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12 L’Écho du Pas-de-Calais n o 86 – juillet/août 2007 Drocourt : un grand parc pour septembre 2008 LE 20 mars 2002 s’éteignait le dernier four de la cokerie de Drocourt. Une cokerie qui dans les années 67-68 fut la plus grosse d’Europe avec une production de 5 000 tonnes par jour. Derrière elle, une immense friche que la communauté d’agglomération d’Hénin - Carvin souhaite reconvertir le plus vite possible en parc et en zone d’activités économiques. La communauté d’agglomération réalise une petite performance en pilotant sur un temps court la reconversion d’un site qui a connu plus de 70 ans de pollution industrielle. Tout est prêt depuis septembre 2006 pour recevoir ce qui n’est pas seulement un parc mais « un véritable morceau de ville vert qui viendra unir les villes de Rouvroy, Billy- Montigny, Hénin-Beaumont et Drocourt. C’est une rénovation urbaine de tout le secteur » nous explique Simon Boudry, responsable des grands projets à la communauté d’agglomération d’Hénin - Carvin. « Elle permettra de transformer l’image de l’agglomération qui pourra revendiquer ce projet exemplaire de développement durable. Hier, on polluait le site, aujourd’hui Photo virtuelle - DR Sur le bassin, six îles thématiques jointes entre elles par des passerelles en bois. on y implante des végétaux qui luttent contre la pollution. » Le Parc des îles Le projet de l’agglomération est un parc de 50 hectares, dont le nom sera Grand parc ou Parc aux îles, édifié autour d’un large bassin de 6 hectares (creusé cet été) qui coulera au pied du terril 205. Sur le bassin, six îles thématiques jointes entre elles par des passerelles en bois, accueilleront les visiteurs. Sur terre, une allée dédoublée piétons-vélos et la possibilité d’accéder à des îles « sèches », développant elles aussi des thèmes sur la végétation. Pour Simon Boudry, c’est un « idéal point de convergence à CRÉÉ en janvier 2007 par les communautés d’agglomération d’Hénin - Carvin, du Douaisis et par la communauté de communes d’Osartis, le Symevad met en place une politique commune d’élimination et, surtout, de valorisation des déchets. À sa tête, un jeune homme bardé d’expériences. Sébastien Chapelet a 35 ans à peine et il est déjà directeur général des services du Symevad (Syndicat mixte d’élimination et de valorisation des déchets). Une mission qui ne l’effraie pas tant il accumule depuis dix ans les expériences dans le domaine. Après une maîtrise d’économie à la faculté d’Artois (Béthune) et un DESS en économie développement, il contribue à mettre en place le tri sélectif dans l’agglomération de Lens-Liévin et travaillera sur le même thème à Laon. En 2000, il rejoint la communauté d’agglomération d’Hénin- Carvin où il est nommé en 2003, directeur du service des déchets. Le voici en 2007 propulsé au Symevad où, en collaboration avec son président Martial Vandewoestyne et les 23 représentants des élus, il reçoit 225000 tonnes annuelles de déchets pour valorisation. vocation culturelle, environnementale et ludique ». À l’entrée du parc, la future maison du développement durable. Au sud, le projet prévoit deux parcs d’activités économiques, les parcs Chênaie et Picasso, qui selon la communauté d’agglomération afficheraient déjà des taux de remplissage à 70 % avec 1 500 à 2 000 emplois attendus. Une zone à l’est du parc est destinée à l’habitat. L’ouverture au grand public est prévue pour septembre 2008. L’urgence : de nouveaux outils de traitement 50 % des déchets des ménages sont valorisés, une norme que recommande Éco Emballages mais que peu de collectivités aujourd’hui sont capables d’atteindre. Le tri sélectif offre huit destinations pour le recyclage et des filières de valorisation (compost pour l’agriculture…) rentables. Les déchets peuvent prendre 25 destinations différentes pour être traités. Une performance et pourtant il y a urgence. Les outils de traitement sont en fin de vie. L’usine d’incinération d’Hénin-Beaumont ferme en 2010, le centre de compostage de Sin-le-Noble en 2009 et le centre de tri d’Évin- Malmaison est trop petit. L’urgence est de créer un nouveau centre de tri capable À terme, un parc de 160 hectares L’extension du parc est déjà envisagée par le cabinet d’architecte Ilex de Lyon. Quand en 2009 la société qui exploite encore le terril 101 aura achevé son travail, les deux terrils 101 et 84 seront intégrés au parc des îles. Des projets de reboisement sont prévus. Ils permettront d’organiser des activités de pleine nature type VTT ou Zorb (une boule de PVC qui roule ou descend une pente avec un ou deux passagers à l’intérieur), exploitant