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PAGE 4 lundi 23 avril 2012 SUISSE CREDIT SUISSE: effets collatéraux de la nationalisation de YPF Selon Bloomberg, Credit Suisse ferait partie des banques ayant accordé un prêt au groupe Petersen, qui détient 25% des actions de la compagnie pétrolière argentine YPF. Depuis l’annonce de la nationalisation de YPF par l’expropriation de la majorité des actions du groupe espagnol Repsol, le groupe Petersen se retrouverait en difficulté pour honorer ses dettes, estimées à plus de deux milliards de dollars. Le groupe argentin, détenu par la famille du millionnaire Eskenazi, comptait sur le paiement des dividendes pour rembourser les prêts contractés auprès de Repsol (1.45 milliards de dollars) et d’un groupe de banque (680 millions de dollars). Bloomberg a par ailleurs précisé qu’un accord signé en 2008 existait entre Repsol et Petersen, selon lequel le groupe espagnol s’engagerait à racheter les parts de la famille Eskenazi si Repsol perdait le contrôle de la majorité des actions de YPF. CREDIT SUISSE: Urs Rohner évoque les changements Après les crises des dernières années, Credit Suisse est entièrement différent d’il y a cinq ans, estime son président Urs Rohner. Les actifs pondérés du risque ont été réduits de moitié et le numéro deux bancaire suisse s’est retiré de plusieurs activités trop exigeantes en capitaux. Plus personne ne conteste le fait qu’avant la crise les banques n’avaient pas assez de fonds propres et recouraient trop fortement à l’effet de levier, observe M. Rohner dans une interview parue samedi dernier dans Le Temps. «Notre modèle d’affaires a été réorganisé autour des flux d’activités des clients» et comprend moins d’activités risquées mobilisant beaucoup de capital. L’établissement reste fidèle à l’approche de banque intégrée universelle axée autour de la gestion de fortune, rappelle M. Rohner. Il se dit convaincu que la Suisse, en tant que leader du marché de la gestion de fortune, va rester attrayante pour les clients. – (ats) POSTFINANCE: la licence bancaire d’ici douze mois Hansruedi Köng, CEO de PostFinance, s’est dit convaincu que cet institut financier de La Poste Suisse recevra sa licence bancaire au plus tard dans une année, d’ici avril 2013. Jusqu’à cette date, la loi sur la poste devra entrer en vigueur, ainsi que la loi sur son organisation. Cette nouvelle étape dans le développement de PostFinance nécessitera aussi la sortie de la maison-mère, un processus complexe, rapportait vendredi dernier un article publié dans la NZZ (édition du 20 avril) où le directeur s’exprime. Hansruedi Köng est le nouveau CEO de PostFinance depuis le 1 er janvier 2012. Qualification des services acquis FISCALITÉ. L’impôt sur les acquisitions a remplacé l'impôt sur les APSE (acquisition de prestations de services en provenance de l’étranger). Mais les principes demeurent. ALEXANDRE SADIK LAURE MORI* Depuis l’abrogation de l’ancienne loi régissant la taxe sur la valeur ajoutée, le 31 décembre 2009, l’impôt sur les «APSE», n’existe plus. Toutefois, le principe même de cette perception demeure sous l’égide de la nouvelle loi régissant la taxe sur la valeur ajoutée du 12 juin 2009 (ci-après: LTVA), en vigueur depuis le 1er janvier 2010, sous l’appellation: impôt sur les acquisitions. Dans un passé récent, «APSE» signifiait acquisition de prestations de services en provenance de l’étranger, et quiconque faisait l’acquisition de certaines prestations de services, à tout le moins à partir de 10.000 francs par an, y était soumis. Aujourd’hui, ce principe trouve son écho dans l’impôt sur certaines acquisitions. Il s’agit en réalité d’une TVA frappant quiconque acquiert des prestations (aussi bien et surtout des prestations de services que certaines livraisons de biens très spécifiques) d’une entreprise ayant son siège à l’étranger et n’étant pas enregistrée dans le registre TVA sur le territoire suisse. L’acquéreur en question doit imposer lui-même au taux de 8% ces prestations par le mécanisme de l’auto-taxation à tout le moins si leur montant global dépasse 10.000 francs par an et que l’acquéreur n’est pas assujetti. En effet, ne l’oublions pas, l’AFC a non seulement la compétence de percevoir la TVA sur les prestations fournies sur le territoire suisse mais également l’impôt sur les