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PAGE 4 mercredi 16 mai 2012 SUISSE Le soutien des banques suisses aux candidats PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE. UBS et Credit Suisse penchent en faveur des républicains. Avec l’espoir d’arriver plus facilement à un accord en matière de fiscalité. Les dirigeants d’UBS et de Credit Suisse (CS) ont massivement apporté leur soutien au candidat républicain Mitt Romney, en vue des élections présidentielles américaines de novembre prochain, révèle une enquête de World Radio Switzerland. CS a financé la campagne de M. Romney à hauteur de 316.160 dollars, un montant légèrement supérieur à celui octroyé à la campagne de Barack Obama en 2008, selon la station anglophone genevoise. Selon ces chiffres, établis par le Center for Responsive Politics à Washington et publiés via son site internet OpenSecrets.org, CS n’a alloué cette année que 18.132 dollars à la campagne du président sor- NEW VALUE: correctifs de valeurs effectués pour 18 millions de francs Le nouveau conseil d’administration de la société de participation New Value fait le ménage et a décidé de procéder à des correctifs de valeur pour environ 18,2 millions de francs. La valeur interne des participations est estimée ä 20,6 millions de francs ou 6,63 francs par action. Cette décision est intervenue après une appréciation de la situation et une évaluation du portefeuille qui ont été effectuées par le nouveau conseil d’administration élu lors de l’assemblée générale extraordinaire du 27 avril dernier. New Value a indiqué lundi soir que la valeur de la plupart des entreprises en portefeuille a été revue sur la base de transactions sur le marché ou d’une évaluation conservatrice de la marche de leurs affaires ou du développement de leurs projets. Cette valeur globale a été réduite de 16,2 millions. Aucune société en portefeuille n’a été entièrement amortie, a encore précisé New Value. Les placements financiers ont été entièrement corrigés car les garanties disponibles pouvaient être remises en question. Les amortissements se sont montés à 2 millions environ. Désormais, le conseil d’administration examine les voies juridiques qui lui permettraient de récupérer des montants perdus. CSF RES FONDATION: souscription ouverte pour 250 millions de francs Credit Suisse Fondation de placement Real Estate Switzerland Commercial (CSF RES Commercial) est ouvert aux souscriptions pour un montant de 250 millions de francs. Il offre ainsi aux institutions de prévoyance la possibilité de souscrire des droits de participation d’un groupe de placement en immeubles commerciaux. La période de souscription est fixée du 18 au 29 juin 2012. Le capital servira à développer le portefeuille immobilier. Les institutions de prévoyance du 2 e pilier exonérées d’impôts et domiciliées en Suisse peuvent souscrire un minimum de 500 et un maximum de 25’000 droits de participation, au prix d’émission indicatif de 1104 francs, qui inclut le supplément d’émission de 0,40% par droit de participation. FUNDAMENTA REAL ESTATE: possibilité d’échanger 4 anciennes actions pour une nouvelle Le groupe immobilier Fundamenta Real Estate, coté à la Bourse de Berne, a livré les conditions définitives de son augmentation de capital. Il est prévu d’émettre 1.816.658 actions nominatives pour un montant allant jusqu’à 24,1 millions de francs, a indiqué hier la société. Lors de l’annonce de l’opération en avril dernier, il était question de 2.750.000 actions nominatives pour un montant maximum de 35 millions. Le rapport est de 4:1, ce qui signifie que quatre anciennes actions donnent droit à la souscription d’une action nouvelle, au prix de 13,25 francs. L’opération d’augmentation de capital est prévue sous forme de négoce de droits préférentiels à la Bourse de Berne, rappelle Fundamenta. La période de négoce court du 24 mai au 5 juin 2012. tant. Les dirigeants d’UBS ont pour leur part apporté leur soutien au camp Romney à hauteur de 182.500 dollars, contre 58.700 dollars pour M. Obama. Lors des dernières élections, ils