’USAID qui finance le Projet et aux autres
partenaires pour le développement pour l’apport qu’ils ont apporté à son élaboration.
25

Annexe 1 : Ordre du jour
Mardi 2 novembre 2010
08h00 – 09h00
• Inscription des participants
• Annonces administratives
09h00 – 10h00
• Cérémonie/session d’ouverture
o Accueil par des Représentants de l’OMS, de la FAO et de l’OIE
o Allocutions d’ouverture par Son Excellence le Ministre de l’Agriculture et Son
Excellence le Ministre de la Santé d’Ouganda
Photo de groupe
Pause café
10h00 – 10h20
• Présentation des participants
• Élection du Président et des Rapporteurs
• Adoption de l’ordre du jour
• Objectifs, résultats attendus et méthode de travail (FAO / OIE / OMS)
Objectif 1: Passer en revue les objectifs principaux du Projet IDENTIFY et
les perspectives des pays bénéficiaires
10h20 – 11h20
Introduction au programme EPT et à ses projets (USAID), 15 mn
Présentation générale du Projet IDENTIFY (FAO/ OIE / OMS), 15 mn
Discussions, 15 mn
11h20 – 12h20
Activités spécifiques du Projet IDENTIFY à mettre en œuvre par l’OMS, 15 mn
Activités spécifiques du Projet IDENTIFY à mettre en œuvre par la FAO, 15 mn
Activités spécifiques du Projet IDENTIFY à mettre en œuvre par l’OIE, 15 mn
Discussions, 15 mn
12h20- 13h20: Déjeuner
26

13h20 – 15h20
Présentation des pays bénéficiaires : Points de vue et préoccupations : Ouganda, Cameroun,
République démocratique du Congo et Tanzanie « Laboratoires vétérinaires et autres » et Ouganda,
« Laboratoires de santé publique », 20 mn par pays (15 mn de présentation et 5 mn d’explications)
Discussion générale, 20 mn
15h20 – 15h40 Pause café, 20 mn
Objectif 2 : Discuter de la liste préliminaire des maladies et affections
prioritaires à surveiller à l’intérieur des secteurs de la santé humaine et
animale et transversalement dans ces deux secteurs
15h40 – 17h00
Présentation des maladies/affections prioritaires pour la SIMR [OMS], 15 mn
Présentation des maladies/affections prioritaires pour le secteur vétérinaire [FAO et OIE], 15 mn
Travaux de groupes : liste des maladies prioritaires à surveiller dans chacun des secteurs et
transversalement dans les deux secteurs, 50 mn
17h00 – 18h00
Groupes A, B, C et D: Rapport, 10 mn pour chaque groupe
Discussions, 20 mn
27

Mercredi 3 novembre 2010
09h00–09h20 : Récapitulation de la première journée
Objectif 3 : Examiner la situation actuelle, les difficultés et les priorités en ce
qui concerne les capacités des laboratoires de santé humaine et animale
09h20–11h10
Introduction aux travaux de groupes, 10 mn
Travaux de groupes sur le bilan des capacités des laboratoires (santé humaine et animale) dans le
Bassin du Congo : (Défis et solutions possibles)
11h10–11h30 : Pause café, 20 mn
11h30–12h30
Rapport des groupes, 10 mn pour chaque groupe
Discussions, 20 mn
12h30–13h30 : Déjeuner
Objectif 4 : Discuter des principales stratégies et activités nécessaires pour
renforcer les capacités diagnostiques
13h30–15h00
Introduction aux travaux de groupes, 10 mn
Travaux de groupes sur le renforcement de la capacité des laboratoires de santé humaine et animale :
principales stratégies et activités nécessaires pour le renforcement des capacités diagnostiques et la mise
en place de réseaux pour la détection des maladies/affections prioritaires retenues
15h00 – 15h30 Pause café, 30 mn
15h30 – 16h30
Rapport des groupes, 10 mn pour chaque groupe
Discussions, 20 mn
16h30 – 17h00
Projet IDENTIFY : Approche proposée au niveau mondial pour le renforcement de la capacité des
laboratoires.
28

