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E. Rossier, La musique dans l'Empire romain

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histoire <strong>romain</strong>emateria<strong>La</strong> <strong>musique</strong> <strong>dans</strong> l’Empire <strong>romain</strong>Emilie <strong>Rossier</strong><strong>La</strong> <strong>musique</strong> avait-t-elle une place aussi importante <strong>dans</strong> la société <strong>romain</strong>e quede nos jours? À défaut de pouvoir entendre véritablement le son des instrumentset des chants <strong>romain</strong>s, écoutons un instant ce que les différentes sources nousont transmis.Fig. 1 Trompettistes, autel des Vicomagistri. Fless1994.Fig. 2 Mosaïque de la villa de Nennig bei Trierreprésentant un orgue hydraulique et un cornu.Jakob et al. 2000.INTRODUCTIONL’étude de la <strong>musique</strong> est un thème deplus en plus abordé <strong>dans</strong> la recherchearchéologique. Peu de publications sontdisponibles actuellement, mais leurnombre va croissant au fil des années. Ons’y intéresse depuis environ 50 ans maisla littérature se trouve majoritairement<strong>dans</strong> les encyclopédies musicales ou cellesdes civilisations antiques. Ces dix dernièresannées sont parus de nouveaux ouvragessur la question, touchant pour la plupart à la<strong>musique</strong> grecque ou <strong>romain</strong>e.Les sources antiques à disposition sontarchéologiques, iconographiques et épigraphiquesbien plus que littéraires. Lespeintures murales, notamment celles de laVilla des Mystères à Pompéi, les mosaïques,les inscriptions funéraires ainsi que lesrestes d’instruments (toutefois rarementbien conservés) nous permettent de nousfaire une assez bonne idée des instrumentsde <strong>musique</strong> et de la façon d’en jouer. Lessources littéraires mentionnent presqueuniquement les occasions durant lesquelleson écoutait de la <strong>musique</strong>. On peut citerVitruve qui évoque l’orgue, <strong>dans</strong> le chapitreX du De Architectura, uniquement consacréà la mécanique. Les sources restent doncpartielles et nous laissent tributaires del’iconographie. <strong>La</strong> source principale - le son -fait défaut.<strong>La</strong> <strong>musique</strong> faisait partie intégrante dela vie des Romains. En maintes occasionsrésonnait le son d’un instrument ou d’unchoeur, parfois d’un orchestre entier, <strong>dans</strong>la vie publique, privée et religieuse. Lesparticuliers aisés, comme Trimalchion, lehéros du Satiricon de Pétrone, pouvaients’offrir des esclaves musiciens, capablesde jouer d’un instrument, de <strong>dans</strong>er et,pourquoi pas, de chanter comme on peut lelire <strong>dans</strong> le chapitre 31: «Nous prîmes enfinplace à table, pendant que des esclavesd’Alexandrie nous versaient de l’eau de neigesur les mains. D’autres les remplacèrentaussitôt et, s’agenouillant à nos pieds, nousfirent les ongles des orteils avec une grandedextérité. Même durant cette besogne sidésagréable, ils ne se taisaient pas, maischantaient sans arrêt. Je voulus voir sitoute la valetaille chantait de même, aussiréclamai-je à boire. Un esclave des plusempressés accueillit ma demande par unchant non moins aigre et ainsi firent tousceux à qui nous demandions quelque chose.On aurait cru un chœur de pantomime, nonla salle à manger d’un maître de maison».Dans cet article, plusieurs aspects del’activité musicale sous l’Empire <strong>romain</strong>seront abordés, tels que le théâtre, la<strong>musique</strong> de divertissement, la <strong>musique</strong>militaire, religieuse, les musiciens euxmêmes.A travers ces thèmes, différentsinstruments (les plus utilisés) serontprésentés.


