Le shortage dans la montre mécanique est une illusion L'ego - L'Agefi

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PAGE 12 mercredi 16 mai 2012 MARCHÉS & PRODUITS HORS-BOURSE BCZ FAIBLES VOLUMES Le négoce hors-bourse sur la plateforme de la BC Zurich (BCZ) a été plutôt calme la semaine écoulée. Même si un certain nombre de transactions ont été enregistrées, elles n’ont généré qu’un volume relativement faible. Parmi les titres recherchés figurent Stadtcasino Baden, Hofweissbad, Montana Tech, Espace Real Estate et NZZ. Hotel Dolder a à nouveau essuyé une perte en 2011, en raison du franc fort et d’une situation économique jugée défavorable. L’établissement est cependant parvenu à maintenir la tendance positive de ses affaires. L’occupation de des 173 chambres du Dolder Grand est en effet montée de 45,5% à 50,4%. En revanche, l’hôtel Waldhaus a enregistré un recul des nuitées de 11%. Varta Microbattery, une société appartenant à Montana Tech, veut construire une nouvelle fabrique sur son site de Ellwangen/Jagst. Michael Tojner, actionnaire majoritaire et président de Montana Tech, a déclaré vouloir rester à long terme propriétaire de Varta. Le groupe Metall Zug a procédé à un remaniement de sa direction, en prélude à la scission de ses activités immobilières. Cette mesure a pour but de permettre au groupe de concentrer désormais ses efforts sur les deux divisions industrie et immobilier. La nouvelle entreprise active dans l’immobilier, Zug Estates Holding, sera contrôlée par les actionnaires actuels de Metall Zug. ANALYSE TECHNIQUE La baisse continuera sans naufrage Les actions poursuivent leur affaissement vers des supports techniques où elles rencontreront de la demande. Il faut toujours savoir être patient. SERGE LAEDERMANN* Le scénario dépeint lors des articles précédents se confirme. Les actions se replient en direction du support inférieur situé à 240 points sur le DJ Europe 600, avec un risque maximum évalué à 235, soit environ 5% en dessous des cours actuels. L’élection de François Hollande a fissuré comme prévu la construction élaborée avec tant de peine par Angela et Nicolas, dont l’abnégation a sauvé la zone euro lors de ces derniers mois. Bien sûr, le tribun socialiste amène avec lui de l’espoir pour les pays endettés jusqu’au cou et en proie à la vindicte populaire, mais son parcours s’annonce chaotique. L’été a été annoncé comme chaud, et il le sera. Examinons ensemble comment cette tragédie en trois actes (au moins) pourrait se jouer. La Grèce tout d’abord. D’un risque d’implosion de la zone euro en cas de sortie de la monnaie unique, nous sommes maintenant en face d’un évènement dommageable, mais beaucoup moins dramatique. Dans les faits, la débâcle grecque commence à ne plus ressembler à un épouvantail. Après tout, qu’ils aillent se faire voir chez eux et reviennent à leur monnaie, Le bank run doit rester cantonné Le swap de taux à 10 ans en francs à 0,92%: 25% de baisse depuis mi-mars! La monnaie européenne continue sa glissade face au dollar. DANIEL BLANCHET* La zone euro met un maximum de pression sur Athènes: le président de la commission européenne a évoqué avec le gouvernement la possible sortie du pays de l’union monétaire. José Manuel Barroso a été clair: si la Grèce ne peut pas se plier aux conditions de la zone, alors elle doit peut-être en sortir, sachant que le secteur bancaire européen est préparé et pourrait encaisser le choc de sa sortie, contrairement à l’année dernière. Le chantage d’Athènes n’est donc plus possible et tout assouplissement du second plan de redressement est pour l’instant écarté. Et pourtant, le parti d’extrême-gauche anti-austérité a refusé de rejoindre la coalition gouvernementale. Ainsi, la Grèce est toujours ingouvernable et de nouvelles élections législatives pourraient être annoncées dès la fin de semaine. Mais, dans sa dernière tentative de former une coalition, le président grec a proposé lundi soir un gouvernement de personnalités. Les dirigeants et responsables des différents partis se sont réunis pour