Des comptes à régler - 20minutes.fr

10 ■■■FranceVendredi 5 juillet 201320secondesJUSTICEVers une réhabilitationde Christian IaconoUne décision de justicea ouvert la voie jeudià une éventuelle réhabilitationde Christian Iacono,l’ancien maire de Vence(Alpes-Maritimes) condamnéà neuf ans de prison pourle viol de son petit-filsqui est, depuis, revenusur ses accusations.La demande de JérômeKerviel rejetéeLes prud’hommes ont rejetéjeudi la demande d’expertiseformulée par Jérôme Kervielsur les conditions de la pertesubie par la Société généraleen 2008. La prochaineaudience de jugementa été fixée au 24 mars 2014.Deux médias visésdans l’affaire BettencourtLa justice a ordonné jeudiau Point et à Mediapartde retirer de leurs sitesInternet les retranscriptionsdes enregistrements piratesréalisés chez LilianeBettencourt par sonmajordome, estimantque leur diffusion constituaitune atteinte à la vie privéede la milliardaire.Patricia Cahuzacplacée en garde à vuePatricia Cahuzac, l‘épousede l’ex-ministre du Budget,Jérôme Cahuzac, a été placéeen garde à vue mercredi dansl’enquête pour blanchimentde fraude fiscale visant sonmari. Elle a été libérée jeudiaprès-midi.RETRAITESUn allongement de la duréede cotisation plébiscitéUne majorité de Français(53 %) se disent favorablesà un allongement de la duréede cotisation jusqu’à 43 ansdans le cadre de la réformedes retraites, selonun sondage de l’institut CSApour le quotidien Les Echoset l’Institut Montaigne,publié jeudi.GOUVERNEMENT L’ex-ministre s’est expliquée jeudi après son limogeageBatho tire sur les capitainesM atthieu GoarDelphine Batho n’a plus aucuneraison de ménager ses ex-patrons.Sereine, souriante devantles photographes puis ferme,l’ancienne ministre de l’Ecologie a doncdézingué à tout va pendant plus d’uneheure : l’ambiance au gouvernement,le président « qui a perdu l’esprit du6 mai », le Premier ministre autoritaire...« Il n’y a pas eu de débat collégialau sein du gouvernement sur les arbitragesbudgétaires, comme il n’y en aplus sur tant d’autres sujets », a-t-ellelâché dès son propos introductif.P. Wojazer / AFPDessons / JDD / Sipa (archives)Delphine Batho jugele Premier ministre autoritaire.##JA#158-48-584« Jamais je n’aurais imaginéune telle réaction »Limogée mardi, quelques heures aprèsavoir jugé le budget 2014 « mauvais »,l’ancienne porte-parole de Hollandependant sa campagne présidentiellen’a toujours pas digéré cette sanction« disproportionnée ». « Jamais, je n’auraisimaginé une telle réaction, j’imaginaisprovoquer une discussion »,glisse celle qui avait vu les dotationsde son ministère diminuer de 7 %.Le réquisitoire est plus global. Au-delàde son propre cas, Delphine Batho jugedurement l’état d’esprit qui règne augouvernement. La faute notamment àJean-Marc Ayrault. « Mes demandesbudgétaires sont remontées au Premierministre, qui procède aux arbitragessans discussion directe avec lesministres concernés », assure-t-elle.Une version démentie par Matignon :« Tous les ministres qui demandentune réunion à Jean-Marc Ayrault pourD’autres ministres seraient mal à l’aise« Mon éviction est un message à l’intention de mes collègues : pour leur direque c’est fini, la collégialité au sein du gouvernement », estime DelphineBatho, qui avance que certains de ses collègues pensent comme elle.Dimanche, Christiane Taubira, Cécile Duflot, Arnaud Montebourg et BenoîtHamon ont dîné à Bercy pour réfléchir à une lettre commune au chef de l’Etatréclamant une réorientation de la politique européenne, jugée trop austère.Sylvie Hubac, directrice de cabinetdu Président, a été mise en cause.Elle accuse les lobbysDelphine Batho a-t-elle été la cibled’un lobby industriel ? Lors de saconférence de presse, l’ex-ministre del’Ecologie est apparue convaincue decette thèse. « Certaines puissanceséconomiques n’acceptaient pas le niveaud’ambition que je fixais pour latransition énergétique, notamment surla question du gaz de schiste et la réductionde la part du nucléaire enFrance », a-t-elle déclaré, avant de revenirà la charge au sujet du gouvernement.« Ces forces ne se sont pas cachéesde vouloir ma tête, mais si legouvernement avait été solidaire, ellesSur votre smartphone, le zapping vidéodes déclarations de Delphine Batho.arbitrer leur budget l’obtiennent. Ellene l’a jamais demandée, ce qui peutêtre confirmé par l’agenda du Premierministre », confie un conseiller del’exécutif.Les choix politiques de Hollanden’échappent pas à la critique. « Ce queje n’accepte pas, ce n’est pas de fairedes compromis, c’est le tournant de larigueur qui ne dit pas son nom et quiprépare la marche au pouvoir de l’extrêmedroite dans notre pays », accuseDelphine Batho. En voyage officiel enTunisie, François Hollande n’a pasréagi à ces missiles tirés d’un petitbureau de l’Assemblée nationale. Wn’y seraient pas parvenues », a-t-elleavancé. Plus précise, Delphine Batho acité Philippe Crouzet, patron de l’entreprisede tubes en acier Vallourec, maisaussi époux de Sylvie Hubac, directricede cabinet du président François Hollande.« Est-il normal que le patron del’entreprise Vallourec, directement intéressépar l’exploitation des gaz deschiste, ait pu annoncer ma marginalisationdes semaines à l’avance devantdes responsables de son entreprise auxUSA ? ». Sollicité par 20 Minutes, l’Elyséen’a pas souhaité réagir à ces insinuations.WM. Go.