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Nouvelle référence annoncée à Genève Ce que signifie - L'Agefi

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2 lundi 23 avril 2012<br />

FORUM<br />

Ethical Coffee réagit<br />

L’Office européen<br />

des brevets (OEB)<br />

a confirmé en fin<br />

de semaine dernière<br />

la validité d’un<br />

des brevets protégeant<br />

les capsules Nespresso.<br />

Suite au communiqué de l’Office<br />

européen des brevets (OEB) paru<br />

jeudi dernier et répercuté dans la<br />

presse (L’Agefi du 20 avril) et annonçant<br />

la validité d’un des brevets<br />

protégeant les capsules de<br />

café Nespresso, Ethical Coffee et<br />

son président Jean-Paul Gaillard<br />

ont diffusé le texte suivant:<br />

«La forme du communiqué de<br />

l’OEB de la Haye est très surprenante<br />

car elle ne respecte aucunement<br />

les procédures d’informations<br />

au sein de l’OEB. En effet,<br />

ce communiqué paraît avoir été<br />

établi dans la précipitation,<br />

puisqu’il a été émis dans la journée<br />

du 19 avril, avant même la rédaction<br />

et la notification de la décision<br />

écrite aux Parties. De plus,<br />

ce communiqué informe <strong>que</strong> la<br />

société SARA LEE a fait appel de<br />

cette décision, alors même qu’aucun<br />

appel n’a été déposé contre<br />

cette «décision», ce qui s’expli<strong>que</strong><br />

facilement au vu de ce qui précède.<br />

<strong>Ce</strong>tte information précipitée est<br />

d’autant plus surprenante qu’elle<br />

intervient le jour même où Nestlé<br />

SA tenait son Assemblée Générale<br />

<strong>à</strong> Lausanne, Suisse. Simple<br />

coïncidence?... En effet, dans l’environnement<br />

concurrentiel actuel<br />

dans le domaine des capsules de<br />

café, où Nestlé et Nespresso perdent<br />

du terrain, ce communiqué<br />

contestable sur la forme et sur le<br />

fond apparaît <strong>à</strong> un moment très<br />

opportun pour Nestlé, le jour de<br />

son assemblée générale. De quoi<br />

se poser de très nombreuses <strong>que</strong>stions…<br />

<strong>Ce</strong>ci est encore – étonnamment<br />

– renforcé par le fait <strong>que</strong> le communiqué<br />

de l’OEB mentionne<br />

une décision rendue sur un brevet,<br />

soi-disant protégeant « les dosettes<br />

de café Nespresso».<br />

<strong>Ce</strong>tte information est tout simplement<br />

fausse puisqu’il n’existe actuellement<br />

aucune procédure de<br />

cette nature, tant devant l’Office<br />

européen des brevets <strong>que</strong> devant<br />

les Tribunaux européens et nationaux,<br />

concernant des brevets sur<br />

des «dosettes» ou des «capsules»<br />

de café.<br />

Le communiqué de l’OEB ne se<br />

contente donc pas d’enfreindre les<br />

procédures habituelles en communicant<br />

en amont avec la presse,<br />

il mentionne des éléments qui<br />

n’existent tout simplement pas !<br />

En outre, il est manifeste <strong>que</strong> les<br />

déclarations du porte-parole de<br />

l’OEB portant sur la portée du<br />

brevet et la protection des dosettes,<br />

outre qu’elles ne correspondent<br />

pas <strong>à</strong> la réalité, sortent totalement<br />

du cadre des<br />

communications usuelles et admissibles<br />

de l’OEB.<br />

Le communiqué de l’OEB, déj<strong>à</strong><br />

hors des procédures applicables<br />

par sa communication <strong>à</strong> la presse,<br />

mentionne des éléments qui<br />

n’existent purement et simplement<br />

pas.<br />

En résumé, l’OEB se penche sur<br />

une affaire de machines, finalement<br />

assez périphéri<strong>que</strong>, et n’a jamais<br />

été saisi par Nestlé pour des<br />

<strong>que</strong>stions de « dosettes » ou de «<br />

capsules » de café. Il en va de<br />

même pour les Tribunaux européens<br />

et nationaux.<br />