chronozones 10/2004 la <strong>musique</strong> <strong>dans</strong> l’empire <strong>romain</strong>39PETITE HISTOIRETout comme la littérature, la <strong>musique</strong><strong>romain</strong>e est fille de la <strong>musique</strong> grecque. LesRomains la connaissaient déjà au temps dela Royauté, mais elle était utilisée le plussouvent pour des cérémonies religieusesou <strong>dans</strong> le domaine militaire. Le «boom»musical à Rome s’est produit avec lesvictoires de la capitale <strong>dans</strong> les futuresprovinces orientales. Plus Rome gagnaitdu terrain en Grèce, plus le nombre depoètes, acteurs et musiciens affluant enItalie augmentait. Après l’annexion de laGrèce en tant que province d’Achaïe en 146av. J.-C. (date de la destruction de Corinthe),il n’y eut plus de frontières pour la <strong>musique</strong>grecque: le processus «d’hellénisation»de Rome était en marche. Après lavictoire d’Octave à Actium en 31 av. J.-C.et l’intégration de l’Egypte ptolémaïque(30 av. J.-C.) <strong>dans</strong> l’Empire <strong>romain</strong>, Romeprit la place d’Alexandrie comme centreculturel du monde méditerranéen.MUSIQUE MILITAIRE<strong>La</strong> vie quotidienne des soldats <strong>romain</strong>s,tout comme chaque fête militaire oubataille, était accompagnée du son desinstruments à vent. <strong>La</strong> <strong>musique</strong> avait deuxrôles principaux: elle servait premièrementà donner différents signaux lors du serviceet deuxièmement à accompagner descérémonies pour donner le rythme lors demarches ou stimuler les soldats et le peuple.On a longtemps pensé que la <strong>musique</strong>militaire n’était qu’utilitaire. D’aprèsM. Junkelmann 1 , les sources mentionnentsouvent le classicum, un hymne joyeux jouépar tous les musiciens d’une légion ou d’unearmée. Il a dû exister un type de «marchemusicale», comme on peut en entendreaujourd’hui, <strong>dans</strong> nos fanfares villageoises.Nous n’avons aucun moyen de savoir à quoiressemblait cette <strong>musique</strong>. Nous possédonsquelques vagues descriptions des auteursantiques, mais aucune mélodie ne nous estparvenue. Les différentes trompettes etcors produisaient un son bien distinct quifacilitait la reconnaissance des signaux auxsoldats. Le lituus, un long tuyau légèrementrecourbé, produisait un son haut et strident,le cornu, ancêtre du cor, hérité des Etrusquesavait un son grave et sombre et la tuba,instrument national, dont la trompette estla descendante probable, produisait un sondécrit comme terrifiant. Les instrumentsreconstruits lors d’expérimentations archéologiques,notamment la tuba et le cornu,ont une très belle sonorité. Seul le lituusn’est pas très agréable à entendre.<strong>La</strong> tuba (fig. 1 et 12) occupait la place la plusimportante parmi les instruments militaires<strong>romain</strong>s. Elle servait à donner le signaldu réveil, de rassemblement, d’alarme,d’attaque, de retrait. Elle commandaitle comportement de base des soldats.Une tuba en bronze a été retrouvée enPannonie, à Zsámbék. Il ne lui manque quel’embouchure, sa longueur est de 1,28 m.C’est une découverte exceptionnelle, car onn’en retrouve généralement que quelquesfragments en os ou en bois.Le cornu est l’instrument le mieux documentéà l’heure actuelle. Il est très présent<strong>dans</strong> l’iconographie: sur la colonne trajanne,sur des pierres tombales et sur biend’autres monuments, mosaïques (fig. 2et 12) ou peintures murales. Il dirigeaitles mouvements sur le champ de bataillecomme les formations de marche ou decombat. Les actions d’attaque étaientaccompagnées par le cornu et la tubaensemble. Il semble que le cor ait été moinsutilisé pour les divers mouvements <strong>dans</strong> lecamp lui-même.<strong>La</strong> bucina (fig. 3), qui se rapproche de latuba, aurait servi à signaler les changementsde tours de garde. Il apparaît qu’elle étaitl’instrument de la cavalerie avant tout.Ces instruments avaient un rôleprincipalement militaire. Dans la viecivile, on ne les retrouvait que lors demanifestations publiques.Fig. 3 Bucina. <strong>La</strong>ndels 1999.Fig. 4 Tibiae ou aulos double. <strong>La</strong>ndels 1999.1 Junkelmann 1986