tenter de concrétiser un accord. Ils ont trois jours pour trouver une issue et éviter de nouvelles élections. Si l’on rajoute à cela les résultats des élections régionales en Alle- Dow Jones Europe 600 (six mois) -0,67% hier. Bloomberg 280 260 240 220 on en fera pas tout un Drachme! (d’accord c’est limite, mais je devais le caser). Ce sentiment, le marché commence à le ruminer, sans y croire. Croyez-le ou non, cela représenterait même un soulagement pour les membres du club qui ont déjà fort à faire d’un point de vue domestique. Le véritable problème n’est plus du côté hellénique, mais bien au centre de la péninsule ibérique. Si les banques espagnoles ont heureusement trouvé dans la Banque Centrale Européenne leur prêteur de dernier ressort, la tâche du nouveau gouvernement parait simplement insurmontable. Si d’aucuns parlent déjà de future guerre civile, c’est bien faire fi de la société espagnole et de ses particularités. Bien sûr, il y aura encore des indignés et des échauffourées, mais pas au point d’amener le peuple dans la rue. Le jeune espagnol est ce qu’on peut appeler un Tanguy, du nom de ce film réalisé par Etienne Chatiliez brossant la vie d’un fils unique de 28 ans désirant s’incruster chez ses parents. La crise actuelle pousse ainsi les familles à se regrouper et à compter sur les membres qui eux ont encore un job. Pas question donc LE IRS À 10 ANS A FRANCHI LA BARRE DU 1% 2011 2012 Il a déclenché une vague de stop loss pour atteindre 0.92. Bloomberg magne qui sont venus fragiliser le gouvernement d’Angela Merkel ainsi que la position de la France qui est toujours aussi incertaine avant la passation du pouvoir à François Hollande, l’ensemble de ces incertitudes politiques pèse nettement sur tous les marchés. A noter également que les banques espagnoles restent dans l’œil du cyclone: le FT écrit que 4 d’entre elles pourraient fusionner pour former le 5e groupe bancaire ibérique. Moody’s a frappé fort hier soir: 26 banques italiennes ont été dégradées entre un et 3 notches! Tout passe à la trappe: l’euro se déprécie face au billet vert, les bourses continuent leur chemin baissier tout comme les matières de scier la branche sur laquelle ils sont assis, certes en équilibre, mais assis tout de même. La solidarité est ainsi le maître mot pour avaler les pilules amères distillées par la droite espagnole, ces nouveaux élus ayant hérité d’une situation financière catastrophique induite par le laxisme coupable des socialistes. Je vous vois venir. Celui-là il n’aime pas la gauche. Je m’inscris en faux. La politique favorisant le peuple a du bon quand elle sait garder un pragmatisme indispensable à toute gestion, étatique ou non. Or, dans le cas présent, nos voisins d’outre Pyrénées ont expérimenté le socialisme dans ce qu’il a de plus pervers, avec une fuite en avant inconsidérée et un savant caressage de poil des fonctionnaires. Ceci m’amène tout naturellement à ergoter sur nos voisins et au quinquennat de notre frais émoulu locataire de l’Elysée. François Hollande est un homme bien. Il est animé d’un profond sentiment de responsabilité et sa présidence sera, à bien des égards, supérieure à celle des gouvernants précédents. Il y aura moins de passe- droits, plus de transparence, moins d’excès et plus de collégialité. Il me fait penser un peu à Pierre Bérégovoy, grand résistant et fervent militant socialiste, Premier ministre de Mitterrand d’avril 1992 à mars 1993.Après son échec politique et un honneur à jamais souillé(«livré aux chiens» dira le Président) par une affaire qui n’en était pas une, il se suicida le 1 er mai 1993. Tout un symbole. Loin de moi l’idée d’avancer 1.40 1.30 1.20 1.10 1.00 0.90 premières et les métaux précieux, et les taux d’intérêts atteignent chaque jour de nouveaux records historiques. L’euro s’échange ainsi aux alentours des 1,2815 face au dollar contre 1,2930 vendredi soir et 1,3450 à fin février. Face au franc suisse la barre des 1,20 n’a pas été testée mais à 1,2010 le prix plancher fixé par la BNS est très proche. L’indice SMI a quant