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4 > A C T U<br />
Cour d’appel de Tizi Ouzou<br />
Peine confirmée contre<br />
l’ancien maire<br />
L’ancien maire de Tizi Ouzou, Mohand-Mouloud<br />
Belhadj, et son ancien vice-président chargé de la<br />
commission sociale au sein de l’exécutif<br />
communal, Nacer Ould-Chikh, tous deux<br />
d’obédience FLN, ont été condamnés, hier, à deux<br />
ans de prison ferme assortie d’une amende de<br />
100 000 DA. Le troisième prévenu dans cette<br />
affaire, A. M., responsable des services<br />
municipaux à la même commune, a, quant à lui,<br />
écopé de 18 mois de prison assortie de la même<br />
amende. Le tribunal correctionnel de Tizi Ouzou a<br />
ainsi confirmé les peines prononcées par le<br />
tribunal pénal d’Ouacifs, le 2 avril 2012, et a<br />
conforté le réquisitoire <strong>du</strong> procureur qui avait<br />
réclamé, mardi dernier, le maintien de la peine.<br />
Les trois condamnés ont été ainsi reconnus<br />
coupables <strong>du</strong> non-respect des procé<strong>du</strong>res<br />
réglementaires de passation de marchés et de<br />
détournement. Le préjudice causé à la<br />
municipalité de Tizi Ouzou, dans cette affaire,<br />
s’élève à près de 61,5 millions de dinars. Il s’agit<br />
des montants des factures d’achats honorés sans<br />
que la marchandise n’entre au parc communal.<br />
L’affaire avait éclaté en mars 2010 suite à<br />
l’ouvrerture d’une enquête judiciaire après que la<br />
presse eut révélé la disparition de matériaux de<br />
construction dont la facture totale s’élève à 11,5<br />
millions de dinars, d’équipements sportifs<br />
(tenues entre autres) d’une valeur de 3 millions<br />
de dinars et de 47 millions de dinars représentant<br />
la facture d’achat de pièces de rechange<br />
automobiles. Des faits qui se sont déroulés en<br />
2008, et qui ont précipité la déchéance des<br />
accusés de leurs postes à la tête de la mairie en<br />
2010, au lendemain de l’ouverture de la<br />
procé<strong>du</strong>re judiciaire à leur encontre.<br />
M. A. T.<br />
Vol à main armée<br />
13 malfaiteurs<br />
neutralisés à Boumerdès<br />
Une bande de malfaiteurs, composée de 13<br />
indivi<strong>du</strong>s âgés de 27 à 49 ans, ayant commis des<br />
vols à main armée à travers de nombreuses villes<br />
<strong>du</strong> pays, a été neutralisée récemment par la<br />
police judiciaire de la Sûreté de wilaya de<br />
Boumerdès. Tous les éléments de cette bande,<br />
originaires dans leur majorité des wilayas d’Alger,<br />
Boumerdès et Tizi Ouzou, ont été arrêtés par la<br />
police, qui a récupéré également toutes les armes<br />
blanches et à feu, qu’ils utilisaient <strong>du</strong>rant leurs<br />
forfaits, en plus de 6 véhicules, a indiqué hier le<br />
chargé de la communication à la Sûreté de<br />
wilaya. « Les bijouteries, les véhicules légers et<br />
les camions de transport de marchandises<br />
constituaient la cible préférée de cette bande<br />
dont les éléments opéraient, notamment, en<br />
installant de faux barrages à travers les axes<br />
routiers de wilayas <strong>du</strong> centre <strong>du</strong> pays », a<br />
expliqué la même source. Cette bande, dont le<br />
butin s’élève à 20 millions de dinars, et 3 kg d’or,<br />
commettait également des kidnappings avec<br />
demande de rançons, a-t-on précisé. Selon le<br />
chargé de la communication à la Sûreté de<br />
wilaya, les éléments de cette bande possédaient<br />
tout un arsenal d’armes à feu et blanches, ainsi<br />
que de talkie-walkies, caméras de surveillance,<br />
tenues militaires qu’ils utilisaient dans leurs<br />
opérations <strong>du</strong>rant lesquelles ils n’hésitaient pas à<br />
ouvrir le feu, en cas de résistance de leurs<br />
victimes.<br />
R.A.<br />
Il sera installé à Rouiba<br />
Nouveau laboratoire de<br />
recherche pour Lafarge<br />
La société française de pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> ciment<br />
Lafarge procédera à l'ouverture d'un laboratoire<br />
de recherche dans les matériaux de construction<br />
au milieu de l'année en cours. L'information a été<br />
