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Cnes<br />

Le constat est alarmant<br />

A travers les deux journées de protestation organisées<br />

hier et avant-hier, le Conseil national des enseignants<br />

<strong>du</strong> supérieur (Cnes) entend tirer la sonnette d'alarme<br />

sur le malaise que vit l'université algérienne. > Page 4<br />

Abdelouahid Djillali<br />

à propos des médicaments<br />

Il n’y a pas de pénurie<br />

Le générique constitue, pour les pays émergents, un<br />

moyen efficace de ré<strong>du</strong>ire la facture des importations<br />

et une maîtrise des dépenses de santé. > Page 3<br />

Climat des affaires<br />

L'Algérie<br />

côtoie<br />

le Mali<br />

Le très sérieux cabinet américain AON,<br />

numéro 1 mondial <strong>du</strong> courtage<br />

d'assurance, a ren<strong>du</strong> publique<br />

hier la carte 2013 des risques à<br />

l'exportation. Sur les douze pays jugés<br />

«plus risqués», l’Algérie figure<br />

en bonne place. > Page 2<br />

Automobile<br />

Benbada tire<br />

sur Tou<br />

Le ministre <strong>du</strong> Commerce<br />

reproche à son collègue des<br />

Transports de faire fi de la<br />

loi régissant l’activite des<br />

concessionnaires,<br />

provoquant l’anarchie dans<br />

le secteur. > Page 6<br />

Affaire des maires<br />

La Cour d’appel<br />

confirme les peines<br />

L’ancien maire de Tizi Ouzou, Mohand-<br />

Mouloud Belhadj, et son ancien viceprésident<br />

chargé de la commission sociale<br />

au sein de l’exécutif communal, Nacer Ould-<br />

Chikh, ont été condamnés, hier, à deux ans<br />

de prison ferme assortie d’une amende de<br />

100 000 DA. > Page 4<br />

Garde communale<br />

Le logement dans<br />

les revendications<br />

Les éléments de l'ex-garde<br />

communale de la wilaya d'Oran<br />

ont entamé hier leur sixième jour<br />

de protestation devant le siège de<br />

la wilaya pour demander cette<br />

fois-ci, leur droit au logement.<br />

> Page 4<br />

Quotidien national - Mercredi 20 mars 2013 - N°1466 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406


2 > A L A U N E<br />

LE LIEN<br />

Yacine Chabi<br />

Djoudi<br />

lanterne<br />

rouge<br />

L'Algérie n'a pas su tirer profit<br />

de la conjoncture économique<br />

mondiale, caractérisée par une<br />

très forte hausse <strong>du</strong> prix <strong>du</strong><br />

pétrole. Une manne pétrolière<br />

qui, faute d'une politique<br />

économique claire et à long<br />

terme, n'aura pas servi à «grand<br />

chose», sauf à mal redistribuer<br />

cette «rente». Au moment où<br />

des pays arrivent à sortir de la<br />

zone des pays à "haut risque<br />

économique", comme le<br />

Pakistan, l'Algérie côtoie le Mali<br />

et le Tchad. Lors de sa dernière<br />

visite, Christine Lagarde a eu le<br />

mérite d'aler-ter les décideurs<br />

algériens sur les dangers que<br />

pourraient engendrer certaines<br />

politiques économiques<br />

«hasardeuses», comme la<br />

hausse «aléatoire» des salaires<br />

sans référants économiques, la<br />

non réforme <strong>du</strong> système<br />

bancaire, l'absence de marché<br />

des capitaux, la règle de 49/51...<br />

Lagarde n'a pas voulu être trop<br />

«méchante», elle qui venait<br />

récupérer son chèque de cinq<br />

milliards de dollars. Quelques<br />

jours plus tard, c'est un cabinet<br />

de référence mondiale qui rend<br />

public un classement qui donne<br />

froid dans le dos. Nous faisons<br />

partie <strong>du</strong> cercle restreint des<br />

douze pays considérés comme<br />

étant à «très haut risque» en<br />

matière d'exportation. Ce qui<br />

signifie pour les nantis, un pays<br />

où exporter un pro<strong>du</strong>it ou un<br />

service pourrait être néfaste<br />

pour le partenaire étranger qui<br />

s'y aventure. Classement<br />

politique ou subjectif, le mal est<br />

fait.<br />

Le même jour, ce n'est pas la<br />

Coface ou Aon qui s'alarme.<br />

C'est ni plus ni moins notre très<br />

cartésien ministre des Finances.<br />

Il lance une véritable bombe à la<br />

gueule des décideurs et surtout<br />

des citoyens demandeurs de<br />

meilleurs salaires. «La masse<br />

salariale a atteint ses limites».<br />

Au delà, c'est la bulle<br />

spéculative qui risque d'éclater.<br />

Sur ce point, Lagarde avait eu<br />

une petite phrase lourde de<br />

sens, per<strong>du</strong>e au milieu des<br />

éloges et des roses d'usage.<br />

«Les hausses de salaires en<br />

Algérie ne sont pas calculées sur<br />

la base de la pro<strong>du</strong>ctivité ni sur<br />

celle <strong>du</strong> taux de croissance».<br />

Explication plus terre à terre : La<br />

hausse des salaires se mérite et<br />

se décide quand elle est<br />

justifiée. Autrement, elle ne fera<br />

qu'accentuer l'inflation. En<br />

Algérie, la manne de l'or noir<br />

sert à calmer la rue au lieu de<br />

préparer un avenir meilleur.<br />

Climat des affaires<br />

Un classement plombe<br />

l'Algérie<br />

Le très sérieux cabinet américain Aon, numéro 1 mondial <strong>du</strong> courtage d'assurance,<br />

a ren<strong>du</strong> publique hier la carte 2013 des risques à l'exportation. Le quotidien économique<br />

français «Les Echos» a publié la carte des pays à très haut risque pour l'année 2013.<br />

Sur les douze pays jugés "plus risqués", l'Algérie figure en bonne place.<br />

Un classement qui intervient<br />

à un moment où<br />

plusieurs organismes<br />

financiers internationaux<br />

indiquent que les performances<br />

économiques <strong>du</strong> pays sont "relativement<br />

stables et appréciables"<br />

comparées à d'autres pays de la<br />

région. La carte de AON Rubini<br />

Global Economik est le résultat<br />

d'une mesure <strong>du</strong> climat des affaires<br />

dans 163 pays émergents, à l'aune<br />

de neuf critères bien précis. Bien<br />

que AON ne soit pas le seul cabinet<br />

spécialisé dans ce genre de classement<br />

et d'études, les économistes<br />

considèrent que ses études sont<br />

plus crédibles, avantagé par un<br />

accès aux informations d'une vingtaine<br />

d'entreprises multinationales<br />

spécialisées dans l'assurance. Ainsi,<br />

l'Algérie fait partie des douze pays<br />

qui présentent un risque certain<br />

pour tout opérateur souhaitant<br />

opérer des exportations de biens ou<br />

de services.<br />

L'Algérie rejoint les pays comme<br />

le Mali, le Tchad, l'Ethiopie pour<br />

l'Afrique et le Turkménistan,<br />

Panama et la Moldavie.<br />

Au moment où le débat s'anime<br />

en Algérie sur la détérioration <strong>du</strong><br />

climat des affaires et au lendemain<br />

des annonces des pouvoirs publics<br />

sur un programme spécifique<br />

visant à l'améliorer, ce rapport de<br />

projection pour l'année en cours<br />

confirme la détérioration effective<br />

Estimée à 2 600 milliards de DA<br />

La masse salariale a atteint sa limite<br />

Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a<br />

indiqué hier que la masse salariale représente<br />

2 600 milliards de dinars alors que<br />

les transferts sociaux sont de l’ordre de 1 300<br />

milliards de dinars.La masse salariale a atteint,<br />

selon lui, la limite qu’il paraît nécessaire de stabiliser<br />

sous peine d’avoir des flux inflationnistes<br />

additionnels. Djoudi a précisé que le gouvernement<br />

veut maintenir une stabilité dans le<br />

budget <strong>du</strong> fonctionnement. « La masse salariale<br />

prise en charge par le budget de l’Etat est<br />

estimée à 2 600 milliards DA en 2013 (plus de<br />

34 milliards de dollars) alors que les transferts<br />

sociaux atteignent 1 300 milliards DA (17 milliards<br />

de dollars », a indiqué hier à Alger le<br />

grand argentier <strong>du</strong> pays. « Nous voulons assurer<br />

une relative stabilité des dépenses de fonctionnement<br />

pour que la masse salariale soit<br />

<strong>du</strong> climat des affaires et les craintes<br />

maintes fois exprimées de certains<br />

opérateurs étrangers hésitant à<br />

investir en Algérie. Le plus dangereux<br />

dans le dernier rapport de<br />

conjoncture d'AON, ce sont les critères<br />

pris en compte. Ainsi, sur les<br />

neuf, sont cités : les opérations de<br />

change, l'ingérence politique, les<br />

risques légaux et réglementaires, la<br />

violence politique, la vulnérabilité<br />

<strong>du</strong> secteur bancaire, le climat des<br />

affaires et le risque de crise budgétaire.<br />

Pour ce qui est des opérations<br />

l'Algérie fait partie des douze pays qui<br />

présentent un risque certain pour tout<br />

opérateur souhaitant opérer des exportations<br />

de biens ou de services.<br />

limitée, sous peine d’avoir des poussées inflationnistes<br />

additionnelles que nous ne souhaitons<br />

pas », a-t-il déclaré à la Radio nationale.<br />

Fin 2012, le ministre avait assuré que la prudence<br />

budgétaire prônée par l’Algérie se tra<strong>du</strong>irait<br />

par le renforcement de la fiscalité ordinaire<br />

mais ne ferait en aucun cas appel à la<br />

ré<strong>du</strong>ction des transferts sociaux, <strong>du</strong> soutien<br />

des prix ou encore de la masse salariale. A la<br />

question de savoir si le gouvernement allait<br />

réviser l’IRG (Impôt sur le revenu global), M.<br />

Djoudi a répon<strong>du</strong> : « On demande aux pouvoirs<br />

publics de dépenser plus, de percevoir<br />

moins de recettes et d’assurer les équilibres<br />

internes et externes et c’est contraignant !». Et<br />

avec des exonérations fiscales annuelles de 450<br />

milliards DA, le taux de l’IRG ne peut pas être<br />

à son tour ré<strong>du</strong>it, a-t-il dit. Pour l’année 2013,<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />

de changes, ce critère renvoie à la<br />

convertibilité des monnaies.<br />

L'absence d'un vrai marché de<br />

change en Algérie, et la prédominance<br />

<strong>du</strong> marché noir a lourdement<br />

pénalisé le travail des opérateurs<br />

étrangers, que ce soit dans<br />

leurs transferts bancaires ou dans le<br />

rapatriement de leurs deniers.<br />

L'ingérence <strong>du</strong> politique renvoie<br />

immédiatement à la politique de<br />

subvention menée par l'Etat. Une<br />

politique longtemps critiquée par<br />

les investisseurs et dernièrement<br />

par les économistes algériens euxmêmes<br />

à l'instar de Benachenhou.<br />

Quant aux risques légaux et réglementaires,<br />

la loi <strong>du</strong> 49/51 symbolise<br />

à elle seule ce risque, à laquelle il<br />

faut ajouter les lenteurs bureaucratiques.<br />

Enfin, pour le risque<br />

politique, les événements de<br />

Tiguentourine et la crise au Mali<br />

ainsi que l'instabilité de la région<br />

ont, semble-t-il, pesé sur l'issue <strong>du</strong><br />

classement.<br />

Yacine Chabi<br />

Qui est Aon ?<br />

Aon, officiellement Aon<br />

Corporation, est l'un des<br />

acteurs majeurs de la gestion<br />

des risques, <strong>du</strong> courtage<br />

d'assurance et de<br />

réassurance, <strong>du</strong> conseil en<br />

ressources humaines et <strong>du</strong><br />

management et de la<br />

souscription d’assurance.<br />

Aon Corporation a été créée en<br />

1982 lors de la fusion de Ryan<br />

Insurance Group et de<br />

Combined International<br />

Corporation aux USA. Le nom<br />

Aon signifie unité en gaélique.<br />

La société regroupe dans le<br />

monde 60 000 salariés via<br />

600 bureaux dans plus de<br />

120 pays.<br />

le ministre des Finances a soutenu que pour<br />

l’année 2013, la tendance visant à ré<strong>du</strong>ire les<br />

dépenses publiques, qui était de l’ordre de 12%<br />

en 2012, permettra d’atteindre un taux de<br />

croissance globale de 3,4% <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it intérieur<br />

brut (PIB). Il a expliqué que la croissance<br />

négative en hydrocarbures enregistrée depuis<br />

2006 fait baisser la croissance hors hydrocarbures<br />

dont le taux prévisionnel de l’année 2013<br />

se situerait autour de 6%. Djoudi a également<br />

rappelé qu’actuellement le soutien de l’Etat<br />

direct qui consiste en l’appui aux prix des pro<strong>du</strong>its<br />

de première nécessité et de large consommation<br />

est estimé à 13% <strong>du</strong> PIB alors que celui<br />

indirect (électricité) est de 6% <strong>du</strong> PIB, pour<br />

argumenter la faible croissance économique <strong>du</strong><br />

pays.<br />

Mohamed B.


A L A U N E<br />

3<br />

Abdelouahid Djillali, chef de pro<strong>du</strong>it à Spimaco Algérie<br />

«Certains parlent de pénuries, alors<br />

que le générique est disponible»<br />

T. Doudou/D. <strong>News</strong><br />

Le générique constitue, pour les pays<br />

émergents, un moyen efficace de<br />

ré<strong>du</strong>ire la facture des importations et<br />

une maîtrise des dépenses de santé.<br />

Pour le chef de pro<strong>du</strong>it de Spimaco<br />

Algérie que nous avons rencontré au<br />

salon «Algéneric», le générique à besoin<br />

d'être promu et reconnu pour être<br />

accepté par le citoyen.<br />

Algérie <strong>News</strong> : Comment évaluez-vous votre présence<br />

sur le marché <strong>du</strong> médicament algérien ?<br />

Abdelouahid Djillali : Notre laboratoire est<br />

présent sur le marché algérien depuis 2001. Plus de<br />

dix ans après, nous continuons malheureusement<br />

à importer le médicament, bien que nous ayons un<br />

mégaprojet de partenariat avec le groupe Saïdal. Le<br />

projet en question est un partenariat mixe représenté<br />

par la société Tafco. Si tout se passe bien,<br />

l'usine en question verra le jour en 2014. Elle fabriquera<br />

des médicaments sous la forme sèche ou<br />

comprimés.<br />

Quelle est la part <strong>du</strong> médicament générique dans<br />

le marché algérien ?<br />

Les pouvoirs publics ont indéniablement<br />

exprimé leur volonté pour promouvoir le générique<br />

tant auprès <strong>du</strong> grand public qu'auprès des<br />

opérateurs <strong>du</strong> secteur. Mais la volonté seule ne suffit<br />

pas. La promotion et la vulgarisation <strong>du</strong> générique<br />

nécessitent une mobilisation permanente et<br />

une stratégie à long terme. Le simple citoyen<br />

ignore ce qu'est un médicament générique et la<br />

différence avec un princeps. Plus grave encore, certains<br />

pensent que le générique n'est rien d'autre<br />

qu'un médicament de deuxième voire de troisième<br />

choix. Une connotation qui renvoie vers les médicaments<br />

contrefaits. Puisque c'est moins cher, dont<br />

c'est de moindre qualité qu'un pro<strong>du</strong>it d’origine.<br />

Une amalgame favorisé par certains opérateurs qui<br />

n'ont pas intérêt à ce que le générique se généralise,<br />

pour des considérations purement commerciale.<br />

Pis encore, même certains médecins ne font<br />

pas la différence entre un générique et un princeps.<br />

« Le simple<br />

citoyen ignore<br />

ce qu'est un<br />

médicament<br />

générique et la<br />

différence avec<br />

un princeps.<br />

Plus grave<br />

encore, certains<br />

pensent que le<br />

générique n'est<br />

rien d'autre<br />

qu'un<br />

médicament de<br />

deuxième voire<br />

de troisième<br />

choix. Une<br />

connotation qui<br />

renvoie vers les<br />

médicaments<br />

contrefaits. »<br />

Quelle est la différence alors ?<br />

La grande différence entre le générique et la<br />

molécule-mère est dans le coût de la pro<strong>du</strong>ction.<br />

Une molécule-mère est le fruit d'un long travail de<br />

recherche et d'expérimentation, qui nécessite des<br />

investissements importants.<br />

Le générique, quant à lui, n'est pas le résultat<br />

d'un long et coûteux processus, mais juste une<br />

copie conforme d'une molécule qui existe déjà.<br />

Une fois que le brevet d'une molécule tombe dans<br />

le domaine public, elle est «copiée» puisque libre<br />

de tout droit ou propriété. C'est ce qui explique la<br />

différence <strong>du</strong> prix. C'est prouvé scientifiquement<br />

que pour ce qui est des vertus thérapeutiques ou<br />

efficacité, il n'y a aucune différence. Certains<br />

consommateurs pensent que certains génériques<br />

sont des pro<strong>du</strong>its originaux, par défaut, car ils<br />

n'ont jamais connu les «originaux».<br />

Certains pensent que les génériques ne sont pas<br />

totalement conformes aux originaux...<br />

Non, c'est un faux raisonnement. C'est vrai, à<br />

l'étranger, il y a des fraudes concernant la bioéquivalence,<br />

et certains génériques ne répondent pas<br />

aux normes. En Algérie, la commercialisation de<br />

n'importe quel pro<strong>du</strong>it exige le certificat de<br />

conformité de la bioéquivalence.<br />

Quels sont les pro<strong>du</strong>its les plus commercialisés<br />

sous forme de génériques sur le marché algérien ?<br />

Le générique touche toutes les classes de pro<strong>du</strong>its.<br />

Rares sont les pro<strong>du</strong>its ou médicaments qui<br />

échappent au générique, exception faite pour certaines<br />

thérapies en phase expérimentale ou protégées<br />

par des brevets. Il arrive qu'un même pro<strong>du</strong>it<br />

(molécule) se décline sous une vingtaine de molécules<br />

génériques sur le marché algérien. Quand<br />

certains malades ne trouvent pas de médicaments,<br />

c'est parce qu'ils cherchent des molécules bien précises<br />

hors des génériques. Une attitude qui peut<br />

révéler des pénuries, au moment oû le médicament<br />

existe bel et bien sur le marché, sous forme<br />

de générique. Cela arrive souvent.<br />

Y a-t-il encore des difficultés à convaincre un<br />

patient de l'efficacité <strong>du</strong> générique ?<br />

Quand certains médecins ne sont pas, euxmêmes,<br />

convaincus ou tout simplement ignorent<br />

ce que peut être un générique, comment voulezvous<br />

que le patient soit à son tour persuadé de l’efficacité<br />

<strong>du</strong> générique. Ce sont les médecins qui<br />

prescrivent les médicaments, pas les laboratoires.<br />

De ce fait, il est encore difficile de faire passer le<br />

message au patient algérien, et notre défi est de<br />

convaincre le consommateur algérien. Cependant,<br />

rien n'empêche que certains modèles sont acceptés<br />

facilement par le patient.<br />

Etes-vous en mesure de nous avancer quelques<br />

chiffres ?<br />

Des chiffres, je n'en ai pas sur moi. Ce que je<br />

peux vous confirmer, c'est que parmi le Top 10 des<br />

pro<strong>du</strong>cteurs de médicaments en Algérie, nous<br />

avons huit molécules mères et deux génériques. Je<br />

peux vous confirmer aussi que le nombre de laboratoires<br />

spécialisés dans le générique est plus<br />

important que ceux qui pro<strong>du</strong>isent les princeps.<br />

Concernant les brevets, comment cela se passe-til<br />

pour les pro<strong>du</strong>cteurs de génériques ?<br />

Il n’y a pas un seul schéma dans cette procé<strong>du</strong>re,<br />

quelques laboratoires achètent des licences.<br />

Celles-ci ouvrent droit aux techniques et procédés<br />

de fabrication sans pour autant donner les spécificités<br />

<strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it. Autre cas de figure, il y a ceux qui<br />

achètent les licences et développent, eux-mêmes, le<br />

pro<strong>du</strong>it. D'autres choisissent de fabriquer les pro<strong>du</strong>its<br />

sans acheter la licence. Certains en Algérie,<br />

ont réussi la fabrication d'un générique avec succès,<br />

après que le pro<strong>du</strong>it d'origine soit tombé dans<br />

le domaine public.<br />

Y a-t-il eu des conflits entre fabricants ou laboratoires<br />

en Algérie ?<br />

Sur le marché <strong>du</strong> générique, il existe une grande<br />

concurrence entre ceux qui fabriquent les molécules<br />

mères et ceux qui fabriquent leurs propres<br />

génériques. Chacun à sa stratégie. Les grandes firmes<br />

multinationales ont une longue expérience<br />

dans ce domaine. Les fabricants algériens locaux<br />

ne peuvent pas faire face à cette concurrence.<br />

Entretien réalisé par Khelifa Litamine<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