à lui atteint 5858 contre 6300 au début du mois d’avril, le prix du brent à Londres 110,04 contre 125 sur la même période et l’or 1546 contre 1786 à fin février. Mais la palme d’or revient à la chute enregistrée sur les taux d’intérêts: avec 25% de baisse depuis mi mars, le swap de taux à qu’une force obscure va flamber le Flamby, mais il semble que l’Homme s’est mis la barre très haut et qu’il risque de retomber, dans un avenir pas si lointain, de son promontoire. L’individu est top, mais là où le bât blesse c’est au niveau de la «stratégie» qui risque de s’avérer désastreuse pour le pays. Ce socialisme qui rase gratis a déjà coûté à la France sa compétitivité, il va creuser la tombe des finances publiques et appauvrir le citoyen. En 2012, vouloir raccourcir la retraite, engager des fonctionnaires et taxer les plus riches, c’est tout simplement appuyer sur l’accélérateur à l’approche du mur. C’est bien sous ce gouvernement de gauche que l’Hexagone risquera la guerre civile et la paralysie. Pensez-vous que ce peuple accepterait la moitié du quart des mesures endurées par les grecs ou les espagnols? Nous aurons l’occasion d’en reparler. Revenons à nos bourses. Chahutées par les incertitudes européennes, elles vont continuer à s’effriter petit à petit, sans catastrophe majeure toutefois. Les opportunités commencent à poindre, mais il faut laisser pour l’instant le porte-monnaie dans le tiroir et attendre les saignées, vous savez, celles qui voient les pleutres balancer le matériel à vil prix pour sauver les meubles. Il faudra attendre l’automne pour voire les actions entamer un décollage mémorable. Staytuned! * GFA Geneva Financial Adviser LES INCERTITUDES POLITIQUES PÈSENT SUR L’EURO 2011 2012 La monnaie européenne pourrait bientôt tester les 1.2675 atteint en janvier. Bloomberg 10 ans a atteint lundi 0,90%, par rapport à 3,80% niveau le plus haut atteint juste avant le début de la crise en 2008. Le marché se positionne de plus en plus pour une exclusion de la Grèce, prétextant que, tout comme la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008, cela risquerait d’engendrer la faillite du système bancaire international. Pour éviter d’en arriver là, il faudrait trouver un moyen de stopper la contagion et tout faire pour que le «bank run» reste cantonné à la Grèce et qu’il ne se propage pas au Portugal, à l’Irlande, à l’Espagne, etc. Les investisseurs suivront dans ce cens attentivement la première rencontre entre Angela Merkel et Fran- JOAN DROGUETT La semaine a vu un affaiblissement du soutien aux programmes d’austérité traduit pas plusieurs défaites électorales de partis politiques responsables du choix de ces mêmes programmes. François Hollande a déjà affirmé vouloir renégocier le traité de discipline budgétaire, source de la majorité des mesures à travers l’Europe. Le CDU, parti d’Angela Merkel et moteur de l’adhésion allemande au traité, viens de subir une défaite électorale dans un des bastions historiques du parti. En Grèce, les partis pro-austérité viennent de perdre la majorité dans les dernières élections législatives. Les craintes concernant l’avenir de l’Union se sont fait sentir cette semaine, avec un mouvement baissier soutenu sur EURUSD. D’une résistance à 1,3060, l’euro a perdu près de 250 points pour se retrouver à 1,2830 à l’heure de l’écriture de ces lignes. Les moyennes mobiles à court et moyen termes semblent confirmer un mouvement résolument à la baisse, malgré une récente augmentation de prises de position longues en EURUSD se- 1.36 1.34 1.32 1.30 1.28 1.26 çois Hollande qui aura lieu mardi en fin de journée. Aujourd’hui la seule réponse viable au problème de la dette européenne est de mettre en place une union budgétaire contraignante. Il faudrait par ailleurs effacer une partie des dettes des pays périphériques au préalable. Car, tant que ces pays seront surendettés, ils seront dans l’incapacité de respecter un pacte budgétaire. L’idée d’un pacte d’amortissement des dettes commun à l’eurozone demandé par le parlement européen ce mardi