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Chèque emploi service universel 2FormesLe CESU se décline sous deux formes : le CESU préfinancé et le CESU bancaire.CESU préfinancéIl permet de payer des services à la personne. Abondé totalement ou partiellement, il donne ainsi accès à des servicesà moindre coût. Six émetteurs sont habilités :• Accor Services / Caisse d'épargne• Chèque Domicile• Domiserve• La Banque postale• Natixis Intertitres• Sodexo Chèques et cartes de servicesLe CESU bancaireIl existe aussi un CESU non préfinancé. Il est possible de se le procurer auprès de sa banque sous forme de chéquier.AvantagesL'utilisateur <strong>du</strong> CESU peut bénéficier d'une ré<strong>du</strong>ction ou crédit d'impôts de 50% <strong>du</strong> montant des chèques.EncaissementLes conditions d'encaissement par le salarié de CESU à valeur nominale préimprimée sont très peu évidentes àpremière vue, et les banques comme les employeurs sont rarement au courant de la procé<strong>du</strong>re.Pour pouvoir encaisser de tels chèques, il faut d'abord être affilié au CESU. En effet, la banque les refusera s'ils nesont pas accompagnés d'un bordereau spécifique à fournir par le CRCESU (Centre de remboursement <strong>du</strong> CESU)lui-même.C'est le premier particulier employeur qui souhaite le payer en titres CESU préfinancé qui effectue avec lui cettedémarche d'affiliation et qui adresse le dossier d'affiliation de son salarié au CRCESU. L'affiliation est unique etvalable pour tous les particuliers qui emploient le salarié et souhaitent le rémunérer avec des titres CESU préfinancé.Voir aussiArticles connexes• Viadom : entreprise de services à la personne (ménage, jardinage) et de services à domicile (coiffure, esthétique).Liens externes• CESU préfinancé sur le site de l'URSSAF [3]• CESU sur le site de l'URSSAF [4]• Dossier <strong>du</strong> ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et <strong>du</strong> logement français sur le Chèque emploi serviceuniversel (CESU) [5]• le site officiel <strong>du</strong> Ticket CESU [6]


Chèque emploi service universel 3Références[1] http:/ / www. coorace. org[2] http:/ / www. groupe-cheque-dejeuner. com/[3] http:/ / www. cesu. urssaf. fr/ cesweb/ faqemployeurprefinance. jsp[4] http:/ / www. cesu. urssaf. fr/ cesweb/ home. jsp[5] http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ dossiers/ 156. html?id_mot=377[6] http:/ / www. ticket-cesu. frClauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en FranceDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · ChômagePortail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>Un contrat de <strong>travail</strong> est composé de différentes clauses, c'est-à-dire de phrases définissant des <strong>droit</strong>s ou desobligations, dont certaines sont spécifiques. Ces clauses sont variées et doivent respecter certaines conditions pourêtre valables et applicables.En <strong>droit</strong> français, on distingue habituellement deux types de clauses :


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 4• les clauses particulières qui restreignent les <strong>droit</strong>s ou libertés des salariés, et doivent être justifiées par les besoinsde l'entreprise. Elles poursuivent des objectifs plus précis, qu'il s'agisse de la protection des intérêts de l'entrepriseou de l'assurance d'une certaine flexibilité dans la relation de <strong>travail</strong>.• les clauses spécifiques qu'on trouve dans la plupart des contrats de <strong>travail</strong>. Elles sont généralement imposées etrégies par la loi, à la différence des clauses dites particulières dont le régime relève plus fréquemment de lacréation jurisprudentielle.Certaines clauses enfin sont purement et simplement interdites.Conditions générales de validité d'une clauseCes conditions s'appliquent à toutes les clauses.Pour être valable, une clause doit en principe avoir été signée et acceptée par le salarié. Elle doit donc avoir étécontractualisée, c'est-à-dire figurer dans le contrat de <strong>travail</strong>.Justification et proportionnalité de la clauseLes clauses doivent par ailleurs respecter l'article L. 120-2 [1] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> qui protège les libertés indivi<strong>du</strong>elleset collectives dans le <strong>travail</strong> [2] . Elles doivent être justifiées (notamment, par l'intérêt de l'entreprise) etproportionnées. Il a ainsi été jugé par la chambre sociale de la Cour de cassation française qu'imposer une clause denon-concurrence à un laveur de vitres semble excessif, eu égard à la nature de son emploi [3] .Respect de l'ordre publicLes clauses insérées dans le contrat de <strong>travail</strong> ne doivent pas être contraires aux lois ou aux conventions collectives.Ainsi, par exemple, sont interdites et sans effet, les clauses portant atteinte à la vie privée, comme une clause decélibat [4] ,[5] . Il en est de même pour des clauses discriminatoires ou prévoyant un salaire inférieur au SMIC.De telles clauses sont alors non seulement nulles mais aussi sanctionnées pénalement par les articles L122-45 [6] <strong>du</strong>Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et 225-1 [7] et 225-2 [8] <strong>du</strong> Code pénal français en cas de discrimination, et R154-1 [9] en cas denon-paiement <strong>du</strong> SMIC.La difficulté de la mise en œuvre d'une clause réside généralement dans le fait qu'elle ne doit pas entraîner unemodification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>. Cette notion a été précisée progressivement par la jurisprudence, au cas par cas,selon l'élément <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> concerné par la clause.Les clauses qu'on peut trouver dans un contrat de <strong>travail</strong> poursuivent divers objectifs :• protéger certains intérêts particuliers de l'entreprise (comme les secrets de fabrication, ou sa clientèle),• lui assurer une certaine flexibilité dans la relation de <strong>travail</strong>, dans les horaires ou les déplacements par exemple.Clauses particulièresOn peut subdiviser ces clauses en deux grands types essentiels en fonction de l'objectif qu'elles poursuivent : ellespeuvent viser• soit à protéger les intérêts de l'entreprise ;• soit à assurer à cette dernière une certaine flexibilité dans la relation de <strong>travail</strong>.Clauses protégeant les intérêts de l'entrepriseClause de non-concurrenceEn raison de la nature des fonctions exercée par M………… en cas de rupture <strong>du</strong> présent contrat à quelque époque etpour quelque cause que ce soit, M………… s’interdit de s’intéresser à quelque titre que ce soit, directement ouindirectement à toute entreprise ayant une activité susceptible de concurrencer en tout ou partie celle de lasociété………… [et celles des sociétés <strong>du</strong> groupe………… au sein desquelles M………… aura été amené à


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 5intervenir].Cette interdiction de concurrence est limitée à une période de………… ans à compter de la cessation effectived’activité et couvre………… En contrepartie de cette obligation de non-concurrence, M………… percevra pendanttoute la <strong>du</strong>rée d’application de cette interdiction une indemnité mensuelle égale à………… % <strong>du</strong> salaire moyen brutdes………… derniers mois d’activité.• La société pourra délivrer M………… de la présente clause de non-concurrence ou en ré<strong>du</strong>ire la <strong>du</strong>rée souscondition de l’en informer par lettre recommandée avec accusé de réception dans les………… jours qui suivent lanotification de la rupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>.• Toute violation de la part de M………… à cette interdiction de concurrence le rendrait automatiquementredevable, outre le remboursement de l’indemnité de non-concurrence déjà perçue, d’une pénalité fixée dès àprésent forfaitairement à………… mois de salaire moyen brut. Le paiement de cette pénalité ne porte pas atteinteaux <strong>droit</strong>s de la société de poursuivre M………… en remboursement <strong>du</strong> préjudice subi et de faire ordonner sousastreinte la cessation de l’activité concurrentielle.La présente clause ne s’applique pas en cas de rupture <strong>du</strong> contrat pendant la période d’essai.Un exemple de clause de non-concurrence [10]L'insertion d'une clause de non-concurrence dans le contrat de <strong>travail</strong> va entraîner pour le salarié l'interdiction,pendant une certaine <strong>du</strong>rée, dans une certaine zone géographique et moyennant une contrepartie financière [11] , de semettre au service d'un autre employeur à l'issue de ce contrat. Cela permet de protéger les intérêts de l'entreprise, afinque l'ancien salarié ne s'approprie pas la clientèle qu'il aurait acquise au cours de son contrat ou ne s'installe pas à sonpropre compte dans le même secteur et en exerçant la même activité. La jurisprudence a précisé les modalités de laclause.Aucune disposition légale ou conventionnelle n'interdit aux parties de convenir de dispositions d'application de laclause de non-concurrence distinctes de celles qui étaient prévues dans le contrat de <strong>travail</strong> [12] .Clause de confidentialitéM………… s’engage à ne communiquer à qui que ce soit, pendant la <strong>du</strong>rée de son contrat de <strong>travail</strong> et après sarupture, des informations et documents sur les méthodes, l’organisation et/ou le fonctionnement de l’entreprise et àfaire preuve d’une discrétion absolue sur l’ensemble des données ou informations dont il pourrait avoir connaissance,directement ou indirectement que celles-ci soient ou non en rapport avec ses fonctions.Un exemple de clause d'obligation de discrétion [10]Cette clause, qui ne doit pas être confon<strong>du</strong>e avec la clause de non-concurrence, engage le salarié à ne pas divulguercertaines informations relatives à l'entreprise, y compris après la cessation de son contrat de <strong>travail</strong> (comme parexemple, un secret de fabrication) [13] . La clause de confidentialité s'impose à tous, « même en l'absence destipulation expresse et même après la rupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> » [14] . Bien qu'elles portent un nom différent,obligation de discrétion et obligation de confidentialité sont sensiblement équivalentes, la clause ne faisant quepréciser le champ de l'obligation.Obligation de confidentialitéCette clause facultative ne fait que confirmer l'obligation de discrétion qui est sous-enten<strong>du</strong>e dans tout contrat de<strong>travail</strong> et s'impose au salarié. Ainsi, ce dernier est tenu au secret professionnel pour toutes les informationsconfidentielles dont il pourrait avoir connaissance dans le cadre de ses fonctions, et ce, aussi bien vis-à-vis desclients que des concurrents, mais aussi des autres salariés.Cette obligation peut avoir une portée différente selon les responsabilités des salariés. C'est le cas des cadres, qui ontnaturellement plus de responsabilités et sont plus informés des stratégies de l'entreprise (politique de gestion desressources humaines, stratégies commerciales...), ou des représentants <strong>du</strong> personnel qui doivent respecter l'obligationde discrétion concernant notamment les informations réputées confidentielles par la loi (comme des documents à


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 6caractère prévisionnel, rapports d'analyse et informations communiquées au cours de la procé<strong>du</strong>re d'alerte [15] .L'obligation de confidentialité est toutefois moins stricte que celle <strong>du</strong> secret professionnel car elle ne concerne queles informations dont des concurrents pourraient tirer parti et qui ne donnent lieu à aucune publicité obligatoire.Clause d'inventionOn peut également trouver dans le contrat de <strong>travail</strong> une clause d'invention. Cette dernière implique que touteinvention réalisée par le salarié dans le cadre de l'exécution de son contrat ou de la réalisation d'une missionappartient à l'employeur [16] . L'article L. 611-7 [17] <strong>du</strong> Code de la propriété intellectuelle apporte des précisions surles cas dans lesquels l'invention appartient à l'entreprise et ceux dans lesquels elle reste la propriété <strong>du</strong> salarié endistinguant deux hypothèses :• « Les inventions faites par le salarié dans l'exécution soit d'un contrat de <strong>travail</strong> comportant une mission inventivequi correspond à ses fonctions effectives, soit d'études et de recherches qui lui sont explicitement confiées »,appartiennent à l'employeur ;• « Toutes les autres inventions appartiennent au salarié ».En cas de litige, l'article L. 611-7 <strong>du</strong> Code de la propriété intellectuelle renvoie à l'article L. 615-21 [18] <strong>du</strong> mêmecode. Ce dernier prévoit la mise en place d'une commission de conciliation.Si l'invention reste la propriété de l'entreprise, elle doit toutefois faire l'objet d'un accord écrit pour qu'une prime soitversée au salarié inventeur selon les dispositions de la convention collective.Clause de dédit-formationM.…………, <strong>du</strong> fait de la nature de ses fonctions, bénéficiera de la formation spécifique suivante : ………… (àdétailler).Cette formation d’une <strong>du</strong>rée de………… sera exécutée <strong>du</strong>………… au…………Le coût de la formation suivie par M.………… s’élève à la somme de………… euros HT. Compte tenu <strong>du</strong> coûtélevé de cette formation pour la société, des frais qu’elle entraîne et de sa <strong>du</strong>rée qui excèdent largement lesobligations mise à la charge de la société par la loi ou la convention collective, la mise en œuvre de cette formation,non inscrite dans le plan de formation 200…, n’est justifiée que par le maintien de M.………… au sein de la sociétéde façon <strong>du</strong>rable. M.………… s’engage donc à demeurer au service de la société pendant une <strong>du</strong>rée minimumde………… ans à compter de la fin de la formation susvisée. Il est expressément convenu entre les parties que dansle cas où M.………… serait amené à quitter la société de sa propre initiative ou s’il faisait l’objet d’un licenciementpour faute grave ou lourde pendant la période ci-dessus visée, il sera tenu de rembourser à la société les frais engagésdans les conditions suivantes :• le remboursement de la formation portera sur l’intégralité de la somme engagée par la société en cas de départ deM.…………<strong>du</strong>rant la première année de son embauche.• en cas de départ au-delà de cette première année, le remboursement de la formation sera proportionnel au nombrede mois restant à courir jusqu’à l’expiration <strong>du</strong> délai de…………, chacun de ces mois représentant 1/…e <strong>du</strong> coûtde la formation.Un exemple de clause de dédit-formation [10]La clause de dédit-formation permet à l'employeur d'obtenir le remboursement des frais qu'il aurait engagé pour laformation d'un salarié si celui-ci venait à quitter l'entreprise. Les frais engagés doivent toutefois être supérieurs àceux prévus par la loi. Le montant de l'indemnisation doit également être proportionné et ne pas priver le salarié desa faculté de démissionner [19] . Une clause de dédit-formation rendant la démission impossible serait contraire à laprohibition générale des engagements perpétuels qui est rappelée dans le code à l'article L.121-4 [20] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong><strong>travail</strong>.Dispositifs légaux


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 8salarié [41] ,[42] .L'employeur peut se rembourser en réalisant une compensation entre le salaire <strong>du</strong> dernier mois de <strong>travail</strong> et lemontant des dépenses de formation sur la base de la fraction saisissable, mais la jurisprudence lui interdit de préleverla quasi totalité <strong>du</strong> dernier mois de salaire [43] .Clause d'exclusivitéM………… consacrera les soins les plus diligents à l’accomplissement des différentes missions lui incombant enapplication <strong>du</strong> présent contrat. En raison de la nature de ses fonctions, M………… s’engage à n’avoir aucune autreactivité professionnelle, soit pour son propre compte, soit pour le compte d’une autre entreprise, sauf autorisationpréalable expresse de la direction.Un exemple de clause d'exclusivité [10]La clause d'exclusivité engage le salarié à ne <strong>travail</strong>ler que pour un seul employeur. Pour être licite, tout comme laclause de non-concurrence, elle doit être indispensable à la protection des intérêts de l'entreprise, justifiée par lanature de la tâche à accomplir et proportionnée au but recherché sous peine de porter atteinte à la liberté <strong>du</strong> <strong>travail</strong> [44].La clause d'exclusivité est inopposable au salarié à temps partiel car elle l'empêcherait d'exercer un emploi à tempsplein [44] .La clause d'exclusivité ne doit pas être confon<strong>du</strong>e avec la clause de non-concurrence. (En effet, la claused'exclusivité prend fin avec le contrat de <strong>travail</strong>, la clause de non-concurrence prenant alors (éventuellement) le relai.Par ailleurs, la clause d'exclusivité, à la différence de la clause de non-concurrence, n'impose aucune contrepartiefinancière).Concernant la création d'un site Internet, la Cour de cassation estime que dans le cadre d’un contrat de franchisestipulant une clause d’exclusivité territoriale au profit <strong>du</strong> franchisé, la création d’un site internet n’est pas assimilableà l’implantation d’un point de vente dans le secteur protégé [45] .Clauses de flexibilitéClause de mobilitéVariante 1Compte tenu des fonctions assurées, M………… sera con<strong>du</strong>it à exercer celles-ci sur les différents chantiers surlesquels la société est amenée à intervenir sans que M………… puisse se prévaloir d’une quelconque modificationde son contrat.Variante 2M………… exerce son activité sur le secteur géographique suivant………… Il est toutefois convenu que cetteaffectation commerciale pourra être modifiée en fonction notamment des nécessités de l’organisation convenue oudes résultats enregistrés sans que cela constitue une modification de son contrat de <strong>travail</strong> dès lors qu’elle n’impliquepas un changement de résidence.Variante 3Le lieu de <strong>travail</strong> de M………… est actuellement fixé à………… Compte tenu de la nature des fonctions deM…………, les besoins liés à l’organisation et à la bonne marche de l’entreprise ou les opportunités de carrièrepourront, à tout moment, con<strong>du</strong>ire à un changement de ce lieu de <strong>travail</strong>, sans que cela constitue une modification <strong>du</strong>présent contrat.Si ce changement de lieu de <strong>travail</strong> entraîne l’obligation de changer de résidence, les frais de déménagement et deréinstallation seront pris en charge par la société selon les modalités en vigueur.Variante complémentaire


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 9Par ailleurs, la nature des fonctions de M………… peuvent le con<strong>du</strong>ire à effectuer des déplacements de plus oumoins longue <strong>du</strong>rée (en France ou à l’étranger).Un exemple de clause de mobilité [10]La clause de mobilité [46] est une clause par laquelle un salarié consent d'avance à changer de lieu de <strong>travail</strong>. Cetteclause, de plus en plus utilisée, a généré une jurisprudence abondante, eu égard à sa nature souvent contraignantepour le salarié et aux abus parfois commis dans sa mise en œuvre.Conditions de validitéPour être valide, la clause doit respecter des conditions spécifiques mais aussi les conditions classiques d'applicationdes clauses contractuelles :• La clause doit être rédigée clairement et sans équivoque. Cette règle est valable pour tous les contrats en <strong>droit</strong>français [47] ;• La clause doit avoir été acceptée et signée par le salarié, sinon elle lui est inopposable [48] ;• La clause doit être justifiée par les intérêts de l'entreprise [49] ,[50] ;• Elle doit être mise en œuvre de manière loyale tant <strong>du</strong> point vue des circonstances personnelles <strong>du</strong> salarié [51] , que<strong>du</strong> délai de prévenance [52] ;• Elle ne doit pas servir directement ou indirectement à modifier, ou entraîner une modification <strong>du</strong> montant de larémunération [53] ,[54] .La jurisprudence s'est également employée à limiter la clause de mobilité dans l'espace. La Cour de cassation parleainsi dans plusieurs arrêts de « secteur géographique précis » [55] ,[56] . L'appréciation de la précision géographiquerelève donc <strong>du</strong> pouvoir d'appréciation des juges <strong>du</strong> fond.De plus, une fois la clause insérée (et suffisamment précise), l'employeur ne peut plus en modifier unilatéralement laportée [57] .Auparavant [58] , la jurisprudence s'était basée sur la seule notion de « secteur géographique » [59] pour délimiter lechamp d'application de la clause. Si celle-ci s'appliquait dans le même secteur géographique, le salarié devaitl'exécuter. Cette notion restait toutefois floue. Désormais, la Cour de cassation exige que la clause délimite de façonprécise la zone géographique visée [60] .Mise en œuvreEn principe, le salarié dont le contrat contient une clause de mobilité est censé accepter sa mise en œuvre [50] .La notion d'élément essentiel <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> est définie par la directive <strong>du</strong> 14 octobre 1991, dans son article2 [61] . Ce texte évoque notamment l'identité des parties, les dates de début et de fin <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>, larémunération, les délais de préavis...La modification de l'un de ces éléments constitue une modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> au regard de lajurisprudence. Les autres modifications relèvent <strong>du</strong> pouvoir de direction de l'employeur et seront qualifiées par lajurisprudence de changement des conditions de <strong>travail</strong>. Dans ce dernier cas, l'accord <strong>du</strong> salarié n'est pas nécessairepour effectuer le changement. Si le salarié refuse, il peut être licencié pour faute.En revanche, lorsque la décision de l'employeur affecte un élément essentiel <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>(la rémunération parexemple), l'accord <strong>du</strong> salarié est nécessaire. Sinon, le licenciement sera dépourvu de cause réelle et sérieuse.La directive de 1991 mentionne dans son article 2 le lieu de <strong>travail</strong> :« L'employeur est tenu de porter à la connaissance <strong>du</strong> <strong>travail</strong>leur salarié [...] le lieu de <strong>travail</strong> ; à défaut de lieude <strong>travail</strong> fixe ou prédominant, le principe que le <strong>travail</strong>leur est occupé à divers en<strong>droit</strong>s ainsi que le siège ou,le cas échéant, le domicile de l'employeur; »Le lieu de <strong>travail</strong> n'est donc pas, selon la directive, obligatoirement fixe. Une modification est donc possible. Lesalarié doit donc en principe accepter la mise en œuvre de la clause de mobilité, son refus étant constitutif d’unecause de licenciement, voire d’une faute grave [62] justifiant son licenciement.


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 10Toutefois, si l'employeur avait auparavant sollicité l'accord <strong>du</strong> salarié, lui laissant le choix d'accepter ou de refuser lamutation, il ne peut plus invoquer son refus comme motif de licenciement [63] . Dans le cas contraire, le licenciementserait dépourvu de cause réelle et sérieuse.Par ailleurs, la mise en œuvre de la clause ne doit pas être abusive [64] ,[65] ni porter atteinte à certains intérêts <strong>du</strong>salarié, comme par exemple sa vie familiale, protégée par l'article 8 de la Convention européenne des <strong>droit</strong>s del'homme [66] .Un arrêt ren<strong>du</strong> par la chambre sociale le 18 mai 1999 permet d'avoir un exemple de mise en oeuvre abusive d'uneclause de mobilité reconnu par la Haute juridiction : il a alors été décidé qu'un usage abusif de la clause avait été faitpar l'employeur en imposant au salarié, qui se trouvait dans une situation familiale critique (femme enceinte de 7mois), un déplacement immédiat dans un poste qui pouvait être pourvu par d’autres salariés.La Cour de cassation refuse toutefois de voir dans la mutation, en application ou non d'une clause de mobilité, uneatteinte au libre choix par le salarié de son domicile familial [67] .Insertion de la clause dans une convention collectiveIl se peut que le contrat de <strong>travail</strong> ne fasse pas référence à ce type de clause, mais que pourtant les salariés soientsoumis à une obligation de mutation. En effet il est possible que les salariés soient soumis à une conventioncollective dans laquelle figure une clause de mobilité. Pour qu’elle soit applicable, il est nécessaire que le salarié aitété informé de son existence au moment de son embauche; de plus, il faut qu’il ait été en mesure d’en prendreconnaissance. Cela nécessite donc que la convention collective où figure une clause de mobilité existe préalablementà l’embauche. Si le salarié a été engagé antérieurement, il faudra alors une acceptation de sa part pour que la clauselui soit opposable (car il s'agit là d'une modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>) [68] .Clause de rémunération variableIl s'agit en principe d'une modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> nécessitant l'accord <strong>du</strong> salarié [69] .Il existe toutefois une exception, avec la clause de rémunération variable, également appelée clause de variation derémunération ou clause de variabilité. Selon la jurisprudence [70] , cette clause est légale, dès lors• qu'elle est fondée sur des éléments objectifs, indépendants de la volonté de l'employeur,• qu'elle ne fait pas porter le risque d'entreprise sur la tête <strong>du</strong> salarié,• et qu'elle ne ré<strong>du</strong>it pas la rémunération en dessous des minima légaux et conventionnels.Par ailleurs, la jurisprudence a précisé que dans l'hypothèse où un accord collectif fixant cette rémunération aurait étédénoncé [71] et non remplacé, le salaire doit être le fruit d'une négociation : il ne peut pas être unilatéralement décidépar l'employeur [72] .Modification des horairesL'établissement des horaires relève en principe <strong>du</strong> pouvoir de direction de l'employeur, qui peut donc les mo<strong>du</strong>lersans l'accord <strong>du</strong> salarié.Une condition doit toutefois être remplie selon un arrêt <strong>du</strong> 4 juin 2002 [73] :« Une clause <strong>du</strong> contrat ne peut valablement permettre à l'employeur de modifier l'horaire convenu enprévenant le salarié au moins 7 jours à l'avance qu'à la double condition, d'une part, de la détermination par lecontrat de la variation possible, d'autre part, de l'énonciation des cas dans lesquels cette modification pourraintervenir ; »L'employeur doit donc respecter un délai de prévenance de 7 jours et le contrat doit avoir prévu la possibilité dechanger les horaires.Si le changement respecte ces conditions, il est valable [74] .Quelques particularités restent à souligner :


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 11• La jurisprudence a estimé que l'accord <strong>du</strong> salarié était requis lorsque son employeur a voulu la faire passer enhoraire de nuit [75] .• Dans le cadre d'un temps partiel, l'accord <strong>du</strong> salarié est obligatoire [réf. nécessaire] : « Atten<strong>du</strong>, cependant, d'abord,que la répartition de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> à temps partiel, telle qu'elle doit être prévue, en application de l'articleL.212-4-3 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, constitue un élément <strong>du</strong> contrat qui ne peut être modifié sans l'accord <strong>du</strong> salarié »Autres clausesClause attributive de compétenceEn <strong>droit</strong> international privé, la compétence de principe, en cas de litige, appartient au juge <strong>du</strong> lieu <strong>du</strong> domicile <strong>du</strong>réf. à confirmer :défendeur[76] . Les parties peuvent toutefois décider d'insérer dans les contrats une clause attributive de juridiction quidétermine par avance quel sera le juge compétent.Cette clause est en principe interdite pour les contrats de <strong>travail</strong> français [77] .Cependant, la Convention de Lugano dans son article 5 1) [78] précise qu'une telle clause peut être reconnue commevalable si elle a été acceptée postérieurement à la naissance <strong>du</strong> différend.Une autre exception concerne les contrats de <strong>travail</strong> internationaux. Dans ce cas, une clause attributive de juridictionpeut être valable si elle comporte une renonciation sans équivoque <strong>du</strong> salarié français au privilège de juridiction destribunaux français [79] .Le problème s'est également posé de savoir si l'insertion d'une clause de conciliation, c'est-à-dire une clause parlaquelle les parties s'engagent à se soumettre à une conciliation préalablement à toute action contentieuse en cas dedifficultés soulevées par l'exécution ou l'interprétation <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> [80] , était licite [81] .Selon une jurisprudence antérieure [82] , la clause d'un contrat instituant une procé<strong>du</strong>re de conciliation préalable étaitlicite, en tout état de cause et quel qu'en soit le domaine. Les contrats de <strong>travail</strong> semblaient donc soumis à cette règle,mais sans certitude, la chambre mixte n'ayant pas fait expressement référence au contrat de <strong>travail</strong>.L'arrêt de la Cour d'appel de Rennes <strong>du</strong> 15 septembre 2005 [81] pourrait donc, s'il est suivi, apporter une réponseclaire, qui va dans le sens d'une reconnaissance de la portée universelle de la jurisprudence de la chambre mixte ;autrement dit, il faudrait partir <strong>du</strong> principe que la clause de conciliation est valable pour tous les contrats.Clause de garantie d'emploiIl est possible de rencontrer ce type de clause dans un contrat de <strong>travail</strong>. Cette dernière vise à garantir au salarié unecertaine stabilité de son emploi, en interdisant la rupture unilatérale <strong>du</strong> contrat, sauf faute grave ou force majeure. Sil'employeur décidait toutefois de rompre le contrat pendant la période couverte par la clause, il devrait alors verser ausalarié des dommages-intérêts. Ces derniers ne peuvent se cumuler avec le revenu de remplacement servi parl'ASSEDIC [83] .Cette clause limite donc le <strong>droit</strong> à résiliation unilatérale ; un accord des deux parties est en effet requis pour pouvoirrompre le contrat de <strong>travail</strong>. Si un licenciement avait lieu, il serait alors considéré comme dépourvu de cause réelle etsérieuse. Le licenciement pour motif économique semble toutefois faire échec à cette clause si l'on en croît l'arrêtren<strong>du</strong> par la Chambre sociale de la Cour de Cassation le 25 novembre 2003 [84] .


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 12Parachute doréL'équivalent pour les dirigeants de la clause de garantie d'emploi peut se manifester sous la forme d'une clause ditede golden parachute. Cette dernière prévoit pour le dirigeant une indemnité de départ qui vient en complément desindemnités légales.La jurisprudence a assimilé ces clauses à des clauses pénales : elles sont donc révisables par le juge si elles sontexcessives [85] .Clauses d'objectifsSurtout utilisées dans les contrats de <strong>travail</strong> des agents commerciaux ou technico-commerciaux, parfois appelées «clauses de quota », ces clauses visent à définir par avance des objectifs que le salarié doit atteindre.De telles clauses sont admises en <strong>droit</strong> français. Elles peuvent même justifier un licenciement, si les objectifs ne sontpas atteints. Toutefois, les juges français ont posés une limite : cette clause ne doit jamais être le seul motif delicenciement <strong>du</strong> salarié [86] . Cette décision provient <strong>du</strong> fait que l'employeur ne peut créer d'autres motifs delicenciement que ceux prévus par les textes.De même, la simple évocation de l'insuffisance de résultats ne suffit pas à justifier un licenciement [87] .Ces exigences vis-à-vis de la clause d'objectifs ne sont guère surprenantes si l'on suit la jurisprudence qui impose :• que le salarié ne renonce pas par avance à son licenciement [88] ;• que l'insuffisance de résultats au regard des objectifs fixés ne prive pas le juge de son pouvoir d'appréciation de laréalité <strong>du</strong> motif réel et sérieux <strong>du</strong> licenciement [89] . Il appartiendra donc au juge de vérifier si les objectifs sontréalisables (raisonnables) et compatibles avec le marché [90] .• l'insuffisance de résultats ne constitue pas, en soi une cause de licenciement [89] .Enfin, l'insuffisance de résultats reprochée ne doit pas résulter <strong>du</strong> fait de l'employeur, elle doit être imputable ausalarié [91] ..Clauses spécifiquesIl s'agit de clauses plus classiques, qu'on trouve dans presque tous les contrats de <strong>travail</strong>, à savoir :• La clause par laquelle le futur employé se déclare libre de tout engagement : l'employeur doit s'assurer que lesalarié bénéficie d'un repos journalier minimum de 11h et d'un repos hebdomadaire d'une journée, et exige doncen général lorsqu'il s'agit d'un emploi à temps complet que l'employé n'ait pas d'autre emploi.• La clause mentionnant la convention collective à laquelle sera soumis le salarié.• La période d'essai• Toutes les clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> français sont bien sûr soumises à l'article L. 121-1 [92] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>français, qui indique que le contrat de <strong>travail</strong> est soumis aux règles <strong>du</strong> <strong>droit</strong> général des obligations (contenuessentiellement dans le Code civil) ; cela implique notamment l'absence de vice <strong>du</strong> consentement.Parallèlement, la directive communautaire <strong>du</strong> 14 octobre 1991 [93] impose dans son paragraphe 2, la remise au salariédans les deux mois (au plus tard) suivant son embauche, d'un ou plusieurs écrits contenant les éléments essentiels <strong>du</strong>contrat de <strong>travail</strong> à savoir notamment le grade et la catégorie d'emploi, la <strong>du</strong>rée des congés, la <strong>du</strong>rée journalière ethebdomadaire normale de <strong>travail</strong>, le montant, ainsi que les éléments et la périodicité de la rémunération. La directiven'impose toutefois aucune exigence particulière quant à la nature de l'écrit [94] . C'est ainsi que le ministère <strong>du</strong> <strong>travail</strong>a pu considérer que la remise d'un bulletin de salaire [95] ou de la déclaration préalable à l'embauche [96] pouvaientsuffire à satisfaire à cette obligation.Le contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée reste soumis au principe <strong>du</strong> consensualisme : il ne doit pas nécessairement être écrit,il peut très bien être verbal. Tous les autres contrats doivent être écrits, notamment les contrats à <strong>du</strong>rée déterminée etréf. à confirmer :les contrats de <strong>travail</strong> des salariés à temps partiel[97] .


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 13Les contrats à <strong>du</strong>rée déterminée et les contrats de <strong>travail</strong> à temps partiel, font l'objet de dispositions particulières.Concernant les contrats à <strong>du</strong>rée déterminée, l'article L. 122-3-1 [98] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> énumère les mentionsobligatoires qui doivent y figurer :• le nom et la qualification de la personne remplacée lorsqu'il est conclu au titre <strong>du</strong> 1º de l'article L. 122-1-1 ;• la date d'échéance <strong>du</strong> terme et, le cas échéant, une clause de renouvellement lorsqu'il comporte un terme précis ;• la <strong>du</strong>rée minimale pour laquelle il est conclu lorsqu'il ne comporte pas de terme précis ;• la désignation <strong>du</strong> poste de <strong>travail</strong> en précisant, le cas échéant, si ce poste figure sur la liste prévue à l'article L.231-3-1, de l'emploi occupé ou, lorsqu'il est conclu au titre <strong>du</strong> 2º de l'article L. 122-2, de la nature des activitésauxquelles participe l'intéressé <strong>du</strong>rant son séjour dans l'entreprise ;• l'intitulé de la convention collective applicable ;• la <strong>du</strong>rée de la période d'essai éventuellement prévue ;• le montant de la rémunération et de ses différentes composantes, y compris, s'il en existe, les primes et accessoiresde salaire ;• le nom et l'adresse de la caisse de retraite complémentaire ainsi que, le cas échéant, ceux de l'organisme deprévoyance.Les conditions de forme <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> des salariés à temps partiel sont quant à elles précisées dans l'article L.212-4-3 [99] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>.Les clauses interditesL'interdiction de recourir à certaines clauses dans le cadre d'un contrat de <strong>travail</strong> trouve son origine tantôt dans lestextes, tantôt dans la jurisprudence.Les atteintes à la liberté tolérées...mais encadréesToutes les clauses allant à l'encontre de l'article L.120-2 [1] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> seront illicites.Le <strong>droit</strong> tolère toutefois quelques atteintes aux libertés indivi<strong>du</strong>elles et collectives à condition qu'elles ne soient pasexcessives. La jurisprudence, qui a dû fixer les limites à ces atteintes, est vaste. Il faut cependant garder à l'esprit quetoutes les libertés ne sont pas protégées de la même façon.Ainsi, la liberté vestimentaire peut faire l'objet de certaines restrictions [100] .En revanche, le <strong>droit</strong> de grève est beaucoup plus protégé car il a été érigé au rang de liberté fondamentale par lesréf. à confirmer :juges[101] ,[102] .De même est protégée la liberté <strong>du</strong> mariage. Ainsi, une clause ne peut stipuler que des conjoints ne pourront pas êtreemployés simultanément dans l'entreprise [103] . Les clauses de célibat sont également condamnées [104] . Seulesd'impérieuses nécessités tirées de la nature des fonctions ou de leurs conditions d'exercice peuvent légitimer uneclause restrictive <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> mariage. C'est ainsi que le licenciement d'une enseignante exerçant dans une institutionreligieuse a été reconnu valable [105] .L'article 9 <strong>du</strong> Code civil [106] consacre le <strong>droit</strong> au respect de la vie privée. Il doit souvent être combiné avec l'article 8de la Convention européenne des <strong>droit</strong>s de l'homme qui protège plus spécifiquement la vie privée et familiale, ledomicile et la correspondance. L'arrêt de référence en la matière est celui ren<strong>du</strong> par la chambre sociale de la Cour decassation le 12 janvier 1999, dit arrêt Spileers [66] .


