10.07.2015 Views

2009 – L'année des Coumans - Karcag

2009 – L'année des Coumans - Karcag

2009 – L'année des Coumans - Karcag

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

disputes avec les gens <strong>des</strong> comitats furent réglées par le palatin et ce dernier assigna leurs capitaines.Les <strong>Coumans</strong> eurent le droit d’élire leurs supérieurs et les prêtres de leurs paroisses. Ils ne payaient nide taxe de port, ni celle de douane. En échange les <strong>Coumans</strong> offraient du service militaire, ce qui, au15 e siècle, se compléta d’une compensation en forme <strong>des</strong> produits agricoles, du bétail et, plus tard, del’argent dans le trésor royal.Les villageois coumans, n’appartenant pas à aucun suzerain, cultivaient leurs propres terres et rachetèrentla corvée en espèces.Après la domination turque, le calvaire <strong>des</strong> <strong>Coumans</strong> et <strong>des</strong> Iazyges continuait par la perte <strong>des</strong>privilèges. En 1702 la Cour vendit les trois arrondissements à l’Ordre de Chevalerie Allemand. En 1731la Maison Invalide de Pest reprit de l’Ordre les trois seigneuries. En 1744-1745, l’alliance <strong>des</strong> <strong>Coumans</strong>et <strong>des</strong> Iazyges, tout comme la force financière de leurs communautés leur permirent de saisir une rareoccasion: le 6 mai 1745 les <strong>Coumans</strong> rachetèrent officiellement leur ancienne liberté au prix de plus de500 mille forints et de la promesse d’envoyer au camp militaire mille cavaliers armés.Pendant le règne de la Maison Invalide, le 10 septembre 1734 <strong>Karcag</strong> devint bourg en obtenant ledroit de marché et c’était le moment où la ville put acheter ses régions limitrophes pour 43200 forints.Le 250 e anniversaire de la rédemption fut remémoré par les communautés de la Petite et de la GrandeCoumanie et par le pays <strong>des</strong> Iazyges. Un lieu de mémoire couman, inauguré en été de 1995 sur la collineKis-Hegyesbori près de <strong>Karcag</strong>, évoque la mémoire <strong>des</strong> ancêtres coumans, celle de la rédemption et del’ancien arrondissement couman.<strong>Karcag</strong>, la ville la plus peuplée de la Grande Coumanie, remplit les fonctions du chef-lieu départementalet du siège de la capitainerie coumane pendant 25 ans. Les temps confus de la contre-réforme,les disputes et les contraventions dans la ville calviniste de <strong>Karcag</strong> avaient pour conséquencele transfert <strong>des</strong> bureaux administratifs à Kunszentmárton, ville <strong>des</strong> Iazyges catholiques. Après cela, lebourg le plus peuplé de la Grande Coumanie ne redevint centre administratif qu’aux années 1850, notammentle chef-lieu de l’arrondissement impérial et royal de <strong>Karcag</strong>. Après la restitution de l’anciensystème administratif, il fut le chef-lieu de l’Arrondissement Grand Couman jusqu’en 1876, lorsquel’Arrondissement fut intégré au comitat Jász-Nagykun-Szolnok. Il est important de noter ici que les<strong>Coumans</strong> protestaient avec indignation contre l’assimilation dans le comitat et ils envisageaient leurville comme le centre d’un nouveau comitat indépendant. Il ne tenait pas aux <strong>Coumans</strong> que l’idée nese réalisa jamais.Le centre de la ville était la grande place construite en 1825 qui fonctionnait comme marché jusqu’àla fin <strong>des</strong> années 1960. A deux pas de la place se trouvaient l’hôtel de ville, les magasins <strong>des</strong> marchandsgrecs, l’abattoir et l’auberge. Lors de l’aggrandissement de la place, les fonctionnaires formèrent leprojet d’y installer les foires hivernales. Le premier puits artésien, construit en 1893, se trouva aussisur la place dont toute la longueur de 400 mètres fut pavée et canalisée en 1903-1904. Aujourd’huiun très beau parc décore le centre ville dont le bâtiment le plus remarquable est l’église protestante.Une église s’élèvait déjà sur ce lieu au début du 17 e siècle. Aussi est-il connu que le bâtiment religieuxconstruit vers 1618 se compléta d’un clocher en 1633. Trois ans plus tard la cloche elle-même fut fondueà Eperjes ; encore plus tard l’église devint entourée d’un mur. La petite église resta au servicede la communauté calviniste pendant 150 ans mais en 1743 elle était déjà au bout de s’écrouler. Leshabitants de <strong>Karcag</strong> se mirent à bâtir une nouvelle église, malgré le décret interdisant aux confessionsprotestantes la construction <strong>des</strong> églises. Le scandale éclata, la construction fut arrêtée et l’affaire, danslaquelle une enquête devait être menée par l’évêque d’Eger, devint connue même dans les bureaux deVienne. Les supérieurs de <strong>Karcag</strong> prirent la route pour Vienne avec <strong>des</strong> chariots bourrés dans le but decirconvenir les bureaucrates de la capitale impériale. Après avoir offert aux fonctionnaires d’énormespain de Debrecen, <strong>des</strong> bretzels, <strong>des</strong> pains d’épices et <strong>des</strong> tortues, les citoyens de <strong>Karcag</strong> obtinrent une<strong>Karcag</strong> – <strong>2009</strong>

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!