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Cnes<br />
Le constat est alarmant<br />
A travers les deux journées de protestation organisées<br />
hier et avant-hier, le Conseil national des enseignants<br />
<strong>du</strong> supérieur (Cnes) entend tirer la sonnette d'alarme<br />
sur le malaise que vit l'université algérienne. > Page 4<br />
Abdelouahid Djillali<br />
à propos des médicaments<br />
Il n’y a pas de pénurie<br />
Le générique constitue, pour les pays émergents, un<br />
moyen efficace de ré<strong>du</strong>ire la facture des importations<br />
et une maîtrise des dépenses de santé. > Page 3<br />
Climat des affaires<br />
L'Algérie<br />
côtoie<br />
le Mali<br />
Le très sérieux cabinet américain AON,<br />
numéro 1 mondial <strong>du</strong> courtage<br />
d'assurance, a ren<strong>du</strong> publique<br />
hier la carte 2013 des risques à<br />
l'exportation. Sur les douze pays jugés<br />
«plus risqués», l’Algérie figure<br />
en bonne place. > Page 2<br />
Automobile<br />
Benbada tire<br />
sur Tou<br />
Le ministre <strong>du</strong> Commerce<br />
reproche à son collègue des<br />
Transports de faire fi de la<br />
loi régissant l’activite des<br />
concessionnaires,<br />
provoquant l’anarchie dans<br />
le secteur. > Page 6<br />
Affaire des maires<br />
La Cour d’appel<br />
confirme les peines<br />
L’ancien maire de Tizi Ouzou, Mohand-<br />
Mouloud Belhadj, et son ancien viceprésident<br />
chargé de la commission sociale<br />
au sein de l’exécutif communal, Nacer Ould-<br />
Chikh, ont été condamnés, hier, à deux ans<br />
de prison ferme assortie d’une amende de<br />
100 000 DA. > Page 4<br />
Garde communale<br />
Le logement dans<br />
les revendications<br />
Les éléments de l'ex-garde<br />
communale de la wilaya d'Oran<br />
ont entamé hier leur sixième jour<br />
de protestation devant le siège de<br />
la wilaya pour demander cette<br />
fois-ci, leur droit au logement.<br />
> Page 4<br />
Quotidien national - Mercredi 20 mars 2013 - N°1466 - Prix : 10 DZD - 1 EURO - ISSN 1112-7406
2 > A L A U N E<br />
LE LIEN<br />
Yacine Chabi<br />
Djoudi<br />
lanterne<br />
rouge<br />
L'Algérie n'a pas su tirer profit<br />
de la conjoncture économique<br />
mondiale, caractérisée par une<br />
très forte hausse <strong>du</strong> prix <strong>du</strong><br />
pétrole. Une manne pétrolière<br />
qui, faute d'une politique<br />
économique claire et à long<br />
terme, n'aura pas servi à «grand<br />
chose», sauf à mal redistribuer<br />
cette «rente». Au moment où<br />
des pays arrivent à sortir de la<br />
zone des pays à "haut risque<br />
économique", comme le<br />
Pakistan, l'Algérie côtoie le Mali<br />
et le Tchad. Lors de sa dernière<br />
visite, Christine Lagarde a eu le<br />
mérite d'aler-ter les décideurs<br />
algériens sur les dangers que<br />
pourraient engendrer certaines<br />
politiques économiques<br />
«hasardeuses», comme la<br />
hausse «aléatoire» des salaires<br />
sans référants économiques, la<br />
non réforme <strong>du</strong> système<br />
bancaire, l'absence de marché<br />
des capitaux, la règle de 49/51...<br />
Lagarde n'a pas voulu être trop<br />
«méchante», elle qui venait<br />
récupérer son chèque de cinq<br />
milliards de dollars. Quelques<br />
jours plus tard, c'est un cabinet<br />
de référence mondiale qui rend<br />
public un classement qui donne<br />
froid dans le dos. Nous faisons<br />
partie <strong>du</strong> cercle restreint des<br />
douze pays considérés comme<br />
étant à «très haut risque» en<br />
matière d'exportation. Ce qui<br />
signifie pour les nantis, un pays<br />
où exporter un pro<strong>du</strong>it ou un<br />
service pourrait être néfaste<br />
pour le partenaire étranger qui<br />
s'y aventure. Classement<br />
politique ou subjectif, le mal est<br />
fait.<br />
Le même jour, ce n'est pas la<br />
Coface ou Aon qui s'alarme.<br />
C'est ni plus ni moins notre très<br />
cartésien ministre des Finances.<br />
Il lance une véritable bombe à la<br />
gueule des décideurs et surtout<br />
des citoyens demandeurs de<br />
meilleurs salaires. «La masse<br />
salariale a atteint ses limites».<br />
Au delà, c'est la bulle<br />
spéculative qui risque d'éclater.<br />
Sur ce point, Lagarde avait eu<br />
une petite phrase lourde de<br />
sens, per<strong>du</strong>e au milieu des<br />
éloges et des roses d'usage.<br />
«Les hausses de salaires en<br />
Algérie ne sont pas calculées sur<br />
la base de la pro<strong>du</strong>ctivité ni sur<br />
celle <strong>du</strong> taux de croissance».<br />
Explication plus terre à terre : La<br />
hausse des salaires se mérite et<br />
se décide quand elle est<br />
justifiée. Autrement, elle ne fera<br />
qu'accentuer l'inflation. En<br />
Algérie, la manne de l'or noir<br />
sert à calmer la rue au lieu de<br />
préparer un avenir meilleur.<br />
Climat des affaires<br />
Un classement plombe<br />
l'Algérie<br />
Le très sérieux cabinet américain Aon, numéro 1 mondial <strong>du</strong> courtage d'assurance,<br />
a ren<strong>du</strong> publique hier la carte 2013 des risques à l'exportation. Le quotidien économique<br />
français «Les Echos» a publié la carte des pays à très haut risque pour l'année 2013.<br />
Sur les douze pays jugés "plus risqués", l'Algérie figure en bonne place.<br />
Un classement qui intervient<br />
à un moment où<br />
plusieurs organismes<br />
financiers internationaux<br />
indiquent que les performances<br />
économiques <strong>du</strong> pays sont "relativement<br />
stables et appréciables"<br />
comparées à d'autres pays de la<br />
région. La carte de AON Rubini<br />
Global Economik est le résultat<br />
d'une mesure <strong>du</strong> climat des affaires<br />
dans 163 pays émergents, à l'aune<br />
de neuf critères bien précis. Bien<br />
que AON ne soit pas le seul cabinet<br />
spécialisé dans ce genre de classement<br />
et d'études, les économistes<br />
considèrent que ses études sont<br />
plus crédibles, avantagé par un<br />
accès aux informations d'une vingtaine<br />
d'entreprises multinationales<br />
spécialisées dans l'assurance. Ainsi,<br />
l'Algérie fait partie des douze pays<br />
qui présentent un risque certain<br />
pour tout opérateur souhaitant<br />
opérer des exportations de biens ou<br />
de services.<br />
L'Algérie rejoint les pays comme<br />
le Mali, le Tchad, l'Ethiopie pour<br />
l'Afrique et le Turkménistan,<br />
Panama et la Moldavie.<br />
Au moment où le débat s'anime<br />
en Algérie sur la détérioration <strong>du</strong><br />
climat des affaires et au lendemain<br />
des annonces des pouvoirs publics<br />
sur un programme spécifique<br />
visant à l'améliorer, ce rapport de<br />
projection pour l'année en cours<br />
confirme la détérioration effective<br />
Estimée à 2 600 milliards de DA<br />
La masse salariale a atteint sa limite<br />
Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a<br />
indiqué hier que la masse salariale représente<br />
2 600 milliards de dinars alors que<br />
les transferts sociaux sont de l’ordre de 1 300<br />
milliards de dinars.La masse salariale a atteint,<br />
selon lui, la limite qu’il paraît nécessaire de stabiliser<br />
sous peine d’avoir des flux inflationnistes<br />
additionnels. Djoudi a précisé que le gouvernement<br />
veut maintenir une stabilité dans le<br />
budget <strong>du</strong> fonctionnement. « La masse salariale<br />
prise en charge par le budget de l’Etat est<br />
estimée à 2 600 milliards DA en 2013 (plus de<br />
34 milliards de dollars) alors que les transferts<br />
sociaux atteignent 1 300 milliards DA (17 milliards<br />
de dollars », a indiqué hier à Alger le<br />
grand argentier <strong>du</strong> pays. « Nous voulons assurer<br />
une relative stabilité des dépenses de fonctionnement<br />
pour que la masse salariale soit<br />
<strong>du</strong> climat des affaires et les craintes<br />
maintes fois exprimées de certains<br />
opérateurs étrangers hésitant à<br />
investir en Algérie. Le plus dangereux<br />
dans le dernier rapport de<br />
conjoncture d'AON, ce sont les critères<br />
pris en compte. Ainsi, sur les<br />
neuf, sont cités : les opérations de<br />
change, l'ingérence politique, les<br />
risques légaux et réglementaires, la<br />
violence politique, la vulnérabilité<br />
<strong>du</strong> secteur bancaire, le climat des<br />
affaires et le risque de crise budgétaire.<br />
Pour ce qui est des opérations<br />
l'Algérie fait partie des douze pays qui<br />
présentent un risque certain pour tout<br />
opérateur souhaitant opérer des exportations<br />
de biens ou de services.<br />
limitée, sous peine d’avoir des poussées inflationnistes<br />
additionnelles que nous ne souhaitons<br />
pas », a-t-il déclaré à la Radio nationale.<br />
Fin 2012, le ministre avait assuré que la prudence<br />
budgétaire prônée par l’Algérie se tra<strong>du</strong>irait<br />
par le renforcement de la fiscalité ordinaire<br />
mais ne ferait en aucun cas appel à la<br />
ré<strong>du</strong>ction des transferts sociaux, <strong>du</strong> soutien<br />
des prix ou encore de la masse salariale. A la<br />
question de savoir si le gouvernement allait<br />
réviser l’IRG (Impôt sur le revenu global), M.<br />
Djoudi a répon<strong>du</strong> : « On demande aux pouvoirs<br />
publics de dépenser plus, de percevoir<br />
moins de recettes et d’assurer les équilibres<br />
internes et externes et c’est contraignant !». Et<br />
avec des exonérations fiscales annuelles de 450<br />
milliards DA, le taux de l’IRG ne peut pas être<br />
à son tour ré<strong>du</strong>it, a-t-il dit. Pour l’année 2013,<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />
de changes, ce critère renvoie à la<br />
convertibilité des monnaies.<br />
L'absence d'un vrai marché de<br />
change en Algérie, et la prédominance<br />
<strong>du</strong> marché noir a lourdement<br />
pénalisé le travail des opérateurs<br />
étrangers, que ce soit dans<br />
leurs transferts bancaires ou dans le<br />
rapatriement de leurs deniers.<br />
L'ingérence <strong>du</strong> politique renvoie<br />
immédiatement à la politique de<br />
subvention menée par l'Etat. Une<br />
politique longtemps critiquée par<br />
les investisseurs et dernièrement<br />
par les économistes algériens euxmêmes<br />
à l'instar de Benachenhou.<br />
Quant aux risques légaux et réglementaires,<br />
la loi <strong>du</strong> 49/51 symbolise<br />
à elle seule ce risque, à laquelle il<br />
faut ajouter les lenteurs bureaucratiques.<br />
Enfin, pour le risque<br />
politique, les événements de<br />
Tiguentourine et la crise au Mali<br />
ainsi que l'instabilité de la région<br />
ont, semble-t-il, pesé sur l'issue <strong>du</strong><br />
classement.<br />
Yacine Chabi<br />
Qui est Aon ?<br />
Aon, officiellement Aon<br />
Corporation, est l'un des<br />
acteurs majeurs de la gestion<br />
des risques, <strong>du</strong> courtage<br />
d'assurance et de<br />
réassurance, <strong>du</strong> conseil en<br />
ressources humaines et <strong>du</strong><br />
management et de la<br />
souscription d’assurance.<br />
Aon Corporation a été créée en<br />
1982 lors de la fusion de Ryan<br />
Insurance Group et de<br />
Combined International<br />
Corporation aux USA. Le nom<br />
Aon signifie unité en gaélique.<br />
La société regroupe dans le<br />
monde 60 000 salariés via<br />
600 bureaux dans plus de<br />
120 pays.<br />
le ministre des Finances a soutenu que pour<br />
l’année 2013, la tendance visant à ré<strong>du</strong>ire les<br />
dépenses publiques, qui était de l’ordre de 12%<br />
en 2012, permettra d’atteindre un taux de<br />
croissance globale de 3,4% <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it intérieur<br />
brut (PIB). Il a expliqué que la croissance<br />
négative en hydrocarbures enregistrée depuis<br />
2006 fait baisser la croissance hors hydrocarbures<br />
dont le taux prévisionnel de l’année 2013<br />
se situerait autour de 6%. Djoudi a également<br />
rappelé qu’actuellement le soutien de l’Etat<br />
direct qui consiste en l’appui aux prix des pro<strong>du</strong>its<br />
de première nécessité et de large consommation<br />
est estimé à 13% <strong>du</strong> PIB alors que celui<br />
indirect (électricité) est de 6% <strong>du</strong> PIB, pour<br />
argumenter la faible croissance économique <strong>du</strong><br />
pays.<br />
Mohamed B.
A L A U N E<br />
3<br />
Abdelouahid Djillali, chef de pro<strong>du</strong>it à Spimaco Algérie<br />
«Certains parlent de pénuries, alors<br />
que le générique est disponible»<br />
T. Doudou/D. <strong>News</strong><br />
Le générique constitue, pour les pays<br />
émergents, un moyen efficace de<br />
ré<strong>du</strong>ire la facture des importations et<br />
une maîtrise des dépenses de santé.<br />
Pour le chef de pro<strong>du</strong>it de Spimaco<br />
Algérie que nous avons rencontré au<br />
salon «Algéneric», le générique à besoin<br />
d'être promu et reconnu pour être<br />
accepté par le citoyen.<br />
Algérie <strong>News</strong> : Comment évaluez-vous votre présence<br />
sur le marché <strong>du</strong> médicament algérien ?<br />
Abdelouahid Djillali : Notre laboratoire est<br />
présent sur le marché algérien depuis 2001. Plus de<br />
dix ans après, nous continuons malheureusement<br />
à importer le médicament, bien que nous ayons un<br />
mégaprojet de partenariat avec le groupe Saïdal. Le<br />
projet en question est un partenariat mixe représenté<br />
par la société Tafco. Si tout se passe bien,<br />
l'usine en question verra le jour en 2014. Elle fabriquera<br />
des médicaments sous la forme sèche ou<br />
comprimés.<br />
Quelle est la part <strong>du</strong> médicament générique dans<br />
le marché algérien ?<br />
Les pouvoirs publics ont indéniablement<br />
exprimé leur volonté pour promouvoir le générique<br />
tant auprès <strong>du</strong> grand public qu'auprès des<br />
opérateurs <strong>du</strong> secteur. Mais la volonté seule ne suffit<br />
pas. La promotion et la vulgarisation <strong>du</strong> générique<br />
nécessitent une mobilisation permanente et<br />
une stratégie à long terme. Le simple citoyen<br />
ignore ce qu'est un médicament générique et la<br />
différence avec un princeps. Plus grave encore, certains<br />
pensent que le générique n'est rien d'autre<br />
qu'un médicament de deuxième voire de troisième<br />
choix. Une connotation qui renvoie vers les médicaments<br />
contrefaits. Puisque c'est moins cher, dont<br />
c'est de moindre qualité qu'un pro<strong>du</strong>it d’origine.<br />
Une amalgame favorisé par certains opérateurs qui<br />
n'ont pas intérêt à ce que le générique se généralise,<br />
pour des considérations purement commerciale.<br />
Pis encore, même certains médecins ne font<br />
pas la différence entre un générique et un princeps.<br />
« Le simple<br />
citoyen ignore<br />
ce qu'est un<br />
médicament<br />
générique et la<br />
différence avec<br />
un princeps.<br />
Plus grave<br />
encore, certains<br />
pensent que le<br />
générique n'est<br />
rien d'autre<br />
qu'un<br />
médicament de<br />
deuxième voire<br />
de troisième<br />
choix. Une<br />
connotation qui<br />
renvoie vers les<br />
médicaments<br />
contrefaits. »<br />
Quelle est la différence alors ?<br />
La grande différence entre le générique et la<br />
molécule-mère est dans le coût de la pro<strong>du</strong>ction.<br />
Une molécule-mère est le fruit d'un long travail de<br />
recherche et d'expérimentation, qui nécessite des<br />
investissements importants.<br />
Le générique, quant à lui, n'est pas le résultat<br />
d'un long et coûteux processus, mais juste une<br />
copie conforme d'une molécule qui existe déjà.<br />
Une fois que le brevet d'une molécule tombe dans<br />
le domaine public, elle est «copiée» puisque libre<br />
de tout droit ou propriété. C'est ce qui explique la<br />
différence <strong>du</strong> prix. C'est prouvé scientifiquement<br />
que pour ce qui est des vertus thérapeutiques ou<br />
efficacité, il n'y a aucune différence. Certains<br />
consommateurs pensent que certains génériques<br />
sont des pro<strong>du</strong>its originaux, par défaut, car ils<br />
n'ont jamais connu les «originaux».<br />
Certains pensent que les génériques ne sont pas<br />
totalement conformes aux originaux...<br />
Non, c'est un faux raisonnement. C'est vrai, à<br />
l'étranger, il y a des fraudes concernant la bioéquivalence,<br />
et certains génériques ne répondent pas<br />
aux normes. En Algérie, la commercialisation de<br />
n'importe quel pro<strong>du</strong>it exige le certificat de<br />
conformité de la bioéquivalence.<br />
Quels sont les pro<strong>du</strong>its les plus commercialisés<br />
sous forme de génériques sur le marché algérien ?<br />
Le générique touche toutes les classes de pro<strong>du</strong>its.<br />
Rares sont les pro<strong>du</strong>its ou médicaments qui<br />
échappent au générique, exception faite pour certaines<br />
thérapies en phase expérimentale ou protégées<br />
par des brevets. Il arrive qu'un même pro<strong>du</strong>it<br />
(molécule) se décline sous une vingtaine de molécules<br />
génériques sur le marché algérien. Quand<br />
certains malades ne trouvent pas de médicaments,<br />
c'est parce qu'ils cherchent des molécules bien précises<br />
hors des génériques. Une attitude qui peut<br />
révéler des pénuries, au moment oû le médicament<br />
existe bel et bien sur le marché, sous forme<br />
de générique. Cela arrive souvent.<br />
Y a-t-il encore des difficultés à convaincre un<br />
patient de l'efficacité <strong>du</strong> générique ?<br />
Quand certains médecins ne sont pas, euxmêmes,<br />
convaincus ou tout simplement ignorent<br />
ce que peut être un générique, comment voulezvous<br />
que le patient soit à son tour persuadé de l’efficacité<br />
<strong>du</strong> générique. Ce sont les médecins qui<br />
prescrivent les médicaments, pas les laboratoires.<br />
De ce fait, il est encore difficile de faire passer le<br />
message au patient algérien, et notre défi est de<br />
convaincre le consommateur algérien. Cependant,<br />
rien n'empêche que certains modèles sont acceptés<br />
facilement par le patient.<br />
Etes-vous en mesure de nous avancer quelques<br />
chiffres ?<br />
Des chiffres, je n'en ai pas sur moi. Ce que je<br />
peux vous confirmer, c'est que parmi le Top 10 des<br />
pro<strong>du</strong>cteurs de médicaments en Algérie, nous<br />
avons huit molécules mères et deux génériques. Je<br />
peux vous confirmer aussi que le nombre de laboratoires<br />
spécialisés dans le générique est plus<br />
important que ceux qui pro<strong>du</strong>isent les princeps.<br />
Concernant les brevets, comment cela se passe-til<br />
pour les pro<strong>du</strong>cteurs de génériques ?<br />
Il n’y a pas un seul schéma dans cette procé<strong>du</strong>re,<br />
quelques laboratoires achètent des licences.<br />
Celles-ci ouvrent droit aux techniques et procédés<br />
de fabrication sans pour autant donner les spécificités<br />
<strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it. Autre cas de figure, il y a ceux qui<br />
achètent les licences et développent, eux-mêmes, le<br />
pro<strong>du</strong>it. D'autres choisissent de fabriquer les pro<strong>du</strong>its<br />
sans acheter la licence. Certains en Algérie,<br />
ont réussi la fabrication d'un générique avec succès,<br />
après que le pro<strong>du</strong>it d'origine soit tombé dans<br />
le domaine public.<br />
Y a-t-il eu des conflits entre fabricants ou laboratoires<br />
en Algérie ?<br />
Sur le marché <strong>du</strong> générique, il existe une grande<br />
concurrence entre ceux qui fabriquent les molécules<br />
mères et ceux qui fabriquent leurs propres<br />
génériques. Chacun à sa stratégie. Les grandes firmes<br />
multinationales ont une longue expérience<br />
dans ce domaine. Les fabricants algériens locaux<br />
ne peuvent pas faire face à cette concurrence.<br />
Entretien réalisé par Khelifa Litamine<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
4 > A C T U<br />
Cour d’appel de Tizi Ouzou<br />
Peine confirmée contre<br />
l’ancien maire<br />
L’ancien maire de Tizi Ouzou, Mohand-Mouloud<br />
Belhadj, et son ancien vice-président chargé de la<br />
commission sociale au sein de l’exécutif<br />
communal, Nacer Ould-Chikh, tous deux<br />
d’obédience FLN, ont été condamnés, hier, à deux<br />
ans de prison ferme assortie d’une amende de<br />
100 000 DA. Le troisième prévenu dans cette<br />
affaire, A. M., responsable des services<br />
municipaux à la même commune, a, quant à lui,<br />
écopé de 18 mois de prison assortie de la même<br />
amende. Le tribunal correctionnel de Tizi Ouzou a<br />
ainsi confirmé les peines prononcées par le<br />
tribunal pénal d’Ouacifs, le 2 avril 2012, et a<br />
conforté le réquisitoire <strong>du</strong> procureur qui avait<br />
réclamé, mardi dernier, le maintien de la peine.<br />
Les trois condamnés ont été ainsi reconnus<br />
coupables <strong>du</strong> non-respect des procé<strong>du</strong>res<br />
réglementaires de passation de marchés et de<br />
détournement. Le préjudice causé à la<br />
municipalité de Tizi Ouzou, dans cette affaire,<br />
s’élève à près de 61,5 millions de dinars. Il s’agit<br />
des montants des factures d’achats honorés sans<br />
que la marchandise n’entre au parc communal.<br />
L’affaire avait éclaté en mars 2010 suite à<br />
l’ouvrerture d’une enquête judiciaire après que la<br />
presse eut révélé la disparition de matériaux de<br />
construction dont la facture totale s’élève à 11,5<br />
millions de dinars, d’équipements sportifs<br />
(tenues entre autres) d’une valeur de 3 millions<br />
de dinars et de 47 millions de dinars représentant<br />
la facture d’achat de pièces de rechange<br />
automobiles. Des faits qui se sont déroulés en<br />
2008, et qui ont précipité la déchéance des<br />
accusés de leurs postes à la tête de la mairie en<br />
2010, au lendemain de l’ouverture de la<br />
procé<strong>du</strong>re judiciaire à leur encontre.<br />
M. A. T.<br />
Vol à main armée<br />
13 malfaiteurs<br />
neutralisés à Boumerdès<br />
Une bande de malfaiteurs, composée de 13<br />
indivi<strong>du</strong>s âgés de 27 à 49 ans, ayant commis des<br />
vols à main armée à travers de nombreuses villes<br />
<strong>du</strong> pays, a été neutralisée récemment par la<br />
police judiciaire de la Sûreté de wilaya de<br />