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 14Clauses discriminatoiresLes clauses contraires à l'article L.122-45 [1] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> sont nulles de plein <strong>droit</strong>. Ce qui exclut d'embléetoutes les clauses discriminatoires, qu'elles portent par exemple atteinte à l'égalité entre hommes et femmes(également protégée par l'article L. 123-2 [107] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>), ou à l'égalité entre salariés [108] .Liberté syndicalePar ailleurs les clauses de union-shop obligeant le futur salarié à adhérer à un syndicat pour pouvoir être embauchésont interdites. De même pour les clauses de closed shop interdisant de s'affilier à un syndicat sous peine delicenciement. Ces clauses sont en effet contraires à la liberté syndicale consacrée par le préambule de la Constitutionde 1946 en son alinéa 6 :« Tout homme peut défendre ses <strong>droit</strong>s et ses intérêts par l'action syndicale et adhérer au syndicat de sonchoix [109] .. »Clause compromissoireLa clause compromissoire prévoit le recours, en cas de différend, à un arbitre désigné par les parties.Elle est interdite en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> français car le Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> réserve une compétence d'ordre public exclusiveau juge prud'hommal [110] . Dans l'hypothèse où une telle clause figurerait tout de même dans le contrat, le salariépourrait saisir directement le Conseil de Prud'hommes, seul compétent pour connaître des litiges indivi<strong>du</strong>els nés de larelation de <strong>travail</strong> [111] .Autres clauses interdites• Une clause ne peut pas prévoir par avance un motif de licenciement [112] .• Concernant la retraite, l'utilisation des clauses « couperet » a été condamnée [113] . Il s'agissait de clauses prévoyantla rupture <strong>du</strong> contrat dès lors que le salarié atteignait un certain âge. En vertu de l'article L.122-14-12 [114] <strong>du</strong>Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, ces clauses sont nulles.• Les clauses d'indexation des salaires sur l'indice des prix, le SMIC, le niveau général des prix ou sur les prix debiens, pro<strong>du</strong>its et services n'ayant pas de relation directe avec l'objet de la convention ou avec l'activité de l'unedes parties sont interdites [115] ,[116] .En revanche, il est permis d'indexer les salaires sur les prix des biens ou pro<strong>du</strong>its fabriqués par l'entreprise. Il estégalement possible de prévoir que le salaire sera réévalué par rapport à la progression de l'indice INSEE à partir <strong>du</strong>[réf. nécessaire]résultat de réunions organisées selon des périodicités déterminées.Notes et référencesLes références comportent des abréviations, couramment admises, pour les revues juridiques et lesjuridictions : vous pourrez en trouver une liste ici.[1] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L120-2« Nul ne peut apporter aux <strong>droit</strong>s des personnes et aux libertés indivi<strong>du</strong>elles et collectives de restrictionsqui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché. »— Art. L120-2 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L120-2)[3] Cass. soc., 14 mai 1992, pourvoi n o 89-45300, Bull. civ. V n o 309 p. 193 (Godissard) (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1992X05X05X00309X000), Recueil Dalloz 23 août 1992, n o 27, p. 350, note Y. Serra, 25 juillet1996, n o 28 p. 245, note Y. Serra, Juris-Classeur périodique 8 août 1992, n o 21.889, note J. Amiel-Donat[4] Cass. soc., 7 juin 1967, Bull. civ. V n o 460 (Époux Barbier) (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=CASS&nod=CXCXAX1967X06X05X00460X000)[5] Cass. soc., 7 février 1968, pourvoi n o 65-40622, Bull. civ. V n o 86 (Dame Forestier-Noirot) (http:// www. legifrance. gouv. fr/WAspad/ UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1968X02X05X00086X000), Les grands arrêts de la jurisprudence civile observations


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 15Henri Capitant, Alex Weill, François Terré, p. 64[6] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L122-45[7] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CPENALLL. rcv& art=225-1[8] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CPENALLL. rcv& art=225-2[9] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIR. rcv& art=R154-1[10] Dominique Jourdan, Olivier Chénedé, Contrat de <strong>travail</strong> : Du recrutement à la rupture, Delmas, coll. « Encyclopédie Delmas pour la vie desaffaires », Paris, 24 avril 2003, broché, 320 p. (ISBN 224705305X), accessible sur Clauses particulières <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> (http:/ / www.lentreprise. com/ outils/ lettre-contrat/ article/ 7737. html) sur L'Entreprise. Mis en ligne le 17 janvier 2007, consulté le 30 août 2007[11] Cass. soc., 12 juillet 2002, pourvoi n o 00-45135, Bull. civ. V n o 239 p.234 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2002X07X05X00239X002), Recueil Dalloz n o 32, 19 septembre 2002, p. 2491-2498, note Y.Serra, Répertoire <strong>du</strong> notariat Defrénois, 30 décembre 2002, n o 37644, p. 1619-1624, note R. Libchaber, Droit social, n° 11, novembre 2002, p.949-958, note R. Vatinet[12] Cass. soc., 24 janvier 2007, pourvoi n o 04-43121 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2007X01X05X00431X021)[13] Sandrine Busin, « Les informations confidentielles d'entreprise (http:/ / www. tripalium. com/ gazette/ Gazette2006/ Apge21/ busi01. asp) »sur tripalium.com, La Gazette Sociale. Mis en ligne le 31 octobre 2006, consulté le 31 août 2007[14] François Xavier Testu, « La confidentialité conventionnelle (http:/ / www. testu-avocats. com/ docs/ Confidentialité T& A 02. <strong>pdf</strong>) » surtestu-avocats.com. Consulté le 30 août 2007[15] Articles L.432-4 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L432-4) et L.432-5(http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L432-5) <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[16] Loi (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichTexte. do?cidTexte=JORFTEXT000000339240& dateTexte=vig) n°78-742 <strong>du</strong> 13 juillet 1978modifiant et complétant la loi 681 <strong>du</strong> 2 janvier 1968 tendant à valoriser l'activité inventive et à modifier le régime des brevets d'invention,JORF 14 juillet 1978 p. 2803 ; Modifié par décret (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichTexte. do?cidTexte=JORFTEXT000000868833&dateTexte=vig) n°84-684 <strong>du</strong> 17 juillet 1984 relatif aux inventions de salariés, JORF 22 juillet 1984 p. 2403[17] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CPROINTL. rcv& art=L611-7[18] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CPROINTL. rcv& art=L615-21[19] Cass. soc., 17 juillet 1991, pourvoi n o 88-40201, Bull. civ. V n o 373 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1991X07X05X00373X000) ; extrait :« [... ] les clauses de dédit-formation sont licites dans la mesure où elles constituent la contrepartie d'unengagement pris par l'employeur d'assurer une formation entraînant des frais réels au-delà des dépensesimposées par la loi ou la convention collective et où elles n'ont pas pour effet de priver le salarié de lafaculté de démissionner [... ] »[20] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L121-4[21] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L900-1[22] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L933-2[23] Article L.933-2 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichTexte. do?cidTexte=LEGITEXT000006072050&idArticle=LEGIARTI000006651426& dateTexte=vig) dans sa version antérieure au 19 Juillet 1992[24] Ordonnance (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichTexte. do?cidTexte=LEGITEXT000006055626& dateTexte=vig) n°2007-329 <strong>du</strong>12 mars 2007 relative au code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (partie législative), notamment ses articles 12, I. et 13[25] Article L.981-7 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L981-7) <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[26] Cass. soc., 9 février 1994, pourvoi n o 91-44644 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX1994X02X05X00446X044)[27] Cass. soc., 19 novembre 1997, pourvoi n o 94-43195 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX1997X11X05X00431X095)[28] Cass. soc., 5 janvier 1995, pourvoi n o 90-45374 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX1995X01X05X00453X074)[29] Cass. soc., 17 juillet 1991, pourvoi n o 88-40201, Bull. civ. V n o 373, p. 230 (Jourdan c/ Société Fidal) (http:/ / www. legifrance.gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1991X07X05X00373X000)[30] CA Paris, 3 mai 1984[31] Cass. soc., 12 mars 1987, pourvoi n o 84-41056 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX1987X03X05X00101X000)[32] CA Nancy, 25 avril 1986[33] CA Nancy, 25 avril 1983, Portolès c/Sothef, Droit social 1989, p.392[34] CA Grenoble, 25 mars 1991, SARL Tradikit c/Vanderpotte[35] Cass. soc., 23 janvier 1985, pourvoi n o 82-42992, Bull. civ. V n o 58 p.40 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1985X01X05X00058X000)[36] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CCIVILL0. rcv& art=1152


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 16[37] Cass. soc., 4 juin 1987, pourvoi n o 84-43639 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX1987X06X05X00031X000)[38] CA Montpellier, 26 février 1991, Favresse c/Fourtet, RJS octobre 1991, n°1073[39] CA Montpellier, 28 février 1991[40] Cass. soc., 5 juin 2002, pourvoi n o 00-44327 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=CXCXAX2002X06X05X00196X000): « la circonstance que la rupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> à l'initiative <strong>du</strong> salarié soit intervenue encours de période d'essai ne privait pas l'employeur de son <strong>droit</strong> au dédit-formation contractuellement prévu »; solution critiquée par YannAubrée, « Contrat de <strong>travail</strong> (clauses particulières) » , répertoire Dalloz de <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, n° 108: « Applicabilité de la clause en cas derupture de la période d’essai », septembre 2006.[41] Cass. soc., 4 février 2004, pourvoi n o 01-43651, Bull. civ. V n o 40 p.38 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2004X02X05X00040X000), Revue des Contrats, 1er juillet 2004 n° 3, P. 72, note ChristopheRadé, Cahiers Sociaux <strong>du</strong> Barreau de Paris, 1 er avril 2004 n° 159, p. 170, note Frédéric-Jérôme Pansier[42] Cass. soc., 28 septembre 2005, pourvoi n o 03-47760 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2005X09X05X00477X060), JuriTravail.com, « La clause de dédit formation (http:/ / www. juri<strong>travail</strong>. com/ archives-news/contrat-de-<strong>travail</strong>/ 223. html) », Centre de Ressources Interactif. Mis en ligne le 18 octobre 2005, consulté le 30 août 2007[43] Cass. soc., 21 mars 2000, pourvoi n o 99-40003, Bull. civ. V n o 118 p. 90 (Etcheverry c/Maafa) (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/WAspad/ UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2000X03X05X00118X000), Droit social, juin 2000, n° 6, p. 594, note Christophe Radé[44] Cass. soc., 11 juillet 2000, pourvoi n o 98-43240, Bull. civ. V n o 277 p. 219 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2000X07X05X00277X000)[45] Cass. com., 14 mars 2006, pourvoi n o 03-14639, Bull. civ. IV n o 65 p.65 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2006X03X04X00065X000), Oswald Seidowsky, Cejem.com, « La création d’un site Internet n’estpas assimilable à l’implantation d’un point de vente dans un secteur protégé par une clause d’exclusivité territoriale (http:/ / www. cejem. com/article. php3?id_article=219) », Centre d'Etudes Juridiques et Economiques <strong>du</strong> multimédia (Université Paris-II). Mis en ligne le 2 juin 2006,consulté le 30 août 2007 ; extrait :« [...] le contrat souscrit par les parties se bornait à garantir au franchisé l'exclusivité territoriale dans unsecteur déterminé [...] la création d'un site internet n'est pas assimilable à l'implantation d'un point devente dans le secteur protégé [...] »[46] M e Michael Amado, « Les clauses de mobilité : les nouvelles règles (http:/ / www. village-justice. com/ articles/clauses-mobilite-nouvelles-regles,1683. html) » sur Le village de la justice, novembre 2006, Légiteam. Consulté le 30 août 2007[47] Ex : Cass. 1 re civ., 22 mai 2001, pourvoi n o 99-10849, Bull. civ. I n o 140 p. 92 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2001X05X01X00140X000), Recueil Dalloz 4 octobre 2001, n° 34, jurisprudence, p. 2778-2779,note Bernard Beignier, Revue de <strong>droit</strong> immobilier, n° 5, novembre-décembre 2001, p. 488, note Georges Durry, Rapport 2001 de la Cour decassation : Les libertés, « Les assurances », Paris, 2002, 698 pages ; extrait :« Vu l'article L. 113-1 <strong>du</strong> Code des assurances ; [...] au sens de ce texte, une clause d'exclusion degarantie ne peut être formelle et limitée dès lors qu'elle doit être interprétée »[48] Cass. soc., 2 avril 1998, pourvoi n o 95-43541, Bull. civ. V n o 196 p. 145 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1998X04X05X00196X000)[49] Cass. soc., 9 mai 1990, pourvoi n o 87-40261, Bull. civ. V n o 210 p. 126 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1990X05X05X00210X000), Juris-Classeur périodique Édition entreprise, 28 février 1991, n°126, note F. Taquet ; extrait :« [...] bien que le contrat de <strong>travail</strong> comportât une clause de mobilité, la mutation de la salariée sur unsecteur de moindre importance, alors qu'il n'était pas justifié que la décision de l'employeur était dictéepar l'intérêt de l'entreprise, constituait en réalité de la part de celui-ci un abus de pouvoir [...] »[50] Cass. soc., 30 septembre 1997, pourvoi n o 95-43187, Bull. civ. V n o 289 p. 211 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1997X09X05X00289X000) ; extrait :« [...] la mutation <strong>du</strong> salarié en application d'une clause de mobilité ne concerne que les conditions de<strong>travail</strong> et relève <strong>du</strong> pouvoir de direction de l'employeur [...] il en résulte que le refus <strong>du</strong> salarié constitueen principe une faute grave [...] »[51] Cass. soc., 18 mai 1999, pourvoi n o 96-44315, Bull. civ. V n o 219 p. 161 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1999X05X05X00219X000), Juris-Classeur périodique Édition entreprise, 13 janvier 2000,n°1-2, p. 40, note C. Puigelier ; extrait :« [...] l'employeur, tenu d'exécuter de bonne foi le contrat de <strong>travail</strong>, avait fait un usage abusif de cetteclause en imposant au salarié, qui se trouvait dans une situation familiale critique, un déplacementimmédiat dans un poste qui pouvait être pourvu par d'autres salariés »


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 17[52] Cass. soc., 28 février 2001, pourvoi n o 97-45545, Bull. civ. V n o 64 p. 47 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2001X02X05X00064X000) ; extrait :« [...] en l'état de la clause de mobilité, la cour d'appel qui a constaté que l'employeur ne s'était pascontenté d'observer le délai de prévenance prévu à la clause mais avait avisé à l'avance le salarié de sondéplacement pour lui permettre de s'organiser, a pu décider que le refus délibéré et injustifié <strong>du</strong> salariéd'obéir à l'ordre qui lui était donné, rendait impossible son maintien dans l'entreprise pendant la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong>préavis et caractérisait une faute grave [...] »[53] Cass. soc., 15 décembre 2004, pourvoi n o 02-44714, Bull. civ. V n o 336 p. 301 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2004X12X05X00336X000), Droit social, 2005-03, n° 3, p. 337-339, observations Jean Mouly,RJS 2005, n° 122[54] Cass. soc., 3 mai 2006, pourvoi n o 04-46141, Bull. civ. V n o 162 p. 157 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2006X05X05X00162X000)[55] Cass. soc., 7 juin 2006, pourvoi n o 04-45846, Bull. civ. n o 209 p. 201 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2006X06X05X00209X000) [déplacement d'un lieu de <strong>travail</strong> de 457 kilomètres (http:// maps.google. fr/ maps?f=d& hl=fr& geocode=& saddr=Metz& daddr=Lyon& sll=42. 415875,9. 32855& sspn=0. 235215,0. 6427& ie=UTF8&z=7& om=1)] ; extrait :« [...] une clause de mobilité doit définir de façon précise sa zone géographique d'application et ne peutconférer à l'employeur le pouvoir d'en étendre unilatéralement la portée. [...] »[56] Cass. soc., 12 juillet 2006, pourvoi n o 04-45396, Bull. civ. V n o 241 p. 230 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2006X07X05X00241X000) [confirmation de la jurisprudence <strong>du</strong> 7 juin 2006 [55] , pour des lieuxdistants de 57 kilomètres (http:// maps. google. fr/ maps?saddr=Folelli& daddr=Corte& ie=UTF8& v=2. 1& cv=4. 1. 7087. 5048& hl=fr&z=11& om=1)][57] Cass. soc., 21 février 2007, pourvoi n o 05-45319 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2007X02X05X00453X019), JuriTravail.com, « Clause de mobilité : son éten<strong>du</strong>e géographique doit être délimitée (http://www. juri<strong>travail</strong>. com/ archives-news/ contrat-de-<strong>travail</strong>/ 463. html) », Centre de Ressources Interactif. Mis en ligne le 20 Mars 2007, consultéle 30 août 2007[58] Cass. soc., 20 octobre 1998, pourvoi n o 96-40757, Bull. civ. V n o 431 p. 323 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1998X10X05X00431X000)[59] Cass. soc., 10 juillet 2002, pourvoi n o 96-40757 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2002X07X05X00429X037) ; extrait :« la mutation avait lieu dans le même secteur géographique en sorte qu'elle n'était pas constitutive d'unemodification <strong>du</strong> contrat mais consistait en un simple changement des conditions de <strong>travail</strong> qui s'imposaità la salariée »[60] ; Voir également la jurisprudence <strong>du</strong> 12 juillet 2006 [55] , en sens contraire, pour une distance inférieure.[61] EUR-Lex - Recherche simple (http:// eur-lex. europa. eu/ LexUriServ/ LexUriServ. do?uri=CELEX:31991L0533:FR:NOT)[62] Cass. soc., 11 mai 2005, pourvoi n o 03-41753, Bull. civ. V n o 156 p. 135 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2005X05X05X00156X000) ; extrait :« la cour d'appel a exactement décidé que le refus par un salarié d'un changement de ses conditions de<strong>travail</strong>, s'il rend son licenciement fondé sur une cause réelle et sérieuse, ne constitue pas à lui seul unefaute grave »[63] Cass. soc., 27 février 2007, pourvoi n o 05-41062 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2007X02X05X00410X062)[64] Cass. soc., 10 janvier 2001, pourvoi n o 98-46226, Bull. civ. V n o 3 p. 2 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2001X01X05X00003X000) ; extrait :« le conseil de prud'hommes a constaté que la salariée se trouvait dans l'impossibilité en l'absence detransport en commun de se rendre à l'heure prévue sur le nouveau lieu de <strong>travail</strong> qui lui était imposé ;qu'il a pu décider, bien que le contrat ait comporté une clause de mobilité, que l'employeur, à défaut delui assurer des moyens de se rendre sur son lieu de <strong>travail</strong>, avait abusé <strong>du</strong> <strong>droit</strong> qu'il tient de l'exercice deson pouvoir de direction et a ainsi légalement justifié sa décision ; »[65] Cass. soc., 10 juin 1997, pourvoi n o 94-42939, Bull. civ. V n o 211 p. 152 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1997X06X05X00211X000) ; extrait :« en procédant à un changement des conditions de <strong>travail</strong> en exécution d'une clause de mobilité,l'employeur ne fait qu'exercer son pouvoir de direction, et qu'il appartient à celui qui invoque un


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 18détournement de pouvoir d'en apporter la preuve ; d'où il suit qu'en statuant comme elle l'a fait la courd'appel, qui a inversé la charge de la preuve, a violé les textes susvisés ; »[66] Cass. soc., 12 janvier 1999, pourvoi n o 96-40755, Bull. civ. V n o 7 p. 4 (Spileers) (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1999X01X05X00007X000), Recueil Dalloz 15 novembre 1999, n° 41, p. 645, J.-P. Marguénaudet J. Mouly, Revue de jurisprudence de <strong>droit</strong> des affaires Francis Lefebvre, 1999, n° 2, p. 94, note J. Richard de la Tour ; extrait :« Vu l'article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des <strong>droit</strong>s de l'homme et des libertésfondamentales ;Atten<strong>du</strong> que selon ce texte, toute personne a <strong>droit</strong> au respect de son domicile ; que le libre choix <strong>du</strong> domicilepersonnel et familial est l'un des attributs de ce <strong>droit</strong> ; qu'une restriction à cette liberté par l'employeur n'estvalable qu'à la condition d'être indispensable à la protection des intérêts légitimes de l'entreprise etproportionnée, compte tenu de l'emploi occupé et <strong>du</strong> <strong>travail</strong> demandé, au but recherché ; »[67] Cass. soc., 28 mars 2006, pourvoi n o 04-41016, Bull. civ. V n o 126 p. 122 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2006X03X05X00126X000) ; extrait :« une mutation géographique ne constitue pas en elle-même une atteinte à la liberté fondamentale <strong>du</strong>salarié quant au libre choix de son domicile et, si elle peut priver de cause réelle et sérieuse lelicenciement <strong>du</strong> salarié qui la refuse lorsque l'employeur la met en œuvre dans des conditions exclusivesde la bonne foi contractuelle, elle ne justifie pas la nullité de ce licenciement »[68] Cass. soc., 27 juin 2002, pourvoi n o 00-42646, Bull. civ. V n o 222 p. 216 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2002X06X05X00222X000)[69] Cass. soc., 27 février 2001, pourvoi n o 99-40219, Bull. civ. V n o 60 p.45 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2001X02X05X00060X000), Droit social, mai 2001, n o 5 p. 514, note Christophe Radé ; extrait :« La clause, par laquelle l'employeur se réserve le <strong>droit</strong> de modifier, en tout ou en partie, le contrat de<strong>travail</strong>, est nulle comme contraire aux dispositions de l'article 1134, alinéa 2, <strong>du</strong> Code civil, le salarié nepouvant valablement renoncer aux <strong>droit</strong>s qu'il tient de la loi ;[...] Le salarié était libre de refuser la modification de son contrat et plus spécialement des modalités desa rémunération, peu important que l'employeur soutienne que le nouveau régime ait été plus favorable.(Rejet) »[70] Cass. soc., 2 juillet 2002, pourvoi n o 00-13111, Bull. civ. V n o 229 p. 224 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2002X07X05X00229X000)[71] La dénonciation est la procé<strong>du</strong>re par laquelle un employeur ou des organisations syndicales demandent la suppression de l'accord,généralement en vue de le remplacer par ce que l'on nomme alors un accord de substitution.[72] Cass. soc., 20 octobre 1998, pourvoi n o 95-44290, Bull. civ. C n o 435 p. 326 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1998X10X05X00435X000), Recueil Dalloz , 14 octobre 1999, n o 36, p. 525, note F. Jault-Sesekeet M. Moreau, Juris-Classeur périodique , 24 novembre 1999, n o 47, p. 2094, note F. Millet[73] Cass. soc., 4 juin 2002, pourvoi n o 00-43979 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2002X06X05X00439X079)[74] Cass. soc., 22 février 2000, pourvoi n o 97-44339, Bull. civ. V n o 67 p. 55 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2000X02X05X00067X000) ; extrait :« le changement d'horaire consistant dans une nouvelle répartition de l'horaire au sein de la journée,alors que la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et la rémunération restent identiques, constitue un simple changement desconditions de <strong>travail</strong> relevant <strong>du</strong> pouvoir de direction <strong>du</strong> chef d'entreprise et non une modification <strong>du</strong>contrat de <strong>travail</strong> ; »[75] Cass. soc., 18 décembre 2001, pourvoi n o 98-46160, Bull. civ. V n o 388 p. 311 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2001X12X05X00388X000) ; extrait :« aux termes de l'article L. 213-2 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, « tout <strong>travail</strong> entre 22 heures et 5 heures estconsidéré comme <strong>travail</strong> de nuit » ; [qu']il résulte de l'arrêt que l'employeur entendait substituer à unhoraire de <strong>travail</strong> de 5 heures à 13 heures un <strong>travail</strong> de 16 heures à 0 heure, en sorte qu'il devait obtenirl'accord <strong>du</strong> salarié pour cette modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>, nonobstant la clause de variabilité deshoraires qui ne pouvait avoir pour effet de permettre à l'employeur d'imposer une telle modification »[76] Donc au Conseil de Prud'homme en France, article L.121-3 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L121-3) et article L.517-1 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 19UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L517-1)[77] Article article L.121-3 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L121-3), Code <strong>du</strong><strong>travail</strong> français[78] — Convention de Lugano (http:/ / curia. europa. eu/ common/ recdoc/ convention/ fr/ c-textes/ lug-idx. htm), article 5 1)[79] Cass. soc., 1 er mars 1989, pourvoi n o 85-46006, Bull. civ. V n o 156 p. 94 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1989X03X05X00156X000)[80] J-P Tricoit, « Clause de conciliation et contrat de <strong>travail</strong> », Droit social, avril 2007, pp. 445-452[81] CA Rennes, 15 septembre 2005, SELARL CNM c./M. Pascal G.[82] Cass. ch. mixte, 14 février 2003, pourvoi n o 00-19423 et pourvoi n o 00-19424, Bull. ch. mixte n o 1 p. 1 (http:/ / www. legifrance. gouv.fr/ WAspad/ UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2003X02X0MX00001X000), Recueil Dalloz n° 21, 2003-05-29, Doctrine, p.1386-1391, note P. Ancel et M. Cottin, Revue trimestrielle de <strong>droit</strong> civil avril-juin 2003, n° 2, p. 294-295, note Jacques Mestre et BertrandFages, Contrats - Concurrence - Consommation, n° 6, juin 2003, Commentaires, n° 84, p. 12-13, note Laurent Leveneur, Répertoire <strong>du</strong>notariat Defrénois, 30 septembre 2003, n° 18, jurisprudence, article 37810, p. 1158-1163, note Rémy Libchaber.[83] Cass. Ass. plén., 13 décembre 2002, pourvoi n o 00-17143, Bull. ass. plén. n o 3 p. 5 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2002X12X0PX00003X000), Bulletin d'information de la Cour de cassation, n° 571, 15 février2003 . Mis en ligne le 15 février 2003, consulté le 30 août 2007[84] Cass. soc., 25 novembre 2003, pourvoi n o 01-17501, Bull. civ. V n o 294 p. 296 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2003X11X05X00294X000), Revue trimestrielle de <strong>droit</strong> civil octobre-décembre 2004, n° 4, p.733-734, observations Jacques Mestre et Bertrand Fages, Droit social, n° 2, février 2004, p. 166-171, observations Jean Savatier[85] Cass. soc., 21 septembre 2005, pourvoi n o 03-45827 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2005X09X05X00458X027) ; extrait :« l'indemnité de licenciement, lorsqu'elle est prévue par le contrat de <strong>travail</strong>, a le caractère d'une clausepénale et peut être ré<strong>du</strong>ite par le juge si elle présente un caractère manifestement excessif »[86] Cass. soc., 16 janvier 1992, pourvoi n o 90-42556 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX1992X01X05X00425X056)Net-Iris, Ariel Dahan, « Licenciement pour non-respect des objectifs contractuels (http:/ / www.net-iris. fr/ veille-juridique/ doctrine/ 2033/ licenciement-pour-non-respect-des-objectifs-contractuels. php) », Éditions NET-IRIS. Mis en lignele 18 juillet 2001, consulté le 1 er septembre 2007[87] Cass. soc., 16 octobre 1991, pourvoi n o 88-44059 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX1991X10X05X00440X059)[88] Cass. soc., 5 juin 2002, pourvoi n o 00-42037 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2002X06X05X00420X037) ; extrait :« aucune clause <strong>du</strong> contrat ne peut valablement décider qu'une circonstance quelconque constituera unecause de licenciement ; [qu']il appartient au juge d'apprécier, dans le cadre des pouvoirs qu'il tient del'article L. 122-14-3 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> si les faits invoqués par l'employeur dans la lettre delicenciement constituent une cause réelle et sérieuse de licenciement; »[89] Cass. soc., 30 mars 1999, pourvoi n o 97-41028, Bull. civ. V n o 143 p. 102 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1999X03X05X00143X000)[90] Cass. soc., 13 mars 2001, pourvoi n o 99-41812, Bull. civ. V n o 86 p. 66 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2001X03X05X00086X000)[91] Cass. soc., 25 février 2003, pourvoi n o 00-42866 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2003X02X05X00428X066)[92] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L121-1[93] Directive (http:/ / eur-lex. europa. eu/ smartapi/ cgi/ sga_doc?smartapi!celexapi!prod!CELEXnumdoc& numdoc=31991L0533&model=guichett& lg=fr) 91/533/CEE <strong>du</strong> Conseil, <strong>du</strong> 14 octobre 1991, relative à l'obligation de l'employeur d'informer le <strong>travail</strong>leur desconditions applicables au contrat ou à la relation de <strong>travail</strong>, JO L 288 <strong>du</strong> 18.10.1991, p. 32–35[94] Jean-Michel Gasser, « Forme et contrats de <strong>travail</strong> (http:/ / www. juripole. fr/ Colloques/ embauche/ Gasser. html) » sur Juripole. Consultéle 1 er septembre 2007[95] Article R320-5 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=R320-5) <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[96] Article L. 620-3 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L620-3) <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[97] Mais aussi les contrats de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée indéterminée intermittents, les contrats de <strong>travail</strong> temporaire, les contrats en alternance, les contratsaidés par l'État, les contrats spécifiques prévus pour les personnes en difficulté (contrat d'accompagnement dans l'emploi, contrat initiativeemploi par exemple)et les contrats nouvelles embauches[98] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L122-3-1[99] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L212-4-3[100] Cass. soc., 28 mai 2003, pourvoi n o 02-40273, Bull. civ. V n o n° 178 p. 174 (dit « Arrêt Bermuda ») (http:/ / www. legifrance.gouv. fr/ WAspad/ UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2003X05X05X00178X000), Juris-Classeur périodique n° 30, 2003-07-23,Jurisprudence, II, 10128, p. 1422-1426, note Danielle Corrigan-Carsin, Droit social, n° 9-10, septembre-octobre 2003, p. 808-813, note


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 20Philippe Waquet[101] Celui-ci, constitutionnellement reconnu (notamment par le préambule de la Constitution <strong>du</strong> 27 octobre 1946) et réaffirmé par unejurisprudence abondante, est en effet érigé au rang de liberté fondamentale.[102] Cass. soc., 13 novembre 1996, pourvoi n o 93-42247, Bull. civ. V n o 379 p. 272 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1996X11X05X00379X000) ; extrait :« Atten<strong>du</strong> cependant que, si la grève est la cessation collective et concertée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> par des salariés envue d'appuyer des revendications professionnelles et ne peut, en principe, être le fait d'un salarié agissantisolément, dans les entreprises ne comportant qu'un salarié, celui-ci, qui est le seul à même de présenteret de défendre ses revendications professionnelles, peut exercer ce <strong>droit</strong> constitutionnellement reconnu; »[103] Cass. soc., 10 juin 1982, pourvoi n o 80-40929, Bull. civ. V n o 392 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1982X06X05X00392X000)[104] Cass. soc., 7 février 1986, pourvoi n o 93-42247, Bull. civ. V n o 392 p. 272 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1968X02X05X00086X000), Juris-Classeur périodique 1997-01-01, n° 1, p. 10, rapport et note P.Waquet et D. Corrigan-Carsin, Revue de jurisprudence sociale Francis Lefebvre, 1997-01, n° 1, p. 8, note J. Savatier[105] Cass. Ass. plén., 19 mai 1978, pourvoi n o 76-41211, Bull. Ass. plén. n o 1 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1978X05X0PX00001X000), Recueil Dalloz 1978 IR p.391 note Jean Pélissier, 1978 p.541 noteSchmelck et Ardant, Juris-Classeur périodique 1978 II n o 19009, note Sauvageot et Lindon[106] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CCIVILL0. rcv& art=9[107] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L123-2[108] Article L. 140-4 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L140-4) <strong>du</strong> Code <strong>du</strong><strong>travail</strong>[109] Préambule de la Constitution de 1946 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ html/ constitution/ const02. htm) sur Légifrance. Consulté le 1 erseptembre 2007[110] article L.511-1 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L511-1) <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[111] Article L. 511-1 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L511-1) <strong>du</strong> Code <strong>du</strong><strong>travail</strong>[112] Cass. soc., 14 novembre 2000, pourvoi n o 98-42371, Bull. civ. V n o 367 p. 281 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2000X11X05X00367X000)[113] Cass. Ass. plén., 6 novembre 1998, pourvoi n o 97-41931, Bull. Ass. plén. n o 3 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX1998X11X0PX00003X000), Juris-Classeur périodique 6 janvier 1999, n° 1, p. 35, note D.Corrignan-Carsin, Édition générale, 21 janvier 1999, n° 3, p. 133, note D. Corrignan-Carsin[114] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L122-14-12[115] Article L. 141-9 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L141-9) <strong>du</strong> Code <strong>du</strong><strong>travail</strong>[116] Cass. soc., 13 décembre 2006, pourvoi n o 05-14685, Bull. civ. V n o 382 p. 369 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnDocument?base=CASS& nod=CXCXAX2006X12X05X00382X000)Voir aussiArticles• Changement <strong>du</strong> lieu de <strong>travail</strong>• Clause• Consentement en <strong>droit</strong> civil français• Licenciement pour motif économique• Période d'essai• Secret professionnelLiens externes• Site <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : « Les principales caractéristiques <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> », 13 avril 2006 (http:// www.<strong>travail</strong>. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ contrats-<strong>travail</strong>/les-principales-caracteristiques-<strong>du</strong>-contrat-<strong>travail</strong>-976. html) ; « Les clauses particulières », 19 avril 2006 (http://www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ contrats-<strong>travail</strong>/ les-clauses-particulieres-981.html).


Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France 21• Lex-Inter (répertoire de jurisprudence) : « clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> » (http:// lexinter. net/ JPTXT4/clauses_<strong>du</strong>_contrat_de_<strong>travail</strong>. htm) ; « modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> » (http:// lexinter. net/ JPTXT/modification_<strong>du</strong>_contrat_de_<strong>travail</strong>1. htm) ; « modification <strong>du</strong> lieu de <strong>travail</strong> » (http:// lexinter. net/ JPTXT/modification_<strong>du</strong>_lieu_de_<strong>travail</strong>. htm).• Les textes officiels (http:// www. adiph. org/ textesofficiels. html)• Document général sur les clauses (http:// prudhommesisere. free. fr/ contrats/ contratgeneralites/clausescontratde<strong>travail</strong>. htm)• Le formalisme <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> (http:// www. juripole. fr/ Colloques/ embauche/ Gasser. html)• Les arrêts de 2006 sur la clause de mobilité : commentaire (http:// www. davidtate. fr/ spip. php?article745#nb3)• La clause de dédit-formation (http:// dchaffiol. free. fr/ infogene/ emploi/ cddf/ art_cddfLoi. htm)• A propos de la clause d'invention (résumé pratique) (http:// www. brmavocats. com/ fr/ gui/ guidejur_model.asp?article_id=70)• Quelques résumés d'arrêts (http:// juristprudence. online. fr/ arret-t. htm)Bibliographie générale• Jean Pélissier, Alain Supiot, Antoine Jeammaud, Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, Dalloz-Sirey, coll. « Précis », 2006, 1387 p.(ISBN 2247069169)Ouvrage de référence• François Gau<strong>du</strong>, Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, Dalloz-Sirey, coll. « Cours <strong>droit</strong> privé », 2007, 416 p. (ISBN 2247062075)Ouvragede référenceContrat aidéUn contrat aidé, ou emploi aidé, est un contrat de <strong>travail</strong> qui a bénéficié d’aides de l’État, sous la forme desubventions, d’exonérations, ou d’aides à la formation.Ces contrats aidés permettent dans certains cas de faire rentrer sur le marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> des personnes qui en étaientexclues. Ils relèvent <strong>du</strong> secteur marchand ou associatif.Contrats aidés en FranceOn compte en France six contrats aidés [1] [2] , dont:• le Contrat d'accompagnement dans l'emploi et le contrat d'avenir (qui ont remplacé en 2005 le Contrat EmploiSolidarité, CES et le contrat d'emploi consolidé, CEC);• le Contrat initiative emploi (réformé par la loi de programmation pour la cohésion sociale de 2005);• le Contrat d'apprentissage qui encadre la formation par alternance;• le contrat de professionnalisation (qui a remplacé le contrat d'orientation, le contrat de qualification et le contratd'adaptation, par la loi <strong>du</strong> 4 mai 2004 relatif à la formation professionnelle)• le contrat d'avenir• le Contrat d’Insertion-Revenu Minimum d’Activité (CI-RMA)


Contrat aidé 22Autres contrats ou dispositifs supprimés• le Contrat d'insertion dans la vie sociale (le Civis n'est pas véritablement un contrat de <strong>travail</strong>, mais permetseulement de recevoir une allocation [3] )• les Emplois-jeunes (suppression progressive <strong>du</strong> dispositif depuis fin 2002)• le Contrat jeunes en entreprise / CJE ou SEJE (supprimés depuis le 1er janvier 2008 [4] )Projet de loi RSALe projet de loi sur le « Revenu de solidarité active » compte regrouper sous le terme « contrat unique d'insertion »tous les contrats aidés. Il aura au 1er janvier 2010 2 volets: le contrat d'accompagnement dans l'emploi pour lesecteur non marchand et le contrat initiative emploi pour le secteur marchand. [1] .Voir aussi• définition [5] sur le site de l’INSEE.Références[1] Projet de loi RSA (http:// www. toutsurlersa. fr/ documents/ projetdeloi. <strong>pdf</strong>) sur le site de Martin Hirsch, Toutsurlersa. URL consulté le 22septembre 2008[2] Voir définition INSEE[3] Voir définition (http:// www. insee. fr/ fr/ nom_def_met/ definitions/ html/ contrat-insertion-vie-sociale. htm) <strong>du</strong> Civis sur le site de l'INSEE.[4] Le contrat jeune en entreprise est supprimé (http:// pme. service-public. fr/ actualites/ breves/ contrat-jeune-entreprise-est-supprime. html),site pme.service public[5] http:/ / www. insee. fr/ fr/ nom_def_met/ definitions/ html/ contrat-aide. htmContrat d'accompagnement dans l'emploiEn France, le Contrat d’accompagnement dans l’emploi, habituellement abrégé CAE, est un type d’emploi aidécréé par la loi 2005 de programmation pour la cohésion sociale. Avant le CAE, il y avait le Contrat EmploiSolidarité.Le CAE porte sur des emplois visant à répondre à des besoins collectifs non satisfaits. Il a pour but de faciliterl’insertion professionnelle des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnellesparticulières d’accès à l’emploi.Au 1 er novembre 2009, le CAE est basé sur 20 h de <strong>travail</strong> hebdomadaire et, sur la base de ces 20 h/hebdo, estrémunéré 767.34 € brut par mois [1] . Le CAE est en partie financé par l’État [2] .Lien externe• Fiche sur les CAE sur le site Service public [3]Références[1] Information recueillie sur un bulletin de salaire.[2] Information recueillie sur une convention pôle-emploi/entreprise : « Montant de l’aide de l’État en pourcentage <strong>du</strong> SMIC horaire brut : 90 %.» « Nombre d’heures hebdomadaire retenues pour le calcul de l’aide : 20 »[3] http:/ / vos<strong>droit</strong>s. service-public. fr/ particuliers/ F11174. xhtml


Contrat d'autonomie 23Contrat d'autonomieLe contrat d'autonomie est un dispositif expérimental d'insertion professionnelle développé, en France, par laDélégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, dans le cadre <strong>du</strong> Plan Espoir Banlieues, initiativeportée par Fadela Amara.Le contrat d'autonomie est expérimenté sur la période 2008-2012 avec pour objectif d'accompagner 450 000 jeunesissus de quartiers prioritaires de 35 départements français dans leur insertion <strong>du</strong>rable sur le marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong>. Samise en oeuvre effective est confiée à des opérateurs publics (ex. Mission locale) ou des opérateurs privés deplacement [1] (ex: Ingeus).Objectif <strong>du</strong> dispositifCe dispositif, selon le gouvernement, a pour objectif de pallier aux déficiences avérées de l'insertion professionnelledes jeunes issus des Zones Urbains Sensibles (ZUS). Entre 150 000 et 200 000 jeunes de moins de 26 ans sont sansemploi mais 80 0000 sont inscrit à Pôle Emploi. Le but de contrat d'autonomie est donc de renforcer le circuittraditionnel d'accompagnement vers une insertion professionnelle <strong>du</strong>rable auprès de cette population.Description <strong>du</strong> contrat d'autonomieLe dispositif se présente sous la forme d'un contrat signé entre d'un côté l'opérateur de placement et de l'autre lejeune sans emploi de moins de 26 ans et résidant en ZUS. Dans ce cadre contractuel, l'opérateur de placements'engage à mettre en place un accompagnement indivi<strong>du</strong>alisé visant un accès à l'autonomie via l'emploi, la formationqualifiante ou la création d'entreprise. Le jeune bénéficiaire s'engage lui à l'assi<strong>du</strong>ité, à la recherche effective d'unemploi et au respect des étapes inscrites au contrat d'autonomie. Le jeune s'engagent dans ce parcours perçoit unebourse mensuelle de 300 euros.Le contrat d'autonomie est un dispositif composé de deux étapes :1. la première étape est celle de l'accompagnement pour la recherche d'un emploi, d'une formation qualifiante ou lacréation d'entreprise. Durant cette période de six mois (renouvelable une fois), le signataire bénéficie d'un coachingintensif et personnalisé, d'ateliers collectifs et de moyens mis à sa disposition par l'opérateur qui le suit pour l'aiderdans sa recherche d'emploi. En complément de la bourse de 300 euros par mois, le jeune signataire peut disposerd'autres aides matérielles pour lui permettre de résoudre des problème qui le freinent dans sa recherche d'emploi(aide à la mobilité, garde d'enfants, etc.). Cette étape <strong>du</strong> contrat prend find dès que le signataire accède :• Soit à un emploi dit <strong>du</strong>rable (CDI, CDD ou contrat de <strong>travail</strong> temporaire d'une <strong>du</strong>rée supérieure ou égale à sixmois),• soit crée son entreprise,• ou soit accède à une formation professionnelle qualifiante2. La seconde étape concerne les six premiers mois de l'embauche, de la création de l'entreprise ou de la formation<strong>du</strong> signataire. L'opérateur de placement est financé selon des critères de résultat, c'est-à-dire en fonction <strong>du</strong> nombrede jeunes accompagnés qui ont trouvé une insertion professionnelle <strong>du</strong>rable. En cas d'échec <strong>du</strong> contrat, l'opérateurdoit s'assurer que le jeune suivi est bien repris en charge dans le cadre traditionnel de la recherche d'emploi.