pourrait être un premier pas vers une résolution de crise économiquement et financièrement efficace. * TRADITION SA – Lausanne FOREX – HEBDO* Le dollar en nette hausse Dukascopy Bank lon l’indice SWFX de sentiment de consommateurs de liquidités. Plusieurs indicateurs de production industriels de l’Eurozone attendus à la baisse pourraient également confirmer et précipiter ce mouvement baissier. USDCHF affiche un mouvement haussier depuis le début de la semaine. Parti d’un support à 0,9190, s’est trouvé à 0,9360 à la clôture lundi, soit un changement hebdomadaire de 1,7%. Les indices des prix à la consommation US sont attendus mardi, et pourraient ajouter des pressions baissières susceptibles d’inverser la tendance sur le court terme. Toutefois les moyennes mobiles à moyen terme laissent supposer une continuation du mouvement haussier dans la semaine à venir. EURCHF se maintient en dessus des 1,2000, malgré d’importantes prises de positions à la vente sur le marché des changes. Il faudra attendre les résultats de l’indice des prix à la production de l’Allemagne, eux-mêmes attendus à la baisse, pour voir une réelle pression baissière sur l’EURCHF. * Dukascopy Bank L’USDCHF AFFICHE UN MOUVEMENT HAUSSIER 07.05 08.05 09.05 10.05 11.05 14.05 0.94 0.93 0.92 0.91
PIOTR KACZOR* MARCHÉS & PRODUITS mercredi 16 mai 2012 PAGE 13 Tensions sur l’obligataire européen Les tensions persistaient sur le marché obligataire européen alors que les inquiétudes sur l’avenir de la Grèce conduisent les investisseurs à privilégier les titres de pays réputés sûrs, au détriment des dettes des pays du sud de l’Europe. Le rendement du Bund à 10 ans, qui évolue en sens inverse de la demande, s’inscrivait hier à 1,468% contre 1,455% lundi. Ce léger redressement s’explique par un rebond technique mais la tendance reste la même, les investisseurs se réfugient sur les titres de la dette allemande, réputés comme un placement refuge en cette période d’incertitude en zone euro. Le marché obligataire a en effet été une nouvelle fois secoué par l’impasse politique en Grèce après l’échec mardi de la réunion qui était censée permettre de constituer un gouvernement. Le pays qui tente, de- Les portefeuilles plus concentrés FONDS DE HEDGE FUNDS. Mais les ratings et les nouvelles pratiques permettent de mieux diversifiser risques et sources de performances. «Des études empiriques indiquent que près de 60% des liquidations de fonds – ordonnées ou non – sont liées à des risques opérationnels tels que des escroqueries, des représentations erronées, des abus de confiance ou des transactions non autorisées - même si ce n’est pas le problème des fonds de hedge funds, etc. Sans parler des conflits d’intérêts» souligne Peter Manz, chargé de cours à l’Université de Berne spécialisé dans la gestion des risques financiers opérationnels. Dans le cadre d’une rencontre dédiée précisément aux risques opérationnels des fonds de hedge funds. Une rencontre organisée mardi à Zurich par l’Institut de droit économique de la Haute Ecole zurichoise des sciences appliquées ZHAW. Et qui met en évidence le rôle crucial susceptible d’être joué à cet égard par les ratings. Notamment par le biais de ceux de Hedgerate, élaborés avec le concours de Hedgeanalytics. Selon une méthode d’évaluation des risques opérationnels susceptible d’être répliquée, de manière à dépendre le moins possible de la subjectivité des analystes chargés des évaluations. Sur la base de méthodes basées sur les moyennes harmoniques pour l’évaluation tout à la fois des gérants ainsi que des fonds concernés. Selon ces exigences, les critères définis doivent être mesurables directement, autrement dit sans jugement préalable, pour établir dans la mesure du possible un lien de cause à effet entre les critères définis et les qualités évaluées, autrement dit non pas seulement un lien statistique, ainsi que le souligne Peter Manz. Dans le cadre d’une définition des risques opérationnels transposant en grande partie sur les fonds de hedge funds la nomenclature suivie par le Comité de Bâle