Boumerdès. Tous les éléments de cette bande,<br />
originaires dans leur majorité des wilayas d’Alger,<br />
Boumerdès et Tizi Ouzou, ont été arrêtés par la<br />
police, qui a récupéré également toutes les armes<br />
blanches et à feu, qu’ils utilisaient <strong>du</strong>rant leurs<br />
forfaits, en plus de 6 véhicules, a indiqué hier le<br />
chargé de la communication à la Sûreté de<br />
wilaya. « Les bijouteries, les véhicules légers et<br />
les camions de transport de marchandises<br />
constituaient la cible préférée de cette bande<br />
dont les éléments opéraient, notamment, en<br />
installant de faux barrages à travers les axes<br />
routiers de wilayas <strong>du</strong> centre <strong>du</strong> pays », a<br />
expliqué la même source. Cette bande, dont le<br />
butin s’élève à 20 millions de dinars, et 3 kg d’or,<br />
commettait également des kidnappings avec<br />
demande de rançons, a-t-on précisé. Selon le<br />
chargé de la communication à la Sûreté de<br />
wilaya, les éléments de cette bande possédaient<br />
tout un arsenal d’armes à feu et blanches, ainsi<br />
que de talkie-walkies, caméras de surveillance,<br />
tenues militaires qu’ils utilisaient dans leurs<br />
opérations <strong>du</strong>rant lesquelles ils n’hésitaient pas à<br />
ouvrir le feu, en cas de résistance de leurs<br />
victimes.<br />
R.A.<br />
Il sera installé à Rouiba<br />
Nouveau laboratoire de<br />
recherche pour Lafarge<br />
La société française de pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> ciment<br />
Lafarge procédera à l'ouverture d'un laboratoire<br />
de recherche dans les matériaux de construction<br />
au milieu de l'année en cours. L'information a été<br />
confirmée hier par son directeur général, Luc<br />
Callebat, lors <strong>du</strong> 9 e séminaire international sur les<br />
techniques <strong>du</strong> béton. Ce laboratoire est le<br />
quatrième <strong>du</strong> genre dans le monde après celui de<br />
Lyon, Chine et l'Inde. Le laboratoire travaillera en<br />
collaboration avec celui de Lyon. « Nous sommes<br />
en train de le structurer et de recruter les<br />
chercheurs architectes algériens et étrangers,<br />
l'enjeu est d'intégrer une plateforme qui répond<br />
aux besoins <strong>du</strong> pays et les nouveaux systèmes<br />
qui peuvent être développés par ce laboratoire »,<br />
ont expliqué Callebat.<br />
K.L.<br />
Après deux jours de grève<br />
Le constat alarmant<br />
<strong>du</strong> Cnes<br />
A travers les deux journées de protestation organisées hier et avant-hier, le Conseil<br />
national des enseignants <strong>du</strong> supérieur (Cnes) entend tirer la sonnette d'alarme sur<br />
le malaise que vit l'université algérienne.<br />
Pas moins de 27 établissements<br />
universitaires<br />
au niveau<br />
national ont<br />
répon<strong>du</strong> favorablement à<br />
l'appel <strong>du</strong> syndicat où le taux<br />
de suivi a varié entre 65 et 90<br />
%, selon Abdelmalek<br />
Rahmani, coordinateur national<br />
<strong>du</strong> Cnes. Joint hier, il a<br />
indiqué que «cette protestation<br />
se veut une alerte contre<br />
le sentiment de malaise et de<br />
hogra qui prévaut au sein de<br />
l'université, mais aussi une<br />
interpellation en direction <strong>du</strong><br />
ministère de tutelle, de l'opinion<br />
publique, institutions<br />
élues et partis politiques pour<br />
dire que l'université est l'affaire<br />
de tous». Rahmani tracera<br />
un tableau noir de la<br />
situation chaotique dans<br />
laquelle étudiants et enseignants<br />
se débattent. «Au<br />
moment où les nations font la<br />
course dans le classement<br />
mondial des universités, il est<br />
malheureux de constater que<br />
l'université algérienne n'est<br />
plus un espace de débat et de<br />
concertation. Elle n'est pas le<br />
moteur de la société»,<br />
regrette-t-il.<br />
Il faut reconnaître que ce<br />
sentiment de malaise ne date<br />
pas d'aujourd'hui. Le Cnes<br />
avait interpellé les pouvoirs<br />
publics sur la gestion catastrophique<br />
<strong>du</strong> secteur de<br />
l'Enseignement supérieur, les<br />
problèmes socio-pédagogiques<br />
que vivent les enseignants,<br />
les violations flagrantes<br />
des règles, lois et libertés<br />
syndicales en plus de la marginalisation<br />
des conseils<br />
Ex-gardes communaux de la wilaya d'Oran<br />
Ils réclament l'accès aux<br />
programmes de logements<br />
Les éléments de l'ex-garde communale<br />
de la wilaya d'Oran ont<br />
entamé hier leur sixième jour de<br />
protestation devant le siège de la wilaya<br />
pour demander cette fois-ci, leur droit au<br />
logement. Le wali d'Oran a fini par<br />
envoyer un émissaire pour rencontrer les<br />
protestataires. «Nous avons été reçus ce<br />
matin après une semaine de sit-in et<br />
avons exposé nos préoccupations et surtout<br />
notre problème de logement.<br />
Nous sommes exclus des programmes<br />
de logements, qu'ils soient ruraux ou<br />
sociaux, au moment où nos salaires avoisinent<br />
les 20 000 DA. L'émissaire <strong>du</strong> wali<br />
nous a proposé l'autre formule, celle <strong>du</strong><br />
logement participatif aidé- sachant que<br />
la grande majorité des gardes communaux<br />
habitent les zones rurales et leur<br />
salaire est trop bas ce n'est pas normal»,<br />
nous a confié Redouane, porte-parole<br />
scientifiques censés être un<br />
espace de réflexion et de stratégie.<br />
Ces problèmes, accumulés<br />
au fil des années, ont eu<br />
des répercussions négatives<br />
sur la qualité de l'enseignement<br />
et le niveau de l'étudiant.<br />
La source <strong>du</strong> marasme,<br />
selon le coordinateur <strong>du</strong><br />
Cnes, se situe dans « l'absence<br />
d'une volonté politique de<br />
l'Etat à faire de l'université la<br />
locomotive de la société».<br />
«Pour y remédier, suggèret-il,<br />
il faut ouvrir un large<br />
débat qui dépasse les prérogatives<br />
<strong>du</strong> ministère de<br />
l'Enseignement supérieur où<br />
participeront les chambres <strong>du</strong><br />
Parlement (APN et Sénat)».<br />
«Au lieu de rester autour<br />
de la table pour proposer de<br />
véritables solutions, les pouvoirs<br />
publics font dans le folklore»,<br />
déplore M. Rahmani<br />
pour qui la refonte <strong>du</strong> système<br />
é<strong>du</strong>catif est la pierre angulaire<br />
pour arriver à une université<br />
forte.<br />
Et d'avertir : « Si on continue<br />
dans les solutions d'urgence<br />
et unilatérales, on n'ira<br />
pas loin et on passera en<br />
marge <strong>du</strong> XXI e siècle». Le<br />
Cnes, explique notre interlocuteur,<br />
ne veut pas que l'histoire<br />
retienne pour lui, uniquement<br />
la lutte pour les<br />
salaires et les logements.<br />
«Aujourd'hui, dit-il, nous<br />
luttons pour l'amélioration<br />
des conditions pédagogiques,<br />
la recherche et les libertés académiques».<br />
Face au silence <strong>du</strong> département<br />
de Rachid Harraoubia,<br />
le porte-parole <strong>du</strong> Cnes n'est<br />
pas allé par trente-six chemins<br />
des gardes communaux d'Oran. Notre<br />
interlocuteur déplore également le nonrespect<br />
<strong>du</strong> décret <strong>du</strong> mois de mai 2012<br />
promulgué, rappelle-t-on, par le ministère<br />
de l'Intérieur.<br />
Ce dernier stipule, entre autres, la<br />
revalorisation de la prime alimentaire<br />
mensuelle qui devait passer de 3 000 à 4<br />
200 DA, <strong>du</strong> régime indemnitaire avec<br />
effet rétroactif à compter <strong>du</strong> 1 er janvier<br />
2008 qui doit également permettre le<br />
relèvement de la prime de rendement de<br />
20 à 30%, calculée sur le nouveau traitement<br />
et de 10% de plus de l'indemnité de<br />
risque et d'astreinte qui a atteint les taux<br />
de 35, 40 et 45% calculées également sur<br />
le nouveau traitement.<br />
«Nous n'avons rien perçu pour le<br />
moment, nous sommes les parents pauvres<br />
de ce corps, alors nous appelons<br />
aujourd'hui les autorités concernées à<br />
pour déclarer «lorsque les<br />
portes <strong>du</strong> dialogue sont fermées,<br />
celles de la contestation<br />
s'ouvrent !». C'est dire que le<br />
Cnes n'exclut pas de <strong>du</strong>rcir le<br />
ton dans les prochains jours si<br />
le ministère reste sourd à ses<br />
doléances qui ne sont en fait<br />
que dans l'intérêt et de l'étudiant<br />
et de l'université algérienne.<br />
S'agissant <strong>du</strong> suivi <strong>du</strong><br />
mot d'ordre des deux journées<br />
de protestation, le Cnes<br />
estime que la majorité des<br />
wilayas <strong>du</strong> Centre et <strong>du</strong> Sud<br />
ont «largement» répon<strong>du</strong> à<br />
l'appel <strong>du</strong> syndicat. Des taux<br />
de suivi de 86 à 100% ont été<br />
enregistrés à Tizi Ouzou,<br />
Alger, Ouargla, Oum El<br />
Bouaghi, Aïn Témouchent,<br />
Saïda, Khenchela, Biskra et<br />
Constantine.<br />
Aïssa Moussi<br />
l'application de ces décisions. Mais le<br />
plus urgent pour nous, c'est l'accès au<br />
logement qui est un droit garanti par la<br />
constitution algérienne» insiste-t-il.<br />
D'un autre côté, Lahlou Aliouet,<br />
porte-parole national, nous a confié que<br />
«l'administration utilise aujourd'hui,<br />
dans certaines wilayas, la prime de rendement<br />
comme un moyen de pression à<br />
l'encontre de certains jugés récalcitrants.<br />
Pire encore, le budget des œuvres sociales<br />
fait souvent l'objet d'un blocage, voire<br />
méme d'un détournement au moment<br />
où nos salaires dépassent à peine le<br />
SNMG».<br />
Enfin, il est à rappeler que la rencontre<br />
<strong>du</strong> Front national de la décennie<br />
noire pour la dignité et contre l'oubli,<br />
prévue initialement hier, a été reportée<br />
pour aujourd'hui.<br />
Yahia Maouchi<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
80 000 trisomiques en Algérie<br />
Ceux <strong>du</strong> Sud sont livrés<br />
à eux-mêmes !<br />
L'Association nationale pour l'insertion scolaire et professionnelle des trisomiques, (Anit),<br />
a organisé hier une conférence de presse à Alger pour dénoncer le manque flagrant de<br />
prise en charge de ces enfants en Algérie.<br />
Lancement <strong>du</strong> processus de la 3G<br />
Avant fin mars, selon Benhamadi<br />
Le processus de lancement de la téléphonie<br />
mobile de troisième génération<br />
(3G) débutera avant la fin <strong>du</strong> mois de<br />
mars en cours, a annoncé hier le ministre de<br />
la Poste et des Technologies de l'information<br />
et de la communication, Moussa Benhamadi.<br />
Le dossier est «pratiquement finalisé pour<br />
engager la procé<strong>du</strong>re administrative d'octroi<br />
de la licence 3G avant la fin de mars 2013», a<br />
déclaré à la presse Benhamadi, en marge<br />
d'une cérémonie de signature d'un contrat<br />
entre l’opérateur de téléphonie mobile<br />
Mobilis et la multinationale IBM et son partenaire<br />
Comparex Algérie pour la modernisation<br />
et le renforcement de son système<br />
d'information. Le ministre a indiqué que le<br />
cahier des charges relatif à l'octroi de la<br />
licence 3G «est prêt», ajoutant qu'une fois le<br />
dossier 3G ficelé, il sera officiellement transmis<br />
à l'Autorité de régulation de la poste et<br />
des télécommunications (ARPT). La décision<br />
de lancement "effective" de la 3G sera prise<br />
par le gouvernement en concertation avec<br />
l'ARPT, a-t-il dit, précisant qu'il y aura un<br />
arrêté qui sera signé fixant la date de mise en<br />
service effective <strong>du</strong> service 3G aux citoyens.<br />
«Cela doit se faire dans les meilleurs<br />
délais», a-t-il dit, précisant que l'élaboration<br />
<strong>du</strong> dossier 3G avait été confié à une équipe<br />
mixte composée de cadres <strong>du</strong> ministère des<br />
MPTIC et de l'ARPT. Interrogé sur la<br />
Selon le président de l'Anit, Chibani<br />
Youcef, «la population trisomique<br />
est estimée à 80 000 personnes en<br />
Algérie. Malheureusement, rien<br />
n'est fait pour leur assurer un encadrement<br />
spécifique et <strong>du</strong>rable», a-t-il regretté.<br />
Le conférencier a, par ailleurs, révélé que<br />
seuls 800 enfants trisomiques, soit 1% de la<br />
population globale, bénéficient d'une prise<br />
en charge assurée non pas par les pouvoirs<br />
publics mais par l'association. «Si nous disposions<br />
de moyens adéquats, nous aurions<br />
pris en charge tous les enfants à travers toutes<br />
les wilayas <strong>du</strong> pays. Nous sommes contraints<br />
de refuser les demandes des parents qui font<br />
appel à nous, faute de moyens justement. Il<br />
faut savoir, enchaîne-t-il, que les enfants trisomiques<br />
<strong>du</strong> Sud sont livrés à eux-mêmes. Ils<br />
ne bénéficient d'aucun accompagnement<br />
scolaire ou social». Pis encore, selon le même<br />
orateur, «jusqu'à l'année dernière, trente écoles<br />
spécialisées ont été mises en place pour la<br />
scolarisation de ces enfants trisomiques dont<br />
44 classes destinées à l'intégration de cette<br />
frange dans le système scolaire, à travers dix<br />
wilayas <strong>du</strong> nord <strong>du</strong> pays. «Nous félicitons la<br />
démarche <strong>du</strong> ministère de l'E<strong>du</strong>cation nationale<br />
pour avoir élaboré une circulaire ministérielle<br />
en février 2012, portant intégration<br />
de ces enfants trisomiques dans les écoles<br />
ordinaires, le droit au certificat de scolarité et<br />
à la sécurité scolaire. Mais cela reste insuffisant<br />
pour assurer une meilleure prise en<br />
charge de cette frange. A cet effet, je lance un<br />
appel au premier responsable de ce secteur<br />
pour mettre en place un projet réel et similaire<br />
à celui de l'Anit quant à l'insertion de ces<br />
enfants dans la vie é<strong>du</strong>cative ». De son côté, le<br />
vice-président de l'Anit, Amoura Mahmoud,<br />
a tiré la sonnette d'alarme quant à la dégradation<br />
des conditions socioprofessionnelles <strong>du</strong><br />
personnel é<strong>du</strong>catif spécialisé. «Les enseignants<br />
et les orthophonistes, qui prennent en<br />
charge ces enfants, ne bénéficient d'aucune<br />
rémunération ni <strong>du</strong> ministère de l'E<strong>du</strong>cation<br />
nationale ni de celui de la Formation professionnelle.<br />
Ces enseignants perçoivent des<br />
salaires minables! L'Anit ne peut pas satisfaire<br />
les besoins de ces enseignants. A cet<br />
effet, je demande aux pouvoirs publics de<br />
réserver des enveloppes budgétaires spécialement<br />
à ces encadreurs afin de les encourager<br />
à accomplir leur mission. Si le gouvernement<br />
veut réellement l'insertion de ces enfants<br />
dans la vie sociale, il faut qu'il prennent en<br />
considération les préoccupations des encadreurs<br />
et des orthophonistes». Amoura a<br />
indiqué par ailleurs, qu'un mini marathon<br />
sera organisé le 21 <strong>du</strong> mois en cours à Alger<br />
et ce, à l'occasion de la célébration de la<br />
Journée mondiale sur la trisomie célébré ce<br />
jour.<br />
Zohra Chender<br />
demande par l'un des trois opérateurs de<br />
téléphonie mobile en Algérie (Mobilis,<br />
Djezzy et Nedjma) de reporter, encore une<br />
fois, le lancement de la 3G, le ministre a indiqué<br />
que son département n'a pas reçu de<br />
demande en ce sens.<br />
Cette demande ne nous est jamais parvenue<br />
officiellement, <strong>du</strong> moins au niveau <strong>du</strong><br />
ministère», a-t-il dit, soulignant que son<br />
département ministériel «reste très attentif<br />
aux problèmes et suggestions des trois opérateurs.»<br />
Benhamadi a rappelé qu'en 2011, le<br />
ministère avait décidé, en accord avec les<br />
trois opérateurs de téléphonie mobile, de<br />
reporter le lancement de la 3G. «Nous avions<br />
décidé de donner, à l'époque, un peu plus de<br />
temps à un des opérateurs pour qu'il se mette<br />
à niveau car il était en phase de changement<br />
de propriétaire», a-t-il expliqué, rappelant<br />
que le dossier Djezzy est «toujours en phase<br />
de traitement» au ministère des Finances.<br />
Yanis R.<br />
> A C T U<br />
5<br />
En dix ans<br />
Le PIB<br />
de l'Algérie<br />
a triplé<br />
La valeur <strong>du</strong> Pro<strong>du</strong>it intérieur<br />
brut (PIB) de l’Algérie a plus<br />
que triplé en dix ans, passant<br />
de 4 123,5 milliards de dinars<br />
(54,8 mds dollars) en 2000 à<br />
14 481 milliards de dinars en<br />
2011 (198,8 mds dollars) grâce<br />
notamment aux<br />
investissements publics<br />
consentis par l'Etat pour<br />
booster la croissance<br />
économique, indique l’Office<br />
national des statistiques<br />
(ONS). La croissance <strong>du</strong> PIB a<br />
connu une évolution moyenne<br />
annuelle de 4,2% <strong>du</strong>rant cette<br />
période où elle a évolué en<br />
dents de scie passant de 3,8%<br />
en 2000 avec un pic de 7,2%<br />
en 2003, avant de retomber à<br />
3,6% en 2010 et 2,6% en 2011,<br />
selon une publication sur les<br />
comptes économiques, publiée<br />
pour la première fois par l'ONS.<br />
Le PIB hors hydrocarbures a<br />
connu la même tendance<br />
<strong>du</strong>rant la période de référence,<br />
évoluant également de 3,8% en<br />
2000 à 7% en 2007 pour<br />
atteindre un pic de 9,6% en<br />
2009 puis 5,7% en 2011. Le PIB<br />
hors agriculture a atteint 1,9%<br />
en 2011 contre 3,5% <strong>du</strong>rant<br />
l'année 2010, selon l'ONS qui<br />
constate une croissance <strong>du</strong> PIB<br />
hors hydrocarbures et hors<br />
agriculture était<br />
respectivement de 5% contre<br />
6,5%. Par tête d’habitant, le<br />
PIB est passé de 4 496,4<br />
dollars en 2010 à 5 413,8<br />
dollars par an en 2011, note la<br />
même source. Cette<br />
croissance économique de<br />
l’Algérie <strong>du</strong>rant ces dix années<br />
a été ren<strong>du</strong>e possible grâce<br />
notamment à une demande<br />
d’investissement soutenue par<br />
le programme d’investissement<br />
publics, a souligné, Hamid<br />
Zidouni, directeur général<br />
adjoint de l’ONS. Outre le<br />
programme d’investissements<br />
public, cette croissance<br />
économique a été soutenue par<br />
«l’amélioration de la<br />
performance de certains<br />
secteurs d’activité tels que le<br />
BTPH», a-t-il précisé, relevant<br />
que la consommation finale<br />
des ménages a certainement<br />
joué un rôle positif dans le<br />
dynamisme de la demande<br />
globale. La consommation des<br />
ménages a affiché en 2011 une<br />
croissance de 6,1%, contre<br />
5,9% en 2010. L’amélioration<br />
de la demande des ménages a<br />
été à l’origine de cette «bonne<br />
performance», qui a été<br />
consolidée essentiellement par<br />
la revalorisation des salaires et<br />
des différents régimes indemni<br />
taires. Toutefois, la croissance<br />
«reste dans une certaine<br />
mesure vulnérable à certains<br />
facteurs exogènes tels que les<br />
cours <strong>du</strong> pétrole et les aléas<br />
climatiques», a-t-il relevé. La<br />
contribution des secteurs à<br />
cette croissance a été à la fois<br />
« contrastée et différenciée ». Il<br />
s’agit notamment des secteurs<br />
de l’agriculture qui a contribué<br />
à hauteur de 8,6%, des<br />
hydrocarbures (38,3%), de<br />
l’in<strong>du</strong>strie (4,9%), <strong>du</strong> BTPH<br />
(9,8%), des services<br />
marchands (hôtels, cafés,<br />
restaurants) avec 21,1% et des<br />
services non marchands<br />
(administrations, hôpitaux...)<br />
avec 17,3%.<br />
Y. R.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
6 > A C T U<br />
Client en colère<br />
L’incident qui a<br />
entaché le Salon<br />
auto !<br />
Le marché national de l’automobile vit<br />
un grand malaise, en raison<br />
notamment <strong>du</strong> retard dans la livraison<br />
des véhicules à leurs propriétaires. Un<br />
sujet qui a été remis encore une fois<br />
sur le tapis à l’occasion <strong>du</strong> 16 e SIAA. En<br />
effet, lors <strong>du</strong> point de presse de<br />
Peugeot-Algérie, un client a interrompu<br />
la conférence, tout en proférant des<br />
accusations aux responsables de la<br />
marque au lion. «Vous êtes des voleurs<br />
et des menteurs (…) voici mes<br />
documents, j’ai payé l’intégralité <strong>du</strong><br />
prix <strong>du</strong> véhicule, un an après je n’ai<br />
toujours pas été livré», s’est-il plaint.<br />
Interrogé sur le retard accusé dans la<br />
livraison des véhicules, M. Maxime<br />
Piccard, directeur général de Peugeot-<br />
Monde, s’est excusé auprès des clients<br />
de Peugeot Algérie. «C’est un problème<br />
que nous allons vite prendre en<br />
charge», a-t-il promis.<br />
H. Z.<br />
Fruits et légumes<br />
Le ministre<br />
reconnaît des<br />
perturbations sur<br />
le marché<br />
Le ministre <strong>du</strong> Commerce, Mustapha<br />
Benbada, a reconnu hier, lors d’une<br />
conférence de presse organisée au<br />
niveau de la Safex, à l’occasion de la<br />
Journée internationale de protection<br />
des consommateurs, que le marché<br />
des fruits et légumes connait des<br />
perturbations. «L’origine de l’inflation<br />
n’est pas liée à la sous, alimentation<br />
<strong>du</strong> marché, mais en raison de<br />
l’existence d’un énorme flux de<br />
liquidités», a-t-il expliqué. D’après le<br />
conférencier, les prix des fruits et<br />
légumes sont en hausse, passant de 17<br />
à 20%. L’autre explication, poursuit-il,<br />
est le déficit dans les infrastructures,<br />
notamment les marchés de détail. Pour<br />
ce faire, il rappelle que le<br />
gouvernement apporte son soutien à la<br />
construction de marchés de gros.<br />
L’enveloppe est passée de 4 à 12<br />
milliards de dinars. M. Benbada affirme<br />
que l’Algérie compte quelque 40<br />
marchés de gros, couvrant 36 wilayas<br />
<strong>du</strong> pays. Néanmoins, a-t-il dit, ces<br />
marchés ne respectent pas les normes<br />
internationales car ils ont été<br />
construits dans les années 1990.<br />
H. Z.<br />
Souk El-Thenine<br />
Mort d'un bébé<br />
dans l'incendie<br />
d'une habitation<br />
Un bébé, une petite fille de 15 mois, est<br />
mort brûlé dans un incendie qui s’est<br />
déclaré lundi dans une habitation au<br />
village Tighilt Mahmoud dans la<br />
commune de Souk El-Thenine, dans la<br />