acquisitions. Il relève par contre de la compétence de l’Administration Fédérale des Douanes (AFD) de prélever l’impôt sur les importations. L’impôt sur les acquisitions trouve sa justification dans le but de créer une neutralité concurrentielle. En effet, si ce dernier n’existait pas, les prestataires de services suisses seraient pénalisés puisque leurs prestations seraient plus chères que celles en provenance de l’étranger, car grevées de TVA suisse. C’est donc un leurre de croire pouvoir échapper à l’impôt en faisant appel à un prestataire étranger. Quand sommes-nous en présence d’une prestation qui se doit d’être auto-taxée et lesquelles doivent être annoncées à l’AFC? En effet, s’il est impératif de pouvoir les identifier, toutes ne doivent cependant pas être soumises à la TVA suisse. Une prestation sera soumise à l’impôt sur les acquisitions lorsque, par exemple, une personne morale suisse acquiert un conseil d’un avocat domicilié en Allemagne, reçoit une facture pour certains services de publicité d’une entreprise établie en Italie, loue du personnel à une société tierce basée en France ou acquiert certains services informatiques d’une entité néerlandaise. En outre, comme par exemple dans ce dernier cas, le moyen de transmission du service pourra être déterminant. Si par exemple un pro- L’implantation d’un groupe pétrolier va renforcer le hub TRADING. La compagnie indépendante américaine Hess Corporation devrait prochainement s’installer à Genève. OLIVIER PELLEGRINELLI La compagnie pétrolière américaine Hess Corporation, membre du S&P 500, vient de s’inscrire au registre du commerce genevois. L’entité Hess Energy Trading Company International est enregistrée comme filiale de la maison mère basée dans le Delaware, aux Etats-Unis. Fondée en 1933 par un livreur de carburant du New Jersey, Leon Hess, la société est depuis devenue un acteur majeur du secteur pétrolier américain. Classé n° 74 au classement Fortune 500 des plus grandes sociétés américaines, Hess Corporation a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 38 milliards de dollars. Déjà présent à Paris et Londres, où il a installé son siège européen, le pétrolier américain viserait à consolider sa présence européenne en établissant un bureau de trading genevois. Contacté par l’Agefi, le porte-parole de la promotion économique genevoise n’a pas souhaité commenter l’arrivée de Hess. gramme est fourni à l’entreprise suisse au moyen d’une disquette, il n’y aura pas de prestation soumise à l’impôt sur les acquisitions, mais importation de biens avec la TVA suisse à payer à l’AFD. Par contre, si le programme peutêtre téléchargé sur internet par la même entreprise, il y aura véritablement une prestation sujette à l’impôt sur les acquisitions à déclarer à l’AFC. L’impôt sur les acquisitions frappe même la renonciation totale ou partielle à exercer une activité prévue contractuellement contre rémunération ainsi que les redevances de licences! Qui a dit que la TVA était facile? Tous les services susmentionnés, parmi tant d’autres, doivent obligatoirement faire l’objet d’une auto-taxation de la part du récipiendaire suisse qui les acquiert, à partir du 1er franc s’il est assujetti, à partir de 10.000 francs par an s’il ne l’est pas. Les acquéreurs de telles prestations non-assujettis pourront les annoncer à l’AFC au moyen d’une simple lettre et payer une TVA au taux de 8% sur le montant déclaré. Cette charge sera définitive et non récupérable. Quant à ceux inscrits dans le Registre des contribuables TVA, ils devront annoncer ces prestations dans leur décompte TVA. Ils pourront par contre, en principe, récupérer cette TVA due dans le même décompte à titre d’impôt préalable pour autant que ces assujettis puissent prouver non seulement le but commercial du service acquis, mais également son affectation à du chiffre d’affaires imposable. Le cas échéant, la charge deviendra également définitive. Attention toutefois à ne pas payer deux fois de la TVA sur le même service. En effet, si un prestataire Au cours des trois dernières décennies, Hess Corporation a connu un développement soutenu basé sur le modèle d’intégration verticale des majors. Elle a multiplié la prise de participations dans des projets d’exploration et de production sur tous les continents, devenant un acteur international discret