40histoire <strong>romain</strong>emateriaFig. 5 Autel des lares, Vicus Aescleti, Rome. Fless1994.Fig. 6 Silène jouant de la lyre à gauche et Panjouant de la syrinx à droite, frise de la Villa desMystères de Pompéi. Mielsch 2001.Fig. 7 Tympanon. <strong>La</strong>ndels 1999.MUSIQUE RELIGIEUSEDans le domaine religieux, dès les périodesles plus anciennes de Rome, la <strong>musique</strong>a joué un rôle très important pour ledéroulement des différents cultes et fêtes.Aucune solennité religieuse n’avait lieusans <strong>musique</strong>. Cette dernière ne devait enaucun cas être interrompue, elle devaitéloigner les démons et appeler les divinitésbienveillantes. On pouvait entendrerésonner la tibia (fig. 4) (possédant unson probablement semblable à celui de lalauneddas sarde) ainsi que des chants lors descérémonies. <strong>La</strong> tibia était une flûte double(aulos double) vraisemblablement d’originegrecque. Les Romains la nommaienttibia égyptienne, lydienne ou phrygiennequand elle était recourbée à l’extrémité.Pour les offices quotidiens, le prêtre étaitaccompagné d’un tibicen si le musicienétait seul, sinon d’un tibicen et d’un fidicen(joueur de lyre). Pour le sacrifice, il n’y avaitqu’un joueur de flûte. Sur l’autel des lares deVicus Aescleti (fig. 5), une représentationfidèle aux textes antiques est visible. Dechaque côté de l’autel se trouvent un prêtreet une prêtresse. Le tibicen est au centre etsemble être le personnage principal. Uneseule erreur de sa part et le rituel ne pouvaitêtre accompli.Les musiciens participaient égalementaux cortèges funéraires: les cuivres,habituellement des instruments militaires,apparaissaient lors de l’enterrement decombattants et de riches civils. Les tibiciensjouaient lors des lamentations.<strong>La</strong> <strong>musique</strong> avait également une grandeimportance lors de la célébration desdifférents cultes à mystères orientaux,comme ceux de Cybèle, Bacchus et Isis. Surles représentations de culte de la GrandeMère, les processions sont accompagnéesde cymbales, de tambourins (tympanon)(fig. 7), de cors et de tibiae phrygiennes,instruments emblématiques du culte deCybèle. Le culte de Dionysos-Bacchus avaitun caractère extatique. Il promettait auxadeptes une nouvelle naissance, semblableà celle de Dionysos, fils de Zeus et Sémélé,tué par les Titans et ressuscité par son père.<strong>La</strong> frise de la Villa des Mystères à Pompéimontre Silène, père nourricier de Dionysos,jouant de la lyre et Pan, tenant une syrinx(flûte de Pan) (fig. 6). L’ensemble picturals‘achève par une scène de flagellation oùune femme nue <strong>dans</strong>e en accompagnantle supplice par des cymbales (fig 9). Lespersonnages y sont représentés grandeurnature et la proportion des instrumentssemble respectée.<strong>La</strong> lyre (fig. 8) a été inventée par les Grecs. Ilsen avaient deux sortes: la lyra à sept cordeset la kithara (fig. 10) à onze, réservée auxprofessionnels. Le musicien accompagnaitle chant en jouant de la main gauche; de lamain droite, à l’aide d’un plectre, il exécutaitun solo lors d’interludes ou en doublant lamélodie. Le culte d’Isis, déesse égyptienne,était lui accompagné du sistrum (fig. 11), uninstrument métallique très typique dont lebruit devait éloigner les démons.Des témoignages iconographiques montrentencore des scènes de sacrificesou simplement pieuses, accompagnéesd’instruments à vent ou à cordes.Généralement, les chanteurs et musiciensappartenaient au personnel des temples.


chronozones 10/2004 la <strong>musique</strong> <strong>dans</strong> l’empire <strong>romain</strong>41grandissantes suite aux succès des mimeset pantomimes (comédies réalistes-burlesques).A la flûte (tibia), s’ajouta unorchestre de cymbales, lyres, cithares,timbales et trompettes. Les «stars» dela scène étaient considérées comme desvirtuoses. Dans les tavernes et autresendroits populaires, la <strong>musique</strong> avait aussisa place. On y retrouvait des flûtistes, des<strong>dans</strong>euses rythmées par les castagnettes.Horace, <strong>dans</strong> son Epître (Livre I, chapitreFig. 