4 > A C T U<br />

Cour d’appel de Tizi Ouzou<br />

Peine confirmée contre<br />

l’ancien maire<br />

L’ancien maire de Tizi Ouzou, Mohand-Mouloud<br />

Belhadj, et son ancien vice-président chargé de la<br />

commission sociale au sein de l’exécutif<br />

communal, Nacer Ould-Chikh, tous deux<br />

d’obédience FLN, ont été condamnés, hier, à deux<br />

ans de prison ferme assortie d’une amende de<br />

100 000 DA. Le troisième prévenu dans cette<br />

affaire, A. M., responsable des services<br />

municipaux à la même commune, a, quant à lui,<br />

écopé de 18 mois de prison assortie de la même<br />

amende. Le tribunal correctionnel de Tizi Ouzou a<br />

ainsi confirmé les peines prononcées par le<br />

tribunal pénal d’Ouacifs, le 2 avril 2012, et a<br />

conforté le réquisitoire <strong>du</strong> procureur qui avait<br />

réclamé, mardi dernier, le maintien de la peine.<br />

Les trois condamnés ont été ainsi reconnus<br />

coupables <strong>du</strong> non-respect des procé<strong>du</strong>res<br />

réglementaires de passation de marchés et de<br />

détournement. Le préjudice causé à la<br />

municipalité de Tizi Ouzou, dans cette affaire,<br />

s’élève à près de 61,5 millions de dinars. Il s’agit<br />

des montants des factures d’achats honorés sans<br />

que la marchandise n’entre au parc communal.<br />

L’affaire avait éclaté en mars 2010 suite à<br />

l’ouvrerture d’une enquête judiciaire après que la<br />

presse eut révélé la disparition de matériaux de<br />

construction dont la facture totale s’élève à 11,5<br />

millions de dinars, d’équipements sportifs<br />

(tenues entre autres) d’une valeur de 3 millions<br />

de dinars et de 47 millions de dinars représentant<br />

la facture d’achat de pièces de rechange<br />

automobiles. Des faits qui se sont déroulés en<br />

2008, et qui ont précipité la déchéance des<br />

accusés de leurs postes à la tête de la mairie en<br />

2010, au lendemain de l’ouverture de la<br />

procé<strong>du</strong>re judiciaire à leur encontre.<br />

M. A. T.<br />

Vol à main armée<br />

13 malfaiteurs<br />

neutralisés à Boumerdès<br />

Une bande de malfaiteurs, composée de 13<br />

indivi<strong>du</strong>s âgés de 27 à 49 ans, ayant commis des<br />

vols à main armée à travers de nombreuses villes<br />

<strong>du</strong> pays, a été neutralisée récemment par la<br />

police judiciaire de la Sûreté de wilaya de<br />

Boumerdès. Tous les éléments de cette bande,<br />

originaires dans leur majorité des wilayas d’Alger,<br />

Boumerdès et Tizi Ouzou, ont été arrêtés par la<br />

police, qui a récupéré également toutes les armes<br />

blanches et à feu, qu’ils utilisaient <strong>du</strong>rant leurs<br />

forfaits, en plus de 6 véhicules, a indiqué hier le<br />

chargé de la communication à la Sûreté de<br />

wilaya. « Les bijouteries, les véhicules légers et<br />

les camions de transport de marchandises<br />

constituaient la cible préférée de cette bande<br />

dont les éléments opéraient, notamment, en<br />

installant de faux barrages à travers les axes<br />

routiers de wilayas <strong>du</strong> centre <strong>du</strong> pays », a<br />

expliqué la même source. Cette bande, dont le<br />

butin s’élève à 20 millions de dinars, et 3 kg d’or,<br />

commettait également des kidnappings avec<br />

demande de rançons, a-t-on précisé. Selon le<br />

chargé de la communication à la Sûreté de<br />

wilaya, les éléments de cette bande possédaient<br />

tout un arsenal d’armes à feu et blanches, ainsi<br />

que de talkie-walkies, caméras de surveillance,<br />

tenues militaires qu’ils utilisaient dans leurs<br />

opérations <strong>du</strong>rant lesquelles ils n’hésitaient pas à<br />

ouvrir le feu, en cas de résistance de leurs<br />

victimes.<br />

R.A.<br />

Il sera installé à Rouiba<br />

Nouveau laboratoire de<br />

recherche pour Lafarge<br />

La société française de pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> ciment<br />

Lafarge procédera à l'ouverture d'un laboratoire<br />

de recherche dans les matériaux de construction<br />

au milieu de l'année en cours. L'information a été<br />

confirmée hier par son directeur général, Luc<br />

Callebat, lors <strong>du</strong> 9 e séminaire international sur les<br />

techniques <strong>du</strong> béton. Ce laboratoire est le<br />

quatrième <strong>du</strong> genre dans le monde après celui de<br />

Lyon, Chine et l'Inde. Le laboratoire travaillera en<br />

collaboration avec celui de Lyon. « Nous sommes<br />

en train de le structurer et de recruter les<br />

chercheurs architectes algériens et étrangers,<br />

l'enjeu est d'intégrer une plateforme qui répond<br />

aux besoins <strong>du</strong> pays et les nouveaux systèmes<br />

qui peuvent être développés par ce laboratoire »,<br />

ont expliqué Callebat.<br />

K.L.<br />

Après deux jours de grève<br />

Le constat alarmant<br />

<strong>du</strong> Cnes<br />

A travers les deux journées de protestation organisées hier et avant-hier, le Conseil<br />

national des enseignants <strong>du</strong> supérieur (Cnes) entend tirer la sonnette d'alarme sur<br />

le malaise que vit l'université algérienne.<br />

Pas moins de 27 établissements<br />

universitaires<br />

au niveau<br />

national ont<br />

répon<strong>du</strong> favorablement à<br />

l'appel <strong>du</strong> syndicat où le taux<br />

de suivi a varié entre 65 et 90<br />

%, selon Abdelmalek<br />

Rahmani, coordinateur national<br />

<strong>du</strong> Cnes. Joint hier, il a<br />

indiqué que «cette protestation<br />

se veut une alerte contre<br />

le sentiment de malaise et de<br />

hogra qui prévaut au sein de<br />

l'université, mais aussi une<br />

interpellation en direction <strong>du</strong><br />

ministère de tutelle, de l'opinion<br />

publique, institutions<br />

élues et partis politiques pour<br />

dire que l'université est l'affaire<br />

de tous». Rahmani tracera<br />

un tableau noir de la<br />

situation chaotique dans<br />

laquelle étudiants et enseignants<br />

se débattent. «Au<br />

moment où les nations font la<br />

course dans le classement<br />

mondial des universités, il est<br />

malheureux de constater que<br />

l'université algérienne n'est<br />

plus un espace de débat et de<br />

concertation. Elle n'est pas le<br />

moteur de la société»,<br />

regrette-t-il.<br />

Il faut reconnaître que ce<br />

sentiment de malaise ne date<br />

pas d'aujourd'hui. Le Cnes<br />

avait interpellé les pouvoirs<br />

publics sur la gestion catastrophique<br />

<strong>du</strong> secteur de<br />

l'Enseignement supérieur, les<br />

problèmes socio-pédagogiques<br />

que vivent les enseignants,<br />

les violations flagrantes<br />

des règles, lois et libertés<br />

syndicales en plus de la marginalisation<br />

des conseils<br />

Ex-gardes communaux de la wilaya d'Oran<br />

Ils réclament l'accès aux<br />

programmes de logements<br />

Les éléments de l'ex-garde communale<br />

de la wilaya d'Oran ont<br />

entamé hier leur sixième jour de<br />

protestation devant le siège de la wilaya<br />

pour demander cette fois-ci, leur droit au<br />

logement. Le wali d'Oran a fini par<br />

envoyer un émissaire pour rencontrer les<br />

protestataires. «Nous avons été reçus ce<br />

matin après une semaine de sit-in et<br />

avons exposé nos préoccupations et surtout<br />

notre problème de logement.<br />

Nous sommes exclus des programmes<br />

de logements, qu'ils soient ruraux ou<br />

sociaux, au moment où nos salaires avoisinent<br />

les 20 000 DA. L'émissaire <strong>du</strong> wali<br />

nous a proposé l'autre formule, celle <strong>du</strong><br />

logement participatif aidé- sachant que<br />

la grande majorité des gardes communaux<br />

habitent les zones rurales et leur<br />

salaire est trop bas ce n'est pas normal»,<br />

nous a confié Redouane, porte-parole<br />

scientifiques censés être un<br />

espace de réflexion et de stratégie.<br />

Ces problèmes, accumulés<br />

au fil des années, ont eu<br />

des répercussions négatives<br />

sur la qualité de l'enseignement<br />

et le niveau de l'étudiant.<br />

La source <strong>du</strong> marasme,<br />

selon le coordinateur <strong>du</strong><br />

Cnes, se situe dans « l'absence<br />

d'une volonté politique de<br />

l'Etat à faire de l'université la<br />

locomotive de la société».<br />

«Pour y remédier, suggèret-il,<br />

il faut ouvrir un large<br />

débat qui dépasse les prérogatives<br />

<strong>du</strong> ministère de<br />

l'Enseignement supérieur où<br />

participeront les chambres <strong>du</strong><br />

Parlement (APN et Sénat)».<br />

«Au lieu de rester autour<br />

de la table pour proposer de<br />

véritables solutions, les pouvoirs<br />

publics font dans le folklore»,<br />

déplore M. Rahmani<br />

pour qui la refonte <strong>du</strong> système<br />

é<strong>du</strong>catif est la pierre angulaire<br />

pour arriver à une université<br />

forte.<br />

Et d'avertir : « Si on continue<br />

dans les solutions d'urgence<br />

et unilatérales, on n'ira<br />

pas loin et on passera en<br />

marge <strong>du</strong> XXI e siècle». Le<br />

Cnes, explique notre interlocuteur,<br />

ne veut pas que l'histoire<br />

retienne pour lui, uniquement<br />

la lutte pour les<br />

salaires et les logements.<br />

«Aujourd'hui, dit-il, nous<br />

luttons pour l'amélioration<br />

des conditions pédagogiques,<br />

la recherche et les libertés académiques».<br />

Face au silence <strong>du</strong> département<br />

de Rachid Harraoubia,<br />

le porte-parole <strong>du</strong> Cnes n'est<br />

pas allé par trente-six chemins<br />

des gardes communaux d'Oran. Notre<br />

interlocuteur déplore également le nonrespect<br />

<strong>du</strong> décret <strong>du</strong> mois de mai 2012<br />

promulgué, rappelle-t-on, par le ministère<br />

de l'Intérieur.<br />

Ce dernier stipule, entre autres, la<br />

revalorisation de la prime alimentaire<br />

mensuelle qui devait passer de 3 000 à 4<br />

200 DA, <strong>du</strong> régime indemnitaire avec<br />

effet rétroactif à compter <strong>du</strong> 1 er janvier<br />

2008 qui doit également permettre le<br />

relèvement de la prime de rendement de<br />

20 à 30%, calculée sur le nouveau traitement<br />

et de 10% de plus de l'indemnité de<br />

risque et d'astreinte qui a atteint les taux<br />

de 35, 40 et 45% calculées également sur<br />

le nouveau traitement.<br />

«Nous n'avons rien perçu pour le<br />

moment, nous sommes les parents pauvres<br />

de ce corps, alors nous appelons<br />

aujourd'hui les autorités concernées à<br />

pour déclarer «lorsque les<br />

portes <strong>du</strong> dialogue sont fermées,<br />

celles de la contestation<br />

s'ouvrent !». C'est dire que le<br />

Cnes n'exclut pas de <strong>du</strong>rcir le<br />

ton dans les prochains jours si<br />

le ministère reste sourd à ses<br />

doléances qui ne sont en fait<br />

que dans l'intérêt et de l'étudiant<br />

et de l'université algérienne.<br />

S'agissant <strong>du</strong> suivi <strong>du</strong><br />

mot d'ordre des deux journées<br />

de protestation, le Cnes<br />

estime que la majorité des<br />

wilayas <strong>du</strong> Centre et <strong>du</strong> Sud<br />

ont «largement» répon<strong>du</strong> à<br />

l'appel <strong>du</strong> syndicat. Des taux<br />

de suivi de 86 à 100% ont été<br />

enregistrés à Tizi Ouzou,<br />

Alger, Ouargla, Oum El<br />

Bouaghi, Aïn Témouchent,<br />

Saïda, Khenchela, Biskra et<br />

Constantine.<br />

Aïssa Moussi<br />

l'application de ces décisions. Mais le<br />

plus urgent pour nous, c'est l'accès au<br />

logement qui est un droit garanti par la<br />

constitution algérienne» insiste-t-il.<br />

D'un autre côté, Lahlou Aliouet,<br />

porte-parole national, nous a confié que<br />

«l'administration utilise aujourd'hui,<br />

dans certaines wilayas, la prime de rendement<br />

comme un moyen de pression à<br />

l'encontre de certains jugés récalcitrants.<br />

Pire encore, le budget des œuvres sociales<br />

fait souvent l'objet d'un blocage, voire<br />

méme d'un détournement au moment<br />

où nos salaires dépassent à peine le<br />

SNMG».<br />

Enfin, il est à rappeler que la rencontre<br />

<strong>du</strong> Front national de la décennie<br />

noire pour la dignité et contre l'oubli,<br />

prévue initialement hier, a été reportée<br />

pour aujourd'hui.<br />

Yahia Maouchi<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


80 000 trisomiques en Algérie<br />

Ceux <strong>du</strong> Sud sont livrés<br />

à eux-mêmes !<br />

L'Association nationale pour l'insertion scolaire et professionnelle des trisomiques, (Anit),<br />

a organisé hier une conférence de presse à Alger pour dénoncer le manque flagrant de<br />

prise en charge de ces enfants en Algérie.<br />

Lancement <strong>du</strong> processus de la 3G<br />

Avant fin mars, selon Benhamadi<br />

Le processus de lancement de la téléphonie<br />

mobile de troisième génération<br />

(3G) débutera avant la fin <strong>du</strong> mois de<br />

mars en cours, a annoncé hier le ministre de<br />

la Poste et des Technologies de l'information<br />

et de la communication, Moussa Benhamadi.<br />

Le dossier est «pratiquement finalisé pour<br />

engager la procé<strong>du</strong>re administrative d'octroi<br />

de la licence 3G avant la fin de mars 2013», a<br />

déclaré à la presse Benhamadi, en marge<br />

d'une cérémonie de signature d'un contrat<br />

entre l’opérateur de téléphonie mobile<br />

Mobilis et la multinationale IBM et son partenaire<br />

Comparex Algérie pour la modernisation<br />

et le renforcement de son système<br />

d'information. Le ministre a indiqué que le<br />

cahier des charges relatif à l'octroi de la<br />

licence 3G «est prêt», ajoutant qu'une fois le<br />

dossier 3G ficelé, il sera officiellement transmis<br />

à l'Autorité de régulation de la poste et<br />

des télécommunications (ARPT). La décision<br />

de lancement "effective" de la 3G sera prise<br />

par le gouvernement en concertation avec<br />

l'ARPT, a-t-il dit, précisant qu'il y aura un<br />

arrêté qui sera signé fixant la date de mise en<br />

service effective <strong>du</strong> service 3G aux citoyens.<br />

«Cela doit se faire dans les meilleurs<br />

délais», a-t-il dit, précisant que l'élaboration<br />

<strong>du</strong> dossier 3G avait été confié à une équipe<br />

mixte composée de cadres <strong>du</strong> ministère des<br />

MPTIC et de l'ARPT. Interrogé sur la<br />

Selon le président de l'Anit, Chibani<br />

Youcef, «la population trisomique<br />

est estimée à 80 000 personnes en<br />

Algérie. Malheureusement, rien<br />

n'est fait pour leur assurer un encadrement<br />

spécifique et <strong>du</strong>rable», a-t-il regretté.<br />

Le conférencier a, par ailleurs, révélé que<br />

seuls 800 enfants trisomiques, soit 1% de la<br />

population globale, bénéficient d'une prise<br />

en charge assurée non pas par les pouvoirs<br />

publics mais par l'association. «Si nous disposions<br />

de moyens adéquats, nous aurions<br />

pris en charge tous les enfants à travers toutes<br />

les wilayas <strong>du</strong> pays. Nous sommes contraints<br />

de refuser les demandes des parents qui font<br />

appel à nous, faute de moyens justement. Il<br />

faut savoir, enchaîne-t-il, que les enfants trisomiques<br />

<strong>du</strong> Sud sont livrés à eux-mêmes. Ils<br />

ne bénéficient d'aucun accompagnement<br />

scolaire ou social». Pis encore, selon le même<br />

orateur, «jusqu'à l'année dernière, trente écoles<br />

spécialisées ont été mises en place pour la<br />

scolarisation de ces enfants trisomiques dont<br />

44 classes destinées à l'intégration de cette<br />

frange dans le système scolaire, à travers dix<br />

wilayas <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> pays. «Nous félicitons la<br />

démarche <strong>du</strong> ministère de l'E<strong>du</strong>cation nationale<br />

pour avoir élaboré une circulaire ministérielle<br />

en février 2012, portant intégration<br />

de ces enfants trisomiques dans les écoles<br />

ordinaires, le droit au certificat de scolarité et<br />

à la sécurité scolaire. Mais cela reste insuffisant<br />

pour assurer une meilleure prise en<br />

charge de cette frange. A cet effet, je lance un<br />

appel au premier responsable de ce secteur<br />

pour mettre en place un projet réel et similaire<br />

à celui de l'Anit quant à l'insertion de ces<br />

enfants dans la vie é<strong>du</strong>cative ». De son côté, le<br />

vice-président de l'Anit, Amoura Mahmoud,<br />

a tiré la sonnette d'alarme quant à la dégradation<br />

des conditions socioprofessionnelles <strong>du</strong><br />

personnel é<strong>du</strong>catif spécialisé. «Les enseignants<br />

et les orthophonistes, qui prennent en<br />

charge ces enfants, ne bénéficient d'aucune<br />

rémunération ni <strong>du</strong> ministère de l'E<strong>du</strong>cation<br />

nationale ni de celui de la Formation professionnelle.<br />

Ces enseignants perçoivent des<br />

salaires minables! L'Anit ne peut pas satisfaire<br />

les besoins de ces enseignants. A cet<br />

effet, je demande aux pouvoirs publics de<br />

réserver des enveloppes budgétaires spécialement<br />

à ces encadreurs afin de les encourager<br />

à accomplir leur mission. Si le gouvernement<br />

veut réellement l'insertion de ces enfants<br />

dans la vie sociale, il faut qu'il prennent en<br />

considération les préoccupations des encadreurs<br />

et des orthophonistes». Amoura a<br />

indiqué par ailleurs, qu'un mini marathon<br />

sera organisé le 21 <strong>du</strong> mois en cours à Alger<br />

et ce, à l'occasion de la célébration de la<br />

Journée mondiale sur la trisomie célébré ce<br />

jour.<br />

Zohra Chender<br />

demande par l'un des trois opérateurs de<br />

téléphonie mobile en Algérie (Mobilis,<br />

Djezzy et Nedjma) de reporter, encore une<br />

fois, le lancement de la 3G, le ministre a indiqué<br />

que son département n'a pas reçu de<br />

demande en ce sens.<br />

Cette demande ne nous est jamais parvenue<br />

officiellement, <strong>du</strong> moins au niveau <strong>du</strong><br />

ministère», a-t-il dit, soulignant que son<br />

département ministériel «reste très attentif<br />

aux problèmes et suggestions des trois opérateurs.»<br />

Benhamadi a rappelé qu'en 2011, le<br />

ministère avait décidé, en accord avec les<br />

trois opérateurs de téléphonie mobile, de<br />

reporter le lancement de la 3G. «Nous avions<br />

décidé de donner, à l'époque, un peu plus de<br />

temps à un des opérateurs pour qu'il se mette<br />

à niveau car il était en phase de changement<br />

de propriétaire», a-t-il expliqué, rappelant<br />

que le dossier Djezzy est «toujours en phase<br />

de traitement» au ministère des Finances.<br />

Yanis R.<br />

> A C T U<br />

5<br />

En dix ans<br />

Le PIB<br />

de l'Algérie<br />

a triplé<br />

La valeur <strong>du</strong> Pro<strong>du</strong>it intérieur<br />

brut (PIB) de l’Algérie a plus<br />

que triplé en dix ans, passant<br />

de 4 123,5 milliards de dinars<br />

(54,8 mds dollars) en 2000 à<br />

14 481 milliards de dinars en<br />

2011 (198,8 mds dollars) grâce<br />

notamment aux<br />

investissements publics<br />

consentis par l'Etat pour<br />

booster la croissance<br />

économique, indique l’Office<br />

national des statistiques<br />

(ONS). La croissance <strong>du</strong> PIB a<br />

connu une évolution moyenne<br />

annuelle de 4,2% <strong>du</strong>rant cette<br />

période où elle a évolué en<br />

dents de scie passant de 3,8%<br />

en 2000 avec un pic de 7,2%<br />

en 2003, avant de retomber à<br />

3,6% en 2010 et 2,6% en 2011,<br />

selon une publication sur les<br />

comptes économiques, publiée<br />

pour la première fois par l'ONS.<br />

Le PIB hors hydrocarbures a<br />

connu la même tendance<br />

<strong>du</strong>rant la période de référence,<br />

évoluant également de 3,8% en<br />

2000 à 7% en 2007 pour<br />

atteindre un pic de 9,6% en<br />

2009 puis 5,7% en 2011. Le PIB<br />

hors agriculture a atteint 1,9%<br />

en 2011 contre 3,5% <strong>du</strong>rant<br />

l'année 2010, selon l'ONS qui<br />

constate une croissance <strong>du</strong> PIB<br />

hors hydrocarbures et hors<br />

agriculture était<br />

respectivement de 5% contre<br />

6,5%. Par tête d’habitant, le<br />

PIB est passé de 4 496,4<br />

dollars en 2010 à 5 413,8<br />

dollars par an en 2011, note la<br />

même source. Cette<br />

croissance économique de<br />

l’Algérie <strong>du</strong>rant ces dix années<br />

a été ren<strong>du</strong>e possible grâce<br />

notamment à une demande<br />

d’investissement soutenue par<br />

le programme d’investissement<br />

publics, a souligné, Hamid<br />

Zidouni, directeur général<br />

adjoint de l’ONS. Outre le<br />

programme d’investissements<br />

public, cette croissance<br />

économique a été soutenue par<br />

«l’amélioration de la<br />

performance de certains<br />

secteurs d’activité tels que le<br />

BTPH», a-t-il précisé, relevant<br />

que la consommation finale<br />

des ménages a certainement<br />

joué un rôle positif dans le<br />

dynamisme de la demande<br />

globale. La consommation des<br />

ménages a affiché en 2011 une<br />

croissance de 6,1%, contre<br />

5,9% en 2010. L’amélioration<br />

de la demande des ménages a<br />

été à l’origine de cette «bonne<br />

performance», qui a été<br />

consolidée essentiellement par<br />

la revalorisation des salaires et<br />

des différents régimes indemni<br />

taires. Toutefois, la croissance<br />

«reste dans une certaine<br />

mesure vulnérable à certains<br />

facteurs exogènes tels que les<br />

cours <strong>du</strong> pétrole et les aléas<br />

climatiques», a-t-il relevé. La<br />

contribution des secteurs à<br />

cette croissance a été à la fois<br />

« contrastée et différenciée ». Il<br />

s’agit notamment des secteurs<br />

de l’agriculture qui a contribué<br />

à hauteur de 8,6%, des<br />

hydrocarbures (38,3%), de<br />

l’in<strong>du</strong>strie (4,9%), <strong>du</strong> BTPH<br />

(9,8%), des services<br />

marchands (hôtels, cafés,<br />

restaurants) avec 21,1% et des<br />

services non marchands<br />

(administrations, hôpitaux...)<br />

avec 17,3%.<br />

Y. R.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


6 > A C T U<br />

Client en colère<br />

L’incident qui a<br />

entaché le Salon<br />

auto !<br />

Le marché national de l’automobile vit<br />

un grand malaise, en raison<br />

notamment <strong>du</strong> retard dans la livraison<br />

des véhicules à leurs propriétaires. Un<br />

sujet qui a été remis encore une fois<br />

sur le tapis à l’occasion <strong>du</strong> 16 e SIAA. En<br />

effet, lors <strong>du</strong> point de presse de<br />

Peugeot-Algérie, un client a interrompu<br />

la conférence, tout en proférant des<br />

accusations aux responsables de la<br />

marque au lion. «Vous êtes des voleurs<br />

et des menteurs (…) voici mes<br />

documents, j’ai payé l’intégralité <strong>du</strong><br />

prix <strong>du</strong> véhicule, un an après je n’ai<br />

toujours pas été livré», s’est-il plaint.<br />

Interrogé sur le retard accusé dans la<br />

livraison des véhicules, M. Maxime<br />

Piccard, directeur général de Peugeot-<br />

Monde, s’est excusé auprès des clients<br />

de Peugeot Algérie. «C’est un problème<br />

que nous allons vite prendre en<br />

charge», a-t-il promis.<br />

H. Z.<br />

Fruits et légumes<br />

Le ministre<br />

reconnaît des<br />

perturbations sur<br />

le marché<br />

Le ministre <strong>du</strong> Commerce, Mustapha<br />

Benbada, a reconnu hier, lors d’une<br />

conférence de presse organisée au<br />

niveau de la Safex, à l’occasion de la<br />

Journée internationale de protection<br />

des consommateurs, que le marché<br />

des fruits et légumes connait des<br />

perturbations. «L’origine de l’inflation<br />

n’est pas liée à la sous, alimentation<br />

<strong>du</strong> marché, mais en raison de<br />

l’existence d’un énorme flux de<br />

liquidités», a-t-il expliqué. D’après le<br />

conférencier, les prix des fruits et<br />

légumes sont en hausse, passant de 17<br />

à 20%. L’autre explication, poursuit-il,<br />

est le déficit dans les infrastructures,<br />

notamment les marchés de détail. Pour<br />

ce faire, il rappelle que le<br />

gouvernement apporte son soutien à la<br />

construction de marchés de gros.<br />

L’enveloppe est passée de 4 à 12<br />

milliards de dinars. M. Benbada affirme<br />

que l’Algérie compte quelque 40<br />

marchés de gros, couvrant 36 wilayas<br />

<strong>du</strong> pays. Néanmoins, a-t-il dit, ces<br />

marchés ne respectent pas les normes<br />

internationales car ils ont été<br />

construits dans les années 1990.<br />

H. Z.<br />

Souk El-Thenine<br />

Mort d'un bébé<br />

dans l'incendie<br />

d'une habitation<br />

Un bébé, une petite fille de 15 mois, est<br />

mort brûlé dans un incendie qui s’est<br />

déclaré lundi dans une habitation au<br />

village Tighilt Mahmoud dans la<br />

commune de Souk El-Thenine, dans la<br />

wilaya de Tizi Ouzou, a-t-on appris hier<br />

auprès de la Protection civile. Le corps<br />

de la victime a été déposé à la morgue<br />

<strong>du</strong> CHU de Tizi Ouzou alors qu'une<br />

femme, en état de choc, a été évacuée<br />

à la polyclinique de Souk El-Thenine, a-<br />

t-on ajouté. Les secours de la<br />

Protection civile de la daïra de Draâ<br />

Ben Khedda, épaulés par leurs<br />

collègues de la daïra des Ouadhias ont<br />

mobilisé au total 18 agents, deux<br />

officiers et un sous-officier ainsi que<br />

divers moyens pour maîtriser<br />

l'incendie, a précisé la même source,<br />

ajoutant que plusieurs chambres de<br />

cette habitation ont été entièrement<br />

ravagées par les flammes. Une enquête<br />

a été ouverte par la gendarmerie pour<br />

déterminer les circonstances de ce<br />

sinistre.<br />

Djoudi l’a déclaré hier<br />

La lutte contre<br />

la corruption<br />

n’exclura personne<br />

La lutte contre la corruption en Algérie touchera toutes les personnes impliquées dans<br />

ces crimes économiques sans exception, a affirmé hier le ministre des Finances, Karim<br />

