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monde
• PRÉSIDENTIELLE CE MARDI AU YÉMEN
Vive tension dans le sud
à la veille de l'élection
Les forces de sécurité étaient lundi fortement mobilisées dans le sud du Yémen où la tension est montée
d'un cran à la veille de l'élection présidentielle. Seul candidat à l'élection présidentielle, en vertu d'un
accord signé en novembre par le président contesté Ali Abdallah Saleh, Abd Rabbo Mansour Hadi est
confronté aux autonomistes sudistes ainsi qu'à la rébellion nordiste qui boycottent son élection.
CONFRONTATION. Aden,
principale ville du Sud,
était lundi quadrillée par les
forces gouvernementales,
déployées en force, alors que
la police poursuivait une
campagne d'arrestations
parmi les partisans armés
du Mouvement sudiste qui
“cherchent à empêcher, par
la force, les électeurs d'aller
voter” mardi, a déclaré à
l'AFP un responsable des
services de sécurité.
En effet la tendance dure du
Mouvement autonomiste sudiste
a appelé à une journée de
“désobéissance civile” mardi. Il
prône le boycottage du scrutin
d'aujourd'hui mardi, qui doit
porter le vice-président Abd
Rabbo Mansour Hadi à la tête
• VIOLENCES PRÉ-ÉLECTORALES AU SÉNÉGAL
de l’État en vertu d'un accord
de transition, qui marque le
départ du président contesté
Ali Abdallah Saleh, au pouvoir
depuis 33 ans.
Des affiches invitant la population
au boycott du scrutin
ont fait leur apparition
dans certains quartiers, et
les organisateurs du scrutin
n'ont pas réussi à faire
parvenir les urnes dans des
bureaux de vote de cinq villages,
selon un responsable
local.
Si le résultat du scrutin est
connu d'avance, le taux de
participation donnera une
idée de l'appui populaire à
M. Hadi.
Dans un discours télévisé
dimanche soir, M. Hadi a
Nouvel appel de l'opposition
à manifester à Dakar
L'inquiétude grandit sur la situation au Sénégal en proie depuis fin janvier à des violences lors de
manifestations contre la candidature du président sortant Abdoulaye Wade. Hier l'opposition avait de
nouveau appelé à une manifestation interdite, faisant craindre des violences similaires à celles des trois
derniers jours. Au total, six personnes sont mortes dans ces violences depuis fin janvier.
DÉRAPAGES. La tension est
très vive au Sénégal à seulement
six jours de l’élection
présidentielle de dimanche
26 février, alors que les
manifestations se multiplient
contre la candidature
du chef de l’État Abdoulaye
Wade, 86 ans dont 12 au
pouvoir. Une situation qui
paraît surréaliste dans un
pays qui a toujours été audessus
de la mêlée par son
expérience démocratique,
où la dévolution du pouvoir
s’est toujours opérée de
façon démocratique et sans
violence.
Or c'est tout le contraire
que les hommes politiques
et les Sénégalais offrent
comme spectacle au monde
aujourd’hui.
Depuis près d’une semaine,
des violences ont lieu dans
le centre de Dakar et en
banlieue, entre les forces de
l’ordre et des opposants, essentiellement
des jeunes, qui
tentent de participer à des
manifestations interdites.
Le pouvoir a en effet décidé
d’interdire toutes les
marches et les manifestations
organisées par les
mouvements tels le Mouve-
ment du 23 juin (M 23) et
“Y en a marre” pendant la
campagne électorale. L’idée
qui se cache derrière cette
interdiction systématique
est de permettre aux candidats
de battre campagne
sereinement.
Et la campagne électorale ?
Résultat, les rues de Dakar et
de certaines localités du pays
sont devenues le théâtre de
courses-poursuites, tirs de
gaz lacrymogènes avec leur
lot de blessés et de personnes
interpellées. Six personnes
ont été tuées et de nombreux
manifestants et civils ont
été blessés. Autant d'événements
qui ont par ailleurs
fortement éclipsé la campagne
électorale.
Alioune Tine, coordinateur
du Mouvement du 23 juin
(M23), coalition de partis
d'opposition et d'organisations
de la société civile, avait
appelé à se rassembler lundi
à proximité du Palais présidentiel,
ce qui a une nouvelle
fois entraîné des violences
entre les forces de l'ordre et
les manifestants.
Le M23 avait évoqué, le
7 février, la création d’un
tracé les grandes lignes de son
programme, s'engageant notamment
à réunifier l'armée,
scindée en deux en raison du
ralliement d'une partie de la
troupe au soulèvement populaire.
Il s'est également engagé
à combattre Al Qaïda qui
étend son influence dans
le sud et l'est du pays et à
mener des “réformes radi-
fait 07
mardi 21 février 2012
NIGÉRIA. Au moins trente personnes ont été tuées lundi sur un marché de la ville de Maiduguri, dans le
nord-est du Nigeria, lorsqu'un commando armé soupçonné d'appartenir au groupe islamiste Boko Haram
a ouvert le feu et lancé des explosifs, a indiqué à l'AFP une source hospitalière. Il y a au moins trente
morts, a affirmé à l'AFP une infirmière qui a expliqué que les corps amenés par des militaires à l'hôpital
étaient rapidement emportés par des parents pour les enterrer immédiatement selon la tradition.
, Le vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi devrait être élu
aujourd’hui président du Yémen. /DR
, Manifestants le 19 février 2012 à Dakar. /DR
“Conseil national de transition”
au cas où le chef d’Etat
persisterait à se présenter.
Le Sénégal écartelé
Si les experts ne croient pas
que le Sénégal connaîtra
un scénario à l’ivoirienne,
ils estiment cependant que
la situation peut mener à
de graves dérapages. Wade
a lui même demandé, en
plein meeting électoral, à ses
jeunes supporters de surveil-
cales” au cours de son mandat
intérimaire de deux ans
devant déboucher sur des
élections législatives et présidentielle.
Plus de 12 millions de Yéménites
devraient se rendre aux
urnes, dont 2,2 millions de
nouveaux votants par rapport
aux dernières élections
de 2006.
■ aufait avec AFP
ler les bureaux de vote et de
mettre la main sur ses adversaires
qui voudraient subtiliser
ses bulletins de vote!
Entre les proches de Wade
qui annoncent leur victoire
au premier tour, et les anti-
Wade qui, quelle que soit
l’issue du scrutin, refuseront
de le reconnaître comme
président, le Sénégal est
écartelé et risque de tomber
dans un cercle vicieux.
■ aufait avec AFP