Jeudi 4 novembre 2010
09h00–09h30 : Récapitulation de la deuxième journée
Objectif 5 : Identifier les défis et les opportunités pour la collaboration entre les laboratoires de
santé publique et d’hygiène alimentaire et vétérinaire
09h30–10h30
Introduction aux travaux de groupes, 10 mn
Travaux de groupes : « Amélioration de la collaboration entre les secteurs de la santé animale et
humaine afin de renforcer la capacité des laboratoires nationaux et régionaux pour la détection précoce
des maladies, la confirmation en laboratoire de leur diagnostic et leur notification en temps utile »
10h30 – 11h00 Pause café, 30 mn
11h00 – 12h00
Rapport des groupes, 10 mn pour chaque groupe
Discussions, 20 mn
12h00- 13h00 : Déjeuner
13h00 – 14h00
Préparation du rapport de synthèse et des recommandations (Rapporteurs)
14h00 – 15h00
Présentation et adoption du rapport de synthèse et des recommandations en plénière(Rapporteurs)
Pause café
15h00 – 15h30
Session de clôture :
Allocution d’un Représentant du Projet IDENTIFY (FAO/OIE/OMS)
Allocution de clôture par Son Excellence le Ministre de l’Agriculture et Son Excellence le Ministre de la
Santé de l’Ouganda
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Annexe 2 : Liste des participants
Nom Organisation/Fonction Adresse courriel
1. Dr. Nascimento Ricardo
2. Dr. Ditutala Lucas Simao
3. Dr. Bengaly Zakaria
4. Dr. George O. Matlho
5. Dr. Pierre Bukuru
6. Dr. Lazare Butunungu
Institute of Veterinary Services, Ministry
of Agriculture, Angola
Institut of Veterinary Research, Angola
CIRDES/CIRAD, Bobo-Dioulasso,
Burkina Faso
General Manager, Botswana Vaccine
Institute, Botswana
Directorate of Animal Health, Ministry of
Agriculture & Livestock, Burundi
National Vet. Laboratory, Ministry of
Agriculture & Livestock , Burundi
7. Mrs. Donavine Hakizimana LNR/INSP , MOH/Burundi
ricardona16@yahoo.com.br
dituls@yahoo.com
zakaria.bengaly@yahoo.fr
gmatlho@bvi.co.bw
pierrebukurube@yahoo.fr
lazarebutunungu@yahoo.com
donahakiza@yahoo.fr
insplab@yahoo.fr
8. Dr. Spès Ndayishimiye MOH/Burundi nspesg1@yahoo.fr
9. Dr. Yaya Aboubakar LANAVET - Cameroon yaya.aboubakar@hotmail.fr
10. Dr. Kwenkam Paul Yemgai
11. Dr. Essono Mvoa Emmanuel
Directorate of Vet. Services, MINEPIA
– Yaoundé, Cameroon
CSLAB/DPM
MOH/Cameroon
yemgai@yahoo.com
essonomvoa@yahoo.fr
12. Dr. Yomog Mathieu MOH/Cameroon yomadoc@yahoo.fr
13. Dr. Louis Namboua MOH/Central African Republic nanibouou@yahoo.fr
14. Dr. Wilfrid Nambei MOH/ Central African Republic wilfrid.nambei@gmx.fr
30

15. Dr. Domitien Gbamangou Mokondji
Ministry of Animal Health, Central
African Republic
domitien_mokondgi@yahoo.fr
16. Dr. Jean Ikolakoumou Direction Général de l’Élevage, Congo jikolkoumou@yahoo.fr
17. Prof. Obengui
18.
Dr. Marie-Yvonne Nkodia
Loumouamou
20. Dr. N’lemba Mabela
21. Dr. Leopold Mulumba
Ministère de la Santé et de la
Population, Congo
Ministère de la Sante – Laboratoire
National de Sante Publique, Congo
Ministry of Agriculture, DRC
OIE Delegate CVO
Administrateur Directeur Labo-
Vétérinaire Central, DRC
docteur_obengui@yahoo.fr
marienkodia@yahoo.fr
dr_nlemba@yahoo.fr
leopold_mulumba@yahoo.com
22. Dr. Juan Manuel Ndemesogo MOH/ Equatorial Guinea ndemesogoele@yahoo.fr
23. Dr. Victor Sima Oyana
24. Dr. Silvestre Abaga Eyang
25. Elsabetee Megrssa
26. Gonfa Ayana
27. Dr Mesfin Sahle Forsa
DG Public Health & Planning
MOH/Equatorial Guinea
Ministry of Agriculture, Equatorial
Guinea
Ethiopian Health and Nutrition Research
Institute
Ethiopian Health and Nutrition Research
Institute
Director, National Animal Health
Diagnostic & Investigation Centre,
Ethiopia
simaoyana@hotmail.com
silvestreabaga@yahoo.es
elme602@yahoo.com
gonfaayana@yahoo.com
mesfins99@gmail.com
28. Dr. Kovegnigan Rerambiah Léonard National Laboratory – MOH/Gabon kovegnigan@yahoo.fr
29. Dr. Jean Damascéne Khouilla MOH/Gabon jdkhouilla@yahoo.fr
31