8 Lyre. <strong>La</strong>ndels 1999.MUSIQUE DE DIVERTISSEMENTUn troisième aspect incontournable de lavie quotidienne <strong>romain</strong>e est l’otium. Si la<strong>musique</strong> était présente <strong>dans</strong> les mondesreligieux et militaires, pourquoi ne l’auraitellepas été <strong>dans</strong> toutes les distractions queles Romains aimaient tant? En effet, authéâtre, à l’amphithéâtre ou même chez soi,il était courant de voir se produire musiciens,<strong>dans</strong>eurs et chanteurs, comme en témoigneencore une fois le Satiricon de Pétrone, auchapitre 36: «(...) à ces mots, la <strong>musique</strong>éclata et quatre esclaves s’avancèrent en<strong>dans</strong>ant pour ôter le couvercle de la marmite(…). L’écuyer tranchant s’avança aussitôtet réglant ses gestes sur le rythme de la<strong>musique</strong>, il découpa la viande: on aurait cruun conducteur de char combattant au sonde l’orgue».Certains, comme les empereurs Néronet Caligula, pour ne citer que les plusconnus, prenaient des cours de <strong>musique</strong>et se produisaient en public. Des virtuoses,comme Mésomède à la cour d’Hadrien,furent honorés et fêtés largement suite àd’excellentes représentations publiques. Authéâtre, les musiciens et artistes de scèneacquirent une place et une renomméeXIV, ligne 24 et suivantes) admet mêmeque cela faisait partie des charmes de la viecitadine: «C’est la cellule d’un lupanar, c’estune taverne grasse qui te donnent le regretde la ville, je le vois bien; (…). C’est qu’il n’ya là, <strong>dans</strong> le voisinage, ni cabaret, qui puissete fournir du vin, ni courtisane jouant dela flûte, dont la <strong>musique</strong> te fasse sauter etretomber pesamment sur le sol». Au cirqueou plus couramment <strong>dans</strong> l’amphithéâtre,c’est le son, qualifié de puissant, de l’orguehydraulique qui prédominait. Il résonnait<strong>dans</strong> toute l’arène. L’orgue hydrauliqueétait l’instrument par excellence del’époque impériale. Les Romains l’ontamélioré techniquement et diffusé <strong>dans</strong>les provinces. Les fragments d’un telinstrument ont été retrouvés à Avenchesau XIX e siècle lors des fouilles du Palais deFig. 9 Scène de flagellation et ménade <strong>dans</strong>ant auson des cymbales, frise de la Villa des Mystères dePompéi. Mielsch 2001.Fig. 10 Cithare. <strong>La</strong>ndels 1999.


42histoire <strong>romain</strong>emateriaDerrière-la-Tour, à proximité immédiatedes arènes (!). Ce n’est qu’en 1996 qu’on aréussi à les identifier. Malheureusement, lecontexte de découverte étant peu précis,il est difficile de leur attribuer une dateexacte. On peut toutefois les situer <strong>dans</strong>une fourchette chronologique entre 70et 250 apr. J.-C., période d’occupation dupalais. On connaît aujourd’hui environ50 occurences iconographiques d’orguesprovenant de l’Antiquité gréco-<strong>romain</strong>e.Elles nous donnent une idée de la façond’en jouer (fig. 12).LA MUSIQUE, UN MÉTIER<strong>La</strong> découverte la plus intéressante a étéfaite à Aquincum (Budapest) en 1931, oùon a retrouvé toutes les parties métalliquesconstitutives d’un orgue détruit par le feu, eten particulier des éléments très importantsdes tuyaux. Cet orgue est accompagné d’unedédicace de 228 apr. J.-C. Il a été retrouvé<strong>dans</strong> le local des pompiers. Il devait servirau réveil des troupes. Les orgues étaientMoins cinq ans plus trois mois et deux foissept joursElle se produisait <strong>dans</strong> d’agréables concertsd’orgue hydraulique.Sois heureux toi qui lit ceci; que les dieuxte préservent et d’une voix pieuse, chante:«Adieu, Aelia Sabina»T. Aelius Iustus, organiste salarié de laIIe légion Adiutrix a pris soin de faire[le monument] pour son épouse».On a affaire ici à un couple de musiciens,deux organistes, avec une jeune femmecapable de maîtriser à la fois le chant, lejeu d’un instrument à cordes et celui del’orgue. On connaissait le lien entre l’orgueet les spectacles de l’amphithéâtre, maison ignorait que l’orgue fut un instrumentdestiné vraisemblablement à rythmer lesexercices des soldats. Cette inscriptionnous apprend que l’on pouvait gagner savie en tant que musicien ou musicienne.On connaît d’autres inscriptions (CIL XIII8343-8355 par exemple) nous présentantdes musiciens professionnels. On peutdonc en déduire que ce type de métierétait relativement fréquent pour l’époqueimpériale. Il