Djoudi.<br />

Interrogé par la Radio<br />

nationale pour savoir si la<br />

lutte contre la corruption<br />

concernait également les<br />

hauts fonctionnaires de l’Etat,<br />

Djoudi a répon<strong>du</strong> : «les choses<br />

sont extrêmement claires : le<br />

problème n’est pas un problème<br />

de personnes mais de<br />

fraude et de corruption et toute<br />

pe sonne impliquée dans la corruption<br />

sera poursuivie et sanctionnée».<br />

Djoudi, qui avait<br />

récemment inauguré l’Office<br />

central de répression de la corruption<br />

(OCRC) dépendant<br />

directement de son ministère, a<br />

réitéré la «volonté politique très<br />

forte de lutter contre la corruption,<br />

le blanchiment d’argent et<br />

toutes les formes de fraude et<br />

de transferts illicites de capitaux»<br />

en Algérie.<br />

«Les textes qui sont le soubassement<br />

à cette lutte ont été<br />

pro<strong>du</strong>its et les entités créées<br />

(…) je pense personnellement<br />

que l’action (de lutte contre la<br />

corruption) finira par apporter<br />

ses fruits», a-t-il prédit Lors de<br />

l’inauguration <strong>du</strong> siège de<br />

l’OCRC, le 4 mars en cours,<br />

Djoudi avait exprimé la détermination<br />

des autorités algériennes<br />

à mener une lutte sans<br />

merci contre la corruption qui<br />

«ronge», selon lui, l’économie<br />

nationale. «Les hautes autorités<br />

<strong>du</strong> pays, et à leur tête le président<br />

de la République, sont<br />

déterminées à mener une lutte<br />

sans merci contre la corruption<br />

sous toutes ses formes et ne<br />

ménageront aucun effort pour<br />

y parvenir», avait-il déclaré. Le<br />

Automobile<br />

Benbada tire sur Tou<br />

Une commission composée des<br />

ministères <strong>du</strong> Commerce, de<br />

l’In<strong>du</strong>strie, ainsi que des transports<br />

a été créée au début de l’année 2013 afin<br />

d’évaluer le décret exécutif n° 07-390 <strong>du</strong> 12<br />

décembre 2007 fixant les conditions et les<br />

modalités d'exercice de l'activité de commercialisation<br />

de véhicules automobiles<br />

neufs.<br />

«Les concessionnaires automobile algériens<br />

sont soumis à respecter les mesures<br />

universelles en matière de sécurité», a<br />

déclaré hier Mustapha Benbada, ministre<br />

<strong>du</strong> Commerce lors d’une conférence de<br />

presse organisée en marge <strong>du</strong> 16 e Salon<br />

international de l’automobile d’Alger.<br />

Selon lui, les véhicules commercialisés en<br />

Algérie devraient être équipés au minimum<br />

d’un système de freinage (ABS) et de deux<br />

airbags. Le conférencier estime, en ce sens,<br />

qu’il y a eu plusieurs lacunes dans l’application<br />

<strong>du</strong> décret de 2007. «Notre objectif premier<br />

est d’assurer la sécurité des usagers de<br />

la route», a-t-il souligné. Benbada a appelé,<br />

dans ce contexte, à la révision de ce décret.<br />

«Les Algériens ont le droit de posséder des<br />

véhicules conformes aux normes européennes<br />

et de jouir, ainsi, de pro<strong>du</strong>its de<br />

qualité qui préservent leur vie», a-t-il<br />

insisté. Le ministre <strong>du</strong> Commerce n’a toutefois<br />

pas hésité à responsabiliser le ministère<br />

des Transports. «Il y a des lois régissant<br />

président de la République,<br />

Abdelaziz Bouteflika, a affirmé<br />

en février dernier qu’il «ne<br />

pouvait passer sous silence» les<br />

scandales qui touchent la gestion<br />

de l’entreprise nationale<br />

des hydrocarbures Sonatrach,<br />

tout en réitérant sa confiance<br />

en la justice pour situer les responsabilités<br />

et sanctionner les<br />

coupables. Le ministre de<br />

l’activité des concessionnaires qui restent<br />

occultées», a-t-il précisé. Cette règlementation,<br />

rappelons-le, a été promulguée à un<br />

moment crucial en raison de l'anarchie<br />

totale que connaissait le marché national<br />

de l’automobile, et ce au détriment <strong>du</strong><br />

consommateur qui était totalement livré à<br />

lui-même.<br />

A titre d'exemple, l'article 2 <strong>du</strong> décret<br />

organise les différents intervenants <strong>du</strong> marché<br />

automobile, mais n’a jamais été tra<strong>du</strong>it<br />

sur le terrain. Pour les concessionnaires,<br />

«toute activité consistant en l'importation<br />

et la vente de véhicules automobiles neufs,<br />

doit se faire sur la base d'un contrat de<br />

concession liant le concessionnaire au<br />

l’Energie et des Mines, Youcef<br />

Yousfi, avait affirmé de son côté<br />

que des instructions «très fermes»<br />

ont été données par les<br />

autorités algériennes aux entreprises<br />

pour « défendre leurs<br />

intérêts et poursuivre toute<br />

personne susceptible d’avoir<br />

agi contrairement aux intérêts»<br />

de ces entreprises.<br />

Mohamed B.<br />

concédant».<br />

Le distributeur agréé, lui, son activité de<br />

vente de véhicules automobiles neufs, se<br />

fait sur la base d'un contrat liant le distributeur<br />

agréé au concessionnaire. Quant au<br />

revendeur agréé, l’activité de revente de<br />

véhicules automobiles neufs doit se faire<br />

«sur la base d'un contrat liant le revendeur<br />

agréé au concessionnaire et/ou au distributeur<br />

agréé». S’agissant de l'activité d'importation<br />

des véhicules automobiles neufs,<br />

l'article 3 indique qu'elle «est ouverte aux<br />

agents économiques constitués sous la<br />

forme de sociétés commerciales, conformément<br />

à la législation en vigueur».<br />

Hasna Zobiri<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


Investissement<br />

Le rôle des guichets uniques<br />

> C A P I T A L<br />

BOOM<br />

7<br />

décentralisés renforcé<br />

Les guichets uniques de l’ANDI auront la charge de traiter l’aspect administratif de<br />

toutes les demandes.<br />

nationale de développement<br />

de l’investissement (ANDI)<br />

annonce aux promoteurs que ses<br />

L’Agence<br />

guichets uniques décentralisés<br />

sont désormais habilités à traiter les demandes<br />

d’avantages localement, pour tous les<br />

dossiers de projets d’investissement dans les<br />

activités de pro<strong>du</strong>ction de biens et services<br />

dont les montants sont en deçà de 1 500<br />

millions de DA, conformément aux dispositions<br />

de la loi de finances de 2013 et de la<br />

décision <strong>du</strong> Conseil national de l’investissement.<br />

L’ANDI tient à préciser aux investisseurs<br />

que les projets d’investissement impliquant<br />

des étrangers et ceux dont les montants<br />

dépassent les 1 500 millions de DA peuvent<br />

être déposés également au niveau de ces<br />

mêmes guichets uniques en vue de préparer<br />

leur présentation au Conseil national de<br />

l’investissement (CNI).<br />

L’ANDI rappelle également aux porteurs<br />

de projets d’investissement à travers le territoire<br />

national que ses 48 guichets uniques<br />

décentralisés implantés au niveau <strong>du</strong> cheflieu<br />

de chaque wilaya, demeurent à leur service<br />

pour leur assurer les meilleures prestations<br />

et accomplir les formalités nécessaires<br />

à la réalisation de leurs investissements.<br />

Outre l'obtention de décisions d'octroi<br />

d'avantages permettant aux promoteurs de<br />

bénéficier des exonérations fiscales et parafiscales<br />

prévues par le dispositif d'incitation<br />

des investissements, les guichets uniques<br />

offrent aux investisseurs, des prestations<br />

convergentes vers la facilitation de l'acte<br />

d'investir notamment par la mise en relation<br />

d'affaires et de partenariat.<br />

Les investisseurs pourront également<br />

disposer auprès des représentants des administrations<br />

et organismes publics représentés<br />

au guichet unique, de différents services<br />

tels que l'enregistrement de la dénomination<br />

et l'obtention <strong>du</strong> registre <strong>du</strong> commerce<br />

de l’entreprise ; l'accomplissement des formalités<br />

auprès des organismes de sécurité<br />

9 e édition des journées scientifiques de Sonatrach<br />

Une occasion d’exposer les<br />

expériences des chercheurs<br />

Le groupe Sonatrach organise<br />

la neuvième édition<br />

des journées scientifiques<br />

et techniques <strong>du</strong> groupe dans le<br />

C e ntre de conventions<br />

Mohamed-Benahmed d’Oran<br />

<strong>du</strong> 8 au 10 avril prochain. Cette<br />

édition sera organisée dans le<br />

cadre <strong>du</strong> programme «2013,<br />

année de l’énergie en Algérie» et<br />

la célébration <strong>du</strong> cinquantenaire<br />

<strong>du</strong> recouvrement de la souveraineté<br />

nationale et de l’anniversaire<br />

de la création de<br />

Sonatrach, a-t-on appris en<br />

marge de l’exposition ouverte<br />

mardi à Oran, sur les activités de<br />

ce groupe « Sonatrach, 50 ans au<br />

service <strong>du</strong> développement<br />

national ». La rencontre constituera<br />

une occasion pour les<br />

experts, les chercheurs et les<br />

opérateurs nationaux et internationaux<br />

dans les domaines<br />

énergétiques d’exposer leurs<br />

expériences dans le domaine <strong>du</strong><br />

développement énergétique,<br />

dans le cadre d’ateliers et de<br />

conférences scientifiques et<br />

techniques prévus en la circonstance.<br />

Les participants auront<br />

également à passer en revue les<br />

sociale (Cnas et Casnos) ; la recherche de<br />

qualifications dans divers domaines de<br />

compétence ; la légalisation de documents ;<br />

l'information sur les différents aspects liés à<br />

la réalisation de l'investissement notamment<br />

en matière de foncier, d'urbanisme,<br />

d'environnement…<br />

Notons que le rôle <strong>du</strong> guichet unique<br />

décentralisé est de faciliter et simplifier les<br />

procé<strong>du</strong>res légales de constitution des<br />

sociétés et de mise en œuvre des projets<br />

d’investissement. A cet effet, les représentants<br />

des administrations et organismes qui<br />

le composent sont chargés de délivrer directement<br />

à leur niveau, les documents requis<br />

et à fournir les prestations administratives<br />

liées à la réalisation de l’investissement. Ils<br />

sont, en outre, chargés d’intervenir auprès<br />

des services centraux et locaux de leurs<br />

administrations ou organismes d’origine<br />

pour lever les difficultés éventuelles rencontrées<br />

par les investisseurs.<br />

Synthèse F.A.A.<br />

plus importantes étapes de<br />

développement <strong>du</strong> groupe<br />

Sonatrach depuis sa création et<br />

la contribution des pro<strong>du</strong>its<br />

énergétiques dans la relance de<br />

l’économie nationale. L’avenir<br />

énergétique <strong>du</strong> pays et les mécanismes<br />

et stratégies de développement<br />

des outils de pro<strong>du</strong>ction,<br />

de promotion technologique<br />

pour s’adapter au développement<br />

global feront l’objet de<br />

débats, a-t-on encore indiqué.<br />

Cette 9e édition sera marquée<br />

par l’organisation de la première<br />

exposition des sciences «Expo<br />

science 1», espace ouvert aux<br />

partenaires économiques dans<br />

les domaines de l’énergie, des<br />

technologies de l’information et<br />

de la communication, de la formation<br />

et de consulting.<br />

Sonatrach a prévu, dans le cadre<br />

<strong>du</strong> programme «2013, année de<br />

l’énergie en Algérie», plusieurs<br />

manifestations scientifiques<br />

dont la 7 e édition <strong>du</strong> Congrès<br />

stratégique international en<br />

novembre prochain qui coïncidera<br />

avec la tenue de la 5e édition<br />

de la manifestation <strong>du</strong> gaz<br />

et <strong>du</strong> pétrole.<br />

Airbus a engrangé une commande<br />

record de 234 monocouloirs de la famille<br />

A320 auprès de la compagnie<br />

indonésienne à bas coûts Lion Air pour<br />

un montant évalué à 18,4 milliards<br />

d'euros, ravissant à Boeing l'un de ses<br />

clients traditionnels. Le contrat a été<br />

signé le même jour à l'Elysée en<br />

présence <strong>du</strong> chef de l'Etat, François<br />

Hollande, et de Fabrice Brégier,<br />

président exécutif d'Airbus, filiale<br />

d'EADS. La commande se décline en 109<br />

: A320neo et 65 : A321neo - version<br />

remotorisée <strong>du</strong> monocouloir - ainsi que<br />

60 A320 dans leur version classique, liton<br />

dans des communiqués de l'Elysée et<br />

d'Airbus. «Airbus grâce à ce contrat va<br />

pouvoir créer 5 000 emplois pendant 10<br />

ans», a déclaré François Hollande, qui<br />

voit dans cette commande géante une<br />

illustration <strong>du</strong> partenariat stratégique<br />

conclu entre la France et l'Indonésie en<br />

2011.<br />

CRASH<br />

Le déficit commercial a été légèrement<br />

plus important que prévu en janvier<br />

tandis que l'excédent <strong>du</strong> mois précédent<br />

a été revuà la baisse. Par rapport au<br />

même mois de 2012, le déficit a<br />

cependant été divisé par près des deux<br />

tiers, les exportations augmentant plus<br />

vite que les importations, ce qui semble<br />

suggérer que le commerce extérieur<br />

contribuera à la reprise économique. Sur<br />

le premier mois de 2013, le déficit<br />

commercial est ressorti à 3,9 milliards<br />

d'euros, selon des données officielles<br />

publiées lundi par Eurostat. Les<br />

économistes avaient anticipé -3,5<br />

milliards. En janvier 2012, le déficit<br />

commercial avait été de 9,1 milliards<br />

d'euros. L'excédent commercial de<br />

décembre a été ramené à 10,8 milliards<br />

contre 11,7 milliards en première<br />

estimation.<br />

CHIFFRE<br />

28 672<br />

Le nombre de dossiers contrôlés au<br />

niveau des inspections locales des<br />

impôts a été de 28 672 dossiers en 2012<br />

contre 27 291 dossiers en 2011.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


8 > P U B L I C I T E<br />

Algérie <strong>News</strong> 20-03-2013 Anep 513 084 Algérie <strong>News</strong> 20-03-2013<br />

Anep 513 064<br />

République Algérienne Démocratique et Populaire<br />

Wilaya de Tindouf<br />

Direction de l’Urbanisme et de la construction<br />

Le NIF : 096237019011433<br />

N°14/2013<br />

Avis d’attribution provisoire<br />

Conformément aux dispositions de l’article 49 <strong>du</strong> décret présidentiel n°10-236 <strong>du</strong><br />

07/10/2011, portant réglementation des marchés publics modifié et complet, et suite à<br />

l’appel d’offres national restreint n°01/2013 publié sur les quotidiens nationaux<br />

(Algérie news) en date <strong>du</strong> 22/01/2013 et El Ahdat en date <strong>du</strong> 22/01/2013 pour réalisation<br />

des travaux d'emménagement extérieur à commune de Tindouf en deux lots :<br />

Lot n°01 : Aménagement extérieur Omar Driss Est.<br />

Lot n°02 : Aménagement extérieur à Omar Driss Ouest.<br />

La direction de l’Urbanisme et de la Construction de la wilaya de Tindouf informe les<br />

soumissionnaires ayant participé à l’appel d’offres que l’évaluation des offres a donné<br />

les résultats suivants :<br />

Entreprise<br />

retenue<br />

Montant Délai Projet Observation<br />

Keina<br />

Mohamed<br />

21.584.575,00<br />

DA<br />

04 mois<br />

Lot n°01 : Aménagement<br />

extérieur Omar Driss Est.<br />

Moins-disant<br />

Talbi<br />

Mohemd<br />

28.823.125,00<br />

DA<br />

06 mois<br />

Lot n°02 : Aménagement<br />

extérieur à Omar Driss<br />

Ouest.<br />

Moins-disant<br />

Un délai de 10 jours, à compter de la parution <strong>du</strong> présent avis sur les quotidiens nationaux,<br />

est accordé aux entreprise pour un éventuel recours et ce conformément à l’article<br />

114 <strong>du</strong> décret présidentiel n°10-236 <strong>du</strong> 07/10/2011 portant réglementation des<br />

marchés publics modifié et complet.<br />

Anep 513 122<br />

Algérie <strong>News</strong> 20-03-2013 Anep 513 133<br />

Algérie <strong>News</strong> 20-03-2013<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />

ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />

Saïd Allik<br />

9<br />

><br />

Larbi Ould Khelifa<br />

« l'Algérie n'a pas de problèmes avec le<br />

Maroc, sa position à l'égard de la question<br />

<strong>du</strong> Sahara occidental participe de ses<br />

principes de défense des causes justes.<br />

Elle n'a également aucune visée au Sahara<br />

occidental.»<br />

Rachid Mekhloufi<br />

« Mohamed Raouraoua n’a pas apporté un<br />

plus ni pour l’Algérie ni pour la Fédération<br />

algérienne de football (FAF). Le sport roi<br />

agonise sans qu’il propose des solutions<br />

concrètes. Auparavant, l’Algérie était<br />

respectée par toutes les nations.<br />

Malheureusement, ce n’est plus le cas<br />

aujourd’hui.»<br />

Commandant<br />

Azzedine<br />

« Des usurpateurs se préparaient à<br />

l’extérieur pour prendre le pouvoir.<br />

“Marsiens”, ces combattants de la 25 e<br />

heure qui ont rejoint, sur le tard, la<br />

Révolution, s'interroge sur le chiffre actuel<br />

d'un million de moudjahidine. “Nous avons<br />

recruté les Marsiens pour quadriller la<br />

population et empêcher l'OAS de passer à<br />

l'action. Nous ne pensions pas que leur<br />

nombre serait aussi considérable.»<br />

><br />

Les inconditionnels de l’USM Alger ne<br />

cessent de réclamer le retour de l’ancien<br />

président <strong>du</strong> club, Saïd Allik. Lors <strong>du</strong><br />

dernier match aller de la coupe de la CAF<br />

contre l’équipe camerounaise de<br />

Panthère Ndé, ils n’ont pas hésité à<br />

scander fort le nom de celui qui a fait la<br />

grandeur de ce grand club algérois, dont<br />

ils exigent promptement le retour à la<br />

tête de l’équipe.<br />

Rédha Malek<br />

Le monde de l’insolite<br />

Enquête au Japon<br />

après un<br />

carambolage de<br />

voitures de luxe<br />

Dix con<strong>du</strong>cteurs pourraient être<br />

inculpés au Japon pour leur<br />

implication dans un carambolage de<br />

voitures de luxe d'une valeur totale<br />

estimée à 3 millions d'euros, a<br />

annoncé la police lundi. Huit Ferrari,<br />

une Lamborghini et une Mercedes-<br />

Benz qui circulaient en convoi<br />

avaient, entre autres, été prises<br />

dans ce coûteux accident sur une<br />

autoroute à hauteur de<br />

Shimonoseki (ouest) en décembre<br />

2011, a rappelé un responsable de la<br />

police de la préfecture de<br />

Yamaguchi. Le con<strong>du</strong>cteur de la<br />

Ferrari de tête avait per<strong>du</strong> le<br />

contrôle et percuté une barrière de<br />

sécurité. Les voitures qui suivaient<br />

n'avaient pu l'éviter et s'étaient<br />

encastrées les unes contre les<br />

autres. Au total, 14 véhicules<br />

avaient été impliqués dans le<br />

carambolage, en comptant les<br />

voitures « ordinaires ». Six<br />

personnes avaient été blessées<br />

dans l'accident qui n'avait en<br />

revanche tué personne. Les voitures<br />

de luxe endommagées ou détruites<br />

avaient été estimées au total à<br />

3 millions d'euros.<br />

Le «pingouin»<br />

de sa chanson<br />

n’est pas<br />

François Hollande<br />

Il s’agit d'une chanson sur «les<br />

gens désagréables en général» qui<br />

ne parle donc «de personne et de<br />

tout le monde»... «Hé, le pingouin!<br />

Si un jour tu recroises mon chemin,<br />

je t'apprendrai, le pingouin, je<br />

t'apprendrai à me faire le baisemain.»<br />

Nombreux sont ceux qui ont<br />

vu dans ces quelques mots chantés<br />

par Carla Bruni-Sarkozy une<br />

référence à François Hollande et à la<br />

froide passation de pouvoir à<br />

l’Elysée, le 15 mai 2012. Et, à en<br />

croire l’auteure de ces vers,<br />

nombreux sont ceux qui se sont<br />

trompés. «Ce n'est pas <strong>du</strong> tout une<br />

allusion à quelqu'un en particulier»,<br />

affirme ainsi l’épouse de Nicolas<br />

Sarkozy ce mardi à L’Express.<br />

«’Le Pingouin’ parle des gens<br />

désagréables en général, donc de<br />

personne et de tout le monde»,<br />

poursuit-elle. L’ex-première dame<br />

de France assure que ses chansons<br />

–et celle-ci en particulier– n’ont<br />

«pas d’arrière-pensée politique»,<br />

simplement «des arrière-pensées<br />

sentimentales que ce soit en positif<br />

ou en négatif».<br />

Une carcasse de 2CV<br />

ven<strong>du</strong>e aux enchères<br />

10 800 euros<br />

La dernière 2CV<br />

sortie des usines<br />

Citroën, à l'état<br />

d'épave, a été<br />

ven<strong>du</strong>e 10 800 euros<br />

dimanche à<br />

Fontainebleau, lors<br />

d'une vente aux<br />

enchères où ont été<br />

également dispersés<br />

plusieurs voitures<br />

ayant appartenu à Coluche, a annoncé la maison<br />

de ventes Osenat.Estimée 1 000 à 2 000 euros,<br />

la 2CV, dernier exemplaire pro<strong>du</strong>it en 1988 en<br />

France et achetée neuve par Roger Brioult,<br />

ancien rédacteur en chef de la revue Technique<br />

Automobile, avait été incendiée lors d'un vol en<br />

mars 2012 qui avait ému le monde des<br />

collectionneurs. Elle affichait seulement 5 km au<br />

compteur. Identifiée et authentifiée par son<br />

numéro de châssis, cette 2CV légendaire avait<br />

été retrouvée incendiée deux mois après dans le<br />

département de l'Eure. Son propriétaire était<br />

mort à l'âge de 90 ans, une semaine après avoir<br />

constaté sa disparition. Elle a été ven<strong>du</strong>e<br />

dimanche 10 800 euros, frais compris. Ont aussi<br />

été dispersées lors de cette vente une moto et<br />

quatre voitures ayant appartenu à l'humoriste<br />

Coluche, passionné par les belles mécaniques,<br />

qui s'est tué dans un accident de moto en 1986.<br />

Une Honda CB 750 Custom, appartenant à la<br />

catégorie des machines mythiques de Honda,<br />

«les 750 quatre pattes», estimée entre 1 000 et<br />

2 000 euros, a été ven<strong>du</strong>e 7 200 euros. Une<br />

Cadillac Coupé de ville (1960) est partie pour<br />

7 200 euros, une Ford Fairlane Town Sedan<br />

(1955) pour 4 560 euros, de même qu'une<br />

Studebaker Champion Flight Hawk (1956), et une<br />

Chevrolet Monte Carlo (1973) pour 2 400 euros.<br />

Ces véhicules avaient déjà été ven<strong>du</strong>s aux<br />

enchères en 1987. La vente était organisée dans<br />

le cadre des «Journées Marteau», opération<br />

nationale «portes ouvertes» organisée par les<br />

commissaires-priseurs <strong>du</strong> 16 au 24 mars.<br />

><br />

L'ancien chef <strong>du</strong> gouvernement et<br />

membre de la délégation algérienne aux<br />

négociations d'Evian, M. Rédha Malek, a<br />

appelé les jeunes Algériens à protéger<br />

les acquis de l'Indépendance réalisés<br />

grâce aux sacrifices <strong>du</strong> peuple <strong>du</strong>rant la<br />

guerre de Libération. M. Malek a indiqué<br />

que «les jeunes Algériens sont appelés<br />

aujourd'hui à défendre la souveraineté<br />

nationale et à déjouer tout complot<br />

contre le pays», évoquant «des complots<br />

ourdis contre l'Algérie».<br />

En baisse<br />

Mourad Medelci<br />

Pour le ministre des Affaires étrangères,<br />

la diplomatie algérienne se conjugue au<br />

passé. N’ayant pas un bilan éloquent à<br />

présenter à l’occasion <strong>du</strong> cinquantenaire<br />

de la diplomatie élgérienne. Mourad<br />

Medelci s’est contenté de rappler les<br />

années d’or de l’ancien président Houari<br />

Boumediène. Il a joué également sur<br />

l’arithmétique des chiffres en se félicitant<br />

<strong>du</strong> nombre de représentations<br />

diplomatiques que l’Algérie accueille.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


10 > P U B L I C I T E<br />

Algérie <strong>News</strong> 20-03-2013<br />

Anep 512 953<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


dclg<br />

é<br />

a a e<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

La rédaction d'Algérie <strong>News</strong> propose une<br />

nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />

décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />

et qui nous entoure.<br />

Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />

celles qui veulent y contribuer à travers des<br />

articles ou des propositions. Vos contributions<br />

seront les bienvenues.<br />

Contact : ayachinews@yahoo.fr<br />

11<br />

Enfants<br />

Violence,<br />

maltraitance<br />

et délinquance<br />

Par Yazid Haddar<br />

L’horrible assassinat des deux enfants<br />

Haroun (10 ans) et Ibrahim (9 ans), dans<br />

la nouvelle ville Ali-Mendjeli, à<br />

Constantine, suscite colère et<br />

indignation. Lire > pages 12 - 13<br />

Paranoïde<br />

Peine de mort: justice<br />

ou «Qissas»?<br />

Par: Sarah<br />

Haidar<br />

Les cris<br />

fusent de partout,<br />

fruits<br />

d'une émotion<br />

compréhensible<br />

: on kidnappe, on viole, on mutile<br />

et on tue des enfants. Le phénomène<br />

frôle l'endémie et il est d'autant plus<br />

révoltant que l'on n'arrive pas à comprendre<br />

comment ce désastre national<br />

a pu se former et prendre de telles proportions.<br />

Alors, on réclame le châtiment,<br />

on demande l'application de la<br />

peine de mort sur les tueurs d'enfants<br />

et, plus que ça, certains veulent que ces<br />

exécutions se tiennent sur les places<br />

publiques ! Il est vrai qu'assassiner<br />

l'innocence peut être considéré<br />

comme le pire crime que l'homme<br />

puisse commettre. Cela provoque non<br />

pas la tristesse classique qui suit la<br />

mort, mais de la colère, de la rage, car<br />

non seulement le crime est odieux en<br />

soi, mais aussi « inimaginable » en ce<br />

sens où la plupart des Algériens qui<br />

appellent à la vengeance n'acceptent<br />

pas l'existence de ces concitoyens<br />

capables de martyriser et de tuer des<br />

enfants. La réaction est donc à la fois<br />

épidermique et profondément psychique<br />

puisqu'elle est motivée par l'indignation<br />

extrême et le refus de croire<br />

que l'Algérie peut encore enfanter des<br />

monstres. Lesquels doivent donc<br />

mourir, d'abord pour leur crime, et<br />

ensuite pour leur simple existence !<br />

Pour faire entendre leur voix, ces<br />

Algériens pro-potence n'hésitent pas à<br />

utiliser leurs propres enfants ! On voit,<br />

en effet, sur la Toile plusieurs photographies<br />

où des gosses de moins de<br />

douze ans arborent des pancartes<br />

réclamant la mort. D'autres se revendiquent<br />

carrément <strong>du</strong> système saoudien,<br />

en rappelant que la peine de<br />

mort est prévue par les textes religieux<br />

! D'autres encore veulent simplement<br />

organiser des lynchages « légaux» des<br />

assassins ! Cette campagne populaire a<br />

trouvé des échos un peu partout :<br />

d'abord les mosquées qui, comme<br />

d'habitude, n'en ratent pas une pour<br />

récupérer et haranguer la vox populi ;<br />

mais il y a également le président de<br />

l'Union nationale des barreaux d'Alger<br />

qui dit clairement: « Il faut sérieusement<br />

penser aujourd'hui à réintro<strong>du</strong>ire<br />

l'exécution de la peine de mort<br />

avec un appui législatif conséquent,<br />

une finalité inscrite <strong>du</strong> reste dans les<br />

textes <strong>du</strong> Saint Coran et impossible à<br />

abroger en Algérie ». Cette « impossibilité<br />

»dont parle cet homme de loi est<br />

donc simplement justifiée par le<br />

cachet « sacré » et « intouchable» que<br />

confère le Coran à certaines pratiques.<br />

La déclaration <strong>du</strong> juriste n'est cependant<br />

pas aussi farfelue qu'il n'y parait<br />

puisque l'Etat revendique une religion,<br />

puisque la Justice puise dans la<br />

religion, puisque enfin l'argument<br />

religieux reste irréfutable car impossible<br />

à remettre en cause ! Du coup, la<br />

peine capitale devient non pas une<br />

application de la loi, mais un « hadd »<br />

ou « qissas » (châtiment prévu par l'islam)<br />

! Mais la question qui se pose<br />

aujourd'hui est la suivante : si l'on met<br />

fin au moratoire et que l'on réapplique<br />

la peine de mort pour les tueurs d'enfants,<br />

est-on sûr d'éviter les erreurs<br />

judiciaires et d'ainsi envoyer un innocent<br />

à l'échafaud ? Peut-on être certain<br />

que cette mesure soit vraiment dissuasive<br />

et qu'exécuter un assassin puisse<br />

empêcher les autres de sévir ? Mieux<br />

encore, comment savoir si la réintro<strong>du</strong>ction<br />

de la peine de mort pour ce<br />

cas spécifique ne dégénèrera pas par la<br />

suite pour toucher à d'autres délits? Et<br />

enfin, la mort est-elle un châtiment<br />

plus <strong>du</strong>r que la perpétuité?<br />

Cette campagne<br />

populaire a trouvé des<br />

échos un peu partout :<br />

d'abord les mosquées<br />

qui, comme d'habitude,<br />

n'en ratent pas une pour<br />

récupérer et haranguer<br />

la vox populi...<br />

Ces Algériens qui n'hésitent pas à<br />

afficher sur le Net les visages de leurs<br />

enfants et à leur faire porter des discours<br />

aussi lourds et déstabilisants<br />

pour leur jeune âge, semblent également<br />

oublier que pendant dix ans, des<br />

bébés et des gosses se sont fait éventrer<br />

et égorgés par des hordes de barbares<br />

qui ont bénéficié plus tard d'un pardon<br />

général. Ils oublient que des milliers<br />

d'innocents ont été sauvagement<br />

tués au nom de cette même religion<br />

dont ils tirent la légitimité de leurs<br />

revendications. Ils oublient surtout<br />

que si l'on se mettait à convoquer l'islam<br />

pour amender le système judiciaire,<br />

les lendemains seront atrocement<br />

théocratiques, même si cela<br />

parait improbable à l'heure qu'il est.<br />

Car si l'Etat se contente aujourd'hui de<br />

tanguer lâchement entre le civil et le<br />

religieux, s'il a réussi à échapper au<br />

« Printemps arabe », rien ne lui<br />

garantit sa subsistance si tout un peuple<br />

se retrouve (encore une fois) rangé<br />

sous la bannière de l'extrémisme religieux,<br />

auquel il ne pourra survivre<br />

qu'en satisfaisant (encore une fois)<br />

d'autres exigences de ceux qui se réclament<br />

de l'islam.<br />

S. H<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


12 dclg<br />

é a a e<br />

Décryptage<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Enfants<br />

Violence, maltraitance<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />

La liste des violences à l’égard des<br />

enfants ne cesse de s’allonger. 50<br />

000 enfants maltraités, 10 000<br />

violés, 350 000 travaillant au<br />

noir, 20 000 livrés à eux-mêmes<br />

et 15 000 présentés devant les tribunaux<br />

pour divers délits ; ces chiffres effrayants<br />

représentent 25% des enfants algériens. De<br />

plus, selon l’Observatoire des droits de<br />

l’enfant (ODE), entre 3 000 et 5 000<br />

enfants naissent sous X par an. Dans un<br />

entretien accordé à un quotidien national,<br />

Mme Kheïra Messaoudène, qui est chargée<br />

<strong>du</strong> Bureau national de la protection de<br />

l'enfance et de la délinquance juvénile à la<br />

direction de la Police judiciaire, a déclaré<br />

que les services de la police nationale ont<br />

recensé 5 495 enfants victimes de violence<br />

au niveau national, pour l’année 2012. La<br />

violence physique vient en première position<br />

avec 3 222 enfants dont 2 469 garçons<br />

et 753 filles. Vient ensuite, la violence<br />

sexuelle avec<br />

1 608 victimes dont 924 filles et 684 garçons.<br />

A ces cas, s'ajoutent les mauvais traitements<br />

avec 433 cas et enfin les enlèvements<br />

avec 186 kidnappings et détournements<br />

de mineurs. Toutes ces violences ont<br />

causé la mort de 28 enfants. Cela d'une<br />

part, de l'autre, 18 enfants ont été victimes<br />

d'homicide volontaire dont des infanticides<br />

(des parents qui tuent leurs enfants<br />

parce qu'ils ne trouvent pas de quoi les<br />

nourrir).<br />

Elle déclare également : «On a enregistré<br />

un cas pareil d'une maman qui a tué ces<br />

deux enfants et s'est ren<strong>du</strong>e ensuite aux<br />

services de police.» En 2010, près de 10 000<br />

enfants ont été victimes d’agressions<br />

sexuelles, dont 80% sont enregistrés dans<br />

le milieu familial, 15% des enfants quittent<br />

l’école avant la fin <strong>du</strong> cycle primaire.<br />

L’Unicef estime que 27,2% des enfants<br />

algériens de moins de 15 ans sont des analphabètes.<br />

Cependant, en 2011, la Gendarmerie<br />

nationale a enregistré une augmentation<br />

<strong>du</strong> phénomène de la violence juvénile, soit<br />

3 281 mineurs arrêtés, dont 141 de sexe<br />

féminin, qui ont commis différents actes de<br />

violence et/ou crimes. Ces chiffres reflètent<br />

l'extrême violence que les enfants subissent<br />

au quotidien dans notre société.<br />

Ainsi, chaque année, en Algérie, les<br />

autorités et la société civile assistent, sans<br />

bouger un doigt, aux crimes commis à<br />

l’égard des enfants (de même pour les femmes,<br />

les personnes âgées,...), des milliers de<br />

victimes de viols et d’agressions sexuelles,<br />

des dizaines de milliers sont victimes de<br />

mauvais traitements qu’il s’agisse de maltraitances<br />

physiques, de maltraitances psychologiques,<br />

de manipulations affectives,<br />

de confrontations destructrices à des violences<br />

familiales, de défauts de soins lesquels<br />

doivent être décidément considérés<br />

comme maltraitances avérées car un enfant<br />

ne peut se construire que si ses besoins<br />

affectifs, psychologiques, é<strong>du</strong>catifs, sont<br />

convenablement couverts. Si on veut bien<br />

prendre en compte ce que nous apporte<br />

l’approche clinique de toutes formes de<br />

violences, à savoir que tous les a<strong>du</strong>ltes violents<br />

ont été des enfants violentés, de<br />

même les a<strong>du</strong>ltes maltraitants ont été des<br />

enfants maltraités, que les grand criminels<br />

d’Etat (Hitler, Staline, Franco,...) ont été<br />

des enfants maltraités, il paraît légitime,<br />

écrit Pierre Lassus, de se poser la question<br />

de savoir si les maltraitances de l’«Histoire»<br />

ne trouvent pas leur origine principale<br />

dans les histoires de maltraitances infligées<br />

aux enfants. C’est un sujet qui nécessite un


Décryptage<br />

13<br />

et délinquance<br />

génère et entretient un mode de vie qu’animent<br />

des mécanismes psychosociologiques<br />

et culturels (saisie des opportunités, mensonges,<br />

contention,...) et que balisent des<br />

valeurs culturelles (fraternité, solidarité,<br />

entraide,...). Le tout se déroule sous un<br />

contrôle continu. Et ce système a tendance<br />

à se «sacraliser». C’est dans ce milieu social<br />

que l’enfant algérien interagit, et ses premières<br />

expériences (schémas cognitifs) s’en<br />

imprègnent forcément. En conséquence,<br />

les représentations de liens et les valeurs<br />

sociales (l’intelligence sociale) se construisent<br />

en distorsions, qui seront transmises<br />

telles quelles aux générations futures.<br />

Ainsi, la spirale de la violence va s’étendre<br />

sur plusieurs générations.<br />

Notre objectif est d’exposer la problématique<br />

en premier lieu et de proposer si<br />

possible des solutions imprégnées de l’évolution<br />

des sciences humaines et de la clinique<br />

de la victimologie.<br />

Comment améliore-t-on la<br />

protection de l’enfance de<br />

toute forme de maltraitance<br />

et de violence ?<br />

La liste des violences<br />

à l’égard des enfants ne<br />

cesse de s’allonger. 50 000<br />

enfants maltraités, 10 000<br />

violés, 350 000 travaillant<br />

au noir, 20 000 livrés à euxmêmes<br />

et 15 000 présentés<br />

devant les tribunaux pour<br />

divers délits<br />

plan national d’urgence et qui devrait susciter<br />

des débats nationaux et parlementaires<br />

pour prendre les mesures les plus adaptées<br />

pour faire face à ce phénomène, qui ne<br />

cesse de prendre des ampleurs alarmantes.<br />

Nous ne sommes pas le seul pays confronté<br />

à ce genre de problème. Néanmoins, reconnaître<br />

que ces violences existent est déjà le<br />

début de la solution. Il reste à déterminer<br />

comment le présenter et résoudre ce phénomène,<br />

ceci est une autre question ! Car à<br />

mon sens, les lois répressives n’ont jamais<br />

abouti à leur objectif escompté, au<br />

contraire, elles ont fait émerger des «lois<br />

parallèles». De plus, chercher la solution<br />

dans «les liens familiaux» et «les valeurs<br />

traditionnelles» me semble un aveuglement<br />

intellectuel ou une politique d’autruche,<br />

car la société algérienne n’est plus ce<br />

qu’elle était il y a vingt ans, et ceci est de<br />

l’ordre naturel de l’évolution sociale, dans<br />

la mesure où chaque société est condamnée<br />

à évoluer. C’est au législateur de s’adapter à<br />

cette évolution et à l’élite religieuse ou<br />

autres de se libérer de ce discours <strong>du</strong> retour<br />

aux «valeurs authentiques» et «aux liens<br />

familiaux». Cette résistance à l’évolution,<br />

par le retour à la morale religieuse et les<br />

valeurs traditionnelles, n’aboutit à rien, elle<br />

freine, au contraire, les potentialités émergentes,<br />

qui sont les forces vives de la<br />

société. Dans son dernier ouvrage, Gérard<br />

Lopez, psychiatre et président fondateur de<br />

l’Institut de victimologie de Paris, à montré<br />

que la recherche scientifique fait directement<br />

le lien entre maltraitances et problèmes<br />

de santé tant physique que psychique,<br />

entre maltraitances et exclusion<br />

sociale et même entre maltraitances et criminalité.<br />

Une revue de diverses études a<br />

identifié huit types de problèmes sur la<br />

santé mentale des enfants qui ont subi des<br />

maltraitances physiques qui sont : «les<br />

comportements agressifs et violents ; les<br />

comportements criminels non violents ;<br />

l’abus de toxiques ; les comportements<br />

auto-agressifs et suicidaires ; les problèmes<br />

émotionnels ; les problèmes relationnels ;<br />

les difficultés scolaires ; les difficultés professionnelles».<br />

Certes, les violences que subit le peuple<br />

algérien, surtout les enfants, et qu’il continue<br />

à subir, sont nombreuses. Ces violences<br />

se présentent à plusieurs niveaux : la<br />

violence <strong>du</strong> système social traditionnel, la<br />

violence familiale, la violence scolaire et<br />

enfin la violence politique. Elles s’étendent<br />

sur une période historique qui date de<br />

l’époque coloniale, voire même plus, si on<br />

inclut les facteurs qui sont en liens avec les<br />

traditions et les croyances, à ce jour.<br />

Dans l’ouvrage, «La Violence sociale en<br />

Algérie», le Pr Medhar. S., enseignant de la<br />

psychologie sociale à l’université Alger 2, a<br />

abordé la violence symbolique de la société<br />

traditionnelle. Ce système social traditionnel,<br />

selon Pr Medhar, se compose de six<br />

dimensions : une culture, une organisation<br />

sociale, un mode de gestion <strong>du</strong> facteur<br />

humain, un agencement mental, un mode<br />

d’implication sociale et une structure économique.<br />

L’imbrication de ces dimensions<br />

a lieu suivant une logique précise. Elle<br />

1 - Création d’une institution pluridisciplinaire<br />

(juge d’enfant, avocat, é<strong>du</strong>cateur,<br />

médecin légal, psychologue, assistante<br />

sociale, é<strong>du</strong>cateur spécialisé,...) qui s’occupera<br />

de la protection de l’enfance. Cette<br />

institution facilitera et assurera la prise en<br />

charge de ces enfants.<br />

2 - Création des centres d’accueil transitoires<br />

ou permanents pour des enfants qui<br />

ont été victime de la violence, mais aussi<br />

pour des enfants violents, car leur place<br />

n’est pas dans les prisons. Centres d’accueil<br />

où ils seront encadrés par une équipe pluridisciplinaire<br />

: psychologues, psychiatres,<br />

médecins, assistantes sociales, é<strong>du</strong>cateurs<br />

spécialisés et animateurs.<br />

3 - Le nombre de divorces explose dans<br />

notre société, donc réfléchir à mettre en<br />

place des lieux d’accueil familial, c’est-àdire<br />

des assistantes maternelles. Ou l’enfant<br />

sera accueilli dans des familles. Car<br />

nombreux, les enfants qui ont subi des violences<br />

dans leur milieu familial, et qui se<br />

trouvent obligés de regagner leurs familles,<br />

qui sont source de leur souffrance.<br />

4 - Il est important de renforcer le rôle<br />

des assistantes sociales et des é<strong>du</strong>cateurs,<br />

qui jouent un rôle important dans le signalement.<br />

Leur rôle ne se ré<strong>du</strong>it pas à récolter<br />

les informations et les transmettre aux instances<br />

judiciaires, il est, en outre, dans l’accompagnement<br />

de la victime jusqu’à lui<br />

trouver un lieu où elle se sentira protégée.<br />

Renforcer la présence des assistantes sociales<br />

dans les milieux é<strong>du</strong>catifs et de proximité<br />

est primordiale.<br />

5 - Création d’un institut de victimologie<br />

ou de traumatologie, pour former des<br />

psychologues et des médecins pour améliorer<br />

l’évaluation psycho-légale et médicolégale<br />

et la prise en charge thérapeutique.<br />

De plus, mener des recherches sur les causes<br />

de la violence dans notre société.<br />

Ces propositions sont des pistes pour<br />

prendre en charge nos enfants qui subissent<br />

des violences aux quotidiens, comme<br />

j’ai eu l’occasion de l’écrire, les lois répressives<br />

ne sont pas forcément les meilleures<br />

solutions. Nos enfants victimes<br />

aujourd’hui pourraient devenir des<br />

citoyens dégénérés plus tard. Notre rôle est<br />

de prévenir pour aspirer un futur meilleur<br />

pour nos enfants.<br />

Yazid Haddar, neuropsychologue<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


