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Attaques contre des civils au Nord-Kivu - mediacongo.net

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En mai et juin 2004, le Rwanda a soutenu les soldats fidèles <strong>au</strong> RCD-Goma dirigés par<br />

<strong>des</strong> Congolais tutsi et <strong>des</strong> officiers banyamulenge lorsqu’ils ont lancé une mutinerie<br />

<strong>contre</strong> leurs commandants FARDC et ont brièvement pris le contrôle de Bukavu, une<br />

ville importante du Sud-<strong>Kivu</strong>.<br />

Certains soldats du RCD-Goma ont commis <strong>des</strong> abus de grande ampleur <strong>contre</strong> <strong>des</strong><br />

<strong>civils</strong> avant de quitter la ville et la province, confrontés à l’opposition d’<strong>au</strong>tres soldats<br />

FARDC et à la pression de la commun<strong>au</strong>té internationale. 3 Avec ce retrait militaire du<br />

Sud-<strong>Kivu</strong>, le RCD-Goma a perdu le contrôle politique et administratif sur la province. Il<br />

s’est affirmé de plus en plus déterminé à maintenir son emprise sur le <strong>Nord</strong>-<strong>Kivu</strong>,<br />

dernier bastion de son pouvoir.<br />

Les troupes <strong>des</strong> FARDC ont également commis <strong>des</strong> abus <strong>au</strong> cours <strong>des</strong> combats,<br />

notamment <strong>des</strong> exécutions sommaires de <strong>civils</strong> banyamulenge. Craignant d’<strong>au</strong>tres<br />

attaques et se sentant vulnérables après le départ de leurs protecteurs du RCD-Goma,<br />

<strong>des</strong> milliers de Banyamulenge ont fui vers le Burundi ou le Rwanda.<br />

En août 2004, plus de 160 de ces réfugiés, banyamulenge pour la plupart, ont été<br />

massacrés à Gatumba, <strong>au</strong> Burundi par <strong>des</strong> rebelles hutu burundais, peut-être avec<br />

l’assistance ou le soutien d’<strong>au</strong>tres personnes. 4<br />

En novembre 2004, le gouvernement rwandais a menacé d’envoyer de nouve<strong>au</strong> ses<br />

soldats <strong>au</strong> Congo pour désarmer les groupes armés rwandais, be<strong>au</strong>coup s’étant alors<br />

rassemblés dans les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR). 5<br />

Les Congolais d’origine rwandaise vivant dans le <strong>Nord</strong>-<strong>Kivu</strong> ont été effrayés par les<br />

meurtres de Banyamulenge à Bukavu et Gatumba et par les récits relatant que <strong>des</strong> soldats<br />

3<br />

Voir Document d’information de Human Rights Watch : « Crimes de guerre à Bukavu, RDC » , juin 2004.<br />

4<br />

Voir Document d’information de Human Rights Watch : « Le massacre de Gatumba : Crimes de guerre et<br />

Agendas politiques », septembre 2004.<br />

5<br />

Bien qu’ils soient connus dans la région comme étant <strong>des</strong> ex-FAR (ex-Forces Armées Rwandaises, l’ancienne<br />

armée nationale rwandaise qui a perdu le pouvoir après le génocide) et <strong>des</strong> Interahamwe (la milice hutu<br />

rwandaise qui a contribué à l’exécution du génocide rwandais), la majorité <strong>des</strong> rebelles hutu rwandais dans<br />

l’Est du Congo n’a pas participé <strong>au</strong> génocide rwandais. Be<strong>au</strong>coup ont été recrutés parmi les réfugiés rwandais<br />

ou même parmi la population congolaise. En 2004, le Ralliement-FDLR (RFDLR) a fait sécession par rapport<br />

<strong>au</strong> groupe principal. A la mi-2005, les deux groupes opéraient dans l’Est de la RDC. Voir Document<br />

d’information de Human Rights Watch, République Démocratique du Congo: Les <strong>civils</strong> en danger pendant les<br />

opérations de désarmement., décembre 2004.<br />

HUMAN RIGHTS WATCH VOL. 17, NO. 9(A) 6

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