2009 – L'année des Coumans - Karcag

La ville de Karcagdans l’année du Congrès Mondial des CoumansLa fédération tribale coumane-kiptchak fut originaire de l’Asie Intérieure et fit son apparition sur lessteppes est-européennes au milieu du 11 e siècle. En 1071, dans les annales russes les tribus furent mentionnéessur les frontières de la principauté de Kiev. En 1078, en tant qu’alliées des Petchenègues rebelles,elles apparurent déjà sur le territoire de l’Empire byzantin, au Bas-Danube. Sur les pages de leurhistoire européenne d’un siècle et demi, nous trouvons un bon nombre des guerres contre la Byzance etles principautés russes ; parmi ces campagnes quelques-unes atteignaient aussi la Hongrie. Dès 1095, desguerres hostiles se faisaient entre les Coumans et les principautés russes voisins du Nord, avec un succèschangeant. Les Coumans conquirent Kiev en 1203 et en 1219, comme alliés des Russes, ils portèrent lesarmes contre la Hongrie. En 1223 nous lisons de nouveau sur une alliance russe-coumane nouée contreles Mongols, mais les armées unies subirent une défaite la même année dans la bataille de Kalka.Les Coumans pénétrèrent en Hongrie pour la première fois en 1091 mais le roi Ladislas Ier les vainquitprès de la rivière Temes et repoussa avec succès l’attaque suivante. Les historiens croient que c’estgrâce à ces deux graves défaites que plus tard, les plus grandes campagnes des Coumans évitaient leRoyaume de Hongrie pour longtemps. Cependant les Coumans vivant dans la Valachie molestaientrégulièrement la Transsylvanie, c’est pourquoi en 1211 André II installa l’Ordre de Chevalerie Allemanddans la partie sud-est de la Transsylvanie. Quoique les chevaliers aient défendu le pays avec succès, en1224 le roi les chassa du pays à cause de leurs ambitions d’indépendance.Après la défaite de 1223 portée par les Mongols, une partie des Coumans vagabondait vers l’Ouestet reçut amicalement les missionaires qui arrivaient parmi eux. Influencé par les moines dominicains,le duc couman Barc se convertit au christianisme en 1227, et les tribus coumanes vivant au nord dufleuve Dniepr acceptèrent l’autorité du roi hongrois. (Désormais le « Roi de Coumanie » apparut aussiparmi les titres du souverain hongrois.) Pour pouvoir continuer la mission apostolique et pour diriger leservice religieux pour les Coumans déjà convertis, Robert, l’archevêque d’Esztergom, établit un évêchécouman à Milko. Quinze ans après la bataille perdue de Kalka, les Mongols déclenchèrent encore unefois leurs attaques vers l’Ouest. Suivant l’occupation des villes russes, l’armée de Batu Khan s’abattit surles Coumans : la première bataille perdue força Kuthen, le duc couman des steppes est-européennesà demander l’admission sur le territoire du Royaume Hongrois. Le roi Bela IV accueillit Kuthen et sonpeuple chaleureusement, en partie à cause du danger imminent des attaques mongoles mais aussi pourdes raisons de politique intérieure. Selon les chroniques, à Pâques de 1239, environ 40 mille famillescoumanes arrivèrent en Hongrie en traversant le col de Radna.Le fait que les Coumans furent installés dans l’intérieur du pays causa plus tard de graves problèmes.Les Coumans nomades erraient accompagnés par de vastes troupeaux de bétail et détérioraientpartout les biens des agriculteurs. Dans peu de temps, des hostilités naissaient entre les tribus nomadeset les Hongrois sédentaires ; la situation s’aggrava au printemps de 1241 et quand l’armée mongole semit en marche, Kuthen et sa famille furent assassinés à Pest. Au bruit de la mort de leur souverain, lesCoumans se retirèrent du pays en le ravageant complètement. Les conséquences de l’invasion mongolesont connues pour tout le monde.Vers le milieu des années 1240, grâce au roi Bela IV qui dirigait la reconstruction du pays , les Coumansréapparurent en Hongrie et se logèrent au-delà de la rivière Tisza, dans la région entre le Danubeet la Tisza et sur les plaines transdanubiennes. Au 13 e siècle, les logements s’étendaient du milieu dela région de Tisza jusqu’à la rivière Temes. C’est de là que vient le nom géographique « la GrandeCoumanie ».Karcag – 2009