mais au réseau logistique de plus en plus performant. Fort de ses actifs de production, de stockage et de transport répartis dans pratiquement toutes les zones pétrolifères du monde, ses opportunités d’arbitrage deviennent de plus en plus intéressantes. Une présence à Genève lui permettrait de se rapprocher des sociétés de négoce internationales, des clients potentiels devenus incontournables. Hess produit du brut en Russie, en mer du nord, en Asie du Sud- Ouest, en Lybie, en Algérie et dans le golfe du Mexique. Même si sa production totale de brut en 2011 n’a atteint que 266.000 barils par jour, soit un peu plus de 10% de la production d’Exxon, son réseau étranger est inscrit sur le territoire suisse en tant qu’assujetti, les prestations qu’il fournit ne seront pas soumises à l’impôt sur les acquisitions puisque dans ce cas, le prestataire dispose d’un Nº TVA et que par conséquent, les services fournis seront facturés par ce prestataire avec de la TVA Suisse au taux de 8%. Il sera donc inutile et erroné de les déclarer comme prestations soumises à l’impôt sur les acquisitions et de payer de la TVA sur la TVA. Attention également à ne pas payer de la TVA sur des services ne représentant pas des prestations soumises à l’impôt sur les acquisitions et ne devant pas être déclarés à l’AFC. Il s’agit par exemple de l’administration d’un bien immobilier situé hors du territoire suisse ou en matière bancaire et financière, notamment de courtage. D’une manière générale, toutes les prestations de services et les livraisons sur le territoire suisse acquises de l’étranger et relevant de l’article 8 alinéa 1 LTVA doivent faire l’objet d’une auto-taxation, puisqu’elles sont imposables au lieu du destinataire. En définitive, s’il n’est pas toujours aisé de déterminer la qualification des services acquis, il n’en demeure pas moins un risque considérable d’un point de vue TVA, si cette question est prise à la légère et ne fait pas l’objet d’une analyse approfondie. En effet, il est constant que les inspecteurs de Berne portent un intérêt particulier à aborder cette question lors des contrôles effectués par leur administration. Mieux vaut se préparer avant que l’ours de Berne ne se réveille. * PricewaterhouseCoopers lui permet de réagir rapidement aux mouvements de prix locaux, et d’arbitrer en temps réel un grand nombre d’opportunités de ventes. A l’instar des majors, Hess investit plusieurs milliards de dollars par année dans l’exploration et la production, les activités devenues les plus rentables, avec un bénéfice net de 2,7 millions de dollars enregistré l’année dernière. A l’opposé, ses activités de raffinage et de distribution lui ont fait perdre 584 millions de dollars. Dès lors, une part grandissante de la production de brut sera écoulée directement sur les marchés RUBIK. La taxation des avoirs non déclarés au fisc variera entre 21% et 41%. Le Conseil fédéral donne des précisions sur l’Autriche. L’accord fiscal conclu avec le Royaume-Uni et transmis mercredi par le Conseil fédéral au Parlement a été modifié. Londres a obtenu les conditions applicables à l’Allemagne pour régulariser les avoirs non déclarés au fisc: la taxation variera entre 21 et 41%. L’accord signé avec la Grande-Bretagne prévoyait une fourchette de 19 à 34%. Mais le pays a obtenu l’application de la clause de la nation la plus favorisée incluse dans le protocole de modification signé le 20 mars, a communiqué vendredi le Secrétariat d’Etat aux questions financières internationales (SFI). Les nouveaux taux correspondent à ceux appliqués aux avoirs allemands selon l’accord passé avec Berlin. La modification ne concerne pas les personnes domiciliées en Grande-Bretagne, mais qui son non-résidentes. Le taux de 34% continuera d’être valable pour cette catégorie de contribuables. Le reste de l’accord est inchangé. Le Conseil fédéral a en outre transmis vendredi le message manquant concernant le traité signé avec l’Autriche. Il prévoit une fourchette de 15 à 38% pour régulariser les fonds placés «au noir». Le taux variera selon les montants placés et la durée de la relation bancaire. Outre le règlement du passé, les trois traités prévoient une imposition à la source des futurs rendements des capitaux. Ce modèle permet au contribuable de rester anonyme, la taxe sera prélevée par les banques suisses et reversée au pays concerné. Celui qui refuse de régulariser ses comptes et dépôts sera tenu de les fermer. Dans le cas autrichien, les rendements des capitaux placés en Suisse seront ponctionnés à hauteur de 25%. Selon le message transmis aux Chambres fédérales, internationaux, plutôt qu’en downstream. Dans cette perspective, les activités de trading de Hess seront de plus en plus importantes, d’où un besoin de présence dans les grands centres de négoce tels que Genève renforcé.