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Fr-25-04-2013 - Algérie news quotidien national d'information

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Décryptage<br />

13<br />

La Dame de fer a laissé une grande emprunte<br />

L’économie<br />

thatchérisme<br />

ine de grand domaine et nombreux labels<br />

qualité, depuis longtemps reconnus au<br />

n du Vieux continent.<br />

Ce pillard en col blanc dont la renommée<br />

asse maintenant nos propres frontières,<br />

cialiste avéré des pots-de-vin et autres<br />

ux de banane, aura eu juste le temps de<br />

n ranger son arsenal et nombreux outils de<br />

vraie comédie, arrangeant au passage son<br />

ud de cravate et son look, espérant comme<br />

jours trouver encore ailleurs meilleure<br />

ce et plus d’espace à ses répétées farces.<br />

Les deux sont donc accusés de cumul de<br />

ctions : le <strong>Fr</strong>ançais d’adoption de politie<br />

avec ses affaires personnelles florissantes<br />

ndis que l’<strong>Algérie</strong>n d’origine des fonctions<br />

ministre de l’Energie avec celles de présit<br />

directeur général de Sonatrach.<br />

Ce qui constitue la vraie différence entre<br />

ui-ci et celui-là, c’est que l’un aura tout<br />

sé de tout ce qu’il possède comme biens,<br />

tune, trésor et amour ; à l’inverse de cet<br />

re qui aura tout pris à ce pauvre pays :<br />

hesses pétrolières et billets de banque en<br />

de son faramineux salaire.<br />

Tandis que celui-ci a été <strong>national</strong>isé par la<br />

olution agraire, celui-là aura largement<br />

fité de la <strong>national</strong>isation des hydrocarbu-<br />

. Le malheur est que ni la révolution<br />

aire n’a pu convenablement profité de la<br />

tune et savoir-faire du premier, ni le gros<br />

gnon de Sonatrach n’a pu échappé à l’apit<br />

vorace du second-nommé. De quoi<br />

osséder le pays de tous ses nombreux<br />

uts !<br />

Les deux se sont allés, sans même se<br />

ourner derrière eux : l’un pris de force et<br />

peine, et l’autre tout juste de peur d’y être<br />

arcéré. Le premier y avait oublié tout son<br />

umineux sac d’argent et ses nombreux<br />

nts, le second plutôt de crainte de ce ressac<br />

la justice algérienne après cette folle vague<br />

celle italienne et canadienne. La bonne<br />

ée du <strong>Fr</strong>ançais aura-t-elle réussi à saouler<br />

lgérien au point de nous prendre tous nos<br />

s ? Etions-nous, nous aussi, bien saouls<br />

ur nous faire avoir par un des nôtres de<br />

te bien ridicule façon ? Sinon avions-nous<br />

te manqué cependant de cette utile lucidité<br />

i avait différé notre toute nécessaire intertion<br />

au moment opportun ?<br />

L’après-Henri Borgeaud s’appelle désoris<br />

Bouchaoui. L’après Chakib Khalil est<br />

tôt synonyme de ce nouveau verbe «chaki-<br />

*», voulant dire tout juste corruption. Et<br />

e devient dans tout cela l’<strong>Algérie</strong> ?<br />

Qui est l’<strong>Algérie</strong>n exclu de son pays bien<br />

é et à fond laminé ? Et qui est l’étranger<br />

rti ou juste de retour vers les siens ?<br />

fficile d’y répondre en toute conscience !<br />

toute circonstance ! Tant la morale nous<br />

pose son choix, ses dogmes et sa force de<br />

sonnement !<br />

S. B.<br />

--------------------------------<br />

Nouveau concept ayant obtenu par la<br />

ce des choses ou de leur nature le sens<br />

détourner, corrompre,…<br />

Margaret Thatcher, nommée<br />

«The Iron Lady» (la Dame de<br />

fer), est née le 13 octobre<br />

19<strong>25</strong>, à Granthan-<br />

Lincolnshire en Angleterre.<br />

Elue Premier Ministre en 1979 et elle a été<br />

pendant 3 mandats successifs jusqu’à 1990.<br />

Thatcher a eu une très grande influence sur le<br />

pays, notamment à travers sa politique libéralisme<br />

de l’économie. Décédée le 8 avril dernier,<br />

la Dame de fer fait encore parler d’elle, et<br />

les britanniques ne sont pas prêts de l’oublier.<br />

Quelle était donc sa politique économique et<br />

quel impact a-t-elle eu sur le Royaume-Uni ?<br />

L’économie britannique<br />

d ’ avant Thatcher<br />

Suite aux problèmes économiques des<br />

années 1950, le Royaume-Uni a connu une<br />

perte de terrain face à ses voisins ; durant les<br />

années 1960, le taux de croissance était d’environ<br />

2,8% contre environ 5% en <strong>Fr</strong>ance et en<br />

Allemagne. Le déficit de la balance commerciale,<br />

de la balance des transactions courantes,<br />

endettement croissant et chute de la livre<br />

témoignaient des difficultés persistantes de<br />

l’économie britannique que le choc pétrolier<br />

de 1973 n’a fait qu’aggraver (le taux d’inflation<br />

était de <strong>25</strong>%) et le Royaume-Uni passe<br />

alors pour «L’homme malade de l’Europe». En<br />

1976, James Callaghan (le Premier Ministre de<br />