14 dclg<br />

é a a e<br />

Kiosque international<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

Amesys : "ennemie<br />

d'Internet" pour RSF<br />

Par Marc Leplongeon, Le<br />

Point<br />

Le rapport de<br />

Reporters sans<br />

frontières est sans<br />

concession pour la<br />

société,<br />

soupçonnée de<br />

complicité d'actes<br />

de torture en Libye<br />

sous le règne de<br />

Kadhafi.<br />

Le rapport de Reporters<br />

sans frontières (RSF),<br />

publié mercredi, est cinglant.<br />

Il épingle cinq<br />

entreprises dont les pro<strong>du</strong>its ont<br />

été utilisés par des dictatures<br />

pour, affirme l'ONG, "commettre<br />

des violations des droits de<br />

l'homme et de la liberté de l'information".<br />

Parmi elles, Amesys,<br />

une société française désormais<br />

bien connue, qui vante sur son<br />

site internet son expérience dans<br />

les domaines de la "guerre électronique"<br />

et <strong>du</strong> "renseignement<br />

d'origine électromagnétique".<br />

En 2007, l'entreprise vend son<br />

pro<strong>du</strong>it phare, le système Eagle,<br />

aux autorités libyennes. Cette<br />

technologie est destinée, selon le<br />

manuel d'utilisation, à aider les<br />

autorités à "ré<strong>du</strong>ire le niveau de<br />

criminalité", à détecter d'éventuelles<br />

menaces terroristes ou<br />

atteintes à la sécurité <strong>du</strong> pays.<br />

Muammar Kadhafi en aura une<br />

tout autre utilisation.<br />

Espionnage sans<br />

limite<br />

En août 2011, des journalistes<br />

<strong>du</strong> Wall Street Journal dévoilent<br />

l'affaire. Ils visitent les anciens<br />

quartiers de Muammar Kadhafi,<br />

fraîchement abandonnés,<br />

lorsqu'ils trouvent des documents<br />

portant le sigle d'Amesys. Grâce<br />

au système Eagle, les agents à la<br />

solde de Kadhafi ont pu espionner<br />

des opposants au régime et<br />

élaborer des fichiers indivi<strong>du</strong>alisés.<br />

Les données pouvant être<br />

espionnées apparaissent sans<br />

limite : e-mail, messagerie instantanée,<br />

requêtes saisies sur les<br />

moteurs de recherche. Bref, "l'ensemble<br />

<strong>du</strong> trafic web-http", écrit<br />

RSF. Dans un communiqué de<br />

septembre 2011, Amesys dément<br />

la gravité des accusations : "Le<br />

contrat concernait la mise à disposition<br />

d'un matériel d'analyse<br />

portant sur une fraction des<br />

connexions internet existantes,<br />

soit quelques milliers. Il n'incluait<br />

ni les communications internet<br />

via satellite - utilisées dans les<br />

cybercafés -, ni les données chiffrées<br />

(type skype) -, ni le filtrage<br />

de sites web", affirme-t-elle.<br />

Le 24 mai 2012, la Fédération<br />

internationale des droits de<br />

l'homme (FIDH) et la Ligue des<br />

droits de l'homme (LDH) déposent<br />

une plainte contre X avec<br />

constitution de partie civile.<br />

Amesys est visée pour complicité<br />

d'actes de torture. Le parquet,<br />

dans ses réquisitions, s'oppose à<br />

l'instruction de l'affaire, mais le<br />

juge d'instruction persévère. À la<br />

mi-janvier 2013, la chambre<br />

d'instruction de la cour d'appel<br />

donne finalement son accord. Le<br />

dossier est actuellement entre les<br />

mains de Claude Choquet et<br />

Emmanuelle Ducos, également en<br />

charge des affaires rwandaises,<br />

très sensibles. Contactée par le<br />

Point.fr, Amesys se dit "extrêmement<br />

choquée d'être citée comme<br />

un "ennemi d'Internet" (dans le<br />

rapport 2013 de RSF, ndlr) et<br />

considère cette accusation non<br />

fondée".<br />

Jusqu'où Amesys<br />

savait-elle ?<br />

Signe que l'entreprise montre<br />

tout de même des signes d'inquiétude,<br />

elle publie en 2012 un communiqué<br />

dans lequel elle affirme<br />

vouloir se concentrer "sur les<br />

domaines concernant la protection<br />

des personnes et <strong>du</strong> territoire".<br />

Son image semble pourtant<br />

difficile à redorer. "Ce que nous<br />

dit Amesys, c'est qu'on ne peut<br />

pas lui reprocher d'avoir commercé<br />

avec la Libye alors même<br />

que la France déroulait le tapis<br />

rouge à Kadhafi, en visite à Paris<br />

en décembre 2007. Mais tout le<br />

monde savait ce qu'était le régime<br />

libyen : tortures, exécutions sommaires,<br />

semblant de justice",<br />

s'agace Patrick Baudouin, avocat<br />

de la FIDH. Les parties civiles<br />

(actuellement en Libye), espionnées<br />

à leur insu et interpellées<br />

pour leur militantisme, seront<br />

prochainement auditionnées par<br />

les juges d'instruction, assure<br />

l'avocat. Patrick Baudouin a<br />

néanmoins bien conscience des<br />

difficultés de l'affaire : "Il va falloir<br />

établir la responsabilité<br />

d'Amesys. Jusqu'où allait sa<br />

connaissance de l'utilisation qui<br />

était faite de son matériel ?"<br />

Climat des affaires :<br />

le « hit parade » des pays où exporter<br />

Lucie Robequain, Les Echos<br />

Les changements sont positifs en<br />

Europe de l'Est et dans les pays <strong>du</strong><br />

Golfe. L'Asie reste sûre.<br />

La mort d'Hugo Chavez, la guerre au Mali et, encore<br />

aujourd'hui, la crise chypriote sont autant d'événements<br />

qui peuvent contrarier les projets d'exportation<br />

des patrons français. En publiant ce matin la carte<br />

2013 des risques à l'exportation , l'américain Aon -<br />

numéro un mondial <strong>du</strong> courtage d'assurance - dévoile les<br />

grandes tendances qui ont émergé dans le monde ces derniers<br />

mois. Réalisée en partenariat avec l'économiste<br />

Nouriel Roubini, elle mesure le climat des affaires dans<br />

163 pays émergents, à l'aune de 9 critères (lire ci-contre).<br />

Aon n'est évidemment pas le seul à publier ce type de cartes<br />

: de nombreux assureurs et organismes publics (Coface,<br />

Euler-Hermès, etc.) y travaillent eux aussi. Son avantage<br />

est qu'en tant qu'intermédiaire, il réunit le point de vue<br />

d'une grosse vingtaine d'assureurs, et non d'un seul. Les<br />

changements sont très positifs dans deux zones <strong>du</strong> monde<br />

: l'Europe de l'Est et les pays <strong>du</strong> Golfe. Malgré un niveau de<br />

corruption encore important, la Macédoine et l'Albanie<br />

figurent parmi les pays ayant le plus progressé ces dernières<br />

années. « Les politiques de change et la dette souveraine<br />

présentent beaucoup moins de risques, tout comme la violence<br />

politique et la criminalité », indique le courtier dans<br />

une étude à paraître aujourd'hui. Paradoxalement, ces pays<br />

offrent des perspectives d'investissement parfois plus intéressantes<br />

que ceux proches de l'Union européenne, telles la<br />

Hongrie et la Roumanie, sous tutelle <strong>du</strong> FMI.<br />

Les pays <strong>du</strong> Golfe constituent la deuxième bonne surprise<br />

de ce millésime. Oman, Bahreïn et les Emirats arabes<br />

unis figurent parmi la douzaine de pays qui améliorent<br />

leur note cette année. Malgré leur proximité avec certains<br />

foyers de tension - le Yémen notamment -, ils deviennent<br />

un « hub d'échange international », explique Arnaud de<br />

Froideval, directeur <strong>du</strong> département des risques politiques<br />

chez Aon. Un petit miracle, lorsque l'on observe la situation<br />

des autres pays <strong>du</strong> Moyen-Orient et d'Afrique. C'est<br />

incontestablement la zone qui régresse le plus cette année<br />

: parmi la douzaine de pays qui se font rétrograder, la moitié<br />

se trouvent en Afrique (Cameroun, Tchad, Ethiopie,<br />

Madagascar, Mali, Namibie). Les révolutions arabes n'ont<br />

pas encore permis d'améliorer le climat des affaires en<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />

Egypte, en Tunisie et en Lybie. « La transition politique<br />

prend beaucoup plus de temps que nous le pensions »,<br />

explique Arnaud de Froideval. La guerre en Syrie a par ailleurs<br />

accru les sources de tension en Jordanie, en Turquie<br />

et au Liban, notent les auteurs de l'étude.<br />

Un visage très contrasté<br />

L'Amérique <strong>du</strong> Sud présente un visage très contrasté.<br />

L'Argentine, qui a remis en place un contrôle des changes<br />

en 2011, offre un climat peu favorable aux exportations.<br />

Les fonds vautours - notamment américains - qui tentent<br />

de récupérer leur mise, dix ans après la restructuration de<br />

la dette argentine, contribuent à accroître la méfiance <strong>du</strong><br />

pays à l'égard des acteurs étrangers. Comme en Bolivie, «<br />

les politiques publiques sont moins propices aux affaires,<br />

l'ingérence politique augmente (…) et les expropriations<br />

d'entreprises étrangères se poursuivent ». Le Chili, la<br />

Colombie et le Pérou font le chemin inverse : portés par<br />

l'envolée <strong>du</strong> prix des matières premières, ils ouvrent leur<br />

économie, dopent la demande intérieure et améliorent<br />

leurs institutions. A quelques exceptions (Corée <strong>du</strong> Nord,<br />

Birmanie, etc.), l'Asie reste la zone la plus sûre pour investir.<br />

Le courtier d'assurances adresse un satisfecit tout particulier<br />

à l'Indonésie et aux Philippines, qui ont beaucoup<br />

amélioré le fonctionnement de leurs institutions et profitent<br />

d'un renforcement des échanges commerciaux en Asie<br />

<strong>du</strong> Sud-Est. L'exposition des banques chinoises à la mauvaise<br />

dette - pro<strong>du</strong>its titrisés, etc. - reste une menace pour<br />

les exportateurs français. Mais dans l'ensemble, l'Asie reste<br />

pour eux un excellent terrain de jeu.


Kiosque international dclg<br />

é<br />

a a<br />

Analyses &<br />

Décryptages<br />

e<br />

15<br />

Rwanda : ces "stars" amies<br />

<strong>du</strong> pays des Mille Collines<br />

Pierre Boisselet, Jeune Afrique<br />

Bill Clinton, Tony Blair,<br />

Natalie Portman,<br />

Howard Buffett et<br />

quelques autres ont un<br />

point commun. Qu'ils<br />

viennent <strong>du</strong> cinéma, de<br />

la politique ou des<br />

affaires, tous ont un lien<br />

particulier avec le<br />

Rwanda. Tour d'horizon<br />

de ces célébrités,<br />

souvent américaines,<br />

qui portent haut les<br />

couleurs <strong>du</strong> pays des<br />

Mille Collines.<br />

Bill Clinton, Tony Blair, Ben<br />

Affleck ou encore Natalie<br />

Portman… Ils sont quelques-uns<br />

parmi les plus grandes célébrités<br />

de la planète à se presser auprès <strong>du</strong> petit<br />

pays des Mille Collines. Ils viennent d’horizons<br />

divers (politique, affaires, chanson,<br />

cinéma…). La plupart sont américains.<br />

Certains ont été attirés par les paysages <strong>du</strong><br />

Rwanda, d’autres ont été émerveillés par sa<br />

faune. Beaucoup ont été fascinés par son<br />

modèle de développement.<br />

Tous ont donc été sé<strong>du</strong>its par le pays, au<br />

point d’en être désormais considérés<br />

comme des « amis ». C’est le président<br />

américain Bill Clinton qui a ouvert la voie<br />

dès la fin des années 1990. Il était au pouvoir<br />

en 1994 et il avoue ressentir une « responsabilité<br />

pour le reste de sa vie » pour<br />

n’avoir pas agi lors <strong>du</strong> génocide. Du côté<br />

rwandais, on cultive cette relation particulière,<br />

qui est souvent un motif de fierté. Le<br />

président Paul Kagamé, notamment,<br />

n’avait pas boudé son plaisir lorsqu’il avait<br />

été invité aux côtés de stars d’Hollywood<br />

au Tribeca Film Festival de New York, en<br />

2007. Et il a en partie institutionnalisé ces<br />

liens avec la création, en 2007, <strong>du</strong> Comité<br />

de conseil présidentiel, un aréopage de 23<br />

hommes et femmes influents.<br />

Le réseau informel des personnalités qui<br />

soutiennent le pays est un atout pour le<br />

faire connaître à l’étranger. Certaines célébrités<br />

ouvrent leur carnet d’adresses, investissent<br />

au Rwanda, et en prennent parfois<br />

la défense sur la scène internationale<br />

lorsqu'il fait l’objet de critiques. Dernier<br />

exemple en date, celles formulées par le<br />

groupe d’experts de l’ONU sur la RDC et<br />

par plusieurs ONG, qui accusent Kigali de<br />

soutenir la rébellion congolaise <strong>du</strong><br />

Mouvement <strong>du</strong> 23-Mars (M23). Ce que les<br />

autorités rwandaises démentent fermement.<br />

Avec l'appui plus ou moins public de<br />

certaines « stars »…<br />

La République<br />

populaire de Chine :<br />

sur la voie <strong>du</strong> rêve<br />

Artem Kobzev, La Voix de<br />

la Russie<br />

La République Populaire de<br />

Chine n’abandonnera pas la<br />

voie de la construction <strong>du</strong><br />

socialisme. En suivant seulement<br />

cette idéologie, on réussira à réaliser<br />

le rêve chinois. C’est ce qu’a<br />

déclaré le président chinois Xi<br />

Jinping dans son discours de clôture<br />

à la session de la réunion des<br />

représentants nationaux.<br />

L'intervention de Xi Jinping était<br />

le principal événement <strong>du</strong> dernier<br />

jour <strong>du</strong> travail de la première session<br />

de la réunion des représentants<br />

nationaux. C'était son premier<br />

discours en qualité de président<br />

de la République Populaire<br />

de Chine. Le camarade Xi avait été<br />

élu quelques jours avant. En<br />

s'adressant à trois mille députés, le<br />

nouveau dirigeant chinois a promis<br />

que la République Populaire<br />

de Chine ne s’écarterait pas de la<br />

voie de la construction <strong>du</strong> socialisme<br />

avec des particularités chinoises.<br />

Seulement ainsi, d'après<br />

lui, le rêve chinois pourra être réalisé.<br />

Xi Jinping a mentionné les<br />

problèmes les plus actuels <strong>du</strong><br />

pays, notamment, la vénalité des<br />

fonctionnaires. Le camarade Xi a<br />

commencé la lutte contre la corruption<br />

dans l'instant, dès le mois<br />

de novembre dernier date à<br />

laquelle il était devenu le chef <strong>du</strong><br />

Parti communiste chinois. La lutte<br />

contre la corruption est maintenant<br />

menée d’une nouvelle<br />

manière, beaucoup plus transparente,<br />

explique Iury Ilyakhin, un<br />

spécialiste russe vivant en Chine. «<br />

Dans l'interview à la télévision<br />

chinoise et à la radio, on voit et on<br />

entend Xi Jinping parler avec un<br />

pauvre paysan, et celui-ci dit à<br />

haute voix : « Nous vivons pauvrement,<br />

et certains de nos chefs sont<br />

corrompus, il faut donc lutter<br />

contre cela ». Et ce dont on parlait<br />

auparavant dans la langue sèche<br />

des documents <strong>du</strong> parti — la lutte<br />

contre la corruption, les chiffres,<br />

la punition, les commissions —<br />

est maintenant discuté au niveau<br />

de toute la société. On parle de<br />

cela, d’une langue plus simple,<br />

plus facile à comprendre et de<br />

façon plus énergique ». lors de la<br />

session de la réunion des représentants<br />

nationaux, Xi Jinping<br />

était élu non seulement président<br />

de la République Populaire de<br />

Chine, mais aussi chef <strong>du</strong> Conseil<br />

militaire central de Chine.<br />

Comme Commandant suprême, il<br />

a assuré que le pays aspirait au<br />

développement des relations amicales<br />

avec tous les Etats. À la<br />

conférence de presse, il était question<br />

aussi des relations russo-chinoises.<br />

La tâche principale de<br />

Moscou et de Pékin aujourd'hui,<br />

c’est l'intensification des liens<br />

commerciaux et économiques. De<br />

plus, Une coopération fructueuse<br />

régionale et internationale entre la<br />

Russie et la République Populaire<br />

de Chine est un gage de la stabilité<br />

dans le monde entier.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />

Les gens<br />

Ce responsable, qui a souhaité<br />

conserver l'anonymat,<br />

a réitéré l'appel<br />

lancé par Washington à<br />

Bagdad pour que les autorités irakiennes<br />

fassent atterrir et fouillent<br />

de manière inopinée les<br />

avions iraniens qui se rendent en<br />

Syrie. Les Etats-Unis ont protesté<br />

« à tous les niveaux <strong>du</strong> gouvernement<br />

irakien » pour qu'il agisse.<br />

publique russe<br />

d'exportation d'armements<br />

Rosoboronexport L'agence<br />

va vendre au Mali trois mille fusils<br />

d'assaut kalachnikov de calibre<br />

7,62 mm, a indiqué lundi une<br />

source au sein <strong>du</strong> complexe militaro-in<strong>du</strong>striel<br />

russe. Cette vente<br />

d'une valeur estimée à plus d'un<br />

million de dollars s'inscrit dans le<br />

cadre d'un accord conclu en septembre<br />

2012 entre<br />

Rosoboronexport et le ministère<br />

malien de la Défense, a déclaré<br />

cette source à l'agence Interfax,<br />

sans préciser si les livraisons<br />

avaient déjà été effectuées. Les<br />

kalachnikovs, légendaires fusils<br />

d'assaut connus dans le monde<br />

entier, sont fabriqués à l'usine<br />

Ijmach à Ijevsk (1.300 km à l'est<br />

de Moscou). Le directeur de<br />

Rosoboronexport, Anatoli<br />

Issaïkine, avait indiqué la semaine<br />

François<br />

Pallium et anneau papal, le pape François a reçu hier les emblèmes marquant le début officiel<br />

de son pontificat après avoir salué Place Saint-Pierre une foule de délégués étrangers et de<br />

fidèles désireux de voir « une Eglise plus proche des gens ».La cérémonie était à la fois<br />

solennelle et simple surtout avec la tenue plutôt austère <strong>du</strong> pape: pendant la procession<br />

depuis la tombe de Saint Pierre à l'intérieur de la Basilique vers le parvis, il portait sur sa<br />

soutane blanche une chasuble beige frappée d'une fine croix noire à dorures et une mitre,<br />

tenue qui contrastait avec les vêtements d'apparat de la dizaine de patriarches des églises<br />

orientales qui l'accompagnaient. Le pape s'est agenouillé dans la crypte devant la tombe de<br />

Saint Pierre puis est ressorti pour la messe, précédé de ses 180 cocélébrants: cardinaux,<br />

patriarches, archevêques.<br />

Aides iraniennes à Bachar Al-Assad<br />

Baghdad « ferme<br />

les yeux »<br />

Le gouvernement irakien « ferme les yeux» sur le survol de son espace aérien par des<br />

appareils iraniens chargés en armes destinées au régime <strong>du</strong> président syrien<br />

Bachar Al-Assad, a assuré un haut responsable américain.<br />

« Il est tout à fait justifié d'intercepter<br />

et d'inspecter» les avions<br />

iraniens qui survolent l'Irak, a dit<br />

ce responsable. Les Irakiens « ont<br />

toutes les raisons au monde de se<br />

montrer suspicieux. Mais ils n'en<br />

font rien, ils ferment les yeux ».<br />

S'ils voulaient vraiment savoir ce<br />

que contiennent les cargaisons<br />

des avions, « ils procèderaient à<br />

des fouilles au hasard, de façon<br />

dernière que l'agence livrait au<br />

Mali des armes à feu « en toute<br />

légalité », selon Interfax. Les autorités<br />

maliennes ont fait part à<br />

Rosoboronexport de leur intention<br />

d'acheter également des hélicoptères<br />

et d'autres types de<br />

parcimonieuse. Ils fouilleraient<br />

méticuleusement. Et nous sommes<br />

persuadés qu'ils trouveraient<br />

de l'équipement militaire, des<br />

armes, des munitions », a encore<br />

expliqué ce responsable. Les<br />

Etats-Unis ont plusieurs fois<br />

demandé à l'Irak de contrôler la<br />

cargaison des avions cargos traversant<br />

son espace aérien en provenance<br />

d'Iran et à destination de<br />

matériel militaire, a ajouté<br />

Anatoli Issaïkine, cité par<br />

Interfax. Une opération militaire<br />

multinationale à laquelle participe<br />

la France est en cours depuis<br />

le 11 janvier au Mali , en proie à<br />

une rébellion islamiste armée.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />

Syrie, suspectant qu'ils puissent<br />

transporter des équipements militaires<br />

pour le régime de Damas.<br />

L'Irak a annoncé avoir fouillé par<br />

deux fois des appareils iraniens en<br />

octobre. Washington accuse l'Iran<br />

de fournir des armes au régime<br />

syrien, son principal allié dans la<br />

région auquel il a apporté un soutien<br />

indéfectible depuis le début<br />

<strong>du</strong> conflit en Syrie, il y a deux ans.<br />

Sans aller aussi loin que Téhéran,<br />

Bagdad s'est démarqué des pays<br />

occidentaux, de la Turquie et de la<br />

plupart des pays arabes qui réclament<br />

le départ <strong>du</strong> président Assad<br />

et soutiennent l'opposition.<br />

Des armes<br />

chimiques aux<br />

maisn des rebelles<br />

Le régime syrien a accusé hier<br />

les rebelles d'avoir tiré une missile<br />

avec une tête chimique dans la<br />

province d'Alep faisant 15 morts,<br />

a indiqué l'agence officielle<br />

syrienne Sana. « Les terroristes<br />

ont lancé un missile contenant<br />

des pro<strong>du</strong>its chimiques sur la<br />

région de Khan Al-Assal dans la<br />

province d'Alep, tuant 15 personnes,<br />

en majorité des civils », a<br />

indiqué Sana.<br />

R.I<br />

Russie<br />

3 000 kalachnikovs pour le Mali<br />

Trois jours plus tard, le ministère<br />

des Affaires étrangères russe a<br />

publiquement donné son feu vert<br />

et soutenu l'opération française<br />

«Serval» dans le cadre <strong>du</strong> Conseil<br />

de sécurité de l'ONU . Une attitude<br />

qui détonne avec le sacrosaint<br />

principe de non-ingérence<br />

que défend la Russie pour le<br />

conflit en Syrie, pour lequel elle<br />

s'oppose à toute intervention<br />

militaire occidentale.<br />

Confrontée à une insurrection<br />

islamiste au Caucase <strong>du</strong> Nord,<br />

Moscou s'inquiète au même titre<br />

que les puissances occidentales<br />

d'un débordement similaire au<br />

Sahel et d'une déstabilisation de la<br />

région. Les grandes entreprises<br />

russes, comme Gapzrom,<br />

Severstal ou Rosatom, ont toutes<br />

d'importants intérêts économiques<br />

dans les pays limitrophes <strong>du</strong><br />

Mali.<br />

Sur le fil<br />

Irak<br />

Les élections régionales<br />

prévues le 20 avril en<br />

Irak sont reportées<br />

pour une période<br />

pouvant aller jusqu'à<br />

six mois en raison des<br />

problèmes de sécurité<br />

dans le pays, a annoncé<br />

hier le gouvernement<br />

<strong>du</strong> chiite Nouri al Maliki<br />

dans un communiqué,<br />

sans plus de précisions.<br />

Une vague d'attentats<br />

dans des quartiers<br />

chiites de Bagdad et<br />

près de la capitale<br />

irakienne ont fait 50<br />

morts hier, alors que<br />

les rebelles sunnites<br />

multiplient les<br />

violences depuis le<br />

début de l'année.<br />

Birmanie<br />

L'armée américaine, qui<br />

se rapproche de son<br />

homologue en Birmanie<br />

depuis quelques mois,<br />

a effectué sa première<br />

mission depuis près de<br />

dix ans dans le pays<br />

pour retrouver ses<br />

soldats disparus lors de<br />

la Seconde guerre<br />

mondiale, a indiqué<br />

aujourd'hui<br />

l'ambassade<br />

américaine à Rangoun.<br />

Une équipe de la JPAC,<br />

unité basée à Hawaï<br />

chargée des soldats<br />

disparus au combat, a<br />

terminé vendredi<br />

dernier une visite de<br />

trois semaines. Fin<br />

2012, le Pentagone<br />

avait de son côté<br />

indiqué être prêt à<br />

entamer "à petits pas"<br />

une coopération<br />

militaire avec la<br />

Birmanie, en particulier<br />

dans les domaines de<br />

l'assistance<br />

humanitaire, la<br />

médecine militaire et la<br />

réforme institutionnelle<br />

<strong>du</strong> secteur de la<br />

défense.<br />

Palestine<br />

occupée<br />

Quatre baraquements<br />

installés dans deux<br />

colonies sauvages<br />

israéliennes en<br />

Cisjordanie ont été<br />

détruits hier soir par la<br />

police et l'armée, à la<br />

veille de l'arrivée <strong>du</strong><br />

président américain<br />

Barack Obama, a<br />

indiqué une porteparole<br />

de la police. Des<br />

soldats et des gardefrontières<br />

ont rasé ces<br />

baraquements dans les<br />

colonies d'Or Zion et de<br />

Ramat Migron, proches<br />

de la ville palestinienne<br />

de Ramallah, a affirmé<br />

la porte-parole Louba<br />

Samri en précisant que<br />

l'opération s'est<br />

déroulée sans incident.<br />

Les baraquements<br />

installés par les colons<br />

à Oz Zion et Ramat<br />

Migron ont été détruits<br />

par les autorités à<br />

plusieurs reprises mais<br />

reconstruits à chaque<br />

fois par les colons. Les<br />

autorités israéliennes<br />

jugent illégales les<br />

implantations<br />

construites sans le feu<br />

vert gouvernemental.


Ils tentaient<br />

de fuir le<br />

nord-Mali<br />

Cinq<br />

islamistes<br />

arrêtés en<br />

Mauritanie<br />

Les autorités mauritaniennes<br />

ont annoncé l’arrestation,<br />

depuis quelques jours, de<br />

cinq membres des groupes<br />

islamistes armés actifs dans<br />

le nord <strong>du</strong> Mali, qui tentait<br />

de s’infiltrer en territoire<br />

mauritanien. Selon Hamady<br />

Ould Hamdy, ministre des<br />

affaires étrangères, qui a fait<br />

la révélation, dimanche soir,<br />

au cours d’une conférence<br />

de presse, « la Mauritanie a<br />

arrêté cinq terroristes qui<br />

tentaient de s’infiltrer sur<br />

son territoire ». Le ministre a<br />

souligné que la Mauritanie a<br />

fourni des efforts importants<br />

pour maîtriser ses frontières<br />

pour mieux assurer la<br />

sécurité de son territoire et<br />

garantir la stabilité <strong>du</strong> pays.<br />

Le ministre n’a pas invoqué<br />

les raisons pour lesquels ces<br />

terroristes auraient tenté de<br />

franchir la frontière<br />

mauritanienne, évoquant<br />

toutefois que d’autres<br />

membres de ces groupes<br />

avaient été également<br />

arrêtés au moment où ils se<br />

faisaient passer pour des<br />

réfugiés. Ould Hamady a<br />

souligné que les mesures<br />

prises par la Mauritanie pour<br />

un contrôle strict de ses<br />

frontières constituent le<br />

meilleur service ren<strong>du</strong> au<br />

voisin malien.<br />

Syrie<br />

Des<br />

djihadistes<br />

tunisiens aux<br />

avant-postes<br />

La chaîne française d’info en<br />

continu, France 24 a<br />

présenté dans un<br />

documentaire, un des<br />

djihadistes étrangers<br />

combattant en Syrie contre<br />

les forces de Bachar Al-<br />

Assad. Il s’agit de Abou<br />

Ayman, un jeune architecte<br />

tunisien, qui avait tout quitté<br />

pour mener la guerre «<br />

sainte ». Le documentaire<br />

raconte comment ce jeune<br />

s’est fait tué en terre<br />

étrangère. Les forces anti<br />

Bachar se présentent ainsi<br />

en deux groupes : Les<br />

rebelles de l’Armée syrienne<br />

libre (ASL) tiennent un<br />

discours d’ordre<br />

nationaliste, concentré<br />

autour d’un seul thème : la<br />

chute <strong>du</strong> régime de Bachar<br />

al-Assad. Et les groupes<br />

armés djihadistes,<br />

notamment le plus connu,<br />

Jabhat al-Nosra (Front <strong>du</strong><br />

soutien), combattent, eux,<br />

au nom de l’islam. Et ils font<br />

de plus en plus d’émules.<br />

Signe de leur influence,<br />

depuis quelques semaines,<br />

des vidéos rendant<br />

hommage aux « mouhajirins<br />

» (djihadistes étrangers)<br />

tombés en Syrie sont<br />

diffusées régulièrement sur<br />

les réseaux sociaux. Ces<br />

combattants de l’islam ne se<br />

cachent plus et affichent<br />

ouvertement leurs objectifs.<br />

> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />

Battu par les policiers marocains<br />

Un Camerounais<br />

succombe à Nador<br />

Trois jours après la publication d'un rapport de Médecins Sans Frontières sur les violences<br />

subies par les migrants subsahariens au Maroc, les médias locaux ont rapporté un cas avéré<br />

illustrant le calvaire de ces migrants.<br />

Sa medi dernier,<br />

l’Association marocaine<br />

des droits de l’Homme<br />

(AMDH) a annoncé la<br />

mort d’un jeune camerounais de<br />

30 ans des suites de ses blessures.<br />

L’homme serait mort à l’hôpital de<br />

Nador, dans le nord <strong>du</strong> pays, quelques<br />

jours après avoir été battu par<br />

la police marocaine des frontières.<br />

Selon Adil Akid, membre marocain<br />

de l'organisation AMDH, l’homme<br />

aurait été blessé à la tête, et aurait<br />

eu le bras et la jambe fracturés.<br />

L’Association a réclamé l’ouverture<br />

d’une enquête et la publication des<br />

résultats de l’autopsie mais elle<br />

craint que les autorités refusent<br />

puisque les immigrants « ne comptent<br />

pas dans le pays ». Les faits<br />

remontent au lundi 11 mars dernier,<br />

lorsqu’un groupe de 25<br />

migrants subsahariens tentent de<br />

traverser la frontière marocaine<br />

pour fuir en Espagne. Les hommes<br />

furent arrêtés lorsqu’ils étaient en<br />

train de sauter la clôture de Melilla.<br />

Munies de matraques et de bâtons,<br />

Crash d’un avion militaire mauritanien<br />

Un mort et un bléssé<br />

Le crash d'un appareil de l'armée de l'air<br />

mauritanienne, survenu lundi au nord<br />

<strong>du</strong> pays, avec à son bord deux membres<br />

d'équipage, s'est soldé par un mort et un<br />

blessé léger, selon un communiqué ren<strong>du</strong><br />

public par le ministère mauritanien de la<br />

Défense. « Le crash a engendré le décès <strong>du</strong><br />

sergent mécanicien et des blessures légères <strong>du</strong><br />

capitane qui est parvenu à faire fonctionner<br />

son siège éjectable », précise ce communiqué.<br />

Selon le communiqué, il s'agit d'"un avion<br />

militaire de type Tucano, relevant de l'Etatmajor<br />

national qui s'est écrasé le 18 mars<br />

2013 à 10 h 50 à 7 kilomètres au sud-est<br />

d'Aoujeft, au cours d'un vol d'essai après une<br />

opération de maintenance".<br />

les autorités locales se seraient<br />

acharnées sur les migrants en les<br />

frappant violemment. Selon une<br />

étude de MSF réalisée en 2012, 63<br />

% des migrants subsahariens affirment<br />

avoir subi des violences au<br />

Maroc.<br />

Le document de 39 pages<br />

revient amplement sur les politiques<br />

migratoires qui ne prennent<br />

en charge que les critères sécuritaires<br />

au détriment des droits<br />

humains fondamentaux. « Les<br />

politiques migratoires privilégient<br />

Les gens<br />

Nicolas Sarkozy<br />

17<br />

des critères de sécurité qui priment<br />

sur le respect et les garanties des<br />

droits de l’Homme fondamentaux»,<br />

précise David Cantero, coordonateur<br />

général de MSF au<br />

Maroc. Ce dernier ajoute que « les<br />

efforts renouvelés de coopération<br />

entre le Maroc et l’Espagne, selon<br />

ces pays, dans la lutte contre le<br />

crime transfrontalier, l’immigration<br />

illégale et le trafic des stupéfiants,<br />

ont des conséquences graves<br />

sur la santé physique et mentale<br />

des migrants subsahariens ».<br />

L'ancien président français qui avait été le fer de<br />

lance de l'intervention de l'Otan en Libye contre le<br />

régime de Mouammar Kadhafi, été atten<strong>du</strong> hier à<br />

Tripoli où il devait rencontrer le Premier ministre, Ali<br />

Zeidan, selon une source gouvernementale libyenne.<br />

Nicolas Sarkozy devrait effectuer « une visite de<br />

quelques heures en Libye où il s'entretiendra avec<br />

des membres <strong>du</strong> gouvernement libyen », a indiqué<br />

hier cette source sous couvert de l'anonymat, sans<br />

donner d'autre précision sur le programme de la<br />

visite. Une source <strong>du</strong> parti de Nicolas Sarkozy, l'UMP,<br />

a confirmé lundi soir à Paris ce déplacement sur la<br />

journée, indiquant qu'il avait "pour but d'honorer<br />

une promesse faite aux autorités libyennes" par<br />

Nicolas Sarkozy. L'ancien président français a été<br />

accompagné de son ancien ministre des Affaires<br />

étrangères Alain Juppé et d'un autre ancien ministre<br />

UMP, Dominique Perben, qui a un rôle de "conseil<br />

auprès <strong>du</strong> gouvernement libyen", selon cette même<br />

source, qui n'a pas détaillé leur programme.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


18<br />

> S P O R T S<br />

Milan<br />

Balotelli juge<br />

Niang<br />

Interrogé sur l'exercice 2012-2013<br />

de M'Baye Niang (18 ans, 13<br />

apparitions en Serie A cette saison),<br />

l'attaquant <strong>du</strong> Milan AC Mario<br />

Balotelli (22 ans, 6 matchs et 7 buts<br />

en Serie A en 2013), qui a posé ses<br />

valises en Italie cet hiver en<br />

provenance de Manchester City,<br />

apprécie particulièrement l'ancien<br />

Caennais. « C'est vraiment un bon<br />

joueur. Il faut juste parfois lui parler.<br />

Il faut lui expliquer qu'il doit faire<br />

des choses simples à certains<br />

moments <strong>du</strong> match et des choses<br />

plus difficiles à d'autres moments<br />

», a confié l'international italien sur<br />

le site officiel de sa formation.<br />

Le club lombard occupe la 3e place,<br />

après 29 journées de championnat.<br />

Real Madrid<br />

Départ de<br />

Ronaldo ?<br />

Les rumeurs d'un départ de<br />

Cristiano Ronaldo <strong>du</strong> Real Madrid<br />

cet été vont être relancées. Lors de<br />

la remise <strong>du</strong> trophée Alfredo Di<br />

Stefano, récompensant le meilleur<br />

joueur de la saison passée, la<br />

présentatrice a demandé à<br />

l'international portugais s'il était<br />

enfn heureux au Real Madrid. Ce<br />

dernier a répond par un long silence<br />

gêné avant de rester évasif sur sa<br />

situation chez les Merengue.<br />

«J'espère que le Real va remporter<br />

un titre», a-t-il simplement répliqué.<br />

En septembre dernier, Ronaldo,<br />

auteur de son vingtième but en<br />

2013 face à Majorque samedi (5-2),<br />

avait clairement évoqué son malêtre<br />

au Real face aux médias.<br />

Premier League<br />

Michael Owen<br />

prend sa retraite<br />

Michael Owen mettra un terme à sa<br />

carrière à la fin de la saison. Ancien<br />

joueur de Liverpool, <strong>du</strong> Real Madrid<br />

et de Manchester United,<br />

l'attaquant de Stoke City, qui n'a<br />

disputé que sept matches depuis le<br />

début de la saison, aura remporté le<br />

Ballon d'Or en 2001.L'ancien<br />

attaquant de Liverpool, <strong>du</strong> Real<br />

Madrid et de Manchester United,<br />

Michael Owen a décidé de mettre<br />

un terme à sa carrière à la fin de la<br />

saison. Joueur de Stoke City depuis<br />

2012, l'ancien international anglais<br />

(99 sélections) n'a disputé que sept<br />

matches avec les Potters. Ballon<br />

d'Or en 2001, Michael Owen était<br />

surtout une figure emblématique <strong>du</strong><br />

club de Liverpool, où il avait débuté<br />

en 1997. Pendant sept ans, il avait<br />

porté les couleurs des Reds avant<br />

de rejoindre le Real Madrid pour<br />

une saison qui n'a pas été aussi<br />

prolifique qu'il l'aurait souhaité.<br />

Owen décide alors de prendre un<br />

nouveau départ en Angleterre en<br />

s'engageant pour Newcastle.<br />

Quatre saisons, 79 matches et 30<br />

buts, l'Anglais a retrouvé la forme.<br />

Suffisamment pour attirer<br />

Manchester United qu'il rejoint en<br />

2009. Pendant trois ans, il a été<br />

soumis à la lourde concurrence de<br />

Wayne Rooney, Dimitar Berbatov,<br />

Chicharito ou encore Danny<br />

Welbeck. Son but décisif lors <strong>du</strong><br />

derby face à Manchester City (4-3)<br />

restera comme l'un de ses plus<br />

beaux souvenirs à United. En 2012,<br />

les Red Devils décident de ne pas<br />

renouveler le contrat de leur<br />

numéro 7 et Owen s'engage avec<br />

Stoke City. A 33 ans, l'aventure<br />

touche à sa fin pour l'un des<br />

attaquants les plus talentueux de<br />

ces dern.<br />

Les gens<br />

Il faut dire que la rencontre<br />

requiert une importance<br />

particulière puisque, il s’agit<br />

de la première sortie officielle<br />

des Verts après la piètre<br />

prestation en Coupe d’Afrique<br />

des nations en Afrique <strong>du</strong> Sud.<br />

L’on s’interroge sur la composante<br />

de l’équipe-type que mettra<br />

en valeur le Bosnien. Il faut rappeler<br />

que le coach des Verts s’est<br />

attiré les foudres des supporteurs<br />

et techniciens après que l’Equipe<br />

nationale se soit vue éliminer au<br />

premier tour à l’occasion <strong>du</strong> dernier<br />

challenge africain. On s’interroge<br />

également sur l’état<br />

moral et les préparatifs des<br />

coéquipiers de Sofiane Feghouli,<br />

qui selon les dernières nouvelles,<br />

entameront aujourd’hui un stage<br />

de préparation au Centre technique<br />

national de la FAF de Sidi<br />

Moussa en prévision de ce match.<br />

Quelques blessures <strong>du</strong> côté des<br />

Verts ont été signalées. Il s’agit de<br />

Liassine Cadamuro qui devra<br />

faire l'impasse sur la rencontre<br />

Algérie - Bénin. Le polyvalent<br />

défenseur de la Real Sociedad,<br />

qui souffre d'une tendinopathie<br />

des muscles ischio-jambiers<br />

(arrière de la cuisse droite),<br />

contactée samedi à l'entraînement,<br />

passera de nouveaux examens<br />

afin d'en savoir davantage<br />

sur cette blessure. Pour pallier à<br />

ce forfait, Vahid Halihodzic a<br />

pioché dans la liste des réservistes<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />

Rafael Nadal<br />

Voir Rafael Nadal retrouver assez vite la main sur terre battue, ce n'est pas une colossale<br />

surprise. Le niveau d'ensemble des tableaux de Vina Del Mar, Sao Paulo et à un degré<br />

moindre Acapulco n'avait rien de terrifiant pour le meilleur joueur de l'histoire sur cette<br />

surface. En revanche, il était beaucoup difficile d'imaginer qu'il puisse s'imposer à Indian<br />

Wells. D'abord parce que tous les meilleurs étaient là. Ensuite, et surtout, parce que Nadal<br />

n'avait plus mis les pieds sur <strong>du</strong>r depuis un an. Pire, son dernier titre sur cette surface<br />

remontait au mois d'octobre… 2010. Dans la foulée de son unique victoire à l'US Open, le<br />

Majorquin avait battu Gaël Monfils en finale à Tokyo. Depuis, il avait ajouté neuf titres à son<br />

palmarès, tous sur terre battue.<br />

Algérie-Bénin<br />

Premier test après<br />

la débâcle africaine<br />

Le sélectionneur de l’équipe algérienne de football, Vahid Halilhodzic, animera samedi<br />

prochain un point de presse au centre de presse <strong>du</strong> complexe olympique Mohamed-<br />

Boudiaf, dans l’optique <strong>du</strong> match face au Bénin, mardi 26 mars à Blida comptant pour la 3e<br />

journée (G 8) des éliminatoires <strong>du</strong> Mondial 2014.<br />

Didier Deschamps a<br />

beau répéter que le<br />

match contre la<br />

Géorgie est plus important<br />

que celui contre l'Espagne,<br />

les menaces de suspension et<br />

les pépins physiques pourraient<br />

le con<strong>du</strong>ire à ne pas<br />

aligner son équipe de<br />

France-type. Au premier<br />

jour <strong>du</strong> rassemblement à<br />

Clairefontaine, lundi, en vu<br />

des deux matches de qualification<br />

pour la Coupe <strong>du</strong><br />

monde 2014, le sélectionneur<br />

a souligné lui-même<br />

que ses choix pourraient<br />

entrer en contradiction avec<br />

son discours. Depuis des<br />

jours, des semaines même, il<br />

martèle qu'il faut battre la<br />

Géorgie pour aborder la rencontre<br />

face aux champions<br />

d'Europe et <strong>du</strong> monde espagnols<br />

dans les meilleures<br />

conditions. Mais le défenseur<br />

Laurent Koscielny et les<br />

milieux de terrain Maxime<br />

Gonalons, Yohan Cabaye et<br />

Blaise Matuidi peuvent tous<br />

manquer le second rendezvous<br />

s'ils sont avertis lors <strong>du</strong><br />

premier. Interrogé sur l'hypothèse<br />

de se passer d'eux<br />

vendredi pour s'assurer de<br />

leur présence quatre jours<br />

plus tard, Deschamps a<br />

admis que c'était « une possibilité<br />

». « Je ne vais pas dire<br />

que je vais le faire sur les<br />

quatre. Ça peut être une possibilité.<br />

Il y a un danger supplémentaire<br />

à travers ce risque<br />

de suspension », a dit<br />

Deschamps. « Mais si je fais<br />

ça, ça va aussi à l'encontre <strong>du</strong><br />

discours que j'ai, qui est que<br />

le plus important, c'est le<br />

premier match », a-t-il<br />

ajouté. Puisqu'il entend lier<br />

les paroles et les actes,<br />

Deschamps pourrait bien<br />

Mondial<br />

Deschamps doit gérer<br />

risques de suspensions<br />

et blessures<br />

couper la poire en deux et<br />

préserver Koscielny et<br />

Matuidi. etteur concurrent<br />

dans l'axe central, Raphaël<br />

Varane. Le second est indiscutable<br />

et sa capacité à harceler<br />

l'adversaire et combler<br />

les espaces manquerait face à<br />

l'Espagne. Le cas de Yohan<br />

Cabaye est peut-être plus<br />

simple encore puisque le<br />

milieu de terrain de<br />

Newcastle, lui aussi titulaire<br />

en Bleu et sans doute meilleur<br />

joueur français au dernier<br />

Euro, est arrivé légèrement<br />

blessé à Clairefontaine.<br />

A l'instar de Franck Ribéry et<br />

Jérémy Ménez, Cabaye n'a<br />

pas joué ce week-end en<br />

club. Les trois hommes<br />

devaient suivre lundi un<br />

programme indivi<strong>du</strong>alisé<br />

avant de participer mardi à<br />

leur premier entraînement<br />

collectif.<br />

en faisant appel à Mohamed<br />

Khoutir Ziti, le latéral droit de<br />

l'ES Sétif, qui reçoit pour l'occasion<br />

sa première convocation<br />

chez les Verts. Djamel Mesbah ne<br />

figurait pas dans le groupe de<br />

Parme hier, qui s'est incliné face à<br />

la Roma au Stadio Olimpico (0-<br />

2, 29e j. de la Série A). C'est une<br />

blessure qui a privé l'international<br />

algérien de cette rencontre. Le<br />

latéral gauche a toutefois tenu à<br />

rassurer, précisant que cette blessure<br />

ne le priverait pas <strong>du</strong> match<br />

face au Bénin (3e journée des éliminatoires<br />

<strong>du</strong> Mondial 2014).<br />

«J'ai ressenti des douleurs au<br />

niveau de la cuisse, mais je peux<br />

assurer que rien n'est grave. Je<br />

serai ainsi présent pour le match<br />

<strong>du</strong> Bénin, il n'y a pas lieu de s'inquiéter»,<br />

a déclaré le Parmesan.<br />

Et à l'ancien Milanais de préciser<br />

: «Je dois passer mardi un<br />

contrôle médical de routine,<br />

avant de rallier mercredi Alger<br />

pour le stage de l'équipe nationale.<br />

L'essentiel pour moi est que<br />

je ne ressens plus de douleurs.» A<br />

l’issue de la 2e journée, l’Algérie<br />

partage la seconde position avec<br />

le Mali (3 pts), à une longueur <strong>du</strong><br />

Bénin, leader <strong>du</strong> groupe. Le<br />

Rwanda occupe la dernière position<br />

<strong>du</strong> groupe avec un point.<br />

Lors de la 3e journée, le Mali sera<br />

opposé au Rwanda, le 22 mars,<br />

alors que l’Algérie accueillera le<br />

Bénin le 26 mars. Yanis Ramy<br />

Ligue 1<br />

Le « PLM » à l'arrêt<br />

sur un podium<br />

peu jalousé<br />

Le train à grande vitesse Paris-Lyon-<br />

Marseille qui mène la danse en Ligue 1<br />

depuis plusieurs mois a ralenti ce week-end<br />

mais aucun de ses poursuivants n'a semblé<br />

véritablement vouloir profiter de ce coup<br />

d'arrêt pour monter le podium. Les trois<br />

cadors de la Ligue ont tous marqué le pas<br />

lors de cette 29e journée, chacun à sa<br />

manière. Marseille a concédé un triste<br />

match nul en ouverture vendredi soir à<br />

domicile contre Ajaccio (0-0), Lyon a pris<br />

une véritable correction à Bastia (4-1) et le<br />

PSG, après avoir mené 2-0, a dû finalement<br />

partager les points à Saint-Etienne (2-2).<br />

Ces résultats laissent le club de la capitale<br />

en tête de la Ligue 1 avec 58 points, soit<br />

cinq d'avance sur l'OL et sept sur l'OM. Au<br />

cours <strong>du</strong> week-end, deux équipes étaient<br />

en mesure de grimper sur le podium et de<br />

profiter <strong>du</strong> faux-pas des hommes d'Elie<br />

Baup, installés dans le Top 3 depuis le<br />

début de la saison. Mais curieusement,<br />

personne n'en a voulu. Il y a d'abord eu<br />

Nice, qui a chuté à Nancy (1-0), incapable<br />

de pratiquer son jeu en passes courtes qui<br />

ravit les amateurs de football depuis<br />

plusieurs semaines. Invité à commenter la<br />

prestation des siens, Claude Puel s'est<br />

d'ailleurs montré très lucide à l'issue de la<br />

rencontre. « On a fait trop peu de choses<br />

cet après-midi pour être à la hauteur de<br />

cette opportunité qui était de monter sur le<br />

podium. Il fallait jouer et cela n'a pas été<br />

notre cas», a-t-il analysé


Syrian Electronic Army<br />

Internet, l'autre guerre<br />

civile syrienne<br />

> M E D I A N E T<br />

Les gens<br />

19<br />

Sheryl Sandberg<br />

Le bras armé <strong>du</strong> régime syrien a frappé fort, loin des rues de Homs et d'Alep, coeur de<br />