Contrat d'autonomie 24Chiffres ClésLes résultats <strong>du</strong> contrat d'autonomie au 2 novembre 2009 communiqués par le Ministère <strong>du</strong> Travail sont les suivants: 16 412 contrats ont été signé dont 10 125 sont en cours de contrat. Sur les 6287 contrats signés et terminés, 1701 sesont conclus par une sortie positive (soit un taux de réussite de 27%) [2] .Liens externes• Le site officiel sur le Plan espoir banlieues [3] .• Le portail de la politique de la ville [4] .• Pas de quartier pour le chômage [5] , le blog d'Ingeus pour les jeunes signataires <strong>du</strong> contrat d'autonomie.Références[1] opérateurs privés de placement (http:// rh. sia-conseil. com/ 20070623/ placements-des-chomeurs-les-operateurs-prives/ Les)[2] communiqué de presse sur les résultats <strong>du</strong> contrat d'autonomie (http:// www. <strong>travail</strong>-solidarite. gouv. fr/ actualite-presse/ communiques/contrat-autonomie-mise-au-point-fadela-amara. html/ )[3] http:/ / wwww. espoir-banlieues. fr/[4] http:/ / www. ville. gouv. fr/[5] http:/ / www. pasdequartierpourlechomage. fr/Contrat d'insertion dans la vie socialeLe Contrat d'insertion dans la vie sociale (ou Civis) est un contrat français, conclu entre le service public del'emploi et un jeune de 16 à 25 rencontrant des difficultés d'insertion professionnelle, et qui vise à accompagner lebénéficiaire vers un emploi <strong>du</strong>rable. À la différence des contrats aidés tels que le Contrat d'accompagnement dansl'emploi, il ne s'agit pas d'un contrat de <strong>travail</strong> [1] .Ce contrat aidé a été créé en 2003 par le gouvernement Raffarin.Liens externes• Présentation sur le site <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> <strong>travail</strong> [2]Références[1] Voir définition (http:// www. insee. fr/ fr/ nom_def_met/ definitions/ html/ contrat-insertion-vie-sociale. htm) sur le site de l'INSEE.[2] http:/ / www. <strong>travail</strong>-solidarite. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ acces-accompagnement-vers-emploi/contrat-insertion-vie-sociale-civis. html


Contrat d'insertion professionnelle 25Contrat d'insertion professionnelleLe contrat d'insertion professionnelle (CIP) est un type de contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée déterminée pour les moins de26 ans rémunéré à 80% <strong>du</strong> SMIC qui fut mis en place par le Gouvernement Balla<strong>du</strong>r en 1993-1994 et retiré sous lapression populaire, notamment des jeunes.Inspirée <strong>du</strong> rapport Mattéoli qui voit dans le SMIC « une barrière à l'emploi des <strong>travail</strong>leurs peu qualifiés » [1] , la loiquinquennale <strong>du</strong> 20 décembre 1993 instaure, à destination des jeunes de moins de vingt-six ans, jusqu'à bac+3, lecontrat d'insertion professionnelle : contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée déterminée, comprise entre six mois et un an,renouvelable une fois dont la rémunération en pourcentage <strong>du</strong> SMIC est fixée par décret.Publiés le 23 février 1994, les décrets d'application fixant cette rémunération à 80% <strong>du</strong> SMIC (ou moins si le contratest associé à une formation) déclenchent la protestation des étudiants et lycéens d'abord, qui seront rejoints ensuitepar les syndicats et l'opinion de gauche. Au cours <strong>du</strong> mois de mars de nombreuses manifestations ont lieurassemblant plusieurs centaines de milliers de manifestants, notamment à Nantes et à Lyon où la police intervient defaçon musclée. L'ampleur croissante <strong>du</strong> mouvement qui dénonce la création d'un « SMIC-jeunes », con<strong>du</strong>itfinalement Édouard Balla<strong>du</strong>r à annoncer la suspension puis le retrait définitif <strong>du</strong> CIP, le 30 mars 1994.Le CIP est remplacé par une aide de l'État aux entreprises embauchant un jeune pour une <strong>du</strong>rée minimale de 18 mois.L'article de loi instaurant le CIP sera définitivement abrogé par la loi <strong>du</strong> 8 août 1994.Liens internes• Salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC)• Contrat première embauche (CPE), voté puis abrogé pendant le gouvernement Villepin.Liens externesJournal officiel• LOI quinquennale no 93-1313 <strong>du</strong> 20 décembre 1993 relative au <strong>travail</strong>, à l'emploi et à la formationprofessionnelle (1) [2]• Décret no 94-159 <strong>du</strong> 23 février 1994 pris pour l'application de l'article 62 de la loi quinquennale no 93-1313 <strong>du</strong> 20décembre 1993 relative au <strong>travail</strong>, à l'emploi et à la formation professionnelle relatif au contrat d'insertionprofessionnelle [3]• Décret no 94-255 <strong>du</strong> 30 mars 1994 abrogeant les dispositions <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> relatives au contrat d'insertionprofessionnelle [4]• Décret no 94-281 <strong>du</strong> 11 avril 1994 portant création d'une aide au premier emploi des jeunes [5]• LOI no 94-679 <strong>du</strong> 8 août 1994 portant diverses dispositions d'ordre économique et financier (1) [6]


Contrat d'insertion professionnelle 26Documents divers• Les dates clés d’une fausse concertation [7] , L'Humanité, 23 mars 1994• Depuis le 24 février, manif après manif [8] , L'Humanité, 31 mars 1994• Le mouvement des lycéens et des étudiants [9] , article paru dans Combattre pour le Socialisme n°52, avril 1994Références[1] "« Quatre vérités sur l'emploi et notre modèle social » (http:// www. conscience-politique. org/ 2005/ godetemploietmodelesocial. htm), parMichel Godet, membre de la commission Mattéoli, in Le Figaro, 20 juin 2005[2] http:/ / www. admi. net/ jo/ 19931221/ TEFX9300125L. html[3] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnTexteDeJorf?numjo=TEFE9400158D[4] http:/ / www. admi. net/ jo/ 19940331/ TEFX9400143D. html[5] http:/ / www. admi. net/ jo/ 19940412/ TEFC9400380D. html[6] http:/ / www. admi. net/ jo/ 19940810/ ECOX9300054L. html[7] http:/ / www. humanite. presse. fr/ journal/ 1994-03-23/ 1994-03-23-696999[8] http:/ / www. humanite. presse. fr/ journal/ 1994-03-31/ 1994-03-31-697527[9] http:/ / socialisme. free. fr/ cpsa52_cip. htmContrat de professionnalisationLe contrat de professionnalisation est un contrat de <strong>travail</strong>, de <strong>droit</strong> français, remplaçant le contrat de qualification,d'adaptation et d'orientation. Il permet d'accéder à une certification (diplôme, titre, CQP, certification reconnue). Ilconsiste en l'alternance de périodes d’acquisition de savoir-faire en entreprise et de périodes de formation théoriquedispensés en centres de formation ou par l’entreprise elle-même si elle dispose d’un service de formation agréé.Public• Les jeunes de 16 à 25 ans, sans qualification professionnelle ou possédant une qualification inadaptée à l’emploiproposé.• Les demandeurs d'emploi âgés de 26 ans et plus, inscrits à Pole Emploi.Parcours de formation sur mesure15 à 25% de la <strong>du</strong>rée totale <strong>du</strong> contrat (150h au minimum) est consacré à des actions d'évaluations,d'accompagnement et de formation, dispensées par un centre de formation. La formation est personnalisée grâce àl'évaluation pré-formative, identifiant le niveau <strong>du</strong> stagiaire et ses besoins.Le parcours de formation est réalisé en alternance avec les périodes d'activité professionnelle, en lien avec laqualification recherchée.Le contratDurée <strong>du</strong> contratLe contrat de professionnalisation est un contrat de <strong>travail</strong> en alternance à <strong>du</strong>rée déterminée ou indéterminée avecune action de professionnalisation. Il doit dans tous les cas être établi par écrit. Il peut comporter une période d’essai: à défaut de dispositions conventionnelles ou contractuelles plus favorables, ce sont les règles de <strong>droit</strong> commun [1]qui s’appliquent. Il peut être à temps partiel, dès lors que l’organisation <strong>du</strong> <strong>travail</strong> à temps partiel ne fait pas obstacleà l’acquisition de la qualification visée et qu’elle respecte les conditions propres au contrat de professionnalisation,notamment en matière de <strong>du</strong>rée de formation par rapport à la <strong>du</strong>rée totale <strong>du</strong> contrat. Lorsqu’il est conclu à <strong>du</strong>réedéterminée, le contrat de professionnalisation a pour <strong>du</strong>rée celle de l’action de professionnalisation envisagée.


Contrat de professionnalisation 27RenouvellementIl peut être renouvelé une fois si le bénéficiaire <strong>du</strong> contrat n’a pas pu obtenir la qualification envisagée pour l’une desraisons suivantes :• échec à l’obtention de la qualification ou de la certification ;• maternité ou adoption ;• maladie ;• accident <strong>du</strong> <strong>travail</strong> ;• défaillance de l’organisme de formation. Lorsque le contrat à <strong>du</strong>rée déterminée arrive à échéance, aucuneindemnité de fin de contrat n’est <strong>du</strong>e.RémunérationLa rémunération est versée par l'entreprise en pourcentage <strong>du</strong> SMIC, selon l'âge et <strong>du</strong> niveau de formation ou <strong>du</strong>salaire minimum conventionnel correspondant à l'emploi s'il est plus favorable :moins de 21 ans > 55% <strong>du</strong> SMICsans Bac Pro ou équivalent> 65% <strong>du</strong> SMICavec Bac Pro ou équivalent21 - 25 ans > 70% <strong>du</strong> SMIC > 80% <strong>du</strong> SMIC26 ans et plus > 100% <strong>du</strong> SMIC ou > 85% salaire minimum conventionnel >100% <strong>du</strong> SMIC ou > 85% salaire minimum conventionnelLes taux ci-dessus correspondent toutefois seulement à la situation générale; dans le cadre de certaines conventionscollectives, ces taux sont modifiés. A titre d'exemple, dans le commerce de gros, ces taux sont revalorisés de 10%(soit 80% pour une personne agée de 21 à 25 ans, sans le bac).Progression dans un cycle de formationAu titre de sa progression dans un cycle de formation, l'apprenti bénéficie d’une rémunération variant en fonction del’année d’exécution <strong>du</strong> contrat. Le passage d’un niveau de rémunération à un autre s’effectuera à l’issue de chaqueannée d’exécution <strong>du</strong> contrat. Ainsi, le salaire minimum perçu par l’apprenti correspond à un pourcentage <strong>du</strong> SMIC(ou, dans certains cas, <strong>du</strong> salaire minimum conventionnel), allant de 25 % à 78 % déterminée en fonction de son âgeet de sa progression dans le cycle de formation.Les conventions ou accords collectifs de branches ou d’entreprisesIls peuvent fixer des rémunérations minimales plus élevées. L’employeur peut fixer contractuellement unerémunération plus favorable à l’apprenti. Lorsque l’apprenti atteint l’âge de 18 ou de 21 ans, le taux de rémunérationchange le premier jour <strong>du</strong> mois qui suit l’anniversaire <strong>du</strong> jeune. Ainsi, par exemple, si un jeune apprenti, en premièreannée d’apprentissage, atteint l’âge de 18 ans le 18 mai, sa rémunération passera de 25 % à 41 % <strong>du</strong> SMIC à compter<strong>du</strong> 1er juin. Les majorations pour heures supplémentaires sont applicables aux apprentis. Toutefois, les apprentis demoins de 18 ans ne peuvent effectuer d’heures supplémentaires que sur autorisation de l’inspecteur <strong>du</strong> <strong>travail</strong> aprèsavis conforme <strong>du</strong> médecin <strong>du</strong> <strong>travail</strong>.


Contrat de professionnalisation 28Avantages pour les salariésL’aide spécifique complémentaire est attribuée aux bénéficiaires <strong>du</strong> régime d’assurance chômage qui reprennentune activité salariée dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, lorsque les conditions suivantes sont réunies :• le demandeur doit bénéficier de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ou justifier d’une prise en charge autitre de l’allocation d’aide au retour à l’emploi et être âgé d’au moins 26 ans au jour de l’embauche. Ainsi, uneembauche au cours des différés d’indemnisation ou <strong>du</strong> délai d’attente prévus par le règlement de l’assurancechômage permet l’attribution de l’aide si l’allocataire est âgé de 26 ans ou plus à cette date ;• le salaire brut mensuel de base procuré par le contrat de professionnalisation est inférieur à 120 % de 30 fois lemontant brut de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) ;• l’employeur verse une rémunération au moins égale au SMIC ou, si elle est supérieure, à 85 % de la rémunérationminimale prévue par la convention ou l’accord collectif de branche applicable à l’entreprise, pendant toute la<strong>du</strong>rée <strong>du</strong> contrat de professionnalisation s’il est à <strong>du</strong>rée déterminée, ou de l’action de professionnalisation si lecontrat est à <strong>du</strong>rée indéterminée.Les aides incitatives au contrat de professionnalisation et l’ensemble des aides au reclassement attribuées parl’ASSEDIC, font l’objet d’une présentation exhaustive dans la circulaire UNEDIC n° 2006-19 <strong>du</strong> 21 août 2006.Le montant mensuel de l’aide est égal à la différence entre 120 % <strong>du</strong> montant brut mensuel de l’ARE <strong>du</strong>e à la veillede l’embauche (correspondant à 30 fois le montant brut de l’allocation journalière) et le salaire brut mensuel de baseprocuré par le contrat de professionnalisation. En cas de mois incomplet (embauche, rupture ou fin de contrat de<strong>travail</strong> en cours de mois), le montant mensuel de l’aide est déterminé au prorata <strong>du</strong> nombre de jours <strong>travail</strong>lés dans lecadre <strong>du</strong> contrat de professionnalisation.L’aide est versée mensuellement, à terme échu, dans la limite <strong>du</strong> reliquat des <strong>droit</strong>s et sous réserve que le contrat deprofessionnalisation soit toujours en cours. Le versement de l’aide est interrompu en cas de suspension <strong>du</strong> contrat de<strong>travail</strong> pour maladie, maternité ou fermeture de l’entreprise pour congés, d’une <strong>du</strong>rée supérieure ou égale à 15 joursau cours d’un même mois civil. En cas de nouvelle admission à l’allocation d’aide au retour à l’emploi, après avoirbénéficié de l’aide spécifique complémentaire de retour à l’emploi, les périodes de versement de cette aide s’imputentsur les <strong>du</strong>rées d’indemnisation. Sur ce point, il convient de se renseigner auprès de l’Assédic.FormalitéPour bénéficier de l’aide spécifique complémentaire de retour à l’emploi, il faut en faire la demande auprès del’ASSEDIC de son domicile, au moyen d’un formulaire type disponible auprès de cet organisme.OrganisationFormalitésL’employeur doit adresser le CERFA <strong>du</strong> contrat de professionnalisation [2] à l’organisme paritaire collecteur agréé(OPCA) au titre de l’alternance au plus tard dans les 5 jours qui suivent le début <strong>du</strong> contrat ; il est toutefois conseilléaux employeurs de déposer le dossier avant le début de l’exécution <strong>du</strong> contrat de professionnalisation, afin des’assurer auprès de l’OPCA de sa conformité et de la prise en charge des dépenses de formation. Cet organisme émetun avis sur le contrat de professionnalisation et décide de la prise en charge des dépenses de formation. Dans tous lescas, dans le délai d’un mois à compter de la date de réception <strong>du</strong> contrat de professionnalisation, l’OPCA dépose lecontrat, l’avis et la décision relative au financement à la DDTEFP <strong>du</strong> lieu d’exécution <strong>du</strong> contrat.La demande d'habilitation de l'entreprise est déposée à la DDTEFP, ainsi que le contrat signé avec l'employeur.L'habilitation est réputée approuvée s’il n'y a pas eu de notification écrite de refus de l'administration dans un délaid’un mois après le dépôt.


Contrat de professionnalisation 29Le tuteurLe rôle <strong>du</strong> tuteur est d'accueillir et de guider le salarié, en contrat de professionnalisation, <strong>du</strong>rant toute la <strong>du</strong>rée del'action. Il organise l'activité de ce salarié de façon à permettre l'acquisition des savoir-faire professionnels.Dans le cadre des contrats de professionnalisation, l’employeur a la possibilité de désigner un tuteur, mais nonl’obligation. S’il désigne un tuteur, celui-ci doit être choisi parmi les salariés qualifiés de l’entreprise. La personnechoisie doit être volontaire et justifier d’une expérience professionnelle d’au moins deux ans dans une qualificationen rapport avec l’objectif de professionnalisation visé. L’employeur peut aussi assurer lui-même le tutorat s’il remplitles conditions de qualification et d’expérience. Les accords de branche peuvent inclure l’accompagnement par untuteur dans leurs priorités et en faire un préalable à la signature d’un contrat de professionnalisation. Le tuteur a pourmission d’accueillir, d’aider, d’informer et de guider le bénéficiaire <strong>du</strong> contrat ou de la période deprofessionnalisation. Il doit également veiller au respect de son emploi <strong>du</strong> temps. Il assure la liaison avec l’organismeou le service de formation chargé de mettre en œuvre les actions d’évaluation et d’accompagnement ainsi que lesenseignements généraux, professionnels et technologiques, et participe à l’évaluation <strong>du</strong> suivi de la formation.L’employeur doit lui permettre de disposer <strong>du</strong> temps nécessaire pour exercer ses fonctions et se former. Lorsqu’il estsalarié, le tuteur ne peut exercer simultanément ses fonctions à l’égard de plus de trois salariés bénéficiaires decontrats de professionnalisation ou d’apprentissage ou de périodes de professionnalisation. L’employeur ne peutassurer simultanément le tutorat à l’égard de plus de deux salariés bénéficiaires desdits contrats ou de périodes deprofessionnalisation. Les dépenses exposées pour la formation <strong>du</strong> tuteur peuvent être prises en charge par unorganisme collecteur des fonds de la formation professionnelle dans la limite de 15 € par heure de formation pourune <strong>du</strong>rée maximale de 40 heures. Ces dépenses comprennent les frais pédagogiques, les rémunérations, lescotisations et contributions sociales légales et conventionnelles ainsi que les frais de transport et d’hébergement. Parailleurs, dans la limite d’un plafond de 230 € par mois et par bénéficiaire pour une <strong>du</strong>rée maximale de 6 mois, lesOPCA peuvent prendre en charge les dépenses liées à l’exercice <strong>du</strong> tutorat.EmployeursEmployeurs concernés• Peuvent conclure des contrats de professionnalisation tous les employeurs assujettis au financement de laformation professionnelle continue, à l’exception de l'État, des collectivités locales et de leurs établissementspublics à caractère administratif.• Les entreprises de <strong>travail</strong> temporaire peuvent également embaucher des salariés en contrat de professionnalisationà <strong>du</strong>rée déterminée.• Les établissements publics in<strong>du</strong>striels et commerciaux et les entreprises d’armement maritime peuvent concluredes contrats de professionnalisation.Les conditions particulières d’application <strong>du</strong> contrat de professionnalisation aux personnels navigants des entreprisesd’armement maritime sont fixées par le décret n° 2005-146 <strong>du</strong> 16 février 2005 (JO <strong>du</strong> 19) [3] .


Contrat de professionnalisation 30Avantages pour l'entrepriseL’aide forfaitaire à l’employeurL’employeur qui embauche un bénéficiaire de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), âgé d’au moins 26 ansau jour de l’embauche, dans le cadre d’un contrat de professionnalisation peut bénéficier d’une aide forfaitaire, sousréserve que les conditions suivantes soient réunies :• l’employeur doit être affilié au régime d’assurance chômage et être à jour de ses contributions d’assurancechômage au moment de l’embauche <strong>du</strong> salarié ;• il ne doit pas avoir procédé à un licenciement pour motif économique au cours des 12 mois précédant l’embauchesusceptible d’ouvrir <strong>droit</strong> à l’aide forfaitaire.L’allocataire qui doit être embauché :• ne doit pas être indemnisé au titre des articles 41 à 45 <strong>du</strong> Règlement général annexé à la Convention <strong>du</strong> 18 janvier2006 [4] , relatifs à l’incitation à la reprise d’emploi par le cumul d’une allocation avec une rémunération ;• ne doit pas bénéficier de l’aide différentielle de reclassement [5] ;• L’embauche sous contrat de professionnalisation peut être réalisée en contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée ou en contrat à<strong>du</strong>rée déterminée. L’aide forfaitaire à l’employeur peut être cumulée avec l’exonération de cotisations patronalesde Sécurité sociale, applicable, sous certaines conditions, dans le cadre des contrats de professionnalisationMontant et modalités de versement L’aide forfaitaire est versée trimestriellement pendant toute la <strong>du</strong>rée de l’action deprofessionnalisation à raison de 200 € par mois, sans que le montant total de l’aide forfaitaire ne puisse dépasser 2000 € pour un même contrat. L’aide forfaitaire est versée par l’ASSEDIC à terme échu, sous réserve que :• le contrat de <strong>travail</strong> soit toujours en cours ;• l’employeur soit à jour <strong>du</strong> versement de ses contributions au régime d’assurance chômage.• Le versement de l’aide forfaitaire cesse en cas de rupture ou de fin <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> ou de non-respect, parl’employeur, des obligations résultant de la convention conclue avec l’ASSEDIC.L’aide forfaitaire n’est pas <strong>du</strong>e pour toute suspension <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> pour maladie, maternité ou en cas defermeture de l’entreprise pour congés, d’une <strong>du</strong>rée au moins égale à 15 jours au cours d’un même mois civil.FormalitéPour bénéficier de l’aide forfaitaire, l’employeur doit conclure une convention (conforme à un modèle type) avecl’ASSEDIC <strong>du</strong> domicile de l’allocataire. Exonération de certaines cotisations patronales Les embauches ouvrant <strong>droit</strong>à cette exonération, de même que la portée de cette mesure, dépendent de la date de conclusion <strong>du</strong> contrat. Le régimeapplicable aux exonérations liées à la conclusion d’un contrat de professionnalisation a fait l’objet, de la part del’Urssaf, d’un tableau de synthèse type auquel on pourra également se reporter.Contrats conclus avant le 1er janvier 2008Les contrats de professionnalisation conclus, avant le 1er janvier 2008, avec un jeune de moins de 26 ans ou undemandeur d’emploi de 45 ans ou plus ouvrent <strong>droit</strong> à une exonération de cotisations sociales patronales (voirci-dessous). Cette exonération s’applique jusqu’à la fin <strong>du</strong> contrat si le contrat est conclu pour une <strong>du</strong>rée déterminée,ou jusqu’à la fin de l’action de professionnalisation si le contrat a été conclu pour une <strong>du</strong>rée indéterminée. Sonmontant est égal à celui des cotisations afférentes à la fraction de rémunération n’excédant pas le pro<strong>du</strong>it <strong>du</strong> Smic parle nombre d’heures rémunérées, dans la limite de la <strong>du</strong>rée légale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> calculée sur le mois ou, si elle estinférieure, la <strong>du</strong>rée conventionnelle applicable dans l’établissement. Le bénéfice de cette exonération ne peut êtrecumulé avec celui d’une autre exonération totale ou partielle de cotisations patronales ou l’application de tauxspécifiques, d’assiettes ou de montants forfaitaires de cotisations, à l’exception de la dé<strong>du</strong>ction forfaitaire au titre desheures supplémentaires.La portée de cette exonération varie selon la date de conclusion <strong>du</strong> contrat :


Contrat de professionnalisation 31• pour les contrats conclus avant le 1er janvier 2007 et jusqu’au 31 décembre 2007, l’exonération porte sur lescotisations patronales <strong>du</strong>es au titre des assurances sociales (assurance maladie, maternité, invalidité,vieillesse-décès), des accidents <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et maladie professionnelle et des allocations familiales ;• pour les contrats conclus à compter <strong>du</strong> 1er janvier 2007, elle porte sur les cotisations patronales <strong>du</strong>es au titre desassurances sociales (maladie-maternité, invalidité-vieillesse-décès) et des allocations familiales (les cotisations «accidents <strong>du</strong> <strong>travail</strong> - maladies professionnelles » sont <strong>du</strong>es dans les conditions de <strong>droit</strong> commun).• Pour les actions de professionnalisation con<strong>du</strong>ites par les groupements d’employeurs [6] dans le cadre d’un contratde professionnalisation conclu avec un jeune de moins de 26 ans ou un demandeur d’emploi de 45 ans et plus,l’exonération porte, dans les limites visées ci-dessus, sur les cotisations à la charge de l’employeur <strong>du</strong>es au titredes assurances sociales, des accidents <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et des maladies professionnelles et des allocations familiales,quelle que soit la date de conclusion <strong>du</strong> contrat.Contrats conclus à compter <strong>du</strong> 1er janvier 2008• les embauches en contrat professionnalisation ouvrent <strong>droit</strong> à une exonération de cotisations patronalesd’assurances sociales (assurance maladie, maternité, invalidité, vieillesse-décès) et d’allocations familiales,lorsque le contrat est conclu avec un demandeur d’emploi âgé de 45 ans et plus ; le bénéfice de cette exonérationne peut être cumulé avec celui d’une autre exonération totale ou partielle de cotisations patronales ou l’applicationde taux spécifiques, d’assiettes ou de montants forfaitaires de cotisations, à l’exception de l’exonération viséeci-dessous et de la dé<strong>du</strong>ction forfaitaire au titre des heures supplémentaires ;• les embauches en contrat de professionnalisation effectuées par les groupements d’employeurs [régis par lesarticles L. 127-1 et suivants <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> [7] qui organisent des parcours d’insertion et de qualification auprofit soit de jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus sortis <strong>du</strong> système scolaire sans qualification ou rencontrant desdifficultés particulières d’accès à l’emploi, soit de demandeurs d’emploi âgés de 45 ans et plus, ouvrent <strong>droit</strong> à uneexonération des cotisations à la charge de l’employeur au titre des accidents <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et des maladiesprofessionnelles. Un décret (à paraître) précisera les conditions dans lesquelles un groupement d’employeurspourra bénéficier de cette exonération. Le bénéfice de cette exonération est cumulable avec la ré<strong>du</strong>ction généralede cotisations [8]Dans les deux situations visées ci-dessus :• le montant de l’exonération est égal à celui des cotisations afférentes à la fraction de la rémunération n’excédantpas le pro<strong>du</strong>it <strong>du</strong> SMIC par le nombre d’heures rémunérées, dans la limite de la <strong>du</strong>rée légale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> calculéesur le mois, ou, si elle est inférieure, la <strong>du</strong>rée conventionnelle applicable dans l’établissement ;• l’exonération est applicable aux cotisations afférentes aux rémunérations <strong>du</strong>es jusqu’à la fin <strong>du</strong> contrat deprofessionnalisation lorsque le contrat est à <strong>du</strong>rée déterminée, ou de l’action de professionnalisation lorsque lecontrat est à <strong>du</strong>rée indéterminée.Absence de prise en compte dans les effectifsLes titulaires des contrats de professionnalisation ne sont pas pris en compte dans le calcul de l’effectif <strong>du</strong> personneldes entreprises dont ils relèvent pour l’application des dispositions législatives ou réglementaires qui se réfèrent àune condition d’effectif minimum de salariés, exception faire de celles qui concernent la tarification des risquesd’accidents <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et de maladies professionnelles. Cette disposition s’applique jusqu’au terme <strong>du</strong> contrat s’il a étéconclu pour une <strong>du</strong>rée déterminée, ou jusqu’à la fin de l’action de professionnalisation lorsque le contrat est à <strong>du</strong>réeindéterminée.Aide à l'accompagnement pour les groupements d'employeursLes groupements d’employeurs qui organisent, dans le cadre <strong>du</strong> contrat de professionnalisation, des parcoursd’insertion et de qualification au profit de jeunes de 16 à 25 ans sortis <strong>du</strong> système scolaire sans qualification ourencontrant des difficultés particulières d’accès à l’emploi ou de demandeurs d’emploi de 45 ans et plus peuventbénéficier d’une aide de l’Etat pour l’accompagnement personnalisé vers l’emploi de ces jeunes et de ces demandeursd’emploi. Une convention doit être conclue entre le groupement et le représentant de l’Etat dans le département.


Contrat de professionnalisation 32• Le montant de l’aide est fixé à 686 € (pour 2006) par accompagnement et en année pleine.• L’exonération de cotisations patronales de sécurité sociale est subordonnée au respect par l’employeur del’ensemble des obligations mises à sa charge au titre des contrats de professionnalisation. À défaut, le DDTEFPpeut, par décision motivée, prononcer le retrait <strong>du</strong> bénéfice de cette exonération.• Une aide forfaitaire [9] peut être attribuée à l’employeur qui embauche un allocataire <strong>du</strong> régime d’assurancechômage, dans le cadre d’un contrat de professionnalisation.Voir aussiArticles connexes• Contrat de <strong>travail</strong> en France• Période de professionnalisation• DIF• CIFLiens externes• Le contrat de professionnalisation [10]• www.cyber-emploi-centre.com [11] Liste de sites pour rechercher un employeur.Centres de formation proposant des contrats de professionnalisation• afpipaysdelaloire [12]• centre de formation métiers <strong>du</strong> livre Profiile [13]Références[1] <strong>travail</strong>.gouv.fr (http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ contrats-<strong>travail</strong>/ periode-essai. html)[2] [<strong>pdf</strong>] CERFA n° 12434*01 (http:/ / www. <strong>travail</strong>-solidarite. gouv. fr/ IMG/ <strong>pdf</strong>/ formulaire_12434-01-2. <strong>pdf</strong>)[3] http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ foire-aux-questions/ contrat-professionnalisation-cible-jeunes-demandeurs-emploi. html[4] (http:/ / info. assedic. fr/ unijuridis/ index. php?adresse=/ Les Textes/ ach06/ Convention, règlement, accord/ rglach06. xml& chemin=/ ach06/rglach06. xml)[5] (http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ chomage/ aide-differentielle-reclassement. html)[6] (http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ embauche/ embauche-par-groupement-employeurs. html)[7] http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ embauche/ embauche-par-groupement-employeurs. html[8] ré<strong>du</strong>ction dite « Fillon » (http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ remuneration/allegement-charges-patronales-bas-moyens-salaires. html)[9] Le contrat de professionnalisation (http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ contrats-<strong>travail</strong>/contrat-professionnalisation-992. html)[10] http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ contrats-<strong>travail</strong>/ contrat-professionnalisation-992. html[11] http:/ / www. cyber-emploi-centre. com/ site/ 1_emploi/ emploi_alternance. htm[12] http:/ / www. afpipaysdelaloire. com[13] http:/ / centre. profiile. free. fr


Contrat de <strong>travail</strong> en France 33Contrat de <strong>travail</strong> en FranceDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · ChômagePortail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>En <strong>droit</strong> français, le contrat de <strong>travail</strong> est un contrat de <strong>droit</strong> privé qui crée un lien de subordination entreemployeur et employé. C'est un contrat à exécution successive, par opposition aux contrats instantanés [1] .. Si aucuntexte de loi ne définit le contrat de <strong>travail</strong>, la jurisprudence en donne la définition suivante : « convention par laquelleune personne physique s'engage à mettre son activité à la disposition d'une autre personne, physique ou morale, sousla subordination de laquelle elle se place, moyennant une rémunération » [2] . Le Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée(CDI)est la forme normale <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>. Ainsi, il ne s'agit pas d'un contrat synallagmatique classique. En effet, ilexiste un lien de subordination. C’est-à-dire qu'une personne peut exercer son autorité sur une autre. Lasubordination juridique créée par ce type de contrat permet de distinguer le salarié <strong>du</strong> <strong>travail</strong>leur indépendant.La législation européenne fait obligation d'un contrat écrit. Mais en France il est admis que le premier bulletin desalaire en fasse office, sauf pour les contrats à <strong>du</strong>rée déterminée ou à temps partiel ; toutefois, dans ce dernier cas, ilne s'agit que d'une présomption simple : l'employeur peut proposer la preuve, par tous moyens légalementadmissibles, de l'amplitude horaire qui aurait été convenue. Par contre, pour le CDD, il s'agit d'une présomption


Contrat de <strong>travail</strong> en France 34irréfragable. En l'absence de contrat écrit, le contrat de <strong>travail</strong> peut donc être juridiquement requalifié à <strong>du</strong>réeindéterminée et à temps complet, en référence à la <strong>du</strong>rée légale hebdomadaire, 35 heures.DescriptionTrois éléments constitutifsDu point de vue de la doctrine [3] , le contrat de <strong>travail</strong> comporte trois éléments constitutifs :• la prestation de <strong>travail</strong>,• la rémunération,• le lien de subordination juridique.Si le lien de subordination juridique manque, l'employeur peut être attaqué pour délit de marchandage ou êtreexonéré de toute condamnation <strong>du</strong> fait d'un contrat qui ne le liait, en réalité, qu'à un prestataire en nom personnel(artisan) ou agent commercial.ContenuTous les contrats de <strong>travail</strong> doivent contenir les éléments suivants :• la fonction qu'occupera l'employé,• sa qualification professionnelle,• la rémunération (salaire et primes (en argent ou en nature), à l'exclusion des notes de frais) ; le salaire minimal estfixé par la loi (SMIC), la convention collective (grille des salaires en fonction de la qualification), un accordd'entreprise (on applique le plus favorable à l'employé),• la convention collective dont relève éventuellement l'activité,• la nature <strong>du</strong> contrat (<strong>du</strong>rée indéterminée ou déterminée) ;un contrat peut contenir des clauses non-impératives :• le lieu de <strong>travail</strong> (voir aussi clause de mobilité),• le dédit-formation,• la clause d'objectif à réaliser.Le délai de préavis en cas de démission ne peut être supérieur, dans le contrat, à celui fixé par l'usage et/ou laconvention collective (CT L122-5), sauf si le salarié entend se prévaloir de cette éventuelle différence ; le délai depréavis en cas de licenciement peut tout autant être ré<strong>du</strong>it, par rapport aux délais légaux ou fixés par accordscollectifs (CT L122-6), si le salarié en fait la demande ou s'il accepte explicitement une proposition de cette nature.Le règlement intérieur et la convention collective doivent être présentés lors de la signature <strong>du</strong> contrat, unexemplaire de cette dernière doit même parfois être remis au salarié. L'employeur doit faire une déclarationd'embauche à l'URSSAF précisant notamment la date d'embauche, les références de l'organisme de Sécurité sociale,les coordonnées de l'entreprise, le lieu de <strong>travail</strong> et l'amplitude horaire <strong>du</strong> contrat.


