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portraIt Jubilé madame Coucet, comment vous est venue l’idée de faire du bénévolat ? Je me suis engagée bénévolement pour Caritas dans les années 60, une fois mes enfants grands. A l’époque, j’avais une amie qui était responsable du premier Vestiaire social à l’école des Cropettes. C’est comme ça que j’ai commencé à travailler là-bas quatre jours par semaine. Ensuite, j’ai pris la responsabilité du Vestiaire pendant de nombreuses années. J’aimais beaucoup cet endroit. Les vêtements étaient distribués gratuitement sans aucune distinction de religions ni de nationalités. Et finalement, les gens venaient pour s’habiller, mais aussi pour discuter. C’est inimaginable le nombre de confidences que j’ai pu entendre en 50 ans. Depuis l’ouverture de la Fouine il y a 13 ans, je travaille une fois par semaine à la vente des habits dans la boutique Cari-Griffe. pourquoi Caritas ? Avant de travailler bénévolement pour Caritas, j’étais très active au sein de la paroisse Notre-Dame. Je m’occupais entre autres du catéchisme et des enfants du quartier. C’est làbas que j’ai fait la connaissance de Monseigneur Bouvier. C’est d’ailleurs lui qui avait imaginé Caritas Genève | Le Journal | N°478 | Septembre 2012 | p10 Madame Coucet fête ses 90 ans et ses 50 ans de bénévolat à Caritas Genève cette année. Nous lui rendons hommage à travers une petite interview. Découvrez avec quel plaisir elle offre son temps à Caritas depuis un demi-siècle. © Rebecca Bowring ENTREPRISE DE CHAPES CHILLEMI & CIE SA 2 bis, rue Saint-Léger 1211 Genève 2 Tél. 022 320 64 22 - Fax 022 321 75 23 le Vestiaire social à l’époque où il était directeur de Caritas. Par la suite, j’ai beaucoup travaillé avec Jean Grob, qui avait repris la responsabilité de l’institution en 1964. Pour lui, le Vestiaire social et les boutiques de seconde main avaient une importance capitale. D’ailleurs, je me souviens qu’il réunissait régulièrement les responsables des boutiques pour évaluer la gestion courante et réfléchir sur les moyens d’innover dans ces lieux. Caritas a toujours collaboré avec des bénévoles. Et je dois dire qu'on nous a toujours très bien traité. La preuve c’est qu’à Caritas vous rencontrerez plu- AGENCE IMMOBILIÈRE DAUDIN & Cie 51, rue du Stand - Tél. 022 592 34 11 GENÈVE Gestion - Vente - Achat d’immeubles Assurances - Placements hypothécaires sieurs personnes qui ont plus de 30 ans de bénévolat au sein de l’institution. Malheureusement, aujourd’hui, les jeunes bénévoles se font plus rares. Mais je comprends les changements inhérents à notre société. Personnellement, j’ai été très heureuse d’être bénévole à Caritas et au service des plus démunis pendant toutes ces années. Est-ce qu’en 50 ans, vous avez perçu un changement de la précarité ? Oui, j’ai l’impression qu’il y a plus de personnes en difficulté depuis quelques années. En tout cas, c’est ce que j’ai remarqué à Cari-Griffe. Les gens sont contents de trouver des vêtements bon marché. Et je ressens une grande détresse chez un grand nombre de nos clients. Pour moi, ces lieux sont essentiels pour les personnes vivant dans une situation de précarité. Et il faut tout faire pour les garder. Par contre, je trouve très important qu’on améliore les boutiques de Caritas pour les rendre plus attractives. Cela d’autant plus qu’elles contribuent au financement de l’institution. • Interviewée par Camille Kunz DEGAUDENZI & CIE MENUISERIE Rue de Veyrier 12 – 1227 Carouge Téléphone 022 342 08 43
CoopératIoN Une visite de terrain enrichissante en RdC C’est une vieille dame, qui certes marche avec une canne, mais avec un dynamisme étonnant et un enthousiasme contagieux, que je rencontre ce matin-là. Pour ma première visite, Sœur Noëlla m’emmène dans une école secondaire pour filles qu’elle a elle-même aidé à rénover. Elle y a aussi logé avant l’indépendance de la RDC en 1960. Le lycée Toyokana est bien entretenu, malgré l’humidité qui ronge les bâtiments. Un marais, au beau milieu de la cour, empiète sur l’espace réservé au préau. Il y a encore des travaux à entreprendre afin que cet ancien bâtiment colonial, qui résiste tant bien que mal au temps, puisse continuer à accueillir ses élèves. Nous visitons ensuite deux autres écoles. L’une d’elles est dans un état plus que délabré, faute de moyens pour la réparer. Les enfants sont deux à trois par pupitre. La maîtresse se débrouille comme elle peut pour gérer l’enseignement. Elle n’a pour seul bureau qu’un bout de banc cassé. De toute façon, il n’y a pas de cahiers ni de Caritas Genève | Le Journal | N°478 | Septembre 2012 | p11 Dans le cadre de son stage au sein du Service Coopération au développement (SeCoDév) de Caritas Genève, Anne Benjamin s’est rendue en République Démocratique du Congo en mars dernier. Récit de cette expérience. Au Lycée Toyokana, les conditions d’enseignement se sont améliorées grâce à la rénovation, même si certains travaux restent à entreprendre. feuilles à y déposer. Dans l’autre école, faute de photocopieuse, les élèves font circuler une feuille plastifiée en guise de support de cours. Les murs entourant l’établissement ont été progressivement détruits et les enfants des rues s’y introduisent la nuit pour dormir dans les classes. Ils pillent le bois des portes et des fenêtres pour en faire des matelas. Une partie des latrines est inondée et la fosse septique est à l’air libre, partiellement recouverte de portes en bois pour éviter les accidents. Honorez vos hôtes. Genecand traiteur sa 55 av. de la Praille | 1227 Carouge | t. 022 329 31 96 f. 022 320 31 64 | www.genecand.ch Les conditions d’enseignement sont en général très difficiles. De nombreux élèves ont pourtant de bons résultats et pourraient continuer au niveau supérieur si leurs parents pouvaient s’acquitter des frais de scolarité, très élevés en RDC puisque 90% du salaire des enseignants est pris en charge par les parents d’élèves. Ces dernières années, la qualité de l’enseignement a encore baissé dans le pays en raison des contraintes budgétaires et de l’absence de politique éducative. Un centre de formation dynamique Accompagnée de l’Abbé Claude Mbu et Marie-Thérèse Mulanga, j’ai aussi visité le centre de formation de l’association « Grandissons Ensemble », dans le quartier de Mpasa en périphérie de Kinshasa. Le SeCoDév avait financé les équipements de l’atelier coupe et couture (machines à coudre, fers à repasser à braises, machine à pression pour boutons, etc.) ainsi que diverses formations. Le matériel sert à des femmes pour l’apprentissage pratique d’un métier. Le centre forme ainsi avec succès 54 apprenantes, âgées de 15 à 40 ans. En parallèle, elles, ainsi que 150 MIROITERIE – VITRERIE – STORES Derigo SA Installation SECURIT l Rénovation Fenêtres PVC – BOIS – ALU l URGENCES 24h/24h Avenue de Rosemont 9 - 1208 GENÈVE Tél. 022 732 39 02 - Fax 022 738 23 73
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