pour les établissements bancaires (Bâle II). Dans cette perspective, les risques opérationnels comprennent l’ensemble des risques de pertes susceptibles d’être provoqués par des personnes, des systèmes ou des processus erronés ou inadéquats, ainsi que par des événements ex- ternes. A cet égard, il ne s’agit pas d’évaluer les stratégies elles-mêmes mais les processus conduisant à la mise en place des stratégies définies. Centré de son côté sur l’évaluation séparées des fonds et des sociétés de gestion auprès de l’agence de notation Fitch à Paris, Manuel Arrive souligne que son établissement assure les deux types de ratings dans ce domaine, soit d’une part des ratings sur la qualité des fonds centrés sur les processus d’investissements et, de l’autre, des ratings Asset Managers orientés sur les risques opérationnels. Selon des critères d’analyses qui se veulent normalisés, disciplinés et objectifs. En vue d’évaluer les principales caractéristiques des gérants de fonds de fonds tant au niveau de la sélection des gérants que des hedge funds, de la composition des équipes, de la gestion des risques ainsi que du portefeuille et des technologies impliquées. De manière à aboutir à des rapports d’une dizaine de pages mis à jour au moins annuellement et mis gratuitement à la disposition des investisseurs. Manuel Arrive ne manque pas de souligner que l’évaluation des sources, de la stabilité ainsi que de la persistance des compétences spécifiques ou alpha des gérants – de manière à différencier ces compétences du facteur chance - constitue un aspect essentiel de l’identification des meilleures pratiques sous la nouvelle ère du risque. Il s’agit en effet de maximiser le caractère non corrélé des différents fonds pour privilégier les sources de performance alpha non corrélées dans la sélection. Par exemple par la diversification des échéances et des styles d’investissements. Conséquence de cette quête concentrée des sources de performance alpha au niveau des gérants: «les portefeuilles tendent à devenir plus concentrés par le nombre de gérants. Typiquement, on verra 60% d’un portefeuille réunis dans les dix premières positions et 90% de celui-ci dans les 20 premières». Ce qui n’implique pas un surcroît de risques car cette allocation est compensée par une diversification plus large des facteurs de risques. En particulier «par cette maximisation de la non corrélation des sources de performances alpha» ainsi que le résume le spécialiste. Dans ce contexte, le spécialiste de Fitch ne manque pas d’insister sur le fait que les rapports de l’agence visent d’abord à compléter l’examen approfondi ou due diligence des investisseurs prenant leurs propres décisions. Dans cette perspective, ces ratings tendent à être particulièrement indiqués comme instruments de benchmarking. Afin de permettre aux investisseurs d’évaluer d’autres fonds de hedge funds.� Le simulacre de résistance à la panique BOFA/ML SURVEY. Les investisseurs se demandent si la situation macroéconomique doit s’aggraver pour réveiller les autorités publiques. LEVI-SERGIO MUTEMBA Le sondage BofA/Merril Lynch Survey of Fund Managers (BofA/ML) du mois de mai s’inscrit dans la continuité. Le sentiment des investisseurs quant à la croissance globale continue de se dégrader, de même que les anticipations d’inflation. Depuis plusieurs semaines, les marchés financiers reflètent l’aversion croissante pour le risque. Deux tiers des gérants interrogés s’attendent à davantage de largesses monétaires de la part de la BCE. Ils étaient 60% jusqu’ici à l’envisager. Idem vis-à-vis de la Fed, la part des asset managers anticipant un nouveau programme d’assouplissement quantitatif (QE) est passée de 42% en moyenne depuis le début de l’année à 55% ce mois- ci. Les auteurs du sondage rapportent que le panel s’interroge sur le timing d’une éventuelle intervention majeur par les autorités monétaires et politiques. Les investisseurs se demandent, plus précisément, le niveau de gravité que doit atteindre l’environnement macroéconomique global pour