wilaya de Tizi Ouzou, a-t-on appris hier<br />
auprès de la Protection civile. Le corps<br />
de la victime a été déposé à la morgue<br />
<strong>du</strong> CHU de Tizi Ouzou alors qu'une<br />
femme, en état de choc, a été évacuée<br />
à la polyclinique de Souk El-Thenine, a-<br />
t-on ajouté. Les secours de la<br />
Protection civile de la daïra de Draâ<br />
Ben Khedda, épaulés par leurs<br />
collègues de la daïra des Ouadhias ont<br />
mobilisé au total 18 agents, deux<br />
officiers et un sous-officier ainsi que<br />
divers moyens pour maîtriser<br />
l'incendie, a précisé la même source,<br />
ajoutant que plusieurs chambres de<br />
cette habitation ont été entièrement<br />
ravagées par les flammes. Une enquête<br />
a été ouverte par la gendarmerie pour<br />
déterminer les circonstances de ce<br />
sinistre.<br />
Djoudi l’a déclaré hier<br />
La lutte contre<br />
la corruption<br />
n’exclura personne<br />
La lutte contre la corruption en Algérie touchera toutes les personnes impliquées dans<br />
ces crimes économiques sans exception, a affirmé hier le ministre des Finances, Karim<br />
Djoudi.<br />
Interrogé par la Radio<br />
nationale pour savoir si la<br />
lutte contre la corruption<br />
concernait également les<br />
hauts fonctionnaires de l’Etat,<br />
Djoudi a répon<strong>du</strong> : «les choses<br />
sont extrêmement claires : le<br />
problème n’est pas un problème<br />
de personnes mais de<br />
fraude et de corruption et toute<br />
pe sonne impliquée dans la corruption<br />
sera poursuivie et sanctionnée».<br />
Djoudi, qui avait<br />
récemment inauguré l’Office<br />
central de répression de la corruption<br />
(OCRC) dépendant<br />
directement de son ministère, a<br />
réitéré la «volonté politique très<br />
forte de lutter contre la corruption,<br />
le blanchiment d’argent et<br />
toutes les formes de fraude et<br />
de transferts illicites de capitaux»<br />
en Algérie.<br />
«Les textes qui sont le soubassement<br />
à cette lutte ont été<br />
pro<strong>du</strong>its et les entités créées<br />
(…) je pense personnellement<br />
que l’action (de lutte contre la<br />
corruption) finira par apporter<br />
ses fruits», a-t-il prédit Lors de<br />
l’inauguration <strong>du</strong> siège de<br />
l’OCRC, le 4 mars en cours,<br />
Djoudi avait exprimé la détermination<br />
des autorités algériennes<br />
à mener une lutte sans<br />
merci contre la corruption qui<br />
«ronge», selon lui, l’économie<br />
nationale. «Les hautes autorités<br />
<strong>du</strong> pays, et à leur tête le président<br />
de la République, sont<br />
déterminées à mener une lutte<br />
sans merci contre la corruption<br />
sous toutes ses formes et ne<br />
ménageront aucun effort pour<br />
y parvenir», avait-il déclaré. Le<br />
Automobile<br />
Benbada tire sur Tou<br />
Une commission composée des<br />
ministères <strong>du</strong> Commerce, de<br />
l’In<strong>du</strong>strie, ainsi que des transports<br />
a été créée au début de l’année 2013 afin<br />
d’évaluer le décret exécutif n° 07-390 <strong>du</strong> 12<br />
décembre 2007 fixant les conditions et les<br />
modalités d'exercice de l'activité de commercialisation<br />
de véhicules automobiles<br />
neufs.<br />
«Les concessionnaires automobile algériens<br />
sont soumis à respecter les mesures<br />
universelles en matière de sécurité», a<br />
déclaré hier Mustapha Benbada, ministre<br />
<strong>du</strong> Commerce lors d’une conférence de<br />
presse organisée en marge <strong>du</strong> 16 e Salon<br />
international de l’automobile d’Alger.<br />
Selon lui, les véhicules commercialisés en<br />
Algérie devraient être équipés au minimum<br />
d’un système de freinage (ABS) et de deux<br />
airbags. Le conférencier estime, en ce sens,<br />
qu’il y a eu plusieurs lacunes dans l’application<br />
<strong>du</strong> décret de 2007. «Notre objectif premier<br />
est d’assurer la sécurité des usagers de<br />
la route», a-t-il souligné. Benbada a appelé,<br />
dans ce contexte, à la révision de ce décret.<br />
«Les Algériens ont le droit de posséder des<br />
véhicules conformes aux normes européennes<br />
et de jouir, ainsi, de pro<strong>du</strong>its de<br />
qualité qui préservent leur vie», a-t-il<br />
insisté. Le ministre <strong>du</strong> Commerce n’a toutefois<br />
pas hésité à responsabiliser le ministère<br />
des Transports. «Il y a des lois régissant<br />
président de la République,<br />
Abdelaziz Bouteflika, a affirmé<br />
en février dernier qu’il «ne<br />
pouvait passer sous silence» les<br />
scandales qui touchent la gestion<br />
de l’entreprise nationale<br />
des hydrocarbures Sonatrach,<br />
tout en réitérant sa confiance<br />
en la justice pour situer les responsabilités<br />
et sanctionner les<br />
coupables. Le ministre de<br />
l’activité des concessionnaires qui restent<br />
occultées», a-t-il précisé. Cette règlementation,<br />
rappelons-le, a été promulguée à un<br />
moment crucial en raison de l'anarchie<br />
totale que connaissait le marché national<br />
de l’automobile, et ce au détriment <strong>du</strong><br />
consommateur qui était totalement livré à<br />
lui-même.<br />
A titre d'exemple, l'article 2 <strong>du</strong> décret<br />
organise les différents intervenants <strong>du</strong> marché<br />
automobile, mais n’a jamais été tra<strong>du</strong>it<br />
sur le terrain. Pour les concessionnaires,<br />
«toute activité consistant en l'importation<br />
et la vente de véhicules automobiles neufs,<br />
doit se faire sur la base d'un contrat de<br />
concession liant le concessionnaire au<br />
l’Energie et des Mines, Youcef<br />
Yousfi, avait affirmé de son côté<br />
que des instructions «très fermes»<br />
ont été données par les<br />
autorités algériennes aux entreprises<br />
pour « défendre leurs<br />
intérêts et poursuivre toute<br />
personne susceptible d’avoir<br />
agi contrairement aux intérêts»<br />
de ces entreprises.<br />
Mohamed B.<br />
concédant».<br />
Le distributeur agréé, lui, son activité de<br />
vente de véhicules automobiles neufs, se<br />
fait sur la base d'un contrat liant le distributeur<br />
agréé au concessionnaire. Quant au<br />
revendeur agréé, l’activité de revente de<br />
véhicules automobiles neufs doit se faire<br />
«sur la base d'un contrat liant le revendeur<br />
agréé au concessionnaire et/ou au distributeur<br />
agréé». S’agissant de l'activité d'importation<br />
des véhicules automobiles neufs,<br />
l'article 3 indique qu'elle «est ouverte aux<br />
agents économiques constitués sous la<br />
forme de sociétés commerciales, conformément<br />
à la législation en vigueur».<br />
Hasna Zobiri<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
Investissement<br />
Le rôle des guichets uniques<br />
> C A P I T A L<br />
BOOM<br />
7<br />
décentralisés renforcé<br />
Les guichets uniques de l’ANDI auront la charge de traiter l’aspect administratif de<br />
toutes les demandes.<br />
nationale de développement<br />
de l’investissement (ANDI)<br />
annonce aux promoteurs que ses<br />
L’Agence<br />
guichets uniques décentralisés<br />
sont désormais habilités à traiter les demandes<br />
d’avantages localement, pour tous les<br />
dossiers de projets d’investissement dans les<br />
activités de pro<strong>du</strong>ction de biens et services<br />
dont les montants sont en deçà de 1 500<br />
millions de DA, conformément aux dispositions<br />
de la loi de finances de 2013 et de la<br />
décision <strong>du</strong> Conseil national de l’investissement.<br />
L’ANDI tient à préciser aux investisseurs<br />
que les projets d’investissement impliquant<br />
des étrangers et ceux dont les montants<br />
dépassent les 1 500 millions de DA peuvent<br />
être déposés également au niveau de ces<br />
mêmes guichets uniques en vue de préparer<br />
leur présentation au Conseil national de<br />
l’investissement (CNI).<br />
L’ANDI rappelle également aux porteurs<br />
de projets d’investissement à travers le territoire<br />
national que ses 48 guichets uniques<br />
décentralisés implantés au niveau <strong>du</strong> cheflieu<br />
de chaque wilaya, demeurent à leur service<br />
pour leur assurer les meilleures prestations<br />
et accomplir les formalités nécessaires<br />
à la réalisation de leurs investissements.<br />
Outre l'obtention de décisions d'octroi<br />
d'avantages permettant aux promoteurs de<br />
bénéficier des exonérations fiscales et parafiscales<br />
prévues par le dispositif d'incitation<br />
des investissements, les guichets uniques<br />
offrent aux investisseurs, des prestations<br />
convergentes vers la facilitation de l'acte<br />
d'investir notamment par la mise en relation<br />
d'affaires et de partenariat.<br />
Les investisseurs pourront également<br />
disposer auprès des représentants des administrations<br />
et organismes publics représentés<br />
au guichet unique, de différents services<br />
tels que l'enregistrement de la dénomination<br />
et l'obtention <strong>du</strong> registre <strong>du</strong> commerce<br />
de l’entreprise ; l'accomplissement des formalités<br />
auprès des organismes de sécurité<br />
9 e édition des journées scientifiques de Sonatrach<br />
Une occasion d’exposer les<br />
expériences des chercheurs<br />
Le groupe Sonatrach organise<br />
la neuvième édition<br />
des journées scientifiques<br />
et techniques <strong>du</strong> groupe dans le<br />
C e ntre de conventions<br />
Mohamed-Benahmed d’Oran<br />
<strong>du</strong> 8 au 10 avril prochain. Cette<br />
édition sera organisée dans le<br />
cadre <strong>du</strong> programme «2013,<br />
année de l’énergie en Algérie» et<br />
la célébration <strong>du</strong> cinquantenaire<br />
<strong>du</strong> recouvrement de la souveraineté<br />
nationale et de l’anniversaire<br />
de la création de<br />
Sonatrach, a-t-on appris en<br />
marge de l’exposition ouverte<br />
mardi à Oran, sur les activités de<br />
ce groupe « Sonatrach, 50 ans au<br />
service <strong>du</strong> développement<br />
national ». La rencontre constituera<br />
une occasion pour les<br />
experts, les chercheurs et les<br />
opérateurs nationaux et internationaux<br />
dans les domaines<br />
énergétiques d’exposer leurs<br />
expériences dans le domaine <strong>du</strong><br />
développement énergétique,<br />
dans le cadre d’ateliers et de<br />
conférences scientifiques et<br />
techniques prévus en la circonstance.<br />
Les participants auront<br />
également à passer en revue les<br />
sociale (Cnas et Casnos) ; la recherche de<br />
qualifications dans divers domaines de<br />
compétence ; la légalisation de documents ;<br />
l'information sur les différents aspects liés à<br />
la réalisation de l'investissement notamment<br />
en matière de foncier, d'urbanisme,<br />
d'environnement…<br />
Notons que le rôle <strong>du</strong> guichet unique<br />
décentralisé est de faciliter et simplifier les<br />
procé<strong>du</strong>res légales de constitution des<br />
sociétés et de mise en œuvre des projets<br />
d’investissement. A cet effet, les représentants<br />
des administrations et organismes qui<br />
le composent sont chargés de délivrer directement<br />
à leur niveau, les documents requis<br />
et à fournir les prestations administratives<br />
liées à la réalisation de l’investissement. Ils<br />
sont, en outre, chargés d’intervenir auprès<br />
des services centraux et locaux de leurs<br />
administrations ou organismes d’origine<br />
pour lever les difficultés éventuelles rencontrées<br />
par les investisseurs.<br />
Synthèse F.A.A.<br />
plus importantes étapes de<br />
développement <strong>du</strong> groupe<br />
Sonatrach depuis sa création et<br />
la contribution des pro<strong>du</strong>its<br />
énergétiques dans la relance de<br />
l’économie nationale. L’avenir<br />
énergétique <strong>du</strong> pays et les mécanismes<br />
et stratégies de développement<br />
des outils de pro<strong>du</strong>ction,<br />
de promotion technologique<br />
pour s’adapter au développement<br />
global feront l’objet de<br />
débats, a-t-on encore indiqué.<br />
Cette 9e édition sera marquée<br />
par l’organisation de la première<br />
exposition des sciences «Expo<br />
science 1», espace ouvert aux<br />
partenaires économiques dans<br />
les domaines de l’énergie, des<br />
technologies de l’information et<br />
de la communication, de la formation<br />
et de consulting.<br />
Sonatrach a prévu, dans le cadre<br />
<strong>du</strong> programme «2013, année de<br />
l’énergie en Algérie», plusieurs<br />
manifestations scientifiques<br />
dont la 7 e édition <strong>du</strong> Congrès<br />
stratégique international en<br />
novembre prochain qui coïncidera<br />
avec la tenue de la 5e édition<br />
de la manifestation <strong>du</strong> gaz<br />
et <strong>du</strong> pétrole.<br />
Airbus a engrangé une commande<br />
record de 234 monocouloirs de la famille<br />
A320 auprès de la compagnie<br />
indonésienne à bas coûts Lion Air pour<br />
un montant évalué à 18,4 milliards<br />
d'euros, ravissant à Boeing l'un de ses<br />
clients traditionnels. Le contrat a été<br />
signé le même jour à l'Elysée en<br />
présence <strong>du</strong> chef de l'Etat, François<br />
Hollande, et de Fabrice Brégier,<br />
président exécutif d'Airbus, filiale<br />
d'EADS. La commande se décline en 109<br />
: A320neo et 65 : A321neo - version<br />
remotorisée <strong>du</strong> monocouloir - ainsi que<br />
60 A320 dans leur version classique, liton<br />
dans des communiqués de l'Elysée et<br />
d'Airbus. «Airbus grâce à ce contrat va<br />
pouvoir créer 5 000 emplois pendant 10<br />
ans», a déclaré François Hollande, qui<br />
voit dans cette commande géante une<br />
illustration <strong>du</strong> partenariat stratégique<br />
conclu entre la France et l'Indonésie en<br />
2011.<br />
CRASH<br />
Le déficit commercial a été légèrement<br />
plus important que prévu en janvier<br />
tandis que l'excédent <strong>du</strong> mois précédent<br />
a été revuà la baisse. Par rapport au<br />
même mois de 2012, le déficit a<br />
cependant été divisé par près des deux<br />
tiers, les exportations augmentant plus<br />
vite que les importations, ce qui semble<br />
suggérer que le commerce extérieur<br />
contribuera à la reprise économique. Sur<br />
le premier mois de 2013, le déficit<br />
commercial est ressorti à 3,9 milliards<br />
d'euros, selon des données officielles<br />
publiées lundi par Eurostat. Les<br />
économistes avaient anticipé -3,5<br />
milliards. En janvier 2012, le déficit<br />
commercial avait été de 9,1 milliards<br />
d'euros. L'excédent commercial de<br />
décembre a été ramené à 10,8 milliards<br />
contre 11,7 milliards en première<br />
estimation.<br />
CHIFFRE<br />
28 672<br />
Le nombre de dossiers contrôlés au<br />
niveau des inspections locales des<br />
impôts a été de 28 672 dossiers en 2012<br />
contre 27 291 dossiers en 2011.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
8 > P U B L I C I T E<br />
Algérie <strong>News</strong> 20-03-2013 Anep 513 084 Algérie <strong>News</strong> 20-03-2013<br />
Anep 513 064<br />
République Algérienne Démocratique et Populaire<br />
Wilaya de Tindouf<br />
Direction de l’Urbanisme et de la construction<br />
Le NIF : 096237019011433<br />
N°14/2013<br />
Avis d’attribution provisoire<br />
Conformément aux dispositions de l’article 49 <strong>du</strong> décret présidentiel n°10-236 <strong>du</strong><br />
07/10/2011, portant réglementation des marchés publics modifié et complet, et suite à<br />
l’appel d’offres national restreint n°01/2013 publié sur les quotidiens nationaux<br />
(Algérie news) en date <strong>du</strong> 22/01/2013 et El Ahdat en date <strong>du</strong> 22/01/2013 pour réalisation<br />
des travaux d'emménagement extérieur à commune de Tindouf en deux lots :<br />
Lot n°01 : Aménagement extérieur Omar Driss Est.<br />
Lot n°02 : Aménagement extérieur à Omar Driss Ouest.<br />
La direction de l’Urbanisme et de la Construction de la wilaya de Tindouf informe les<br />
soumissionnaires ayant participé à l’appel d’offres que l’évaluation des offres a donné<br />
les résultats suivants :<br />
Entreprise<br />
retenue<br />
Montant Délai Projet Observation<br />
Keina<br />
Mohamed<br />
21.584.575,00<br />
DA<br />
04 mois<br />
Lot n°01 : Aménagement<br />
extérieur Omar Driss Est.<br />
Moins-disant<br />
Talbi<br />
Mohemd<br />
28.823.125,00<br />
DA<br />
06 mois<br />
Lot n°02 : Aménagement<br />
extérieur à Omar Driss<br />
Ouest.<br />
Moins-disant<br />
Un délai de 10 jours, à compter de la parution <strong>du</strong> présent avis sur les quotidiens nationaux,<br />
est accordé aux entreprise pour un éventuel recours et ce conformément à l’article<br />
114 <strong>du</strong> décret présidentiel n°10-236 <strong>du</strong> 07/10/2011 portant réglementation des<br />
marchés publics modifié et complet.<br />
Anep 513 122<br />
Algérie <strong>News</strong> 20-03-2013 Anep 513 133<br />
Algérie <strong>News</strong> 20-03-2013<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
C O U P S D E P R O J E C T E U R<br />
ILS ONT OSÉ LE DIRE En hausse<br />
Saïd Allik<br />
9<br />
><br />
Larbi Ould Khelifa<br />
« l'Algérie n'a pas de problèmes avec le<br />
Maroc, sa position à l'égard de la question<br />
<strong>du</strong> Sahara occidental participe de ses<br />
principes de défense des causes justes.<br />
Elle n'a également aucune visée au Sahara<br />
occidental.»<br />
Rachid Mekhloufi<br />
« Mohamed Raouraoua n’a pas apporté un<br />
plus ni pour l’Algérie ni pour la Fédération<br />
algérienne de football (FAF). Le sport roi<br />
agonise sans qu’il propose des solutions<br />
concrètes. Auparavant, l’Algérie était<br />
respectée par toutes les nations.<br />
Malheureusement, ce n’est plus le cas<br />
aujourd’hui.»<br />
Commandant<br />
Azzedine<br />
« Des usurpateurs se préparaient à<br />
l’extérieur pour prendre le pouvoir.<br />
“Marsiens”, ces combattants de la 25 e<br />
heure qui ont rejoint, sur le tard, la<br />
Révolution, s'interroge sur le chiffre actuel<br />
d'un million de moudjahidine. “Nous avons<br />
recruté les Marsiens pour quadriller la<br />
population et empêcher l'OAS de passer à<br />
l'action. Nous ne pensions pas que leur<br />
nombre serait aussi considérable.»<br />
><br />
Les inconditionnels de l’USM Alger ne<br />
cessent de réclamer le retour de l’ancien<br />
président <strong>du</strong> club, Saïd Allik. Lors <strong>du</strong><br />
dernier match aller de la coupe de la CAF<br />
contre l’équipe camerounaise de<br />
Panthère Ndé, ils n’ont pas hésité à<br />
scander fort le nom de celui qui a fait la<br />
grandeur de ce grand club algérois, dont<br />
ils exigent promptement le retour à la<br />
tête de l’équipe.<br />
Rédha Malek<br />
Le monde de l’insolite<br />
Enquête au Japon<br />
après un<br />
carambolage de<br />
voitures de luxe<br />
Dix con<strong>du</strong>cteurs pourraient être<br />
inculpés au Japon pour leur<br />
implication dans un carambolage de<br />
voitures de luxe d'une valeur totale<br />
estimée à 3 millions d'euros, a<br />
annoncé la police lundi. Huit Ferrari,<br />
une Lamborghini et une Mercedes-<br />
Benz qui circulaient en convoi<br />
avaient, entre autres, été prises<br />
dans ce coûteux accident sur une<br />
autoroute à hauteur de<br />
Shimonoseki (ouest) en décembre<br />
2011, a rappelé un responsable de la<br />
police de la préfecture de<br />
Yamaguchi. Le con<strong>du</strong>cteur de la<br />
Ferrari de tête avait per<strong>du</strong> le<br />
contrôle et percuté une barrière de<br />
sécurité. Les voitures qui suivaient<br />
n'avaient pu l'éviter et s'étaient<br />
encastrées les unes contre les<br />
autres. Au total, 14 véhicules<br />
avaient été impliqués dans le<br />
carambolage, en comptant les<br />
voitures « ordinaires ». Six<br />
personnes avaient été blessées<br />
dans l'accident qui n'avait en<br />
revanche tué personne. Les voitures<br />
de luxe endommagées ou détruites<br />
avaient été estimées au total à<br />
3 millions d'euros.<br />
Le «pingouin»<br />
de sa chanson<br />
n’est pas<br />
François Hollande<br />
Il s’agit d'une chanson sur «les<br />
gens désagréables en général» qui<br />
ne parle donc «de personne et de<br />
tout le monde»... «Hé, le pingouin!<br />
Si un jour tu recroises mon chemin,<br />
je t'apprendrai, le pingouin, je<br />
t'apprendrai à me faire le baisemain.»<br />
Nombreux sont ceux qui ont<br />
vu dans ces quelques mots chantés<br />
par Carla Bruni-Sarkozy une<br />
référence à François Hollande et à la<br />
froide passation de pouvoir à<br />
l’Elysée, le 15 mai 2012. Et, à en<br />
croire l’auteure de ces vers,<br />
nombreux sont ceux qui se sont<br />
trompés. «Ce n'est pas <strong>du</strong> tout une<br />
allusion à quelqu'un en particulier»,<br />
affirme ainsi l’épouse de Nicolas<br />
Sarkozy ce mardi à L’Express.<br />
«’Le Pingouin’ parle des gens<br />
désagréables en général, donc de<br />
personne et de tout le monde»,<br />
poursuit-elle. L’ex-première dame<br />
de France assure que ses chansons<br />
–et celle-ci en particulier– n’ont<br />
«pas d’arrière-pensée politique»,<br />
simplement «des arrière-pensées<br />
sentimentales que ce soit en positif<br />
ou en négatif».<br />
Une carcasse de 2CV<br />
ven<strong>du</strong>e aux enchères<br />
10 800 euros<br />
La dernière 2CV<br />
sortie des usines<br />
Citroën, à l'état<br />
d'épave, a été<br />
ven<strong>du</strong>e 10 800 euros<br />
dimanche à<br />
Fontainebleau, lors<br />
d'une vente aux<br />
enchères où ont été<br />
également dispersés<br />
plusieurs voitures<br />
ayant appartenu à Coluche, a annoncé la maison<br />
de ventes Osenat.Estimée 1 000 à 2 000 euros,<br />
la 2CV, dernier exemplaire pro<strong>du</strong>it en 1988 en<br />
France et achetée neuve par Roger Brioult,<br />
ancien rédacteur en chef de la revue Technique<br />
Automobile, avait été incendiée lors d'un vol en<br />
mars 2012 qui avait ému le monde des<br />
collectionneurs. Elle affichait seulement 5 km au<br />
compteur. Identifiée et authentifiée par son<br />
numéro de châssis, cette 2CV légendaire avait<br />
été retrouvée incendiée deux mois après dans le<br />
département de l'Eure. Son propriétaire était<br />
mort à l'âge de 90 ans, une semaine après avoir<br />
constaté sa disparition. Elle a été ven<strong>du</strong>e<br />