avaient octroyé à M. Obama un total de 532.000 dollars. Quant à Robert Wolf, président d’UBS Americas, patron de sa banque d’investissement et membre de deux comités consultatifs de la Maison-Blanche pour Barack Obama, il a, au cours de l’actuelle campagne électorale, fait au «Democratic National Committee» un don qui n’a pas dépassé 61.600 dollars Sheila Krumholz, directrice générale du Center for Responsive Politics, estime qu’une tendance claire PIOTR KACZOR Son modèle d’affaires positionne favorablement le groupe de gestion privée zurichois Julius Baer sur les marchés de croissance du private banking, ainsi que l’illustre le rapport partiel sur les quatre premiers mois de l’année communiqué mardi. Mais ce dernier fait aussi apparaitre la nécessité d’un constant effort sur l’efficacité opérationnelle et les coûts. La marge de rentabilité brute des actifs (légèrement inférieure à 100 points de base) et le ratio coûts/revenus (un peu plus de 70%) ont en effet quelque peu déçu plusieurs analystes. D’où le recul de 6% à 32,11 francs essuyé par l’action mardi. Julius Baer a cependant pris les devants en annonçant «qu’un certain nombre de pas ont été initiés dans le but de faire baisser le ratio coûts/revenus dans le courant de l’année». Sans fournir de plus amples précisions même s’il appert que ce ne sont pas les coûts qui sont en cause mais bel et bien les revenus. ces derniers seront donc stimulés aux niveaux des régions et zones géographiques ainsi que des différentes activités. Dans un contexte private banking où les incertitudes peinent à se résorber, Julius Baer a surtout enregistré une croissance des afflux net de fonds de la clientèle, «un brin au-dessus de l’objectif correspondant à une fourchette de 4-6% Colloque - La mauvaise gestion du patrimoine: risques juridiques, prévention et répression Mercredi 6 juin 2012 Haute école de gestion Arc, Neuchâtel Programme et inscriptions: www.he-arc.ch/patrimoine se dessine. «S’ils s’écartent de Barack Obama, c’est parce que le mécontentement gronde à Wall Street et que les banques sont convaincues que Mitt Romney comprend leurs activités. Issu du secteur privé, il est très à l’aise avec l’élite de Wall Street.», indique-t-elle. Ce basculement en faveur du camp républicain est plus marqué du côté des dirigeants du CS que d’UBS puisqu’ils ont, jusqu’à présent, alloué deux fois plus d’argent aux campagnes républicaines, selon World Radio Switzerland. CS s’est refusé à tout commentaire à la radio genevoise. Peter McKillop, Chief Communications Officer chez UBS Americas, a quant à lui déclaré à fixée par le groupe à moyen terme sur une base annualisée». A la faveur de fortes contributions des marchés de croissance mais aussi du marché local en Allemagne. Et pour illustrer l’impact de cette évolution, Julius Baer explique que si les tendances actuelles dans les différentes zones géographiques se poursuivent, la part des clients provenant des marchés de croissance devrait augmenter pour passer de un tiers actuellement à plus de la moitié des actifs gérés par le groupe d’ici 2015. Au cours des quatre premiers mois 2012, ceux-ci ont d’ailleurs augmenté de 4% pour s’établir à 178 milliards de francs. Précisément à la faveur de l’afflux de fonds précité. Mais aussi - comme pour d’autres banques au premier trimestre - d’un impact positif de la performance des marchés alors que celle-ci a eu un impact négatif pour la plupart des établissements bancaires l’an dernier. Il convient de noter que le fort afflux de fonds enregistré en Allemagne n’a pas pesé sur les marges, bien que les activités de Julius Baer dans ce pays ne soient pas encore rentables. Le seuil de rentabilité devrait être atteint dans les deux ans selon les prévisions précédemment formulées par le CEO Boris F. Collardi. Autrement dit dès que la masse sous gestion y aura atteint un volume critique correspondant à 4-5 milliards de francs. Si la marge de rentabilité brute s’est améliorée par rapport à son plus bas niveau de l’année précédente, au quatrième trimestre, elle n’en demeure pas moins