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SURFER SUR LA VAGUE - A3P

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ILS EN PARLENTETES-VOUS CAPABLES DE GARANTIR<strong>LA</strong> VALIDITE DES TESTS EFFECTUES<strong>SUR</strong> VOS ENVIRONNEMENTS DE PRODUCTION ?Hervé TASSERYINTERTEK Sigma Contrôleherve.tassery@intertek.comUn des critères de qualité fondamentauxdes produits propres et stériles est leurpureté particulaire et microbiologique.Cette dernière dépend directement de lamaitrise des conditions environnementalesde leur fabrication.Toutes les entreprises pharmaceutiqueseffectuent, ou font effectuer, des contrôlessur leurs installations, ZAC et autres «salles propres ».Mais comment garantir la validité desrésultats de ces contrôles ?Depuis de nombreuses années, il existedes normes sur le sujet.On peut citer par exemple les normes américaines de la série FS209 (A, B, C, D, E) ou les normes françaises NFX 44 102 ou encoreles normes NF EN ISO de la série 14 644-1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 et 9.On peut y ajouter les exigences des BPF européennes définissant lesclasse A, B, C et D ou celles des GMP américaines définies dans leguideline sur la fabrication des médicaments par procédé aseptique.Sans entrer dans le détail de ces différents textes, on peut dégagerune « constante » : la nécessité de réaliser certains tests, de façoninitiale puis régulière tout au long de la vie des installations deproduction.Ces tests de qualification initiale et de requalification périodiqueprennent en compte deux types de contamination : la contaminationparticulaire et la contamination microbienne.Ces tests sont essentiellement des mesures de :débits d’air, vitesses d’air sous flux, pressions différentielles,températures et humidité relative, tests d’intégrité des filtres,comptage particulaire en fonction du diamètre, numérationsmicrobiennes sur prélèvements d’air ou de surface.La méthodologie de ces tests n’est pas clairement spécifiée etdétaillée dans les différentes normes, et encore moins dans les BPF.L’expérience montre que ces essais, s’ils ne sont pas réalisésconformément aux recommandations des normes techniques envigueur (ISO14644, notamment) peuvent donner lieu a desconclusions erronées ayant parfois de lourdes conséquences pourle site de production (re-tests onéreux, modifications techniquesinjustifiées, retards dans les plannings de démarrage, remarquesdes inspecteurs pour non respect des normes, problèmes decontamination détectés trop tardivement …).On citera en exemple les volumes d’échantillonnage minimum àrespecter lors des prélèvements particulaires (pas toujours respectéspour les classe A/B) donnant des résultats non-conformes jugésconformes, ou à l’inverse, des résultats conformes jugés nonconformes…Alors comment s’assurer, quand on n’est pas soi-même spécialistedes ces tests, que la méthodologie appliquée est conforme aux «bonnes pratiques de mesure » et permet d’assurer la qualité de cesdernières ?Il existe une réponse à cette question : la reconnaissance de laméthodologie appliquée par un organisme officiel et indépendant :Le COFRAC (COmité FRançais d’ACcréditation).Qu’est-ce que le COFRAC ?Créé en 1994 par les pouvoirs publics, le COFRAC a pour butd’attester que les organismes qui réalisent des essais sont compétentset impartiaux, et ont des pratiques conformes aux règles et normeseuropéennes et internationales.Cette démarche étant destinée, entre autre, à favoriser lareconnaissance mutuelle des prestations réalisées par les organismesaccrédités.Les évaluations des candidats à l'accréditation sont menées sur labase des normes européennes ou internationales en vigueur, normesISO 17025.Ceci apporte donc une garantie solide, faisant l'objet d'un contrôlerégulier par des auditeurs et experts qualifiés reconnus.A la différence de la certification ISO 9001, l'accréditation s'appuiesur des critères et des procédures spécialement conçues pour évaluerla compétence technique, y compris « sur le terrain » pour lesinterventions ayant lieu sur site.Alors que la certification ISO 9001 atteste la conformité aux exigencesde la norme, l'accréditation vise à faire reconnaître non seulementque le postulant est organisé, mais aussi qu'il exerce son activitéselon une déontologie et des règles de l'art internationalementacceptées.C'est pour cela d'ailleurs que l’obtention de l'accréditation nécessitede recourir d'une part, à des évaluateurs qualiticiens mais aussi àdes évaluateurs techniques.L'accréditation est donc la preuve de la compétence technique del’organisme accrédité.Dans ce cadre, le COFRAC, dans sa section laboratoire, a développéun programme d’accréditation concernant : « La caractérisation desalle propre et environnement contrôlé » (Programme n° 9).Ce programme porte sur la réalisation sur site des essais suivants :débits d’air, vitesses d’air sous flux, pressions différentielles,températures et humidité relative, tests d’intégrité des filtres,comptage particulaire en fonction du diamètre, qui font justementpartie de la gamme des essais à réaliser dans le cadre de laqualification des zones à atmosphère contrôlée.Sur quoi repose l’accréditation par le COFRAC ?L’organisme candidat à l’accréditation par le COFRAC doit faire lapreuve de sa compétence technique et de la maitrise de la qualitéde ses prestations.Cela passe par la mise en œuvre de la norme ISO 17025 :« Prescriptions générales concernant la compétence des laboratoiresd’étalonnage et d’essais » d’octobre 2005 et guides ISO/CEIcorrespondants, c'est-à-dire la mise en place d’un véritable systèmequalité tout au long du processus de mesure.Ce système qualité repose sur une maitrise des facteurs d’influencesusceptibles de perturber les mesures effectuées, autrement dit lamaitrise des « 5M » :Main d’œuvre, Méthode, Milieu, Matériel; Matière.