est toutefois important designaler que les musiciens professionnelssemblent avoir été des esclaves, voire desaffranchis avant tout.En plus de ses nombreux rôles dedivertissement, d’accompagnement, designaux militaires, la <strong>musique</strong> était aussiconsidérée comme un moyen de guérison.Elle avait pour vocation, d’après lesmédecins antiques, de calmer les nerfs etpermettait de mieux se concentrer.Fig. 11 Sistrum. Flutsch et al. 2002.principalement utilisés en plein air, <strong>dans</strong>les arènes, les cirques et les théâtres. Grâceà une inscription d’Aquincum, on apprendaussi qu’ils étaient présents <strong>dans</strong> le mondemilitaire. Il s’agit de l’inscription suivante(CIL III, 10501):«Enfermée sous la pierre, repose un épousedévouée, la chère Sabina,Très instruite <strong>dans</strong> les arts, elle surpassa sonmariSa voix était agréable et son poucesavait faire vibrer les cordes, mais raviebrusquement, elle se tait.Elle a vécu trois fois dix ans, hélas! Malheur!CONCLUSION<strong>La</strong> <strong>musique</strong> occupait une placeprépondérante <strong>dans</strong> la vie quotidienneantique. Tout comme aujourd’hui, elleétait utilisée <strong>dans</strong> des domaines très variésde la vie quotidienne. Toutefois ce thèmereste difficile à traiter. Divers thèmes derecherche peuvent être abordés à l’avenir:la fabrication des instruments, la façon d’enjouer, par exemple. Il est malheureusementassez rare de retrouver des instruments bienconservés lors de fouilles archéologiques. Eneffet, ils étaient le plus souvent fabriqués enmatières périssables, telles que le bois, l’osou la peau.Dès le mois de septembre 2004, uneexposition temporaire sur le thème de


chronozones 10/2004 la <strong>musique</strong> <strong>dans</strong> l’empire <strong>romain</strong>43Fig. 12 Détail de la mosaïque de Zliten (Lybie)représentant un groupe de musiciens. L‘orgueest joué par une femme. On y voit encore untrompettiste et des cornistes. Jakob et al. 2000.la <strong>musique</strong> se tiendra au musée <strong>romain</strong>de Cologne (Römisch-GermanischesMuseum). Des instruments antiques del’époque <strong>romain</strong>e au début du Moyen-Ageseront exposés, ainsi que de nombreusesreprésentations iconographiques de l’époque.Des stèles funéraires de musiciensseront également visibles (notamment lesinscriptions CIL XIII 8343-8355 mentionnéesplus haut).BIBLIOGRAPHIE•AA.VV., Der neue Pauly. Enzyklopädie der Antike,Bd. 8, Stuttgart, 2000.•AA.VV., Musik in Geschichte und Gegenwart.Allgemeine Enzyklopädie der Musik, begründetvon Friedrich Blume, Sachteil 8, Verlag Bärenreiter,Kassel, 1960.•BÉLIS, A., Les musiciens <strong>dans</strong> l’Antiquité, Paris,1999.•FLESS, F., Opferdiener und Kultmusiker aufstadtrömischen historischen Reliefs. Untersuchungzur Ikonographie, Funktion und Bennenung, Mainz,1994.•FLUTSCH, L., NIFFER, U., ROSSI F. (dir.), <strong>La</strong>Suisse du Paléolithique à l’aube du Moyen-Age:de l’homme de Néandertal à Charlemagne, Vol. Vépoque <strong>romain</strong>e (SPM V), Edition Société Suisse dePréhistoire et d’Archéologie, Bâle, 2002.•GUIDOLBALDI, M. P., Musica e danza. Vita ecostumi die Romani antichi, 13, Museo della civilitaromana, Edizioni Quasar, Roma, 1992.•JAKOB, F., LEUTHARD, M., VOÛTE, A. C.,HOCHULI-GYSEL, A., Die römische Orgel ausAvenches/Aventicum, Avenches, 2000.•JUNKELMANN, M., Die Legionen des Augustus,Verlag Ph. Von Zabern, Mainz am Rhein, 1986.•LANDELS, J. G., Music in Ancient Greece and Rome,London, New York, 1999.•MIELSCH, H., Römische Wandmalerei , Darmstadt,2001.•PÉCHÉ, V., VENDRIES, C., Musique et spectacles<strong>dans</strong> la Rome antique et l’Occident <strong>romain</strong> sous laRépublique et le Haut-Empire, Paris, Errance, 2001.•VENDRIES, C., Instruments à cordes et musiciens<strong>dans</strong> l’Empire <strong>romain</strong>, Paris, 1999.•VENDRIES, C., «<strong>La</strong> <strong>musique</strong> <strong>romain</strong>e en Pannonie»,Archeologia, 386, février 2002, p. 18-23.•WILLE, G., Einführung in das römische Musikleben,Wiss, Buchges, Darmstadt, 1977.•WEBER, K.-W., Alltag im Alten Rom, ArtemisVerlag, Zürich, 1995.

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