confirmée hier par son directeur général, Luc<br />
Callebat, lors <strong>du</strong> 9 e séminaire international sur les<br />
techniques <strong>du</strong> béton. Ce laboratoire est le<br />
quatrième <strong>du</strong> genre dans le monde après celui de<br />
Lyon, Chine et l'Inde. Le laboratoire travaillera en<br />
collaboration avec celui de Lyon. « Nous sommes<br />
en train de le structurer et de recruter les<br />
chercheurs architectes algériens et étrangers,<br />
l'enjeu est d'intégrer une plateforme qui répond<br />
aux besoins <strong>du</strong> pays et les nouveaux systèmes<br />
qui peuvent être développés par ce laboratoire »,<br />
ont expliqué Callebat.<br />
K.L.<br />
Après deux jours de grève<br />
Le constat alarmant<br />
<strong>du</strong> Cnes<br />
A travers les deux journées de protestation organisées hier et avant-hier, le Conseil<br />
national des enseignants <strong>du</strong> supérieur (Cnes) entend tirer la sonnette d'alarme sur<br />
le malaise que vit l'université algérienne.<br />
Pas moins de 27 établissements<br />
universitaires<br />
au niveau<br />
national ont<br />
répon<strong>du</strong> favorablement à<br />
l'appel <strong>du</strong> syndicat où le taux<br />
de suivi a varié entre 65 et 90<br />
%, selon Abdelmalek<br />
Rahmani, coordinateur national<br />
<strong>du</strong> Cnes. Joint hier, il a<br />
indiqué que «cette protestation<br />
se veut une alerte contre<br />
le sentiment de malaise et de<br />
hogra qui prévaut au sein de<br />
l'université, mais aussi une<br />
interpellation en direction <strong>du</strong><br />
ministère de tutelle, de l'opinion<br />
publique, institutions<br />
élues et partis politiques pour<br />
dire que l'université est l'affaire<br />
de tous». Rahmani tracera<br />
un tableau noir de la<br />
situation chaotique dans<br />
laquelle étudiants et enseignants<br />
se débattent. «Au<br />
moment où les nations font la<br />
course dans le classement<br />
mondial des universités, il est<br />
malheureux de constater que<br />
l'université algérienne n'est<br />
plus un espace de débat et de<br />
concertation. Elle n'est pas le<br />
moteur de la société»,<br />
regrette-t-il.<br />
Il faut reconnaître que ce<br />
sentiment de malaise ne date<br />
pas d'aujourd'hui. Le Cnes<br />
avait interpellé les pouvoirs<br />
publics sur la gestion catastrophique<br />
<strong>du</strong> secteur de<br />
l'Enseignement supérieur, les<br />
problèmes socio-pédagogiques<br />
que vivent les enseignants,<br />
les violations flagrantes<br />
des règles, lois et libertés<br />
syndicales en plus de la marginalisation<br />
des conseils<br />
Ex-gardes communaux de la wilaya d'Oran<br />
Ils réclament l'accès aux<br />
programmes de logements<br />
Les éléments de l'ex-garde communale<br />
de la wilaya d'Oran ont<br />
entamé hier leur sixième jour de<br />
protestation devant le siège de la wilaya<br />
pour demander cette fois-ci, leur droit au<br />
logement. Le wali d'Oran a fini par<br />
envoyer un émissaire pour rencontrer les<br />
protestataires. «Nous avons été reçus ce<br />
matin après une semaine de sit-in et<br />
avons exposé nos préoccupations et surtout<br />
notre problème de logement.<br />
Nous sommes exclus des programmes<br />
de logements, qu'ils soient ruraux ou<br />
sociaux, au moment où nos salaires avoisinent<br />
les 20 000 DA. L'émissaire <strong>du</strong> wali<br />
nous a proposé l'autre formule, celle <strong>du</strong><br />
logement participatif aidé- sachant que<br />
la grande majorité des gardes communaux<br />
habitent les zones rurales et leur<br />
salaire est trop bas ce n'est pas normal»,<br />
nous a confié Redouane, porte-parole<br />
scientifiques censés être un<br />
espace de réflexion et de stratégie.<br />
Ces problèmes, accumulés<br />
au fil des années, ont eu<br />
des répercussions négatives<br />
sur la qualité de l'enseignement<br />
et le niveau de l'étudiant.<br />
La source <strong>du</strong> marasme,<br />
selon le coordinateur <strong>du</strong><br />
Cnes, se situe dans « l'absence<br />
d'une volonté politique de<br />
