Bulletin Vol. 64 no. 2 - AAFI-AFICS, Geneva - UNOG
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ÉDITORIAL<br />
« Nous, peuples ... »<br />
Depuis le 26 décembre 2004, <strong>no</strong>us avons suivi avec effroi et douleur les souffrances subies par les<br />
peuples de l’Asie du Sud à la suite du tremblement de terre et du raz de marée gigantesques qui ont<br />
tué en quelques heures près de 300.000 personnes, plongé des centaines de milliers d’autres dans<br />
un malheur indicible et réduit à néant les efforts de développement de régions entières.<br />
Mais en même temps, depuis le 26 décembre 2004, <strong>no</strong>us avons été les témoins d’un autre<br />
événement, d’une dimension exceptionnelle lui aussi : le sursaut extraordinaire et instantané de tous<br />
les peuples de la planète, soudain solidaires de leurs frères abattus comme ils ne l’ont jamais été<br />
dans l’histoire de l’humanité. Non, <strong>no</strong>us ne pouvons pas croire, en assistant à cela, que le mot<br />
« solidarité » n’ait plus de sens.<br />
Les gouvernements se sont mobilisés : et même si <strong>no</strong>mbre d’entre eux étaient poussés par la « raison<br />
géopolitique », ils ont pris rapidement la mesure de l’urgence et de l’impossibilité de rester inertes au<br />
sein de la « communauté internationale » (encore un mot qui reprend du sens) qui se mobilisait avec<br />
une rapidité inégalée. A quelques rares exceptions, ils ont aussi compris que le meilleur moyen de<br />
donner à leurs interventions un impact maximum était de s’unir sous la houlette de l’Organisation des<br />
Nations Unies dont l’expérience et les infrastructures dans le domaine de l’aide humanitaire, lui<br />
permettent d’assumer cette coordination.<br />
Mais, plus réconfortant encore, <strong>no</strong>us avons assisté à un élan de générosité sans précédent des<br />
hommes, des femmes et même des enfants de toutes les nations qui, à titre individuel, sont venus<br />
massivement en aide à d’autres êtres humains soudain massacrés. Ils ont donné tout leur sens aux<br />
premiers mots de la Charte : « Nous, peuples des Nations Unies … »<br />
Nous ne doutons pas un seul instant que tous les anciens fonctionnaires internationaux aient, au<br />
moment ou paraîtra cet éditorial, déjà répondu en masse aux in<strong>no</strong>mbrables appels lancés par les<br />
organisations humanitaires privées, nationales et internationales en faveur des victimes de ce<br />
cataclysme. Tout comme l’ont fait les fonctionnaires en activité qui ont participé généreusement aux<br />
collectes organisées dans chaque organisation. Pour leur part, indépendamment de la participation<br />
individuelle de leurs membres, plusieurs associations d’anciens fonctionnaires internationaux, dont la<br />
nôtre, ont déjà décidé de prélever sur leur propre budget des sommes qui ont été versées à des<br />
organisations d’aide humanitaire (des informations sont données dans ce <strong>Bulletin</strong>).<br />
Aussi ne s’agit-il plus, ici, d’un appel à des dons de première urgence. Mais, plutôt, à soutenir<br />
longtemps encore, par votre générosité, l’effort qui devra aller bien au-delà des premiers mois<br />
consacrés, eux, à l’urgence. Il faudra reconstruire des maisons, des villages, des villes ; rebâtir<br />
l’éco<strong>no</strong>mie des régions dévastées ; il faudra venir en aide à des populations qui vivaient déjà en<br />
dessous du seuil de pauvreté; à des dizaines de milliers d’enfants en très grande difficulté ; il faudra<br />
aussi prévenir la résurgence de semblables catastrophes.<br />
Le choix est grand parmi les organisations qui s’attellent à ces tâches. Privilégions celles de la famille<br />
des Nations Unies.<br />
J.-J.C<br />
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