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lésionnel, ce qui n’autorise pas à utiliser cette évaluation isolément dans la décision dereprise.L’analyse du faib<strong>le</strong> déficit résiduel des IJ à 90°/s à ce stade de rééducation n’est d’aucunintérêt. L’impact négatif d’une force musculaire des IJ à 240°/s plus importante du côté opérépourrait tenir à un rapport IJ/Quadriceps déséquilibré. Celui-ci serait à l’origine de troub<strong>le</strong>sbiomécaniques à l’origine de mauvaise récupération fonctionnel<strong>le</strong> et de risque de re-rupture(59) (38)(60).Les patients ont amélioré de nombreuses déficiences durant <strong>le</strong> stage de rééducation (61). Maissi la force musculaire isocinétique progresse de manière significative, <strong>le</strong>s scores aux testsfonctionnels ne sont pas améliorés de manière significative. Il existe une corrélation forteentre la force quadricipita<strong>le</strong> isocinétique et <strong>le</strong>s évaluations fonctionnel<strong>le</strong>s (surtout <strong>le</strong> déficit deDCC) en début, mais pas en fin de stage (4). Si la réalisation des tests isocinétiques a étéprogrammée après un repos relatif permettant d’obtenir une force maxima<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s testsfonctionnels ont été réalisés en condition de fatigue à la fin du programme de rééducation, cequi a certainement contribué à sensibiliser ces derniers.La fonction musculaire est souvent considérée comme un facteur principal de reprise sportivedans de bonnes conditions.Thomee et al. ont récemment recherché à établir des critères fiab<strong>le</strong>s de reprise à partir de testsde force musculaire et de sauts monopodaux.Cependant, malgré une force musculaire du membre inférieur opéré supérieure à 90% de laforce du membre inférieur controlatéral, <strong>le</strong>s questionnaires fonctionnels révè<strong>le</strong>nt la persistanced’incapacités sportives et d’altération de la qualité de vie (11). L’une des raisons évoquées est<strong>le</strong> manque de sensibilité des tests de force musculaire habituel<strong>le</strong>ment pratiqués (11)(62).De la même manière, <strong>le</strong>s sauts monopodaux se révè<strong>le</strong>nt plus sensib<strong>le</strong>s à détecter <strong>le</strong>s déficitsfonctionnels lorsqu’ils sont associés entre eux, réalisés en condition de fatigue, ou aprèsréduction du seuil de déficit en comparaison avec <strong>le</strong> côté controlatéral.L’European Board of Sports Rehabilitation propose une reprise sportive lorsque <strong>le</strong>s capacitésmusculaires et fonctionnel<strong>le</strong>s sont optima<strong>le</strong>s, notamment après une rééducationneuromusculaire intensive.El<strong>le</strong> reconnaît l’impossibilité par <strong>le</strong>s tests actuel<strong>le</strong>ment pratiqués d’évaluer précisément <strong>le</strong>scapacités neuromusculaires sollicitées lors de la pratique sportive, et propose un retour ausport pivot contact lorsque la force musculaire quadricipita<strong>le</strong> et des ischio-jambiers du côtéopéré atteint à 100% par rapport au côté sain avec un déficit inférieur à 10% à deux sautsmonopodaux maximaux (par exemp<strong>le</strong> en hauteur et en longueur) et un saut d’endurance (parexemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> trip<strong>le</strong> saut « trip<strong>le</strong> jump », <strong>le</strong> saut de marches « stair hop » (63), ou <strong>le</strong> saut de côtéchronométré « side hop » (18)).Dans notre étude, <strong>le</strong> taux de rupture itérative atteint 25% (10/40) tous sports confondus et21% dans <strong>le</strong>s sports pivot contact avec course, dont la moitié du côté du transplant et l’autremoitié du côté controlatéral, après un délai de deux ans post opératoire.Un suivi plus long aurait conduit à une majoration de ce taux, en cumulant <strong>le</strong>s accidentsultérieurs dont l’incidence régresse au fil des années. Dans <strong>le</strong>s deux premières années desuivi, Salmon et al. ont ainsi retrouvé un taux de rupture du LCA du côté opéré oucontrolatéral de 52% de l’ensemb<strong>le</strong> des ruptures à 5 ans.35