La concomitance entre cette communication<br />

<strong>à</strong> la presse, au mépris<br />

des procédures en vigueur, ainsi<br />

<strong>que</strong> la confusion engendrée, laissant<br />

supposer une victoire de<br />

Nestlé sur l’aspect le plus important,<br />

soit les «dosettes» ou «capsules»<br />

de café, est trompeur, voire<br />

troublant.<br />

En effet, on ne peut s’empêcher<br />

de penser <strong>que</strong> cette addition « d’erreurs<br />

», publiée <strong>à</strong> un moment aussi<br />

stratégi<strong>que</strong>, ne doit rien au hasard.<br />

Au vu des différentes actions illicites,<br />

déj<strong>à</strong> entreprises par Nestlé,<br />

notamment dans le domaine de<br />

l’entrave <strong>à</strong> la libre concurrence et<br />

de la concurrence déloyale, toute<br />

coïncidence fortuite semble difficilement<br />

envisageable.<br />

Pour rappel, Nestlé vient d’être<br />

condamné <strong>à</strong> une forte amende par<br />

l’Autorité de la concurrence en<br />

France, dans le cadre de l’affaire<br />

«Purina » (entente sur les prix et<br />

entrave <strong>à</strong> la libre concurrence),<br />

qui a démontré dans cette affaire<br />

la réalité de ce type de prati<strong>que</strong>s.<br />

Ethical Coffee Company ne peut<br />

<strong>que</strong> déplorer le man<strong>que</strong> de respect<br />

de la part du groupe Nestlé des règles<br />

de base d’une saine et honnête<br />

concurrence.<br />

Il semble <strong>que</strong> le Groupe Nestlé<br />

n’ait guère de considération pour<br />

l’intérêt du consommateur. L’affaire<br />

«Purina» l’a confirmé. Dans<br />

ce <strong>que</strong> l’on appelle désormais « la<br />

guerre des capsules», Nestlé<br />

confirme ici encore sa volonté<br />

d’empêcher le consommateur<br />

d’accéder <strong>à</strong> d’autres capsules, alors<br />

<strong>que</strong> cette prati<strong>que</strong> se fait en toute<br />

légalité dans une majorité d’autres<br />

domaines, tels <strong>que</strong> les cartouches<br />

d’imprimantes, les consommables<br />

informati<strong>que</strong>s, etc.<br />

Ethical Coffee Company va faire<br />

appel contre cette décision, lors<strong>que</strong><br />

celle-ci sera effectivement notifiée.<br />

<strong>Ce</strong> qui n’est toujours pas<br />

le cas aujourd’hui. L’appel contre<br />

cette décision se fonde, non pas<br />

sur l’importance de la décision,<br />

mais bien sur « l’abus manifeste<br />

» de la part du groupe Nestlé des<br />

procédures de Propriété Intellectuelle,<br />

dans le seul but de faire durer<br />

artificiellement des situations<br />

de monopole où le ris<strong>que</strong> de l’entrepreneur<br />

a été déj<strong>à</strong> maintes fois<br />

rentabilisé pour le Groupe Nestlé.<br />

Nous déplorons cette attitude<br />

d’un autre temps et rappelons<br />

qu’Ethical Coffee Company a<br />

procédé en 2011 <strong>à</strong> une Saisine de<br />

l’Autorité française de la concurrence<br />

<strong>à</strong> l’encontre du Groupe<br />

Nestlé. Comme le relevait un éditorial<br />

de la presse financière, le<br />

vrai intérêt du consommateur est<br />

<strong>que</strong> les partenaires de l’industrie<br />

se fassent concurrence dans les<br />

rayons des supermarchés, plutôt<br />

<strong>que</strong> dans les cours de justice.<br />

Nestlé ne semble pas partager<br />

cette opinion, alors <strong>que</strong> nous<br />

adhérons totalement <strong>à</strong> cette idée<br />

qui défend l’intérêt du grand public.»�<br />

ETHICAL COFFEE<br />

COMPANY FERA APPEL<br />

CONTRE CETTE DÉCISION<br />

LORSQU’ELLE<br />

SERA EFFECTIVEMENT<br />

NOTIFIÉE. CE QUIN’EST<br />

TOUJOURS PAS LE CAS<br />

AUJOURD’HUI.<br />

La France espère un miracle<br />

Les Français (et singulièrement les socialistes) sont persuadés <strong>que</strong> les Allemands ont encore une dette vis-<strong>à</strong>-vis d'eux.<br />