dimanche 10 800 euros, frais compris. Ont aussi<br />
été dispersées lors de cette vente une moto et<br />
quatre voitures ayant appartenu à l'humoriste<br />
Coluche, passionné par les belles mécaniques,<br />
qui s'est tué dans un accident de moto en 1986.<br />
Une Honda CB 750 Custom, appartenant à la<br />
catégorie des machines mythiques de Honda,<br />
«les 750 quatre pattes», estimée entre 1 000 et<br />
2 000 euros, a été ven<strong>du</strong>e 7 200 euros. Une<br />
Cadillac Coupé de ville (1960) est partie pour<br />
7 200 euros, une Ford Fairlane Town Sedan<br />
(1955) pour 4 560 euros, de même qu'une<br />
Studebaker Champion Flight Hawk (1956), et une<br />
Chevrolet Monte Carlo (1973) pour 2 400 euros.<br />
Ces véhicules avaient déjà été ven<strong>du</strong>s aux<br />
enchères en 1987. La vente était organisée dans<br />
le cadre des «Journées Marteau», opération<br />
nationale «portes ouvertes» organisée par les<br />
commissaires-priseurs <strong>du</strong> 16 au 24 mars.<br />
><br />
L'ancien chef <strong>du</strong> gouvernement et<br />
membre de la délégation algérienne aux<br />
négociations d'Evian, M. Rédha Malek, a<br />
appelé les jeunes Algériens à protéger<br />
les acquis de l'Indépendance réalisés<br />
grâce aux sacrifices <strong>du</strong> peuple <strong>du</strong>rant la<br />
guerre de Libération. M. Malek a indiqué<br />
que «les jeunes Algériens sont appelés<br />
aujourd'hui à défendre la souveraineté<br />
nationale et à déjouer tout complot<br />
contre le pays», évoquant «des complots<br />
ourdis contre l'Algérie».<br />
En baisse<br />
Mourad Medelci<br />
Pour le ministre des Affaires étrangères,<br />
la diplomatie algérienne se conjugue au<br />
passé. N’ayant pas un bilan éloquent à<br />
présenter à l’occasion <strong>du</strong> cinquantenaire<br />
de la diplomatie élgérienne. Mourad<br />
Medelci s’est contenté de rappler les<br />
années d’or de l’ancien président Houari<br />
Boumediène. Il a joué également sur<br />
l’arithmétique des chiffres en se félicitant<br />
<strong>du</strong> nombre de représentations<br />
diplomatiques que l’Algérie accueille.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
10 > P U B L I C I T E<br />
Algérie <strong>News</strong> 20-03-2013<br />
Anep 512 953<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
dclg<br />
é<br />
a a e<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
La rédaction d'Algérie <strong>News</strong> propose une<br />
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au<br />
décryptage de l'actualité qui nous concerne<br />
et qui nous entoure.<br />
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes<br />
celles qui veulent y contribuer à travers des<br />
articles ou des propositions. Vos contributions<br />
seront les bienvenues.<br />
Contact : ayachinews@yahoo.fr<br />
11<br />
Enfants<br />
Violence,<br />
maltraitance<br />
et délinquance<br />
Par Yazid Haddar<br />
L’horrible assassinat des deux enfants<br />
Haroun (10 ans) et Ibrahim (9 ans), dans<br />
la nouvelle ville Ali-Mendjeli, à<br />
Constantine, suscite colère et<br />
indignation. Lire > pages 12 - 13<br />
Paranoïde<br />
Peine de mort: justice<br />
ou «Qissas»?<br />
Par: Sarah<br />
Haidar<br />
Les cris<br />
fusent de partout,<br />
fruits<br />
d'une émotion<br />
compréhensible<br />
: on kidnappe, on viole, on mutile<br />
et on tue des enfants. Le phénomène<br />
frôle l'endémie et il est d'autant plus<br />
révoltant que l'on n'arrive pas à comprendre<br />
comment ce désastre national<br />
a pu se former et prendre de telles proportions.<br />
Alors, on réclame le châtiment,<br />
on demande l'application de la<br />
peine de mort sur les tueurs d'enfants<br />
et, plus que ça, certains veulent que ces<br />
exécutions se tiennent sur les places<br />
publiques ! Il est vrai qu'assassiner<br />
l'innocence peut être considéré<br />
comme le pire crime que l'homme<br />
puisse commettre. Cela provoque non<br />
pas la tristesse classique qui suit la<br />
mort, mais de la colère, de la rage, car<br />
non seulement le crime est odieux en<br />
soi, mais aussi « inimaginable » en ce<br />
sens où la plupart des Algériens qui<br />
appellent à la vengeance n'acceptent<br />
pas l'existence de ces concitoyens<br />
capables de martyriser et de tuer des<br />
enfants. La réaction est donc à la fois<br />
épidermique et profondément psychique<br />
puisqu'elle est motivée par l'indignation<br />
extrême et le refus de croire<br />
que l'Algérie peut encore enfanter des<br />
monstres. Lesquels doivent donc<br />
mourir, d'abord pour leur crime, et<br />
ensuite pour leur simple existence !<br />
Pour faire entendre leur voix, ces<br />
Algériens pro-potence n'hésitent pas à<br />
utiliser leurs propres enfants ! On voit,<br />
en effet, sur la Toile plusieurs photographies<br />
où des gosses de moins de<br />
douze ans arborent des pancartes<br />
réclamant la mort. D'autres se revendiquent<br />
carrément <strong>du</strong> système saoudien,<br />
en rappelant que la peine de<br />
mort est prévue par les textes religieux<br />
! D'autres encore veulent simplement<br />
organiser des lynchages « légaux» des<br />
assassins ! Cette campagne populaire a<br />
trouvé des échos un peu partout :<br />
d'abord les mosquées qui, comme<br />
d'habitude, n'en ratent pas une pour<br />
récupérer et haranguer la vox populi ;<br />
mais il y a également le président de<br />
l'Union nationale des barreaux d'Alger<br />
qui dit clairement: « Il faut sérieusement<br />
penser aujourd'hui à réintro<strong>du</strong>ire<br />
l'exécution de la peine de mort<br />
avec un appui législatif conséquent,<br />
une finalité inscrite <strong>du</strong> reste dans les<br />
textes <strong>du</strong> Saint Coran et impossible à<br />
abroger en Algérie ». Cette « impossibilité<br />
»dont parle cet homme de loi est<br />
donc simplement justifiée par le<br />
cachet « sacré » et « intouchable» que<br />
confère le Coran à certaines pratiques.<br />
La déclaration <strong>du</strong> juriste n'est cependant<br />
pas aussi farfelue qu'il n'y parait<br />
puisque l'Etat revendique une religion,<br />
puisque la Justice puise dans la<br />
religion, puisque enfin l'argument<br />
religieux reste irréfutable car impossible<br />
à remettre en cause ! Du coup, la<br />
peine capitale devient non pas une<br />
application de la loi, mais un « hadd »<br />
ou « qissas » (châtiment prévu par l'islam)<br />
! Mais la question qui se pose<br />
aujourd'hui est la suivante : si l'on met<br />
fin au moratoire et que l'on réapplique<br />
la peine de mort pour les tueurs d'enfants,<br />
est-on sûr d'éviter les erreurs<br />
judiciaires et d'ainsi envoyer un innocent<br />
à l'échafaud ? Peut-on être certain<br />
que cette mesure soit vraiment dissuasive<br />
et qu'exécuter un assassin puisse<br />
empêcher les autres de sévir ? Mieux<br />
encore, comment savoir si la réintro<strong>du</strong>ction<br />
de la peine de mort pour ce<br />
cas spécifique ne dégénèrera pas par la<br />
suite pour toucher à d'autres délits? Et<br />
enfin, la mort est-elle un châtiment<br />
plus <strong>du</strong>r que la perpétuité?<br />
Cette campagne<br />
populaire a trouvé des<br />
échos un peu partout :<br />
d'abord les mosquées<br />
qui, comme d'habitude,<br />
n'en ratent pas une pour<br />
récupérer et haranguer<br />
la vox populi...<br />
Ces Algériens qui n'hésitent pas à<br />
afficher sur le Net les visages de leurs<br />
enfants et à leur faire porter des discours<br />
aussi lourds et déstabilisants<br />
pour leur jeune âge, semblent également<br />
oublier que pendant dix ans, des<br />
bébés et des gosses se sont fait éventrer<br />
et égorgés par des hordes de barbares<br />
qui ont bénéficié plus tard d'un pardon<br />
général. Ils oublient que des milliers<br />
d'innocents ont été sauvagement<br />
tués au nom de cette même religion<br />
dont ils tirent la légitimité de leurs<br />
revendications. Ils oublient surtout<br />
que si l'on se mettait à convoquer l'islam<br />
pour amender le système judiciaire,<br />
les lendemains seront atrocement<br />
théocratiques, même si cela<br />
parait improbable à l'heure qu'il est.<br />
Car si l'Etat se contente aujourd'hui de<br />
tanguer lâchement entre le civil et le<br />
religieux, s'il a réussi à échapper au<br />
« Printemps arabe », rien ne lui<br />
garantit sa subsistance si tout un peuple<br />
se retrouve (encore une fois) rangé<br />
sous la bannière de l'extrémisme religieux,<br />
auquel il ne pourra survivre<br />
qu'en satisfaisant (encore une fois)<br />
d'autres exigences de ceux qui se réclament<br />
de l'islam.<br />
S. H<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
12 dclg<br />
é a a e<br />
Décryptage<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Enfants<br />
Violence, maltraitance<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />
La liste des violences à l’égard des<br />
enfants ne cesse de s’allonger. 50<br />
000 enfants maltraités, 10 000<br />
violés, 350 000 travaillant au<br />
noir, 20 000 livrés à eux-mêmes<br />
et 15 000 présentés devant les tribunaux<br />
pour divers délits ; ces chiffres effrayants<br />
représentent 25% des enfants algériens. De<br />
plus, selon l’Observatoire des droits de<br />
l’enfant (ODE), entre 3 000 et 5 000<br />
enfants naissent sous X par an. Dans un<br />
entretien accordé à un quotidien national,<br />
Mme Kheïra Messaoudène, qui est chargée<br />
<strong>du</strong> Bureau national de la protection de<br />
l'enfance et de la délinquance juvénile à la<br />
direction de la Police judiciaire, a déclaré<br />
que les services de la police nationale ont<br />
recensé 5 495 enfants victimes de violence<br />
au niveau national, pour l’année 2012. La<br />
violence physique vient en première position<br />
avec 3 222 enfants dont 2 469 garçons<br />
et 753 filles. Vient ensuite, la violence<br />
sexuelle avec<br />
1 608 victimes dont 924 filles et 684 garçons.<br />
A ces cas, s'ajoutent les mauvais traitements<br />
avec 433 cas et enfin les enlèvements<br />
avec 186 kidnappings et détournements<br />
de mineurs. Toutes ces violences ont<br />
causé la mort de 28 enfants. Cela d'une<br />
part, de l'autre, 18 enfants ont été victimes<br />
d'homicide volontaire dont des infanticides<br />
(des parents qui tuent leurs enfants<br />
parce qu'ils ne trouvent pas de quoi les<br />
nourrir).<br />
Elle déclare également : «On a enregistré<br />
un cas pareil d'une maman qui a tué ces<br />
deux enfants et s'est ren<strong>du</strong>e ensuite aux<br />
services de police.» En 2010, près de 10 000<br />
enfants ont été victimes d’agressions<br />
sexuelles, dont 80% sont enregistrés dans<br />
le milieu familial, 15% des enfants quittent<br />
l’école avant la fin <strong>du</strong> cycle primaire.<br />
L’Unicef estime que 27,2% des enfants<br />
algériens de moins de 15 ans sont des analphabètes.<br />
Cependant, en 2011, la Gendarmerie<br />
nationale a enregistré une augmentation<br />
<strong>du</strong> phénomène de la violence juvénile, soit<br />
3 281 mineurs arrêtés, dont 141 de sexe<br />
féminin, qui ont commis différents actes de<br />
violence et/ou crimes. Ces chiffres reflètent<br />
l'extrême violence que les enfants subissent<br />
au quotidien dans notre société.<br />
Ainsi, chaque année, en Algérie, les<br />
autorités et la société civile assistent, sans<br />
bouger un doigt, aux crimes commis à<br />
l’égard des enfants (de même pour les femmes,<br />
les personnes âgées,...), des milliers de<br />
victimes de viols et d’agressions sexuelles,<br />
des dizaines de milliers sont victimes de<br />
mauvais traitements qu’il s’agisse de maltraitances<br />
physiques, de maltraitances psychologiques,<br />
de manipulations affectives,<br />
de confrontations destructrices à des violences<br />
familiales, de défauts de soins lesquels<br />
doivent être décidément considérés<br />
comme maltraitances avérées car un enfant<br />
ne peut se construire que si ses besoins<br />
affectifs, psychologiques, é<strong>du</strong>catifs, sont<br />
convenablement couverts. Si on veut bien<br />
prendre en compte ce que nous apporte<br />
l’approche clinique de toutes formes de<br />
violences, à savoir que tous les a<strong>du</strong>ltes violents<br />
ont été des enfants violentés, de<br />
même les a<strong>du</strong>ltes maltraitants ont été des<br />
enfants maltraités, que les grand criminels<br />
d’Etat (Hitler, Staline, Franco,...) ont été<br />
des enfants maltraités, il paraît légitime,<br />
écrit Pierre Lassus, de se poser la question<br />
de savoir si les maltraitances de l’«Histoire»<br />
ne trouvent pas leur origine principale<br />
dans les histoires de maltraitances infligées<br />
aux enfants. C’est un sujet qui nécessite un
Décryptage<br />
13<br />
et délinquance<br />
génère et entretient un mode de vie qu’animent<br />
des mécanismes psychosociologiques<br />
et culturels (saisie des opportunités, mensonges,<br />
contention,...) et que balisent des<br />
valeurs culturelles (fraternité, solidarité,<br />
entraide,...). Le tout se déroule sous un<br />
contrôle continu. Et ce système a tendance<br />
à se «sacraliser». C’est dans ce milieu social<br />
que l’enfant algérien interagit, et ses premières<br />
expériences (schémas cognitifs) s’en<br />
imprègnent forcément. En conséquence,<br />
les représentations de liens et les valeurs<br />
sociales (l’intelligence sociale) se construisent<br />
en distorsions, qui seront transmises<br />
telles quelles aux générations futures.<br />
Ainsi, la spirale de la violence va s’étendre<br />
sur plusieurs générations.<br />
Notre objectif est d’exposer la problématique<br />
en premier lieu et de proposer si<br />
possible des solutions imprégnées de l’évolution<br />
des sciences humaines et de la clinique<br />
de la victimologie.<br />
Comment améliore-t-on la<br />
protection de l’enfance de<br />
toute forme de maltraitance<br />
et de violence ?<br />
La liste des violences<br />
à l’égard des enfants ne<br />
cesse de s’allonger. 50 000<br />
enfants maltraités, 10 000<br />
violés, 350 000 travaillant<br />
au noir, 20 000 livrés à euxmêmes<br />
et 15 000 présentés<br />
devant les tribunaux pour<br />
divers délits<br />
plan national d’urgence et qui devrait susciter<br />
des débats nationaux et parlementaires<br />
pour prendre les mesures les plus adaptées<br />
pour faire face à ce phénomène, qui ne<br />
cesse de prendre des ampleurs alarmantes.<br />
Nous ne sommes pas le seul pays confronté<br />
à ce genre de problème. Néanmoins, reconnaître<br />
que ces violences existent est déjà le<br />
début de la solution. Il reste à déterminer<br />
comment le présenter et résoudre ce phénomène,<br />
ceci est une autre question ! Car à<br />
mon sens, les lois répressives n’ont jamais<br />
abouti à leur objectif escompté, au<br />
contraire, elles ont fait émerger des «lois<br />
parallèles». De plus, chercher la solution<br />
dans «les liens familiaux» et «les valeurs<br />
traditionnelles» me semble un aveuglement<br />
intellectuel ou une politique d’autruche,<br />
car la société algérienne n’est plus ce<br />
qu’elle était il y a vingt ans, et ceci est de<br />
l’ordre naturel de l’évolution sociale, dans<br />
la mesure où chaque société est condamnée<br />
à évoluer. C’est au législateur de s’adapter à<br />
cette évolution et à l’élite religieuse ou<br />
autres de se libérer de ce discours <strong>du</strong> retour<br />
aux «valeurs authentiques» et «aux liens<br />
familiaux». Cette résistance à l’évolution,<br />
par le retour à la morale religieuse et les<br />
valeurs traditionnelles, n’aboutit à rien, elle<br />
freine, au contraire, les potentialités émergentes,<br />
qui sont les forces vives de la<br />
société. Dans son dernier ouvrage, Gérard<br />
Lopez, psychiatre et président fondateur de<br />
l’Institut de victimologie de Paris, à montré<br />
que la recherche scientifique fait directement<br />
le lien entre maltraitances et problèmes<br />
de santé tant physique que psychique,<br />
entre maltraitances et exclusion<br />
sociale et même entre maltraitances et criminalité.<br />
Une revue de diverses études a<br />
identifié huit types de problèmes sur la<br />
santé mentale des enfants qui ont subi des<br />
maltraitances physiques qui sont : «les<br />
comportements agressifs et violents ; les<br />
comportements criminels non violents ;<br />
l’abus de toxiques ; les comportements<br />
auto-agressifs et suicidaires ; les problèmes<br />
émotionnels ; les problèmes relationnels ;<br />
les difficultés scolaires ; les difficultés professionnelles».<br />
Certes, les violences que subit le peuple<br />
algérien, surtout les enfants, et qu’il continue<br />
à subir, sont nombreuses. Ces violences<br />
se présentent à plusieurs niveaux : la<br />
violence <strong>du</strong> système social traditionnel, la<br />
violence familiale, la violence scolaire et<br />
enfin la violence politique. Elles s’étendent<br />
sur une période historique qui date de<br />
l’époque coloniale, voire même plus, si on<br />
inclut les facteurs qui sont en liens avec les<br />
traditions et les croyances, à ce jour.<br />
Dans l’ouvrage, «La Violence sociale en<br />
Algérie», le Pr Medhar. S., enseignant de la<br />
psychologie sociale à l’université Alger 2, a<br />
abordé la violence symbolique de la société<br />
traditionnelle. Ce système social traditionnel,<br />
selon Pr Medhar, se compose de six<br />
dimensions : une culture, une organisation<br />
sociale, un mode de gestion <strong>du</strong> facteur<br />
humain, un agencement mental, un mode<br />
d’implication sociale et une structure économique.<br />
L’imbrication de ces dimensions<br />
a lieu suivant une logique précise. Elle<br />
1 - Création d’une institution pluridisciplinaire<br />
(juge d’enfant, avocat, é<strong>du</strong>cateur,<br />
médecin légal, psychologue, assistante<br />
sociale, é<strong>du</strong>cateur spécialisé,...) qui s’occupera<br />
de la protection de l’enfance. Cette<br />
institution facilitera et assurera la prise en<br />
charge de ces enfants.<br />
2 - Création des centres d’accueil transitoires<br />
ou permanents pour des enfants qui<br />
ont été victime de la violence, mais aussi<br />
pour des enfants violents, car leur place<br />
n’est pas dans les prisons. Centres d’accueil<br />
où ils seront encadrés par une équipe pluridisciplinaire<br />
: psychologues, psychiatres,<br />
médecins, assistantes sociales, é<strong>du</strong>cateurs<br />
spécialisés et animateurs.<br />
3 - Le nombre de divorces explose dans<br />
notre société, donc réfléchir à mettre en<br />
place des lieux d’accueil familial, c’est-àdire<br />
des assistantes maternelles. Ou l’enfant<br />
sera accueilli dans des familles. Car<br />
nombreux, les enfants qui ont subi des violences<br />
dans leur milieu familial, et qui se<br />
trouvent obligés de regagner leurs familles,<br />
qui sont source de leur souffrance.<br />
4 - Il est important de renforcer le rôle<br />
des assistantes sociales et des é<strong>du</strong>cateurs,<br />
qui jouent un rôle important dans le signalement.<br />
Leur rôle ne se ré<strong>du</strong>it pas à récolter<br />
les informations et les transmettre aux instances<br />
judiciaires, il est, en outre, dans l’accompagnement<br />
de la victime jusqu’à lui<br />
trouver un lieu où elle se sentira protégée.<br />
Renforcer la présence des assistantes sociales<br />
dans les milieux é<strong>du</strong>catifs et de proximité<br />
est primordiale.<br />
5 - Création d’un institut de victimologie<br />
ou de traumatologie, pour former des<br />
psychologues et des médecins pour améliorer<br />
l’évaluation psycho-légale et médicolégale<br />
et la prise en charge thérapeutique.<br />
De plus, mener des recherches sur les causes<br />
de la violence dans notre société.<br />
Ces propositions sont des pistes pour<br />
prendre en charge nos enfants qui subissent<br />
des violences aux quotidiens, comme<br />
j’ai eu l’occasion de l’écrire, les lois répressives<br />
ne sont pas forcément les meilleures<br />
solutions. Nos enfants victimes<br />
aujourd’hui pourraient devenir des<br />
citoyens dégénérés plus tard. Notre rôle est<br />
de prévenir pour aspirer un futur meilleur<br />
pour nos enfants.<br />
Yazid Haddar, neuropsychologue<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
14 dclg<br />
é a a e<br />
Kiosque international<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
Amesys : "ennemie<br />
d'Internet" pour RSF<br />
Par Marc Leplongeon, Le<br />
Point<br />
Le rapport de<br />
Reporters sans<br />
frontières est sans<br />
concession pour la<br />
société,<br />
soupçonnée de<br />
complicité d'actes<br />
de torture en Libye<br />
sous le règne de<br />
Kadhafi.<br />
Le rapport de Reporters<br />
sans frontières (RSF),<br />
publié mercredi, est cinglant.<br />
Il épingle cinq<br />
entreprises dont les pro<strong>du</strong>its ont<br />
été utilisés par des dictatures<br />
pour, affirme l'ONG, "commettre<br />
des violations des droits de<br />
l'homme et de la liberté de l'information".<br />
Parmi elles, Amesys,<br />
une société française désormais<br />
bien connue, qui vante sur son<br />
site internet son expérience dans<br />
les domaines de la "guerre électronique"<br />
et <strong>du</strong> "renseignement<br />
d'origine électromagnétique".<br />
En 2007, l'entreprise vend son<br />
pro<strong>du</strong>it phare, le système Eagle,<br />
aux autorités libyennes. Cette<br />
technologie est destinée, selon le<br />
manuel d'utilisation, à aider les<br />
autorités à "ré<strong>du</strong>ire le niveau de<br />
criminalité", à détecter d'éventuelles<br />
menaces terroristes ou<br />
atteintes à la sécurité <strong>du</strong> pays.<br />
Muammar Kadhafi en aura une<br />
tout autre utilisation.<br />
Espionnage sans<br />
limite<br />
En août 2011, des journalistes<br />
<strong>du</strong> Wall Street Journal dévoilent<br />
l'affaire. Ils visitent les anciens<br />
quartiers de Muammar Kadhafi,<br />
fraîchement abandonnés,<br />
lorsqu'ils trouvent des documents<br />
portant le sigle d'Amesys. Grâce<br />
au système Eagle, les agents à la<br />
solde de Kadhafi ont pu espionner<br />
des opposants au régime et<br />
élaborer des fichiers indivi<strong>du</strong>alisés.<br />
Les données pouvant être<br />
espionnées apparaissent sans<br />
limite : e-mail, messagerie instantanée,<br />