susciter une réaction des dirigeants. Les doutes relatifs à la crédibilité des politiques ressurgissent. En termes d’allocations d’actifs, la part nette des gérants surpondérés sur les actions globales n’est plus que de 16%, soit dix points de base de moins que le mois précédent. Bien que l’Europe demeure la région la moins recherchée, la part des gérants à sous-pondérer s’est néanmoins stabilisée à 29% contre 32% le mois précédent. Ailleurs, les marchés émergents continuent de renforcer leur position de leader, demeurant la zone géographique actions préférées des managers de fonds, tandis que le Japon est en chute libre (19% à sous-pondérer). Les matières premières, quant à elles, puis plus d’une semaine de constituer un gouvernement de coalition après qu’aucun parti n’a obtenu la majorité lors des législatives du 6 mai, se dirige vers de nouvelles élections vraisemblablement le 17 juin. Le rendement espagnol à 10 ans continuait de grimper à 6,298% contre 6,202% mardi. Les taux italiens de même échéance se tendaient également à 5,835% contre 5,684%. Parmi les pays considérés comme solides, la France voyait son taux remonter à 2,884% contre 2,822%. Dans le reste du marché obligataire, le taux du Gilt britannique progressait à 1,892% contre 1,875%. Aux Etats-Unis, le rendement de l’obligation du Trésor à 10 ans progressait légèrement à 1,783% contre 1,764% lundi tout comme celui à 30 ans, à 2,945% contre 2,920% la veille.� sont totalement délaissées: souspondérées à 2% net. La première position négative en sept mois, d’après BofA/ML. A noter que les données publiées hier par la banque américaine ne tiennent pas compte de la perte de 2 à 3 milliards de dollars de JP Morgan la semaine dernière. Il sera intéressant de comparer ces résultats avec ceux de l’industrie des hedge funds spécifiquement, censée être plus flexibles lors de stress sur les marchés financiers. Pour mémoire, l’indice HFRX Global Hedge Fund a progressé en avril de 0,12%, grâce aux bonnes performances des stratégies macro et relative value. Dans un environnement de baisse des marchés boursiers, les stratégies macro CTA ont réalisé un gain de 0,43% en avril grâce, notamment, à la contribution des fonds diversifiés systématiques, qui ont progressé de 0,48% sur le mois, après avoir accusé une baisse de 3,44% sur les quatre premiers mois de 2012. Les gérants global macro établissent leur stratégie d’investissement sur la base d’analyses appro- Le brut reste encore sous pression Les cours du pétrole évoluaient de façon contrastée mardi en fin d’échanges européens, en faible hausse à Londres et en léger recul à New York, mais restaient globalement sous pression dans un marché ébranlé par l’échec des discussions pour la formation d’un gouvernement en Grèce. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s’échangeait hier à 111,88 dollars, en hausse de 31 cents par rapport à la clôture de lundi, où il était tombé à 110,04 dollars en cours d’échanges, un plus bas depuis le 26 janvier. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance perdait 32 cents à 94,46 dollars, après être tombé la veille à 93,65 dollars, un plus bas depuis mi-décembre. ON VERRA FACILEMENT 60% D’UN PORTEFEUILLE RÉUNIS DANS LES DIX PREMIÈRES POSITIONS D’UN FONDS ET 90% DE CELUI-CI DANS LES 20 PREMIÈRES. fondies des tendances macroéconomiques, puis prennent des positions sur les marchés obligataires, des devises et des actions par le biais d’investissements directs ou à terme et en recourant à des produits dérivés. Alors que la stratégie CTA (Commodity Trading Advisor ou managed futures), explique Pictet & Cie, consiste à investir essentiellement dans des contrats à terme sur les marchés financiers, des matières premières et des devises à l’échelle mondiale. Les décisions d’investissement se basent généralement sur des modèles quantitatifs propriétaires ainsi que sur l’analyse technique. Fin avril, une étude du Centre for Hedge Fund Research de l’Imperial College of London, commandée par KPMG et l’association professionnelle de la