BRUNO BERTEZ<br />

François Hollande vient de répéter<br />

son appel <strong>à</strong> un soutien monétaire<br />

<strong>à</strong> sa politi<strong>que</strong> de croissance.<br />

François Hollande a un besoin capital<br />

de croissance pour financer<br />

ses dépenses nouvelles. Rappelons<br />

ces dépenses:<br />

- création de 60.000 postes d’enseignants<br />

- création de 150.000 emplois subventionnés<br />

pour les jeunes<br />

- avancement de l’âge de la retraite<br />

- dépenses en faveur de l’agriculture<br />

- soutien <strong>à</strong> des entreprises en difficulté<br />

Sans compter toutes les mesures<br />

ponctuelles, non chiffrées, et sans<br />

compter les éventuelles concessions<br />

<strong>à</strong> Mélenchon, <strong>à</strong> l’aile gauche<br />

du PS et aux syndicats lors de la<br />

constitution du rapport de forces<br />

dit social. <strong>Ce</strong>rtaines estimations,<br />

qui sont peut-être biaisées, évaluent<br />

les dépenses supplémentaires<br />

de François Hollande <strong>à</strong> 20 milliards<br />

d’ici 2017.<br />

En contrepartie, il envisage une<br />

taxation accrue sur les riches et les<br />

ban<strong>que</strong>s.<br />

Comme en 1981, seul un pari sur<br />

la croissance permet de présenter<br />

des comptes pas trop effrayants.<br />

Une croissance autonome est peu<br />

probable, compte tenu de la pente<br />

sur la<strong>que</strong>lle se trouve la conjoncture<br />

française, compte tenu de<br />

l’environnement européen et global,<br />

compte tenu de la dégradation<br />

de la compétitivité de l’appareil<br />

productif français. Enfin, il<br />

faut tenir compte de l’attentisme<br />

lié <strong>à</strong> l’incertitude fiscale et réglementaire.<br />

Tout ceci, mis bout <strong>à</strong> bout, expli<strong>que</strong>,<br />

sinon justifie, les demandes<br />

de modifications non seulement<br />

de la politi<strong>que</strong> de la BCE dans le<br />

sens du soutien de l’activité, mais<br />

aussi les demandes de modification<br />

de la Charte même de la BCE,<br />

<strong>à</strong> savoir lui faire financer directement<br />

les états, ou plutôt leurs gouvernements.<br />

La position de Hollande est un<br />

quadruple pari:<br />

Dans ce contexte, la seule bonne<br />

solution consiste <strong>à</strong> donner du<br />

temps au temps: cela permet de<br />

prendre de la distance et de relativiser<br />

les choses. On n’a jamais<br />

trop de temps pour régler une succession.<br />

Plus la réflexion aura débuté<br />

tôt, meilleure sera la solution.<br />

En sachant bien qu’il est toujours<br />

difficile pour un entrepreneur en<br />

pleine force de travail, <strong>à</strong> 50 ou 55<br />

ans, de déj<strong>à</strong> commencer <strong>à</strong> sérieusement<br />

envisager son remplacement.<br />

Mais, en évitant une décision<br />

sous stress, on peut apprécier<br />

la situation de façon plus ration-<br />

- des soutiens monétaires et keynésiens<br />

peuvent encore être efficaces<br />

au stade où la France en est<br />

- la BCE et la situation fiscale permettent<br />

de tels soutiens<br />

- l’Allemagne va se rallier aux demandes<br />

françaises ainsi <strong>que</strong> tout<br />

le bloc des pays dits du nord.<br />

- l’environnement international<br />

et les marchés vont autoriser, avaliser,<br />

cette réorientation <strong>à</strong> 180 degrés<br />

de la politi<strong>que</strong> européenne.<br />

Sarkozy a commis beaucoup d’erreurs<br />

dont la première, sous cet<br />

aspect, car il y en d’autres, la première,<br />

en s’arrimant <strong>à</strong> l’Allemagne<br />

et en collant <strong>à</strong> Merkel pour<br />

former le couple Merkozy. Il s’est<br />

rendu compte de cette erreur et<br />

vient d’en faire une autre en<br />

changeant son fusil d’épaule et<br />

en demandant lui aussi une réorientation<br />

de la politi<strong>que</strong> de la<br />

BCE et de l’attitude allemande.<br />

Erreur funeste qui l’a fait accréditer<br />

lui-même les thèses de son<br />

adversaire.<br />

Nous sommes dans une situation<br />

nouvelle et, on peut et doit déplorer,<br />

<strong>que</strong> cette situation nouvelle,<br />

d’abord, n’ait pas été <strong>annoncée</strong><br />

comme telle, ensuite qu’elle ne soit<br />

pas au cœur du débat économi<strong>que</strong>.<br />

<strong>Ce</strong>tte occultation va compli<strong>que</strong>r<br />

