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uptures partiel<strong>le</strong>s ou en deux temps. Son insertion tibia<strong>le</strong> se situe au niveau de la surface préspina<strong>le</strong>, son insertion fémora<strong>le</strong> à la partie postérieure de la face média<strong>le</strong> du condy<strong>le</strong> latéral.B- Biomécanique du genouLa stabilité tridimensionnel<strong>le</strong> du genou dépend de nombreux facteurs- d’origine passive (propriétés mécaniques et forme des structures capsuloligamentaires, osseuses, cartilagineuses et ménisca<strong>le</strong>s, contraintes externes imposées àl’articulation) et- neuromusculaires (raideur passive dépendant des propriétés viscoélastiques desmusc<strong>le</strong>s antagonistes au mouvement, raideur active dépendant des propriétéscontracti<strong>le</strong>s des musc<strong>le</strong>s péri articulaires du genou, régulée par <strong>le</strong>s afférences issuesdes récepteurs musculaires, articulaires et cutanés).L’appareil ligamentaire du genou est un facteur essentiel de cette stabilité ; il intervient dansses deux composantes :- par la résistance mécanique passive qu’il offre,- par <strong>le</strong>s informations nerveuses portées par ses mécanorécepteurs (corpuscu<strong>le</strong>s encapsulés deRuffini renseignant sur la position articulaire, l’amplitude et la vitesse des mouvements,corpuscu<strong>le</strong>s coniques de Pacini mesurant l’accélération du mouvement, corpuscu<strong>le</strong>sencapsulés de Golgi-Mazzoni informant sur <strong>le</strong>s positions articulaires extrêmes).Ainsi, un traumatisme ligamentaire à l’origine d’un appauvrissement du nombre de récepteursperturbe la régulation musculaire et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> gestuel en partie responsab<strong>le</strong> d’une instabilitéfonctionnel<strong>le</strong>.C- Rupture et reconstruction1 Rupture du LCA et indications de reconstruction chirurgica<strong>le</strong>La rupture du LCAE représente un des plus fréquents traumatismes graves du sportif de hautniveau dont <strong>le</strong> niveau de compétition constitue un facteur de risque avéré. Selon <strong>le</strong>s donnéesdu PMSI MCO, il y a eu 35 501 plasties du LCA en France en 2006 dont 65% sontimputab<strong>le</strong>s à la pratique sportive (5).Le but de la ligamentoplastie est de prévenir ou de supprimer l’instabilité fonctionnel<strong>le</strong>, et delimiter <strong>le</strong> risque de lésion ménisca<strong>le</strong> secondaire.Actuel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s indications de reconstruction chirurgica<strong>le</strong> après rupture du LCA ne sont passtrictement définies : el<strong>le</strong>s dépendent en premier lieu de l’instabilité fonctionnel<strong>le</strong>, mais ausside l’âge, du type et du niveau d’activité sportive et professionnel<strong>le</strong> (une activité soutenue desport pivot est un argument en faveur de la chirurgie), de l’importance de la laxité, et del’ancienneté de la lésion à laquel<strong>le</strong> est corrélée la présence de lésions cartilagineuses ouménisca<strong>le</strong>s.Ainsi, un patient jeune, ayant une activité de pivot, justifie d’une reconstruction chirurgica<strong>le</strong>s’il présente une instabilité ou une laxité significative et qu’il est vu précocement. La majoritédes sportifs de haut niveau entrent dans ce cadre et justifient d’une reconstruction du LCA.6