gestion al- ternative, AIMA, a montré que les hedge funds ont affiché ces 17 dernières années une performance supérieure à celle des classes d’actifs traditionnelles (actions, obligations, matières premières). Avec un rendement moyen de 9,07 % (après frais) entre 1994 et 2011, contre 7,18 % pour les actions, 6,25 % pour les obligations et 7,27 % pour les matières premières. Une performance réalisée avec une volatilité et une value at risk inférieures à celles des actions et des matières premières. Cette étude est la première d’une série de deux sur l’état du secteur mondial des hedge funds. La seconde partie du rapport, publiée en mai, se fondera sur un sondage des gérants de hedge funds et explorera les tendances du secteur.� LES MARCHÉS ÉMERGENTS CONTINUENT DE RENFORCER LEUR POSITION DE LEADER, DEMEURANT LA ZONE GÉOGRAPHIQUE ACTIONS PRÉFÉRÉES DES MANAGERS DE FONDS, TANDIS QUE LE JAPON EST EN CHUTE LIBRE. Les cours de l’or noir qui avaient tenté de se reprendre des deux cotés de l’Atlantique en cours d’échanges européens «ont vu leur élan entravé par des craintes de sortie de la Grèce» de la zone euro après l’échec de négociations politiques visant à tenter de mettre sur pied un gouvernement, commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. Les prix restaient «sous pression étant donné que les réserves américaines (de brut), déjà à leur plus haut niveau depuis 21 ans, devraient avoir de nouveau grimpé la semaine dernière», notaient les analystes de Commerzbank. Selon les analystes, le département américain de l’Energie (DoE) devrait annoncer aujourd’hui une hausse d’un million de barils des réserves de brut des Etats-Unis lors de la semaine achevée le 11 mai.� NOUVEAUX PRODUITS VONTOBEL: tracker Voncert sur un panier Brazil 2014 L’émetteur Vontobel et son partenaire marketing Hyposwiss Private Bank ont mis en souscription jusqu’au 23 mai un nouveau certificat tracker sur un panier de valeur ayant pour thème géographique le Brésil. Le tracker Voncert sur un panier Brazil 2014 (VZBWM) vous offre la possibilité de participer à l’évolution d’un panier de 15 actions cotées à la Bourse de Sao Paulo Bovespa, dont Braskem, Cia Siderurgia Nacional, Magazine Luiza ou encore Localiza Rent-a-Car, toutes les actions sont équipondérées. Pour mémoire, les Voncert sont des certificats tracker offrant la possibilité de participer en toute transparence à l’évolution d’un sous-jacent par le biais d’une transaction unique. Les perspectives de rendement sont comparables à celles du sous-jacent. Le gain potentiel résulte de la différence positive entre le prix de vente/de remboursement réalisé et le prix d’achat. VONTOBEL: convertibles à barrière en souscription La banque Vontobel met en souscription jusqu’au 18 mai 2012 un nouveau convertible à barrière sur Lafarge, Compagnie de Saint- Gobain et Schneider Electric, échéance mai 2013, assorti d’un coupon de 12,80% et d’une barrière de 50%. Pour mémoire, ces produits reposent sur plusieurs sous-jacents et se caractérisent par un coupon garanti, plusieurs barrières ainsi qu’un remboursement à hauteur du nominal qui est toutefois conditionné. Le montant du remboursement à l’échéance est déterminé en fonction de la performance des sousjacents concernés et de leur fixing final: le remboursement à hauteur de la valeur nominale est garanti tant qu’aucun sous-jacent n’atteint sa barrière durant la période d’observation déterminante. Si l’un des sous-jacents touche sa barrière mais que tous les sous-jacents se situent au-dessus des prix d’exercice concernés au fixing final, la valeur nominale sera également remboursée. En revanche, si l’un des sous-jacents touche sa barrière pendant la période d’observation et qu’au moins l’un des sous-jacents clôture en dessous de son prix d’exercice au fixing final, l’investisseur reçoit la livraison du nombre défini de sous-jacents ayant enregistré la moins bonne performance ou un règlement en espèces correspondant au cours de clôture de ce sous-jacent.
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