la tache de tous les responsables au<br />

lendemain des élections et, au lieu<br />

de tracer le cadre de ce qui est possible<br />

et de ce qui ne l’est pas, elle<br />

va autoriser toutes les revendications,<br />

toutes les dérives, tous les<br />

abus.<br />

Au cœur du tournant de Sarkozy,<br />

tout comme au cœur de la position<br />

de Hollande, il y a un nondit<br />

<strong>que</strong> nous-même avons explicité<br />

récemment: la France n’est pas<br />

l’Allemagne, elle ne peut prétendre<br />

la suivre, s’y arrimer.<br />

Il faut reconnaitre <strong>que</strong> la France a<br />

une position intermédiaire entre<br />

le Nord et le Sud et <strong>que</strong> sa spécialisation<br />

internationale, son absence<br />

de consensus social, bref son mal<br />

français <strong>que</strong> d’aucuns appellent sa<br />

spécificité, lui interdisent définitivement<br />

les performances allemandes.<br />

<strong>Ce</strong>ci se manifeste au niveau de la<br />

nelle et plus sereine. En particulier<br />

sur la <strong>que</strong>stion essentielle de<br />

la valeur de l’entreprise. A cette<br />

fin, l’utilisation de plusieurs méthodes<br />

de valorisation permet de<br />

mieux cerner le «juste prix». Car,<br />

parfois, la solution idéale réclame<br />

aussi, pour aboutir, une concession<br />

position internationale, la France<br />

recule, l’Allemagne progresse et<br />

augmente ses parts de marché, y<br />

compris en Chine. Les déficits<br />

français se creusent faute de compétitivité,<br />

faute d’investissement<br />

et en raison d’un réglage conjoncturel<br />

déficient qui privilégie la<br />

consommation, gourmande en<br />

importations, au détriment de l’investissement,<br />

producteur d’emplois<br />

et d’exportations.<br />

La situation de la France est générationnelle,<br />

histori<strong>que</strong>, fruit d’un<br />

long affaissement, accéléré par la<br />

relative performance de l’Allemagne<br />

depuis la réunification et le<br />

plan de correction des finances<br />

publi<strong>que</strong>s de ces dernières années.<br />

En clair, les deux pays divergent.<br />

Voila la réalité dont Sarkozy vient<br />

seulement de s’apercevoir, voila la<br />

réalité <strong>que</strong> fondamentalement<br />

Hollande nie. Nous disons nie car<br />

les demandes ou paris de Hollande<br />

pour un changement de cap de la<br />

BCE et de l’Allemagne ne sont pas<br />

du même ordre <strong>que</strong> celles de Sarkozy:<br />

ayant fait des promesses intenables,<br />

des paris trop audacieux,<br />

Hollande est en position de faiblesse,<br />

de quémandeur face <strong>à</strong> l’Allemagne<br />

et ce qu’il espère, c’est un<br />

miracle.<br />

La divergence France/Allemagne<br />

se manifeste de nombreuses façons,<br />

mais il y en a deux qui sont<br />

évidentes et conflictuelles.<br />

La première est le niveau des taux<br />

d’intérêt et des liquidités.<br />

La seconde est le niveau de l’euro<br />

<strong>que</strong> l’Allemagne trouve trop bas.<br />

L’Allemagne soufre de taux trop<br />

bas et de liquidités trop abondantes<br />

qui favorisent un dérapage inflationniste<br />

en cours et surtout une<br />

bulle immobilière. L’Autriche est<br />

dans la même position d’ailleurs.<br />

Aux dernières nouvelles, l’inflation<br />

en Europe est de 2,7%, considérée<br />

comme insupportable pour<br />

les pays du bloc du Nord.<br />

Sachant <strong>que</strong> la priorité absolue de<br />

tout le pays est la stabilité monétaire,<br />

les dirigeants allemands font<br />

campagne, déj<strong>à</strong> pour un resserrement<br />

de la politi<strong>que</strong> de la BCE et<br />

non pas pour un desserrement.<br />

SUITE DE LA PAGE UNE<br />

L’art de gérer sa succession<br />

La valeur d’une entreprise<br />

La valeur d'une entreprise peut<br />

être calculée par plusieurs méthodes<br />

et une ban<strong>que</strong> universelle telle<br />

qu'UBS dispose de spécialistes<br />

routiniers en la matière. Pour évaluer<br />

une entreprise, on peut se fonder<br />

sur des prix résultant de trans-<br />

actions similaires ou sur le résultat<br />

de la vente de sociétés comparables<br />

cotées. La méthode des discounted<br />

cash flow (DCF – valeur<br />

actualisée des cash flows libres attendus<br />

dans le futur) est souvent<br />

la plus prisée.�<br />

