Untitled - Swiss Embroidery
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et MM. Beron montc~rent en 19L.j., cl. Lyon, des metiers a fil contintl en commenGant par acheter<br />
un metier de 10 yards ct un metier de 15 yards que la Maison Saurer avait envoye a l'Exposition<br />
de Lyon. I1s ajouterent a ce materiel deux metiers de 10 yards et trois de 15 yards; ils<br />
travaillent encore aujourd'hui en 1929, avec ces sept metiers.<br />
SAINT-QUENTlN. - A Saint-Quentin, les premiers metiers ont ete 1110nteS en 1869 par<br />
M. J ulien Daltroff dans la rue de Teligny. 11 C0111111enGa ClyeC deux metiers, mais, peu de<br />
temps apres, il construisit une fabrique tres importante cl. Harly, pres de Saint-Quentin.<br />
J'aUl-ais voulu savoir le nombre de machines qui s'y trouyaient, mais, a la demande tres<br />
polie que j'ach-essai aux heriticrs, je ne reGus aucune reponse, ce qui ne m'empeche pas<br />
d'affirmer qu'il etait le plus grand fabricant clc broderie pom lingerie en France, ayant<br />
lui-meme sa blanchisserie et son installation d'appret.<br />
En 1870, MM. Lebe et freres monterent un atelier avec cinquante metiers construits en<br />
France par l'usine Mariolle. 11 est probable que ces metiers ne valaient pas les metiers suisses,<br />
car cette fabrique ne fut pas de longue duree.<br />
En 1872 Hector Basquin et M. Decaux monterent chacun une fabrique a Saint-Quentin.<br />
Plus tard, celle de Decaux passa entre les mains cle M. Basquin, et tout le materiel fut amene<br />
rue du Cateau, dans une nouvelle fabrique qui compta soixante-dix metiers.<br />
En 1872 aussi M. Dufrene monta un atelier de ving-t-huit metiers, ainsi que M. Weppert,<br />
mais j'en ignore l'importance.<br />
A partir de ] 875, les maisons suivantes se montent successivement:<br />
Hliez-Carpentier, rue Thiers; Berger, rue Pierstoile; Demonchaux, boulevard Richelieu<br />
(affaire qui passa plus tard a la Maison Cogne); Fournet-Toulet, fue des Patriotes; Lefevre,<br />
rue du Ca te au ; Treves, rue de Cambrai; Henri Narcisse, rue Denfert-Rochereau.<br />
11 n'est pas fait mention ici de petits ateliers de deux a six metiers, montes par des<br />
personnes qui etaient plutot des faGonniers que des fabricants.<br />
En 1893 on pouvait compter, a Saint-Quentin, de cinq cent cinquante a six cents metiers<br />
a bras. A cette epoque, les metiers a fil conti nu font leur apparition; et c'est a ce moment,<br />
a la suite d'une greve qui se produisit dans l'industrie, que commenGa le mouvement de<br />
c1ecentralisation de l'industrie (travail a domicile, faGonniers), mouvement qui fut puissamment<br />
aide par la vente a temperament que l'on fit aux ouvriers, des metiers sur lesquels ils<br />
travaillaient a l'atelier. Ce mouvement de decentralisation s'accentua vers 1903-1904, pour<br />
atteindre son apogee vers H)08. Ensuite commenGa, pour la broderie sur metiers a bras, t111<br />
mouvement de regTession dont la cause principale fut le cleveloppement de plus en plus<br />
important des metiers a fil continu. Cette regression dont. malgre tout, les effets auraient ete<br />
longs a se faire sentir, a ete accentuee encore par l'arrivee de la guerre de 1914, au point<br />
d'aneantir presque completement les anciens metiers a bras qui, apres la guerre, ont ete<br />
remplaces par des metiers a fil contiml.<br />
En ce qui concerne les environs de Saint-Quentin, i1 m'a ete impossible d'avoir les<br />
renseignements necessaires. Je sais seulement qu'il existait des metiers a Beaurevoir (arrondissement<br />
de Saint-Quentin), puis cl Montbrehain, Estrees et Villers-Outreaux (Nord).<br />
SAINT-ETIENNE. - 11 n'y eut jamais plus de sept metiers a Saint-Etienne. Les trois<br />
premiers ont ete montes par M. David en 1878, les trois autres par M. \A/olf pere en 1880.<br />
Ces six metiers passerent, en 1888, cl M. Wolf fils, qui mourut en 1896, laissant l'affaire cl<br />
son fils J oseph Wolf. En 1894, MM. Bastide Freres firent venir t111 septieme metier de<br />
Saint-Gall avec l'intention d'y apporter des modifications et des perfectionnements. 11s les<br />
etudierent pendant deux ans, depensant beaucoup d'argent, mais sans obtenir de resultats<br />
apparents. 11s revendirent les sept metiers cl M. Arnaud. Ceux-ci passerent alors par beaucoup<br />
de mains et devinrent finalement, cl partir de 1928, la propriete de M. Bonnassieux-Souret,<br />
12, rue J ules-Simon, cl Saint-Etienne, qui travaille encore actuellement avec succes, faisant des<br />
clüles, des robes, des echarpes et des cartes postales. C'est du reste ,M. Bonassieux lui-meme,<br />
qui, tout en etant un de nos concurrents, m'a donne ces renseig-ne111ents.<br />
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