inférieure non seulement à la moyenne 2011(104,5 points) mais aussi au seuil des 100 points. Ce que le groupe explique par le recul de la composante de la marge sur les transactions et sur le négoce, eu égard au faible niveau d’activités de la clientèle, en particulier dans les transactions sur actions et sur les marchés des changes, compte tenu de l’appétence risque contenue des investisseurs face aux perspectives de marchés incertaines. Julius Baer souligne en revanche que la marge brute a évolué de manière stable par rapport à l’an dernier s’agissant de la composante calculée sur les actifs gérés. Au niveau de la rentabilité opérationnelle, le groupe zurichois avait déjà revu son objectif à la baisse à 62-66% au niveau du ratio cost/income. World Radio Switzerland qu’aucune stratégie ambitieuse n’avait été mise en place par la banque. «UBS ne s’identifie à aucun candidat politique en particulier». Ces derniers mois ont été marqués par un incertitude permanente des citoyens sur la capacité des Suisses et des Américains à trouver un accord de règlement propre à UBS. Rebecca Wilkins, membre du groupement «Citizens for Tax Justice», estime que CS considère les républicains plus favorables pour un accord à long terme. «Je pense qu’ils espèrent qu’une administration républicaine sera beaucoup plus souple», a-t-elle dit.� Modèle de croissance validé JULIUS BAER. Bel afflux de fonds sur quatre mois. Mais le faible niveau de transactions pèse sur les marges. BORIS F.J. COLLARDI. Le CEO de Julius Baer prévoit le seuil de rentabilité en Allemagne d’ici 2014. TRAJECTOIRES BCP: Yvan Rodo a été nommé à la tête du commodity trade finance Banque de Commerce et de Placements (BCP), dont le siège est implanté à Genève, a annoncé la nomination de Yvan Rodo, en tant que responsable du commodity trade finance de la banque. A ce titre, il devient senior vice président et membre du comité de direction. Cette nomination est effective depuis le 2 avril 2012. Yvan Rodo occupait la fonction de first vice vresident, responsable de clientèle active dans les secteurs majeurs du négoce international dans ce même département. Avant de rejoindre BCP en 2000, il a travaillé dans ce domaine au sein de plusieurs établissements, tels United Overseas Bank ou Crédit Lyonnais. Cette nomination fait suite au départ de Cem Osmanoglu qui a souhaité poursuivre des projets personnels en dehors du monde bancaire découlant de ses connaissances dans le domaine du négoce international. Cem Osmanoglu a toutefois accepté une mission de senior consultant au sein de la BCP jusqu’en septembre 2012, afin de gérer cette transition dans des conditions optimales pour les équipes et la clientèle de la banque. Active dans le domaine du financement du négoce depuis près de 50 ans, la Banque de Commerce et de Placements entend poursuivre son engagement dans ce secteur d’activité dans lequel elle a su s’affirmer comme un acteur significatif. Les activités de négoce international de la BCP ont généré, en 2011, un volume d’affaires de 10.3 milliards de francs grâce à des transactions couvrant la quasi-totalité des matières premières. A titre de comparaison partielle, pour les trois premiers mois 2012, Credit Suisse a enregistré un afflux net de fonds de 3,4% dans sa division gestion privée internationale (Wealth Management Clients) pour une marge brute stable de 109 points (par rapport au trimestre précédent) et un ratio coûts/bénéfices amélioré à 80,4% (84,5% trois mois plus tôt). Dans le même temps, la divisions Wealth Management de UBS a enregistré une croissance de ses afflux nets de fonds de la clientèle de 3,6% et légèrement bonifié sa marge brute de 91 à 93 points, alors que le ratio cost/income a été amélioré encore plus nettement, soit à 54,6% (71,9%). Au cours des dernières années, la stratégie duale de Julius Baer a résolument orienté le groupe zurichois sur les marchés de croissance en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique latine ainsi qu’en Europe de l’Est. Mais sa présence a aussi été densifiée en Suisse et étoffée dans les pays voisins face à la nouvelle donne de la gestion transfrontalière.