Contrat de <strong>travail</strong> en France 35Clauses spécifiquesVoir article détaillé : Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en FranceLe contrat de <strong>travail</strong> peut être très succinct et limité aux points ci-dessus, la loi et la convention collective fixant ungrand nombre de points. Mais il contient en général des clauses supplémentaires. Parmi les clauses classiques :• la clause par laquelle le futur employé se déclare libre de tout engagement,• la clause d'exclusivité : l'employeur peut vouloir s'assurer que le salarié bénéficie d'un repos quotidien minimumde 11h et d'un repos hebdomadaire de 35 heures consécutives et ainsi exiger, lorsqu'il s'agit d'un emploi à tempscomplet, que l'employé n'ait pas d'autre emploi ;• la période d'essai (parfois incluse dans la convention collective) : il s'agit d'une période limitée dans le temps,éventuellement renouvelable avec l'aval explicite <strong>du</strong> salarié, <strong>du</strong>rant laquelle l'employé comme l'employeurpeuvent mettre fin au contrat de <strong>travail</strong> sans aucune formalité ; elle <strong>du</strong>re typiquement de quelques jours pour lesemplois peu qualifiés à trois mois pour les cadres dans le cas d'un contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée, quelques joursseulement pour un contrat temporaire.Le contrat de <strong>travail</strong> peut aussi contenir certaines clauses restrictives pour l'employé, et qui s'accompagnent parfoisde compensation (par exemple financières) :• clause de mobilité : par cette clause, l'employé s'engage à accepter une mutation, un refus pouvant être (sousréserve de l'appréciation des juges) un motif de rupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> pour faute grave (insubordination) ;• clause de non-concurrence : par cette clause, l'employé s'engage à ne pas <strong>travail</strong>ler pour une entreprise <strong>du</strong> mêmesecteur d'activité, dans une zone géographique définie et dans un temps limité, après son licenciement ou sadémission ; elle doit faire l'objet d'une contrepartie financière [4] .Évolution d'un contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée indéterminéeModification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>De manière générale, une modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> ne peut se faire qu'avec l'accord de l'employé.La question qui se pose dès lors est de savoir ce qui relève de la matière contractuelle et ce qui ne relève que desconditions de <strong>travail</strong>, qui peuvent être modifiées, elles, unilatéralement par l'employeur.Par exemple, un déménagement des locaux de l'entreprise ne constitue pas une modification substantielle <strong>du</strong> contratde <strong>travail</strong> s'il se fait sans allongement <strong>du</strong> trajet ou bien dans un rayon de 20 km y compris en région parisienne (Courde cassation, chambre sociale, pourvoi n°01-40.376 arrêt n°1605 <strong>du</strong> 3 juin 2003, pourvoi n°01-43.573 arrêt n°1606<strong>du</strong> 3 juin 2003) ; de fait, plus qu'un nombre de kilomètres, les juges prennent en compte la notion de "bassind'emplois". Le refus de l'employé est, dans un tel contexte, un motif de licenciement pour faute grave. Par contre, undéménagement sur une plus grande distance constitue a priori une modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>, le salarié peutlà refuser ou négocier. Le refus <strong>du</strong> salarié étant alors un <strong>droit</strong>, l'employeur peut toutefois le licencier pour causeéconomique, même s'il n'existe pas matière à un plan social ; mais, si l'employeur le licencie <strong>du</strong> seul fait de ne pass'être présenté dans les nouveaux locaux (c'est-à-dire une motif disciplinaire), cela sera fort vraisemblablementrequalifié par un conseil de prud'hommes en licenciement sans cause réelle et sérieuse.Toute proposition de modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> POUR RAISONS ECONOMIQUES doit être envoyée parcourrier en recommandé avec accusé de réception et contenir l'information que le salarié dispose d'un délai deréflexion d'un mois et que son éventuel silence vaut accord. Une proposition de modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>sans invoquer de raisons économiques est soumise à l'accord formel explicite <strong>du</strong> salarié et un refus de celui-ci nepeut donner lieu à aucune sanction de l'employeur.La diminution des heures <strong>travail</strong>lées dans le cadre d'un accord collectif de ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> temps de <strong>travail</strong> (RTT), sansperte de salaire, n'est pas, selon la Loi Aubry II, une modification <strong>du</strong> contrat et un refus de l'employé peut êtreconsidéré comme un valable motif de licenciement indivi<strong>du</strong>el.


Contrat de <strong>travail</strong> en France 36• notions de modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> et de modifications des conditions de <strong>travail</strong>• changement <strong>du</strong> lieu de <strong>travail</strong>Fin <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>Il y a rupture <strong>du</strong> Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée en cas de :• démission,• prise d'acte (par le salarié exclusivement) ou résiliation judiciaire aux torts de l'employeur,• départ ou mise à la retraite,• licenciement,• décès <strong>du</strong> salarié.• rupture conventionnelleUn licenciement peut être un licenciement pour faute grave (dans ce cas, l'employeur doit fournir une preuve <strong>du</strong>degré de gravité allégué) ou un licenciement pour cause réelle et sérieuse ; là, l'employeur a pour seule obligation deproposer de simples éléments d'appréciation, par exemple, en cas de :• cause inhérente au comportement non-fautif <strong>du</strong> salarié (insuffisance professionnelle) ou à son état de santé(inaptitude médicalement constatée),• cause économique, si un contexte structurel ou conjoncturel de toute nature rend nécessaire la suppression del'emploi <strong>du</strong> salarié.Cependant, dans tous les cas, l'employeur doit fournir des éléments MATERIELS à l'appui de sa décisionsusceptibles d'entraîner la conviction des juges, et ne pas se contenter d'affirmations. En cas de doute sur la réalité deces éléments, cela profite au salarié.Le conseil de prud'hommes peut requalifier une démission en licenciement abusif (ouvrant <strong>droit</strong> à indemnisation dela part de l'employeur ainsi qu'à la perception de l'allocation de chômage) en cas de non respect de la part del'employeur de l'une de ses obligations contractuelles. L'énumération <strong>du</strong> non-respect de ces obligations contractuellesne doit pas forcément être mentionnée lors de la démission. [5]HistoriqueDu contrat de louage de service au contrat de <strong>travail</strong>Le contrat de <strong>travail</strong> était appelé auparavant « contrat de louage de service » et cette terminologie se juxtaposa aveccelle de contrat de <strong>travail</strong> jusqu'à ce que la loi 73-4 <strong>du</strong> 2 janvier 1973 [6] sur le licenciement ne vienne prévoir quedésormais, seul le terme de contrat de <strong>travail</strong> serait utilisé. Au départ, au dix-neuvième siècle, le législateur seméfiait de la notion de <strong>du</strong>rée indéterminée car il avait peur d’un retour à la vassalité ou à l’esclavage. Aussi le codecivil ne l’admettait-il que dans la mesure où il puisse « toujours cesser par la volonté d’une des parties contractantes». Les contrats à <strong>du</strong>rée indéterminée (CDI) et les contrats à <strong>du</strong>rée déterminée (CDD) cohabitent depuis cette époque.Au départ le CDD était plus protecteur, ce n’est qu’avec l’apparition <strong>du</strong> <strong>droit</strong> de licenciement (loi <strong>du</strong> 19 février 1958)et l'intro<strong>du</strong>ction dans les licenciements pour motif personnel de la notion de « cause juste et réelle <strong>du</strong> licenciement »(loi de 1973) que le CDI est devenu la norme au plan français. Il ne s'agit pas ici d'une exception française puisque,au plan européen, une directive <strong>du</strong> 28 juin 1999 précise explicitement que « les contrats à <strong>du</strong>rée indéterminée sont laforme générale de la relation de <strong>travail</strong> ».


Contrat de <strong>travail</strong> en France 37Contrat de <strong>travail</strong> et législation sur les licenciements économiquesConcernant les licenciements pour motifs économiques l’autorisation administrative a été instaurée en 1975, avantd’être supprimée en 1986 par une loi qui a renforcé le contrôle <strong>du</strong> juge. Une loi de 1989 « relative à la prévention <strong>du</strong>licenciement et au <strong>droit</strong> de conversion » a généralisé les conventions de conversion et instauré le principe de lapriorité de réembauche. Une loi de 1993 a imposé aux entreprises de plus de cinquante salariés licenciant pour motiféconomique au moins dix salariés, la mise en place d’un plan social portant sur le reclassement des salariés eninterne et en externe. La loi de modernisation sociale <strong>du</strong> 17 janvier 2002 cherchait à limiter le développement <strong>du</strong>licenciement économique. La loi <strong>du</strong> 20 décembre 2004 « de cohésion sociale » est revenue aux dispositionsantérieures. En effet, entre-temps les économistes (voir rapport Blanchard Tirole et rapport Cahuc Karmarz) ontmontré que le marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> était le lieu d’un processus de destruction créatrice à la Joseph Schumpeter et quedans ces conditions il convenait d’être prudent sur les restrictions portées aux licenciements économiques. De nosjours la tendance serait plutôt à faciliter la création de nouveaux emplois et à aider les salariés en mobilité commel’ont fait certains pays scandinaves dans le cadre de la flexicuritéL'affirmation des contrats à <strong>du</strong>rée déterminéeLe recours au contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée déterminée s’est affirmé dans les années soixante-dix en même temps que lesrègles de licenciement devenaient plus strictes (CERC, 2005, p. 102). Si la loi de 1979 relâche les contraintes pesantsur le recours au CDD, une ordonnance de 1982, les resserre, avant que l’usage <strong>du</strong> CDD ne soit élargi en 1985 puis1986. La loi n°90-613 <strong>du</strong> 12 juillet 1990 qui reprend l’accord national interprofessionnel <strong>du</strong> 24 mars 1990 a ouvert ànouveau le champ d’application <strong>du</strong> CDD. C'est ainsi « qu’il peut y être recouru pour des emplois à caractèresaisonnier ou pour lesquels, dans certains secteurs d’activité définis par décret ou par voie de convention ou d’accordéten<strong>du</strong>, il est d’usage constant de ne pas recourir au contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée indéterminée en raison de la nature del’activité exercée et <strong>du</strong> caractère par nature temporaire de ces emplois (CERC, 2005, p.106) ». Ces contrats ditd’usage posent problème car à la différence des CDD ordinaires ils ne prévoient ni prime de précarité ni limitation de<strong>du</strong>rée et semblent fort utilisés dans des secteurs appelés à se développer. En 2005 [7] , près de 19.2 millions depersonnes étaient en CDI, 1.7 millions en CDD tandis qu’environ 600 000 salariés étaient en contrats de <strong>travail</strong>temporaires (interim) apparus dans les années cinquante. Par rapport aux CDD, les contrats d’interim permettent souscertaines conditions l’accès à des prestations sociales complémentaires, à un <strong>droit</strong> à la formation et un meilleur accèsau logement locatif. D’une certaine façon pour les rapporteurs <strong>du</strong> CERC (2005, p. 108), il y aurait là une voie pouraméliorer les CDD.Récapitulatif des divers types contrats de <strong>travail</strong>• Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée (CDI, contrat de <strong>droit</strong> commun, cf. art. L.121-5 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>)• Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée (CDD)• Contrat nouvelle embauche (CNE)• Travail temporaire (Intérim)• Contrat d'apprentissage• Contrat de professionnalisation• Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CAE)• Contrat jeune en entreprise (CJE)• Contrat d'insertion dans la vie sociale (Civis).• Le chèque emploi-service est un mode de paiement <strong>du</strong> salaire et des charges simplifié, utilisé en général pour lesemployés de maison ; mais il ne s'agit pas d'un contrat spécifique, l'employé et l'employeur doivent tout de mêmesigner un contrat de <strong>travail</strong>.


Contrat de <strong>travail</strong> en France 38Contrats de <strong>travail</strong> et lutte contre le chômageLe Professeur Paul-Henri Antonmattei [8] a récemment écrit : « On va finir par croire que c’est le <strong>droit</strong> qui crée del’emploi alors que c’est d’abord la croissance qui joue ce rôle et ce ne sont pas les contrats aidés de ces dernièresannées qui permettrait d’en douter ». Nul doute que ce spécialiste <strong>du</strong> <strong>droit</strong> social a en partie raison. En partie, car desétudes récentes effectuées par des économistes ont montré aussi combien un <strong>droit</strong> mal réglé favorisant trop ceux quisont en place au détriment de ceux qui veulent rentrer dans les entreprises ou trop les employeurs vis-à-vis desemployés ou l’inverse pesait sur l’emploi. Bref que des relations sociales équilibrées étaient un facteur de croissance.Par contre, le constat de Paul-Henri Antonmattéi sur les contrats aidés rejoints sur bien des points les étudeséconomiques récentes sur le marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en France qui, d'une certaine façon confirment ce qu’écrivait audix-huitième siècle Etienne Bonnot de Condillac [9] : « Un ministre qui n’embrasse pas toutes les parties qui ne saisitpas l’action réciproque des unes sur les autres, fera donc naître de plus grands abus que ceux auxquels il voudraremédier ».Quelques anciens contrats de <strong>travail</strong> destinés à la lutte contre le chômagePour lutter contre le chômage, les différents gouvernements ont créé toutes sortes de contrats spécifiques, dont denombreux contrats aidés. Toutefois, pour des raisons politiques, d'inefficacité ou de coûts, la plupart de ces contratsont été abandonnés. Les études récentes [10] ont souligné le déficit d'évaluation des mesures prises• stages rémunérés <strong>du</strong> pacte national pour l’emploi• Stage d’insertion à la vie professionnelle (SIVP)• Travail d'utilité collective (TUC)• Contrat emploi-solidarité (CES), contrat emploi consolidé (CEC)• Contrat d'insertion professionnelle (CIP)• Emplois-jeunesCNE et CPE, des contrats partiellement issus des recherches récentes des économistesLes travaux de Blanchard Olivier et Tirole Jean (2003), de Cahuc Pierre et Kramarz Pierre (2004) ont mis l’accentsur le fait que la protection dont bénéficiaient certains salariés et les barrières mises à la capacité d’adaptation desentreprises à une donne économique en profonde mutation pesait sur la croissance et poussaient les entreprises àrecourir aux CDD. Cela con<strong>du</strong>it à faire supporter l’essentiel de l’effort d’adaptation et de flexibilité sur un grouperestreint de personnes, souvent les plus jeunes ou les plus âgés. Aussi, ont-ils préconisés des mesures visant à limiterles coûts et les incertitudes pour l’entreprises des licenciements économiques en proposant une réforme <strong>du</strong> régime decotisation à l’assurance chômage de façon à responsabiliser les entreprises au coût social <strong>du</strong> licenciement sanstoutefois, les décourager d’entreprendre et de s’adapter à un monde économique en évolution rapide. Ils ontégalement proposés l’établissement d’un contrat unique afin de mettre un terme à la segmentation CDD et CDI.Enfin, ils ont tracés quelques pistes afin de mieux aider les salariés à passer d’un emploi à l’autre.Les responsables gouvernementaux qui disposaient en 2005 de ces études semblent lorsqu’ils ont crée le contratnouvelle embauche avoir surtout retenu l’inquiétude d’une partie des entrepreneurs face aux incertitudes liées auxlicenciements et partiellement l’idée de réforme des cotisations chômages. Aussi, pendant la période de consolidationde deux ans l'employeur n'est pas obligé de motiver les raisons d’une cessation <strong>du</strong> contrat CNE. Ce faisant, laquestion est maintenant de savoir si le <strong>droit</strong> minimum des salariés tel qu’il ressort des normes internationalesauxquelles nous avons souscrit est bien respecté. Pour Stéphane Carcillo [11] ce contrat a permis de créer 40 000 ou70 000 emplois sans rien coûter à l’Etat même s'il est encore un peu tôt pour établir un vrai bilan. Toutefois, pour cetéconomiste, le danger est grand si le CNE est éten<strong>du</strong> aux entreprises de plus de vingt salariés d’accroître une certaineinsécurité sociale. Aussi préconise-t-il, au lieu de multiplier les contrats de revoir le contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>réeindéterminé. Mais début 2008, le BIT (bureau international <strong>du</strong> <strong>travail</strong>) a définitivement enterré le CNE, le jugeantnon compatible avec les règles internationales élémentaires.


Contrat de <strong>travail</strong> en France 39Le contrat première embauche a été créé sur des bases quasi-semblables mais a été immédiatement déclaré ca<strong>du</strong>c. Cecontrat voulait à s’attaquer à un problème réel l'emploi de certaines catégories de jeunes. Mais d’une certaine façon, ilavait les défauts qu’ont très souvent les dispositifs français de lutte contre le chômage [12] : il n’était pas focalisé surceux qui ont réellement des problèmes à savoir les jeunes qui sortent sans diplôme <strong>du</strong> système scolaire.Les contrats de <strong>travail</strong> et l'accord <strong>du</strong> 11 janvier sur la modernisation <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong>Pour certains [13] cet accord signé par quatre syndicats de salariés pourrait être l'amorce d'une flexicurité à lafrançaise. Le texte qui réaffirme que « le contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée est la forme normale et générale <strong>du</strong> contrat de<strong>travail</strong> » prévoit trois formes de cessation <strong>du</strong> contrat : la démission , le licenciement (qui doit être motivé), ou la «rupture conventionnelle ». Il est également crée pour les ingénieurs et cadres un « contrat de mission » d'une <strong>du</strong>réeminimum de 18 mois et maximum de 36 mois. Par ailleurs, la période d'essai est allongée et peut aller de deux moispour les ouvriers et les employés à quatre mois pour les cadres avec possibilité d'allongement par accord de brancheprofessionnelle. Les indemnités de licenciement devraient être augmentées [14] et « une portabilité des <strong>droit</strong>s » estprévue. C'est-à-dire que le salarié au chômage devrait garder <strong>du</strong>rant au moins un tiers de sa <strong>du</strong>rée d'indemnisation <strong>du</strong>chômage sa couverture prévoyance santé. Il devrait également conserver 100% de son <strong>droit</strong> indivi<strong>du</strong>el à la formation[13] . Si pour certains partenaires sociaux[15] l'accord est équilibré, certains économistes sont plus <strong>du</strong>bitatifs. PourEtienne Wasmer [16] l'accord peut inciter les parties à se mettre d'accord sur des ruptures conventionnelles et donc às'entendre au détriment des ASSEDIC [17] (aléa moral). Pour pallier ce problème, Francis Kramarz proposed'instaurer une bonus-malus pour les entreprises dans le prolongement <strong>du</strong> rapport d'Olivier Blanchard et de JeanTirole [17] . Francis Kramarz [18] craint que le contrat de mission des cadres ne fragilise des populations quitrouvaient facilement un CDI et considère que l'accord ne s'attaque pas à la question pour lui cruciale des règles <strong>du</strong>licenciement économique. Enfin il [19] s'inquiète <strong>du</strong> fait que cet accord concerne surtout les grandes entreprises etlaisse de côté les petites entreprises où les salariés recourent plus fortement que dans d'autres pays aux Prud'hommesen cas de licenciement pour motif personnel. Il souhaiterait que les syndicats soient plus présents dans ce secteur [20] .Cette préoccupation se retrouve dans la commission Attali [21] qui propose de chercher un mode de financement dessyndicats qui les incite à défendre les « salariés les plus fragiles : ceux des petites et moyennes entreprises, ceux quisont à la recherche d'un emploi, ceux qui sont en situation d'exclusion professionnelle » [22] .Questions éthiquesLe contrat de <strong>travail</strong> régit la relation d'un employé avec son employeur depuis son embauche jusqu'à son départ del'entreprise. Les conditions de l'application d'un contrat de <strong>travail</strong> posent souvent des questions d'éthique, car lalogique économique de l'entreprise ne cadre pas toujours avec les contraintes personnelles et familiales de l'employé.Les conditions d'application d'un contrat de <strong>travail</strong>, les clauses <strong>du</strong> contrat, la rémunération, le mode de départ del'entreprise, peuvent poser des questions sur le plan de l'éthique et <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>.Le type même <strong>du</strong> contrat, sur le plan juridique, peut poser des questions, comme on l'a vu avec le Contrat PremièreEmbauche.L'équité des relations entre l'employé, qui est une partie prenante de l'entreprise, et son employeur, est traitée dansl'article Responsabilité sociétale des entreprises.


Contrat de <strong>travail</strong> en France 40Voir aussi• Convention collective• Métier (activité)• Répertoire opérationnel des métiers et des emplois (base utilisée par l'Agence nationale française pour l'emploi)• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en FranceListes de contrats de <strong>travail</strong> et d'anciens contrats de <strong>travail</strong> <strong>du</strong> <strong>droit</strong> français• Contrat Emploi Solidarité• Contrat d'apprentissage• Contrat d'insertion professionnelle• Contrat nouvelle embauche• Contrat première embauche• Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée• Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminéeLiens externes• Dossier « contrats de <strong>travail</strong> » <strong>du</strong> Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et <strong>du</strong> logement [23]• Convention collective [24] , un dossier <strong>du</strong> site Service-public.fr [25]• Analyse jurisprudentielle : contrat CDI ou CDD, temps partiel, licenciement, convention collective [26] site gratuit(sans mot de passe)• Le contrat de <strong>travail</strong> [27] , dossier <strong>du</strong> site <strong>du</strong> Ministère de l'emploi, de la cohésion sociale et <strong>du</strong> logement• Les différents contrats [28] <strong>du</strong> site <strong>du</strong> Réseau Local d'Initiative (RLI) Socio-économiques « Les Sablières »• Lien [29] pour rechercher une convention collective sur le site Légifrance [30] : la page d'accueil est un formulairequi permet, avec le n° de brochure (ou le nom, ou le nom d'un métier), de consulter et même télécharger saconvention.Bibliographie• Attali Jacques(ed.), 2007, 300 décisions pour changer la France, Commission pour la libération de la croissancefrançaise• Blanchard Olivier Tirole Jean,2003, Protection de l'emploi et procé<strong>du</strong>res de licenciement, La documentationfrançaise ( Lire en ligne [31] )• Cahuc Pierre, Kramarz Pierre, 2004, De la précarité vers la mobilité : vers une Sécurité sociale professionnelleLa documentation française Lire en ligne [32] )• Cahuc Pierre, Zylberberg André, Le chômage fatalité ou nécessité ?, Flammarion, 2005.• CERC, 2005, La Sécurité de l’emploi, La Documentation française, ( Lire en ligne [33] )• Damien Sauze, 2001, « Construction et stabilité <strong>du</strong> CDI comme norme d’emploi en France : enjeux de la maîtrisede la <strong>du</strong>rée de la relation salariale » communication au Forum de la Régulation 2001, Paris, 11 et 12 octobre,Université de Paris I, Matisse ( Lire en ligne [34] )• Dominique Meda Evelyne Serverin, CEE eds, 2008, Le contrat de <strong>travail</strong>, La Découverte, collection Repèresn°505.


Contrat de <strong>travail</strong> en France 41Références[1] Cela signifie qu'il se réalise par étapes successives sur un laps de temps plus éten<strong>du</strong>. Par exemple, une vente peut être un contrat à exécutioninstantanée (l'acheteur me donne l'argent, je lui donne le bien ven<strong>du</strong>, nous sommes quittes) ou à exécution successive (le paiement s'effectueraen plusieurs fois ou après l'accomplissement d'autres évènements(exemple : j'attends que mon pro<strong>du</strong>it soit livré).[2] J. Pelissier, A. Supiot, A. Jeammaud, Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, Dalloz, 2004, 22ème édition[3] Brigitte Hess-Fallon, Anne-Marie Simon, Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, Dalloz, 2002, 14ème édition[4] http:/ / lexinter. net/ JPTXT/ clause_de_non_concurrence_et_contre_partie_financiere. htm[5] (Soc. 29 juin 2005) (http:// www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ Visu?cid=139521& indice=1& table=CASS& ligneDeb=1)[6] loi 73-4 <strong>du</strong> [[2 janvier |2 (http:// www. legifrance. gouv. fr/ imagesJO/ 1973/ 000/ JO197300054. <strong>pdf</strong>)] janvier 1973][7] Chiffres Denis Clerc, « Dans la forêt des contrats de <strong>travail</strong> », Alternatives économiques n°256 mars 2007, p.10[8] Antonmattéi Paul-Henri, "L’odyssée <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> ?" Droit Social n°2 Février 2006[9] Condillac, Traité des Systémes, 1° édition La Haye, Neaulme 1749, Fayard, Corpus des oeuvres de philosophie en langue française, Paris1991 pour la présente édition, p 250.[10] Voir notamment Cahuc et Zylberberg, 2004, pp.178[11] Stéphane Carcillo « Il voudrait mieux redéfinir le CDI », Le Figaro <strong>du</strong> 2 avril 2007, Cahier n°5[12] voir Cahuc et Zylberber, 2004, p.99-100[13] Rémi Barroux, L'amorce d'une « flexisécurité » à la Française Le Monde <strong>du</strong> 14/01/2008[14] Laurence Chavane, Cinq avancées pour améliorer la relation entre l'entreprise et ses salariés, Le Figaro <strong>du</strong> 14 janvier 2008[15] Marcel Grignard Pourquoi la CFDT a dit oui Lire en ligne (http:// www. telos-eu. com/ fr/ article/ pourquoi_la_cfdt_a_dit_oui)[16] Etienne Wasmer, 2008, réformer le contrat social: « Impossible mission » ? Lire en ligne (http:// ew-econ. typepad. fr/ mon_weblog/ 2008/01/ rformer-le-marc. html)[17] Jean-Damien Pô, Réforme <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : au milieu <strong>du</strong> gué, Les Echos des 25 et 26 janvier 2008[18] Francis Kramarz, 2008, Marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : un accord historique ? Lire en ligne (http:// www. telos-eu. com/ fr/ article/marche_<strong>du</strong>_<strong>travail</strong>_un_accord_historique)[19] Kermarz, 2008, p.4[20] Karmarz, 2008, p.4[21] Francis Karmartz a été conseiller spécial de cette commission voir Francis Kramarz, 2008 p.4[22] Attali, 2008, p.114[23] http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ dossiers/ 156. html?id_mot=279& x=13& y=7[24] http:/ / vos<strong>droit</strong>s. service-public. fr/ particuliers/ F78. xhtml?& n=Emploi,%20<strong>travail</strong>& l=N5&n=Droit%20<strong>du</strong>%20<strong>travail</strong>%20dans%20l'entreprise& l=N442& n=Convention%20collective& l=N476[25] http:/ / service-public. fr/[26] http:/ / www. juristprudence. c. la[27] http:/ / vos<strong>droit</strong>s. service-public. fr/ particuliers/ N443. html?n=Emploi%2C%20<strong>travail</strong>& l=N5&n=Droit%20<strong>du</strong>%20<strong>travail</strong>%20dans%20l%26%23x27%3Bentreprise& l=N442[28] http:/ / www. rli-les-sablieres. org/ contratclassique. php?val=8[29] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ RechercheSimpleCoco. jsp[30] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/[31] http:/ / lesrapports. ladocumentationfrancaise. fr/ BRP/ 034000592/ 0000. <strong>pdf</strong>[32] http:/ / lesrapports. ladocumentationfrancaise. fr/ BRP/ 054000092/ 0000. <strong>pdf</strong>[33] http:/ / www. cerc. gouv. fr/ rapports/ rapport5cerc. <strong>pdf</strong>,[34] http:/ / matisse. univ-paris1. fr/ doc2/ sauze. <strong>pdf</strong>


Contrat de <strong>travail</strong> temporaire 42Contrat de <strong>travail</strong> temporaireContrat de <strong>travail</strong> temporaire. Les CTT sont proposés par des agences d’intérim et sont de plus en plus nombreux.Le contrat de <strong>travail</strong> temporaire ou CTT permet à l'entreprise de faire face à divers aléas sans porter atteinte àl'emploi permanent.Il n'est possible que pour l'exécution d'une tache précise et temporaire. Il prend fin lorsque lamission est achevée. Permet à une entreprise de faire appel à une autre entreprise dites prestataire de services(intérimpar exemple).Références• Manuel scolaire Bac pro in<strong>du</strong>striels GESTION, Nathan techniqueContrat de <strong>travail</strong> unique en FranceDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · ChômagePortail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>


Contrat de <strong>travail</strong> unique en France 43La mise en place d’un contrat de <strong>travail</strong> unique en France est un projet défen<strong>du</strong> par des économistes et des partispolitiques français.Ce projet revient de manière récurrente en France <strong>du</strong> fait de l'ancienneté et de la complexité de son <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>,de la multiplicité des contrats de <strong>travail</strong>, chaque évolution venant compléter les dispositions antérieures, sans jamaisles annuler.Il vise à mettre fin à l’inégalité entre « insiders » et « outsiders » (voir Théorie des insiders-outsiders).ConstatLa France serait un des pays au <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> le plus complexe : Le code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> annoté - 2006 [1] compte ainsi2330 pages. Cette complexité se retrouve dans les contrats de <strong>travail</strong> : selon Alain Dupays, « Il existe en France 38formes de contrats de <strong>travail</strong> différents, 27 régimes dérogatoires et une dizaine d'organisations <strong>du</strong> temps de <strong>travail</strong>.» [2]Une complexité dans laquelle les employeurs se perdent selon Geoffroy Roux de Bézieux, président de The PhoneHouse [2] et qui débouche sur le taux de litiges après un licenciement le plus élevé (25,1 %).PropositionsLe Rapport Cahuc-Kramarz a défen<strong>du</strong> l’unification des contrats de <strong>travail</strong> (chapitre 4).Des tentatives multiples ont échoué à créer un contrat de <strong>travail</strong> unique, mais avec des modalités différentes :• Nicolas Sarkozy et l'UMP en 2007 [3]• Alternative libérale, qui prône un « nouveau cadre de contrat, aux grands principes simples et clairs. » [4]Le projetLe contrat unique proposé présenterait trois grandes caractéristiques :• le contrat unique serait un CDI, afin de favoriser la continuité dans l’accumulation des <strong>droit</strong>s des salariés, enévitant les effets de rupture entre CDD et CDI. L’ensemble des formes de CDD disparaîtrait, y compris les CDDd’usage.• en cas de licenciement, les exigences juridiques pesant sur l’entreprise seraient allégées (plus d’obligation dereclassement, interne ou externe et le juge ne pourrait vérifier l’existence d’un motif économique)• cet allègement des exigences juridiques serait compensé par le paiement, au moment <strong>du</strong> licenciement, d’uneindemnité proportionnelle à l’ensemble des salaires versés tout au long <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> destinée à la fois ausalarié et aux pouvoirs publicsHésitations ou oppositionsDes organisations, syndicales ou non, sont réticentes [5] ou opposées à cette évolution [6] . Pour les organisationsœuvrant pour le « progrès social », il doit y avoir simplification en supprimant la majorité des types de contrat maisen gardant un Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée qui donnerait une certaine sécurité d'emploi et un CDD qui ne seraitutilisé que dans un cadre plus précis et restreint qu'actuellement. D'autres, sur l'exemple danois, avancent des idéescomme la conception des marchés transitionnels <strong>du</strong> <strong>travail</strong> [7] . Les organisations syndicales précisent aussi que si le<strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> est si complexe c'est en grande partie dû aux multiples dérogations aux règles générales, dérogationsliées aux pressions exercées par le patronat.Selon le Conseil d'orientation pour l'emploi (qui regroupe des partenaires sociaux) : « Il est ressorti des débats ausein <strong>du</strong> groupe de <strong>travail</strong> que la proposition de contrat unique était une piste parmi d’autres. Elle poursuit desobjectifs légitimes mais se heurte à d’importantes contraintes juridiques et ne permettrait pas nécessairementd’atteindre les résultats poursuivis. » [8]


Contrat de <strong>travail</strong> unique en France 44Voir aussi• Rapport d’étape sur la sécurisation des parcours professionnels [9] , Conseil d'orientation pour l'emploi, mai 2007• Argumentaire en faveur <strong>du</strong> CTU [10] , UMPRéférences[1] Le code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> annoté, Eyrolles, 2006, ISBN : 2-86521-904-6[2] L'Express 16/02/2006 (http:// www. lexpress. fr/ reussir/ dossier/ contrat/ dossier. asp?ida=437005)[3] Dossier de l'UMP (http:// www. u-m-p. org/ site/ index. php/ ump/ debattre/ dossiers/ economie_emploi/repenser_le_contrat_de_<strong>travail</strong>_en_instaurant_un_contrat_de_<strong>travail</strong>_unique)[4] Propositions (http:// www. alternative-liberale. fr/ pr122-Travail. html) de Alternative libérale. Consulté le 7 janvier 2008.[5] CFDT (http:// www. cfdt. fr/ actualite/ presse/ media/ actumedia243. htm), Denis Clerc (http:// www. alternatives-economiques. fr/ site/238_002_emploi. html)[6] CGT (http:// www. cgt. fr/ internet/ html/ lire/ ?id_doc=2136)[7] l'économiste Bernard Gazier a <strong>travail</strong>lé dans ce domaine[8] Rapport d’étape sur la sécurisation des parcours professionnels - 04/2007 -(pages 89 et suivantes)[9] http:/ / www. coe. gouv. fr/ IMG/ <strong>pdf</strong>/ COE_SPP_-_Rapport_d_etape-2. <strong>pdf</strong>[10] http:/ / www. u-m-p. org/ site/ index. php/ ump/ debattre/ dossiers/ economie_emploi/repenser_le_contrat_de_<strong>travail</strong>_en_instaurant_un_contrat_de_<strong>travail</strong>_uniqueContrat de <strong>travail</strong> à temps partiel en FranceDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi


Contrat de <strong>travail</strong> à temps partiel en France 45• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · ChômagePortail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>En France, un salarié à temps partiel est un salarié dont le contrat prévoit une <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> inférieure à la <strong>du</strong>réelégale <strong>du</strong> <strong>travail</strong>. Contrat atypique, il est obligatoirement écrit et doit nécessairement comporter certaines clauses.DéfinitionSelon le Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, sont considérés comme salariés à temps partiel les salariés dont la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> estinférieure [1] :• à la <strong>du</strong>rée légale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> ou, lorsque ces <strong>du</strong>rées sont inférieures à la <strong>du</strong>rée légale, à la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> fixéeconventionnellement pour la branche ou l'entreprise ou aux <strong>du</strong>rées <strong>du</strong> <strong>travail</strong> applicables dans l'établissement• à la <strong>du</strong>rée mensuelle résultant de l'application, sur cette période, de la <strong>du</strong>rée légale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> ou, si elles sontinférieures, de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> fixée conventionnellement pour la branche ou l'entreprise ou des <strong>du</strong>rées <strong>du</strong><strong>travail</strong> applicables dans l'établissement• à la <strong>du</strong>rée de <strong>travail</strong> annuelle résultant de l'application sur cette période de la <strong>du</strong>rée légale <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, soit 1 607heures, ou, si elles sont inférieures, de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> fixée conventionnellement pour la branche oul'entreprise ou des <strong>du</strong>rées <strong>du</strong> <strong>travail</strong> applicables dans l'établissementMise en placeLa mise en place est généralisée car aisée. Premièrement, la loi prévoit que les horaires à temps partiel peuvent êtrepratiqués sur la base d'accords collectifs. De nombreuses conventions collectives prévoient cette faculté.Deuxièmement, l'absence d'accord n'empêche pas leur mise en place qui peut être opérée après avis des institutionsreprésentatives <strong>du</strong> personnel. En l'absence de Comité d'entreprise ou de délégué <strong>du</strong> personnel, la seule initiative <strong>du</strong>chef d'entreprise ou la demande des salariés après information de l'inspecteur <strong>du</strong> <strong>travail</strong> suffit.FormalismeLe contrat à temps partiel est impérativement écrit. En l'absence d'écrit le contrat de <strong>travail</strong> est présumé à tempscomplet [2] .Sur ce contrat, certaines mentions sont indispensables. D'autres doivent être portées en fonction des aménagementssouhaités.<strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong>La <strong>du</strong>rée de <strong>travail</strong> prévue mentionnée dans le contrat est usuellement hebdomadaire, mais elle peut également êtremensuelle. La <strong>du</strong>rée contractualisée fixe le seuil à partir <strong>du</strong>quel sont réalisées les heures complémentaires.


Contrat de <strong>travail</strong> à temps partiel en France 46répartitionDoit également apparaître sur le contrat, sauf pour les salariés des associations et entreprises d'aide à domicile etceux relevant d'un accord de mo<strong>du</strong>lation <strong>du</strong> temps de <strong>travail</strong>, la répartition de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• entre les jours de la semaine si la <strong>du</strong>rée prévue est hebdomadaire• entre les semaines <strong>du</strong> mois si le contrat a une référence mensuelle [3]Ces informations doivent permettre au salarié, qui n'est pas employé à plein temps, de connaître ses plages de <strong>travail</strong>afin d'aménager sa vie personnelle ou de trouver un autre emploi complémentaire.Ces garanties pouvant également constituer une rigidité excessive, une faculté de modifier cette répartition peut êtreprévue au sein <strong>du</strong> contrat. Mais, une telle clause doit être précise et spécifier:• les cas justifiant la modification• la nature de cette modification.En sus, un délai de 7 jours minimum doit être respecté entre la notification et la mise en œuvre d'une tellemodification. Ce délai peut être ré<strong>du</strong>it à 3 jours par accord collectif si des contreparties sont prévues.horairesLa loi ne prévoit pas que le contrat à temps partiel précise les horaires de <strong>travail</strong>. Mais, le contrat doit déterminer parquelle modalité ces horaires quotidiens sont communiqués par écrit au salarié.La faculté de faire exécuter des heures complémentaires et leur volume doivent être mentionnés dans le contrat.Egalité de traitementLes salariés à temps partiel doivent bénéficier des <strong>droit</strong>s reconnus aux salariés à temps complet par la loi et lesaccords collectifs, sous réserve, pour ces derniers, de modalités spécifiques prévues par le texte conventionnel [4] .1. Certains <strong>droit</strong>s sont identiques: <strong>du</strong>rée de la période d'essai, nombre de jours de congés payés [5] , calcul del'ancienneté...2. D'autres sont régis par un principe de proportionnalité: rémunération, indemnités de licenciement, de départ à laretraite...Certains <strong>droit</strong>s font également l'objet de dispositions légales d'adaptation spécifiques: Le temps de <strong>travail</strong> mensueld'un salarié à temps partiel exerçant une fonction représentative au sein de l'entreprise ne peut être ré<strong>du</strong>it de plus d'untiers par l'utilisation <strong>du</strong> crédit d'heures.Heures complémentairesCe sont les heures effectuées au-delà de la <strong>du</strong>rée fixée sur le contrat [6] . La faculté d'en exécuter et leur volumemaximum doivent être précisés par le contrat.En l'absence d'accord collectif, leur nombre au cours d'une même semaine ne peut être supérieur au dixième de la<strong>du</strong>rée hebdomadaire prévue dans le contrat [7] . Ces premières heures complémentaires ne sont pas majoréescontrairement aux heures supplémentairesCette limite <strong>du</strong> 10ème peut être portée conventionnellement au tiers de la <strong>du</strong>rée contractuelle. Dans ce cas, les heureseffectuées au-delà <strong>du</strong> dixième et en deçà <strong>du</strong> 1/3 sont majorées de 25 %).Lorsque les heures réellement effectuées dépassent les limites applicables, le salarié à temps partiel ne peut prétendreà l'application <strong>du</strong> régime des heures supplémentaires mais peut réclamer, en sus <strong>du</strong> paiement des heures, desdommages-intérêts en réparation <strong>du</strong> préjudice subi par lui <strong>du</strong> fait de ce dépassement [8] .La contrepartie à la réalisation d'heures complémentaires ne peut être attribuée sous la forme d'un repos, elle estimpérativement monétaire.