requêtes saisies sur les<br />
moteurs de recherche. Bref, "l'ensemble<br />
<strong>du</strong> trafic web-http", écrit<br />
RSF. Dans un communiqué de<br />
septembre 2011, Amesys dément<br />
la gravité des accusations : "Le<br />
contrat concernait la mise à disposition<br />
d'un matériel d'analyse<br />
portant sur une fraction des<br />
connexions internet existantes,<br />
soit quelques milliers. Il n'incluait<br />
ni les communications internet<br />
via satellite - utilisées dans les<br />
cybercafés -, ni les données chiffrées<br />
(type skype) -, ni le filtrage<br />
de sites web", affirme-t-elle.<br />
Le 24 mai 2012, la Fédération<br />
internationale des droits de<br />
l'homme (FIDH) et la Ligue des<br />
droits de l'homme (LDH) déposent<br />
une plainte contre X avec<br />
constitution de partie civile.<br />
Amesys est visée pour complicité<br />
d'actes de torture. Le parquet,<br />
dans ses réquisitions, s'oppose à<br />
l'instruction de l'affaire, mais le<br />
juge d'instruction persévère. À la<br />
mi-janvier 2013, la chambre<br />
d'instruction de la cour d'appel<br />
donne finalement son accord. Le<br />
dossier est actuellement entre les<br />
mains de Claude Choquet et<br />
Emmanuelle Ducos, également en<br />
charge des affaires rwandaises,<br />
très sensibles. Contactée par le<br />
Point.fr, Amesys se dit "extrêmement<br />
choquée d'être citée comme<br />
un "ennemi d'Internet" (dans le<br />
rapport 2013 de RSF, ndlr) et<br />
considère cette accusation non<br />
fondée".<br />
Jusqu'où Amesys<br />
savait-elle ?<br />
Signe que l'entreprise montre<br />
tout de même des signes d'inquiétude,<br />
elle publie en 2012 un communiqué<br />
dans lequel elle affirme<br />
vouloir se concentrer "sur les<br />
domaines concernant la protection<br />
des personnes et <strong>du</strong> territoire".<br />
Son image semble pourtant<br />
difficile à redorer. "Ce que nous<br />
dit Amesys, c'est qu'on ne peut<br />
pas lui reprocher d'avoir commercé<br />
avec la Libye alors même<br />
que la France déroulait le tapis<br />
rouge à Kadhafi, en visite à Paris<br />
en décembre 2007. Mais tout le<br />
monde savait ce qu'était le régime<br />
libyen : tortures, exécutions sommaires,<br />
semblant de justice",<br />
s'agace Patrick Baudouin, avocat<br />
de la FIDH. Les parties civiles<br />
(actuellement en Libye), espionnées<br />
à leur insu et interpellées<br />
pour leur militantisme, seront<br />
prochainement auditionnées par<br />
les juges d'instruction, assure<br />
l'avocat. Patrick Baudouin a<br />
néanmoins bien conscience des<br />
difficultés de l'affaire : "Il va falloir<br />
établir la responsabilité<br />
d'Amesys. Jusqu'où allait sa<br />
connaissance de l'utilisation qui<br />
était faite de son matériel ?"<br />
Climat des affaires :<br />
le « hit parade » des pays où exporter<br />
Lucie Robequain, Les Echos<br />
Les changements sont positifs en<br />
Europe de l'Est et dans les pays <strong>du</strong><br />
Golfe. L'Asie reste sûre.<br />
La mort d'Hugo Chavez, la guerre au Mali et, encore<br />
aujourd'hui, la crise chypriote sont autant d'événements<br />
qui peuvent contrarier les projets d'exportation<br />
des patrons français. En publiant ce matin la carte<br />
2013 des risques à l'exportation , l'américain Aon -<br />
numéro un mondial <strong>du</strong> courtage d'assurance - dévoile les<br />
grandes tendances qui ont émergé dans le monde ces derniers<br />
mois. Réalisée en partenariat avec l'économiste<br />
Nouriel Roubini, elle mesure le climat des affaires dans<br />
163 pays émergents, à l'aune de 9 critères (lire ci-contre).<br />
Aon n'est évidemment pas le seul à publier ce type de cartes<br />
: de nombreux assureurs et organismes publics (Coface,<br />
Euler-Hermès, etc.) y travaillent eux aussi. Son avantage<br />
est qu'en tant qu'intermédiaire, il réunit le point de vue<br />
d'une grosse vingtaine d'assureurs, et non d'un seul. Les<br />
changements sont très positifs dans deux zones <strong>du</strong> monde<br />
: l'Europe de l'Est et les pays <strong>du</strong> Golfe. Malgré un niveau de<br />
corruption encore important, la Macédoine et l'Albanie<br />
figurent parmi les pays ayant le plus progressé ces dernières<br />
années. « Les politiques de change et la dette souveraine<br />
présentent beaucoup moins de risques, tout comme la violence<br />
politique et la criminalité », indique le courtier dans<br />
une étude à paraître aujourd'hui. Paradoxalement, ces pays<br />
offrent des perspectives d'investissement parfois plus intéressantes<br />
que ceux proches de l'Union européenne, telles la<br />
Hongrie et la Roumanie, sous tutelle <strong>du</strong> FMI.<br />
Les pays <strong>du</strong> Golfe constituent la deuxième bonne surprise<br />
de ce millésime. Oman, Bahreïn et les Emirats arabes<br />
unis figurent parmi la douzaine de pays qui améliorent<br />
leur note cette année. Malgré leur proximité avec certains<br />
foyers de tension - le Yémen notamment -, ils deviennent<br />
un « hub d'échange international », explique Arnaud de<br />
Froideval, directeur <strong>du</strong> département des risques politiques<br />
chez Aon. Un petit miracle, lorsque l'on observe la situation<br />
des autres pays <strong>du</strong> Moyen-Orient et d'Afrique. C'est<br />
incontestablement la zone qui régresse le plus cette année<br />
: parmi la douzaine de pays qui se font rétrograder, la moitié<br />
se trouvent en Afrique (Cameroun, Tchad, Ethiopie,<br />
Madagascar, Mali, Namibie). Les révolutions arabes n'ont<br />
pas encore permis d'améliorer le climat des affaires en<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />
Egypte, en Tunisie et en Lybie. « La transition politique<br />
prend beaucoup plus de temps que nous le pensions »,<br />
explique Arnaud de Froideval. La guerre en Syrie a par ailleurs<br />
accru les sources de tension en Jordanie, en Turquie<br />
et au Liban, notent les auteurs de l'étude.<br />
Un visage très contrasté<br />
L'Amérique <strong>du</strong> Sud présente un visage très contrasté.<br />
L'Argentine, qui a remis en place un contrôle des changes<br />
en 2011, offre un climat peu favorable aux exportations.<br />
Les fonds vautours - notamment américains - qui tentent<br />
de récupérer leur mise, dix ans après la restructuration de<br />
la dette argentine, contribuent à accroître la méfiance <strong>du</strong><br />
pays à l'égard des acteurs étrangers. Comme en Bolivie, «<br />
les politiques publiques sont moins propices aux affaires,<br />
l'ingérence politique augmente (…) et les expropriations<br />
d'entreprises étrangères se poursuivent ». Le Chili, la<br />
Colombie et le Pérou font le chemin inverse : portés par<br />
l'envolée <strong>du</strong> prix des matières premières, ils ouvrent leur<br />
économie, dopent la demande intérieure et améliorent<br />
leurs institutions. A quelques exceptions (Corée <strong>du</strong> Nord,<br />
Birmanie, etc.), l'Asie reste la zone la plus sûre pour investir.<br />
Le courtier d'assurances adresse un satisfecit tout particulier<br />
à l'Indonésie et aux Philippines, qui ont beaucoup<br />
amélioré le fonctionnement de leurs institutions et profitent<br />
d'un renforcement des échanges commerciaux en Asie<br />
<strong>du</strong> Sud-Est. L'exposition des banques chinoises à la mauvaise<br />
dette - pro<strong>du</strong>its titrisés, etc. - reste une menace pour<br />
les exportateurs français. Mais dans l'ensemble, l'Asie reste<br />
pour eux un excellent terrain de jeu.
Kiosque international dclg<br />
é<br />
a a<br />
Analyses &<br />
Décryptages<br />
e<br />
15<br />
Rwanda : ces "stars" amies<br />
<strong>du</strong> pays des Mille Collines<br />
Pierre Boisselet, Jeune Afrique<br />
Bill Clinton, Tony Blair,<br />
Natalie Portman,<br />
Howard Buffett et<br />
quelques autres ont un<br />
point commun. Qu'ils<br />
viennent <strong>du</strong> cinéma, de<br />
la politique ou des<br />
affaires, tous ont un lien<br />
particulier avec le<br />
Rwanda. Tour d'horizon<br />
de ces célébrités,<br />
souvent américaines,<br />
qui portent haut les<br />
couleurs <strong>du</strong> pays des<br />
Mille Collines.<br />
Bill Clinton, Tony Blair, Ben<br />
Affleck ou encore Natalie<br />
Portman… Ils sont quelques-uns<br />
parmi les plus grandes célébrités<br />
de la planète à se presser auprès <strong>du</strong> petit<br />
pays des Mille Collines. Ils viennent d’horizons<br />
divers (politique, affaires, chanson,<br />
cinéma…). La plupart sont américains.<br />
Certains ont été attirés par les paysages <strong>du</strong><br />
Rwanda, d’autres ont été émerveillés par sa<br />
faune. Beaucoup ont été fascinés par son<br />
modèle de développement.<br />
Tous ont donc été sé<strong>du</strong>its par le pays, au<br />
point d’en être désormais considérés<br />
comme des « amis ». C’est le président<br />
américain Bill Clinton qui a ouvert la voie<br />
dès la fin des années 1990. Il était au pouvoir<br />
en 1994 et il avoue ressentir une « responsabilité<br />
pour le reste de sa vie » pour<br />
n’avoir pas agi lors <strong>du</strong> génocide. Du côté<br />
rwandais, on cultive cette relation particulière,<br />
qui est souvent un motif de fierté. Le<br />
président Paul Kagamé, notamment,<br />
n’avait pas boudé son plaisir lorsqu’il avait<br />
été invité aux côtés de stars d’Hollywood<br />
au Tribeca Film Festival de New York, en<br />
2007. Et il a en partie institutionnalisé ces<br />
liens avec la création, en 2007, <strong>du</strong> Comité<br />
de conseil présidentiel, un aréopage de 23<br />
hommes et femmes influents.<br />
Le réseau informel des personnalités qui<br />
soutiennent le pays est un atout pour le<br />
faire connaître à l’étranger. Certaines célébrités<br />
ouvrent leur carnet d’adresses, investissent<br />
au Rwanda, et en prennent parfois<br />
la défense sur la scène internationale<br />
lorsqu'il fait l’objet de critiques. Dernier<br />
exemple en date, celles formulées par le<br />
groupe d’experts de l’ONU sur la RDC et<br />
par plusieurs ONG, qui accusent Kigali de<br />
soutenir la rébellion congolaise <strong>du</strong><br />
Mouvement <strong>du</strong> 23-Mars (M23). Ce que les<br />
autorités rwandaises démentent fermement.<br />
Avec l'appui plus ou moins public de<br />
certaines « stars »…<br />
La République<br />
populaire de Chine :<br />
sur la voie <strong>du</strong> rêve<br />
Artem Kobzev, La Voix de<br />
la Russie<br />
La République Populaire de<br />
Chine n’abandonnera pas la<br />
voie de la construction <strong>du</strong><br />
socialisme. En suivant seulement<br />
cette idéologie, on réussira à réaliser<br />
le rêve chinois. C’est ce qu’a<br />
déclaré le président chinois Xi<br />
Jinping dans son discours de clôture<br />
à la session de la réunion des<br />
représentants nationaux.<br />
L'intervention de Xi Jinping était<br />
le principal événement <strong>du</strong> dernier<br />
jour <strong>du</strong> travail de la première session<br />
de la réunion des représentants<br />
nationaux. C'était son premier<br />
discours en qualité de président<br />
de la République Populaire<br />
de Chine. Le camarade Xi avait été<br />
élu quelques jours avant. En<br />
s'adressant à trois mille députés, le<br />
nouveau dirigeant chinois a promis<br />
que la République Populaire<br />
de Chine ne s’écarterait pas de la<br />
voie de la construction <strong>du</strong> socialisme<br />
avec des particularités chinoises.<br />
Seulement ainsi, d'après<br />
lui, le rêve chinois pourra être réalisé.<br />
Xi Jinping a mentionné les<br />
problèmes les plus actuels <strong>du</strong><br />
pays, notamment, la vénalité des<br />
fonctionnaires. Le camarade Xi a<br />
commencé la lutte contre la corruption<br />
dans l'instant, dès le mois<br />
de novembre dernier date à<br />
laquelle il était devenu le chef <strong>du</strong><br />
Parti communiste chinois. La lutte<br />
contre la corruption est maintenant<br />
menée d’une nouvelle<br />
manière, beaucoup plus transparente,<br />
explique Iury Ilyakhin, un<br />
spécialiste russe vivant en Chine. «<br />
Dans l'interview à la télévision<br />
chinoise et à la radio, on voit et on<br />
entend Xi Jinping parler avec un<br />
pauvre paysan, et celui-ci dit à<br />
haute voix : « Nous vivons pauvrement,<br />
et certains de nos chefs sont<br />
corrompus, il faut donc lutter<br />
contre cela ». Et ce dont on parlait<br />
auparavant dans la langue sèche<br />
des documents <strong>du</strong> parti — la lutte<br />
contre la corruption, les chiffres,<br />
la punition, les commissions —<br />
est maintenant discuté au niveau<br />
de toute la société. On parle de<br />
cela, d’une langue plus simple,<br />
plus facile à comprendre et de<br />
façon plus énergique ». lors de la<br />
session de la réunion des représentants<br />
nationaux, Xi Jinping<br />
était élu non seulement président<br />
de la République Populaire de<br />
Chine, mais aussi chef <strong>du</strong> Conseil<br />
militaire central de Chine.<br />
Comme Commandant suprême, il<br />
a assuré que le pays aspirait au<br />
développement des relations amicales<br />
avec tous les Etats. À la<br />
conférence de presse, il était question<br />
aussi des relations russo-chinoises.<br />
La tâche principale de<br />
Moscou et de Pékin aujourd'hui,<br />
c’est l'intensification des liens<br />
commerciaux et économiques. De<br />
plus, Une coopération fructueuse<br />
régionale et internationale entre la<br />
Russie et la République Populaire<br />
de Chine est un gage de la stabilité<br />
dans le monde entier.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
16 > N O T R E V I S I O N D U M O N D E<br />
Les gens<br />
Ce responsable, qui a souhaité<br />
conserver l'anonymat,<br />
a réitéré l'appel<br />
lancé par Washington à<br />
Bagdad pour que les autorités irakiennes<br />
fassent atterrir et fouillent<br />
de manière inopinée les<br />
avions iraniens qui se rendent en<br />
Syrie. Les Etats-Unis ont protesté<br />
« à tous les niveaux <strong>du</strong> gouvernement<br />
irakien » pour qu'il agisse.<br />
publique russe<br />
d'exportation d'armements<br />
Rosoboronexport L'agence<br />
va vendre au Mali trois mille fusils<br />
d'assaut kalachnikov de calibre<br />
7,62 mm, a indiqué lundi une<br />
source au sein <strong>du</strong> complexe militaro-in<strong>du</strong>striel<br />
russe. Cette vente<br />
d'une valeur estimée à plus d'un<br />
million de dollars s'inscrit dans le<br />
cadre d'un accord conclu en septembre<br />
2012 entre<br />
Rosoboronexport et le ministère<br />
malien de la Défense, a déclaré<br />
cette source à l'agence Interfax,<br />
sans préciser si les livraisons<br />
avaient déjà été effectuées. Les<br />
kalachnikovs, légendaires fusils<br />
d'assaut connus dans le monde<br />
entier, sont fabriqués à l'usine<br />
Ijmach à Ijevsk (1.300 km à l'est<br />
de Moscou). Le directeur de<br />
Rosoboronexport, Anatoli<br />
Issaïkine, avait indiqué la semaine<br />
François<br />
Pallium et anneau papal, le pape François a reçu hier les emblèmes marquant le début officiel<br />
de son pontificat après avoir salué Place Saint-Pierre une foule de délégués étrangers et de<br />
fidèles désireux de voir « une Eglise plus proche des gens ».La cérémonie était à la fois<br />
solennelle et simple surtout avec la tenue plutôt austère <strong>du</strong> pape: pendant la procession<br />
depuis la tombe de Saint Pierre à l'intérieur de la Basilique vers le parvis, il portait sur sa<br />
soutane blanche une chasuble beige frappée d'une fine croix noire à dorures et une mitre,<br />
tenue qui contrastait avec les vêtements d'apparat de la dizaine de patriarches des églises<br />
orientales qui l'accompagnaient. Le pape s'est agenouillé dans la crypte devant la tombe de<br />
Saint Pierre puis est ressorti pour la messe, précédé de ses 180 cocélébrants: cardinaux,<br />
patriarches, archevêques.<br />
Aides iraniennes à Bachar Al-Assad<br />
Baghdad « ferme<br />
les yeux »<br />
Le gouvernement irakien « ferme les yeux» sur le survol de son espace aérien par des<br />
appareils iraniens chargés en armes destinées au régime <strong>du</strong> président syrien<br />
Bachar Al-Assad, a assuré un haut responsable américain.<br />
« Il est tout à fait justifié d'intercepter<br />
et d'inspecter» les avions<br />
iraniens qui survolent l'Irak, a dit<br />
ce responsable. Les Irakiens « ont<br />
toutes les raisons au monde de se<br />
montrer suspicieux. Mais ils n'en<br />
font rien, ils ferment les yeux ».<br />
S'ils voulaient vraiment savoir ce<br />
que contiennent les cargaisons<br />
des avions, « ils procèderaient à<br />
des fouilles au hasard, de façon<br />
dernière que l'agence livrait au<br />
Mali des armes à feu « en toute<br />
légalité », selon Interfax. Les autorités<br />
maliennes ont fait part à<br />
Rosoboronexport de leur intention<br />
d'acheter également des hélicoptères<br />
et d'autres types de<br />
parcimonieuse. Ils fouilleraient<br />
méticuleusement. Et nous sommes<br />
persuadés qu'ils trouveraient<br />
de l'équipement militaire, des<br />
armes, des munitions », a encore<br />
expliqué ce responsable. Les<br />
Etats-Unis ont plusieurs fois<br />
demandé à l'Irak de contrôler la<br />
cargaison des avions cargos traversant<br />
son espace aérien en provenance<br />
d'Iran et à destination de<br />
matériel militaire, a ajouté<br />
Anatoli Issaïkine, cité par<br />
Interfax. Une opération militaire<br />
multinationale à laquelle participe<br />
la France est en cours depuis<br />
le 11 janvier au Mali , en proie à<br />
une rébellion islamiste armée.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />
Syrie, suspectant qu'ils puissent<br />
transporter des équipements militaires<br />
pour le régime de Damas.<br />
L'Irak a annoncé avoir fouillé par<br />
deux fois des appareils iraniens en<br />
octobre. Washington accuse l'Iran<br />
de fournir des armes au régime<br />
syrien, son principal allié dans la<br />
région auquel il a apporté un soutien<br />
indéfectible depuis le début<br />
<strong>du</strong> conflit en Syrie, il y a deux ans.<br />
Sans aller aussi loin que Téhéran,<br />
Bagdad s'est démarqué des pays<br />
occidentaux, de la Turquie et de la<br />
plupart des pays arabes qui réclament<br />
le départ <strong>du</strong> président Assad<br />
et soutiennent l'opposition.<br />
Des armes<br />
chimiques aux<br />
maisn des rebelles<br />
Le régime syrien a accusé hier<br />
les rebelles d'avoir tiré une missile<br />
avec une tête chimique dans la<br />
province d'Alep faisant 15 morts,<br />
a indiqué l'agence officielle<br />
syrienne Sana. « Les terroristes<br />
ont lancé un missile contenant<br />
des pro<strong>du</strong>its chimiques sur la<br />
région de Khan Al-Assal dans la<br />
province d'Alep, tuant 15 personnes,<br />
en majorité des civils », a<br />
indiqué Sana.<br />
R.I<br />
Russie<br />
3 000 kalachnikovs pour le Mali<br />
Trois jours plus tard, le ministère<br />
des Affaires étrangères russe a<br />
publiquement donné son feu vert<br />
et soutenu l'opération française<br />
«Serval» dans le cadre <strong>du</strong> Conseil<br />
de sécurité de l'ONU . Une attitude<br />
qui détonne avec le sacrosaint<br />
principe de non-ingérence<br />
que défend la Russie pour le<br />
conflit en Syrie, pour lequel elle<br />
s'oppose à toute intervention<br />
militaire occidentale.<br />
Confrontée à une insurrection<br />
islamiste au Caucase <strong>du</strong> Nord,<br />
Moscou s'inquiète au même titre<br />
que les puissances occidentales<br />
d'un débordement similaire au<br />
Sahel et d'une déstabilisation de la<br />
région. Les grandes entreprises<br />
russes, comme Gapzrom,<br />
Severstal ou Rosatom, ont toutes<br />
d'importants intérêts économiques<br />
dans les pays limitrophes <strong>du</strong><br />
Mali.<br />
Sur le fil<br />
Irak<br />
Les élections régionales<br />
prévues le 20 avril en<br />
Irak sont reportées<br />
pour une période<br />
pouvant aller jusqu'à<br />
six mois en raison des<br />
problèmes de sécurité<br />
dans le pays, a annoncé<br />
hier le gouvernement<br />
<strong>du</strong> chiite Nouri al Maliki<br />
dans un communiqué,<br />
sans plus de précisions.<br />
Une vague d'attentats<br />
dans des quartiers<br />
chiites de Bagdad et<br />
près de la capitale<br />
irakienne ont fait 50<br />
morts hier, alors que<br />
les rebelles sunnites<br />
multiplient les<br />
violences depuis le<br />
début de l'année.<br />
Birmanie<br />
L'armée américaine, qui<br />
se rapproche de son<br />
homologue en Birmanie<br />
depuis quelques mois,<br />
a effectué sa première<br />
mission depuis près de<br />
dix ans dans le pays<br />
pour retrouver ses<br />
soldats disparus lors de<br />
la Seconde guerre<br />
mondiale, a indiqué<br />
aujourd'hui<br />
l'ambassade<br />
américaine à Rangoun.<br />
Une équipe de la JPAC,<br />
unité basée à Hawaï<br />
chargée des soldats<br />
disparus au combat, a<br />
terminé vendredi<br />
dernier une visite de<br />
trois semaines. Fin<br />
2012, le Pentagone<br />
avait de son côté<br />
indiqué être prêt à<br />
entamer "à petits pas"<br />
une coopération<br />
militaire avec la<br />
Birmanie, en particulier<br />
dans les domaines de<br />
l'assistance<br />
humanitaire, la<br />
médecine militaire et la<br />
réforme institutionnelle<br />
<strong>du</strong> secteur de la<br />
défense.<br />
Palestine<br />
occupée<br />
Quatre baraquements<br />
installés dans deux<br />
colonies sauvages<br />
israéliennes en<br />
Cisjordanie ont été<br />
détruits hier soir par la<br />
police et l'armée, à la<br />
veille de l'arrivée <strong>du</strong><br />
président américain<br />
Barack Obama, a<br />
indiqué une porteparole<br />
de la police. Des<br />
soldats et des gardefrontières<br />
ont rasé ces<br />
baraquements dans les<br />
colonies d'Or Zion et de<br />
Ramat Migron, proches<br />
de la ville palestinienne<br />
de Ramallah, a affirmé<br />
la porte-parole Louba<br />
Samri en précisant que<br />
l'opération s'est<br />
déroulée sans incident.<br />
Les baraquements<br />
installés par les colons<br />
à Oz Zion et Ramat<br />
Migron ont été détruits<br />
par les autorités à<br />
plusieurs reprises mais<br />
reconstruits à chaque<br />
fois par les colons. Les<br />
autorités israéliennes<br />
jugent illégales les<br />
implantations<br />
construites sans le feu<br />
vert gouvernemental.