� AU PREMIER TRIMESTRE, LA CROISSANCE DE L’AFFLUX NET DE FONDS A ÉTÉ DE 3,6% POUR UBS ET DE 3,4% POUR CREDIT SUISSE DANS LA GESTION PRIVÉE. SPONSORING-MÉCÉNAT MIRABAUD: Bol d’or en mode multimédia Les 15-17 juin prochains, le 74e Bol d’Or Mirabaud, la plus grande régate du monde en bassin fermé, sera marqué par d’importantes nouveautés sur l’eau, sur terre ou dans l’espace virtuel. Près de 3000 équipiers sont attendus, samedi 16 juin à 10h, sur les lignes de départ. La grande innovation technologique de cette édition sera la toute nouvelle plateforme multimédia. Accessible depuis le site internet du Bol d’Or Mirabaud (www.boldormirabaud.ch), elle permettra aux aficionados de la régate d’être au plus près de l’action. Par ailleurs, le système de cartographie du Bol d’Or Mirabaud a été entièrement repensé et permet désormais un nombre illimité de connexions pour suivre l’évolution des concurrents.
SUISSE mercredi 16 mai 2012 PAGE 5 Finma: recul des soupçons de manquements Le nombre de soupçons de manquements aux obligations de déclaration notifiés à l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a reculé d’un tiers en 2011. L’an dernier, 79 cas possibles ont été annoncés, contre 111 en 2010. Cette baisse est intervenue en dépit de la progression du nombre de déclarations. Celui-ci est passé de 1024 en 2010 à 1111 en 2011, a indiqué l’instance pour la publicité des participations de SIX Swiss Exchange dans son rapport annuel. A l’heure actuelle, il est encore difficile d’estimer dans quelle mesure ce recul des cas possibles peut être imputable au durcissement de la pratique de la Finma et du Département fédéral des finances, relève le communiqué. – (ats) PHILIPPE REY ZURICH Swiss Life a obtenu un rendement cumulé de ses placements de capitaux dans la prévoyance professionnelle (LPP) qui est supérieur à ceux des indices Pictet LPP 2000 et Crédit Suisse des caisses de pension, tant d’un point de vue comptable que celui de la valeur de marché. Swiss Life a profité du marché haussier des obligations durant cette période, particulièrement en 2011. L’an dernier, Swiss Life a accru ses recettes de primes de 6,1% à 6,45 milliards de francs dans la prévoyance professionnelle. 92% de tous les revenus ont été distribués aux assurés, ce qui représente une proportion excédant de nouveau largement les exigences légales (legal quote). La croissance organique a été de l’ordre de 3%, l’autre moitié étant de la croissance externe par la reprise des affaires LPP de Nationale Suisse. Swiss Life a réalisé un bénéfice d’exploitation de 214 millions de francs avec les affaires LPP en 2011 (165 millions en 2010 et 206 millions en 2009). Ce résultat permet de dégager un rendement du capital propre employé, selon SST (Swiss solvency Test), qui est décent, dans le haut d’une fourchette de 6 à 9%, laisse entendre Hans-Jakob Stahel, directeur de la clientèle d’entreprises chez Swiss Life Suisse. En d’autres termes, le capital employé dans les affaires LPP s’élève grosso modo à 2,5 milliards de francs. Swiss Life recensait environ 562.000 assurés dans plus de 38.000 entreprises s’agissant du 2 e pilier. Le rendement net des placements a atteint 3,52% (3,18% en 2010), La consolidation tant annoncée Perspectives d’évolution des M&A dans le domaine du private banking et de la gestion de fortune en Suisse. RAY SOUDAH* Le private banking en Suisse a été récemment confronté à de forts défis, mettant en péril jusqu’à sa pérennité même. Ceux-ci comprennent d’une part des facteurs externes tels que la répression intensifiée contre l’évasion fiscale et d’autre part la pression accrue exercée par les différentes institutions nationales de surveillance, qui cherchent à assainir la réputation de la place financière ainsi que renforcer la robustesse du secteur tout entier. La situation est d’autant plus aggravée par les problèmes structurels de son modèle d’affaire, qui comporte des risques et des coûts importants. D’un côté des revenus en devises étrangères, de