le dénivelé de 100 mètres du terril. À l’issue de cette extension, le parc aura une superficie de 160 hectares, immense îlot vert au milieu de quatre communes. Benjamin Zehnder Sébastien Chapelet, maître en valorisation des déchets Sébastien Chapelet, 35 ans à peine et déjà directeur général des services du Symevad Photo L’Écho du Pas-de-Calais de traiter 22000 tonnes par an contre 4000 actuellement. Le centre d’incinération devrait être remplacé par une unité de triage mécano biologique capable d’améliorer la qualité de l’incinération. Enfin, un nouveau centre de compostage de grande dimension capable de traiter 45000 t devra se substituer à l’ancien (22000 t). De gros investissements qui vont permettre aux collectivités de valoriser l’intégralité de leurs déchets sur leur territoire. Réduire la production de déchets Le Symevad a aussi pour objectif que la population produise moins de déchets (+ 1, 5 % par an)! Il est prévu une promotion du compostage à domicile avec 20 foyers témoins, la création d’une ressourcerie, une sensibilisation des écoles, des consommateurs dans les magasins mais aussi des administrations avec la publication de livrets conseils, pour que les déchets soient réduits d’au moins 30 %. Le seul traitement annuel des déchets des trois collectivités coûte 16 millions d’euros. B. Z.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 86 – juillet/août 2007 13 La Solidaire Courir pour le handicap LE 2 septembre, aura lieu, entre Béthune et Servins, la Solidaire. Une course qui mélange plusieurs disciplines et réunit valides et invalides, avec pour but de récolter des fonds pour la recherche, l’accueil des personnes handicapées et l’accès aux disciplines handisport. Une chose est sûre, courses, randonnées, à pied ou à vélo, ont le vent en poupe. Elles se multiplient à vitesse grand V dans le département comme ailleurs pour le plus grand bonheur des sportifs qui sont toujours plus nombreux à se mobiliser. Mais rares sont les manifestations qui font une place aux sportifs atteints d’un handicap. C’est le pari de la Solidaire, une course mixte, alliant course à pied, cyclisme et marche, réunissant valides et invalides. « L’idée, c’est essentiellement de faire évoluer le regard des gens sur les personnes atteintes d’un handicap, explique Roland Grincourt, initiateur de la Solidaire. Les manifestations sportives drainent du monde et le handisport ou le sport adapté suscitent facilement l’intérêt du public. » C’est dans cet esprit que le parcours a été dessiné pour toucher un maximum de spectateurs. Il traverse huit communes entre Béthune et Servins. Les invalides évoluent sur des handbikes, des tricycles sur lesquels on actionne le pédalier à la main, des fauteuils de vitesse ou à pied. Deux parcours leur sont proposés : un de 23 kilomètres pour les pratiquants handisport, et un autre de 9 km en sport adapté. Les valides également ont le choix entre deux parcours : 32 km en run & bike* ou 11 km en course à pied, à VTT, ou en marchant. Le matériel handisport étant reservé à des chemins carrossables ou du bitume, les parcours seront parallèles, mais ils se rejoindront à plusieurs reprises au cours de la manifestation. L’événement est organisé en partenariat avec l’Association handisport liévinoise, la maison d’accueil spécialisé (Mas) de Servins, le Jogging-club de Bully et l’institut d’éducation motrice (IEM) Sévigné de Béthune, d’où se fera le départ de la course à 10h. Sur les lieux de l’arrivée, au stade de Servins, les spectateurs trouveront de nombreuses animations : balades à poney, promenades en calèche, fanfares, voitures électriques. Le tout, bien entendu, accessibles aux valides comme aux handicapés. Le transport des participants sera assuré par bus. Les Photo : Association handisport liévinoise La dimension mixte valides - invalides revêt une importance particulière profits de l’opération seront entierement reversés en quatre parts égales à l’Association française contre les myopathies, à l’IEM Sévigné de Béthune, à l’Association handisport liévinoise, et à la Mas de Servins. « D’habitude, ce sont les valides qui invitent les handicapés sur les manifestations sportives, conclut Roland Grincourt. Cette fois-ci, c’est le contraire et nous espérons vraiment qu’ils se mobiliseront pour la bonne cause. » Antoine Vaast *Run & bike : les participants ont un vélo pour deux et alternent course à pied et à vélo. Renseignements et inscriptions : 06 61 15 81 49 Courriel : marie-andrée.queste@aliceadsl.fr Site Internet : http://asso.handisportlievinoise.ifrance.com
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