� LA PRÉSENCE D’UN NOUVEL ACTEUR MAJEUR DE L’ÉNERGIE CONFIRME LE STATUT INCONTOURNABLE DE LA PLACE GENEVOISE. Londres obtient les mêmes conditions que Berlin les recettes de l’impôt anticipé devraient reculer de 11 à 15 millions de francs par an. Pour l’Allemagne et la Grande- Bretagne, le manque-à-gagner fiscal pourrait aller de 150 à 210 millions de francs. Les rendements des capitaux allemands devront être imposés à hauteur de 26,375% et ceux des fonds britanniques entre 27 et 48%. Ces valeurs correspondent grosso modo à l’imposition prévue par les pays concernés. Berne a négocié une avance de 2 milliards de francs, Londres un acompte de 500 millions, Vienne ne l’a pas demandé. La Suisse et l’Autriche vont en revanche lever d’importants obstacles à la fourniture de prestations financières transfrontalières et alléger les conditions d’octroi des concessions bancaires en Autriche. Enfin, la commercialisation des fonds en valeurs mobilières sera simplifiée. Des solutions ont été trouvées pour ne pas toucher à la taxation des revenus de l’épargne (35%) appliquée depuis 2005 en vertu d’un accord avec l’UE. La Commission européenne juge d’ailleurs les accords passés avec l’Allemagne et la Grande-Bretagne conformes au droit communautaire. Ces deux textes s’appliquent aussi aux successions avec une imposition de respectivement 50 et 40%. Les héritages autrichiens ne sont en revanche pas concernés car Vienne ne les impose pas. L’Autriche n’a pas réclamé non plus d’entraide administrative élargie, allant au-delà du minimum prévu par l’OCDE, pour déceler des fraudeurs éventuels. Le fisc allemand devrait en revanche pouvoir contrôler les données d’un contribuable en demandant à Berne s’il détient ou détenait, au cours de la période de taxation, un compte en Suisse. Il ne sera pas nécessaire d’indiquer le nom de la banque. Ces demandes devront se fonder sur des faits plausibles et leur nombre sera limité à 1300 sur deux ans dans un premier temps. Une pêche aux informations reste exclue. Même concept pour le fisc britannique mais avec un plafond initial de 500 requêtes par an. – (ats)
SUISSE lundi 23 avril 2012 PAGE 5 Le potentiel du bois est important CHARPENTE CONCEPT. Le créateur et dirigeant de la société en est certain: le bois est un matériau qui est encore largement sous-utilisé. «Le bois n’est pas utile qu’à la construction de chalet», insiste Thomas Büchi, Maître charpentier et créateur du premier bureau d’ingénieurs bois de Genève, Charpente Concept à Perly. La société crée en 1991 a conçu et oeuvré sur de nombreux chantiers importants, tels que le Palais de l’équilibre pour Expo02 ou la Broken Chair de la place des Nations à Genève. L’ancien député radical au Grand Conseil et actuellement co-président de l’assemblée constituante déplore la sous-exploitation de ce matériau, pourtant présent en quantité. Son slogan, «penser global pour agir local», le pousse à utiliser du bois de la région afin de diminuer au maximum la consommation des énergies grises. Comment a évolué l’utilisation du bois ces dernières années? Le bois est le matériau qui symbolise au mieux le développement durable et j’ai le sentiment que les gens en ont assez de vivre dans du béton. Nous avons observé un bond technologique extraordinaire au cours des 25 dernières années. Il n’y a plus de limites à son utilisation. C’est un matériau septe fois plus léger que le béton à portance égale et qui est plus facile à travailler que l’acier. Dans quels domaines le bois estil particulièrement efficace? Comme je l’ai dis, il n’existe plus de limite. Mais il est vrai qu’il s’adapte parfaitement aux surélévations d’immeubles, à un moment où Genève et la Suisse en général manquent cruellement de logements. Sa simplicité d’utilisation et le fait qu’il se travaille à sec – sans temps de séchage – nous permet de