l’autre des coûts croissants exprimés en monnaie locale en constante appréciation, générant un ratio coût/revenu qui ne cesse de croître et de fragiliser le modèle lui-même. La conjonction de ces facteurs concourt à rendre l’activité dans ce secteur particulièrement difficile. Compte tenu de la disparition quasi totale du secret bancaire, qui dans le passé était largement accepté, et l’évidente volonté des autorités suisses de trouver des solutions stables et acceptées à l’échelle internationale quant à la problématique d’évasion fiscale, cet article examine les tendances actuelles des fusions/acquisitions («M&A») sur le marché suisse et - plus important encore - ses perspectives futures. Quelle consolidation? Les conditions actuelles difficiles en Suisse poussent bon nombre à penser que l’heure d’une consolidation du marché par M&A a sonné. En réduisant l’analyse au seul indicateur des actifs sous gestion («AuM») qui ont changé de mains durant ces derniers mois, on pourrait peut-être croire que les activités M&A ont atteint un nombre record. Les acquisitions La comparaison plutôt favorable SWISS LIFE. La performance en prévoyance professionnelle (LPP) est supérieure à celle des caisses de pension de 1997 à 2011. de Sarasin par la banque brésilienne Safra, d’ABN AMRO (Suisse) par UBP et de Clariden Leu par Credit Suisse (bien qu’il s’agisse d’une acquisition interne) représentent un transfert de près de 200 milliards de francs d’AuM sous de nouveaux toits. Ces mouvements sont d’une ampleur significative, cependant les deux transferts les plus importants résultent de facteurs uniques difficilement attribuables à une éventuelle consolidation liée à des pressions sur les coûts ou à des exigences réglementaires. Même la cession d’ABN AMRO (Suisse), relativement plus modeste, était probablement le fruit d’une restructuration émanant du siège principal plutôt que l’effet d’une consolidation au sens traditionnel. De notre point de vue, la vague de consolidation largement anticipée n’a de loin pas atteint l’ampleur qui serait salvatrice pour tout le secteur, étant donné les difficultés actuelles rencontrées par tous les acteurs ainsi que les perspectives négatives annoncées pour l’industrie. Elle apparaît même empêtrée dans ses startingblocks. Pourquoi ce manque de consolidation? Tout d’abord, le nombre d’acheteurs «vraiment prêts» a diminué drastiquement depuis la crise financière de 2008 et ses remouds, puis s’est contracté d’autant plus suite aux attaques fiscales lancées sur la Suisse par les autorités européennes et américaine. Un acheteur «vraiment prêt» est défini dans ce contexte comme une entreprise capable de surmonter la liste d’obstacles de plus en plus longue lors d’une acquisition, et non simplement de surenchérir par rapport aux autres acteurs. De nombreux conseillers M&A ont été faussement induits à croire que la demande était toujours forte, en se fiant seulement aux diverses manifestations d’intérêt exprimées par de prétendus «consolidateurs» qui étudient chaque opportunité avant de se retirer aussi vite. Ils ne sont concrètement pas en mesure de gérer ces risques et espéraient plutôt trouver une perle-rare exempte de tout risque. En examinant de plus près les nombreuses opportunités d’acquisitions en Suisse qui n’ont pas été portées à terme, il en ressort que des facteurs de risques, bien plus que le prix, en étaient la cause dans la plupart des cas. En particulier les risques relatifs aux portefeuilles de clients non-déclarés, que ce soient des risques réglementaires, des risques d’attaque fiscale, des risques de compliance ou des risques de non-fidélisation LE NOMBRE D’ACHETEURS «VRAI- MENT PRÊTS» A DIMINUÉ DRASTIQUE- MENT DEPUIS LA CRISE FINANCIÈRE DE 2008 ET SES REMOUS. des clients. Paradoxalement, alors que l’industrie bancaire privée se négocie à des niveaux d’évaluation historiquement bas, la propension à mener à bien un processus d’acquisition jusqu’à son terme a pratiquement disparu. Par conséquent la complexité des clauses d’évaluation et de couverture des risques