Ils tentaient<br />
de fuir le<br />
nord-Mali<br />
Cinq<br />
islamistes<br />
arrêtés en<br />
Mauritanie<br />
Les autorités mauritaniennes<br />
ont annoncé l’arrestation,<br />
depuis quelques jours, de<br />
cinq membres des groupes<br />
islamistes armés actifs dans<br />
le nord <strong>du</strong> Mali, qui tentait<br />
de s’infiltrer en territoire<br />
mauritanien. Selon Hamady<br />
Ould Hamdy, ministre des<br />
affaires étrangères, qui a fait<br />
la révélation, dimanche soir,<br />
au cours d’une conférence<br />
de presse, « la Mauritanie a<br />
arrêté cinq terroristes qui<br />
tentaient de s’infiltrer sur<br />
son territoire ». Le ministre a<br />
souligné que la Mauritanie a<br />
fourni des efforts importants<br />
pour maîtriser ses frontières<br />
pour mieux assurer la<br />
sécurité de son territoire et<br />
garantir la stabilité <strong>du</strong> pays.<br />
Le ministre n’a pas invoqué<br />
les raisons pour lesquels ces<br />
terroristes auraient tenté de<br />
franchir la frontière<br />
mauritanienne, évoquant<br />
toutefois que d’autres<br />
membres de ces groupes<br />
avaient été également<br />
arrêtés au moment où ils se<br />
faisaient passer pour des<br />
réfugiés. Ould Hamady a<br />
souligné que les mesures<br />
prises par la Mauritanie pour<br />
un contrôle strict de ses<br />
frontières constituent le<br />
meilleur service ren<strong>du</strong> au<br />
voisin malien.<br />
Syrie<br />
Des<br />
djihadistes<br />
tunisiens aux<br />
avant-postes<br />
La chaîne française d’info en<br />
continu, France 24 a<br />
présenté dans un<br />
documentaire, un des<br />
djihadistes étrangers<br />
combattant en Syrie contre<br />
les forces de Bachar Al-<br />
Assad. Il s’agit de Abou<br />
Ayman, un jeune architecte<br />
tunisien, qui avait tout quitté<br />
pour mener la guerre «<br />
sainte ». Le documentaire<br />
raconte comment ce jeune<br />
s’est fait tué en terre<br />
étrangère. Les forces anti<br />
Bachar se présentent ainsi<br />
en deux groupes : Les<br />
rebelles de l’Armée syrienne<br />
libre (ASL) tiennent un<br />
discours d’ordre<br />
nationaliste, concentré<br />
autour d’un seul thème : la<br />
chute <strong>du</strong> régime de Bachar<br />
al-Assad. Et les groupes<br />
armés djihadistes,<br />
notamment le plus connu,<br />
Jabhat al-Nosra (Front <strong>du</strong><br />
soutien), combattent, eux,<br />
au nom de l’islam. Et ils font<br />
de plus en plus d’émules.<br />
Signe de leur influence,<br />
depuis quelques semaines,<br />
des vidéos rendant<br />
hommage aux « mouhajirins<br />
» (djihadistes étrangers)<br />
tombés en Syrie sont<br />
diffusées régulièrement sur<br />
les réseaux sociaux. Ces<br />
combattants de l’islam ne se<br />
cachent plus et affichent<br />
ouvertement leurs objectifs.<br />
> N O T R E V I S I O N D U M A G H R E B<br />
Battu par les policiers marocains<br />
Un Camerounais<br />
succombe à Nador<br />
Trois jours après la publication d'un rapport de Médecins Sans Frontières sur les violences<br />
subies par les migrants subsahariens au Maroc, les médias locaux ont rapporté un cas avéré<br />
illustrant le calvaire de ces migrants.<br />
Sa medi dernier,<br />
l’Association marocaine<br />
des droits de l’Homme<br />
(AMDH) a annoncé la<br />
mort d’un jeune camerounais de<br />
30 ans des suites de ses blessures.<br />
L’homme serait mort à l’hôpital de<br />
Nador, dans le nord <strong>du</strong> pays, quelques<br />
jours après avoir été battu par<br />
la police marocaine des frontières.<br />
Selon Adil Akid, membre marocain<br />
de l'organisation AMDH, l’homme<br />
aurait été blessé à la tête, et aurait<br />
eu le bras et la jambe fracturés.<br />
L’Association a réclamé l’ouverture<br />
d’une enquête et la publication des<br />
résultats de l’autopsie mais elle<br />
craint que les autorités refusent<br />
puisque les immigrants « ne comptent<br />
pas dans le pays ». Les faits<br />
remontent au lundi 11 mars dernier,<br />
lorsqu’un groupe de 25<br />
migrants subsahariens tentent de<br />
traverser la frontière marocaine<br />
pour fuir en Espagne. Les hommes<br />
furent arrêtés lorsqu’ils étaient en<br />
train de sauter la clôture de Melilla.<br />
Munies de matraques et de bâtons,<br />
Crash d’un avion militaire mauritanien<br />
Un mort et un bléssé<br />
Le crash d'un appareil de l'armée de l'air<br />
mauritanienne, survenu lundi au nord<br />
<strong>du</strong> pays, avec à son bord deux membres<br />
d'équipage, s'est soldé par un mort et un<br />
blessé léger, selon un communiqué ren<strong>du</strong><br />
public par le ministère mauritanien de la<br />
Défense. « Le crash a engendré le décès <strong>du</strong><br />
sergent mécanicien et des blessures légères <strong>du</strong><br />
capitane qui est parvenu à faire fonctionner<br />
son siège éjectable », précise ce communiqué.<br />
Selon le communiqué, il s'agit d'"un avion<br />
militaire de type Tucano, relevant de l'Etatmajor<br />
national qui s'est écrasé le 18 mars<br />
2013 à 10 h 50 à 7 kilomètres au sud-est<br />
d'Aoujeft, au cours d'un vol d'essai après une<br />
opération de maintenance".<br />
les autorités locales se seraient<br />
acharnées sur les migrants en les<br />
frappant violemment. Selon une<br />
étude de MSF réalisée en 2012, 63<br />
% des migrants subsahariens affirment<br />
avoir subi des violences au<br />
Maroc.<br />
Le document de 39 pages<br />
revient amplement sur les politiques<br />
migratoires qui ne prennent<br />
en charge que les critères sécuritaires<br />
au détriment des droits<br />
humains fondamentaux. « Les<br />
politiques migratoires privilégient<br />
Les gens<br />
Nicolas Sarkozy<br />
17<br />
des critères de sécurité qui priment<br />
sur le respect et les garanties des<br />
droits de l’Homme fondamentaux»,<br />
précise David Cantero, coordonateur<br />
général de MSF au<br />
Maroc. Ce dernier ajoute que « les<br />
efforts renouvelés de coopération<br />
entre le Maroc et l’Espagne, selon<br />
ces pays, dans la lutte contre le<br />
crime transfrontalier, l’immigration<br />
illégale et le trafic des stupéfiants,<br />
ont des conséquences graves<br />
sur la santé physique et mentale<br />
des migrants subsahariens ».<br />
L'ancien président français qui avait été le fer de<br />
lance de l'intervention de l'Otan en Libye contre le<br />
régime de Mouammar Kadhafi, été atten<strong>du</strong> hier à<br />
Tripoli où il devait rencontrer le Premier ministre, Ali<br />
Zeidan, selon une source gouvernementale libyenne.<br />
Nicolas Sarkozy devrait effectuer « une visite de<br />
quelques heures en Libye où il s'entretiendra avec<br />
des membres <strong>du</strong> gouvernement libyen », a indiqué<br />
hier cette source sous couvert de l'anonymat, sans<br />
donner d'autre précision sur le programme de la<br />
visite. Une source <strong>du</strong> parti de Nicolas Sarkozy, l'UMP,<br />
a confirmé lundi soir à Paris ce déplacement sur la<br />
journée, indiquant qu'il avait "pour but d'honorer<br />
une promesse faite aux autorités libyennes" par<br />
Nicolas Sarkozy. L'ancien président français a été<br />
accompagné de son ancien ministre des Affaires<br />
étrangères Alain Juppé et d'un autre ancien ministre<br />
UMP, Dominique Perben, qui a un rôle de "conseil<br />
auprès <strong>du</strong> gouvernement libyen", selon cette même<br />
source, qui n'a pas détaillé leur programme.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
18<br />
> S P O R T S<br />
Milan<br />
Balotelli juge<br />
Niang<br />
Interrogé sur l'exercice 2012-2013<br />
de M'Baye Niang (18 ans, 13<br />
apparitions en Serie A cette saison),<br />
l'attaquant <strong>du</strong> Milan AC Mario<br />
Balotelli (22 ans, 6 matchs et 7 buts<br />
en Serie A en 2013), qui a posé ses<br />
valises en Italie cet hiver en<br />
provenance de Manchester City,<br />
apprécie particulièrement l'ancien<br />
Caennais. « C'est vraiment un bon<br />
joueur. Il faut juste parfois lui parler.<br />
Il faut lui expliquer qu'il doit faire<br />
des choses simples à certains<br />
moments <strong>du</strong> match et des choses<br />
plus difficiles à d'autres moments<br />
», a confié l'international italien sur<br />
le site officiel de sa formation.<br />
Le club lombard occupe la 3e place,<br />
après 29 journées de championnat.<br />
Real Madrid<br />
Départ de<br />
Ronaldo ?<br />
Les rumeurs d'un départ de<br />
Cristiano Ronaldo <strong>du</strong> Real Madrid<br />
cet été vont être relancées. Lors de<br />
la remise <strong>du</strong> trophée Alfredo Di<br />
Stefano, récompensant le meilleur<br />
joueur de la saison passée, la<br />
présentatrice a demandé à<br />
l'international portugais s'il était<br />
enfn heureux au Real Madrid. Ce<br />
dernier a répond par un long silence<br />
gêné avant de rester évasif sur sa<br />
situation chez les Merengue.<br />
«J'espère que le Real va remporter<br />
un titre», a-t-il simplement répliqué.<br />
En septembre dernier, Ronaldo,<br />
auteur de son vingtième but en<br />
2013 face à Majorque samedi (5-2),<br />
avait clairement évoqué son malêtre<br />
au Real face aux médias.<br />
Premier League<br />
Michael Owen<br />
prend sa retraite<br />
Michael Owen mettra un terme à sa<br />
carrière à la fin de la saison. Ancien<br />
joueur de Liverpool, <strong>du</strong> Real Madrid<br />
et de Manchester United,<br />
l'attaquant de Stoke City, qui n'a<br />
disputé que sept matches depuis le<br />
début de la saison, aura remporté le<br />
Ballon d'Or en 2001.L'ancien<br />
attaquant de Liverpool, <strong>du</strong> Real<br />
Madrid et de Manchester United,<br />
Michael Owen a décidé de mettre<br />
un terme à sa carrière à la fin de la<br />
saison. Joueur de Stoke City depuis<br />
2012, l'ancien international anglais<br />
(99 sélections) n'a disputé que sept<br />
matches avec les Potters. Ballon<br />
d'Or en 2001, Michael Owen était<br />
surtout une figure emblématique <strong>du</strong><br />
club de Liverpool, où il avait débuté<br />
en 1997. Pendant sept ans, il avait<br />
porté les couleurs des Reds avant<br />
de rejoindre le Real Madrid pour<br />
une saison qui n'a pas été aussi<br />
prolifique qu'il l'aurait souhaité.<br />
Owen décide alors de prendre un<br />
nouveau départ en Angleterre en<br />
s'engageant pour Newcastle.<br />
Quatre saisons, 79 matches et 30<br />
buts, l'Anglais a retrouvé la forme.<br />
Suffisamment pour attirer<br />
Manchester United qu'il rejoint en<br />
2009. Pendant trois ans, il a été<br />
soumis à la lourde concurrence de<br />
Wayne Rooney, Dimitar Berbatov,<br />
Chicharito ou encore Danny<br />
Welbeck. Son but décisif lors <strong>du</strong><br />
derby face à Manchester City (4-3)<br />
restera comme l'un de ses plus<br />
beaux souvenirs à United. En 2012,<br />
les Red Devils décident de ne pas<br />
renouveler le contrat de leur<br />
numéro 7 et Owen s'engage avec<br />
Stoke City. A 33 ans, l'aventure<br />
touche à sa fin pour l'un des<br />
attaquants les plus talentueux de<br />
ces dern.<br />
Les gens<br />
Il faut dire que la rencontre<br />
requiert une importance<br />
particulière puisque, il s’agit<br />
de la première sortie officielle<br />
des Verts après la piètre<br />
prestation en Coupe d’Afrique<br />
des nations en Afrique <strong>du</strong> Sud.<br />
L’on s’interroge sur la composante<br />
de l’équipe-type que mettra<br />
en valeur le Bosnien. Il faut rappeler<br />
que le coach des Verts s’est<br />
attiré les foudres des supporteurs<br />
et techniciens après que l’Equipe<br />
nationale se soit vue éliminer au<br />
premier tour à l’occasion <strong>du</strong> dernier<br />
challenge africain. On s’interroge<br />
également sur l’état<br />
moral et les préparatifs des<br />
coéquipiers de Sofiane Feghouli,<br />
qui selon les dernières nouvelles,<br />
entameront aujourd’hui un stage<br />
de préparation au Centre technique<br />
national de la FAF de Sidi<br />
Moussa en prévision de ce match.<br />
Quelques blessures <strong>du</strong> côté des<br />
Verts ont été signalées. Il s’agit de<br />
Liassine Cadamuro qui devra<br />
faire l'impasse sur la rencontre<br />
Algérie - Bénin. Le polyvalent<br />
défenseur de la Real Sociedad,<br />
qui souffre d'une tendinopathie<br />
des muscles ischio-jambiers<br />
(arrière de la cuisse droite),<br />
contactée samedi à l'entraînement,<br />
passera de nouveaux examens<br />
afin d'en savoir davantage<br />
sur cette blessure. Pour pallier à<br />
ce forfait, Vahid Halihodzic a<br />
pioché dans la liste des réservistes<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />
Rafael Nadal<br />
Voir Rafael Nadal retrouver assez vite la main sur terre battue, ce n'est pas une colossale<br />
surprise. Le niveau d'ensemble des tableaux de Vina Del Mar, Sao Paulo et à un degré<br />
moindre Acapulco n'avait rien de terrifiant pour le meilleur joueur de l'histoire sur cette<br />
surface. En revanche, il était beaucoup difficile d'imaginer qu'il puisse s'imposer à Indian<br />
Wells. D'abord parce que tous les meilleurs étaient là. Ensuite, et surtout, parce que Nadal<br />
n'avait plus mis les pieds sur <strong>du</strong>r depuis un an. Pire, son dernier titre sur cette surface<br />
remontait au mois d'octobre… 2010. Dans la foulée de son unique victoire à l'US Open, le<br />
Majorquin avait battu Gaël Monfils en finale à Tokyo. Depuis, il avait ajouté neuf titres à son<br />
palmarès, tous sur terre battue.<br />
Algérie-Bénin<br />
Premier test après<br />
la débâcle africaine<br />
Le sélectionneur de l’équipe algérienne de football, Vahid Halilhodzic, animera samedi<br />
prochain un point de presse au centre de presse <strong>du</strong> complexe olympique Mohamed-<br />
Boudiaf, dans l’optique <strong>du</strong> match face au Bénin, mardi 26 mars à Blida comptant pour la 3e<br />
journée (G 8) des éliminatoires <strong>du</strong> Mondial 2014.<br />
Didier Deschamps a<br />
beau répéter que le<br />
match contre la<br />
Géorgie est plus important<br />
que celui contre l'Espagne,<br />
les menaces de suspension et<br />
les pépins physiques pourraient<br />
le con<strong>du</strong>ire à ne pas<br />
aligner son équipe de<br />
France-type. Au premier<br />
jour <strong>du</strong> rassemblement à<br />
Clairefontaine, lundi, en vu<br />
des deux matches de qualification<br />
pour la Coupe <strong>du</strong><br />
monde 2014, le sélectionneur<br />
a souligné lui-même<br />
que ses choix pourraient<br />
entrer en contradiction avec<br />
son discours. Depuis des<br />
jours, des semaines même, il<br />
martèle qu'il faut battre la<br />
Géorgie pour aborder la rencontre<br />
face aux champions<br />
d'Europe et <strong>du</strong> monde espagnols<br />
dans les meilleures<br />
conditions. Mais le défenseur<br />
Laurent Koscielny et les<br />
milieux de terrain Maxime<br />
Gonalons, Yohan Cabaye et<br />
Blaise Matuidi peuvent tous<br />
manquer le second rendezvous<br />
s'ils sont avertis lors <strong>du</strong><br />
premier. Interrogé sur l'hypothèse<br />
de se passer d'eux<br />
vendredi pour s'assurer de<br />
leur présence quatre jours<br />
plus tard, Deschamps a<br />
admis que c'était « une possibilité<br />
». « Je ne vais pas dire<br />
que je vais le faire sur les<br />
quatre. Ça peut être une possibilité.<br />
Il y a un danger supplémentaire<br />
à travers ce risque<br />
de suspension », a dit<br />
Deschamps. « Mais si je fais<br />
ça, ça va aussi à l'encontre <strong>du</strong><br />
discours que j'ai, qui est que<br />
le plus important, c'est le<br />
premier match », a-t-il<br />
ajouté. Puisqu'il entend lier<br />
les paroles et les actes,<br />
Deschamps pourrait bien<br />
Mondial<br />
Deschamps doit gérer<br />
risques de suspensions<br />
et blessures<br />
couper la poire en deux et<br />
préserver Koscielny et<br />
Matuidi. etteur concurrent<br />
dans l'axe central, Raphaël<br />
Varane. Le second est indiscutable<br />
et sa capacité à harceler<br />
l'adversaire et combler<br />
les espaces manquerait face à<br />
l'Espagne. Le cas de Yohan<br />
Cabaye est peut-être plus<br />
simple encore puisque le<br />
milieu de terrain de<br />
Newcastle, lui aussi titulaire<br />
en Bleu et sans doute meilleur<br />
joueur français au dernier<br />
Euro, est arrivé légèrement<br />
blessé à Clairefontaine.<br />
A l'instar de Franck Ribéry et<br />
Jérémy Ménez, Cabaye n'a<br />
pas joué ce week-end en<br />
club. Les trois hommes<br />
devaient suivre lundi un<br />
programme indivi<strong>du</strong>alisé<br />
avant de participer mardi à<br />
leur premier entraînement<br />
collectif.<br />
en faisant appel à Mohamed<br />
Khoutir Ziti, le latéral droit de<br />
l'ES Sétif, qui reçoit pour l'occasion<br />
sa première convocation<br />
chez les Verts. Djamel Mesbah ne<br />
figurait pas dans le groupe de<br />
Parme hier, qui s'est incliné face à<br />
la Roma au Stadio Olimpico (0-<br />
2, 29e j. de la Série A). C'est une<br />
blessure qui a privé l'international<br />
algérien de cette rencontre. Le<br />
latéral gauche a toutefois tenu à<br />
rassurer, précisant que cette blessure<br />
ne le priverait pas <strong>du</strong> match<br />
face au Bénin (3e journée des éliminatoires<br />
<strong>du</strong> Mondial 2014).<br />
«J'ai ressenti des douleurs au<br />
niveau de la cuisse, mais je peux<br />
assurer que rien n'est grave. Je<br />
serai ainsi présent pour le match<br />
<strong>du</strong> Bénin, il n'y a pas lieu de s'inquiéter»,<br />
a déclaré le Parmesan.<br />
Et à l'ancien Milanais de préciser<br />
: «Je dois passer mardi un<br />
contrôle médical de routine,<br />
avant de rallier mercredi Alger<br />
pour le stage de l'équipe nationale.<br />
L'essentiel pour moi est que<br />
je ne ressens plus de douleurs.» A<br />
l’issue de la 2e journée, l’Algérie<br />
partage la seconde position avec<br />
le Mali (3 pts), à une longueur <strong>du</strong><br />
Bénin, leader <strong>du</strong> groupe. Le<br />
Rwanda occupe la dernière position<br />
<strong>du</strong> groupe avec un point.<br />
Lors de la 3e journée, le Mali sera<br />
opposé au Rwanda, le 22 mars,<br />
alors que l’Algérie accueillera le<br />
Bénin le 26 mars. Yanis Ramy<br />
Ligue 1<br />
Le « PLM » à l'arrêt<br />
sur un podium<br />
peu jalousé<br />
Le train à grande vitesse Paris-Lyon-<br />
Marseille qui mène la danse en Ligue 1<br />
depuis plusieurs mois a ralenti ce week-end<br />
mais aucun de ses poursuivants n'a semblé<br />
véritablement vouloir profiter de ce coup<br />
d'arrêt pour monter le podium. Les trois<br />
cadors de la Ligue ont tous marqué le pas<br />
lors de cette 29e journée, chacun à sa<br />
manière. Marseille a concédé un triste<br />
match nul en ouverture vendredi soir à<br />
domicile contre Ajaccio (0-0), Lyon a pris<br />
une véritable correction à Bastia (4-1) et le<br />
PSG, après avoir mené 2-0, a dû finalement<br />
partager les points à Saint-Etienne (2-2).<br />
Ces résultats laissent le club de la capitale<br />
en tête de la Ligue 1 avec 58 points, soit<br />
cinq d'avance sur l'OL et sept sur l'OM. Au<br />
cours <strong>du</strong> week-end, deux équipes étaient<br />
en mesure de grimper sur le podium et de<br />
profiter <strong>du</strong> faux-pas des hommes d'Elie<br />
Baup, installés dans le Top 3 depuis le<br />
début de la saison. Mais curieusement,<br />
personne n'en a voulu. Il y a d'abord eu<br />
Nice, qui a chuté à Nancy (1-0), incapable<br />
de pratiquer son jeu en passes courtes qui<br />
ravit les amateurs de football depuis<br />
plusieurs semaines. Invité à commenter la<br />
prestation des siens, Claude Puel s'est<br />
d'ailleurs montré très lucide à l'issue de la<br />
rencontre. « On a fait trop peu de choses<br />