l'insurrection débuté il y a deux ans. Sans faire de morts cette fois.<br />

Des pirates informatiques<br />

pro-Assad ont<br />

réussi plusieurs coups<br />

d'éclat à quelques<br />

semaines d'intervalles. Le 26<br />

février, ils prennent le contrôle <strong>du</strong><br />

compte Twitter dédié à la photo<br />

de l'Agence France Presse. Les<br />

messages hostiles s'enchaînent,<br />

raillant «une insurrection soutenues<br />

par l'étranger» et le rôle <strong>du</strong><br />

«chef sioniste Bernard Henri<br />

Levy». Début mars, le compte de<br />

France 24 en arabe est à son tour<br />

piraté. Puis celui des<br />

Observateurs, le site de la chaîne<br />

qui documente le conflit à travers<br />

des vidéos et témoignages trouvés<br />

sur les réseaux. Les pirates vont<br />

jusqu'à modifier («défigurer») le<br />

site lui-même. Les attaques ne<br />

sont pas très sophistiquées, ne<br />

<strong>du</strong>rent pas longtemps, mais sont<br />

largement relayées.<br />

«C'est de la désinformation»,<br />

dit Gérard Chaliand, expert en<br />

stratégie militaire. «Le spectre de<br />

la cybermenace va <strong>du</strong> niveau le<br />

plus mesquin, au niveau le plus<br />

sophistiqué, d'État à État». La<br />

Syrian Electronic Army s'est spécialisée<br />

dans ce genre de mesquineries.<br />

Elle a ses cibles favorites:<br />

les puissances occidentales, mais<br />

aussi et surtout les pays <strong>du</strong> Golfe.<br />

En avril 2012, la chaine saoudienne<br />

Al-Arabiya se met subitement<br />

à diffuser d'étonnantes<br />

informations sur les réseaux<br />

sociaux: «La fille <strong>du</strong> premier<br />

ministre qatari a été arrêtée à<br />

Londres», «Le chef de l'armée a<br />

organisé un coup d'État contre<br />

l'émir». Un piratage signé une<br />

nouvelle fois par la Syrian<br />

Electronic Army.Les accusations<br />

récurrentes d'ingérence portée<br />

par Bachar Al-Assad à l'encontre<br />

<strong>du</strong> Qatar sont cyber-tra<strong>du</strong>ites par<br />

le collectif de pirates. Quelle que<br />

soit leur intensité, «les conflits se<br />

transposent toujours sur<br />

Internet», observait Patrick<br />

Pailloux, le directeur de l'Agence<br />

nationale de la sécurité des systèmes<br />

d'information, lors d'une<br />

conférence à l'École militaire. La<br />

guerre en Syrie en est une nouvelle<br />

illustration. La Syrian<br />

Electronic Army n'utilise pas de<br />

méthodes nouvelles. Beaucoup<br />

ont été éprouvées par les hacktivistes<br />

de tous bords pendant les<br />

révoltes arabes de 2011. Que fontils?<br />

Ils bloquent l'accès aux sites<br />

en les saturant de requêtes (attaques<br />

par déni de services), piratent<br />

comptes et sites pour en<br />

modifier les contenus (defacement<br />

ou défiguration), diffusent<br />

des données confidentielles (les<br />

leaks ou dox). En la matière, le<br />

dernier fait d'arme revendiqué<br />

par la Syrian Electronic Army<br />

n'est pas des moindres: sur le site<br />

qatar-leaks.com –opportunément<br />

tra<strong>du</strong>it en arabe, anglais et turque–<br />

sont publiés des centaines de<br />

documents présentés comme des<br />

échanges diplomatiques de l'Émirat.La<br />

Syrian Electronic Army se<br />

défend d'être le cyberbras armé<br />

<strong>du</strong> régime de Bachar Al-Assad,<br />

prétendant agir pour rétablir la<br />

vérité.<br />

A.Alonso<br />

Cette semaine, la première page<br />

<strong>du</strong> magazine TIME était consacrée<br />

à Sheryl Sandberg, la COO (Chief<br />

Operating Officer) de Facebook<br />

qui a également participé au<br />

développement de Google. Celle<br />

qu'on surnomme parfois madame<br />

Facebook vient de publier un livre<br />

qui fait beaucoup de bruit aux<br />

États-Unis et dont tous les médias<br />

ont parlé depuis une semaine.<br />

Mme Sandberg aurait pu écrire un<br />

livre sur les entreprises techno,<br />

mais elle a choisi un sujet plus<br />

difficile et moins «sexy», <strong>du</strong><br />

moins aux yeux des médias<br />

traditionnels: l'égalité hommefemme.<br />

Presse écrite américaine<br />

Hausse<br />

des revenus<br />

Après plusieurs années difficiles,<br />

quelques lueurs<br />

d'espoirs pointent pour<br />

la presse écrite aux Etats-Unis,<br />

notamment de nouvelles sources<br />

de revenus sur internet, selon<br />

une étude publiée hier. "Pour la<br />

première fois depuis la profonde<br />

récession qui a commencé en<br />

2007, les journaux ont des raisons<br />

d'avoir un minimum d'optimisme",<br />

estiment les auteurs<br />

<strong>du</strong> rapport annuel sur l'état des<br />

médias réalisé par le centre de<br />

recherche Pew. Ils "ont commencé<br />

à beaucoup expérimenter<br />

avec une série de nouveaux flux<br />

de revenus et des changements<br />

majeurs dans leur organisation",<br />

disent-ils.<br />

Même si certaines pratiques,<br />

comme l'utilisation des médias<br />

sociaux pour la publicité, sont<br />

trop nouvelles pour en mesurer<br />

l'impact exact, les chercheurs<br />

discernent une tendance à la stabilisation<br />

des revenus. Les offres<br />

numériques créent notamment<br />

de nouvelles sources de recettes,<br />

et ré<strong>du</strong>isent la dépendance des<br />

journaux à la publicité. Le rapport<br />

relève que 450 des 1.380<br />

quotidiens américains ont opté<br />

pour des offres payantes sur<br />

internet et qu'elles "semblent<br />

fonctionner, pas seulement au<br />

New York Times mais aussi chez<br />

des journaux de petite ou<br />

moyenne taille". Le NYT, qui<br />

propose des abonnements<br />

numériques payants depuis<br />

2011, avait pour la première fois<br />

l'an dernier gagné plus d'argent<br />

avec les abonnements et achats<br />

au numéro payés par ses lecteurs<br />

qu'avec ses recettes publicitaires.<br />

Une modeste amélioration de<br />

l'environnement économique a<br />

aussi permis, au moins dans certaines<br />

régions, une reprise des<br />

publicités automobiles ou des<br />

petites annonces.<br />

YouTube Capture<br />

Disponible<br />

pour l’iPad<br />

Déjà disponible sur iPhone,<br />

l’application YouTube Capture est<br />

désormais compatible avec la tablette<br />

Apple iPad. Le géant américain vient<br />

d’en faire l’annonce, précisant que<br />

l’appli fonctionne sous iOS 5.0 et<br />

plus. Pour rappel, YouTube Capture<br />

facilite la création de vidéos et<br />

surtout la mise en ligne sur la célèbre<br />

plateforme et ce, même lorsque<br />

l’application est fermée (en tâche de<br />

fond) ! YouTube Capture est<br />

également dotée de fonctions<br />

d’édition (ajout de sous-titres, de<br />

musique…) et permet de partager vos<br />

œuvres vers les inévitables Facebook,<br />

Twitter et autres Google +.<br />

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Sport<br />

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Reebok vient d’annoncer le<br />

lancement de son application fitness<br />

pour iOS et Android : la Fitness App.<br />

Cette dernière permet de gérer<br />

plusieurs activités sportives et de les<br />

planifier afin de pousser la motivation<br />

à son comble. Marche, jogging, danse<br />

ou yoga : l’application permet de<br />

combiner de nombreuses activités<br />

pour des programmes d’entraînement<br />

variés.<br />

ALGERIE NEWS Mardi 19 mars 2013<br />

Une étude révéle<br />

Un Français<br />

navigue 28h<br />

par moi<br />

d’étude marketing<br />

américaine<br />

L’agence<br />

comScore vient de révéler<br />

de très intéressants chiffres<br />

relatifs aux habitudes des<br />

Français sur Internet. De leur<br />

dernière étude menée en<br />

décembre dernier, il ressort que<br />

le Français passent en moyenne<br />

27,7 heures par mois sur<br />

Internet. Un chiffre qui place la<br />

France légèrement au-dessus de<br />

la moyenne européenne (26,9<br />

h/mois) mais bien loin derrière<br />

les addicts Britanniques (37,3<br />

h/mois) ! ComScore en profite<br />

pour rappeler que la France<br />

compte actuellement 48 millions<br />

d’internautes.<br />

Concernant les actions menées<br />

par les Français sur la Toile,<br />

l’étude note que plus de 40 millions<br />

d’internautes ont regardé<br />

au mois une vidéo au cours <strong>du</strong><br />

mois. Mais la la plus grande<br />

part <strong>du</strong> temps alloué sur le Web<br />

reste consacrée à la gestion des<br />

mails et des réseaux sociaux.


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ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


S E L E C T I O N<br />

Person of Interest<br />

Ce soir sur Tf1<br />

Les mains de Roxana<br />

Ce soir sur France2<br />

> T É L É V I S I O N<br />

LES<br />

GENS<br />

Leonardo Dicaprio<br />

21<br />

Reese est chargé de la protection d'une ravissante femme, Zoe<br />

Morgan, dont il découvre rapidement qu'elle est une tueuse<br />

professionnelle. Alors que Reese tombe peu à peu sous son charme,<br />

Finch pense qu'elle va prochainement être la cible d'un assassin. De<br />

son côté, Joss Carter enquête sur un meurtre dont l'arme a déjà<br />

servi dans une affaire ancienne qui avait été suivie par un<br />

inspecteur à la retraite, Bernie Sullivan.<br />

En quête de solutions<br />

Ce soir sur D8<br />

S'équiper chic et pas cher : révélations sur la nouvelle guerre <strong>du</strong><br />

meuble. Face au géant suédois <strong>du</strong> meuble, les enseignes françaises<br />

ont décidé de réagir pour le battre sur le terrain <strong>du</strong> mobilier chic et<br />

pas cher. - Le boom des peintures nouvelle génération. - Le match<br />

des robots de cuisine.<br />

Au sommet de sa gloire, la jeune violoniste Roxana Orlac est<br />

victime d'un terrible accident qui lui fracasse les mains. Sa vie<br />

semble détruite, lorsqu'un chirurgien célèbre lui propose une<br />

greffe qui pourrait lui rendre l'usage de ses mains...<br />

Dix-sept ans après une première<br />

collaboration réussie (Roméo + Juliette),<br />

Baz Lurhmann retrouve l'un de ses acteurs<br />

fétiches Leonardo DiCaprio dans Gatsby le<br />

magnifique qui ouvrira le 66e Festival de<br />

Cannes. La boucle est bouclée ; l'acteur de<br />

38 ans ayant décidé de mettre sa carrière<br />

entre parenthèse pour une <strong>du</strong>rée<br />

indéterminée. Retour sur une filmographie<br />

impressionnante : L'une de ses premières<br />

expériences au cinéma sera face à l'un de<br />

ses acteurs préférés, Robert De Niro dans<br />

Blessures Secrètes, mais on remarque<br />

véritablement son talent avec le film<br />

suivant Gilbert Grape de Lasse Hallström.<br />

DiCaprio a alors 19 ans, et dans le rôle <strong>du</strong><br />

jeune frère autiste de Johnny Depp, il crève<br />

littéralement l'écran. Il sera d'ailleurs<br />

nommé à l'Oscar <strong>du</strong> meilleur second rôle.<br />

La maison France 5<br />

Ce soir sur France 5<br />

DSK, l'homme qui voulait<br />

tout<br />

Ce soir sur France 3<br />

Ma vie sans moi<br />

Ce soir sur Arte<br />

Le présentateur prend ses quartiers à Peynier, un village près d’Aixen-Provence.<br />

L’architecte d’intérieur Nathalie Vingot Mei lui fait<br />

visiter une maison qu’elle a entièrement redécorée. Inspirer : les<br />

meubles d'appoint. Paravents, bouts de canapé, meubles à<br />

chaussures, poufs, guéridons, tables de chevet, dessertes... sont<br />

pratiques et idéales pour parfaire la décoration • Rénover : une<br />

ancienne menuiserie en Ile-de-France • Choisir : les chauffe-eaux •<br />

Rêver. Visite d'une maison originale en compagnie de ses<br />

propriétaires • Changer : ouvrir la cuisine sur le séjour.<br />

"C'est parce que fasciné par le risque, il aimait marcher<br />

au bord <strong>du</strong> précipice que DSK a tout per<strong>du</strong> en sept<br />

minutes". C'est ainsi que Gérard Miller, co-auteur de ce<br />

portrait avec Anaïs Feuillette, explique le dérapage <strong>du</strong><br />

14 mai 2011, dans une suite de l'hôtel Sofitel de New<br />

York, de l'ancien directeur <strong>du</strong> FMI pressenti à l'élection<br />

présidentielle. Parcourant les archives de ces cinquante<br />

dernières années, interrogeant ceux qui l'ont côtoyé,<br />

mettant en évidence des aspects méconnus de sa vie,<br />

ce document tente de mettre en lumière la personnalité<br />

de Dominique Strauss Kahn.<br />

Ann voit sa vie basculer quand elle apprend, à 17 ans,<br />

qu'elle est enceinte. La jeune femme se retrouve<br />

soudain, sans l'avoir vraiment cherché, dans le monde<br />

des a<strong>du</strong>ltes. Quelques années plus tard, son existence<br />

quotidienne se partage entre son mari au chômage et<br />

ses deux filles. Mais un simple bilan de santé change le<br />

cours de sa vie. Ann apprend qu'elle est atteinte d'un<br />

cancer en phase terminale et qu'il ne lui reste plus que<br />

deux mois à vivre. La jeune femme de 23 ans fait alors<br />

la liste de ses priorités. Elle doit tout d'abord dire à ses<br />

filles combien elle les aime, ensuite sé<strong>du</strong>ire un homme<br />

et faire l'amour avec lui, et enfin trouver pour son mari<br />

une nouvelle femme qui plaira également à ses filles...<br />

28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />

ex-Burdeau, Alger centre<br />

Quotidien d'informations générales<br />

Edité par EURL Express <strong>News</strong> au<br />

capital de 100.000 DA<br />

RC : 0962805B03<br />

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Tahar Djaout, 1 rue Bachir Attar, Place<br />

<strong>du</strong> Premier Mai, Alger…<br />

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ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


22<br />

> C U L T U R E<br />

AGENDA<br />

CULTUREL<br />

Cinémathèque<br />

d’Alger<br />

7 e Festival <strong>du</strong> conte d'Oran<br />

Ouverture pédagogique<br />

La 7 e édition <strong>du</strong> Festival <strong>du</strong> conte a débuté, avant-hier à Oran, avec la participation d’une<br />

pléiade de conteurs d’Algérie, <strong>du</strong> Liban, de France, d’Espagne, <strong>du</strong> Congo et <strong>du</strong> Burkina Faso.<br />

Journées <strong>du</strong> cinéma italien jusqu'au<br />

23 mars. Aujourd'hui à17h30 :<br />

Projection <strong>du</strong> film « L'in<strong>du</strong>striale »<br />

de Giuliano Montaldo, suivi d'un<br />

débat avec le scénariste André<br />

Purgator.<br />

Cercle Franz<br />

Fanon<br />

Vendredi 22 mars à 16h :<br />

Rencontre-débat avec l'écrivain Akli<br />

Tadjer, suivi de la projection <strong>du</strong> film<br />

adapté de son roman « Le porteur<br />

de cartable ».<br />

Bastion 23<br />

Jusqu'au 30 mars : Exposition «<br />

N'Gaoussiette » de Djahida<br />

Houadef.<br />

Espace Plasti<br />

Lundi 25 mars à 15h : Réplique <strong>du</strong><br />

Festival national <strong>du</strong> film amazigh à<br />

Alger; Rencontre-débat avec les<br />

invités d'honneur <strong>du</strong> festival, les<br />

Amazighs de Siwa (Egypte).<br />

Institut culturel<br />

italien<br />

Jusqu’au 11 avril: exposition<br />

« L’artisan de la couleur » par<br />

Samir Mounir Bennikous;<br />

Théâtre régional<br />

de Béjaïa<br />

Jusqu’au 22 mars : exposition-vente<br />

<strong>du</strong> photographe NadjibRahmani.<br />

El-Mouggar<br />

Jusqu'au 23 mars: Projection<br />

quotidienne <strong>du</strong> film « Rachida » de<br />

Mina Chouikh.<br />

La première journée de cette manifestation<br />

devant se poursuivre jusqu’à<br />

vendredi, a été marquée par une<br />

visite de certains établissements scolaires<br />

pour permettre aux conteurs de<br />

raconter des histoires issues <strong>du</strong> terroir algérien,<br />

africain, méditerranéen et autres et<br />

dont les sujets sont inspirés <strong>du</strong> quotidien.<br />

Cette initiative vise à faire revivre le patrimoine<br />

populaire en le faisant découvrir par<br />

des conteurs et par des spectacles au niveau<br />

de plusieurs institutions et établissements<br />

d’Oran. Le programme de cette manifestation<br />

organisée par l’association de la promotion<br />

de la lecture chez les enfants « le Petit<br />

Galerie Racim<br />

L'Algérie vue par des artistes chinois<br />

De jeunes artistes chinois proposent à<br />

travers des peintures et des sculptures<br />

leur regard sur des paysages et des<br />

gens d’Algérie dans une exposition collective<br />

dont le vernissage s’est tenu dimanche à<br />

Alger. Les plasticiens Xu Qping, Yang<br />

Guangwen, Wang Lei, Hja Xiaoyong et<br />

Dong Ja, exposent à la galerie Mohammed<br />

Racim (Alger) une soixantaine d’œuvres,<br />

entre style traditionnel chinois et art<br />

contemporain, inspirés de leur séjour de<br />

trois semaines passées à Alger, Constantine<br />

et Tipaza, et de leur rencontre avec des étudiants<br />

algériens de l’Ecole supérieure des<br />

beaux-arts. Ces artistes explorent à partir de<br />

différents techniques (encre, aquarelle huile,<br />

matériaux de récupération), des thèmes liés<br />

à la nature, au patrimoine urbain ou encore<br />

à la « diversité culturelle » en Algérie. La<br />

peintre Xu Qping propose dans des peintures<br />

à l’huile de grand format titrées<br />

« L’ancienne rue de Constantine » ou « Le<br />

port d’Alger », une exploration, pour elle,<br />

des « couleurs vives et inhabituelles de ces<br />

villes », ainsi que le confie l’artiste, évoquant<br />

le bleu vif et marin qui caractérise certains<br />

de ses tableaux. Elle dit, également, être<br />

lecteur », comporte des rencontres au théâtre<br />

régional « Abdelkader Alloula », une nuit<br />

des contes et des assises <strong>du</strong> conte au jardin «<br />

Ibn Badis » situé au vieux quartier « Sidi<br />

Houari » et ce, en étroite collaboration avec<br />

l’association « Bel horizon ». Il est prévu<br />

également d’autres activités autour <strong>du</strong><br />

conte, comme un récital de contes qui aura<br />

lieu au site archéologique des Bains turcs,<br />

avec l’association « Santé Sidi Houari ». Ce<br />

festival organisé aussi sous le slogan « 50 ans<br />

d’indépendance d’histoire partagée »,<br />

constitue une opportunité aux jeunes<br />

conteurs, formés dans l’art narratif, de montrer<br />

tout leur talent et leur génie devant un<br />

public avide de (re)découvrir ce genre culturel<br />

faisant partie intégrante <strong>du</strong> terroir national,<br />

selon la présidente de l’association « le<br />

Petit lecteur » Djamila Hamitou. Dans ce<br />

cadre, des ateliers de formation ont été lancés,<br />

depuis février dernier, au centre culturel<br />

Emir Abdelkader au profit d’une vingtaine<br />

de jeunes encadrés par le conteur Zouaoui<br />

Kamel. Ce festival sera également une occasion<br />

pour présenter le bilan d’activité <strong>du</strong><br />

« Petit lecteur », une association qui compte<br />

une bibliothèque, riche d’un fond livresque<br />

de plus de 25 000 titres en arabe, en tamazight<br />

et en français.<br />

R. C.<br />

« fascinée par le mystère qui émane des<br />

Algériennes », comme en témoignent deux<br />

œuvres où elle magnifie, à coup de traits<br />

marqués et jouant sur les reliefs, des femmes<br />

en habit traditionnel. Les paysages urbains<br />

se retrouvent, aussi, dans un style plus épuré<br />

dans les peintures de Wang Lei ou de Hja<br />

Xiaoyong.<br />

Le jeune professeur des Beaux-arts, Yang<br />

Guangwen, propose aux côtés d’encres raffinées<br />

dans le pur style traditionnel de son<br />

pays, une sculpture et un tableau réalisés à<br />

partir de matériaux (terre, aluminium,<br />

roche) récupérés en Algérie à la faveur de<br />

son séjour. A propos de sa sculpture, un dessin<br />

sur un morceau de roche inspiré des<br />

peintures rupestres, l’artiste dit avoir voulu<br />

"exprimer la <strong>du</strong>alité entre l’ancien et le nouveau<br />

en Algérie" en y ajoutant de la tôle fon<strong>du</strong>e,<br />

symbole de l’urbanisation, selon lui.<br />

D’autres peintres comme Wang Lei et<br />

Dong Je ont réalisé des portraits (dessins et<br />

huile sur toile) d’étudiants rencontrés en<br />

Algérie dans le cadre d’un atelier. Le peintre<br />

algérien Hachemi Ameur participe également<br />

à cette exposition collective avec des<br />

planches inspirées d’un récent voyage en<br />

Chine.<br />

Organisé dans le cadre d’un programme<br />

d’échange élaboré à l’occasion <strong>du</strong> 55e anniversaire<br />

de l’établissement des relations<br />

diplomatiques entre l’Algérie et la Chine, le<br />

vernissage de l’exposition des artistes<br />

Chinois s’est tenu en présence de l’ambassadeur<br />

de Chine en Algérie, Liu Yuhe et de<br />

nombreux peintres algériens.<br />

R. C.<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013


C U L T U R E 23<br />

David Bowie sort «The Next day»<br />

Phénix pépère !<br />

Dix ans qu’il ne s’était pas prononcé, ni sur la musique ni sur une de ses notes personnelles. Puis, le temps d’un clin d’œil, il<br />

ressurgit. Nouveau titre, nouvel album, en pleine forme, David Bowie est de retour. Et c’est une bonne nouvelle.<br />