dans les contrats d’achat rend de nombreuses transactions trop onéreuses, à tel point que ces transactions sont abandonnées après d’âpres et vaines négociations. La problématique humaine reste importante, elle aussi, et la crise actuelle a d’autant plus renforcé le rôle des gestionnaires en contact direct avec la clientèle, augmentant ainsi la complexité de la finalisation d’une transaction. Alternatives à la consolidation Il convient de rappeler les raisons principales qui poussent certains acheteurs à manifester leur intérêt pour des acquisitions. D’aucuns espèrent profiter d’un prix peu élevé pour une croissance facilitée par l’acquisition de nouveaux clients en bloc ; certains pensent ainsi pouvoir améliorer IVO FURRER. Le CEO de Swiss Life Suisse souligne le besoin croissant de couverture complète des PME. leur ratio d’efficacité; d’autres finalement reconnaissent la nécessité de s’agrandir et considèrent des acquisitions comme un simple outil de survie. Nous sommes convaincus de l’improbabilité d’une consolidation significative dans le domaine du Private Banking et de la gestion de fortune dans un avenir proche. Malgré l’abondance de cibles théoriquement disponibles à la vente, il existe d’autres options à poursuivre de manière proactive qui permettent d’attendre de meilleurs auspices en termes de fusions/acquisitions: �engager des équipes de gestionnaires, ou des portefeuilles-clients, et ne payer que pour les clients effectivement transférés.; �se concentrer sur les marchés internationaux où l’on peut créer de la valeur ajoutée; �mettre en place des partenariats sur les marchés internationaux afin de capturer de nouveaux actifs. Aucune des actions ci-dessus ne représente une innovation majeure, mais elles permettent de gagner du temps alors que les conditions M&A sont mauvaises, laissant ouvert la dure décision d’une cessation d’activité comme dernier recours surtout pour les petites entités. Par contre, si une décision de vente est prise, il est préférable de ne vendre que les actifs des clients et de liquider par la suite l’entité légale elle-même. C’est la voie la moins onéreuse, et c’est ainsi que la probabilité de succès de la transaction sera la plus élevée, avec des termes et conditions plus acceptables. Les perspectives M&A à courtterme en Suisse sont modestes, les conditions de vente étant moroses sous tous les points de vue, tant au niveau des prix que des clauses contractuelles. Les banques qui mettent actuellement à jour leurs standards de compliance et de gestion du risque, et qui vont rester profitables durant les deux prochaines années seront alors plus attrayantes. Toutefois les meilleures seulement sauront séduire d’éventuels acheteurs à des conditions raisonnables, au moment opportun. *Millenium Associates aux valeurs comptables, dans un contexte de marchés financiers volatils et de taux d’intérêt bas. Par ailleurs, les frais de gestion par assuré ont diminué de 3% à 435 francs. La performance (valeurs de marché), nette, s’est montée à 8,01% (6,59%). Comme en 2010, la rémunération globale des avoirs de vieillesse s’est chiffrée respectivement à 2,4% et 2% dans les régimes sur obligatoire et obligatoire. Il en résulte un excédent de 0,9% dans la partie sur obligatoire et un excédent risque représentant 8% des primes (épargne, risques et coûts). Davantage que les valeurs de marché comptent pour Swiss Life les revenus courants, donc les coupons, que procurent les emprunts obligataires, l’immobilier ou les hypothèques. A fin 2011, la part des obligations dans le portefeuille d’investissements en prévoyance professionnelle (un total d’environ 50,4 milliards de francs) s’élevait à 76,3% (69,7% à fin 2011), la part des hypothèques à 7,0% (9,1%), celle des actions et fonds placements, à 1,0% (2,9%), des placements en private equity, hedge funds, à 0,5% (1,0%), des participations, à 0,8% (1,0%), de l’immobilier, à 11,3% (11,5%), tandis que celles des autres placements de capitaux et des liquidités ressortaient respectivement à 1,1% et 2,0%. Les affaires LPP de Swiss Life