Contrat de <strong>travail</strong> à temps partiel en France 47A proprement parler, le salarié à temps partiel ne peut pas bénéficier de jour RTT réservé aux salariés à temps plein,mais la répartition de son temps de <strong>travail</strong> peut prévoir le bénéfice d'un ou plusieurs jours de repos hebdomadaires.Répartition des horaires sur une période supérieure à la semaine et au pluségale à l'annéeIl est possible par accord collectif de faire varier, sur une période pouvant aller jusqu'à l'année, la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>du</strong>salarié à temps partiel, c'est-à-dire de pratiquer une mo<strong>du</strong>lation de son temps de <strong>travail</strong>. Comme pour le salarié àtemps complet, cette modalité d'organisation génère moins d'heures complémentaires et rend moins contraignante lemaxima applicable à celles-ci. La mo<strong>du</strong>lation entraine plus de flexibilité.La loi de janvier 2000, dite Aubry II [9] qui a permis la généralisation d'accords collectifs instituant cette mo<strong>du</strong>lationappliquée aux salariés à temps partiel encadrait néanmoins fortement la pratique:1. la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> hebdomadaire pouvait, au cours de la période, varier entre une limite haute et une limite bassemais l'écart entre chacune de ces limites et la <strong>du</strong>rée stipulée au contrat de <strong>travail</strong> ne pouvait excéder le tiers decette <strong>du</strong>rée. Par exemple pour un contrat de 20 heures hebdomadaires, la mo<strong>du</strong>lation s'opérait au maximum entredes semaines à 12 et à 26 heures.2. l'accord devait préciser les modalités selon lesquelles le programme indicatif de la répartition de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong><strong>travail</strong> est communiqué par écrit au salarié [10] .La loi <strong>du</strong> 20 août 2008 [11] , n'exige plus que l'accord comporte ces garanties. Soumis aux même règles relatives à lamo<strong>du</strong>lation que le salarié à temps complet, le salarié à temps partiel peut voir sa <strong>du</strong>rée hebdomadaire de <strong>travail</strong>varier entre 0 et 35 heures si l'accord ne fixe pas d'autres limites.L'accord doit prévoir les modalités de communication et de modification de la répartition de la <strong>du</strong>rée et des horairesde <strong>travail</strong>. A défaut de stipulations contraires, ce délai de prévenance en cas de changement de <strong>du</strong>rée ou d'horaires nepeut être inférieur à 7 jours [12]La loi précise également que dans le cadre d'une répartition des horaires sur une période supérieure à la semaine etau plus égale à l'année, le volume des heures complémentaires pouvant être faites, limité au dixième ou au tiers de la<strong>du</strong>rée contractuelle, se calcule par rapport à l'annualisation de cette <strong>du</strong>rée [13] .Modification <strong>du</strong> contratEn application des principes civilistes, le contrat peut être novés par accord entre les parties. Par ailleurs, lesdispositions particulières peuvent permettre aux salariés de bénéficier d'aménagements de la <strong>du</strong>rée contractuelle.Enfin, le contrat peut faire l'objet de requalification par le juge ou être soumis à des obligations de réévaluationNécessité de l'accord des 2 partiesL'employeur est libre d'embaucher à temps partiel mais ne peut modifier les contrats à temps complet déjàembauchés sans accord <strong>du</strong> salarié. Il s'agit d'une modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> et non d'une modification desconditions de <strong>travail</strong> : le refus <strong>du</strong> salarié ne constitue pas une faute, mais il peut y avoir licenciement pour motiféconomique si l'employeur justifie cette demande par la nécessité <strong>du</strong> temps partiel pour l'entreprise.


Contrat de <strong>travail</strong> à temps partiel en France 48Aménagement <strong>du</strong> contratL'employeur peut-être obligé de proposer un temps partiel pour certains salariés (mi-temps thérapeutique, déclarésinaptes à la suite d'un accident <strong>du</strong> <strong>travail</strong> ou maladie professionnelle).La demande par le salarié peut-être faite pour des raisons familiales, pour congé de création d'entreprise. La demandedoit être faite par écrit, remise en main propre ou envoyée avec accusé de réception. L'entreprise a trois mois pour yrépondre.Lorsque la réalisation courante d'heures complémentaires génère sur une période de 12 semaines un horaire moyendépassant de deux heures au moins l'horaire contractuel, le contrat doit être réévalué en conséquence, sauf opposition<strong>du</strong> salarié.RequalificationUn salarié à temps partiel qui effectue des heures au-delà de sa <strong>du</strong>rée contractuelle ayant pour effet de porter sa <strong>du</strong>réehebdomadaire <strong>du</strong> <strong>travail</strong> au niveau de la <strong>du</strong>rée légale de <strong>travail</strong> peut réclamer, devant la juridiction prud'homale, larequalification de son contrat en contrat à temps plein. De même, lorsqu'un salarié à temps partiel, dans le cadre decontrats additionnels à <strong>du</strong>rée déterminée de remplacement, voit sa <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> portée au niveau de la <strong>du</strong>réelégale, la situation peut faire l'objet d'une requalification en contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée à temps complet [14] . Lasignature d'avenants temporaires ayant le même objet est également sanctionnée des mêmes effets par le juge [15]SourcesCode <strong>du</strong> <strong>travail</strong>: L.212-4-2 et suivants / Nouvelle partie Législative : L3123-1 et suivantsRéférences[1] Art. L3123-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L3123-1)[2] Jurisprudence constante, ex:Cour de Cassation sociale <strong>du</strong> 28 janvier 1998, n°95-43448[3] Art. L3123-14 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L3123-14)[4] Il s'agit d'une modalité d'exercice de ces <strong>droit</strong>s et non de dispositions portant atteinte au principe d'égalité, et en particulier à la règle deproportionnalité des salaires, Cass. Soc. n°83-44574 <strong>du</strong> 27/11/86[5] Cass. Soc. n°97-43515 <strong>du</strong> 22/02/00[6] descriptif (http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ etudes-recherche-statistiques/ statistiques/ <strong>du</strong>ree-<strong>du</strong>-<strong>travail</strong>/ les-mots-<strong>du</strong>ree-<strong>du</strong>-<strong>travail</strong>/temps-partiel-les-heures-complementaires-2442. html) sur le site <strong>du</strong> Ministère <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, des relations sociales et de la solidarité. Consulté le4 octobre 2007[7] ce rapport est à calculer sur un mois lorsque la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> contractuelle est mensuelle[8] Cass. Soc. n°98-45610 <strong>du</strong> 27/02/01[9] LOI n°2000-37 <strong>du</strong> 19 janvier 2000 relative à la ré<strong>du</strong>ction négociée <strong>du</strong> temps de <strong>travail</strong> (1) J.O n° 16 <strong>du</strong> 20/01/00 page 975, NOR:MESX9900090L[10] ancien article L212-4-6 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[11] Loi n°2008-789 <strong>du</strong> 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et réforme <strong>du</strong> temps de <strong>travail</strong> <strong>du</strong> 20 août 2008 (JORF <strong>du</strong> 21août 2008) NOR: MTSX0813468L[12] Art. L3122-2 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L3122-2)[13] art. L3123-17 et suivant <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[14] Cass. Soc. n°96-42270 <strong>du</strong> 24/11/98[15] Cass. soc. n°04-43180 <strong>du</strong> 05/04/0695-43448


Contrat de <strong>travail</strong> à temps partiel en France 49Voir aussi• Travail (économie)• Temps de <strong>travail</strong>• Ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> temps de <strong>travail</strong>Contrat Emploi SolidaritéCréé en 1990, le contrat emploi solidarité (CES) est un contrat de <strong>travail</strong> relevant <strong>du</strong> <strong>droit</strong> français. Il fait partie descontrats aidés.Il a été mis en place par Michel Rocard, alors Premier ministre, pour favoriser l'insertion professionnelle despersonnes sans emploi, pour <strong>travail</strong>ler dans des collectivités territoriales, les établissements publics et lesassociations.Ce contrat venait en remplacement des Travaux d’Utilité Collective (TUC). Formellement, les TUC sont des stageseffectués à mi-temps pendant un maximum de six mois dans des collectivités publiques, des hôpitaux ou desétablissements publics, par des jeunes en recherche d’emploi et indemnisés un peu en dessous de la moitié <strong>du</strong> Smic.N’étant pas un salaire, l’indemnité perçue par le titulaire d’un TUC n’entraîne aucune ouverture de <strong>droit</strong>s sociaux(retraite, indemnité chômage), à l’exception de la couverture d’assurance-maladie prise en charge par l’État, quiassurait l’essentiel <strong>du</strong> financement de l’indemnité. Selon Michel Delebarre, alors ministre <strong>du</strong> Travail, ces contratssont « une étape dans un parcours d’insertion »...L’employeur (l'État la plupart <strong>du</strong> temps) bénéficiait d’une exonération des charges sociales patronales et d’aidesfinancières. Il s'agissait d'un contrat aidé par l'État.Il était censé être à mi-temps et de <strong>du</strong>rée déterminée, et devait permettre l'acquisition de compétences pour le<strong>travail</strong>leur, et son encadrement par un tuteur.Les bénéficiaires avaient la possibilité de se former via un financementde l'État de 400 h maximum de formation, pour cela ils pouvaient bénéficier des conseils et de l'accompagnement destructures spécialisées mises en places localement à l'initiative de certaines Préfectures ou de certaines DirectionsDépartementales <strong>du</strong> Travail et de l'Emploi:les F.L.E.S. Fonds Locaux Emploi Solidarité.Il était réservé aux RMIstes, <strong>travail</strong>leurs handicapés,chômeurs de longues <strong>du</strong>rées,de plus de 50 ans ou aux jeunessans qualification.Les CES ont été arrêtés depuis le 1 er mai 2005, et sont remplacés par les contrats d'accompagnement dans l'emploi(CAE) qui ont les mêmes caractéristiques, mais mettent plus en jeu le fait que le contrat doit être transitoire vers uncontrat de <strong>travail</strong> non-aidé.


Contrat jeune en entreprise 50Contrat jeune en entrepriseLe contrat jeune en entreprise (CJE) était un contrat de <strong>travail</strong> aidé, en France, destiné à favoriser l’embauche enCDI de jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus, qui permettait à l’employeur de bénéficier d’une aide forfaitaire de l’État<strong>du</strong>rant 2 ans [1] .Il est supprimé le 1 er janvier 2008 [2]Références[1] Contrat jeune en entreprise (http:// info. assedic. fr/ employeurs/ index. php?idmenu=73& idarticle=13& chemin=68|73|&idPage=1731b0ae63b73ec8fcb40895b6b6bbca), site de l'Assedic[2] Le contrat jeune en entreprise est supprimé (http:// pme. service-public. fr/ actualites/ breves/ contrat-jeune-entreprise-est-supprime. html),site pme.service publicContrat nouvelles embauchesContrat nouvelles embauchesTitreAbréviationCodeOrdonnance n o 2005-893 <strong>du</strong> 2 août 2005relative au contrat de <strong>travail</strong> « nouvelles embauches »CNESOCX0500188RPays FranceTypeBrancheGouvernementOrdonnanceDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>Gouvernement VillepinPromulgation 2 août 2005Abrogation 26 juin 2008TexteLire sur Légifrance [1]Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>


Contrat nouvelles embauches 51• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · ChômagePortail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>En France, le contrat nouvelles embauches, plus communément appelé CNE, était un type de contrat de <strong>travail</strong>sans limitation de <strong>du</strong>rée (ou Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée) pour les entreprises de vingt salariés au plus. Durant lapériode dite de consolidation de l'emploi de deux années, la rupture sans annoncer le motif de licenciement étaitpossible (même si ce motif pouvait être demandé en cas de litige aux prud'hommes), moyennant un préavis court etune indemnité de 8% sur le total de la rémunération si l'employeur était à l'origine de la rupture.Les deux principales particularités de ce contrat (licenciement sans motif communiqué préalablement et période deconsolidation de deux ans) avaient été déclarées contraire au <strong>droit</strong> international par l'Organisation internationale <strong>du</strong><strong>travail</strong> le 14 novembre 2007. De plus, les tribunaux requalifiaient assez souvent le CNE en CDI de <strong>droit</strong> commun.Le contrat « nouvelle embauche » a finalement été abrogé par la loi n° 2008-596 <strong>du</strong> 25 juin 2008 « portantmodernisation <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> », publiée au JO <strong>du</strong> 26 juin 2008 [2] . Aucun contrat « nouvelles embauches » nepeut donc plus être conclu à compter de cette date. Les contrats « nouvelles embauches » en cours sont requalifiés encontrats à <strong>du</strong>rée indéterminée (CDI) de <strong>droit</strong> commun, dont la période d’essai est fixée par convention, ou à défaut,par les dispositions de l’article L. 1221-19 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>.Fonctionnement <strong>du</strong> Contrat nouvelles embauchesLe CNE était un contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée indéterminée particulier [3] , réservé aux entreprises de 20 salariés au plus,soit 96% des entreprises françaises et 29% des employés salariés [4] .Il instaurait une période dite de consolidation de deux années maximum dont le point commun avec la périoded'essai est de pouvoir être rompue tant par l'employeur que par le salarié et cela sans indication de motif. De plus,<strong>du</strong>rant cette période, la rupture n’était pas soumise à l'article L. 1232-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> exigeant que le motifprésente un « caractère réel et sérieux ». En revanche, une rupture abusive par l'employeur pendant la période deconsolidation comme pendant la période d'essai pouvait être sanctionnée par le juge.Si l'employeur rompait un CNE pendant la période de consolidation, il devait verser au salarié une indemnisationcorrespondant à 8% de la rémunération totale (contre 10% pour l'intérim). Cette rupture échappait à la procé<strong>du</strong>rehabituelle de licenciement : elle devait seulement être notifiée par lettre recommandée avec accusé de réception. Si lalettre mentionnait expressément que le délai pour contester la rupture pendant la période de consolidation était d'une


Contrat nouvelles embauches 52année seulement, le salarié ne pouvait plus contester la rupture après l'écoulement de ce délai, solutionparticulièrement sévère.La condition d'effectif (au plus 20 salariés) s'appréciait en équivalent temps complet, selon les règles édictées parl'article L. 620-10 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>. Elle s'appréciait à la date de conclusion <strong>du</strong> contrat nouvelle embaucheconcerné. Les contrats nouvelles embauches comptaient dans l'effectif, sauf à être exclus à un autre titre.Rupture à l'initiative de l'employeurLors de la rupture pendant la période de consolidation de deux années, l’employeur devait verser au salarié uneindemnité égale à 8% <strong>du</strong> montant total de la rémunération brute <strong>du</strong>e au salarié depuis la conclusion <strong>du</strong> contrat, ainsiqu'une contribution de 2% à l'Assedic. Le délai de carence obligatoire pour le réemploi en CNE <strong>du</strong> même salariédans l'entreprise après une rupture d'un CNE était de trois mois.Les personnes involontairement privées d'emploi bénéficiaient de l'allocation de retour à l'emploi. Toutefois, si cesdernières ne pouvaient justifier d'une activité salariée pendant une <strong>du</strong>rée minimum de 6 mois au cours des 22derniers mois qui précèdent la fin <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>, elles pouvaient prétendre à une allocation forfaitaire de16.40 € par jour pendant un mois à condition d'être restées 4 mois en CNE.En cas de rupture à l'initiative de l'employeur <strong>du</strong>rant le premier mois de conclusion <strong>du</strong> contrat (période d'essai <strong>du</strong>contrat), il n'y avait pas de préavis. En cas de rupture après le 1 er mois mais avant le 6 e , le préavis était de deuxsemaines. En cas de rupture après le 6 e mois mais avant la fin de la période de consolidation de deux ans, le préavisétait d'un mois.Si la rupture n’intervenait pas pendant la période des deux ans, les règles <strong>du</strong> <strong>droit</strong> commun <strong>du</strong> licenciement (CDI)s’appliquaient, bien que le contrat conserve son appellation de CNE.Rupture à l'initiative <strong>du</strong> salariéEn cas de rupture à l'initiative <strong>du</strong> salarié pendant la période de "consolidation", il n'y avait pas de préavis .Pasd’allocations chômage non plus, comme pour les autres contrats de <strong>travail</strong> (6 mois de cotisations seront nécessairespour récupérer ses <strong>droit</strong>s)."Le texte de l'ordonnance instaurant le CNE ne fixe aucune règle de préavis en cas de démission <strong>du</strong> salarié au coursdes deux premières années de son contrat. Les parties (employeur et salarié) peuvent cependant convenir d'un délaide prévenance d'une <strong>du</strong>rée raisonnable. Ce délai, pour être applicable, doit alors être mentionné dans le contrat. Adéfaut, aucun préavis ne s'impose au salarié." <strong>travail</strong>-solidarite.gouv.fr [5]Création de la mesure et contestations juridiquesVoulu par le premier ministre Dominique de Villepin (UMP), le Contrat nouvelles embauches a été mis en place parl'ordonnance n° 2005-893 [6] , prise en Conseil des ministres le 2 août et entrée en vigueur le 4 août 2005. Cetteordonnance a été implicitement ratifiée par le Parlement fin 2005.Le premier ministre en avait annoncé le projet lors de sa déclaration de politique générale [7] devant l'AssembléeNationale, le 8 juin 2005, et le gouvernement avait été habilité à prendre par ordonnance des mesures d'urgence pourl'emploi par la loi n° 2005-846 [8] <strong>du</strong> 26 juillet 2005.


Contrat nouvelles embauches 53Recours devant le Conseil d'ÉtatPlusieurs syndicats avaient demandé l’annulation de l’ordonnance n o 2005-893 <strong>du</strong> 2 août 2005 établissant le CNE pardes recours devant le Conseil d'État : La CGT le 4 août 2005, rejointe notamment par la CFDT, la CFTC et laCFE-CGC le 26 août 2005, et FO le 31 août 2005. Les syndicats contestaient la légalité <strong>du</strong> contrat nouvelleembauche, notamment quant à la possibilité de licencier sans annoncer le motif, et quant à la <strong>du</strong>rée de la période deconsolidation.Selon la CGT, le CNE viole la Convention n°158 de l’Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> [9] et l’article 24 de laCharte sociale européenne, textes ratifiés par la France qui posent « l’obligation de justifier d’un motif delicenciement ». Il « supprime l’exercice des <strong>droit</strong>s de la défense face à une menace de licenciement, interdit uncontrôle effectif par un juge et prive le salarié de toute indemnisation en cas de licenciement abusif, principesfondamentaux issus de la Déclaration universelle des <strong>droit</strong>s de l'homme et maintes fois réaffirmés par le Conseilconstitutionnel et le Conseil d'État. Ainsi, un employeur pourra licencier impunément pour un motif illicite : maladie,grève, opinion, acte de la vie privée.» [10]Le Conseil d'État, quant à lui, a ren<strong>du</strong> sa décision [11] le 19 octobre 2005, jugeant valide l’ordonnance « contratnouvelles embauches ». Le Conseil d'État a estimé que la période de « consolidation de l'emploi » prévue parl'ordonnance, qui n'est pas une période d'essai, pouvait en revanche être regardée comme une période de constitutionde « l'ancienneté » requise pour prétendre au bénéfice de la convention de l'OIT. Il a jugé en outre que la <strong>du</strong>rée dedeux ans de cette période de consolidation, eu égard à l'objet des « contrats nouvelles embauches », qui est de ré<strong>du</strong>irerapidement le chômage, était « raisonnable ». Toutefois, le commissaire <strong>du</strong> gouvernement [12] expliquait à l'audienceque la non motivation <strong>du</strong> licenciement « ne signifie pas que le licenciement n'a pas de motif, ni que le juge, saisid'une contestation de cette rupture, ne doit pas le déterminer et le contrôler ». En effet, les juges <strong>du</strong> <strong>travail</strong> devrontvérifier que la rupture n’est pas le fait d'un abus de <strong>droit</strong>, qu'elle n'a méconnu des dispositions relatives à la procé<strong>du</strong>redisciplinaire (articles L. 122-40 à L. 122-44 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>), qu’elle n’est pas fondée sur un motif discriminatoire(article L. 122-45 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, par exemple : affiliation à un syndicat, discrimination ethnique, sexe, étatmatrimonial…) et qu'elle n'est pas contraire aux autres dispositions légales (notamment protection pour les femmesenceintes, les accidentés <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et les salariés protégés). [13] ,[14] .La décision <strong>du</strong> Conseil d'État ouvrait ainsi la voie à la possibilité de contester une rupture abusive pendant la périodede consolidation devant les conseils des prud'hommes.Décisions contraires dans l'ordre judiciaireFin juin et début juillet 2007, les cours d'appel de Bordeaux et de Paris ont jugé, quant à elles, que le contratnouvelles embauches était non conforme à la convention 158 de l'Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong>. La Cour decassation a confirmé cela le 1 er juillet 2008 (voir plus bas).Des réclamations avaient également été adressées à l’Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> qui, en novembre 2007, aégalement conclu que la période de deux ans n'était pas conforme à la convention 158 (voir plus bas).Les actions judiciaires pour rupture abusiveAprès six mois d'existence <strong>du</strong> CNE, les premières actions pour rupture abusive ont été déposées devant les conseilsde prud'hommes. Ce sont les salariés qui doivent présenter le motif abusif : « être tombé malade », « remercié pourdix minutes de retard », ou très souvent « demande de paiement des heures supplémentaires ».Le 20 février 2006, les prud'hommes de Longjumeau (dans l'Essonne) ont, pour la première fois, condamné undirigeant de PME à 17500 € de dommages et intérêts pour « rupture abusive de période d'essai » et « rupture abusivede période de consolidation » [15] . Un salarié de 51 ans, contrôleur technique automobile, avait été embauché le 21mai 2005 dans une PME en CDI. Le 6 août, deux jours après l'entrée en vigueur de la loi instaurant le CNE, il a étélicencié en periode d'essai, et réembauché par une autre PME, qui avait créé avec la première une structure communede gestion <strong>du</strong> personnel, pour <strong>travail</strong>ler sur un poste similaire, cette fois-ci avec un « contrat nouvelle embauche »


Contrat nouvelles embauches 54(CNE). Le 30 août, l'employeur rompt le CNE pendant la période de consolidation. Selon la CGT, « le juge a mis enévidence le détournement d'utilisation <strong>du</strong> CNE et le caractère abusif de la rupture » : « c'est le principe même <strong>du</strong>CNE qui est porteur de telles dérives: en supprimant les garanties entourant le licenciement, il favorise tous lescomportements patronaux arbitraires [16] . »Confronté à ces multiples sanctions pour « abus de <strong>droit</strong> », « la CGPME, l'organisation des petits patrons, a donnépour consigne à ses adhérents de motiver désormais les ruptures », indique Le Canard enchaîné [17] .Le contrat nouvelles embauches et le <strong>droit</strong> international <strong>du</strong> <strong>travail</strong>Les jugements des juridictions judiciaires• En se fondant sur la Convention n°158 [9] de l'Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (OIT), le conseil desprud'hommes de Longjumeau (Essonne) a estimé le 28 avril 2006 qu'en raison <strong>du</strong> non respect de cette conventionpar l’ordonnance instituant le contrat de <strong>travail</strong> nouvelles embauches, cette dernière était « non valable » et «privée d'effet juridique ».Cette convention prévoit en effet qu'un salarié ne peut être licencié « sans qu'il existe un motif valable delicenciement » (art. 4) et, en cas de motifs liés à sa con<strong>du</strong>ite ou à son <strong>travail</strong>, « avant qu'on lui ait offert lapossibilité de se défendre » (art. 7). Si la convention admet quelques exceptions, le conseil des prud'hommesestime que la période de consolidation prévue pour le CNE ne peut être retenue pour justifier une telleexception, puisqu’« une <strong>du</strong>rée de deux ans pour des contrats exécutés en France, quel que soit le poste occupé,est … déraisonnable au regard <strong>du</strong> <strong>droit</strong> et des traditions tant internes que comparées » (autres pays européens)et « qu’une <strong>du</strong>rée unique, d'ordre public, ne dépendant pas des circonstances et des conditions propres à chaqueemploi est nécessairement déraisonnable ». En conséquence, le tribunal a ordonné la requalification <strong>du</strong> CNEen CDI [18] ,[19] .• Le 19 avril 2007, le conseil de prud'hommes de Romans condamne à nouveau le CNE sur le fondement de laconvention n o 158 de l'OIT [20] .• De même, la cour d'appel de Bordeaux a jugé, le 18 juin 2007, que « la <strong>du</strong>rée d'ancienneté requise ... fixée à deuxannées... n'apparaît pas raisonnable au sens de la convention tant il s'avère intolérable pour un salarié ayant[21] ,[22]<strong>travail</strong>lé deux années dans une entreprise de se voir licencier sans aucun motif. »• Le 6 juillet 2007 [23] , la cour d'appel de Paris, statuant sur l'appel <strong>du</strong> jugement <strong>du</strong> conseil des prud'hommes deLongjumeau, a jugé que le CNE était contraire à la convention 158 de l'OIT, estimant que « le contrôle deproportionnalité ne permet pas de considérer que le délai de deux années institué par l'ordonnance <strong>du</strong> 2 août 2005soit raisonnable » [24] ,[25] .Selon Le Monde, « la justice pourrait avoir sonné le glas vendredi <strong>du</strong> contrat nouvelles embauches (CNE) ». Lacour d'appel a jugé le CNE contraire au <strong>droit</strong> international <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et aux principes élémentaires <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong><strong>travail</strong>. Elle a qualifié ce nouveau type de contrat comme formant une « régression » qui « prive le salarié del'essentiel de ses <strong>droit</strong>s en matière de licenciement, le plaçant dans une situation comparable à celle qui existaitantérieurement à la loi <strong>du</strong> 13 juillet 1973 dans laquelle la charge de la preuve de l'abus de la rupture incombaitau salarié ». Les juges ont estimé de plus que la pertinence <strong>du</strong> CNE en matière de lutte contre le chômage estdouteuse [26] .• La Cour de cassation, saisie de pourvois, a confirmé, le 1 er juillet 2008, l'arrêt ren<strong>du</strong> le 6 juillet 2007 par la Courd'appel de Paris [27] en jugeant que le contrat « nouvelles embauches » ne satisfaisait pas aux exigences de laConvention n o 158 de l’Organisation Internationale <strong>du</strong> Travail (OIT) dans la mesure où il écartait les dispositionsgénérales relatives à la procé<strong>du</strong>re préalable de licenciement, à l'exigence d'une cause réelle et sérieuse, à sonénonciation et à son contrôle. Elle en a dé<strong>du</strong>it que la rupture d’un contrat « nouvelles embauches » demeuraitsoumise aux règles d'ordre public <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> applicable à tout contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée indéterminée.


Contrat nouvelles embauches 55La question de l'ordre juridictionnel compétentLe préfet de l'Essonne, suite à une demande <strong>du</strong> gouvernement, avait contesté la compétence des juridictions del'ordre judiciaire pour contrôler la conformité de l'ordonnance à une convention internationale (et pour écarterl'application de cette ordonnance dans le jugement d'un litige) ; la cour d'appel de Paris, par un arrêt avant dire <strong>droit</strong><strong>du</strong> 20 octobre 2006 [28] [29] [30] , avait rejeté le déclinatoire de compétence <strong>du</strong> préfet [31] .À la suite de cet arrêt où la cour d'appel affirmait sa propre compétence, un arrêté de conflit avait été pris par lepréfet de l'Essonne le 31 octobre 2006. Le 19 mars 2007, le Tribunal des conflits a donné tort au préfet et augouvernement, jugeant que l'ordonnance, implicitement ratifiée (par les lois n o 2005-1719 <strong>du</strong> 30 décembre 2005 etn o 2006-339 <strong>du</strong> 23 mars 2006), avait acquis une valeur législative [32] . L'arrêté de conflit <strong>du</strong> préfet a ainsi été annulépar le Tribunal des conflits. Les tribunaux judiciaires avaient donc bien toute compétence pour se prononcer sur laconventionnalité de l'ordonnance (et, bien sûr, sur le fond des litiges).La décision de l'Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (OIT)La période de deux ans <strong>du</strong>rant laquelle l'employeur n'a pas à justifier le licenciement a été remise en cause le 14novembre 2007 par l'Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong>.Le rapport [33] , préparé par un comité tripartite (employeurs, salariés et gouvernements), a été adopté par consensuspar le conseil d'administration de l'OIT.Le comité indique notamment être « dans l'incapacité de conclure (...) qu'une <strong>du</strong>rée aussi longue que deux ans soitraisonnable ». Il conclut donc « qu’il n’existe pas de base suffisante pour considérer que la période de consolidationpeut être assimilée à une « période d’ancienneté requise » d’une <strong>du</strong>rée « raisonnable », au sens de l’article 2,paragraphe 2 b), justifiant l’exclusion des <strong>travail</strong>leurs concernés de la protection de la convention pendant cette <strong>du</strong>rée». Il invite « par conséquent le gouvernement, en consultation avec les partenaires sociaux, à prendre les mesuress’avérant nécessaires pour garantir que les exclusions de la protection, prévues par la législation mettant en oeuvre laconvention (nº 158) sur le licenciement, 1982, soient pleinement conformes à ses dispositions ». Il ajoute enfin qu'uncontrat de <strong>travail</strong> ne peut être rompu « en l'absence d'un motif valable ».Cette décision était atten<strong>du</strong>e depuis de longs mois, suite à la réclamation [34] adressée en août 2005 à l'Organisationinternationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> par le syndicat FO. Le gouvernement de M. de Villepin était parvenu à faire reporter, à deuxreprises, le jugement de l'OIT. La réponse, initialement atten<strong>du</strong>e en novembre 2006, puis mars 2007, avait étéreportée à novembre 2007.Divers journaux avaient annoncé dès le 23 octobre 2007 [35] ,[36] que l'Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> sepréparait à condamner le CNE comme contraire à la Convention n o 158 de l'OIT.Réactions face aux jugementsLaurence Parisot, dirigeante <strong>du</strong> MEDEF, a qualifié d'économique et de non juridique l'analyse de la cour d'appelselon laquelle « dans la lutte contre le chômage, la protection des salariés dans leur emploi semble être un moyen aumoins aussi pertinent que les facilités données aux employeurs pour les licencier et [...] il est pour le moinsparadoxal d’encourager les embauches en facilitant les licenciements », analyse qu'elle conteste en raison desnombreuses embauches qu'aurait permises le CNE ; sur la question de la conventionnalité, elle pense qu'il fautattendre la décision de l'OIT [37] .La CGT a réitéré sa demande d'abrogation <strong>du</strong> CNE, tandis que la CGPME fait valoir que le conseil des prud'hommesde Roubaix, en date <strong>du</strong> 25 juin 2007 [38] , a jugé le CNE conforme à la Convention 158 de l'OIT en s'appuyant sur sonarticle 2.5 (« [...] des mesures pourront être prises [...] afin d'exclure de l'application de la présente convention ou decertaines de ses dispositions d'autres catégories limitées de <strong>travail</strong>leurs salariés [...] eu égard [...] à la taille del'entreprise qui les emploie [...] »).Le ministre <strong>du</strong> <strong>travail</strong> Xavier Bertrand a expliqué le 8 juillet 2007 que le CNE ne serait pas abrogé dans l'immédiatétant donné qu'« il y a un pourvoi en cassation suite à la décision de la cour d'appel. De plus, l'Organisation


Contrat nouvelles embauches 56internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> doit se prononcer en novembre sur la conformité de ce contrat [39] ».Réactions face à la décision de l'OITLa ministre de l'enseignement supérieur Valérie Pécresse a déclaré le 23 octobre 2007 sur France 2 que lacondamnation <strong>du</strong> CNE par l'OIT visait à juste titre la faculté donnée à l'employeur de licencier sans avoir à justifiersa décision : « La façon dont on a présenté le CNE, et le fait qu'on peut mettre fin sans motif au CNE, c'est ça qui aété condamné à l'OIT, et à mon sens à juste titre, car l'absence de motif est quelque chose qui est en généralcondamné par les juridictions <strong>du</strong> <strong>travail</strong> ». [40]Le 15 novembre 2007, le syndicat FO s'est félicité de la décision prise par l’OIT suite à sa réclamation d'août 2005,en ce qui concerne tant la <strong>du</strong>rée de la période d’essai que l'obligation de motiver les licenciements. « Pour la CGT FOcette conclusion – adoptée de manière tripartite (gouvernements, employeurs et <strong>travail</strong>leurs) au sein de l’OIT – estimportante pour le combat syndical international pour la défense des normes internationales <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et de l’OITdans le contexte de la mondialisation. » [41]Le ministre <strong>du</strong> <strong>travail</strong> Xavier Bertrand a réagi le 18 novembre 2007 à l'annonce de la décision de l'OIT. « Dès quej'aurai notification officielle de l'OIT, je vais écrire à l'ensemble des organisations professionnelles pour leur indiquer(...) qu'on ne pourra pas licencier un salarié sans motiver la décision, il faudra forcément une cause réelle et sérieuse,et se posera également la question de la <strong>du</strong>rée de la période d'essai », a notamment déclaré le ministre dans l'émissionLe grand Rendez-vous (Europe 1, Le Parisien et TV5 Monde). [42]Le 14 janvier 2008, sur France 2, le ministre <strong>du</strong> Travail a estimé que le contrat nouvelle embauche (CNE) serait «totalement derrière nous » en cas d'accord des syndicats sur la réforme <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong>. « Si l'accord est ratifiépar les syndicats et retranscrit par la loi, cela voudra dire que le CNE est totalement derrière nous car dans le cadreproposé, il y a forcément la motivation <strong>du</strong> licenciement » a fait valoir M. Xavier Bertrand, ajoutant « Vous ne pouvezpas, au XXIe siècle, licencier quelqu'un sans lui dire pourquoi » [43] ,[44] .Le Parlement abroge le CNEUn projet de loi sur les contrats de <strong>travail</strong> avait été déposé devant le Parlement en avril 2008 prévoyant d'abroger lecontrat nouvelles embauches (CNE) [45] .Ceci faisait suite à un accord conclu le 11 janvier entre les trois organisations patronales représentatives et quatre descinq syndicats de salariés représentatifs.Le Parlement a abrogé le texte en question par l'article 9 de la loi n o 2008-596 <strong>du</strong> 25 juin 2008. Les personnesembauchées en CNE voient leur contrat automatiquement requalifié en CDI.Accès au logement et au crédit bancaireLe CNE ne fournit aucune garantie juridique concernant l'accès au logement ou au crédit. La Fédération bancairefrançaise a recommandé de le considérer comme un CDI ordinaire, cependant les banques et organismes de créditsn'ont pas besoin de motiver un refus. Le directeur général de BNP Paribas, M. Prot, a déclaré que « les banques ontréaffirmé qu'elles s'étaient engagées à accorder des crédits aux titulaires de CNE (contrat nouvelle embauche) et deCPE selon les mêmes critères que ceux applicables aux détenteurs de CDI traditionnels ». Néanmoins, le Canardenchaîné a cité d'autres directeurs affirmant explicitement le contraire. Certains opposants au CNE ont donc faitvaloir que les bénéficiaires de CNE auraient sans doute plus de mal à trouver un logement ou à se faire accorder uncrédit.Les CNE peuvent bénéficier d'exonérations de charges patronales dans les mêmes conditions que les CDI et lesCDD. Cependant, pour favoriser le maintien de l'utilisation de CDI, d'ici la fin 2006, l'embauche en CDI de jeunesde moins de 26 ans au chômage depuis plus de 6 mois à la date <strong>du</strong> 16 janvier 2006 sera exonérée de chargespatronales pendant 3 ans. Une telle exonération était jusqu'à présent réservée aux contrats jeunes en entreprise au


Contrat nouvelles embauches 57profit des jeunes sans qualification.Réactions et critiquesLe Fonds monétaire international (FMI) et les représentants <strong>du</strong> MEDEF se sont félicités de cette mesure, regrettantque le gouvernement ne soit pas allé plus loin [46] . Dans son communiqué de presse, le FMI déclare ainsi : « Lesordonnances adoptées le 2 août en Conseil des ministres vont dans le bon sens parce qu’elles sont fondées sur uneanalyse pertinente des freins actuels à l’embauche et qu’elles apportent des réponses pragmatiques. » Mais les patronsde PME et de TPE sont loin d'être unanimement favorables à l'instauration <strong>du</strong> CNE. Une organisation comme laConfédération européenne des indépendants s'est montrée plus que réservée à ce sujet, en revendiquant une baissetrès significative des charges sociales sur le territoire français au lieu de la mise en œuvre de cette mesure, à sesyeux, technocratique, juridiquement contestable et sans grand intérêt.Les syndicats et l'ensemble de la gauche se sont élevés pour critiquer la précarité qui en résulte pour le salarié, quisera dissuadé de protester contre de mauvaises conditions de <strong>travail</strong> ou des heures impayées ou toute autre chose depeur de déplaire à son patron et donc de se voir licencier. La manifestation <strong>du</strong> 4 octobre 2005 ainsi que les recoursdevant le Conseil d'État avaient comme objectif le retrait <strong>du</strong> CNE. Suite à la mobilisation anti-CPE début 2006,François Hollande, dirigeant <strong>du</strong> Parti socialiste (PS), a demandé l'abrogation <strong>du</strong> CPE ainsi que <strong>du</strong> CNE.Bien que la Fédération bancaire française (FBF [47] ) et Dominique de Villepin recommandent de considérer le CNEcomme un CDI pour l'octroi des prêts bancaires, l'Association Française des Usagers des Banques (AFUB [48] ) etcourrier cadres [49] préviennent que les banques considèrent le CNE comme les autres contrats de <strong>travail</strong> précaires [50]. Avoir un conjoint en CDI permettrait d'avoir un crédit. Concernant le logement, les contrats d'assurance « loyersimpayés » considèrent CNE et CPE comme des contrats précaires [51] . Ce contrat de <strong>travail</strong> étant considéré commeprécaire, il pourrait être difficile pour le salarié de contracter un prêt ou de louer un logement.Résultats <strong>du</strong> CNESelon une étude s'appuyant sur un modèle simulé [52] et publiée par Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo, membres <strong>du</strong>Conseil d'analyse économique de l'université de Paris I-Sorbonne, le CNE pourrait entraîner la création de 70000emplois supplémentaires à l'horizon de 10 ans (soit une baisse de 0,5 points <strong>du</strong> taux de chômage) tout en augmentantl'instabilité <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et « une légère détérioration des conditions de vie des demandeurs d'emplois, équivalente à unediminution de 0,47 % <strong>du</strong> revenu ».En février 2007, une étude <strong>du</strong> ministère de l'emploi revient sur les effets <strong>du</strong> CNE (rapport de la DARES) [53] . Elleétablit que :• à la fin 2006, le nombre de salariés embauchés en CNE se situe entre 360000 et 460000• parmi les chefs d'entreprises qui ont utilisé ce contrat, 8 % disent qu’ils n’auraient pas recruté si le CNE n’avaitpas existé, alors que « plus de sept fois sur dix, [ils] déclarent qu’ils auraient embauché à la même date sous uneautre forme de contrat »• sur les personnes embauchées en CNE en octobre 2005, la moitié <strong>travail</strong>le toujours pour l'entreprise un an plustard (7 sur 10 au bout de 6 mois), un quart a démissionné et l'autre quart a été licencié ou a quitté l'entreprise d'uncommun accord avec l'employeurL'étude pointe malgré tout que le CNE a permis aux petites entreprises d'accélérer les embauches.Une étude indépendante [54] , mettant en perspective les résultats de l’enquête de la DARES, affirme cependant que «l’effet net sur l’emploi <strong>du</strong> CNE est au maximum de 35 000 emplois [fin 2006] et qu'il n’en créera pas en 2007 ».


