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Analyses &
Décryptages
La rédaction d'Algérie News propose une
nouvelle rubrique dédiée à l'analyse et au
décryptage de l'actualité qui nous concerne
et qui nous entoure.
Nous lançons un appel à tous ceux et toutes
celles qui veulent y contribuer à travers des
articles ou des propositions. Vos contributions
seront les bienvenues.
Contact : ayachinews@yahoo.fr
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Ça va se savoir
La main de Sam
et la barbe de Morsi
Par : Massinissa Boudaoud
La funeste vidéo anti-islam
Des liens entre
l'extrémisme
fanatique et
les dictatures
> Par : Abderrahmane Mebtoul
La présente contribution avec la diffusion de la vidéo anti-
Islam par des extrémistes fanatiques, renvoie à philosopher
au concept de liberté. Bien que je ne maîtrise pas ce sujet,
n'étant pas ma spécialité, les philosophes étant plus
compétents, il est intéressant en préambule de relater
certains points de vue car depuis que le monde est monde,
le concept de liberté a imprégné la pensée philosophique de
Platon, Aristote, Averroès, philosophe arabe, le Maghrébin
Ibn Khaldoun, des écrivains algériens comme Kateb Yacine
et Mohamed Dib. Le mot le plus proche qui est utilisé dans
les textes islamiques principaux (le Coran et la sunna)
assimile «la philosophie» à la «sagesse», tolérance.
> Suite page 12
A trop vouloir tout contrôler, les Etats-Unis peuvent
tout perdre : l'homogénéité mondiale et la gouvernance
unipolaire. Une équation, désormais sans inconnu, qui
pourrait porter également préjudice à leurs intérêts dans
ce «reste du monde». Les évènements dans le monde
arabe et musulman s'accélèrent, mais ne se ressemblent
point, entraînant souvent un effet boomerang, ou des
conséquences inattendues. De la révolte du Jasmin à Tunis
à la dernière pierre jetée par un Yéménite en colère à
Sanaâ, les traces diplomatiques et militaires des Etats-Unis sont perceptibles.
C'est devenu un secret de polichinelle, même si la Maison- Blanche montre
patte blanche. Ben Ali a été forcé de quitter le pouvoir pas uniquement par
la rue ou les militaires, ayant rejoint le peuple dans sa quête de liberté, mais
surtout à cause des pressions exercées par Washington qui plaidait pour le
changement du régime ou le changement, selon les spécificités de chaque
Etat, dans le comportement du régime vis-à-vis des gouvernés. Avec
Moubarak, il ne manquait, pour appuyer cette théorie que l'envoi des
Marines au Sinaï. D'un acteur jouant
le premier rôle au Moyen-Orient, la
terre des Pharaons est reléguée au
second plan. Elle n'est ni un allié, ni
un ennemi des Etats-Unis, pour
reprendre Barack Obama suite aux
attaques dont a fait l'objet l'ambassade
US au Caire. Peut-on dire que
c'est le premier résultat du Printemps
arabe ? Auparavant, l'attitude impassible
du pouvoir égyptien s'appuyait
sur sa capacité à réprimer les manifestations
de l'opposition. L'Egypte
condamnait, certes, les exactions de
l'armée israélienne, mais refusait de
participer à un sommet d'urgence de
la Ligue arabe, déplorant l'aventurisme
du Hamas et maintenant des
liens avec le gouvernement israélien.
La position inflexible du gouvernement
égyptien au sujet du passage de
Rafah, qu'il n'entend ouvrir que pour
laisser passer les convois humanitaires
d'urgence, n'arrange que les affaires
de l'Etat hébreu. Les mouvements
islamistes dits modérés ont été poussés
et encouragés par l'Oncle Sam, qui
Les mouvements
islamistes dits
modérés ont été
poussés et
encouragés par
l'Oncle Sam, qui
voyait en eux, un
substitut aux
mouvements
salafistes radicaux
qui menacent ses
intérêts vitaux.
Il est moins ardu
de traiter avec des
islamistes BCBG
qu'avec des
islamistes barbus.
voyait en eux, un substitut aux mouvements salafistes radicaux qui menacent
ses intérêts vitaux. Il est moins ardu de traiter avec des islamistes BCBG
qu'avec des islamistes barbus. Dès lors, s'explique l'entremise américaine
dans les affaires des pays ayant connu des troubles. Sur ce chapitre, la Syrie
se présente comme un cas un peu particulier, car soutenue par deux superpuissances
qui ne veulent pas lâcher prise. La Syrie a révélé des paradoxes
d'une guerre totale inachevée. Surprenant par son intensité, par l'ampleur
des destructions causées, ainsi que par le nombre record de victimes civiles,
le conflit syrien offre un matériau suffisamment dense, permettant d'établir
une approche des enjeux géopolitiques mis en jeu. La Russie a repris du poil
de la bête. Elle veut à tout prix reprendre la place qui lui échoit dans le
concert des nations, comme une puissance non négligeable. La Russie de
Poutine l'a fait savoir, en défendant ses chasses gardées dans ses anciennes
Républiques. Il est de notoriété publique que les Etats-Unis sont une superpuissance
militaire, mais les observateurs parlent d'un échiquier international
fragmenté. Des contradictions sont apparues. La résurgence des conflits
intra-étatiques a affaibli les Etats. L'Etat au sens d'autorité publique est
devenu un des acteurs du système mondial et voyait s'éroder les paramètres
de sa puissance. La crise financière mondiale a démontré, en revanche, que
l'Etat restait le sauveteur du dernier échelon. C'est justement dans ce climat
de confusion, de contrastes et de multitude que l'Oncle Sam a fait ses calculs
d'épicier sauf pour une seule donne, celle de contrôler la mouvance islamiste.
Et ça… Ça va se savoir.
M. B.
ALGERIE NEWS Mardi 18 septembre 2012