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Ecologie et Impact des haies

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certaines parties du sol ne sont pas recouvertes de végétation, tandis que la partie centrale de<br />

la prairie a une couverture végétale beaucoup plus importante, en opposition avec la proximité<br />

<strong>des</strong> <strong>haies</strong> arborée <strong>et</strong> arbustive (annexe 24). La zone de forte végétation correspond à la zone la<br />

plus humide de la prairie (là où la nappe affleure). Sur la figure 16 apparaît une différence de<br />

répartition de biomasse entre les deux types de <strong>haies</strong>. En eff<strong>et</strong>, il y a une évolution graduelle<br />

de la biomasse tandis qu’au niveau de la haie arbustive, la rupture est franche. Le taux de<br />

recouvrement est représenté sur la figure 19.<br />

Recouvrement en<br />

%<br />

120<br />

100<br />

80<br />

60<br />

40<br />

20<br />

0<br />

-20<br />

Recouvrement du sol le long du transect<br />

0 10 20 30 40 50 60 70<br />

Distance au point A en mètres<br />

Litière (%) Sol nu (%) Herbacée (%)<br />

Polynomial (Herbacée (%)) Polynomial (Litière (%)) Polynomial (Sol nu (%))<br />

Figure 19 : Recouvrement du sol en fonction de la distance le long du transect<br />

Le nitrate étant important pour le développement de la masse végétale, les<br />

concentrations ont été mesurées. Les résultats révèlent une forte concentration de N-NO 3 - <strong>et</strong><br />

de NO 3<br />

-<br />

aux abords de la haie arborée. En eff<strong>et</strong>, c’est à six mètres de la haie arborée que le<br />

taux de nitrates est maximum. Ces chiffres pourraient être expliqué par l’existence <strong>des</strong> racines<br />

<strong>des</strong> chênes, racines profon<strong>des</strong> <strong>et</strong> étendues. Il est donc naturel de r<strong>et</strong>rouver moins de nitrates à<br />

hauteur <strong>des</strong> troncs qu’à quelques mètres <strong>des</strong> troncs. La concentration de nitrates diminue par<br />

la suite le long du transect. Les valeurs les plus faibles sont atteintes au centre de la prairie,<br />

elles augmentent de nouveau auprès de la haie arbustive.<br />

Ces résultats sont troublants, car ils sont en incohérence avec les valeurs de biomasse.<br />

En eff<strong>et</strong>, les plantes ont besoin de nitrates pour se développer, l’azote étant limitant pour la<br />

croissance. Il devrait donc y avoir une relation entre la biomasse <strong>et</strong> les concentrations de<br />

nitrate.<br />

Les valeurs de pH relevées à l’aide <strong>des</strong> deux métho<strong>des</strong> ne perm<strong>et</strong>tent pas de distinguer<br />

<strong>des</strong> différences significatives de pH au sein de la parcelle. En revanche, ces mesures donnent<br />

un ordre de grandeur : sur la prairie, le pH est compris entre 5 <strong>et</strong> 6. Le sol est donc légèrement<br />

acide. Cela peut être dû à la roche mère (du schiste), qui libère <strong>des</strong> minéraux par son<br />

altération. Il est à noter que le pH de l’eau de la nappe est d’environ 6, ceci est dû au même<br />

processus. De plus, dans la haie arbustive, le pH est n<strong>et</strong>tement plus faible, il est d’environ 3.<br />

Ce résultat peut s’expliquer par le fait que la haie se trouve sur un talus formé de gravats <strong>et</strong> de<br />

remblais. Les premiers centimètres du sol sont de couleur noire, la matière organique<br />

s’accumule <strong>et</strong> est dégradée lentement. La végétation associée (prunellier <strong>et</strong> ronces) est très<br />

caractéristique <strong>des</strong> milieux aci<strong>des</strong>.<br />

24

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