Contrat nouvelles embauches 58SondagesUne étude statistique IFOP [55] , réalisée par téléphone en décembre 2005 auprès de 300 PDG de TPE ayantembauché au moins un employé sous CNE donne les résultats suivants (les chiffres sont en pourcentage <strong>du</strong> nombrede CNE signés en 2005).• 29 % déclarent que le CNE a permis la décision d'embaucher (en remplacement ou création de poste). Endécembre 2007, il sera possible de déterminer la part de ces 29 % devenus des emplois pérennes et connaître letemps que ces personnes ont passé hors <strong>du</strong> chômage en retournant à la vie active.• Pour 71 %, la décision d'embaucher était déjà prise, le CNE venant se substituer à un autre contrat de <strong>travail</strong>, dontvoici la répartition :• 2 % de contrat d'apprentissage• 40 % de CDD ou de mission d'intérim• 57 % de CDI.Selon un sondage BVA d'octobre 2005 sur l'opinion des Français à propos <strong>du</strong> CNE :• 49 % estiment que c'est une bonne mesure• 48 % estiment que c'est une mauvaise mesure• 3 % ne se prononçant pas.Liens internes• Flexsécurité• Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée (CDI)• Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée (CDD)• Contrat première embauche (CPE)• Chômage• Dumping social• PrécaritéLiens externesDossiers sur divers sites officiels• Dossier sur le Contrat Nouvelles Embauches [56] sur le site <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• « Le CNE, un an après ». Rapport de la DARES [57] (mars 2007, n o 09.1) sur le site <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Rapport <strong>du</strong> comité chargé d’examiner la réclamation alléguant l’inexécution par la France des conventions [58] surle site de l'Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (OIT)Textes officiels• Ordonnance n° 2005-893 <strong>du</strong> 2 août 2005 relative au contrat de <strong>travail</strong> « nouvelles embauches » [1]• Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (Partie législative) [59]


Contrat nouvelles embauches 59Comparaison• Tableau comparatif des différents contrats de <strong>travail</strong> réalisé par le syndicat SUD in<strong>du</strong>strie 35 [60]Procé<strong>du</strong>res juridictionnelles• Convention n°158 de l’Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> [9]• Décision <strong>du</strong> Tribunal des conflits (10 mars 2007, Conflit positif, Préfet de l’Essonne c/ CA de Paris, req. n° 3622),commentée par le professeur Rolin [61]• Deux jugements <strong>du</strong> conseil de prud'hommes de Longjumeau [62]• Jugement <strong>du</strong> conseil de prud'hommes de Longjumeau, <strong>du</strong> 28 avril 2006 [63]• Conclusions de Yves Bot, procureur général près la cour d'appel de Paris [64] , sur la compétence de cette cour,audience <strong>du</strong> 22 septembre 2006• Arrêt « avant dire <strong>droit</strong> au fond » de la cour d'appel de Paris, <strong>du</strong> 20 octobre 2006 [65] , sur sa compétence enmatière de contrôle de conventionnalité• Conclusions de <strong>Patrick</strong> Henriot, subsitut général près la cour d'appel de Paris [64] , sur le fond, audience <strong>du</strong> 21 juin2007• Arrêt de la cour d'appel de Paris, <strong>du</strong> 6 juillet 2007 [66] , sur le fondAnalyses juridiques• Analyses <strong>du</strong> Professeur Dimitri Houtcieff [67] (mars 2006)• Analyses <strong>du</strong> Professeur François Gau<strong>du</strong> [68] (Avril 2006)• Analyses <strong>du</strong> Professeur Frédéric Rolin [69] (octobre 2006)• Analyses <strong>du</strong> Professeur Jacques Le Goff [70] (Octobre 2006)• Analyses <strong>du</strong> Professeur Antoine Lyon-Caen [71] (octobre 2006)• Analyses de Maître Eolas [72] (juillet 2007)• Analyses de Diner's Room [73] (juillet 2007)• CNE : les leçons <strong>du</strong> contentieux [74] , par Frédéric Guiomard et Evelyne Serverin (octobre 2007)• Le contrat « nouvelles embauches » est-il une bombe à retardement ? [75] , Á propos de la double requalificationd’un contrat de <strong>travail</strong>, par David Dupetit, Avocat (février 2008)• Le contrat nouvelle embauche, épilogue : les indemnités à réclamer en cas de litiges en cours [76] , par Clélie deLesquen-Jonas, Avocat (septembre 2008)• Pascale Legendre-Granperret et David Métin, avocats, membres <strong>du</strong> SAF, Pierre Lyon-Cæn et Marie-FrançoiseLebon-Blanchard, magistrats, membres <strong>du</strong> SM, « Tout ce que vous voulez savoir sur le CNE sans jamais avoirosé le demander… » [77]Analyses économiques et statistiques• Que peut-on attendre des Contrats Nouvelle Embauche et Première Embauche ? [52] par Pierre Cahuc et StéphaneCarcillo (février 2006)• « Le CNE, un an après ». Rapport de la DARES [57] (ministère <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, mars 2007, n o 09.1)• Le CNE : petites évaluations entre amis [78] , analyse critique <strong>du</strong> rapport de la DARES, sur le blog d'Eric Maurin(février 2007)• La difficile évaluation <strong>du</strong> CNE [79] , sur le Carnet web de Yannick Fondeur et Carole Tuchszirer (février 2007)• Les créations d’emploi <strong>du</strong> CNE : mythes et réalité [54] par Jean-Michel Charbonnel et Laurent Bisault (février2007)


Contrat nouvelles embauches 60Analyses politiques• « Le FMI applaudit » [80] , L'Humanité, 22 juillet 2005.• Les intégristes libéraux, le « contrat nouvelle embauche » et l’explosion qui vient [81] , par Gérard Filoche,inspecteur <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, 11 août 2005.• « Contrat nouvelle embauche » une régression pour flatter les instincts les plus bas ! [82] par Gérard Filoche, 4juillet 2005.• Le contrat libre embauche par Jacques Garello [83]• Egalité des chances (3): le CPE par [[Georges Lane [84] ], économiste libéral]• 78 propositions pour réformer le code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> par SUD Travail Affaires sociales [85]• Dossier spécial CNE/CPE sur Yahoo! Actualités [86]• Aubry fustige les CNE, Fusillier les signe [87]• Conseils juridique : Jugement Prud'hommes Longjumeaux contre CNE [88]Références[1] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnTexteDeJorf?numjo=SOCX0500188R[2] cf. l'article 9 de la loi n° 2008-596 <strong>du</strong> 25 juin 2008 « portant modernisation <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> » (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/affichTexte. do?cidTexte=JORFTEXT000019066178& dateTexte=).[3] Règles <strong>du</strong> CNE sur le site <strong>du</strong> Ministère <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ contrats-<strong>travail</strong>/contrat-nouvelles-embauches-cne-2250. html)[4] Proportions en chiffres des toutes petites entreprises dans l'économie française (http:/ / www. pme. gouv. fr/ economie/ chiffresclefstpe/intro_1. htm)[5] http:/ / <strong>travail</strong>-solidarite. gouv. fr[6] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichTexte. do?cidTexte=LEGITEXT000006052111& dateTexte=vig[7] http:/ / www. premier-ministre. gouv. fr/ acteurs/ discours_9/ declaration_politique_generale_programme_53194. html[8] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnTexteDeJorf?numjo=SOCX0500142L[9] http:/ / www. ilo. org/ ilolex/ cgi-lex/ convdf. pl?C158[10] D'après le texte de la déclaration de la CGT (http:/ / www. cgt. fr/ internet/ html/ lire/ ?id_doc=2993) le 9 août 2005[11] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichJuriAdmin. do?idTexte=CETATEXT000008213564& dateTexte=[12] Le commissaire <strong>du</strong> gouvernement n'est pas un représentant <strong>du</strong> gouvernement mais un membre de la juridiction qui expose publiquement àses collègues son avis sur la solution à donner au litige, avis qui est généralement suivi (voir commissaire <strong>du</strong> gouvernement).[13] Voir le communiqué de presse <strong>du</strong> Conseil d'État (http:/ / www. conseil-etat. fr/ ce/ actual/ index_ac_lc0516. shtml)[14] Voir aussi « Salariés et employeurs, vous avez été trompés » (http:/ / madmartigann. free. fr/ blog/ ?2006/ 02/ 16/163-cpe-et-insecurite-sociale) in Le Monde <strong>du</strong> 11 février 2006[15] Conseil de prud'hommes de Longjumeau, 20 février 2006 n° 05/00974, P... c/ SARL ACG et a., RJS 6/06 n° 763; CA Paris, 23 mars 2007,n° 06-7519, 18e ch. E, SARL ACG et a. c/ P..., RJS 7/07 n° 882[16] « CNE : première condamnation des prud'hommes contre un employeur » (http:/ / www. lemonde. fr/ web/ article/0,1-0@2-734511,36-743777,0. html), Le Monde, 22 février 2006 ;« Le CNE devant les tribunaux » (http:/ / www. lefigaro. fr/ france/ 20060222. WWW000001106_le_cne_devant_les_tribunaux. html), LeFigaro, 22 février 2006.[17] « CPE, CNE, DCD », Le Canard enchaîné, n°4458, 5 avril 2006 (une de l'hebdomadaire).[18] L'Express 28 avril 2006 (http:/ / www. lexpress. fr/ info/ quotidien/ actu. asp?id=3591) ( Archive (http:/ / web. archive. org/ web/ */ http:/ /www. lexpress. fr/ info/ quotidien/ actu. asp?id=3591) , Wikiwix (http:/ / wikiwix. com/ cache/ ?url=http:/ / www. lexpress. fr/ info/ quotidien/actu. asp?id=3591) , que faire ?) ; Libération, 29 avril 2006[19] Ce jugement, ainsi que l'arrêt « avant dire <strong>droit</strong> » de la cour d'appel de Paris, <strong>du</strong> 20 octobre 2006, rejetant le déclinatoire de compétence <strong>du</strong>préfet de l'Essonne, sont disponibles sur le site de l'avocat (http:/ / me. dnr. free. fr) qui a défen<strong>du</strong> la salariée[20] Conseil des prud'hommes de Romans, Marzane c/ Alizée, 29 mars 2007 ;source : (http:/ / ul. cgt. romans. free. fr/ dotclear/ index. php?2007/04)[21] C. A. chambre sociale section A Bordeaux 18 juin 2007, Monsieur A. F... c/ Sarl ORMEDIA, RG 06/04806 ou 06-4806, RJS 10/07 n° 1100;cité par Clems le 6 juillet 2007 sous le billet « Fin de parcours pour le CNE ? C'est à voir... » de Jules <strong>du</strong> vendredi 6 juillet 2007 (http:/ /dinersroom. free. fr/ index. php?2007/ 07/ 06/ 577-fin-de-parcours-pour-le-cne-c-est-a-voir); et par www.juristprudence.c.la, « CNE Courd'appel (<strong>du</strong>rée pas raisonnable au sens de la convention OIT 158) » (http:/ / groups. google. com/ group/ fr. misc. <strong>droit</strong>. <strong>travail</strong>/ msg/8fa1bfad680cb7e3), forum Usenet [news:fr.misc.<strong>droit</strong>.<strong>travail</strong> fr.misc.<strong>droit</strong>.<strong>travail</strong>], 21 juin 2007, Message-ID:[22] Liaisons sociales, Bref social, n° 14915, <strong>du</strong> 17 juillet 2007, p. 3-4.


Contrat nouvelles embauches 61[23] « CNE : la justice siffle la fin de la période d'essai » (http:// tempsreel. nouvelobs. com/ depeches/ economie/ 20070706. FAP3716/cne_la_justice_siffle_la_fin_de_la_periode_dessai. html), Le Nouvel Observateur, 7 juillet 2007.[24] Cour d’appel de Paris, 18ème Chambre E, 6 juillet 2007, S 06-06992, RJS 8-9/07 n° 982 (http:// www. davidtate. fr/ spip. php?article928)sur le site de David TATE[25] Sur cet arrêt, v. not. Emmanuel Dockès, « Le juge et les politiques de l'emploi », Droit social 2007, p. 911-916 (http:// halshs.archives-ouvertes. fr/ docs/ 00/ 17/ 74/ 93/ PDF/ le_juge_et_les_pol_de_l_emploi. <strong>pdf</strong>)[26] « Le contrat nouvelles embauches invalidé par la justice » (http:// www. lemonde. fr/ web/ depeches/ 0,14-0,39-31561717@7-37,0. html),Le Monde, dépêche AFP, 6 juillet 2007.[27] Soc. 1 er juillet 2008, arrêt n° 1210, pourvoi n°07-44.124 (http:// www. courdecassation. fr/ jurisprudence_2/ chambre_sociale_576/arrets_577/ br_arret_11710. html)[28] Frédéric Rolin, « De l'utilisation abusive <strong>du</strong> déclinatoire de compétence pour échapper à la censure de l'ordonnance sur le contrat "nouvellesembauches" », recueil Dalloz 2006, p. 2265[29] Michel Verpeaux, « Le contrat nouvelles embauches, source de conflit ? », AJDA 2006, p. 2033[30] CA Paris 20 octobre 2006, n° 06-6992, RJS 1/07, décisions <strong>du</strong> mois, n°97[31] Xavier Prétot, « Le régime <strong>du</strong> CNE et la convention n° 158 de l'OIT. Conflit de normes ou conflit de juridictions ? », chron. RJS 1/07 p. 6[32] Arrêt <strong>du</strong> Tribunal des conflits <strong>du</strong> 19 mars 2007, n°3622[33] Rapport <strong>du</strong> comité chargé d’examiner la réclamation alléguant l’inexécution par la France des conventions (no 87) sur la liberté syndicale etla protection <strong>du</strong> <strong>droit</strong> syndical, 1948, (no 98) sur le <strong>droit</strong> d’organisation et de négociation collective, 1949, (no 111) concernant ladiscrimination (emploi et profession), 1958, et (no 158) sur le licenciement, 1982, présentée en vertu de l’article 24 de la Constitution de l’OITpar la Confédération générale <strong>du</strong> <strong>travail</strong>-Force ouvrière (http:// www. ilo. org/ wcmsp5/ groups/ public/ ---ed_norm/---relconf/ documents/meetingdocument/ wcms_087583. <strong>pdf</strong>)[34] http:/ / www. ilo. org/ public/ french/ standards/ norm/ download/ 3. <strong>pdf</strong>[35] Lucie Robequain, « L'OIT s'apprête à vider le CNE de sa substance », dans Les Échos, 23 octobre 2007 [ texte intégral (http:// www.lesechos. fr/ info/ france/ 4639096. htm) (page consultée le 16 novembre 2007)] :« L'absence de justification des licenciements prévue par le CNE n'est pas conforme à la convention 158de l'Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong>. Le jugement de l'OIT, mi-novembre, va imposer auxemployeurs de modifier leurs pratiques. »[36] AFP, « L'Organisation internationale <strong>du</strong> <strong>travail</strong> prête à condamner le CNE », dans Le Monde, 23 octobre 2007 [ texte intégral (http:// www.lemonde. fr/ web/ article/ 0,1-0@2-3234,36-970068@51-970071,0. html) (page consultée le 16 novembre 2007)][37] CNE : déclaration de Laurence Parisot, 06/07/2007 (http:// www. medef. fr/ staging/ site/ core. php?pag_id=112570). La critique del'analyse économique figure également dans un éditorial <strong>du</strong> Figaro: « Les juges et la vraie vie (http:// www. lefigaro. fr/ debats/ 20070707.FIG000000606_les_juges_et_la_vraie_vie. html) », Nicolas Barré, 7 juillet 2007[38] « Le CNE jugé légal par des prud'hommes », Le Figaro, 26 juin 2007.[39] « Le contrat unique ne s'inspirera pas <strong>du</strong> CNE, dit Xavier Bertrand » (http:// www. lemonde. fr/ web/ depeches/0,14-0,39-31582231@7-37,0. html), Le Monde, dépêche Reuters, 8 juillet 2007.[40] « Le CNE condamné "à juste titre" (Pécresse) » sur Challenges.fr (article <strong>du</strong> 23.10.2007) (http:// www. challenges. fr/ 20071023. CHA2291/loit_va_vider_de_sa_substance_le_cne. html)[41] Communiqué <strong>du</strong> jeudi 15 novembre 2007 <strong>du</strong> syndicat FO (http:// www. force-ouvriere. fr/ page_principal/ communique/ index. asp?lk=c&id=1391& theme_choisi=Organisation)[42] Dépêche AFP <strong>du</strong> 18 novembre 2007, sur le site de TV5 (http:// www. tv5. org/ TV5Site/ info/ afp_article. php?idrub=4&xml=071118191208. rn1iiymg. xml)[43] Modernisation <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong>: en cas d'accord, "le CNE sera derrière nous", selon Xavier Bertrand (http:// actualite. aol. fr/ france/societe/ modernisation-<strong>du</strong>-marche-<strong>du</strong>-<strong>travail</strong>-en-cas-d-accord-le-cne-sera-derriere-nous-selon-xavier-bertrand/ 2196707/ p-article_cat/article_scat/ article_titre/ article_id/ article. html), AFP, AOL-actualité, 14 janvier 2008.[44] Contrat de <strong>travail</strong>: "une avancée considérable", selon Xavier Bertrand (http:// tempsreel. nouvelobs. com/ depeches/ economie/ 20080114.FAP0141/ contrat_de_<strong>travail</strong>_une_avancee_considerable_selon_xavie. html), AP, nouvelobs.com, 14 janvier 2008.[45] Le projet de loi sur le marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> est prêt (http:// www. latribune. fr/ info/Le-projet-de-loi-sur-le-marche-<strong>du</strong>-<strong>travail</strong>-est-pret-~-ID09A6FB8E81E4001EC12573FB005FF50D), in La Tribune, 26/02/2008[46] « Le FMI applaudit » (http:// www. humanite. fr/ journal/ 2005-07-22/ 2005-07-22-810848), L'Humanité, 22 juillet 2005[47] http:/ / www. fbf. fr/[48] http:/ / www. afub. org/ index. php[49] http:/ / cadres. apec. fr/ CourrierCadres/ ApecIndexCC. jsp[50] Cf. les recommandations de la Fédération bancaire française (http:// www. fbf. fr/ ) concernant les crédits bancaires et le communiqué depresse <strong>du</strong> 12 janvier 2006. Ces recommandations n'ont aucune force obligatoire.[51] Yahoo!News France, 20 janvier 2006, « CNE, CPE, quelles conséquences sur l'accès au logement ? »[52] http:/ / www. lesechos. fr/ info/ medias/ 200072146. <strong>pdf</strong>[53] Rapport de la DARES (http:// www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ IMG/ <strong>pdf</strong>/ 2007. 03-08. 1. <strong>pdf</strong>) et Dépêche Le Monde - Reuters (http:// www.lemonde. fr/ web/ depeches/ 0,14-0,39-29835095@7-37,0. html), 20 février 2007.


Contrat nouvelles embauches 62[54] http:/ / surlemploi. free. fr/ documents/ CNEdef. <strong>pdf</strong>[55] http:/ / www. ifop. com/ europe/ docs/ cne. <strong>pdf</strong>[56] http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ dossiers/ 156. html?id_mot=291[57] http:/ / www. <strong>travail</strong>. gouv. fr/ IMG/ <strong>pdf</strong>/ 2007. 03-08. 1. <strong>pdf</strong>[58] http:/ / www. ilo. org/ wcmsp5/ groups/ public/ ---ed_norm/---relconf/ documents/ meetingdocument/ wcms_087583. <strong>pdf</strong>[59] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnCode?& commun=CTRAVA& code=CTRAVAIL. rcv[60] http:/ / www. sud-in<strong>du</strong>strie35. org/ article. php3?id_article=98[61] http:/ / frederic-rolin. blogspirit. com/ archive/ 2007/ 03/ 20/ la-décision-<strong>du</strong>-tribunal-des-conflits-dans-l-affaire-<strong>du</strong>-cne-v. html[62] http:/ / prudhommesisere. free. fr/ contrats/ contratjurisprudence/ cne/ cnelongjumeau. htm[63] http:/ / leblogdedimitrihoutcieff. blogspirit. com/ files/ N_JTL_CLD021CPH. <strong>pdf</strong>[64] http:/ / me. dnr. free. fr/ topic/ conclusions-procureur. <strong>pdf</strong>[65] http:/ / me. dnr. free. fr/ topic/ arret-20-10-2006. <strong>pdf</strong>[66] http:/ / www. lesechos. fr/ medias/ 2007/ 0706/ / 300185228. <strong>pdf</strong>[67] http:/ / leblogdedimitrihoutcieff. blogspirit. com/ archive/ 2006/ 04/ 30/ fete-<strong>du</strong>-<strong>travail</strong>-le-cne-en-ligne-de-mire. html[68] http:/ / www. telos-eu. com/ fr/ article/ quand_le_cne_passera_devant_le_juge_trois_scenar[69] http:/ / frederic-rolin. blogspirit. com/ archive/ 2006/ 10/ 23/ cne-le-tribunal-des-conflits-aura-a-se-prononcer-sur-la-comp. html[70] http:/ / www. telos-eu. com/ fr/ article/ le_cne_sera_t_il_desactive_par_le_juge[71] http:/ / blog. dalloz. fr/ blogdalloz/ 2006/ 10/ le_cne_entre_sa. html[72] http:/ / www. maitre-eolas. fr/ post/ 2007/ 07/ 09/ 662-la-decision-de-la-cour-d-appel-de-paris-sur-le-cne-le-cadavre-bouge-encore[73] http:/ / dinersroom. free. fr/ index. php?2007/ 07/ 10/ 580-retour-sur-le-cne-sous-respirateur[74] http:/ / www. telos-eu. com/ fr/ article/ cne_les_lecons_<strong>du</strong>_contentieux[75] http:/ / www. village-justice. com/ articles/ contrat-nouvelles-embauches-bombe,3313. html[76] http:/ / www. village-justice. com/ articles/ contrat-nouvelle-embauche-epilogue,4288. html[77] http:/ / www. syndicat-magistrature. org/ IMG/ <strong>pdf</strong>/ Encart_CNE. <strong>pdf</strong>[78] http:/ / ericmaurin. blogs. nouvelobs. com/ archive/ 2007/ 02/ 21/ le-cne-petites-evaluations-entre-amis. html[79] http:/ / surlemploi. wordpress. com/ 2007/ 02/ 20/ la-difficile-evaluation-<strong>du</strong>-cne/[80] http:/ / www. humanite. fr/ journal/ 2005-07-22/ 2005-07-22-810848[81] http:/ / www. legrandsoir. info/ article. php3?id_article=2584[82] http:/ / www. legrandsoir. info/ article. php3?id_article=2473[83] http:/ / www. lefigaro. fr/ debats/ 20060119. FIG0131. html[84] http:/ / www. pageliberale. org/ ?p=1428[85] http:/ / www. solidaires. org/ article301. html?var_recherche=Contrat+ nouvelle+ embauche[86] http:/ / fr. news. yahoo. com/ emploi/ cne/ cpe. html[87] http:/ / www. 20minutes. fr/ articles/ 2006/ 06/ 02/ Lille_Aubry_fustige_les_CNE_Fusillier_les_signe. php[88] http:/ / conseilsjuridiquesalarie. hautetfort. com/


Contrat première embauche 63Contrat première embaucheEn France, le contrat première embauche (CPE) était un type de contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée indéterminée, àdestination des moins de 26 ans prévu par l'article 8 de la loi pour l'égalité des chances. La vive opposition et lacontestation d'une partie de la population, ont fait reculer le pouvoir exécutif. Publiée au journal officiel le 2 avril2006 avec la promesse de Jacques Chirac que des modifications seront effectuées, un projet de loi présenté par lePremier ministre <strong>du</strong> 10 avril 2006 propose de le retirer et de le remplacer par un dispositif visant à favoriserl'insertion professionnelle des jeunes en difficulté.L'article 8 de la loi <strong>du</strong> 31 mars 2006 a été abrogé par la loi n° 2006-457 <strong>du</strong> 21 avril 2006 sur l'accès des jeunes à lavie active en entreprise. Le reste de la loi pour l'égalité des chances a été conservé.Contrairement à ce que son nom indique, un salarié aurait pu être sous le régime de ce contrat, sans qu'il s'agissepour autant de son premier emploi. À l'instar <strong>du</strong> CNE (contrat nouvelle embauche), ce contrat était assorti d'une «période de consolidation » de deux ans <strong>du</strong>rant laquelle l'employeur pouvait rompre le contrat de <strong>travail</strong> sans endonner le motif, succédant à une période d'essai équivalente à celle <strong>du</strong> CDI. Comme pour le CNE, si le salarié romptle contrat <strong>du</strong>rant la « période de consolidation », il est considéré comme démissionnaire et n'a pas <strong>droit</strong> au chômage.Le Premier ministre français Dominique de Villepin, qui a annoncé sa création le 16 janvier 2006, estimait grâce à cenouveau contrat pouvoir inciter à l'embauche des jeunes, dont le taux de chômage en 2006 (23% pour les jeunesactifs) était supérieur au taux moyen de la population active (environ 9%).Ce texte a suscité une vive opposition parmi un nombre important d'étudiants et de lycéens, suivi par les syndicats desalariés, puis par les partis politiques de gauche, estimant que le contrat aurait facilité les licenciements abusifs et laprécarité. Des divisions étaient également apparues parmi les organisations de <strong>droit</strong>e et le patronat.


Contrat première embauche 64Fonctionnement <strong>du</strong> contratpremière embaucheLe CPE était réservé aux salariés de moins de 26 anset concernait uniquement les entreprises <strong>du</strong> secteurprivé de plus de vingt salariés (excepté celles de<strong>travail</strong> à domicile), à l'instar <strong>du</strong> CNE qui luiconcernait tous les salariés. De plus, comme pourtout contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée (CDI) proposé auxsalariés de moins de 26 ans au chômage depuis plusde six mois, le CPE s'accompagne d'exonération decotisations patronales pendant une <strong>du</strong>rée de trois ans.Une "période de consolidation" aurait égalementdonné la possibilité à l'employeur et le salarié derompre le contrat de <strong>travail</strong> (licenciement oudémission) sans avoir à en énoncer le motif, à l'instarde la période d'essai en CDI ; cette modalité a été laplus critiquée par les syndicats et les mouvementsétudiant, considérant que cela aurait pu faciliter leslicenciements abusifs.Les stages, CDD et périodes en alternance effectuéspar le salarié dans la société au cours des deuxannées précédant la signature <strong>du</strong> CPE auraient étédécomptés des deux années de « consolidation » <strong>du</strong>Première page de la loi pour l'égalité des chancesCPE, qui aurait pu être contracté après un CDD. Enfin, le contrat devait être porté par écrit, entrainant dans le cascontraire sa requalification en CDI, seul contrat de <strong>travail</strong> français pouvant être établi oralement.Rupture <strong>du</strong> contratPendant la période d'essaiComme tout contrat de <strong>travail</strong>, unepériode d'essai est possible dans lecadre d'un CPE (à distinguer de la «période de consolidation » qui permetune rupture de contrat sans enexprimer les motifs pendant deux ans).Toutefois, une telle période d'essaiComparaison entre le CPE et le CDI en cas de licenciementdans le cadre d'un CPE présente peud'intérêt. En effet, la période de consolidation de deux ans présente les mêmes modalités que la période d'essai, saufbien sûr en ce qui concerne sa plus grande <strong>du</strong>rée et la question <strong>du</strong> préavis. La jurisprudence de la Cour de cassationconsidère, dans le cadre d'un CDI standard, que les périodes d'essais de plus de quelques jours (pour les ouvriers), dedeux mois (pour les techniciens), d'un mois (pour les employés), de trois mois (pour les cadres) ou de six mois (pourles cadres supérieurs) sont « abusives » et contraires aux conventions internationales [1] .


Contrat première embauche 65Selon le principe de l'ordre public social, en cas d'interférence entre la période d'essai et la période de consolidation,ce sont les textes les plus favorables au salarié qui s'appliquent. Une période d'essai présente deux caractéristiques :pas d'obligation de donner de motifs de licenciement pendant cette période, et pas de préavis. Or, la période deconsolidation prévue dans un CPE prévoit l'existence de 15 jours de préavis à partir d'un mois passé dans l'entreprise,et prévoit également l'absence d'obligation de donner les motifs <strong>du</strong> licenciement pendant une période de deux ans.Pendant le premier mois, la période de consolidation présente donc exactement les mêmes modalités qu'une périoded'essai d'un mois: pas de préavis, pas de motifs, il est donc d'une part inutile pour l'employeur de prévoir une périoded'essai de cette <strong>du</strong>rée. D'autre part, au-délà d'un mois, la période de consolidation prévoit des modalités qui «annulent » celle de la période d'essai, car elles sont plus protectrices <strong>du</strong> salarié : à partir d'un mois, l'employeur esttenu de fournir un préavis de 15 jours, malgré l'existence de la période d'essai qui prévoit en théorie l'absence depréavis.Cependant, une période d'essai en CDI varie selon la profession exercée, et n'excède généralement pas 6 mois :au-delà de 6 mois en CDI, l'employeur est, quelle que soit la profession <strong>du</strong> salarié, tenu de fournir des motifs delicenciement, tandis qu'après 6 mois en CPE, l'employeur pourra toujours licencier sans donner de motif. Celasignifie que comparé à une période d'essai en CDI, le CPE est plus protecteur <strong>du</strong> salarié, mais par rapport à unemploi en CDI où la période d'essai viendrait de se terminer, le CPE présente des inconvénients pour le salarié(possibilité pour l'employeur de licencier sans motif, période de préavis ré<strong>du</strong>ite à 15 jours au lieu d'un mois si lapériode d'essai était inférieure à 6 mois).Pendant la « période de consolidation »Durée de la période de consolidationLa période de consolidation <strong>du</strong>re deux ans, à laquelle est soustrait le temps passé dans l'entreprise dans le cadre destages ou de contrats antérieurs.La rupture <strong>du</strong> contrat peut être fixée par un préavis :• aucun préavis si le contrat est conclu depuis moins d'un mois ;• à quinze jours dans le cas d'un contrat conclu depuis moins de six mois et depuis plus d'un mois à la date de larupture ;• à un mois dans le cadre d'un contrat conclu depuis plus de six mois (Loi art.8 II alinéa 6).(Ces préavis sont les mêmes que lors d'un CDI de moins de deux ans)Indemnités à verserDe plus, lorsque l'employeur est à l'origine de la rupture et si la rupture intervient après trois mois passés dansl'entreprise, le salarié bénéficie d'une indemnité de rupture de 8% (<strong>du</strong> montant total de sa rémunération brute <strong>du</strong>edepuis la conclusion <strong>du</strong> contrat) sauf faute grave de sa part. En revanche, en cas de rupture dans les 3 premiers mois,aucune indemnité n'est prévue. Par ailleurs, l'employeur verse aux Assedics un montant égal à 2% de la rémunérationbrute <strong>du</strong>e au salarié depuis le début <strong>du</strong> contrat. Pour un CDI, ces indemnités ne sont <strong>du</strong>es qu'aux salariés ayant plusde deux ans d'ancienneté.Si l'employeur rompt le contrat après quatre mois passés dans l'entreprise, le titulaire d'un CPE touchera de l'État uneallocation forfaitaire de 490€ par mois, pendant deux mois. Cette aide n'existe pas dans le cadre d'un CDI.


Contrat première embauche 66Motifs de licenciementsEn cas de rupture à l'initiative de l'employeur pendant les deux premières années, ce dernier n'est pas obligé defournir son motif de licenciement. Néanmoins, une décision <strong>du</strong> Conseil d'État concernant le CNE précise que cela nedispense pas l'employeur de détenir un motif légitime, à expliquer si le salarié conteste son licenciement devant lesconseil de prud'hommes. Le salarié licencié a un an pour contester un tel licenciement. Contrairement à un CDI(après période d'essai), c'est le salarié et non pas l'employeur qui devra prouver qu'il a été licencié pour un motifabusif. La charge de la preuve est donc renversée (ce n'est plus l'employeur qui doit justifier son licenciement mais lesalarié licencié qui doit prouver un licenciement arbitraire).Concrètement, lors d'une contestation de licenciement pour un CDI classique (hors période d'essai), le salarié doitaccomplir la procé<strong>du</strong>re prud'homale classique, il doit déposer des chefs de demande, mais sans avoir à apporter depreuves : c'est l'employeur qui doit apporter la preuve au cours de l'audience que le licenciement s'est bien fait pourla cause réelle et sérieuse indiquée dans la lettre de licenciement. Avec le CPE, si le licenciement intervient pendantles deux ans de période de consolidation, le salarié doit préalablement apporter la preuve que le licenciement a étéfait pour un motif illégal dissimulé (puisque l'employeur n'a pas à indiquer les motifs <strong>du</strong> licenciement dans la lettre)pour que la démarche puisse aboutir; l'employeur pourra ensuite se défendre en apportant éventuellement les preuvesque le licenciement avait une cause réelle et sérieuse.La période d'essai d'un CDI est déjà soumise à ces règles, ce qui a fait dire aux détracteurs <strong>du</strong> texte que "le CPE aune période d'essai de deux ans" et à le comparer aux contrats de <strong>travail</strong> existants avant 1973 (où l'employeur n'étaitpas tenu d'exprimer ses motifs).Lorsque l'employeur est à l'initiative de la rupture, le salarié dispose d'un an pour contester son licenciement. Sil'employeur n'indique pas cette période dans la lettre de licenciement, le délai est alors reporté à trente ans, commepour un CDI.En cas de licenciement pour motif disciplinaire (pour faute grave), l'employeur a l'obligation de mettre en œuvre laprocé<strong>du</strong>re de licenciement d'un CDI.Après la « période de consolidation »Lorsque la « période de consolidation » s'achève, les mêmes conditions de rupture de contrat qu'un CDI de plus dedeux ans classique s'appliquent. Un licenciement s'accompagne alors :• d'une procé<strong>du</strong>re de licenciement identique à celle d'un CDI (préavis de deux mois, entretien préalable aulicenciement, …) ;• d'une indemnité égale à 1/10ème de salaire de référence par année d'ancienneté pour le salarié présent depuis plusde deux ans dans l'entreprise. Pour le salarié présent depuis plus de dix ans, il convient d'ajouter à cette indemnité1/15ème <strong>du</strong> salaire de référence pour chaque année au-delà des 10 ans. Les indemnités sont dans tous les casdoublées en cas de licenciement économique.Si le salarié souhaite contester les motifs de son licenciement aux Conseil des Prud'hommes, la démarche estidentique à celle pour un CDI (hors période d'essai). C'est maintenant à l'ancien employeur de prouver le caractèreréel et serieux des motifs de licenciement qu'il a invoqués dans la lettre de licenciement (on dit qu'il y a inversion decharge de preuve). En cas de doute les juges trancheront en faveur <strong>du</strong> salarié.Réembauche en CPESi l'employeur rompt le contrat dans les deux premières années, le salarié ne peut se voir proposer un nouveau CPEpour le même poste (entre la même entreprise et le même salarié) qu'après un délai de trois mois. Le temps de <strong>travail</strong><strong>du</strong> premier CPE effectué au cours des deux dernières années est dé<strong>du</strong>it de la « période de consolidation » <strong>du</strong> nouveaucontrat (entre la même entreprise et le même salarié). Par exemple, si un CPE est rompu au bout de dix-huit mois, etqu'un nouveau est signé après trois mois (entre la même entreprise et le même salarié), les dix-huit mois <strong>du</strong> premiercontrat sont dé<strong>du</strong>its de la période de « consolidation » <strong>du</strong> nouveau CPE.