• Main d’œuvre : l’obtention de l’accréditation passe par ladémonstration que les mesures sont réalisées par un personnelqualifié.Cette exigence de qualification du personnel repose sur le mêmeprocessus que pour les BPF :- une formation initiale adaptée,- une formation continue réalisée par l’entreprise, enregistrée,périodiquement évaluée et débouchant sur une habilitation àréaliser les tests,- une expérience suffisante.Les responsabilités doivent être mises par écrit.La norme décrit elle aussi des « postes clés » : le directeur dulaboratoire, le responsable technique et le responsable qualité.Ce dernier est le garant de la mise en œuvre de la politique qualitéet du respect de la norme, jusque sur le terrain.Les auditeurs sont très vigilants sur ces points car la qualité desmesures réalisées dépend très étroitement du personnel.De plus, les interventions ayant lieu sur site, cette formation devraintégrer une très bonne connaissance des BPF.• Méthode : la norme exige la mise en place d’un systèmedocumentaire permettant d’assurer la maitrise, la reproductibilitédes opérations et leur totale traçabilité.Les exigences sont exactement les mêmes que celles des BPF :- des procédures et modes opératoires clairs, précis, à jour et utilisés ;- des procédures opératoires en parfaite adéquation avec les normesen vigueur,- des rapports d’essais respectant les règles officielles d’édition desdocuments, qui permettent d’apporter la preuve de la réalisationdes mesures, même plusieurs années après leur réalisation.Cette exigence couvre l’ensemble des processus du laboratoire : durecueil de besoin à l’émission du rapport d’essai, y compris leséventuelles réclamations.• Milieu : la norme demande une maitrise des conditions ambianteslors de la réalisation des mesures. Lors des interventions sur site,l’impact éventuel de ces conditions ambiantes doit être intégré.Souvent ces conditions sont celles de la réalisation des opérationsde fabrication dans les ateliers.• Matériel : c’est un point très important de la norme.De la qualité des instruments de mesure dépend directement lamaitrise du résultat. En conséquence, la norme exige un suivimétrologique irréprochable fondé sur :- l’utilisation d’équipements aux performances adaptées,- des équipements de mesure étalonnés à fréquence définie, adaptée,et respectée, dans des laboratoires de métrologie accrédités,- une gestion rigoureuse du parc de matériel et des référencesinternes,- une maintenance préventive,- une traçabilité sans faille de tous ces points, en particulier descertificats d’étalonnage des équipements.Les incertitudes de mesure doivent être évaluées et communiquéesen cas de demande.L’évaluateur technique, souvent pointu en métrologie, est le garantde ce point sur lequel les différents acteurs de l’industriepharmaceutique ne sont pas toujours compétents.• Matières : les réactifs et consommables utilisés doivent être dequalité appropriés. Cela passe par :- une maitrise de leurs achats et des fournisseurs,- une identification sans ambigüité, des conditions de conservationadaptées et une gestion rigoureuse, en particulier des éventuellespéremptions,- une élimination dans le respect des règles liées à la protection del’environnement.L’ensemble de ce système qualité est managé en permanence parle responsable qualité au travers d’outils comme :- une procédure de traitement des non conformités et desréclamations,- la mise en œuvre d’une démarche « Actions correctives / Actionspréventive », illustrée par des indicateurs qualité,- des formations,- des audits du système qualité et des pratiques sur site,- des revues de direction régulières.L’obtention de l’accréditation par le COFRAC s’obtient à l’issue d’unaudit de 2 à 3 jours, réalisé par un binôme d’évaluateurs :- un évaluateur qualiticien : chargé de vérifier l’existence et la miseen œuvre réelle du système qualité,- un évaluateur technique, spécialiste des mesures concernées parl’accréditation : chargé de vérifier la cohérence technique despratiques, le respect des méthodologies, y compris sur site, et lacompétence des techniciens.L’accréditation, une fois prononcée, est soumise à réévaluationrégulière .En conclusion, même si le fait de choisir un fournisseur accréditéCOFRAC n’enlève pas l’obligation de l’auditer, cela est quand mêmele signe d’une prise en compte des exigences de qualité des clientset la preuve d’une volonté de montrer sa compétence technique.Pour le client, grâce à cette démarche d’accréditation, la réponseà la question « Etes-vous capables de garantir la validité des testseffectués sur vos environnements de production ? » devient un peuplus facile.5

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