30. Dr. Enkoro Sylvain Patrick Ministère Agriculture, Élevage/Gabon enkoro_sylvain@yahoo.fr
31. Dr. Morgan Bignoumba Ministère Agriculture, Élevage/Gabon bigne.morghen@yahoo.fr
33. John Kofi Odoom NMIMR/Ghana jodoom@noguchi.mim.com.org
34. Dr. Stanley K. Mbwiria
35. Dr. Daniel K. Langat
36. Dr. Salome Kairu-Wanyoike
Department of Veterinary Services,
Kenya
Ministry of Public Health & Sanitation,
Kenya
Veterinary Department, Ministry of
Livestock Development, Kenya
stankooro@yahoo.com
langat4@yahoo.com
swwanyoike@yahoo.com
37. Dr. Francis Gakuya Kenya Wildlife Service gakuya@kws.go.ke
38. Dr. Rosemary Sang KEMRI/Kenya rsang@wrp-nbo.org
39. Pr. Dakkak Allal
40. Dr. Abdalla Ahmed Badri
Institut Agronomique et Vétérinaire
Hassan II, Rabat - Maroc
MOH/Sudan Public Health Laboratory
NHL – Virology Department
a.dakkak@iav.ac.ma
abdallaab@hotmail.com
41. Dr. Mohammed Abdel Razig Ministry of Animal Resources, Sudan marazig@hotmail.com
42. Prof. Amal Mustafa Mohamed
43. Dr. Peter Z. Njau
44. Dr. Mohamed Ally Mohamed
Ministry of Animal Resources and
Fisheries Central Veterinary Research
Laboratories, Sudan
Ministry of Livestock Development and
Fisheries, Tanzania
Ministry of Health and Social Welfare,
Tanzania
amalmo2005@yahoo.com
pznjau@hotmail.com
mahd67@yahoo.com
32

45. Dr. Fausta Mosha
46. Dr. Joseph G. Masambu
47. Dr. Chris S. Rutebarika
48. Dr. Rose Ademun
49. Dr. Nicholas Kauta
50. Dr. Chrisostem Ayebazibwe
Ministry of Health and Social Welfare,
Tanzania
CVL – TEMEKE, MDLF, Dar Es
Salaam, Tanzania
Ministry of Agriculture, Animal Industry
& Fisheries, Uganda
Ministry of Agriculture, Animal Industry
& Fisheries, Uganda
Ministry of Agriculture, Animal Industry
& Fisheries, Uganda
Ministry of Agriculture, Animal Industry
& Fisheries, Uganda
fausta_mosha@yahoo.com
jogomas@yahoo.com
crutebarika@yahoo.com
ademunrose@yahoo.co.uk
nicholaskauta@yahoo.co.uk
cayebazibwe@gmail.com
51. Dr. Winyi Kaboyo MOH/Uganda winyikaboyo@yahoo.com
52. Dr. Issa Makumbi MOH/Uganda issamakumbi@gmail.com
53. Mr. Gaspard Guma
54. Dr. Julius Lutwama UVRI/Uganda
Central Public Health Laboratories,
MOH/Uganda
gumagaspard@yahoo.co.uk
gumagaspard@gmail.com
jjlutwama03@yahoo.com
jlutwama@uvri.go.ug
55. Dr. Denis K. Byarugaba Makerere University, Uganda dkb@vetmed.mak.ac.ug
56. Mr. Christopher Mooya
57. Mrs. Juliana M. Kinkese
58. Dr. Gerald Monga
Chief Environmental Officer,
MOH/Zambia
Principal Biomedical Scientist,
MOH/Zambia
Ag. Chief Vet. Res. Officer, Central
Veterinary Res. Institute, Zambia
christophermooya@yahoo.com
mjkinkese@yahoo.com
gerald_monga@yahoo.com
geraldomonga@gmail.com
33