<strong>à</strong> ce niveau. L’expérience montre<br />

d’ailleurs <strong>que</strong>, pour nombre d’entrepreneurs,<br />

assurer l’avenir de<br />

ON N’A JAMAIS TROP DE TEMPS POUR<br />

RÉGLER CE GENRE D’OPÉRATION.<br />

PLUS LA RÉFLEXION AURA DÉBUTÉ<br />

TÔT, MEILLEURE SERA LA SOLUTION.<br />

Alain Conte, UBS<br />

leur société et sécuriser les emplois<br />

qui y sont liés est finalement plus<br />

important <strong>que</strong> de maximiser le<br />

prix de vente.<br />

Si déterminer un prix reste évi-<br />

En Suisse, la reprise au sein de la<br />

famille reste le modèle préféré. Il<br />

faut pourtant savoir qu'en 2005,<br />

seuls 60% des successions avaient<br />

abouti <strong>à</strong> une issue interne. Et ce<br />

pourcentage a déj<strong>à</strong> chuté <strong>à</strong> tout<br />

juste 40% aujourd'hui. Devoir<br />

Comme, par ailleurs, Hollande ne<br />

semble pas vouloir vouloir faire<br />

sien le pacte fiscal et <strong>que</strong> les déficits<br />

seront plutôt orientés <strong>à</strong> la<br />

hausse qu’<strong>à</strong> la baisse, on ne voit pas<br />

de possibilité de changement dans<br />

la position de l’Allemagne ou dans<br />

celle de la BCE. La position allemande<br />

est claire, elle veut bien<br />

faire <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s concessions, mais <strong>à</strong><br />

condition et seulement <strong>à</strong> condition<br />

<strong>que</strong> l’on aille dans la bonne<br />

direction sur les déficits et surtout<br />

sur l’intégration.<br />

Enfin, il ne faut pas oublier la divergence<br />

sociale, idéologi<strong>que</strong> entre<br />

les deux pays. <strong>Ce</strong>ci se traduit<br />

en France par un clivage très difficile<br />

<strong>à</strong> gérer: plus du tiers des<br />

Français sont proches de candidats<br />

dont le programme explicite est le<br />

refus de l’euro et la sortie du carcan<br />

monétaire.<br />

Le problème, il faut le souligner,<br />

est <strong>que</strong> le candidat Hollande, est<br />

celui qui va bénéficier du report<br />

des voix de tous ces gens hostiles<br />

<strong>à</strong> l’euro au second tour! Son soutien<br />

sera encore plus marqué sous<br />

cet aspect <strong>que</strong> celui de Sarkozy et<br />

celui de la France entière. La proportion<br />

d’anti euros dans ses soutiens<br />

va être considérable.<br />

Hollande va donc hériter:<br />

- d’une situation structurelle de déclin<br />

et de perte de poids face <strong>à</strong> l’Allemagne<br />

- d’un réglage conjoncturel défaillant,<br />

trop orienté vers la consommation<br />

- d’un soutien ambiguë <strong>à</strong> l’euro et<br />

au carcan qu’il représente<br />

- marchés turbulents enclins <strong>à</strong><br />

jouer les effets de contagion alors<br />

<strong>que</strong> l’Espagne se fissure<br />

- Il va rajouter la frilosité provoquée<br />

par les menaces fiscales et règlementaires<br />

- peut-être un regain de troubles<br />

sociaux avec relents de haine et de<br />

lutte des classes comme on peut<br />

en juger par le succès de Mélenchon,<br />

un raidissement de la droite<br />

et peut-être du patronat.<br />

Dans ces conditions, nous dirons<br />

<strong>que</strong>, plus <strong>que</strong> jamais, pour la<br />

France un miracle, des miracles<br />

sont nécessaires.�<br />

demment incontournable, il importe,<br />

au final, d’aboutir <strong>à</strong> une estimation<br />

avec la<strong>que</strong>lle tous les<br />

membres de la famille se sentent<br />

<strong>à</strong> l’aise. Aussi bien sous l’angle financier<br />

qu’émotionnel! C’est souvent<br />

l’atout du représentant d’une<br />

ban<strong>que</strong> qui accompagne ce genre<br />

de transition: il sait devoir conserver<br />

une position de conseiller externe,<br />

qui apporte un jugement<br />

neutre et impartial sur la situation<br />

et qui peut proposer des ajustements<br />

de façon <strong>à</strong> accorder les parties.<br />

C’est <strong>à</strong> ce prix qu’une succession<br />

se transforme en succès! (AC)<br />

Solution familiale ou externe?<br />

adopter une autre solution représente<br />

souvent un pas difficile <strong>à</strong><br />

franchir.<br />

Mais qui, peut-être, s'avérera salvateur<br />

pour l'entreprise. Voire<br />

pour la paix des ménages au sein<br />

de la famille!�

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