travailler plus rapidement qu’avec du béton et en ne produisant que peu de nuisance. De part sa légèreté, il n’est pas nécessaire de consolider la structure des bâtiments. Lors de la surélévation du bâtiment de Médecins sans frontière à Genève, il ne nous a fallu que dix jours pour mettre le bâtiment hors d’eau une fois la base prête. Pourtant les surélévations d’immeubles ne sont pas légion à Genève. Et c’est bien malheureux. Genève est sans doute le canton avec le plus d’obstacles administratif pour la construction de logements. Le bois apporte une solution à la fois écologique, économique et esthétique mais Genève s’enferme dans une position de «Nein Sager». Et malheureusement, contrairement à la constitution vaudoise, celle prévue à Genève n’apportera que peu de solutions à ce problème. Vous parlez d’une solution écologique en rasant des forêts. N’estce pas antinomique? Absolument pas. Nous ne pratiquons pas de coupe rase en Europe, nous retirons les vieux arbres pour laisser de la place aux plus jeunes. Contrairement à ce qui se passe dans certains pays où des forêts entières sont désastreusement rasées pour utiliser le terrain à d’autres fins. Nous pensons préférable d’agir localement, c’est-à-dire utiliser les ressources disponibles à proximité de nos chantiers et ainsi diminuer la consommation d’énergies grises. La piscine de Bassins (VD) en est le parfait exemple. A la présentation du projet, un comité référendaire s’est opposé à la construction. En expliquant que ce serait uniquement le bois issu des forêts communales qui serait utilisé pour la fabrication de l’ou- THOMAS BÜCHI. «Nous nous situons à la pointe de la technologie. Un peu comme l’horlogerie dans son domaine.» vrage, le référendum a penché en notre faveur. Quelle est la position de la Suisse dans ce domaine? Au même titre que l’horlogerie, nous nous situons à la pointe de la technologie. La Suisse est en avance sur les autres pays, ce qui nous permet, malgré des coûts réputés plus élevés, de concurrencer les entreprises européennes. Lors de l’appel d’offres pour la construction du Vitam’Parc (ndlr, à Neydens, en Haute-Savoie), nous avions un projet à 6 millions d’euros, quand les entreprises françaises les moins chères proposaient 8,5 millions d’euros. C’est aussi grâce à cela que nous remportons ce genre de contrats. La Suisse possède les moyens d’exporter son savoir-faire. Comment s’explique ce succès? La formation en apprentissage est d’un niveau très élevé en Suisse, ainsi que la formation universitaire. Il ne s’agit pas de favoriser l’une ou l’autre de ces filières, chacune étant complémentaire de l’autre. L’EPFL a également amélioré sa formation sur les métiers en créant une chaire du bois. Notre métier se compose à la fois de Maîtres charpentiers et d’ingénieurs. Chez Charpente Concept, nous avons d’ailleurs autant de collaborateurs issus de l’une et l’autre de ces formations. Et c’est aussi à nous d’encourager l’envie pour cette filière. Jouez de la flexibilité sur les marchés obligataires M&G Global Macro Bond Fund www.mandg.ch La valeur des investissements et les revenus en résultant peuvent fluctuer et les sommes investies à l’origine peuvent ne pas être récupérées. La valeur des investissements étrangers peut être affectée par les taux de change de devises. Quelle est l’importance du bois dans la construction aujourd’hui? Le bois représente environ 10% des matériaux utilisés dans la construction. Les ressources dont nous disposons peuvent nous permettre d’atteindre 15% à 20% des parts de marché. A titre d’exemple, le Palais de l’équilibre (ndlr, une sphère en bois de 27m de haut pour 40m de diamétre, reconstruite au CERN) représente 2500m 3 de bois. La croissance horaire de la forêt en Suisse s’élève à 800m 3 . C’est-à-dire que toutes les trois heures en Suisse, pousse l’équivalent d’un nouveau Palais de l’équilibre. A l’échelle de la France, cela équivaut à dix minutes de croissance de leur forêt. Il faut néanmoins se méfier et ne pas basculer dans l’extrême. INTERVIEW: ARNAUD COGNE Le développement par la formation Le bureau d’ingénieurs et designers du bois, Charpente Concept réalise environ 3,5 millions de francs de chiffre d’affaires par année et compte entre 15 et 20 collaborateurs. «Ce n’est pas énorme, mais cela nous permet d’être le plus grand bureau