l’époque) était contraint de solliciter le Fonds<br />

monétaire inter<strong>national</strong> pour un montant de<br />

4 milliards de dollars en contrepartie d’une<br />

politique déflationniste de compression de la<br />

masse monétaire et d’une réduction des déficits<br />

publics. A la fin de 1978, les syndicats<br />

ayant soutenu James Callaghan refusent la<br />

limitation du salaire à 5% de la hausse des<br />

salaires et une grève de cinq mois a été entamée<br />

d’octobre 1978 à février 1979.<br />

L’arrivée de Margaret<br />

Thatcher<br />

C’est dans ce contexte que Margaret<br />

Thatcher, qui dirigeait les Tories- le partie<br />

conservateur- depuis 1975, fait compagne sur<br />

la stigmatisation du socialisme rampant avec<br />

pour thème «le déclin britannique» ; elle<br />

gagna 44% des voix contre 37% aux travaillistes.<br />

Inspirée par les travaux de Milton<br />

<strong>Fr</strong>iedman (prix Nobel d’économie en 1976),<br />

son programme était basé sur la réduction des<br />

dépenses publiques, l’augmentation des taux<br />

d’intérêt de la Banque d’Angleterre afin de<br />

comprimer l’inflation, la suppression de l’encadrement<br />

des salaires et des prix, la privatisation<br />

des entreprises et la dérégulation de la<br />

finance.<br />

Sans une dévaluation de la livre, la politique<br />

monétaire était combinée à un ralentissement<br />

de l’économie mondiale suite au<br />

deuxième choc pétrolier, ce qui engendra une<br />

chute de 10% de l’activité en 1980-1981 et une<br />

augmentation du taux de chômage allant de<br />

5% en 1979 à 11% en 1983. A partir de 1984,<br />

Thatcher a lancé une vague de privatisation de<br />

plusieurs entreprises de tous les secteurs (chemins<br />

de fer, gaz, télécommunications,…).<br />

Suite au «Big Bang» de 1986, marquant l’inter<strong>national</strong>isation<br />

de l’économie et de la<br />

finance britannique, la City s’impose comme<br />

une place boursière mondiale majeure.<br />

Réélue en 1987, pour un troisième mandat,<br />

Margaret Thatcher était dévouée par les<br />

conservateurs et se trouvait contrainte de<br />

déposer sa démission au profit de son protégé,<br />

John Major, en novembre 1990 ; en raison<br />

d’un retour à une situation commerciale déficitaire<br />

de 30 milliards de dollars, à une inflation<br />

de 10%, à un taux de chômage de 5,8%, à<br />

une diminution de la base industrielle au profit<br />

du secteur tertiaire, notamment la finance ;<br />

mais la principale de ces raisons était sa<br />

volonté d’instaurer une taxe locale identique<br />

pour tous (la poll tax), dans l’objectif de<br />

réformer la fiscalité des collectivités locales (à<br />

majorité travailliste).<br />

L’héritage de l’économie<br />

thatchériste<br />

La Dame de fer a profondément marqué<br />

l’économie britannique. Travaillistes ou<br />

conservateurs, la stratégie de tous ses successeurs,<br />

a été jugée à l’aune de son héritage. En<br />

effet, lorsque le travailliste Tony Blair s’installa<br />

au 10 Downing Street, en 1997, ni la libéralisation<br />

financière, ni les privatisations et<br />

encore moins les mesures flexibilisant le marché<br />

du travail n’ont été remises en cause ;<br />

celui-ci passe par une re<strong>national</strong>isation d’entreprises<br />

d’intérêt général en difficulté, une<br />

attitude moins isolée quant à la construction<br />

de l’Union européenne et par l’élévation du<br />

taux de croissance du pays en réinvestissant<br />

dans les services publics essentiels (santé, éducation,…).<br />

Le conservateur David Cameron<br />

(l’actuel premier ministre) n’échappe pas à la<br />

règle, avec sa politique économique marqué<br />

par un plan de rigueur drastique, laissant à<br />

croire qu’elle aura peut être les mêmes effets<br />

que celle adoptée par Margaret Thatcher.<br />

Margaret Thatcher, à la fois, la femme la<br />

plus aimée et la plus détestée du Royaume-<br />

Uni, a laissé une grande emprunte sur la politique<br />

économique du pays. Considérer sa<br />

politique comme une bénédiction ou une<br />

malédiction, le thatchérisme, notamment à<br />

travers la politique économique libérale, reste<br />

encore un sujet à débattre. Député travailliste,<br />

Peter Mandelson écrivit dans une tribune<br />

libre publiée le 10 juin 2002 dans The Times :<br />

«Nous sommes tous des thatchériens». «Nous<br />

sommes tous désormais des enfants de<br />

Thatcher», titrait ainsi The Daily Telegraph,<br />

proche des conservateurs. Un avis partagé par<br />

The Guardian (centre-gauche), selon lequel.<br />

«La Grande-Bretagne est plus thatchérienne<br />

que dans les années 1980», (publié sur l’AFP<br />

du 10 avril <strong>2013</strong>).<br />

Lynda Ouendi<br />

ALGERIE NEWS Jeudi <strong>25</strong> avril <strong>2013</strong>

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