Qui est Bowie ? Un mutant, un homme aux mille<br />

visages, un bout de vie et de rêve. Très souvent, le<br />

mot «androgyne» vient sur les lèvres dont certains<br />

aimeraient déposer la leur sur la sienne.<br />

Fantasme provenant des deux sexes et qui continue, peutêtre<br />

à creuser son sillon, quelque part, sur la planète<br />

«Ziggy». Donc Bowie ? Héros, personnage fictif, «rock'n<br />

'roller», artiste folk, soûl man furtif, pop, amoureux de tout<br />

ce qui bouge, plusieurs fois décédé pour renaître inlassablement,<br />

malade, guérison, acteur. Bowie, prénom David,<br />

né en 1947, quelque part dans Londres, affichant depuis le<br />

8 janvier dernier, 66 printemps tenaces, se ramenant vers<br />

nous, un nouvel album sous les bras, et clamant que les<br />

plus belles excitations, sans doute, se trouvent dans les lendemains.<br />

Rapide coup d’?il vers le titre de l’album… «The<br />

Next Day». Pas besoin d’en faire ni d’en dire plus. On branche<br />

le lecteur et on écoute les 14 titres (17 pour ceux qui se<br />

sont procurés l’édition collector). Verdict ?<br />

Ce n’est sans doute, l’album-fleuve ou le concept, qui réunirait<br />

40 ans de carrière, aussi inégal qu’excitant. Il n’y eut<br />

pas deux artistes aussi complets que Bowie. Bob Dylan,<br />

pour ne citer que le meilleur, n’a jamais réussi à aligner sur<br />

une dizaine d’années, des albums qui changeaient de gammes,<br />

d’atmosphères, à chacune de leurs publications. En<br />

cela, les seventies resteront comme la pierre angulaire<br />

d’une pop qui s’accoupla avec le rock, la soul et le jazz.<br />

En réécoutant «Space Oddity» et finalement «Red<br />

Money», extrait de l’album «Lodger», on se dit que la<br />

musique n’est pas qu’une partie de jouissance, bien plus,<br />

un plaisir rare et savoureux. Un état des lieux de notre<br />

monde aussi bigarré que contradictoire. Pour comprendre<br />

les enjeux des seventies, son architecture changeante, il faut<br />

(ré)écouter les albums de Bowie.<br />

Quid de «The Next Day»? A la première écoute, le sourire<br />

est là. On se souvient de l’année 1999 avec «Hours», de<br />

2002 et 2003 qui proposaient respectivement «Heathen» et<br />

«Reality». On se souvient aussi de cette situation d’inachevé,<br />

d’inconfort devant la masse plus ou moins souveraine<br />

des playlists savamment proposées par celui qui se<br />

faisait appeler, le temps d’un claquement de cœur, «The<br />

Thin White Duke».<br />

Dépassé tout ça, balayant d’un revers de la main les dix<br />

dernières années où les rumeurs accouraient à la porte de<br />

nos oreilles (malade, dépression, looser), on se colle au<br />

premier titre de l’album, et on sourit. Bowie est revenu.<br />

Guitare en trombe, voix d’outre-tombe, celle qu’il mit au<br />

goût <strong>du</strong> jour, dès les années 1980, et surtout, surtout, une<br />

propension à piocher, légèrement, parfois maladroitement,<br />

des bouts de sons enten<strong>du</strong>s dans son entourage, tout en<br />

ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />

réécoutant ce qu’il avait pu faire autrefois, mais sans sombrer<br />

dans le retour aux sources.<br />

Bowie n’ayant jamais été un adepte <strong>du</strong> revival, d’où la<br />

pochette de «The Next Day», véritable pied-de-nez et<br />

détournement de la pochette de «Heroes», l'un de ses plus<br />

célèbres albums, sur laquelle le titre est barré, et dont un<br />

carré blanc envahit la pochette. Le passé est certes dans les<br />

esprits, mais il n’est plus dans l’image.<br />

Quatorze chansons donc. Pro<strong>du</strong>ction ? Toujours Tony<br />

Visconti. Musicos ? Encore Earl Slick et Gerry Leonard à la<br />

guitare, Gail Ann Dorsey à la basse, Sterling Campbell à la<br />

batterie. Et Bowie ?<br />

Il est omniprésent, parfois s’effaçant devant les riffs de<br />

Slick «The Next Day», qui pose les jalons d’un album puissant,<br />

touffu, parfois morcelé. Toute l’ambiance de cette<br />

nouvelle proposition musicale se retrouve dans ce numéro<br />

«uno» de la liste.<br />

Bowie pousse la voix, prend sur le glam, monte des<br />

escaliers, inlassablement, ne crie jamais, mais élevant sa<br />

tonalité, le timbre sans se soucier de l’identité <strong>du</strong> destinataire.<br />

Et ça peut aller dans tous les sens. Balade légèrement<br />

lacrymale qui aurait forniqué avec la pop indies des eighties<br />

sur «The Stars», «Are out Tonight», «Where Are We<br />

Now ?» ou «Valentine’s Day» ; narration déconstruite et<br />

décomplexée «Dirty Boys» ; relents de sa trilogie berlinoise<br />

«Heroes, Low, Lodger» dans «Love is Lost» et même<br />

«I’d rather be High» ; un rock qui ferait songer à «TV On<br />

the Radio» voire «Arcade Fire», ou bien en y réfléchissant,<br />

serait-ce l’inverse ? («If you can see me», «Boss of me»).<br />

L’album est à prendre avec des pincettes, ne pas trop attendre<br />

de l’icône, mais plutôt essayer d’évincer –difficilement,<br />

j’en conviens- l’historique qui plane sur Bowie. Franchie<br />

cette étape, «The Nex Day» n’est pas un pétard mouillé,<br />

juste un album d’un chanteur qui continue de mouiller sa<br />

chemise.<br />

Samir Ardjoum


Les lettres <strong>du</strong> mont Koukou<br />

Au jardin de la rédemption<br />

Par Nadir Bacha<br />

Si Boualem veut fêter dans une<br />

intimité gastronomique bien<br />

calfeutrée chez lui dans sa<br />

somptueuse villa, avec piscine,<br />

grand jardin, serre au milieu et<br />

moult dépendances, le retour de son fils<br />

unique d’un assez long exil en Europe, qui<br />

devait coïncider avec les préparations de<br />

son pèlerinage omra à La Mecque, le premier,<br />

alors, pour «une thaouba nassouha»,<br />

par la grâce de laquelle Si Boualem a déjà<br />

aussi arrêté de fumer à l’approche imminente<br />

<strong>du</strong> mois de ramadhan – il était inscrit<br />

dans la frange de la deuxième quinzaine<br />

pour « ne pas rater Laïlet El-Qadr<br />

dans les Lieux Saints ! » Il décide d’inviter<br />

pour cela, dans un premier temps, les proches<br />

et les amis, hommes et femmes,<br />

autour d’un café, pour demander à chacun<br />

et à chacune, ce qu’il désire comme mets<br />

pour la double cérémonie. Tout le monde<br />

connaît les caprices de l’homme d’affaires<br />

– grand contrebandier dans le temps – qui<br />

ne badine pas avec les détails et dont il<br />

n’aime pas qu’on s’en foute. Quand il<br />

demande à son épouse la couleur qu’elle<br />

désire pour son foulard en satin, la tension,<br />

le diabète et le cholestérol lui montent<br />

inévitablement si elle lui dit tout simplement<br />

«bleu» sans y adjoindre le ton, par<br />

exemple en roi, en turquoise, en outremer,<br />

et cetera.<br />

Si Boualem a fait sa fortune précisément<br />

en exploitant le commerce <strong>du</strong> gros<br />

dans le détail des pro<strong>du</strong>its. Lorsqu’il est<br />

passé à l’importation, ses containers dans<br />

les ports sont aussi variés que puissent<br />

l’être les besoins <strong>du</strong> citoyen algérien pour<br />

accomplir son contrat journalier en bouffe<br />

et en entretien corporel et mental. Il s’habille<br />

panaché exprès pour mélanger les<br />

genres vestimentaires et les griffes de mode<br />

de pays différents. Il vous met un pantalon<br />

en lin gris Pierre Cardin au-dessous d’un<br />

blazer noir Ben Sherman avec un chemiser<br />

de soie blanche Antony Morato, ceinture<br />

Azzaro à boucle pleine argentée en cuir de<br />

vachette cendre, le tout sur des chaussures<br />

mocassin Wembley Light classique en cuir<br />

de chevrette et en semelle de gomme – s’il<br />

ne se savait s’afficher dans le ridicule compromettant,<br />

il mettrait l’autre paire dans<br />

un autre genre de mocassin, dans la marque<br />

Edware avec pampilles, par exemple,<br />

ou alors carrément en richelieu italien.<br />

Même sa maison, quoique luxueuse, est<br />

voulue par lui dans le fourre-tout sur le<br />

plan <strong>du</strong> style, de l’époque et <strong>du</strong> matériau.<br />

Vous quittez un hall de couloir en mauresque<br />

tout en courbes et profondeur mais la<br />

première structure qui vous attend est une<br />

salle de séjour où la ligne droite fait distinguer<br />

un mobilier de design moderne dans<br />

lequel domine le verre et la plaque mélaminée.<br />

Dans les recoins de quoi vous ne<br />

pouvez pas compter l’infinité des reliques<br />

qui peuvent être de la réplique d’une jarre<br />

de l’époque Ming à la console Bridge<br />

argent en acier chromé, en passant par la<br />

copie en stuc, presque grandeur nature, <strong>du</strong><br />

barbe de cheikh Bouamama. On vous fait<br />

monter à l’étage, l’escalier est en en bois de<br />

chêne de Pologne en classique pittoresque<br />

mais la rambarde est en alliage de chrome<br />

et d’aluminium et la main courante en<br />

céramique. Vous avez laissé en bas avec la<br />

cuisine, les sanitaires, quelque six pièces,<br />

chacune avec un balcon juste vaste pour<br />

pouvoir déplier les persiennes de la portefenêtre,<br />

alors que vous allez accéder en<br />

haut sur un open space de deux cents<br />

mètres carrés. Entouré de loggias et de<br />

patios, avec une véranda dans le coin côté<br />

sud-est, aménagée en closerie botanique et<br />

oiselière. Sinon l’ensemble dans l’essentiel<br />

intérieur pourrait s’apparenter à une sorte<br />

Veut fêter dans une<br />

intimité gastronomique<br />

bien calfeutrée chez lui<br />

dans sa somptueuse villa,<br />

avec piscine, grand jardin,<br />

serre au milieu et moult<br />

dépendances, le retour de<br />

son fils unique d’un assez<br />

long exil en Europe, qui<br />

devait coïncider avec les<br />

préparations de son<br />

pèlerinage omra à La<br />

Mecque<br />

de showroom exposant divers modèles de<br />

salon s’imbriquant, en formulations d’architecture<br />

et en étalage de mobilier. De<br />

sorte que vous ayez de l’aise et le standing<br />

nécessaires de vous retrouvez assis dans la<br />

position <strong>du</strong> lotus sur une fine peau de chevreuil<br />

à même un gros tapis de Timgad, le<br />

coude sur un oreiller callé au pied en cuivre<br />

d’une meïda et discuter à bâtons rompus<br />

avec un convive se prélassant dans un<br />

fauteuil de cuir Agati dernier design en<br />

face d’un autre invité enfoncé dans un<br />

siège Capsule avec pouffes intégrés et<br />

accoudoirs.<br />

Il y a dans les murs, outre des effigies de<br />

famille, des tableaux de maîtres – dans les<br />

imitations de Mark Rothko, Andy Warhol<br />

ou Joan Miro – à côté des encadrements<br />

poster, les uns montrant des villes modernes<br />

avec leurs gratte-ciel, leurs baies et<br />

marinas, d’autres des casbahs, des marchés<br />

forains ou des scènes de vie champêtre.<br />

Sans oublier, ça et là, tombant de fausses<br />

rampes qui séparent, géométriquement,<br />

les parties <strong>du</strong> salon, de gros cordons de<br />

macramé qui, judicieusement, obligent à<br />

lever les yeux pour regarder sur le plafond<br />

les énormes lustres en cristal et en minerais<br />

contrastant admirablement avec des<br />

lampions en forme de boutons de fleur et à<br />

la lumière pâle, encastrés parmi les motifs<br />

dans les corniches, les gorges et les rosaces.<br />

Nous ne sommes pas encore à l’ère de<br />

l’écran plasma mais dans chaque recoin de<br />

séjour – encore qu’il s’agisse de bien délimiter<br />

dans son esprit un espace approprié<br />

considéré particulier par le maître de céans<br />

grâce aux seuls points de repère depuis une<br />

arche jusqu’à quelques marches d’escalier -<br />

il est posé un poste de télévision dans un<br />

coffre avec des éléments d’utilités, tantôt<br />

en bois et en verre, tantôt en métal et en<br />

aggloméré plaqué. Vers les moments qui<br />

intéressent le sujet de notre histoire, le buisinesman<br />

intro<strong>du</strong>it chez lui divers meubles<br />

bibliothèques pour y faire aligner des<br />

ouvrages encyclopédiques traitant de la foi<br />

musulmane. En même qu’il aère ses murs<br />

en optant pour des illustrations cultuelles,<br />

genre photo de villes saintes ou gravures<br />

de versets.<br />

Si Boualem vit, depuis le départ de son<br />

fils, mais surtout au lendemain <strong>du</strong> mariage<br />

de sa seconde fille, seul avec son épouse,<br />

assez souffrante, assistée par une femme de<br />

ménage qui arrive le matin pour ne repartir<br />

qu’en fin d’après-midi, une fois le dîner<br />

préparé, lorsque le couple ne sort pas souper<br />

en ville. Mais une fois par semaine, le<br />

jeudi, premier jour <strong>du</strong> week-end, ils font<br />

appel à deux autres bonnes gaillardes pour<br />

aider la femme de ménage à remettre de<br />

l’ordre dans tout le domicile et les dépendances,<br />

mis à part le studio de Saïd, le jardinier,<br />

qui s’en occupe lui-même. Celui-ci<br />

remplace depuis à peine quelques semaines<br />

l’ancien , Aami Rabah, qui a, pour ainsi<br />

dire, initié le jardin depuis bien avant les<br />

fouilles sur le plan de masse de la demeure.<br />

Il était comme un frère aîné pour Si<br />

Boualem et Lala Aldjia et il était quasiment<br />

associé à toutes les décisions importantes<br />

projetées par ses employeurs. C’est sur ses<br />

conseils répétés que Si Boualem arrête la<br />

boisson, la fréquentation des femmes et les<br />

réceptions qui ne se terminaient jamais<br />

chez lui. Mais de crainte de le blesser, il ne<br />

lui dit jamais que ce fût de par ses anciennes<br />

frasques que son fils Daoud qui avait à<br />

peine une vingtaine d’années, bachelier<br />

science avec mention, ait dû quitter la maison<br />

et dans la foulée opter pour l’émigration.<br />

Le vieux jardinier réussit, petit à petit, à<br />

intro<strong>du</strong>ire dans les habitudes <strong>du</strong> richissime<br />

couple les réflexes comportementaux<br />

de la piété, la culture <strong>du</strong> don et de la pensée<br />

caritative et, dans l’élan, la pratique<br />

régulière de la prière et la sortie vers la<br />

mosquée. De sorte qu’au bout de l’effort –<br />

Lala Aldjia avait entre-temps troqué ses<br />

superbes tailleurs et autres toilettes de soirée<br />

haut de gamme contre le hidjab discret<br />

– en l’espace de quelques mois, les fréquentations<br />

de l’homme d’affaires – qui se<br />

met soudain à importer des livres depuis le<br />

Liban au travers d’une association avec un<br />

éditeur et un agent transitaire – et de son<br />

épouse changent <strong>du</strong> tout au tout. Tandis<br />

qu’ils acquièrent de la considération autrement<br />

plus avenante de la part des riverains<br />

immédiats. Désormais Si Boualem laisse sa<br />

porte ouverte à ses voisins et ses véhicules<br />

à leur entière disposition – l’une d’entre les<br />

voitures touristiques, une Audi luxueuse,<br />

ne manque pas d’emmener par temps<br />

capricieux l’imam jusqu’à la mosquée<br />

pour célébrer les prières de la journée.<br />

Dans le même souci pour le bonheur vers<br />

autrui, Lala Aldjia envisage de faire faire<br />

par son mari des transformations dans les<br />

dépendances pour accueillir des filles en<br />

apprentissage, d’autant que <strong>du</strong> temps où<br />

elle était obligée de suivre le rythme<br />

noceurs et endiablé de son époux, désormais<br />

revenu entièrement à elle, elle laissa<br />

en suspens la broderie apprise <strong>du</strong>rant son<br />

adolescence chez ses parents.<br />

Mais Saïd. C’est un jeune homme d’une<br />

trentaine d’années, assez fort et beau garçon,<br />

timide et résolument solitaire, qu’on<br />

ne voit jamais sauf lorsqu’il est à l’ouvrage<br />

des besoins de tout ce qui est végétal dans<br />

la propriété. Il possède sa petite voiture à<br />

lui, une Fiat Fiorino qu’il entretient luimême.<br />

Il fait impression sur son patron<br />

par son sens de l’ordre, de la propreté et de<br />

la parole mesurée. Il a été présenté à Si<br />

Boualem par Aami Rabah, quelques jours<br />

avant son départ définitif de la maison,<br />

choisissant de prendre sa retraite dans le<br />

bled. Il dit <strong>du</strong> garçon qu’il lui est quelque<br />

part comme un neveu, qu’ait connu son<br />

enfance paisible et sans problème, qu’il fait<br />

partie d’une lignée de grands jardiniers.<br />

Et donc Si Boualem invite les proches et<br />

les amis – les nouveaux cette fois, parmi<br />

eux des gens <strong>du</strong> culte, des enseignants dans<br />

tous les paliers scolaires, des responsables<br />

dans les institutions politiques, économique<br />

et culturelles. Il met tout le monde<br />

dans le séjour de l’étage par une splendide<br />

journée ensoleillée. Et comme il s’est<br />

convenu, il explique à ses hôtes les circonstances<br />

de la réception. Et qu’il veut faire<br />

une fête pour remercier le bon Dieu pour<br />

le miracle <strong>du</strong> retour à la maison de la chair<br />

de sa chair et de son départ ramadanesque<br />

pour les Lieux Saints, pour le plaisir de<br />

laquelle – « le bon Dieu n’interdisant pas<br />

cela ! » - il cherche à connaître le désir gastronomique<br />

de chacun pour une préférence<br />

particulière, bien enten<strong>du</strong>, pour<br />

délier les timidités, il a invité un ami volubile<br />

qui raconte les meilleures. En moins<br />

d’une demi-heure, la liste des souhaits est<br />

faite, mais soudain il se rappelle son jardinier<br />

dont il entend en bas, au-delà de la<br />

baie ouverte, le claquement <strong>du</strong> sécateur. Il<br />

s’excuse auprès de ses convives, «j’allais<br />

oublier le brave jardinier !» qu’il leur dit,<br />

allant vers le parapet <strong>du</strong> grand balcon. Il<br />

hèle Saïd rivé contre un gros buis de jasmin.<br />

«Quelle est la chose à manger au monde<br />

que tu aimes plus que toutes les autres ?<br />

C’est honnêtement sérieux que je le sache,<br />

Saïd, cheikh Rabah m’a dit que tu ne mens<br />

jamais !»<br />

Le jeune homme serre l’outil tranchant<br />

refermé contre sa poitrine, il regarde son<br />

patron qui lui sourit en caressant sa moustache<br />

– il pense laisser pousser la barbe<br />

dans la semaine afin de partir assez<br />

conforme en pèlerinage. Saïd se gratte la<br />

tempe un moment puis il dit : «Ce que<br />

j’aime manger pour le plus grand plaisir ?»<br />

Si Boualem, fait sortir tout son torse de la<br />

rambarde et répond : «Oui, c’est ça Saïd !»<br />

Saïd dit alors : «Je crois, Si Boualem, que<br />

j’aime manger le ramadhan !» C’était la<br />

dernière phrase de sa vie qu’il prononça<br />

dans le jardin de Si Boualem.<br />

N. B.

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