l'Etat à faire de l'université la<br />
locomotive de la société».<br />
«Pour y remédier, suggèret-il,<br />
il faut ouvrir un large<br />
débat qui dépasse les prérogatives<br />
<strong>du</strong> ministère de<br />
l'Enseignement supérieur où<br />
participeront les chambres <strong>du</strong><br />
Parlement (APN et Sénat)».<br />
«Au lieu de rester autour<br />
de la table pour proposer de<br />
véritables solutions, les pouvoirs<br />
publics font dans le folklore»,<br />
déplore M. Rahmani<br />
pour qui la refonte <strong>du</strong> système<br />
é<strong>du</strong>catif est la pierre angulaire<br />
pour arriver à une université<br />
forte.<br />
Et d'avertir : « Si on continue<br />
dans les solutions d'urgence<br />
et unilatérales, on n'ira<br />
pas loin et on passera en<br />
marge <strong>du</strong> XXI e siècle». Le<br />
Cnes, explique notre interlocuteur,<br />
ne veut pas que l'histoire<br />
retienne pour lui, uniquement<br />
la lutte pour les<br />
salaires et les logements.<br />
«Aujourd'hui, dit-il, nous<br />
luttons pour l'amélioration<br />
des conditions pédagogiques,<br />
la recherche et les libertés académiques».<br />
Face au silence <strong>du</strong> département<br />
de Rachid Harraoubia,<br />
le porte-parole <strong>du</strong> Cnes n'est<br />
pas allé par trente-six chemins<br />
des gardes communaux d'Oran. Notre<br />
interlocuteur déplore également le nonrespect<br />
<strong>du</strong> décret <strong>du</strong> mois de mai 2012<br />
promulgué, rappelle-t-on, par le ministère<br />
de l'Intérieur.<br />
Ce dernier stipule, entre autres, la<br />
revalorisation de la prime alimentaire<br />
mensuelle qui devait passer de 3 000 à 4<br />
200 DA, <strong>du</strong> régime indemnitaire avec<br />
effet rétroactif à compter <strong>du</strong> 1 er janvier<br />
2008 qui doit également permettre le<br />
relèvement de la prime de rendement de<br />
20 à 30%, calculée sur le nouveau traitement<br />
et de 10% de plus de l'indemnité de<br />
risque et d'astreinte qui a atteint les taux<br />
de 35, 40 et 45% calculées également sur<br />
le nouveau traitement.<br />
«Nous n'avons rien perçu pour le<br />
moment, nous sommes les parents pauvres<br />
de ce corps, alors nous appelons<br />
aujourd'hui les autorités concernées à<br />
pour déclarer «lorsque les<br />
portes <strong>du</strong> dialogue sont fermées,<br />
celles de la contestation<br />
s'ouvrent !». C'est dire que le<br />
Cnes n'exclut pas de <strong>du</strong>rcir le<br />
ton dans les prochains jours si<br />
le ministère reste sourd à ses<br />
doléances qui ne sont en fait<br />
que dans l'intérêt et de l'étudiant<br />
et de l'université algérienne.<br />
S'agissant <strong>du</strong> suivi <strong>du</strong><br />
mot d'ordre des deux journées<br />
de protestation, le Cnes<br />
estime que la majorité des<br />
wilayas <strong>du</strong> Centre et <strong>du</strong> Sud<br />
ont «largement» répon<strong>du</strong> à<br />
l'appel <strong>du</strong> syndicat. Des taux<br />
de suivi de 86 à 100% ont été<br />
enregistrés à Tizi Ouzou,<br />
Alger, Ouargla, Oum El<br />
Bouaghi, Aïn Témouchent,<br />
Saïda, Khenchela, Biskra et<br />
Constantine.<br />
Aïssa Moussi<br />
l'application de ces décisions. Mais le<br />
plus urgent pour nous, c'est l'accès au<br />
logement qui est un droit garanti par la<br />
constitution algérienne» insiste-t-il.<br />
D'un autre côté, Lahlou Aliouet,<br />
porte-parole national, nous a confié que<br />
«l'administration utilise aujourd'hui,<br />
dans certaines wilayas, la prime de rendement<br />
comme un moyen de pression à<br />
l'encontre de certains jugés récalcitrants.<br />
Pire encore, le budget des œuvres sociales<br />
fait souvent l'objet d'un blocage, voire<br />
méme d'un détournement au moment<br />
où nos salaires dépassent à peine le<br />
SNMG».<br />
Enfin, il est à rappeler que la rencontre<br />
<strong>du</strong> Front national de la décennie<br />
noire pour la dignité et contre l'oubli,<br />
prévue initialement hier, a été reportée<br />
pour aujourd'hui.<br />
Yahia Maouchi<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013