59. Dr. William Olaho-Mukani UA/BIRA - Kenya
william.olaho-mukani@au-ibar.org
williamolahomukani@gmail.com
60. Béatrice Mouillé FAO/HQ beatrice.mouille@fao.org
61. Pr. Rianatou B. Alambedji EISMV/Dakar riana@refer.sn
62. Dr Hassane Abdourahamane FAO-SFC
63. Dr Youssouf Kaboré FAO/ECTAD - Bamako
64. Dr Joseph Litamoi FAO/ECTAD - Nairobi
65. Dr Mokganedi Mokopasetso FAO/ECTAD - Gaborone
66. Dr Tracy McCracken FAO/EMPRES/AGAH – Rome
67. Dr.Boubacer M. Seck FAO-ECTAD Regional Coordinator
68. Pr Allal Dakkak
69. Dr Yaya Thiongane ISRA/LNERV
70. Dr. Lèon Tati OIE/Congo
71. Dr Walter N. Masiga OIE/Nairobi
72. Dr Antoine Maillard OIE/Nairobi
OIE Reference Laboratory for
Echinococcosis/Hydatidosis
abdourahamane.hassane@fao.org
youssouf.kabore@fao.org
joseph.litamoi@fao.org
mokganedi.mokopasetso@fao.org
tracy.mccraken@fao.org
bmseck@gmail.com
a.dakkak@iav.ac.ma
thiongane@orange.pn
detatiade@yahoo.fr
w.masiga@oie.int
a.maillard@oie.int
73. Dr Neo Mapitse OIE/Gaborone n.mapitse@oie.int
34

74. Jennifer Lasley OIE/HQ j.lasley@oie.int
75. Dr. Boyzibu Ekhassa OIE/DRC
ekhassa@yahoo.fr
76. Dr. Bernard Ssebide Country Coordinator, PREDICT/Uganda
ssebide@gmail.com
77. Ella Hoxha RESPOND East Congo
ella_hoxha@dai.com
78. Dr. Mac Farnham RESPOND EPT
farn0032@umn.edu
79. Dr. David Mekontso WHO/Cameroon
mekontsod@cm.afro.who.int
80. Dr. Ali Ahmed Yahaya WHO/AFRO
yahayaa@afro.who.int
81. Dr. Francis Kasolo WHO/AFRO
kasolof@afro.who.int
82. Dr. Zabulon Yoti WHO/AFRO
yotiz@afro.who.int
83. Dr. Peter Gaturuku WHO/AFRO
gaturukup@afro.who.int
84. Dr. Florent Ekwanzala WHO/DRC
ekwanzalaf@col.afro.who.int
85. Dr. Mamadou-Lamine Koné WHO/AFRO/IST-CA
konem@ga.afro.who.int
86. Dr. Thomas Aisu WHO/AFRO/IST-ESA
aisut@zw.afro.who.int
87. Dr. Adama Berthé WHO/AFRO/IST-WA
berthea@bf.afro.who.int
88. Dr. Juan Milam Obi WHO/Equatorial Guinea
jmachito@hotmail.com
35

89. Dr. Luciano Abaga Nchama WHO/Equatorial Guinea
90. Dr. Christopher Oxenford WHO/HQ/Lyon/IHR
91. Dr. Virginie Dolmazon WHO/HQ/Lyon/IHR
92. Dr. Charles Okot WHO/Uganda
93. Dr. Miriam Nanyunja WHO/Uganda
94. Dr. Solomon Fisseha WHO/Uganda
abagal@gq.afro.who.int
oxenfordc@who.int
dolmazonv@who.int
okotc@ug.afro.who.int
nanyunjam@ug.afro.who.int
fissehas@ug.afro.who.int
36