sont en grande partie constituées par l’assurance complète, où Swiss Life occupe une position de chef de file du marché suisse. Swiss Life fait évoluer son profil de prestataire complet pour offrir des solutions individuelles permettant aux clients de bénéficier de meilleures perspectives de rendement en comparaison au modèle d’assurance complète classique. Il fournit également des activités de conseil aux caisses de pension à travers sa filiale Swiss Life Pension Services, qui contribue aux affaires de commissions du groupe. Longtemps dormante, Swiss Life Pension Services a été réactivée en 2010. Elle a enregistré en 2011 un volume d’honoraires de plus de 4,5 millions de francs. C’est devenu aujourd’hui une des plus grosses firmes de conseil des caisses de pension à Zurich.� Beaucoup trop bas La capitalisation boursière de Swiss Life Holding avoisine maintenant 2,6 milliards de francs, ce qui est manifestement trop bas. Même si le défi est de pouvoir dépasser durablement le coût du capital pour pouvoir augmenter sa valeur à long terme. En particulier dans les affaires de prévoyance professionnelle (LPP). Les faibles rendements des emprunts obligataires, accentués par des normes trop restrictives et orientées vers le court terme, ainsi que les incertitudes actuelles, entre autres celles inhérentes à la zone euro, détournent en ce moment les investisseurs des assureurs en général et des assureurs vie surtout. Les incertitudes ne signifient pas forcément des risques. Les capitaux propres du groupe Swiss Life dépassaient 9 milliards de francs à fin 2011. Même en tenant compte de l’amortissement prévisible du goodwill lié à AWD, de la persistance d’un bas niveau des taux d’intérêt ainsi que de plus-values non réalisées et non durables des placements obligataires, la valorisation actuelle de Swiss Life s’avère ridiculement basse. En d’autres mots, la marge de sécurité actuelle se rèvèle considérable pour l’investisseur qui acquiert des actions Swiss Life à leur prix actuel, eu égard à la décote de la valeur boursière sur les capitaux propres consolidés. Ce groupe réduit progressivement sa dépendance envers les taux d’intérêt et développe ses affaires de commissions, lesquelles immobilisent peu de capital. Sans oublier le bon niveau de provisions techniques et réserves mathématiques de Swiss Life. (PR) CYTOS: finalisation de l’augmentation de capital Cytos a finalisé son augmentation de capital de 23,75 millions de francs. Cette opération fait partie d’un plan de financement global de la société de biotechnologie, allant jusqu’à 37 millions, et axée à la fois sur des fonds propres et des capitaux étrangers. Cytos prévoit d’utiliser ses fonds dans les études cliniques de phase IIb avec CYT003 auprès de patients souffrant d’asthme lié à des allergies, indiquait hier la société. Cytos a de plus fait savoir que la première tranche des 6,63 millions de financement de capitaux provenant de tiers a été versée aujourd’hui à l’entreprise. Cytos émettra de son côté un emprunt convertible. La première tranche fait partie du prêt total d’un montant maximum de 13,25 millions. En englobant les produits de 3,2 millions de l’émission de droits préférentiels des actionnaires, la société a levé 26,95 millions de nouveaux fonds. DEBIOPHARM/VIFOR: accord de distribution et de commercialisation pour le Pamorelin et le Salvacyl Debiopharm et Vifor Pharma (société du groupe Galenica) ont conclu un accord exclusif de distribution et de commercialisation en Suisse pour le Pamorelin et le Salvacyl, avec effet au 9 mai 2012, selon un communiqué de presse publié mardi. «Nous sommes heureux d’avoir trouvé dans Debiopharm un partenaire suisse de renom. Ce partenariat nous permettra d’offrir aux patients et aux médecins un produit innovateur dans le domaine de la gynécologie et de l’oncologie», déclare Josef Troxler, CEO de la filiale suisse de Vifor Pharma. Ces produits ont été développés par la société lausannoise Debiopharm. Ils sont fabriqués par Debio R.P. à Martigny/VS.
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