ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE L’UFA 10 0<strong>56</strong>L’artisanatBien que la forêt regorge de lianes, de bambous, de bois de rotin, l’artisanat est très peu développé.On rencontre dans les villages quelques vanniers dont les produits sont essentiellement autoconsommés: paniers pour le transport des produits agricoles, nasses pour les activités de pêche, petitmobilier sommaire d’intérieur. Bref, c’est un artisanat élémentaire, dépouillé et directement utilitaire.Les revenus tirés de la forêtLes activités qui rapportent beaucoup d’argent aux paysans varient d’un village à un autre et d’unesaison à l’autre. En général, les paysans se procurent l’argent des activités agricoles, de la chasse, dela pêche, du petit commerce et la vente de l’alcool de maïs. L’activité la plus importante reste néanmoinsla vente des produits agricoles notamment le plantain, l’arachide, les grains de courge, etc.3.3.3 Activités industriellesExploitations et industries forestièresLa Société Forestière et Industrielle de Doumé, active depuis 1947, est la plus importante sociétéforestière de la région. Sa production annuelle ainsi que l’importance relative des différentes essencesexploitées ont nettement évolué depuis cette période.La production moyenne annuelle, sur la période 2003-2005, est d’environ 110 000 m3 de grumes,dont environ 20 000 m3 issus de l’UFA 10-0<strong>56</strong>.Les principales essences exploitées sur l’UFA 10-0<strong>56</strong> sont l’Ayous, le Tali, le Sapelli, le Fraké et leLotofa.L’intensité de l’exploitation sur l’UFA 10-0<strong>56</strong>, 1,3 arbre/ha correspont à 8 m3/ha.Une usine de déroulage et de fabrication de contreplaqués SFID-PFI était implantée à Dimako, traditionnellementorientée vers la transformation d’Ayous. La raréfaction de l'Ayous a augmenté la proportionde bois divers jusqu'à 50%. L’usine de déroulage de Dimako est désormais fermée.Une scierie SFID PFI est implantée à Mbang. Elle possède 3 chaînes de sciage : deux chaînes sontpermanentes (1 scie de tête de 160 cm et une de 1<strong>40</strong> cm), une troisième est occasionnelle (scie detête de 160 cm). Le volume entré usine est actuellement de 12 000 m3 par mois, ce qui correspond aumaximum de sa capacité. Le rendement global (toutes essences confondues) est de 37%.Les principales essences transformées sont l'Ayous (<strong>40</strong>%), le Sapelli (30%) et le Tali (10%). Viennentensuite les autres bois rouges (Iroko, Assamelé, Sipo, Kosipo, ...). L'ensemble de la production estexporté.Dix unités de séchage sont installées (6 d'une capacité de 150 m3, 2 de 180 m3 et 2 de 200 m3).Une ligne de récupération permet de valoriser environ 4% du volume entré usine toutes essencesconfondues : production de frises, lattes, tringles à rideau et coursons divers.Une scie mobile de marque LUCASMILL permet maintenant de valoriser les courçons et les boisd’éclairage de route initialement abandonnés en forêt. La production de cette scie mobile, réellementfonctionnelle depuis juillet 2005, est au maximum d’environ 50 m3 de débités par mois avec un rendementde 22% pour l’Assamela et 32% pour le Sapelli.Extraction minièreAucune activité d’extraction minière n'existe dans la zone.Agro-IndustriesAucune activité agro-industrielle n'existe dans la zone.27
ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE L’UFA 10 0<strong>56</strong>Pêche industrielleAucune activité de pêche industrielle n'existe dans la zone.Tourisme et écotourismeAucune activité touristique ou écotouristique n'existe dans la zone. Les infrastructures disponiblespour cette activité sont limitées aux quelques auberges des villes de Mbang et de Yokadouma actuellementfréquentées par les routiers. Aucune aire protégée n'est présente dans la zone. L’UFA 10 0<strong>56</strong>n’offre aucun potentiel de développement de tourisme sur l’UFA.3.4 LES INFRASTRUCTURESLes différentes infrastructures identifiées par l'étude socio-économique sont listées ci-après :s La zone compte 8 centres de santé : 5 centres de santé d’Etat ; 3 dispensaires dont 1 d’Etat, 1de la SFID et 1 privé catholique ;ssEn matière d’éducation, la zone compte 22 écoles primaires publiques ; 1 école primaire privéecatholique ; 3 centres d’éducation de base AAPPEC (Appui à l’Auto Promotion du peuple Pygméedans l’Est Cameroun) ; 1 collège d’enseignement technique et 1 Lycée d’Enseignement Général ;Pour l’accès à l’eau, 27 forages, dont 3 sont non fonctionnels, sont installés dans divers villagesde la zone;s L’accès à l’électricité est faiblement assuré par 7 groupes électrogènes dont 4 dans les villages ;1 groupe électrogène appartenant à la collectivité locale décentralisée de Mbang (ce groupe n’estactuellement pas fonctionnel), et 1 appartenant à la SFID à Boumdel ;s Le commerce de proximité est assuré par 30 caisses pour le petit commerce ; 7 buvettes ; 5boutiques et 1 parapharmacie.28