cet après-midi pour être à la hauteur de<br />
cette opportunité qui était de monter sur le<br />
podium. Il fallait jouer et cela n'a pas été<br />
notre cas», a-t-il analysé
Syrian Electronic Army<br />
Internet, l'autre guerre<br />
civile syrienne<br />
> M E D I A N E T<br />
Les gens<br />
19<br />
Sheryl Sandberg<br />
Le bras armé <strong>du</strong> régime syrien a frappé fort, loin des rues de Homs et d'Alep, coeur de<br />
l'insurrection débuté il y a deux ans. Sans faire de morts cette fois.<br />
Des pirates informatiques<br />
pro-Assad ont<br />
réussi plusieurs coups<br />
d'éclat à quelques<br />
semaines d'intervalles. Le 26<br />
février, ils prennent le contrôle <strong>du</strong><br />
compte Twitter dédié à la photo<br />
de l'Agence France Presse. Les<br />
messages hostiles s'enchaînent,<br />
raillant «une insurrection soutenues<br />
par l'étranger» et le rôle <strong>du</strong><br />
«chef sioniste Bernard Henri<br />
Levy». Début mars, le compte de<br />
France 24 en arabe est à son tour<br />
piraté. Puis celui des<br />
Observateurs, le site de la chaîne<br />
qui documente le conflit à travers<br />
des vidéos et témoignages trouvés<br />
sur les réseaux. Les pirates vont<br />
jusqu'à modifier («défigurer») le<br />
site lui-même. Les attaques ne<br />
sont pas très sophistiquées, ne<br />
<strong>du</strong>rent pas longtemps, mais sont<br />
largement relayées.<br />
«C'est de la désinformation»,<br />
dit Gérard Chaliand, expert en<br />
stratégie militaire. «Le spectre de<br />
la cybermenace va <strong>du</strong> niveau le<br />
plus mesquin, au niveau le plus<br />
sophistiqué, d'État à État». La<br />
Syrian Electronic Army s'est spécialisée<br />
dans ce genre de mesquineries.<br />
Elle a ses cibles favorites:<br />
les puissances occidentales, mais<br />
aussi et surtout les pays <strong>du</strong> Golfe.<br />
En avril 2012, la chaine saoudienne<br />
Al-Arabiya se met subitement<br />
à diffuser d'étonnantes<br />
informations sur les réseaux<br />
sociaux: «La fille <strong>du</strong> premier<br />
ministre qatari a été arrêtée à<br />
Londres», «Le chef de l'armée a<br />
organisé un coup d'État contre<br />
l'émir». Un piratage signé une<br />
nouvelle fois par la Syrian<br />
Electronic Army.Les accusations<br />
récurrentes d'ingérence portée<br />
par Bachar Al-Assad à l'encontre<br />
<strong>du</strong> Qatar sont cyber-tra<strong>du</strong>ites par<br />
le collectif de pirates. Quelle que<br />
soit leur intensité, «les conflits se<br />
transposent toujours sur<br />
Internet», observait Patrick<br />
Pailloux, le directeur de l'Agence<br />
nationale de la sécurité des systèmes<br />
d'information, lors d'une<br />
conférence à l'École militaire. La<br />
guerre en Syrie en est une nouvelle<br />
illustration. La Syrian<br />
Electronic Army n'utilise pas de<br />
méthodes nouvelles. Beaucoup<br />
ont été éprouvées par les hacktivistes<br />
de tous bords pendant les<br />
révoltes arabes de 2011. Que fontils?<br />
Ils bloquent l'accès aux sites<br />
en les saturant de requêtes (attaques<br />
par déni de services), piratent<br />
comptes et sites pour en<br />
modifier les contenus (defacement<br />
ou défiguration), diffusent<br />
des données confidentielles (les<br />
leaks ou dox). En la matière, le<br />
dernier fait d'arme revendiqué<br />
par la Syrian Electronic Army<br />
n'est pas des moindres: sur le site<br />
qatar-leaks.com –opportunément<br />
tra<strong>du</strong>it en arabe, anglais et turque–<br />
sont publiés des centaines de<br />
documents présentés comme des<br />
échanges diplomatiques de l'Émirat.La<br />
Syrian Electronic Army se<br />
défend d'être le cyberbras armé<br />
<strong>du</strong> régime de Bachar Al-Assad,<br />
prétendant agir pour rétablir la<br />
vérité.<br />
A.Alonso<br />
Cette semaine, la première page<br />
<strong>du</strong> magazine TIME était consacrée<br />
à Sheryl Sandberg, la COO (Chief<br />
Operating Officer) de Facebook<br />
qui a également participé au<br />
développement de Google. Celle<br />
qu'on surnomme parfois madame<br />
Facebook vient de publier un livre<br />
qui fait beaucoup de bruit aux<br />
États-Unis et dont tous les médias<br />
ont parlé depuis une semaine.<br />
Mme Sandberg aurait pu écrire un<br />
livre sur les entreprises techno,<br />
mais elle a choisi un sujet plus<br />
difficile et moins «sexy», <strong>du</strong><br />
moins aux yeux des médias<br />
traditionnels: l'égalité hommefemme.<br />
Presse écrite américaine<br />
Hausse<br />
des revenus<br />
Après plusieurs années difficiles,<br />
quelques lueurs<br />
d'espoirs pointent pour<br />
la presse écrite aux Etats-Unis,<br />
notamment de nouvelles sources<br />
de revenus sur internet, selon<br />
une étude publiée hier. "Pour la<br />
première fois depuis la profonde<br />
récession qui a commencé en<br />
2007, les journaux ont des raisons<br />
d'avoir un minimum d'optimisme",<br />
estiment les auteurs<br />
<strong>du</strong> rapport annuel sur l'état des<br />
médias réalisé par le centre de<br />
recherche Pew. Ils "ont commencé<br />
à beaucoup expérimenter<br />
avec une série de nouveaux flux<br />
de revenus et des changements<br />
majeurs dans leur organisation",<br />
disent-ils.<br />
Même si certaines pratiques,<br />
comme l'utilisation des médias<br />
sociaux pour la publicité, sont<br />
trop nouvelles pour en mesurer<br />
l'impact exact, les chercheurs<br />
discernent une tendance à la stabilisation<br />
des revenus. Les offres<br />
numériques créent notamment<br />
de nouvelles sources de recettes,<br />
et ré<strong>du</strong>isent la dépendance des<br />
journaux à la publicité. Le rapport<br />
relève que 450 des 1.380<br />
quotidiens américains ont opté<br />
pour des offres payantes sur<br />
internet et qu'elles "semblent<br />
fonctionner, pas seulement au<br />
New York Times mais aussi chez<br />
des journaux de petite ou<br />
moyenne taille". Le NYT, qui<br />
propose des abonnements<br />
numériques payants depuis<br />
2011, avait pour la première fois<br />
l'an dernier gagné plus d'argent<br />
avec les abonnements et achats<br />
au numéro payés par ses lecteurs<br />
qu'avec ses recettes publicitaires.<br />
Une modeste amélioration de<br />
l'environnement économique a<br />
aussi permis, au moins dans certaines<br />
régions, une reprise des<br />
publicités automobiles ou des<br />
petites annonces.<br />
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l’application YouTube Capture est<br />
désormais compatible avec la tablette<br />
Apple iPad. Le géant américain vient<br />
d’en faire l’annonce, précisant que<br />
l’appli fonctionne sous iOS 5.0 et<br />
plus. Pour rappel, YouTube Capture<br />
facilite la création de vidéos et<br />
surtout la mise en ligne sur la célèbre<br />
plateforme et ce, même lorsque<br />
l’application est fermée (en tâche de<br />
fond) ! YouTube Capture est<br />
également dotée de fonctions<br />
d’édition (ajout de sous-titres, de<br />
musique…) et permet de partager vos<br />
œuvres vers les inévitables Facebook,<br />
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Cette dernière permet de gérer<br />
plusieurs activités sportives et de les<br />
planifier afin de pousser la motivation<br />
à son comble. Marche, jogging, danse<br />
ou yoga : l’application permet de<br />
combiner de nombreuses activités<br />
pour des programmes d’entraînement<br />
variés.<br />
ALGERIE NEWS Mardi 19 mars 2013<br />
Une étude révéle<br />
Un Français<br />
navigue 28h<br />
par moi<br />
d’étude marketing<br />
américaine<br />
L’agence<br />
comScore vient de révéler<br />
de très intéressants chiffres<br />
relatifs aux habitudes des<br />
Français sur Internet. De leur<br />
dernière étude menée en<br />
décembre dernier, il ressort que<br />
le Français passent en moyenne<br />
27,7 heures par mois sur<br />
Internet. Un chiffre qui place la<br />
France légèrement au-dessus de<br />
la moyenne européenne (26,9<br />
h/mois) mais bien loin derrière<br />
les addicts Britanniques (37,3<br />
h/mois) ! ComScore en profite<br />
pour rappeler que la France<br />
compte actuellement 48 millions<br />
d’internautes.<br />
Concernant les actions menées<br />
par les Français sur la Toile,<br />
l’étude note que plus de 40 millions<br />
d’internautes ont regardé<br />
au mois une vidéo au cours <strong>du</strong><br />
mois. Mais la la plus grande<br />
part <strong>du</strong> temps alloué sur le Web<br />
reste consacrée à la gestion des<br />
mails et des réseaux sociaux.
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ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
S E L E C T I O N<br />
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Les mains de Roxana<br />
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LES<br />
GENS<br />
Leonardo Dicaprio<br />
21<br />
Reese est chargé de la protection d'une ravissante femme, Zoe<br />
Morgan, dont il découvre rapidement qu'elle est une tueuse<br />
professionnelle. Alors que Reese tombe peu à peu sous son charme,<br />
Finch pense qu'elle va prochainement être la cible d'un assassin. De<br />
son côté, Joss Carter enquête sur un meurtre dont l'arme a déjà<br />
servi dans une affaire ancienne qui avait été suivie par un<br />
inspecteur à la retraite, Bernie Sullivan.<br />
En quête de solutions<br />
Ce soir sur D8<br />
S'équiper chic et pas cher : révélations sur la nouvelle guerre <strong>du</strong><br />
meuble. Face au géant suédois <strong>du</strong> meuble, les enseignes françaises<br />
ont décidé de réagir pour le battre sur le terrain <strong>du</strong> mobilier chic et<br />
pas cher. - Le boom des peintures nouvelle génération. - Le match<br />
des robots de cuisine.<br />
Au sommet de sa gloire, la jeune violoniste Roxana Orlac est<br />
victime d'un terrible accident qui lui fracasse les mains. Sa vie<br />
semble détruite, lorsqu'un chirurgien célèbre lui propose une<br />
greffe qui pourrait lui rendre l'usage de ses mains...<br />
Dix-sept ans après une première<br />
collaboration réussie (Roméo + Juliette),<br />
Baz Lurhmann retrouve l'un de ses acteurs<br />
fétiches Leonardo DiCaprio dans Gatsby le<br />
magnifique qui ouvrira le 66e Festival de<br />
Cannes. La boucle est bouclée ; l'acteur de<br />
38 ans ayant décidé de mettre sa carrière<br />
entre parenthèse pour une <strong>du</strong>rée<br />
indéterminée. Retour sur une filmographie<br />
impressionnante : L'une de ses premières<br />
expériences au cinéma sera face à l'un de<br />
ses acteurs préférés, Robert De Niro dans<br />
Blessures Secrètes, mais on remarque<br />
véritablement son talent avec le film<br />
suivant Gilbert Grape de Lasse Hallström.<br />
DiCaprio a alors 19 ans, et dans le rôle <strong>du</strong><br />
jeune frère autiste de Johnny Depp, il crève<br />
littéralement l'écran. Il sera d'ailleurs<br />
nommé à l'Oscar <strong>du</strong> meilleur second rôle.<br />
La maison France 5<br />
Ce soir sur France 5<br />
DSK, l'homme qui voulait<br />
tout<br />
Ce soir sur France 3<br />
Ma vie sans moi<br />
Ce soir sur Arte<br />
Le présentateur prend ses quartiers à Peynier, un village près d’Aixen-Provence.<br />
L’architecte d’intérieur Nathalie Vingot Mei lui fait<br />
visiter une maison qu’elle a entièrement redécorée. Inspirer : les<br />
meubles d'appoint. Paravents, bouts de canapé, meubles à<br />
chaussures, poufs, guéridons, tables de chevet, dessertes... sont<br />
pratiques et idéales pour parfaire la décoration • Rénover : une<br />
ancienne menuiserie en Ile-de-France • Choisir : les chauffe-eaux •<br />
Rêver. Visite d'une maison originale en compagnie de ses<br />
propriétaires • Changer : ouvrir la cuisine sur le séjour.<br />
"C'est parce que fasciné par le risque, il aimait marcher<br />
au bord <strong>du</strong> précipice que DSK a tout per<strong>du</strong> en sept<br />
minutes". C'est ainsi que Gérard Miller, co-auteur de ce<br />
portrait avec Anaïs Feuillette, explique le dérapage <strong>du</strong><br />
14 mai 2011, dans une suite de l'hôtel Sofitel de New<br />
York, de l'ancien directeur <strong>du</strong> FMI pressenti à l'élection<br />
présidentielle. Parcourant les archives de ces cinquante<br />
dernières années, interrogeant ceux qui l'ont côtoyé,<br />
mettant en évidence des aspects méconnus de sa vie,<br />
ce document tente de mettre en lumière la personnalité<br />
de Dominique Strauss Kahn.<br />
Ann voit sa vie basculer quand elle apprend, à 17 ans,<br />
qu'elle est enceinte. La jeune femme se retrouve<br />
soudain, sans l'avoir vraiment cherché, dans le monde<br />
des a<strong>du</strong>ltes. Quelques années plus tard, son existence<br />
quotidienne se partage entre son mari au chômage et<br />
ses deux filles. Mais un simple bilan de santé change le<br />
cours de sa vie. Ann apprend qu'elle est atteinte d'un<br />
cancer en phase terminale et qu'il ne lui reste plus que<br />
deux mois à vivre. La jeune femme de 23 ans fait alors<br />
la liste de ses priorités. Elle doit tout d'abord dire à ses<br />
filles combien elle les aime, ensuite sé<strong>du</strong>ire un homme<br />
et faire l'amour avec lui, et enfin trouver pour son mari<br />
une nouvelle femme qui plaira également à ses filles...<br />
28, rue Ahmed Boualem Khalfi<br />
ex-Burdeau, Alger centre<br />
Quotidien d'informations générales<br />
Edité par EURL Express <strong>News</strong> au<br />
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<strong>du</strong> Premier Mai, Alger…<br />
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ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
22<br />
> C U L T U R E<br />
AGENDA<br />
CULTUREL<br />
Cinémathèque<br />
d’Alger<br />
7 e Festival <strong>du</strong> conte d'Oran<br />
Ouverture pédagogique<br />
La 7 e édition <strong>du</strong> Festival <strong>du</strong> conte a débuté, avant-hier à Oran, avec la participation d’une<br />
pléiade de conteurs d’Algérie, <strong>du</strong> Liban, de France, d’Espagne, <strong>du</strong> Congo et <strong>du</strong> Burkina Faso.<br />
Journées <strong>du</strong> cinéma italien jusqu'au<br />
23 mars. Aujourd'hui à17h30 :<br />
Projection <strong>du</strong> film « L'in<strong>du</strong>striale »<br />
de Giuliano Montaldo, suivi d'un<br />
débat avec le scénariste André<br />
Purgator.<br />
Cercle Franz<br />
Fanon<br />
Vendredi 22 mars à 16h :<br />
Rencontre-débat avec l'écrivain Akli<br />
Tadjer, suivi de la projection <strong>du</strong> film<br />
adapté de son roman « Le porteur<br />
de cartable ».<br />
Bastion 23<br />
Jusqu'au 30 mars : Exposition «<br />
N'Gaoussiette » de Djahida<br />
Houadef.<br />
Espace Plasti<br />
Lundi 25 mars à 15h : Réplique <strong>du</strong><br />
Festival national <strong>du</strong> film amazigh à<br />
Alger; Rencontre-débat avec les<br />
invités d'honneur <strong>du</strong> festival, les<br />
Amazighs de Siwa (Egypte).<br />
Institut culturel<br />
italien<br />
Jusqu’au 11 avril: exposition<br />
« L’artisan de la couleur » par<br />
Samir Mounir Bennikous;<br />
Théâtre régional<br />
de Béjaïa<br />
Jusqu’au 22 mars : exposition-vente<br />
<strong>du</strong> photographe NadjibRahmani.<br />
El-Mouggar<br />
Jusqu'au 23 mars: Projection<br />
quotidienne <strong>du</strong> film « Rachida » de<br />
Mina Chouikh.<br />
La première journée de cette manifestation<br />
devant se poursuivre jusqu’à<br />
vendredi, a été marquée par une<br />
visite de certains établissements scolaires<br />
pour permettre aux conteurs de<br />
raconter des histoires issues <strong>du</strong> terroir algérien,<br />
africain, méditerranéen et autres et<br />
dont les sujets sont inspirés <strong>du</strong> quotidien.<br />
Cette initiative vise à faire revivre le patrimoine<br />
populaire en le faisant découvrir par<br />
des conteurs et par des spectacles au niveau<br />
de plusieurs institutions et établissements<br />
d’Oran. Le programme de cette manifestation<br />
organisée par l’association de la promotion<br />
de la lecture chez les enfants « le Petit<br />
Galerie Racim<br />
L'Algérie vue par des artistes chinois<br />
De jeunes artistes chinois proposent à<br />
travers des peintures et des sculptures<br />
leur regard sur des paysages et des<br />
gens d’Algérie dans une exposition collective<br />
dont le vernissage s’est tenu dimanche à<br />
Alger. Les plasticiens Xu Qping, Yang<br />
Guangwen, Wang Lei, Hja Xiaoyong et<br />
Dong Ja, exposent à la galerie Mohammed<br />
Racim (Alger) une soixantaine d’œuvres,<br />
entre style traditionnel chinois et art<br />
contemporain, inspirés de leur séjour de<br />
trois semaines passées à Alger, Constantine<br />
et Tipaza, et de leur rencontre avec des étudiants<br />
algériens de l’Ecole supérieure des<br />
beaux-arts. Ces artistes explorent à partir de<br />
différents techniques (encre, aquarelle huile,<br />
matériaux de récupération), des thèmes liés<br />
à la nature, au patrimoine urbain ou encore<br />
à la « diversité culturelle » en Algérie. La<br />
peintre Xu Qping propose dans des peintures<br />
à l’huile de grand format titrées<br />
« L’ancienne rue de Constantine » ou « Le<br />
port d’Alger », une exploration, pour elle,<br />
des « couleurs vives et inhabituelles de ces<br />
villes », ainsi que le confie l’artiste, évoquant<br />
le bleu vif et marin qui caractérise certains<br />
de ses tableaux. Elle dit, également, être<br />
lecteur », comporte des rencontres au théâtre<br />
régional « Abdelkader Alloula », une nuit<br />
des contes et des assises <strong>du</strong> conte au jardin «<br />
Ibn Badis » situé au vieux quartier « Sidi<br />
Houari » et ce, en étroite collaboration avec<br />
l’association « Bel horizon ». Il est prévu<br />
également d’autres activités autour <strong>du</strong><br />
conte, comme un récital de contes qui aura<br />
lieu au site archéologique des Bains turcs,<br />
avec l’association « Santé Sidi Houari ». Ce<br />
festival organisé aussi sous le slogan « 50 ans<br />
d’indépendance d’histoire partagée »,<br />
constitue une opportunité aux jeunes<br />
conteurs, formés dans l’art narratif, de montrer<br />
tout leur talent et leur génie devant un<br />
public avide de (re)découvrir ce genre culturel<br />
faisant partie intégrante <strong>du</strong> terroir national,<br />
selon la présidente de l’association « le<br />
Petit lecteur » Djamila Hamitou. Dans ce<br />
cadre, des ateliers de formation ont été lancés,<br />
depuis février dernier, au centre culturel<br />
Emir Abdelkader au profit d’une vingtaine<br />
de jeunes encadrés par le conteur Zouaoui<br />
Kamel. Ce festival sera également une occasion<br />
pour présenter le bilan d’activité <strong>du</strong><br />
« Petit lecteur », une association qui compte<br />
une bibliothèque, riche d’un fond livresque<br />
de plus de 25 000 titres en arabe, en tamazight<br />
et en français.<br />
R. C.<br />
« fascinée par le mystère qui émane des<br />
Algériennes », comme en témoignent deux<br />
œuvres où elle magnifie, à coup de traits<br />
marqués et jouant sur les reliefs, des femmes<br />
en habit traditionnel. Les paysages urbains<br />
se retrouvent, aussi, dans un style plus épuré<br />
dans les peintures de Wang Lei ou de Hja<br />
Xiaoyong.<br />
Le jeune professeur des Beaux-arts, Yang<br />
Guangwen, propose aux côtés d’encres raffinées<br />
dans le pur style traditionnel de son<br />
pays, une sculpture et un tableau réalisés à<br />
partir de matériaux (terre, aluminium,<br />
roche) récupérés en Algérie à la faveur de<br />
son séjour. A propos de sa sculpture, un dessin<br />
sur un morceau de roche inspiré des<br />
peintures rupestres, l’artiste dit avoir voulu<br />
"exprimer la <strong>du</strong>alité entre l’ancien et le nouveau<br />
