Untitled - Swiss Embroidery

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cette firme, qui a eu l'amabilite de nous faire parvenü' un petit historique sur le developpement de sa maison. Malheureusement i1 par1e toujours d'une certaine quantite de metiers Sel11S donner de chiffres exacts. De tout temps la ]\;laison Gibson a fait de 1a broderie blanche sur tulle et sur mousseline en emp10yant des fonds cle tissus blanchis et appret es cl'avance et en 1es broclant cle coton blanc. Ceci 1ui permettait de lin'er tres "ite les c0111mancles. Les clients pouvaient recevoir 1eur marchanclise en cleux jours, tanc1is ql1e cl'autres fabricants travaillant sur tissus ecrus clemanclaient an moins clix jours pour le blanchissage. La grande clifficulte du travai1 sm tissl1s blanchis d'a\'ance consiste a garder les fonds et les fils employes cl la broderie dans un etat de parfaite prüprete. Dans ce but !es ouvriers portaient des chaussures en canevas et mettaient des tabliers blancs; ils avaient aussi aupres d'eux, cl cote des metiers, des lavabos dans 1esque1s l'eau coulait Sems interruption pour s'y 1aver 1es mains. Au debut ils avaient des ouvriers hom111es, mais, lorsque 1a fabrique de111enagea cl Nottingha111, ils 1es remplacerent par des fe111mes. Les h0111mes n'etaient necessaires qu'au debnt, lorsqlle 1es metiers n'avaient que cinq yards et qu'on faisait de longues pieces qu'il fallait porter a chaql1e reprise de cinq yards, d'un bout cl l'autre du metier. Plus tard, ql1and on eut des metiers plus longs, on se contenta en general de broderies ne depassant pas la longueur des metiers. A l' Exposition cle Paris de 188
III. -- EN IRLANDE Les fabricants de tissus de lin, de Belfast, s'intt~resserent beaucoup a 1a broderie mecanique suisse des qu'on eut invente 1es cach'es a brodel' 1es mouchoirs, artic1e principa1 de 1eur industrie. D'abord i1s envoyerent 1eurs mouchoirs a Saint-Gall pour 1es faire broder cl fac;on, puis p1usieurs d'entre eux allerent s'etablir dans 1a ville meme; enfin, certains allerent jusqu'a monter chez eux des metiers a broder. Henry Matier en avait de huit a douze; Jo1m Henderson et Ce en avaient trente-quatre; Wellington Handkerchief \Vor1-cs huit dont trois a quatre etages et cinq a trois etages; The Belfast Swiss Embroidery Wor1-cs, York Street F1ax Spinning Co., Murphy ancI Stevenson, Robert Mac Bride Co., Glanning Mac Leich Co., Thomas Pullmann, avaient tous des fabriques de broderies cl Belfast. G1anning Mac Leich en avaient ega1ement une a Murray, une autre a Maghura (Irlande) et une quatrieme en Suisse, sous le nom de Embroidery Worl-cs, a Seve1en. Tous 1eurs metiers etaient garnis de cach'es a mouchoir. IV. --- EN AUTRICHE ET BOHE~ME En 1839 i1 y avait deja p1usieurs metiers a broder en Autriche, chez MM. Damboeck, cl Lettowitz, pres de Brunn. Ce renseignement nous est parvenu par un rapport sur l'Exposition de Vienne de 1873 (groupe 13), qui se trouve au Po1itechnikum de Zurich. L'auteur ajoute que 1es metiers etaient construits sur 1e meme principe que 1es metiers suisses, mais d'une fac;on plus compliquee. Nous pouvons supposer qu'i1s venaient de 1a fabrique de Saint Georges, pres de Saint-Gall, et que c'etaient 1es metiers Heilmann perfectionnes par Mange. En 1867, Johann Fuchs, a Grasslitz, en Boheme, commenc;a par monter un premier metier, puis I'affaire s'agrandit et devint 1a Maison Fuchs, Meinl et Horn, qui eut un grand nombre de metiers, sans pouvoir preciser. Elle prit beaucoup d'importance, surtout quelques temps apres, sous 1a firme A. Mein1's Erbern, qui possedait, en dehors de 1a fabrique de Grasslitz, une autre affaire a Baerringen, pres de Carlsbad. Je suis alle, vers 1912, faire une visite cl ces Messieurs, a Baerringen, Olt j'ai ete rec;u d'une fac;on tres aimab1e par M. Charles Meinl. J'ai visite son magnifique nmsee qui ne contenait que des echantillons de broderie mecanique faite par eux. Ma1heureusement cette collection et 1a fabrique de broderie ont disparu. La firme Meinl's Erben subsiste encore a Grosspriesen, sur l'EIbe, en Boheme, mais on n'y fait que 1a fi1ature et Ie tissage du co ton ; il n'y a plus personne pour donner des details sur le nombre des metiers que posseclait la fabrique auparavant, lorsqu'on y faisait de 1a broderie. Tout ce que j'ai pu obtenir comme renseignements, c' est qu'en 1913 on a re1eve le nombre des metiers a broder en Boheme qui se montait a quatre cent (lix-sept metiers a bras, huit cent quatorze metiers cl fi1 continu. A l'heure qu'il est, c'est-a-dire en 192(). une statistique mentionne encore trois cents metiers a fil continu automatiques, cent metiers a bras, ce qui represente toujours une production snffisamment importante ponr figurer dans notre histoire.
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