d’ingénieurs bois d’Europe francophone», explique Thomas Büchi. Pour rappel, Thomas Büchi crée le bureau d’ingénieurs et designers bois Charpente Concept à Genève en mars 1991. En 1999, une filiale française est ouverte, puis une à Morges (VD) en 2007. Parmi les ouvrages célèbres de la société figure la Broken Chair sur la place des Nations, le Refuge du Goûter au Mt-Blanc (3850 mètres d’altitude) ou encore le Palais de l’équilibre, aux abords du CERN à Meyrin et réalisé en partenariat avec l’architecte Hervé Dessimoz. «Il n’y a pas de grands ou de petits pro- LA SUISSE EST EN AVANCE SUR LES AUTRES PAYS. CE QUI LUI PERMET DE CONCURRENCER LES ENTREPRISES EUROPÉENNES. MALGRÉ DES COÛTS RÉPUTÉS PLUS ÉLEVÉS. jets, mais celui-là est sûrement celui qui m’a le plus marqué», confie Thomas Büchi. Les grands chantiers prévus cette année viennent s’ajouter aux nombreux plus petits dont la société s’occupe quotidiennement. «Beaucoup de personnes n’osent pas venir nous voir de crainte que leur demande ne soit pas assez grande pour nous. Or, il n’y a pas de grands ou de petits projets, chaque ouvrage est passionnant et demande de la créativité et du savoir faire», précise Thomas Büchi, qui souhaite également soutenir la formation. «Pour raconter et ne pas perdre toutes ces aventures, j’ai écris un livre pour les jeunes intitulé Le bois ma passion publié aux éditions Slatkine. Les bénéfices liés à la vente de mon livre seront d’ailleurs entièrement reversés à la formation professionnelle de la filière bois. (AC) GENÈVE: projet pour fédérer les cleantechs Genève va favoriser les cleantechs. Le parlement a adopté jeudi soir un projet de loi qui fédère les compétences de trois organismes cantonaux d’aide et de promotion des entreprises pour les mettre au service de projets dans ce domaine. Cet incubateur regroupera sous un même toit à Plan-les-Ouates la Fondation d’aide aux entreprises, la Fondation genevoise pour l’innovation technologique et l’Office de promotion des industries et des technologies. Il aura pour mission de développer les cleantechs dans les domaines de la mobilité urbaine, de la gestion des déchets, de l’efficience énergétique et de l’énergie solaire. – (ats) DHL: nouveau directeur pour la Suisse Filiale de Deutsche Post DHL, DHL Global Mail s’est doté d’un nouveau Managing Director pour la Suisse et l’Italie, en la personne de Jérôme de Varreux, a indiqué l’entreprise vendredi. M. De Varreux travaille au sein de Deutsche Post DHL depuis 2011 et y a occupé diverses positions dans divers secteurs. ENTREPRISES CTSO: recherche de l’entreprise écomobile La Conférence des transports de Suisse occidentale (CTSO), organisme qui regroupe les chef(fe)s de Département en charge des transports des cantons de Berne, Fribourg, Genève, Jura, Neuchâtel, Valais et Vaud, annonce le lancement du «Prix de l´entreprise écomobile» pour la deuxième fois. L’objectif de ce prix consiste à récompenser l’entreprise, institution ou collectivité publique la plus active et ingénieuse dans la résolution des problèmes générés par les déplacements de ses collaborateurs, visiteurs et clients. Des prix pour une valeur de 18.000 francs récompenseront les lauréats. Les sociétés de placements collectifs auxquelles ce document fait référence (les “Sociétés”) sont des sociétés d’investissement à capital variable de droit anglais. First Independent Fund Services SA, Klausstrasse 33, 8008 Zurich, sont les représentants suisses des Sociétés (le „Représentant Suisse“) et l’agent de centralisation suisse du Fonds est J.P. Morgan Chase Bank, National Association, Columbus, Zurich. Ce prospectus, le Document d’Informations Clés pour l’Investisseur (DICI), statuts ainsi et les rapports annuels et semi-annuels des Sociétés peuvent être obtenus gratuitement en contactant le Representant Suisse au Zurich. Vous devez lire le prospectus, qui contient les risques d‘investissement associés à ces fonds, avant toute souscription. Les informations contenues dans le présent document ne remplacent en aucun cas un conseiller indépendant. Ce document financier promotionnel est publié par M&G International Investments Ltd. Siège social : Laurence Pountney Hill, London EC4R 0HH, autorisé et réglementé par la Financial Services Authority. APR 12 / 37701
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