en Algérie" en y ajoutant de la tôle fon<strong>du</strong>e,<br />
symbole de l’urbanisation, selon lui.<br />
D’autres peintres comme Wang Lei et<br />
Dong Je ont réalisé des portraits (dessins et<br />
huile sur toile) d’étudiants rencontrés en<br />
Algérie dans le cadre d’un atelier. Le peintre<br />
algérien Hachemi Ameur participe également<br />
à cette exposition collective avec des<br />
planches inspirées d’un récent voyage en<br />
Chine.<br />
Organisé dans le cadre d’un programme<br />
d’échange élaboré à l’occasion <strong>du</strong> 55e anniversaire<br />
de l’établissement des relations<br />
diplomatiques entre l’Algérie et la Chine, le<br />
vernissage de l’exposition des artistes<br />
Chinois s’est tenu en présence de l’ambassadeur<br />
de Chine en Algérie, Liu Yuhe et de<br />
nombreux peintres algériens.<br />
R. C.<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013
C U L T U R E 23<br />
David Bowie sort «The Next day»<br />
Phénix pépère !<br />
Dix ans qu’il ne s’était pas prononcé, ni sur la musique ni sur une de ses notes personnelles. Puis, le temps d’un clin d’œil, il<br />
ressurgit. Nouveau titre, nouvel album, en pleine forme, David Bowie est de retour. Et c’est une bonne nouvelle.<br />
Qui est Bowie ? Un mutant, un homme aux mille<br />
visages, un bout de vie et de rêve. Très souvent, le<br />
mot «androgyne» vient sur les lèvres dont certains<br />
aimeraient déposer la leur sur la sienne.<br />
Fantasme provenant des deux sexes et qui continue, peutêtre<br />
à creuser son sillon, quelque part, sur la planète<br />
«Ziggy». Donc Bowie ? Héros, personnage fictif, «rock'n<br />
'roller», artiste folk, soûl man furtif, pop, amoureux de tout<br />
ce qui bouge, plusieurs fois décédé pour renaître inlassablement,<br />
malade, guérison, acteur. Bowie, prénom David,<br />
né en 1947, quelque part dans Londres, affichant depuis le<br />
8 janvier dernier, 66 printemps tenaces, se ramenant vers<br />
nous, un nouvel album sous les bras, et clamant que les<br />
plus belles excitations, sans doute, se trouvent dans les lendemains.<br />
Rapide coup d’?il vers le titre de l’album… «The<br />
Next Day». Pas besoin d’en faire ni d’en dire plus. On branche<br />
le lecteur et on écoute les 14 titres (17 pour ceux qui se<br />
sont procurés l’édition collector). Verdict ?<br />
Ce n’est sans doute, l’album-fleuve ou le concept, qui réunirait<br />
40 ans de carrière, aussi inégal qu’excitant. Il n’y eut<br />
pas deux artistes aussi complets que Bowie. Bob Dylan,<br />
pour ne citer que le meilleur, n’a jamais réussi à aligner sur<br />
une dizaine d’années, des albums qui changeaient de gammes,<br />
d’atmosphères, à chacune de leurs publications. En<br />
cela, les seventies resteront comme la pierre angulaire<br />
d’une pop qui s’accoupla avec le rock, la soul et le jazz.<br />
En réécoutant «Space Oddity» et finalement «Red<br />
Money», extrait de l’album «Lodger», on se dit que la<br />
musique n’est pas qu’une partie de jouissance, bien plus,<br />
un plaisir rare et savoureux. Un état des lieux de notre<br />
monde aussi bigarré que contradictoire. Pour comprendre<br />
les enjeux des seventies, son architecture changeante, il faut<br />
(ré)écouter les albums de Bowie.<br />
Quid de «The Next Day»? A la première écoute, le sourire<br />
est là. On se souvient de l’année 1999 avec «Hours», de<br />
2002 et 2003 qui proposaient respectivement «Heathen» et<br />
«Reality». On se souvient aussi de cette situation d’inachevé,<br />
d’inconfort devant la masse plus ou moins souveraine<br />
des playlists savamment proposées par celui qui se<br />
faisait appeler, le temps d’un claquement de cœur, «The<br />
Thin White Duke».<br />
Dépassé tout ça, balayant d’un revers de la main les dix<br />
dernières années où les rumeurs accouraient à la porte de<br />
nos oreilles (malade, dépression, looser), on se colle au<br />
premier titre de l’album, et on sourit. Bowie est revenu.<br />
Guitare en trombe, voix d’outre-tombe, celle qu’il mit au<br />
goût <strong>du</strong> jour, dès les années 1980, et surtout, surtout, une<br />
propension à piocher, légèrement, parfois maladroitement,<br />
des bouts de sons enten<strong>du</strong>s dans son entourage, tout en<br />
ALGERIE NEWS Mercredi 20 mars 2013<br />
réécoutant ce qu’il avait pu faire autrefois, mais sans sombrer<br />
dans le retour aux sources.<br />
Bowie n’ayant jamais été un adepte <strong>du</strong> revival, d’où la<br />
pochette de «The Next Day», véritable pied-de-nez et<br />
détournement de la pochette de «Heroes», l'un de ses plus<br />
célèbres albums, sur laquelle le titre est barré, et dont un<br />
carré blanc envahit la pochette. Le passé est certes dans les<br />
esprits, mais il n’est plus dans l’image.<br />
Quatorze chansons donc. Pro<strong>du</strong>ction ? Toujours Tony<br />
Visconti. Musicos ? Encore Earl Slick et Gerry Leonard à la<br />
guitare, Gail Ann Dorsey à la basse, Sterling Campbell à la<br />
batterie. Et Bowie ?<br />
Il est omniprésent, parfois s’effaçant devant les riffs de<br />
Slick «The Next Day», qui pose les jalons d’un album puissant,<br />
touffu, parfois morcelé. Toute l’ambiance de cette<br />
nouvelle proposition musicale se retrouve dans ce numéro<br />
«uno» de la liste.<br />
Bowie pousse la voix, prend sur le glam, monte des<br />
escaliers, inlassablement, ne crie jamais, mais élevant sa<br />
tonalité, le timbre sans se soucier de l’identité <strong>du</strong> destinataire.<br />
Et ça peut aller dans tous les sens. Balade légèrement<br />
lacrymale qui aurait forniqué avec la pop indies des eighties<br />
sur «The Stars», «Are out Tonight», «Where Are We<br />
Now ?» ou «Valentine’s Day» ; narration déconstruite et<br />
décomplexée «Dirty Boys» ; relents de sa trilogie berlinoise<br />
«Heroes, Low, Lodger» dans «Love is Lost» et même<br />
«I’d rather be High» ; un rock qui ferait songer à «TV On<br />
the Radio» voire «Arcade Fire», ou bien en y réfléchissant,<br />
serait-ce l’inverse ? («If you can see me», «Boss of me»).<br />
L’album est à prendre avec des pincettes, ne pas trop attendre<br />
de l’icône, mais plutôt essayer d’évincer –difficilement,<br />
j’en conviens- l’historique qui plane sur Bowie. Franchie<br />
cette étape, «The Nex Day» n’est pas un pétard mouillé,<br />
juste un album d’un chanteur qui continue de mouiller sa<br />
chemise.<br />
Samir Ardjoum
Les lettres <strong>du</strong> mont Koukou<br />
Au jardin de la rédemption<br />
Par Nadir Bacha<br />
Si Boualem veut fêter dans une<br />
intimité gastronomique bien<br />
calfeutrée chez lui dans sa<br />
somptueuse villa, avec piscine,<br />
grand jardin, serre au milieu et<br />
moult dépendances, le retour de son fils<br />
unique d’un assez long exil en Europe, qui<br />
devait coïncider avec les préparations de<br />
son pèlerinage omra à La Mecque, le premier,<br />
alors, pour «une thaouba nassouha»,<br />
par la grâce de laquelle Si Boualem a déjà<br />
aussi arrêté de fumer à l’approche imminente<br />
<strong>du</strong> mois de ramadhan – il était inscrit<br />
dans la frange de la deuxième quinzaine<br />
pour « ne pas rater Laïlet El-Qadr<br />
dans les Lieux Saints ! » Il décide d’inviter<br />
pour cela, dans un premier temps, les proches<br />
et les amis, hommes et femmes,<br />
autour d’un café, pour demander à chacun<br />
et à chacune, ce qu’il désire comme mets<br />
pour la double cérémonie. Tout le monde<br />
connaît les caprices de l’homme d’affaires<br />
– grand contrebandier dans le temps – qui<br />
ne badine pas avec les détails et dont il<br />
n’aime pas qu’on s’en foute. Quand il<br />
demande à son épouse la couleur qu’elle<br />
désire pour son foulard en satin, la tension,<br />
le diabète et le cholestérol lui montent<br />
inévitablement si elle lui dit tout simplement<br />
«bleu» sans y adjoindre le ton, par<br />
exemple en roi, en turquoise, en outremer,<br />
et cetera.<br />
Si Boualem a fait sa fortune précisément<br />
en exploitant le commerce <strong>du</strong> gros<br />
dans le détail des pro<strong>du</strong>its. Lorsqu’il est<br />
passé à l’importation, ses containers dans<br />
les ports sont aussi variés que puissent<br />
l’être les besoins <strong>du</strong> citoyen algérien pour<br />
accomplir son contrat journalier en bouffe<br />
et en entretien corporel et mental. Il s’habille<br />
panaché exprès pour mélanger les<br />
genres vestimentaires et les griffes de mode<br />
de pays différents. Il vous met un pantalon<br />
en lin gris Pierre Cardin au-dessous d’un<br />
blazer noir Ben Sherman avec un chemiser<br />
de soie blanche Antony Morato, ceinture<br />
Azzaro à boucle pleine argentée en cuir de<br />
vachette cendre, le tout sur des chaussures<br />
mocassin Wembley Light classique en cuir<br />
de chevrette et en semelle de gomme – s’il<br />
ne se savait s’afficher dans le ridicule compromettant,<br />
il mettrait l’autre paire dans<br />
un autre genre de mocassin, dans la marque<br />
Edware avec pampilles, par exemple,<br />
ou alors carrément en richelieu italien.<br />
Même sa maison, quoique luxueuse, est<br />
voulue par lui dans le fourre-tout sur le<br />
plan <strong>du</strong> style, de l’époque et <strong>du</strong> matériau.<br />
Vous quittez un hall de couloir en mauresque<br />
tout en courbes et profondeur mais la<br />
première structure qui vous attend est une<br />
salle de séjour où la ligne droite fait distinguer<br />
un mobilier de design moderne dans<br />
lequel domine le verre et la plaque mélaminée.<br />
Dans les recoins de quoi vous ne<br />
pouvez pas compter l’infinité des reliques<br />
qui peuvent être de la réplique d’une jarre<br />
de l’époque Ming à la console Bridge<br />
argent en acier chromé, en passant par la<br />
copie en stuc, presque grandeur nature, <strong>du</strong><br />
barbe de cheikh Bouamama. On vous fait<br />
monter à l’étage, l’escalier est en en bois de<br />
chêne de Pologne en classique pittoresque<br />
mais la rambarde est en alliage de chrome<br />
et d’aluminium et la main courante en<br />
céramique. Vous avez laissé en bas avec la<br />
cuisine, les sanitaires, quelque six pièces,<br />
chacune avec un balcon juste vaste pour<br />
pouvoir déplier les persiennes de la portefenêtre,<br />
alors que vous allez accéder en<br />
haut sur un open space de deux cents<br />
mètres carrés. Entouré de loggias et de<br />
patios, avec une véranda dans le coin côté<br />
sud-est, aménagée en closerie botanique et<br />
oiselière. Sinon l’ensemble dans l’essentiel<br />
intérieur pourrait s’apparenter à une sorte<br />
Veut fêter dans une<br />
intimité gastronomique<br />
bien calfeutrée chez lui<br />
dans sa somptueuse villa,<br />
avec piscine, grand jardin,<br />
serre au milieu et moult<br />
dépendances, le retour de<br />
son fils unique d’un assez<br />
long exil en Europe, qui<br />
devait coïncider avec les<br />
préparations de son<br />
pèlerinage omra à La<br />
Mecque<br />
de showroom exposant divers modèles de<br />
salon s’imbriquant, en formulations d’architecture<br />
et en étalage de mobilier. De<br />
sorte que vous ayez de l’aise et le standing<br />
nécessaires de vous retrouvez assis dans la<br />
position <strong>du</strong> lotus sur une fine peau de chevreuil<br />
à même un gros tapis de Timgad, le<br />
coude sur un oreiller callé au pied en cuivre<br />
d’une meïda et discuter à bâtons rompus<br />
avec un convive se prélassant dans un<br />
fauteuil de cuir Agati dernier design en<br />
face d’un autre invité enfoncé dans un<br />
siège Capsule avec pouffes intégrés et<br />
accoudoirs.<br />
Il y a dans les murs, outre des effigies de<br />
famille, des tableaux de maîtres – dans les<br />
imitations de Mark Rothko, Andy Warhol<br />
ou Joan Miro – à côté des encadrements<br />
poster, les uns montrant des villes modernes<br />
avec leurs gratte-ciel, leurs baies et<br />
marinas, d’autres des casbahs, des marchés<br />
forains ou des scènes de vie champêtre.<br />
Sans oublier, ça et là, tombant de fausses<br />
rampes qui séparent, géométriquement,<br />
les parties <strong>du</strong> salon, de gros cordons de<br />
macramé qui, judicieusement, obligent à<br />
lever les yeux pour regarder sur le plafond<br />
les énormes lustres en cristal et en minerais<br />
contrastant admirablement avec des<br />
lampions en forme de boutons de fleur et à<br />
la lumière pâle, encastrés parmi les motifs<br />
dans les corniches, les gorges et les rosaces.<br />
Nous ne sommes pas encore à l’ère de<br />
l’écran plasma mais dans chaque recoin de<br />
séjour – encore qu’il s’agisse de bien délimiter<br />
dans son esprit un espace approprié<br />
considéré particulier par le maître de céans<br />
grâce aux seuls points de repère depuis une<br />
arche jusqu’à quelques marches d’escalier -<br />
il est posé un poste de télévision dans un<br />
coffre avec des éléments d’utilités, tantôt<br />
en bois et en verre, tantôt en métal et en<br />
aggloméré plaqué. Vers les moments qui<br />
intéressent le sujet de notre histoire, le buisinesman<br />
intro<strong>du</strong>it chez lui divers meubles<br />
bibliothèques pour y faire aligner des<br />
ouvrages encyclopédiques traitant de la foi<br />
musulmane. En même qu’il aère ses murs<br />
en optant pour des illustrations cultuelles,<br />
genre photo de villes saintes ou gravures<br />
de versets.<br />
Si Boualem vit, depuis le départ de son<br />
fils, mais surtout au lendemain <strong>du</strong> mariage<br />
de sa seconde fille, seul avec son épouse,<br />
assez souffrante, assistée par une femme de<br />
ménage qui arrive le matin pour ne repartir<br />
qu’en fin d’après-midi, une fois le dîner<br />
préparé, lorsque le couple ne sort pas souper<br />
en ville. Mais une fois par semaine, le<br />
jeudi, premier jour <strong>du</strong> week-end, ils font<br />
appel à deux autres bonnes gaillardes pour<br />
aider la femme de ménage à remettre de<br />
l’ordre dans tout le domicile et les dépendances,<br />
mis à part le studio de Saïd, le jardinier,<br />
qui s’en occupe lui-même. Celui-ci<br />
remplace depuis à peine quelques semaines<br />
l’ancien , Aami Rabah, qui a, pour ainsi<br />
dire, initié le jardin depuis bien avant les<br />
fouilles sur le plan de masse de la demeure.<br />
Il était comme un frère aîné pour Si<br />
Boualem et Lala Aldjia et il était quasiment<br />
associé à toutes les décisions importantes<br />
projetées par ses employeurs. C’est sur ses<br />
conseils répétés que Si Boualem arrête la<br />
boisson, la fréquentation des femmes et les<br />
réceptions qui ne se terminaient jamais<br />
chez lui. Mais de crainte de le blesser, il ne<br />
lui dit jamais que ce fût de par ses anciennes<br />
frasques que son fils Daoud qui avait à<br />
peine une vingtaine d’années, bachelier<br />
science avec mention, ait dû quitter la maison<br />
et dans la foulée opter pour l’émigration.<br />
Le vieux jardinier réussit, petit à petit, à<br />
intro<strong>du</strong>ire dans les habitudes <strong>du</strong> richissime<br />
couple les réflexes comportementaux<br />
de la piété, la culture <strong>du</strong> don et de la pensée<br />
caritative et, dans l’élan, la pratique<br />
régulière de la prière et la sortie vers la<br />
mosquée. De sorte qu’au bout de l’effort –<br />
Lala Aldjia avait entre-temps troqué ses<br />
superbes tailleurs et autres toilettes de soirée<br />
haut de gamme contre le hidjab discret<br />
– en l’espace de quelques mois, les fréquentations<br />
de l’homme d’affaires – qui se<br />
met soudain à importer des livres depuis le<br />
Liban au travers d’une association avec un<br />
éditeur et un agent transitaire – et de son<br />
épouse changent <strong>du</strong> tout au tout. Tandis<br />
qu’ils acquièrent de la considération autrement<br />
plus avenante de la part des riverains<br />
immédiats. Désormais Si Boualem laisse sa<br />
porte ouverte à ses voisins et ses véhicules<br />
à leur entière disposition – l’une d’entre les<br />
voitures touristiques, une Audi luxueuse,<br />
ne manque pas d’emmener par temps<br />
capricieux l’imam jusqu’à la mosquée<br />
pour célébrer les prières de la journée.<br />
Dans le même souci pour le bonheur vers<br />
autrui, Lala Aldjia envisage de faire faire<br />
par son mari des transformations dans les<br />
dépendances pour accueillir des filles en<br />
apprentissage, d’autant que <strong>du</strong> temps où<br />
elle était obligée de suivre le rythme<br />
noceurs et endiablé de son époux, désormais<br />
revenu entièrement à elle, elle laissa<br />
en suspens la broderie apprise <strong>du</strong>rant son<br />
adolescence chez ses parents.<br />
Mais Saïd. C’est un jeune homme d’une<br />
trentaine d’années, assez fort et beau garçon,<br />
timide et résolument solitaire, qu’on<br />
ne voit jamais sauf lorsqu’il est à l’ouvrage<br />
des besoins de tout ce qui est végétal dans<br />
la propriété. Il possède sa petite voiture à<br />
lui, une Fiat Fiorino qu’il entretient luimême.<br />
Il fait impression sur son patron<br />
par son sens de l’ordre, de la propreté et de<br />
la parole mesurée. Il a été présenté à Si<br />
Boualem par Aami Rabah, quelques jours<br />
avant son départ définitif de la maison,<br />
choisissant de prendre sa retraite dans le<br />
bled. Il dit <strong>du</strong> garçon qu’il lui est quelque<br />
part comme un neveu, qu’ait connu son<br />
enfance paisible et sans problème, qu’il fait<br />
partie d’une lignée de grands jardiniers.<br />
Et donc Si Boualem invite les proches et<br />
les amis – les nouveaux cette fois, parmi<br />
eux des gens <strong>du</strong> culte, des enseignants dans<br />
tous les paliers scolaires, des responsables<br />
dans les institutions politiques, économique<br />
et culturelles. Il met tout le monde<br />
dans le séjour de l’étage par une splendide<br />
journée ensoleillée. Et comme il s’est<br />
convenu, il explique à ses hôtes les circonstances<br />
de la réception. Et qu’il veut faire<br />
une fête pour remercier le bon Dieu pour<br />
le miracle <strong>du</strong> retour à la maison de la chair<br />
de sa chair et de son départ ramadanesque<br />
pour les Lieux Saints, pour le plaisir de<br />
laquelle – « le bon Dieu n’interdisant pas<br />
cela ! » - il cherche à connaître le désir gastronomique<br />
de chacun pour une préférence<br />
particulière, bien enten<strong>du</strong>, pour<br />
délier les timidités, il a invité un ami volubile<br />
qui raconte les meilleures. En moins<br />
d’une demi-heure, la liste des souhaits est<br />
faite, mais soudain il se rappelle son jardinier<br />
dont il entend en bas, au-delà de la<br />
baie ouverte, le claquement <strong>du</strong> sécateur. Il<br />
s’excuse auprès de ses convives, «j’allais<br />
oublier le brave jardinier !» qu’il leur dit,<br />
allant vers le parapet <strong>du</strong> grand balcon. Il<br />
hèle Saïd rivé contre un gros buis de jasmin.<br />
«Quelle est la chose à manger au monde<br />
que tu aimes plus que toutes les autres ?<br />
C’est honnêtement sérieux que je le sache,<br />
Saïd, cheikh Rabah m’a dit que tu ne mens<br />
jamais !»<br />
Le jeune homme serre l’outil tranchant<br />
refermé contre sa poitrine, il regarde son<br />
patron qui lui sourit en caressant sa moustache<br />
– il pense laisser pousser la barbe<br />
dans la semaine afin de partir assez<br />
conforme en pèlerinage. Saïd se gratte la<br />
tempe un moment puis il dit : «Ce que<br />
j’aime manger pour le plus grand plaisir ?»<br />
Si Boualem, fait sortir tout son torse de la<br />
rambarde et répond : «Oui, c’est ça Saïd !»<br />
Saïd dit alors : «Je crois, Si Boualem, que<br />
j’aime manger le ramadhan !» C’était la<br />
dernière phrase de sa vie qu’il prononça<br />
dans le jardin de Si Boualem.<br />
N. B.