Contrat première embauche 67• Texte original :« En cas de rupture <strong>du</strong> contrat, à l'initiative de l'employeur, au cours des deux premières années, il ne peut êtreconclu de nouveau CPE entre le même employeur et le même salarié avant que ne soit écoulé un délai de trois mois àcompter <strong>du</strong> jour de la rupture <strong>du</strong> précédent contrat. »Ce paragraphe, mis en relation avec celui énoncé en début d'article 8 de la loi pour l'égalité des chances, concernantla dé<strong>du</strong>ction de la période de consolidation <strong>du</strong> temps passé dans l'entreprise au maximum deux ans avant la signature<strong>du</strong> contrat nouvelle embauche fait que le temps passé lors <strong>du</strong> premier CPE est dé<strong>du</strong>it de la période de consolidation<strong>du</strong> second CPE.Il n'y a en revanche aucun délai entre la signature d'un nouveau CPE entre un employé ayant déjà bénéficié d'un CPEet une nouvelle entreprise. Le salarié engagé dans la nouvelle entreprise avec un CPE ne peut se prévaloir d'unepériode de consolidation effectuée dans une autre entreprise dans le cadre d'un CPE.Droit indivi<strong>du</strong>el à la formation (DIF)Le salarié recruté en CPE acquiert un DIF de vingt heures par an dès le deuxième mois passé dans l'entreprise.L'ouverture des <strong>droit</strong>s se fera prorata temporis. Par exemple, au bout de six mois, l'employé en CPE aura <strong>droit</strong> à 10heures de DIF. En CDI, le DIF n'est ouvert qu'au bout de la première année et en CDD, le DIF est calculé proratatemporis.Accès au logementLes salariés en CPE seront éligibles au Locapass (comme toutes les personnes de moins de 30 ans exceptés lesfonctionnaires titularisés) qui consiste principalement en l'avance de la caution et une caution solidaire de l'État surle versement des loyers pendant dix-huit mois. Néanmoins, il est soumis aux mêmes conditions que le CNE auregard des critères d'attribution de crédits ou de logements par les organismes concernés. Cependant une banqueaccordera un crédit maximum de 2000€ qui est constitué <strong>du</strong> crédit de la caution plus un crédit à la consommation,comme par exemple pour l'achat d'une voiture.Dominique de Villepin et Baudouin Prot (BNP Paribas), président de la Fédération des banques, assurent qu'ilpermettra l'accès au crédit. Cependant, aucun engagement écrit n'a été contracté, et les banques et organismes decrédits n'ont pas besoin de motiver leurs refus (comme pour tout crédit), d'où les craintes des opposants au CPE devoir l'accès au crédit pour les titulaires d'un tel contrat plus difficile.La loiVote de la loiL'amendement portant le CPE fut inséré dans le projet de loi pour l'égalité des chances et fut adopté par l'Assembléenationale dans la nuit <strong>du</strong> 8 au 9 février 2006. Il restait alors à examiner 27 articles et quelques 370 amendements [2]<strong>du</strong> projet de loi dont la majorité était déposée par les partis d'opposition. Dominique de Villepin engagea laresponsabilité <strong>du</strong> gouvernement sur l'ensemble <strong>du</strong> texte de loi, conformément à l'article 49-3 de la Constitution, cequi a été dénoncé comme un « passage en force » par l'opposition.


Contrat première embauche 68Contrôle de constitutionnalitéLa loi votée a fait l'objet d'une saisie <strong>du</strong> Conseil constitutionnel par le parti socialiste et le parti radical de gauche.Celle-ci s'appuie sur quatre moyens essentiels :• le projet, intro<strong>du</strong>it par amendement, n'aurait pas respecté les prescriptions de l'article 39 de la Constitution quiexigent que le Conseil d'État soit consulté avant le dépôt de tout projet de loi ;• en toute hypothèse le projet excéderait, par son importance, les « limites inhérentes au <strong>droit</strong> d'amendement » ;• la loi méconnaîtrait le principe d'égalité en intro<strong>du</strong>isant une discrimination fondée sur l'âge des personnessusceptibles d'être employées sous le régime <strong>du</strong> CPE ;• la loi méconnaîtrait les principes fondamentaux <strong>du</strong> <strong>droit</strong> des contrats en ne précisant pas les motifs <strong>du</strong>licenciement.Le 30 mars, le Conseil constitutionnel a déclaré la loi pour l'égalité des chances, dont l'article 8 porte création <strong>du</strong>Contrat première embauche, conforme à la constitution, à l'exception de l'article 21 et 22.Il a toutefois donné des précisions sur la manière dont le contentieux de la rupture se devait d'être examiné devant lesjuridictions, précisant notamment « qu'il appartiendra à l'employeur, en cas de recours, d'indiquer les motifs de cetterupture afin de permettre au juge de vérifier qu'ils sont licites et de sanctionner un éventuel abus de <strong>droit</strong> », et « qu'ilappartiendra […] au juge de vérifier que le motif de la rupture n'est pas discriminatoire et qu'il ne porte pas atteinte àla protection prévue par le code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> pour les femmes enceintes, les accidentés <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et les salariés protégés» [3] . L'employeur, s'il n'a pas l'obligation de donner le motif de licenciement au salarié, a donc celle de le fournir autribunal.Allocution télévisée <strong>du</strong> président Jacques ChiracLe 31 mars, lors d'une allocution télévisée [4] de 9 minutes, suivie par 20,6 millions de personnes et effectuée endirect <strong>du</strong> Palais de l'Élysée, le président de la République Jacques Chirac déclare qu'il va promulguer la loi surl'égalité des chances, dont les dispositions relatives au CPE. Toutefois, il annonce qu'il demandera au gouvernementqu'il soit rapidement proposé au Parlement une seconde loi modificative ramenant le délai de la période deconsolidation de deux ans à un an, ainsi que le <strong>droit</strong> pour le salarié de connaître les raisons de son licenciement. Leprésident souhaite donc que la loi votée et promulguée ne soit pas appliquée puisqu'il "demande au gouvernement deprendre toutes les dispositions nécessaires pour qu'en pratique, aucun contrat ne puisse être signé sans intégrerpleinement l'ensemble de ces modifications". Ainsi, le ministère de la Cohésion sociale a indiqué qu'ilrecommanderait par voie écrite aux entreprises de ne pas signer de CPE et qu'il n'y aurait pas de publication d'unarrêté précisant le contrat-type. Il reste toutefois possible d'en écrire un sur papier blanc, mais des recommandationsont été envoyées aux responsables de branches pour que le patronat n'aille pas dans ce sens. [5] .


Contrat première embauche 69RéactionsL'adoption de cette loi par le parlementa été suivie d'un conflit majeur entreles syndicats et le gouvernement, ainsique de nombreuses manifestationsd'étudiants et lycéens, ensuite soutenuspar des salariés, des partis politiques,et la plupart des syndicats.PrécédentsEn 1994, sous le gouvernementd'Édouard Balla<strong>du</strong>r, un projet de loi, leCIP (Contrat d'insertionprofessionnelle ou « SMIC Jeunes »)avait suscité de vives critiques de lapart <strong>du</strong> mouvement étudiant et de lajeunesse, entraînant son retrait final.Manifestation anti-CPE à Paris.En août 2005, le contrat nouvelle embauche (CNE) a été adopté par ordonnance par le gouvernement Dominique deVillepin. Les syndicats et l'opposition ont critiqué le fond de la mesure ainsi que sa forme. En effet, la mesure a étépassée par ordonnance (sans débat à l'assemblée), en août, un mois <strong>du</strong>rant lequel les mouvements de grèves sontdifficiles à mettre en place. Il a fait l'objet d'un recours devant le Conseil d'État, qui l'a validé. Les manifestations <strong>du</strong>4 octobre 2005 demandaient, entre autres revendications, le retrait <strong>du</strong> CNE.Analyse de la situationParallèle avec le CNE (Contrat nouvelle embauche)Selon une étude économétrique [52] publiée par Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo, membres <strong>du</strong> Conseil d'analyseéconomique de l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, le Contrat nouvelle embauche aurait pu entraîner lacréation 70 000 emplois supplémentaires à l'horizon de dix ans tout en augmentant l'instabilité <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et « unelégère détérioration des conditions de vie des demandeurs d'emplois, équivalente à une diminution de 0,47% <strong>du</strong>revenu ».Parallèle avec d'autres paysEn AllemagneLa grande coalition CDU et SPD a décidé après négociation de déposer un projet de loi portant de six mois à deuxans la période d'essai pour les contrats à <strong>du</strong>rée indéterminée. Cette période d'essai permet à l'employeur de sedispenser de motif de licenciement. [6] En contrepartie, les modalités de recours aux CDD seraient ren<strong>du</strong>s pluscontraignants. Toutefois, le ministre social-démocrate (SPD) <strong>du</strong> Travail, Franz Müntefering, a très récemmentannoncé sa décision de « stopper » la mise en œuvre de ce projet, auquel les syndicats allemands s'opposent. [7]


Contrat première embauche 70En BelgiqueIl existe une (Convention de premier emploi).Tous les jeunes, qu'ils soient qualifiés (diplôme de l'enseignement <strong>du</strong> secondaire supérieur, études supérieures ouuniversitaires) ou non qualifiés, (qui ne possèdent pas de certificat ou de diplôme de l'enseignement secondairesupérieur) peuvent bénéficier d'une convention de premier emploi, à condition qu'ils appartiennent à l'une des 3catégories suivantes :1. les jeunes de moins de 25 ans dans les 6 mois qui suivent la sortie de l'école ou la fin d'un parcours d'insertion, àcondition qu'ils ne soient plus soumis à l'obligation scolaire (18 ans) ;2. les jeunes demandeurs d'emploi de moins de 25 ans ;3. les jeunes demandeurs d'emploi de moins de 30 ans.Ce contrat a vu les mêmes types d'oppositions qu'en France ; les libéraux affirment qu'en fluidifiant le marché <strong>du</strong><strong>travail</strong>, il créera des emplois, les opposants affirment qu'il mènera surtout à la destruction des protections sociales.Aux États-UnisL'employeur n'a pas besoin de justifier le licenciement de son salarié, qui peut le contester devant les tribunaux. Si letribunal estime que le salarié a été licencié sans motif suffisant, l'employeur est obligé de payer une allocationchômage ("unemployment") au licencié, allocation qui ne s'arrête que lorsqu'il a trouvé un autre emploi.En ItalieUne multitude de contrats flexibles ont été créés en Italie, d'abord avec la loi Treu en 1997, passée par legouvernement Prodi, ensuite la loi Biagi de 2003, passée par le gouverment Berlusconi. Pas moins d'une quarantainede dispositifs différents existent, et les CDD concernent en tout un peu plus de 4 millions de <strong>travail</strong>leurs [8] .En SuèdeEn Suède, l'employeur n'est tenu de se justifier pour un licenciement que si l'employé le demande. [9]Le principal syndicat étudiant suédois LandsOrganisationen a lancé un appel à manifester le 4 avril à Stockholm ensoutien à la mobilisation française [10]Au QuébecAu Québec, les employés assujettits à la loi sur les normes <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (entre autres, les employés non syndiqués et lepersonnel non cadre) peuvent être congédiés <strong>du</strong>rant les deux premières années de leur contrat sans avoir aucunrecours (sauf dans les cas de discrimination et de harcèlement). Par la suite, les salariés qui justifient deux ans deservice continu et qui croient avoir été congédiés sans une cause juste et suffisante peuvent soumettre leur plainte àla Commission des normes <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>du</strong> Québec. [11]Doutes sur l'honnêtété <strong>du</strong> débatLes réactions qui ont suivi ce projet de loi ont été très variées et le gouvernement comme les partisans <strong>du</strong> retrait <strong>du</strong>contrat ont cherché à informer des conséquences de ce projet de loi, mais aussi à mobiliser le plus grand nombre,quitte à perdre une part d'objectivité. Les moyens utilisés sont divers et ne cherchent pas toujours à informer surtoutes les conséquences, mais plutôt à souligner un point précis afin de convaincre plus facilement.« Le succès <strong>du</strong> CNE » ?Afin de soutenir le CPE, Dominique de Villepin a déclaré à maintes reprises que « le CNE est un succès » puisque350 000 contrats avaient été signés huit mois après la mise en application <strong>du</strong> CNE (selon un sondage 10% des CNEsont des créations nets d'emplois, soit 35 000 emplois crées grâce à ce contrat [réf. nécessaire] )


Contrat première embauche 71L'appréciation de l'intérêt de ce contrat nécessite cependant de faire la différence entre ces 350 000 contrats signés etles contrats qui auraient été signés sous une autre forme (CDD ou CDI) afin de connaître le nombre net et non brutde création d'emplois en CNE (on parle d'effet d'aubaine). D'autre part, il convient d'attendre la fin de la périoded'essai de deux ans (en septembre 2007) pour déterminer combien de CNE auront été transformés en CDI.Publicité sur internetOn a pu également remarquer l'achat de liens sponsorisés relatifs au mot-clé « CPE » dans le programme GoogleAdWords, afin que Google affiche, quand on tape « CPE », des pages de promotion <strong>du</strong> CPE sur le site <strong>du</strong> Premierministre, de l'UNI ou de l'UMP. Des journaux tels que Libération ou Le Nouvel Observateur ont également participéà ces achats. Des sites utilisant les autres sens de cet acronyme qui recouraient à cette méthode ont pour beaucoup dûrenoncer pendant un temps à cette pratique, le coût étant devenu trop élevé.Voir aussiArticles connexes• Évènements liés au contrat première embauche• Contrat nouvelle embauche (CNE)• Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée (CDI)• Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée (CDD)• Flexsécurité• Chômage• Précarité• Coordination nationale étudiante• Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Licenciement• Loi pour l'égalité des chancesLiens externes• Loi n° 2006-396 <strong>du</strong> 31 mars 2006 pour l'égalité des chances (1) [12] dans le Journal Officiel• Le Contrat première embauche [13] sur le portail <strong>du</strong> ministère de la cohésion sociale• Le dossier de l'Assemblée nationale sur le projet de loi pour l'égalité des chances, incluant le CPE [14]• Amendement n°3 - Article additionnel [15]• Le dossier législatif de projet de loi pour l'égalité des chances [16] sur le site <strong>du</strong> Sénat• Le texte de loi définitif sur le site <strong>du</strong> sénat [17] (article 8)• Insertion professionnelle des jeunes entre 2002 et 2004 [18]Références[1] Cf. article « CPE, CNE, DCD » à la Une <strong>du</strong> Canard Enchaîné <strong>du</strong> 5 avril 2006 (n°4458)[2] Article de RFI : « L’article 49-3 au secours <strong>du</strong> CPE » (http:/ / www. rfi. fr/ actufr/ articles/ 074/ article_41810. asp)[3] Décision <strong>du</strong> 30 mars 2006 <strong>du</strong> Conseil constitutionnel (http:/ / www. conseil-constitutionnel. fr/ decision/ 2006/ 2006535/ 2006535dc. htm)[4] Allocution <strong>du</strong> président de la République Jacques Chirac <strong>du</strong> 31 mars 2006 (texte, audio, vidéo) (http:/ / www. elysee. fr/ elysee/ elysee. fr/francais/ actualites/ a_l_elysee/ 2006/ mars/ declaration_radiotelevisee_<strong>du</strong>_president_de_la_republique. 45842. html)[5] Borloo recommande de ne pas signer de CPE (http:/ / www. lemonde. fr/ web/ depeches/ texte/ 0,14-0,39-27075919,0. html), dépèche AFP <strong>du</strong>02.04.06[6] Opposition gouvernement/syndicats en [[Allemagne (http:/ / permanent. nouvelobs. com/ social/ 20060322. OBS1362. html)] au sujet del'allongement de la période d'essai], vu par Le Nouvel Observateur[7] L'Allemagne stoppe le cousin germain <strong>du</strong> CPE - Le ministre social-démocrate <strong>du</strong> Travail ne veut plus d'une période d'essai allongée de sixmois à deux ans (http:/ / www. liberation. fr/ page. php?Article=371705). vu par Libération


Contrat première embauche 72[8] Chiffres tirés de l'article suivant: "Précarité et dépendance, quotidien des jeunes Romains" (http:// www. humanite. fr/ journal/ 2006-04-05/2006-04-05-827600) in L'Humanité <strong>du</strong> 5 avril 2006[9] Le Monde : La tendance à l'assouplissement <strong>du</strong> <strong>droit</strong> de licenciement domine en Europe. (http:// www. lemonde. fr/ web/ articleinteractif/0,41-0@2-734511,49-753273@45-1928@51-734977,0. html)[10] L'info sur le site de LandsOrganisationen (http:// lo. se/ home/ lo/ home. nsf/ unidView/ 75E006336C89E1D0C12571440064E541)[11] Congédiement sans une cause juste et suffisante (http:// www. cnt. gouv. qc. ca/ fr/ recours/ congediement. asp)[12] http:/ / www. admi. net/ jo/ 20060402/ SOCX0500298L. html[13] http:/ / www. cohesionsociale. gouv. fr/ breves/ un-contrat-premiere-embauche-pour-les-jeunes-648. html[14] http:/ / www. assemblee-nationale. fr/ 12/ dossiers/ egalite_chances. asp[15] http:/ / recherche. assemblee-nationale. fr/ amendements/ visualiser.asp?k2dockey=http%3A%2F%2Fwww%2Eassemblee%2Dnationale%2Efr%2F12%2Famendements%2F2787%2F278700003%2Easp%40AMDT&serverSpec=localhost:9920& querytext=%3CAND%3E%282787%3CIN%3ENUM%5FINIT%29& OrigQuery=& QueryParser=Simple&logTitle=& dtype=2& collection=AMDT& allsite=& ResultStart=1& ResultDocStart=3& maxDocs=500& ResultCount=10[16] http:/ / www. senat. fr/ dossierleg/ pjl05-203. html[17] http:/ / ameli. senat. fr/ publication_pl/ 2005-2006/ 242. html[18] http:/ / www. insee. fr/ fr/ ffc/ docs_ffc/ IP061061. <strong>pdf</strong>Contrat à <strong>du</strong>rée déterminéeDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · Chômage


Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée 73Portail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>En France, en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, un contrat à <strong>du</strong>rée déterminée (ou CDD) est un contrat de <strong>travail</strong> pour lequel unemployeur (société, entreprise) recrute un salarié pour une <strong>du</strong>rée déterminée. Il y aurait 2 150 002 personnes enC.D.D en France en janvier 2009 [1]Il est à noter que le secteur public peut avoir recours à des contrats à <strong>du</strong>rée déterminée de <strong>droit</strong> public. Les règles degestion qui leur sont alors applicables sont celles des agents contractuels de la Fonction publique.PrincipeLe CDD est un contrat d'exception, le principe reste le recours au contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée.La primauté <strong>du</strong> CDI a été réaffirmé par la Loi <strong>du</strong> 25 juin 2008 portant modernisation <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong>: "Lecontrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée indéterminée est la forme normale et générale de la relation de <strong>travail</strong>" [2] .Le terme « contrat à <strong>du</strong>rée déterminée » a été intro<strong>du</strong>it par la loi nº79-11 <strong>du</strong> 3 janvier 1979 [3]. La forme actuelle <strong>du</strong>contrat à <strong>du</strong>rée déterminée date de 1990.Cas de recoursUn contrat de <strong>travail</strong> ne peut être conclu pour une <strong>du</strong>rée déterminée que pour l'un des cas de recours limitativementénuméré par la loi [4] :• remplacement d'un salarié,• accroissement temporaire d'activité,• emploi à caractère saisonnier ou pour lequel, dans certains secteurs, il est d'usage constant de ne pas recourir aucontrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée indéterminée en raison de la nature de l'activité exercée et <strong>du</strong> caractère par naturetemporaire de ce type d'emploi.Dans tous les cas, les contrats ne peuvent avoir ni pour objet, ni pour effet, de pourvoir <strong>du</strong>rablement un emploi lié àl'activité normale de l'entreprise [5] .Le contrat de <strong>travail</strong> peut également être conclu pour une <strong>du</strong>rée déterminée dans le « cadre de la politique de l'emploi» [6] .Le remplacementPeut être embauché par le biais d'un CDD, le salarié qui• remplace un salarié absent temporairement pour maladie, accident, maternité, congé parental... [7] ;• remplace un salarié passé provisoirement à temps partiel;• occupe, au départ de son titulaire, un poste de <strong>travail</strong> allant être supprimé;• occupe un poste de <strong>travail</strong> dans l'attente de l'entrée en fonction de son futur titulaire embauché en CDI. Le posteconsidéré doit être pourvu par un titulaire déjà recruté mais momentanément indisponible [8]Depuis 2001, la possibilité de recourir au CDD a été progressivement éten<strong>du</strong>e au remplacement temporairement <strong>du</strong>chef d'entreprise ou d'exploitation, d'une personne exerçant une profession libérale ou <strong>du</strong> conjoint participanteffectivement à l'activité.Le salarié doit être embauché pour remplacer un salarié déterminé. Lorsque que le contrat prévoit que le salariéremplace « tout membre <strong>du</strong> personnel » [9] ou comporte les noms de plusieurs salariés remplacés [10] , il encourt larequalification en contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée. Il est, au contraire, possible d'opérer des replacements en cascade, lesalarié en CDD peut être affecté sur un poste différent <strong>du</strong> salarié remplacé [11] .


Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée 74Le surcroit d'activitéLa formule est d'acceptation très large, un surcroit d'activité n'est pas nécessairement exceptionnel. Cependant, dansle secteur <strong>du</strong> commerce, l'ouverture d'un magasin ne constitue pas un « surcroit d'activité » et ne permet pas, en[12] [13]elle-même, la motivation d'un contrat à <strong>du</strong>rée déterminéeLe contrat saisonnierSelon la jurisprudence, le <strong>travail</strong> saisonnier « s'entend d'une activité appelée à se répéter chaque année à date à peuprès fixe en fonction <strong>du</strong> rythme des saisons ou de modes de vie collectifs » [14] . Ainsi, les contrats conclus avec unsalarié, dans une activité touristique caractérisée par un accroissement de visiteurs, chaque année, à dates à peu prèsfixes, ont un caractère saisonnier lorsque qu'ils couvrent la période recevant le plus grand nombre de visiteurs [15] .Toutefois, selon un arrêt de 2007, lorsque la pro<strong>du</strong>ction et la commercialisation d'un pro<strong>du</strong>it sont effectives tout aulong de l'année avec seulement des accroissements périodiques de pro<strong>du</strong>ction, il n'y a pas d'activité saisonnièrejustifiant le recours au contrat saisonnier [16] .La loi ne fixe pas de limite, susceptible d'entrainer une requalification en CDI, à la faculté pour un employeur deconclure des contrats à <strong>du</strong>rée déterminée successifs avec le même salarié afin de pourvoir un emploi saisonnier [17] .Par ailleurs, les contrats de <strong>travail</strong> conclus pour la <strong>du</strong>rée d'une année scolaire ou universitaire ne peuvent êtreassimilés à des contrats saisonniers. Si de tels CDD se succèdent pendant plusieurs années sans autre interruptionque celle des vacances scolaires, la relation de <strong>travail</strong> doit s'analyser en un contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée [18] .Un contrat motivé par le surcroit d'activité donne <strong>droit</strong> à la prime de précarité contrairement au contrat motivé par lecaractère saisonnier.Les contrats d'usageL'usage <strong>du</strong> CDD dans les établissements d'enseignement supérieur repose sur les conditions de <strong>droit</strong> commun, bienque l'usage de la vacation soit courant. Pourtant, la vacation n'a pas, en elle-meme, de statut juridique.CDD dans le cadre de la politique de l'emploiCDD seniorL'accord interprofessionnel <strong>du</strong> 13 octobre 2005 prévoie la création d'un CDD spécifique aux chômeurs agés de plusde 57 ans, avec notamment la suppression progressive d'ici 2010 de la contribution Delalande, une taxe que doiventpayer les entreprises qui licencient des salariés de plus de 50 ans, pour leur permettre de compléter leurs pensions deretraite.CI-RMALe contrat insertion - revenu minimum d’activité peut être conclu avec tout type de structure (entreprise, association,profession libérale...) et est destiné aux allocataires de minima sociaux Le CI-RMA peut également être conclu encontrat à <strong>du</strong>rée indéterminéeContrat d'avenirIl est destiné aux allocataires de minima sociaux et peut être conclu avec une collectivité locale, une personne moralede <strong>droit</strong> public, un gestionnaire privé de service public, une association ou une structure d'insertion. Le contratd'avenir est un CDD de <strong>droit</strong> privé à temps partiel.


Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée 75L'expérimentation <strong>du</strong> CDD à objet définiLa loi de 2008 portant sur la modernisation <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> [19] a intro<strong>du</strong>it un nouveau cas de recours au CDD,dont l’échéance est la réalisation d’un objet défini (mission).Ce contrat est:• réservé au recrutement d'ingénieurs et de cadres;• d'une <strong>du</strong>rée minimale de dix-huit mois et maximale de trente-six mois;La possibilité de recourir à ce type contrat est subordonné à la conclusion d'un accord collectif.Ce contrat est institué à titre expérimental pendant une période de cinq ans.InterdictionsOutre l'interdiction de pourvoir <strong>du</strong>rablement par le biais de CDD des emplois liés à l'activité normale de l'entreprise,la loi prohibe le recours à ce type de contrat:• pour remplacer un salarié dont le contrat de <strong>travail</strong> est suspen<strong>du</strong> par suite d'un conflit collectif de <strong>travail</strong> [20][21] ,[22]• pour effectuer des travaux particulièrement dangereux définis par décret• dans les six mois suivant un licenciement pour motif économique, lorsqu'il est motivé par un accroissementtemporaire de l'activité [23] .FormalismeLe CDD est impérativement écrit et transmis au salarié dans les 48H de son engagement initial ; en cas de litige surla chronologie des faits, il appartiendrait à l'employeur de prouver qu'il avait satisfait à cette obligation de «transmission » dans le délai légal imparti.Il doit comporter la définition précise de son motif ; à défaut, il est réputé conclu pour une <strong>du</strong>rée indéterminée.Si une condition de forme n'est pas remplie, l'employeur s'expose à une requalification judiciaire en CDI : cecirésulte d'une présomption irréfragable, c'est-à-dire qui n'admet pas la preuve contraire.Terme et <strong>du</strong>réeLe CDD est conclu pour une <strong>du</strong>rée limitée ; à sa signature, une échéance est impérativement déterminée mais nonnécessairement datée. Selon la loi, « le contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée déterminée cesse de plein <strong>droit</strong> à l'échéance <strong>du</strong>terme » [24] ,[25] .Si le salarié tombe malade au cours <strong>du</strong> contrat, le contrat n'est pas prolongé de la <strong>du</strong>rée de la suspension [26] .Toutefois, en cas d'accident <strong>du</strong> <strong>travail</strong> ou de maladie professionnelle, lorsque le CDD comporte une clause derenouvellement, l'employeur ne peut, au cours des période de suspension, refuser le renouvellement que s'il justified'un motif réel et sérieux, étranger à l'accident ou à la maladie [27] .On distingue les contrats à terme précis (le contrat fixe une date de fin de contrat) de ceux à terme imprécis pourlesquels la réalisation <strong>du</strong> motif met fin à la relation contractuelle (par exemple le recrutement définitif d'unepersonne, ou le retour <strong>du</strong> titulaire en congé maladie ou maternité).La <strong>du</strong>rée maximale pour un CDD est limitée à 18 mois minimum et maximum 36 mois dans le cas général, en tenantcompte d'un éventuel renouvellement [28] (9 mois lorsque c'est en attente d'une embauche définitive, l'exécutionimmédiate de travaux urgents ; 24 mois lorsque ce sont des contrats à l'étranger, le remplacement d'un poste devantdisparaître, la commande exceptionnelle à l'exportation, un contrat d'apprentissage).Mais, dans le cadre de contrats dont la date de fin n'est pas prédéterminée, la <strong>du</strong>rée peut être plus longue. Il en estainsi lorsque la personne embauchée en CDD remplace un salarié en congé parental. Dans ce cas (lorsqu'il necomporte pas de terme précis), le contrat comporte une <strong>du</strong>rée minimale.


Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée 76La période d'essai, qui peut ne pas exister, est, en l'absence d'usage ou de disposition conventionnelle plus favorable,de 1 jour par semaine dans la limite de deux semaines lorsque le contrat est inférieur ou égal à 6 mois et un moislorsque le contrat est supérieur à 6 mois [29] .Renouvellement : une fois et sous certaines conditions (contrats à terme précis, <strong>du</strong>rée totale ne doit pas dépasser la<strong>du</strong>rée légale, les conditions <strong>du</strong> renouvellement peuvent avoir été précisées dans le premier contrat et sont, en touteshypothèses, nécessairement matérialisées par un avenant).RémunérationLes salariés sous contrat à <strong>du</strong>rée déterminée, à l'exception des saisonniers [30] , bénéficient de la mensualisation,c'est-à-dire <strong>du</strong> paiement mensuel d’une rémunération qui ne varie pas en fonction <strong>du</strong> nombre de jours que comportele mois.Ils bénéficient aussi <strong>du</strong> principe de l'égalité de rémunération avec un salarié permanent [31] .Indemnité destinée à compenser la précaritéSi à la fin <strong>du</strong> CDD, les relations contractuelles ne se poursuivent pas par un contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée, le salariédoit bénéficier d'une indemnité de précarité, égale à 10 % de la rémunération totale brute [32]Toutefois, certains contrats n'ouvrent pas <strong>droit</strong> à cette indemnité [33] :• les contrats saisonniers, y compris les contrats vendanges ;• les CDD conclus avec un jeune pendant ses vacances scolaires ou universitaires (« job d’été »);• les contrats conclus au titre des mesures pour l’emploi ou la formation professionnelle [34] .De même, il n'y a pas versement de cette prime de précarité si cette dernière n'existe plus:• CDD rompu avant son terme par un salarié qui justifie d’une embauche en CDI ;• CDD qui se poursuit par un CDI;• salarié en CDD qui refuse un CDI pour occuper le même emploi ou un emploi similaire assorti d’unerémunération au moins équivalente.Indemnité compensatrice de congés payésSi l'organisation des congés dans l'entreprise et la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> contrat ne permettent pas la prise des congés payés par lesalarié, ce dernier a <strong>droit</strong> à une indemnité compensatrice de congés payés, calculée au prorata de son temps deprésence [31] .RuptureEn principe, le contrat à <strong>du</strong>rée déterminée est exécuté jusqu'à l'échéance <strong>du</strong> terme.Cependant, il peut avant cette échéance, être rompu par accord entre les parties.Le contrat à <strong>du</strong>rée déterminée étant une forme dérogatoire, le principe en <strong>droit</strong> étant le CDI, lorsque le salarié justified'une embauche pour une <strong>du</strong>rée indéterminée, il peut rompre le CDD avant son terme mais doit respecter une périodede préavis dont la <strong>du</strong>rée est fonction de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> contrat [35] .Il peut également être rompu de façon anticipée en cas de faute grave de l'une ou l'autre des parties ou en cas de forcemajeure.Selon la jurisprudence, la force majeure est un évènement exceptionnel, imprévisible et insurmontable qui rendimpossible l’exécution <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>. Ce motif est rarement accepté ; ainsi la mise en redressement judiciaired'une société ne présente pas les caractères de la force majeure [36] .


Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée 77RequalificationCette possibilité d'obtenir la requalification en CDI d'un contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée déterminée irrégulier estexpressément prévue par la loi [37] .Cette requalification est notamment possible lorsque :• aucun écrit n’est établi ;• le contrat ne comporte pas la définition précise de son motif ;• la relation contractuelle se poursuit après l’échéance <strong>du</strong> terme.Le salarié demandeur doit présenter sa réclamation devant le juge prud'homal. Le Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> prévoit uneprocé<strong>du</strong>re particulière, rapide et sans conciliation préalable [38]exemplesUne ancienne salariée des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône avaient été employée <strong>du</strong> 1er avril 2001 au 31 mars 2006 auxtermes de 401 contrats à <strong>du</strong>rée déterminée conclus afin de pourvoir au remplacement de receveurs de péage sur 3sites de la A36. Le conseil des Prud'hommes de Montbéliard a condamné en novembre 2006 l'employeur à près 30000€ à titre de dommages-intérêts, auxquels s'ajoutent les indemnités liées à la requalification en CDI. Le jugementa été confirmé en appel [39] .La société a depuis également été condamnée par les conseils des prud'hommes de Lyon en 2007 et de Dijon en2009 [40] .D'autres affaires similaires ont eu lieu pour des employés de La Poste [réf. nécessaire] .Sources• Loi n°90-613 <strong>du</strong> 12 juillet 1990 favorisant la stabilité de l'emploi par l'adaptation <strong>du</strong> régime des contrats précairesSEECD.htm [41]• accord interprofessionnel <strong>du</strong> 24 mars 1990• Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (France)Notes et références[1] émission de France 2, les infiltrés, sur le <strong>travail</strong> précaire <strong>du</strong> 28 janvier 2009.[2] Art. L1221-2 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L1221-2)[3] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ imagesJO/ 1979/ 000/ JO197900020. <strong>pdf</strong>[4] Art. L1242-2 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L1242-2)[5] Art. L1242-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L1242-1)[6] Art. L1242-3 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L1242-3)[7] Dans ce cas, à contre courant de la jurisprudence sanctionnant les ruptures de CDD pour motif économique, « lorsqu'un contrat à <strong>du</strong>réedéterminée a été conclu pour remplacer un salarié absent, le licenciement pour motif économique <strong>du</strong> salarié remplacé, qui emporte sacessation définitive d'activité, entraîne de plein <strong>droit</strong> la fin <strong>du</strong> contrat à <strong>du</strong>rée déterminée » (Cass. soc n°03-41490 <strong>du</strong> 20 avril 2005)[8] Un employeur ne peut recourir, sous ce motif, à un contrat à <strong>du</strong>rée déterminée dans l'attente <strong>du</strong> recrutement <strong>du</strong> titulaire <strong>du</strong> poste, Cass. Soc.<strong>du</strong> 9 mars 2005, n°03-40386[9] Cass. Soc. <strong>du</strong> 24 février 1998, n°95-41420[10] Cass. Soc. <strong>du</strong> 28 juin 2006, n°04-43053[11] Jurisprudence constante, entre autres Cass. Soc. <strong>du</strong> 15 octobre 2002, n°00-40623[12] Cass. Soc. <strong>du</strong> 5 juillet 2005, n°04-40299[13] Termes de la convention collective de la grande distribution exclus par son arrêté d'extension <strong>du</strong> 26 juillet 2002[14] Cass. crim., n°90-83459 <strong>du</strong> 25 février 1992)[15] Cass. soc., n°97-40915 <strong>du</strong> 12/1099


Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée 78[16] Cass. soc., n°06-41313 <strong>du</strong> 5 décembre 2007[17] Cass. soc., n° <strong>du</strong> 1 er novembre 2004[18] Cass. soc, n°89-41325 <strong>du</strong> 16 janvier 1992[19] art. 6 de LOI n° 2008-596 <strong>du</strong> 25 juin 2008 portant modernisation <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (JORF <strong>du</strong> 26 juin 2008)[20] Art. L1242-6 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L1242-6)[21] idem[22] Art. D4154-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=D4154-1)[23] Art. L1242-5 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L1242-5)[24] art. L122-3-6 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[25] Cependant le tuilage, c'est-à-dire la présence simultanée <strong>du</strong> titulaire et de son remplaçant, est légal si limité (art. L122-3-7 <strong>du</strong> code <strong>du</strong><strong>travail</strong>)[26] « La suspension <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> à <strong>du</strong>rée déterminée ne fait pas obstacle à l'échéance de ce contrat » (art. L122-3-5 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> /art. L1243-6 au 1 er mai 2008)[27] art. L122-32-3 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> / art.L1226-19 au 1 er mai 2008[28] art. L1242-8 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[29] art. L122-3-2 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[30] art. premier de l'accord national interprofessionnel <strong>du</strong> 10 décembre 1977 sur la mensualisation[31] art. L122-3-3 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[32] art. L122-3-4 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[33] Guide pratique <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, 7 e édition, La Documentation Française, 2005, (ISSN 2-11-005860-9 (http:/ / worldcat. org/ issn/2-11-005860-9& lang=fr))[34] sauf dispositions conventionnelles plus favorables[35] art. L122-3-8 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[36] Cass. Soc. n°91-42607 <strong>du</strong> 18 octobre 1994[37] Art. L1245-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L1245-1)[38] Art. L1245-2 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv&art=L1245-2)[39] Cour d'appel de Besançon, 18 décembre 2007, N° de RG: 06/2382[40] jugement <strong>du</strong> 19/03/09, article <strong>du</strong> LIEN PUBLIC (http:/ / www. bienpublic. com/ fr/ permalien/ article/ 1534833/L-APRR-condamnee-pour-des-CDD-a-repetition. html)[41] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichTexte. do?cidTexte=LEGITEXT000006076187& dateTexte=vigBibliographie : Les éditions législativesLiens internes• Contrat de <strong>travail</strong>• Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée• Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>


Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée 79Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminéeDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · ChômagePortail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>En France, en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, un contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée (ou CDI) est la forme normale <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>passé entre deux personnes : l'employeur (une personne morale ou un commerçant exerçant en nom propre ou unartisan ou un « particulier-employeur ») et le salarié, sans limitation de <strong>du</strong>rée.


Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée 80Forme <strong>du</strong> CDICe contrat de <strong>travail</strong> peut être conclu par écrit, mais peut également résulter d'une entente verbale entre l'employeuret le salarié (sauf dispositions légale ou conventionnelle contraires). Cependant, l'employeur doit informer par écrit lesalarié des éléments essentiels à la relation de <strong>travail</strong>. Tout salarié peut demander une tra<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> contrat écrit danssa langue natale. (Article L121-1 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>)Depuis le 1 er juillet 1993, en application d'une directive européenne <strong>du</strong> 14 octobre 1991, l'employeur doit délivrer ausalarié, dans les deux mois <strong>du</strong> début de la relation de <strong>travail</strong>, un document écrit, acte sous seing privé ou lettred'engagement. Toutefois, en France, il est considéré que la délivrance des bulletins de paie équivaut à latransposition de la directive européenne puisque la matérialité de ce document contient, nécessairement, parobligation de la législation nationale, les indications ci-dessus évoquées.Les éléments essentiels qui composent le contrat de <strong>travail</strong> sont :• l'identité des deux parties,• l'emploi occupé et défini par référence à une convention collective éventuellement applicable• la période d'essai• la rémunération horaire ou forfaitaire (avec mention de l'amplitude explicite <strong>du</strong> forfait)et, éventuellement :• le lieu de <strong>travail</strong>, qui peut donc ne pas être "substantiel" a fortiori quand il est régi par une clause de mobilité• un objectif commercial pour certaines catégories professionnelles• une clause de non-concurrence avec modalités de compensation, de levée, etc.• une clause de dédit-formation.En outre, même non-écrite, l'obligation de loyauté est inhérente à tout contrat de <strong>travail</strong>.ContenuSous réserve des clauses pénales ou réglementées, le CDI peut comporter une ou plusieurs clauses.La période d'essai, souvent prévue par la convention collective, doit être insérée dans le contrat par une clauseexplicite ou par une mention renvoyant à la convention collective, mais alors il doit être établi que le salarié a puprendre connaissance <strong>du</strong> texte protocolaire collectif. En effet, la période d'essai n'existe que si elle est écrite etconnue <strong>du</strong> salarié. Elle ne se présume pas et doit dans son principe et dans sa <strong>du</strong>rée être fixée dès l'engagement <strong>du</strong>salarié.De plus, un renouvellement ne peut exister que s'il n'est pas contraire à l'éventuelle convention collective et cettenovation ne peut résulter d'une simple notification unilatérale de l'employeur.Les parties sont libres de faire figurer dans le contrat toutes clauses dont elles ont convenu, à l'exception de celles quidérogent aux dispositions d'ordre public des lois et règlements et à celles de la convention collective applicable àl'entreprise, sauf dans un sens plus favorable au salarié et admises comme telles par celui-ci.


Contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée 81Autres types de contrat de <strong>travail</strong>• Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée (CDD)• Contrat d'intérimVoir aussiLiens externes• Un modèle de CDI (à temps complet) sur avis-<strong>droit</strong>-social.net [1]• Le contrat de <strong>travail</strong> : forme, essai, CDD, etc., sur le site JURIST'Prudence [2]Références[1] http:/ / www. avis-<strong>droit</strong>-social. net/ modele_cdi_temps_complet. php[2] http:/ / juristprudence. online. fr/Embauche en FranceDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · Chômage


Embauche en France 82Portail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>L'embauche est la première phase <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>. Des formalités obligatoires sont prévues par le Code <strong>du</strong><strong>travail</strong> au cours de cette période.Obligations administrativesDéclaration PréalableQuelles que soient la <strong>du</strong>rée et la nature <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> envisagé, une déclaration nominative préalable àl’embauche (DPAE) doit être adressée à l’URSSAF [1] , avant toute embauche [2] .Pour un employeur, méconnaitre cette disposition (par l'oubli ou la négligence) est passible d'une amende de 750euros au plus [3] .S'y soustraire intentionnellement est constitutif <strong>du</strong> délit de <strong>travail</strong> dissimulé passible de 3 ans d'emprisonnement etd'une amende de 45 000€.Inscription sur le Registre Unique <strong>du</strong> PersonnelDans tout établissement où sont employés des salariés, un registre unique <strong>du</strong> personnel, sur lequel les noms etprénoms de tous les salariés sont inscrits dans l'ordre des embauches, doit être tenu.Ne pas y inscrire un nouveau salarié est passible d'une amende de 4ème classe [3] .Déclaration unique d'embaucheLa Déclaration Unique d'Embauche ou DUE permet d'effectuer l'ensemble des sept formalités obligatoires liées àl'embauche d'un salarié, en une seule fois auprès de l'URSSAF dont relève l'établissement concerné par l'embauche.Obligations à l’égard <strong>du</strong> salariéRédaction d'un contratLa loi française n'impose l'écrit que lorsque le contrat comporte des particularités (par exemple lorsqu'il est conclupour une <strong>du</strong>rée déterminée ou lorsqu'il est à temps partiel).La directive européenne sur le sujet [4] , qui aurait dû être transposée avant le 1er juillet 1993, prévoit pourtant quel'employeur doit informer par écrit (contrat de <strong>travail</strong> écrit, lettre d'engagement ou autres documents écrits) le salariésur les éléments essentiels <strong>du</strong> contrat.En 1994, selon le Ministre en charge <strong>du</strong> dossier, "la transposition de la directive européenne en <strong>droit</strong> interne nes'avère [...] pas nécessaire compte tenu de l'état actuel de la législation française", celle-ci prévoyant "la délivranceau salarié <strong>du</strong> bulletin de paie et d'une copie de la déclaration préalable a l'embauche" permettant à l'employeur derespecter les obligations découlant de cette directive communautaire [5] .La loi prévoit uniquement que si un écrit est rédigé, il doit l'être en français [6] .


Embauche en France 83Communication d'informations(exécution des formalités déclaratives) (informations sur les textes conventionnels applicables)Visite médicaleLe nouvel embauché doit bénéficier d'un examen médical par le médecin <strong>du</strong> <strong>travail</strong> avant l'embauche, ou au plus tardavant l'expiration de la période d'essai [7] .Certains salariés, comme ceux affectés à des travaux particuliers, les <strong>travail</strong>leurs handicapés, femmes enceintes oules <strong>travail</strong>leurs âgés de moins de dix-huit ans, sont soumis à une surveillance médicale renforcée [8] . Ils doiventimpérativement être examinés avant leur embauche.Selon la réglementation, 3 finalités sont poursuivies lors de cet examen médical d'embauche :• "S'assurer que le salarié est médicalement apte au poste de <strong>travail</strong> auquel l'employeur envisage de l'affecter" ;• "Proposer éventuellement les adaptations <strong>du</strong> poste ou l'affectation à d'autres postes" ;• "Rechercher si le salarié n'est pas atteint d'une affection dangereuse pour les autres <strong>travail</strong>leurs" [9] .Liens internes• Contrat de <strong>travail</strong>• Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>Références[1] ou à la Mutualité sociale agricole (MSA) pour les professions agricoles[2] art. L1221-10 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[3] art. R1227-7 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et art. 131-13 <strong>du</strong> Code pénal[4] Directive 91/533/CEE <strong>du</strong> 14/10/91 relative à l'obligation de l'employeur d'informer le <strong>travail</strong>leur des conditions applicables au contrat ou à larelation de <strong>travail</strong>[5] Réponse à la question n°11165 <strong>du</strong> député socialiste Jean-Pierre Balligand (JO Assemblée Nationale <strong>du</strong> 25/04/94 (10ème législature)[6] art. L1221-3 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[7] art. R4624-10 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[8] art. R4624-19 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[9] art. R4624-11 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>


Emplois-jeunes 84Emplois- jeunesNouveaux services-emplois jeunes ou plus communément Emplois-jeunes est le nom donné à un type de contratde <strong>travail</strong> de <strong>droit</strong> privé français. Il a été créé en 1997 par le gouvernement Jospin. les emplois-jeunes font partie descontrats aidés.Ce contrat à <strong>du</strong>rée déterminée est signé pour 5 ans, avec possibilité d'y mettre fin à chaque date anniversaire.Il peut être également à <strong>du</strong>rée indéterminée. Néanmoins, si l'employeur est une collectivité territoriale ou unétablissement public autre qu'un EPIC (Établissement public à caractère in<strong>du</strong>striel et commercial), le contrat ne peutêtre conclu que pour une <strong>du</strong>rée déterminée.Il est réservé aux personnes de moins de 26 ans. Il concerne également les personnes de 26 à 29 ans n'ayant jamaisperçues d'allocation chômage.Il n'est désormais plus possible de conclure de nouvelles conventions dans le cadre <strong>du</strong> programme « Nouveauxservices-emplois jeunes ». Cette mesure prend fin progressivement.Bases juridiquesLoisTextes d'intérêt général1. Loi n° 97-940 <strong>du</strong> 16 octobre 1997 relatif au développement d'activités pour l'emploi des jeunes (J.O. <strong>du</strong> 17.10.97)Lien externe• Nouveaux Services Emplois Jeunes en Île-de-France [1]Références[1] http:/ / www. emploisjeunes-idf. org/


Indice Syntec 85Indice SyntecL'Indice Syntec sert à mesurer l'évolution <strong>du</strong> coût de la main d'œuvre, essentiellement de nature intellectuelle, pourdes prestations fournies. Il est généralement utilisé pour la révision ou l'actualisation d'une clause financière d'uncontrat ou d'un marché.Cet indice a été créé en 1961. Il est reconnu par le Ministère de l'Économie, des Finances et de l'In<strong>du</strong>strie de Francedepuis 1974.L'Indice Syntec est utilisé dans les contrats des branches professionnelles représentées par la Fédération Syntec :Syntec Informatique, Syntec Ingénierie et Groupement Syntec des Syndicats d'Etudes et de Conseil. Il est utilisépour tra<strong>du</strong>ire l'évolution des coûts salariaux, dans le cas de projets au forfaits par exemple, dans le cas des contratsdont la facturation peut être fondée sur des unités d'œuvre, de régie de longue <strong>du</strong>rée, de maintenance de progiciels,d'applications ou encore de systèmes informatiques ou in<strong>du</strong>striels, d'infogérance, ...Méthode de calculL'indice Syntec est mis à jour tous les mois. Sa réactualisation est fondée sur un sondage auprès d'entreprises témoin,qui sont représentatives des activités des adhérents <strong>du</strong> Syntec.Le calcul de l'indice repose sur le rapport entre la somme des masses salariales chargées et la sommes des effectifsdéclarés à temps plein par les entreprises <strong>du</strong> groupe témoin.Formule d'applicationUn exemple d'application de l'indice en vue de réviser le tarif d'une prestation :Où :• P1 = prix révisé• P0 = prix d’origine• S0 = indice SYNTEC publié à la date de la précédente révision ou indice d’origine date de signature <strong>du</strong> contrat)• S1 = dernier indice SYNTEC publié à la date de révision.Voir aussi• Syntec : Syntec, fédération de plus de 1000 groupes et sociétés françaises spécialisées dans les professions del'ingénierie, des services informatiques, des études et <strong>du</strong> conseil, de la formation professionnelle.• SSII : Une société de services en ingénierie informatique (SSII) est une société de services spécialisée eninformatique.Liens externes• (fr) Présentation de l'indice par le Syntec et formulaire d'abonnement réservé aux entreprises [1]• (fr) Historique de l'indice depuis 1998 et comparaison avec d'autres indices [2]


Indice Syntec 86Références[1] http:/ / www. syntec. fr/ content/ view/ 19/ 34[2] http:/ / www. travaux. com/ utile/ indices-index/ syntec. phpModifications <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> et desconditions de <strong>travail</strong>Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · ChômagePortail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>Que le salarié soit sous contrat à <strong>du</strong>rée déterminée ou sous contrat à <strong>du</strong>rée indéterminée il peut se voir proposer ouimposer des changements de son contrat de <strong>travail</strong>. Il faut toutefois distingue une modification des conditions de<strong>travail</strong> d'une modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>.


Modifications <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> et des conditions de <strong>travail</strong> 87L'ancienne distinctionPour pouvoir faire la distinction entre ce qui relève d'un changement imposé au salarié et ce qui relève d'unchangement nécessitant l'approbation de celui-ci, la jurisprudence avait élaboré une distinction entre lesmodifications substantielles et les modifications non substantielles <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>.• Les modifications substantielles était celles considérées comme suffisamment importante pour nécessiter l'accord<strong>du</strong> salarié, l'employeur ne pouvant imposer un tels changement unilatéralement.• Les modifications non substantielles par contre étaient celles considérées comme suffisamment peu importantespour être imposées par l'employeur de façon unilatérale. En cas de refus le salarié s'exposait à une sanctiondisciplinaire pour faute et risquait le licenciement.Depuis la jurisprudence est revenu sur cette distinction pour en proposer une nouvelle à savoir modification <strong>du</strong>contrat de <strong>travail</strong> et modification des conditions de <strong>travail</strong>..La nouvelle distinctionLe 10 juillet 1996, la chambre sociale de la Cour de cassation a posé une nouvelle distinction entre les modifications<strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> et les changements des conditions de <strong>travail</strong>.• Les modifications <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> relèvent, comme le nom l'indique, <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>. De ce fait,l'employeur ne peut agir seul et il lui est nécessaire d'obtenir l'acceptation <strong>du</strong> salarié. C'est le cas notamment <strong>du</strong>changement de la rémunération ou <strong>du</strong> changement <strong>du</strong> temps de <strong>travail</strong>.• Par contre les changements des conditions de <strong>travail</strong> ne sont pas considérés comme faisant partie <strong>du</strong> contrat maisrelèvent <strong>du</strong> pouvoir de direction de l'employeur. L'accord <strong>du</strong> salarié n'est donc pas requis. Le refus <strong>du</strong> salarién'entraîne pas, à lui seul, la rupture <strong>du</strong> contrat mais constitue une faute professionnelle que l'employeur peutsanctionner, au besoin par le licenciement.L'employeur peut éventuellement prononcer un licenciement pour faute grave, sans préavis ni indemnités.En effet il ne faut pas oublier que l'un des critères <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> est le lien de subordination, c’est-à-dire que lesalarié exécute son <strong>travail</strong> sous l'autorité d'un employeur qui à le pouvoir de donner des ordres et des directives, d'encontrôler l'exécution et de sanctionner les manquements de ce subordonné (chambre sociale 13 novembre 1996). Parconséquent, dans le cadre de ce pouvoir, l'employeur peut proposer des changements des conditions de <strong>travail</strong> qui nepeuvent être refusées par les salariés, sinon ils s'exposent à des sanctions. C'est le cas, par exemple, d'uneréorganisation apportée par l'employeur afin d'améliorer la gestion d'un secteur.On voit donc que la nouvelle distinction repose sur ce qui relève <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> et qui nécessite l'accord desdeux parties au contrat et ce qui relève <strong>du</strong> simple pouvoir de direction de l'employeur et que celui-ci peut imposer demanière unilatérale. Le problème bien évidemment est de déterminer ce qui relève de chaque domaine.Afin de distinguer ce qui constitue une modification ou non, la doctrine, le législateur et la jurisprudence ontprogressivement établi une distinction entre les éléments essentiels et accessoires <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>. Ainsi, ladirective 91/533/CEE <strong>du</strong> 14 octobre 1991, relative à l'obligation de l'employeur d'informer le <strong>travail</strong>leur desconditions applicables au contrat ou à la relation de <strong>travail</strong> apporte des précisions sur ce qu'il faut entendre par «éléments essentiels » : identité des parties, lieu de <strong>travail</strong>, titre, le grade, la qualité, la catégorie d'emploi, lacaractérisation ou la description sommaires <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, la date de début <strong>du</strong> contrat ou de la relation de <strong>travail</strong>, lemontant de base et les autres éléments constitutifs de la rémunération, ainsi que la périodicité <strong>du</strong> versement etc.La modification de l'un de ces éléments entraîne modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>.


Modifications <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> et des conditions de <strong>travail</strong> 88Les clauses modifiant le contrat de <strong>travail</strong> : quelques exemplesLa rémunération fait partie des éléments essentiels <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> (autrement dit, elle ne peut en principe êtremodifiée sans l'accord <strong>du</strong> salarié):Soc, 19 mai 1998 , Bull n° 265, N° 96-41-573 : « la rémunération contractuelle <strong>du</strong> salarié constitue un élément <strong>du</strong>contrat de <strong>travail</strong> qui ne peut être modifié, même de manière minime, sans son accord ; qu'il en va de même <strong>du</strong> modede rémunération prévu par le contrat, peu important que l'employeur prétende que le nouveau mode serait plusavantageux ». (rappelé dans un arrêt <strong>du</strong> 28 janvier 1998)La clause de variation de la rémunération en revanche, est acceptée sous certaines conditions : Soc., 2 juillet 2002, n°00-13111 : « une clause <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> peut prévoir une variation de la rémunération <strong>du</strong> salarié dès lors qu'elleest fondée sur des éléments objectifs indépendants de la volonté de l'employeur, ne fait pas porter le risqued'entreprise sur le salarié et n'a pas pour effet de ré<strong>du</strong>ire la rémunération en dessous des minima légaux etconventionnels ».La modification des tâches <strong>du</strong> salariéSoc., 16 décembre 1998 : « la proposition de l'employeur transformait les attributions <strong>du</strong> salarié, et ajoutait au contratune clause de non-concurrence, ce qui caractérisait doublement la modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> ».Soc., 26 mai 1998 : « la cour d'appel a constaté qu'à l'embauche la société Sogéa avait refusé d'inclure dans le contratde <strong>travail</strong> de M. Grasso les tâches de chauffeur et qu'il n'avait été engagé qu'en la seule qualité de rippeur pourlaquelle il était rémunéré; [...]en voulant imposer à M. Grasso en 1992 d'exercer les tâches de chauffeur, sonemployeur entendait lui imposer une modification de son contrat de <strong>travail</strong> qu'il était en <strong>droit</strong> de refuser; ».Il n'existe toutefois pas de base légale textuelle stricte en matière de modification des tâches. L'appréciation de lamodification relèvera donc <strong>du</strong> pouvoir d'appréciation souverain des juges <strong>du</strong> fond.Changement de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong>Soc., 22 février 2000 : « le changement d'horaire consistant dans une nouvelle répartition de l'horaire au sein de lajournée, alors que la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> et la rémunération restent identiques, constitue un simple changement desconditions de <strong>travail</strong> relevant <strong>du</strong> pouvoir de direction <strong>du</strong> chef d'entreprise et non une modification <strong>du</strong> contrat de<strong>travail</strong> ; »Soc., 4 juin 2002 : « Atten<strong>du</strong>, cependant, d'abord, que la répartition de la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> à temps partiel, telle qu'elledoit être prévue, en application de l' article L. 212-4-3 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> français [99] , constitue un élément <strong>du</strong>contrat qui ne peut être modifié sans l'accord <strong>du</strong> salarié ; Atten<strong>du</strong>, ensuite, qu'une clause <strong>du</strong> contrat ne peutvalablement permettre à l'employeur de modifier l'horaire convenu en prévenant le salarié au moins 7 jours àl'avance qu'à la double condition, d'une part, de la détermination par le contrat de la variation possible, d'autre part,de l'énonciation des cas dans lesquels cette modification pourra intervenir ; »Concernant les horaires de <strong>travail</strong>, leur modification étant un simple changement des conditions de <strong>travail</strong>, ils sontsoumis au pouvoir de direction de l'employeur (Soc. 22 fév. 2000, code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>). Exception faite pour le <strong>travail</strong> denuit, ou la Cour de cassation vient d'appliquer strictement le principe de la modification <strong>du</strong> contrat à un passage «même ponctuel d'un horaire de jour à un horaire de nuit, peu important que le poste de la salariée, é<strong>du</strong>catricespécialisée, implique la polyvalence » dans un arrêt <strong>du</strong> 10 mai 2007 (n° 05-45.690).Il existe toutefois un cas où l'employeur peut imposer une modification <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> : le motif économique.Le nouveau contrat (ou l'avenant) est alors envoyé par lettre recommandée avec accusé de réception à l'employé ; encas de refus de la part de celui-ci, il peut être licencié pour motif économique. L'absence de réponse au bout d'unmois vaut approbation <strong>du</strong> salarié.


Modifications <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> et des conditions de <strong>travail</strong> 89Voir aussi• Changement <strong>du</strong> lieu de <strong>travail</strong> : le déménagement de l'entreprise est-il une modification des conditions de <strong>travail</strong>,ou bien un changement <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> ?• le délai de réflexionModification pour cause économique : un mois pour répondrePériode d'essaiDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · ChômagePortail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>La période d'essai est une période qui peut être prévue au début d'un contrat de <strong>travail</strong>, pour permettre à l'employeurd'éprouver les aptitudes professionnelles <strong>du</strong> salarié ou au nouvel employé de s'assurer que la fonction le satisfait.Durant cette période, cette clause permet aux deux parties de rompre plus rapidement et sans indemnité le contrat de<strong>travail</strong>.


Période d'essai 90En FranceLa validité de toute clause d'essai est soumise à des conditions très strictes de fond et de forme et c'est moyennant lerespect de celle-ci qu'il sera permis de déroger aux règles habituelles de rupture <strong>du</strong> contrat. La période d'essainécessite en tout état de cause un écrit [1] .La période d'essai est légalement facultative.Avant la loi <strong>du</strong> 25 juin 2008, c'était à celui qui se prévalait de la période d'essai de prouver son existence (dans lapratique le plus souvent a l'employeur). Pour ré<strong>du</strong>ire le contentieux la loi <strong>du</strong> 25 juin 2008 sur la modernisation <strong>du</strong>marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> a modifié le régime de la période d'essai en ce qui concerne son instauration. A présent,la périoded'essai doit être prévue dans le contrat indivi<strong>du</strong>el de <strong>travail</strong> ou la lettre d'engagement. Ne sont plus possible lespériodes d'essai seulement prévues dans la convention collective.La <strong>du</strong>rée maximale de la période d'essai varie selon le type de contrat :• pour les CDD (contrats à <strong>du</strong>rée déterminée), la <strong>du</strong>rée ne peut excéder 1 jour par semaine dans la limite de 2semaines pour un CDD de 6 mois maximum. En cas de deux contrats successifs, une période d'essai n'est valableque s'il s'agit d'un poste différent (Cass. Soc., 30 octobre 2000)• pour les CDI (contrats à <strong>du</strong>rée indéterminée), l'article L1221-19 [2] <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> fixe la <strong>du</strong>re maximale:• à deux mois pour les ouvriers et les employés• à trois mois pour les agents de maîtrise et les techniciens• à quatre mois pour les cadresRemarque : la Cour de Cassation a précisé qu'une période d'essai ne peut résulter que <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> ou de laconvention collective et ne peut être instituée par un usage. [3]Pendant l'essai, le contrat de <strong>travail</strong> peut être librement rompu par le salarié ou par l'employeur, sans formalité niindemnité. Depuis la loi de Modernisation <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> <strong>travail</strong> <strong>du</strong> 25 Juin 2008, un délai de prévenance minimaldoit être respecté, tant par l'employeur que par le salarié [4] , en l'absence de disposition conventionnelle. Les règlesconcernant le licenciement ne s'appliquent pas. Toutefois, la rupture ne peut être fondée sur un motif discriminatoire; et si elle est fondée sur un motif disciplinaire, l'employeur doit respecter la procé<strong>du</strong>re disciplinaire. Une conditiontoutefois a été posée par la Cour de Cassation : la rupture ne doit pas être abusive [5] , c'est-à-dire, notamment, ne doitpas intervenir trop tôt ; l'employeur doit avoir eu le temps d'apprécier réellement les capacités professionnelles <strong>du</strong>salarié [6] .La période d'essai est à distinguer d'autres notions, notamment la "période probatoire" [7] : une période probatoire envue d'une promotion professionnelle, en cours d'exécution <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> ne constitue pas une période d'essai.Elle est également différente de la "période de consolidation" instituée dans le cadre <strong>du</strong> CNE (Contrat nouvellesembauches), bien que cette distinction suscite de nombreux débats doctrinaux.En AngleterreLe <strong>droit</strong> anglais prévoit une période d'essai dont les deux parties sont libres d'en déterminer la <strong>du</strong>rée. Toutefois, ellen'est pratiquement jamais utilisée [8] .Ceci a essentiellement deux raisons :[réf. nécessaire]• d'une part en Common Law, l'employeur peut rompre le contrat facilement• d'autre part, la période d'emploi d'un <strong>travail</strong>leur à partir de laquelle il peut porter plainte pour licenciement abusifest d'un an (depuis 1999 avec Employment Relation Act et contre 2 ans auparavant). [8]L'utilité pour l'employeur est donc limitée. Toutefois, pour certains postes, il peut fixer une <strong>du</strong>rée de période d'essaisupérieure à un an. Dans ce cas, la jurisprudence anglaise considère que l'employeur doit démontrer des raisonsvalables pour justifier une telle <strong>du</strong>rée. [8]


Période d'essai 91En <strong>droit</strong> anglais l'abus résulte dans le fait que l'employeur n'a pas offert au salarié la possibilité de faire sespreuves. [8]Bibliographie• KOBINA (G.), Recueil Dalloz Sirey, n°32, 21 septembre 2000, p. 682-684, note sous Cour de cassation, Chambresociale, 23 novembre 1999.Liens externes• Fiche explicative <strong>du</strong> syndicat SudPTT, relative à la période d'essai [9]• Détails sur la période d'essai sur le site <strong>du</strong> ministère <strong>du</strong> <strong>travail</strong> français [10] .Références[1] Article L. 122-3-1 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, précisant qu'un contrat non écrit est "réputé conclu pour une <strong>du</strong>rée indéterminée". (http:// www.legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L122-3-1)[2] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichCodeArticle. do?cidTexte=LEGITEXT000006072050& idArticle=LEGIARTI000019071113&dateTexte[3] Cour de cassation, Chambre Sociale, 23 novembre 1999[4] Articles L. 1221-25 et L. 1221-26[5] David Taté, La rupture abusive <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> lors de la période d’essai. (http:// www. davidtate. fr/ spip. php?article877)[6] Cour de cassation, Chambre Sociale, 16 octobre 2002[7] Cour de cassation, Chambre Sociale, 25 avril 2001, N°98-43.856 D[8] Le formalisme à l’embauche en Angleterre, par Emmanuelle Vaysse, sur le site de Tripalium.com (http:// www. tripalium. com/ gazette/Gazette2006/ Escem2006/ vays01. asp)[9] http:/ / www. sudptt. fr/ Pdf/ 3575. <strong>pdf</strong>[10] http:/ / www. <strong>travail</strong>-solidarite. gouv. fr/ informations-pratiques/ fiches-pratiques/ contrats-<strong>travail</strong>/ periode-essai. html


Réintégration en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> français 92Réintégration en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> françaisDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · ChômagePortail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>En <strong>droit</strong> français, la réintégration est l'acte juridique par lequel un salarié dont le contrat de <strong>travail</strong> avait étésuspen<strong>du</strong> reprend sa place dans l'entreprise. Elle peut également être prononcée en justice dans certains cas,notamment suite à l'annulation d'une autorisation administrative de licenciement. On parle même parfois de <strong>droit</strong> àréintégration.


Réintégration en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> français 93Champ d'application : les salariés concernésLes salariés protégésLes salariés protégés bénéficient de la procé<strong>du</strong>re spéciale de licenciement prévue par l'article L. 412-18 [1] <strong>du</strong> Code<strong>du</strong> <strong>travail</strong>. Celle-ci se décompose en deux temps :• l'employeur doit d'abord demander une autorisation de licenciement à l'inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (autorisationadministrative),• puis procéder à la notification suivant la procé<strong>du</strong>re classique.En cas d'annulation de leur licenciement, les salariés protégés bénéficient <strong>du</strong> <strong>droit</strong> à réintégration.Le salarié protégé qui a été licencié en vertu d’une autorisation administrative peut, lorsque cette autorisation estannulée, demander dans les deux mois à compter de la notification de la décision d’annulation, sa réintégration dansson emploi ou un emploi équivalent. Il a en outre le <strong>droit</strong> d’être indemnisé <strong>du</strong> préjudice subi par lui depuis sonlicenciement jusqu’à sa réintégration.Le salarié protégé qui ne demande pas ou plus sa réintégration a <strong>droit</strong> à l’indemnisation de son préjudice depuis sonlicenciement et jusqu’à l’expiration <strong>du</strong> délai de deux mois à compter de la notification de la décision annulantl’autorisation de licenciement. De plus, le salarié protégé, qu’il ait ou non demandé sa réintégration, peut prétendre aupaiement des indemnités de rupture, s’il n’en a pas bénéficié au moment <strong>du</strong> licenciement et s’il remplit les conditionspour y prétendre, ainsi qu’au paiement de l’indemnité prévue par l’article L. 122-14-4 [2] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, s’il estétabli que son licenciement était, au moment où il a été prononcé, dépourvu de cause réelle et sérieuse.Parmi les salariés protégés on trouve :• Les représentants <strong>du</strong> personnel : délégués syndicaux, délégués <strong>du</strong> personnel, membres <strong>du</strong> comité d'entreprise,membres <strong>du</strong> comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de <strong>travail</strong>, les conseillers prud'hommes, les conseillers<strong>du</strong> salarié, les administrateurs CPAM... Lors d'un doute il est conseillé de prendre l'avis préalable des services del'inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong>.En outre, les anciens représentants <strong>du</strong> personnel continuent à bénéficier de la protection <strong>du</strong>rant 6 mois après la fin deleur mandat. Les anciens délégués syndicaux continuent à bénéficier de la protection <strong>du</strong>rant 12 mois après la fin deleur mandat. Ce distingo ne rend pas la tache de l'employeur plus simple!La réintégration est de <strong>droit</strong> également lorsque l'employeur licencie un ancien salarié protégé au terme de saprotection pour des faits commis pendant la période de protection.''"Un salarié protégé ne peut être licencié au terme de son mandat en raison de faits commis pendant la période deprotection."''Quand bien même l'employeur évoquerai le fait qu'il n'a decouvert les faits supposés fautifs à la fin de la période ditede protection.Si à l’issue de la période de protection, l’employeur n’a plus besoin d’autorisation administrative pour licencier unancien représentant <strong>du</strong> personnel, il ne peut invoquer pour rompre le contrat, des faits qui se sont passés à l’époqueoù le salarié était encore protégé.En l’espèce, un délégué <strong>du</strong> personnel est convoqué à un entretien préalable au licenciement et fait l’objet d’une mise àpied conservatoire le 2 décembre 1999. L’autorisation de licenciement ayant été refusée, son employeur l’invite àreprendre son emploi. Le 16 décembre 2000, le salarié quitte l’entreprise reprochant à son employeur de le mettredans l’impossibilité d’exercer ses fonctions. Il est licencié pour faute lourde le 19 décembre 2000, alors qu’il avaitper<strong>du</strong> sa qualité de salarié protégé. ² La Cour de cassation, en désaccord avec la Cour d’appel, décide « qu’un salariéprotégé ne peut être licencié au terme de son mandat en raison de faits commis pendant la période de protection, quiauraient dû être soumis à l’inspecteur <strong>du</strong> <strong>travail</strong> ».Cette jurispudence a été reprise dans cette seconde affaire :


Réintégration en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> français 94Salarié protégé : réintégration Un salarié, ayant été candidat à des élections professionnelles, est licencié 4 mois ½plus tard, sans que l’employeur ne sollicite l’autorisation de l’inspecteur <strong>du</strong> <strong>travail</strong> (nécessaire pourtant, car ilbénéficiait d’une protection de 6 mois). Ayant pris connaissance <strong>du</strong> statut protecteur, l’employeur réintègre le salariéavec son accord. Il le licencie à nouveau un mois plus tard (la protection était terminée) pour les mêmes faits. Lesalarié attaque au motif qu’il a été sanctionné deux fois pour le même objet. Pour la Cour d’appel, on ne peut parlerde double sanction, car la première procé<strong>du</strong>re a été mise à néant d’un commun accord. Il ne s’agissait donc pas d’uneréintégration au sens de l’article L. 436-3 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, qui ne la prévoit qu’après annulation sur recourshiérarchique ou contentieux. La Cour de cassation rétablit la réalité des faits, et annule l’arrêt de la Cour d’appel : «L’employeur est contraint de réintégrer le salarié, licencié en violation de son statut protecteur, qui en fait lademande ; le simple accomplissement de cette obligation ne fait pas disparaître le caractère illicite de la sanctionprononcée qui ne peut être réitérée à l’issue de la période de protection, pour des faits commis pendant cette périodedont la connaissance a été soustraite à l’inspecteur <strong>du</strong> <strong>travail</strong> » (Cass. Soc. 13/09/05, n° 02-45.184).La femme enceinteLa femme enceinte bénéficie de la protection instaurée par l'article L. 122-25-2 [3] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>. Son <strong>droit</strong> àréintégration est posé notamment dans un arrêt ren<strong>du</strong> par la Chambre sociale le 30 avril 2003 [4] .Lorsque l'employeur ignore l'état de grossesse de la salariée et propose de la réintégrer une fois informé de l'état degrossesse, le refus de la salariée de reprendre son <strong>travail</strong> la rend responsable de la rupture [5] et lui interdit de réclamerdes dommages-intérêts [6] .Ceci n'est plus forcément vrai dans la mesure où des arrêts de la cour de cass plus récents unifient le régime de lanullité <strong>du</strong> licenciement. - pourvoi 00-44.811 <strong>du</strong> 30/4/2003 concernant le <strong>droit</strong> à réintégration de la salariée enceintemême en présence d'un litige salarial - pourvoi 02-42315 <strong>du</strong> 16/6/2004 concernant le <strong>droit</strong> à réintégration de lasalariée enceinte même en présence d'une clause contractuelle valide qui aurait dû entrainer son licenciement poursurvenance d'un fait extérieur à l'état de grossesse.COMMENTAIRES (sur prudhommesisere.free.fr) : L. 122-25-2 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> est extrêmement protecteur etprévoit à sa demande la réintégration de la salariée en état de grossesse si le licenciement dont elle a été frappée estnul, même s'il y a un litige en cours quant à la rémunération de l'intéressée . En pratique, il peut arriver qu'unemployeur procède à un licenciement alors même qu'il ignore l'état de grossesse de la salariée. Dans ce cas l'alinéa 2de l'article L 122-25-2 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong> dispose que l'intéressée peut obtenir l'annulation de son licenciement sidans un délai de 15 jours à compter de la notification de la rupture <strong>du</strong> contrat elle envoie à son employeur par LRARun certificat médical justifiant de son état de grossesse. Jusqu'à présent l'application de ce texte con<strong>du</strong>isait lestribunaux à accorder la réparation pécunaire <strong>du</strong> préjudice comprenant les indemnités de licenciement, le préavis, lescongés payés et les salaires correspondant à la période protégée ainsi que d'éventuels dommages-intérêt mais lasalariée ne retrouvait pas son emploi. Le présent arrêt constitue donc un revirement de jurisprudence puisqu'ilaffirme que la nullité <strong>du</strong> licenciement permet la réintégration de la salariée à sa demande dans son précédent emploiou un emploi équivalent à moins qu'elle ne préfère l'indemnisation de son licenciement. (Cet arrêt prolonge un arrêtprécédent Cass soc 9/10/2001 n° 99-44353 Bull civ V n° 314 RJS 2001 986 n° 1468 sem soc Lamy qui indiquait "atten<strong>du</strong> cependant que le salarié dont le licenciement est nul et qui ne demande pas sa réintégration a <strong>droit</strong> auxindemnités de rupture et à une indemnité...." on pouvait déjà en dé<strong>du</strong>ire que la salariée pouvait demander saréintégration.) Désormais on aboutit à une unification <strong>du</strong> régime de la nullité <strong>du</strong> licenciement : ce qui est nul n'estpas censé avoir existé et ouvre <strong>droit</strong> à réintégration, le régime particulier des salariées enceintes qui les privaient deréintégration n'est plus d'actualité.Si l'employeur tarde à proposer la réintégration, la salariée peut refuser et est en <strong>droit</strong> de réclamer, sur le fondementde l'article L. 122-30 [7] , le salaire de la période couverte par la nullité <strong>du</strong> licenciement et d'éventuelsdommages-intérêts [8] . Si l'employeur propose la réintégration dès qu'il a eu connaissance de la grossesse, la salariéequi ne reprend pas son activité prend l'initiative et la responsabilité de la rupture [9] .


Réintégration en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> français 95Les salariés victimes d'accident <strong>du</strong> <strong>travail</strong> ou de maladie professionnelleCes salariés sont soumis à l'article L. 122-32-2 [10] <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>.Cas particuliers• Le salarié conseiller prud'hommeL'annulation d'une autorisation de licenciement d'un salarié conseiller prud'homme permet à ce dernier de demanderréintégration dans son emploi ou dans un emploi équivalent dans un délai de 2 mois suivant la notification de ladécision d'annulation [11] .Il ne s'agit toutefois pas ici <strong>du</strong> <strong>droit</strong> à réintégration prévu pour les délégués syndicaux, l'article L. 514-2 [12] <strong>du</strong> Code<strong>du</strong> <strong>travail</strong> renvoie seulement à l'article L. 412-18 [1] qui prévoit la procé<strong>du</strong>re spéciale de licenciement. Autrement dit,seule le non-respect de la procé<strong>du</strong>re entraine possibilité de réintégration, il en va différemment en cas d'annulation<strong>du</strong> licenciement d'un salarié conseiller prud'homme.• En cas de requalification d'un CDD (Contrat à <strong>du</strong>rée déterminée) irrégulier, le salarié a <strong>droit</strong> à des indemnitésmais pas à réintégration [13] .• Dans le cadre d'un licenciement pour motif économique, on a affaire à l'obligation de reclassement, qui estdistincte <strong>du</strong> <strong>droit</strong> à réintégration.Sauf dans le cas de l'annulation d'un licenciement suite à la nullité <strong>du</strong> plan social. Dans ce cas, un arrêt ren<strong>du</strong> par lachambre sociale le 15 février 2006 est venu préciser les limites de l'obligation de réintégration en cas d'annulationd'un licenciement pour nullité plan social : "Atten<strong>du</strong>, cependant, qu'après annulation d'un licenciement pour nullité<strong>du</strong> plan social, aujourd'hui plan de sauvegarde de l'emploi, l'obligation de réintégration résultant de la poursuite alorsordonnée <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> ne s'étend pas au groupe auquel appartient l'employeur ;". L'obligation de réintégrationne s'étend donc pas au groupe dans ce cas.• Le salarié mis à la disposition d’une filiale étrangère entre dans le champ d’application de l’article L 122-14-8 <strong>du</strong>Code <strong>du</strong> Travail. S’il est licencié par la filiale, la société mère doit assurer son rapatriement et lui procurer unnouvel emploi correspondant à ses précédentes fonctions chez elle.Si la société mère veut le licencier elle doitrespecter les règles de procé<strong>du</strong>re. Ces règles ne s’appliquent qu’aux salariés ayant précédemment <strong>travail</strong>lé pour lasociété mère.En revanche, le salarié embauché par une société et mis immédiatement à la disposition d’une filiale ne bénéficie pasdes règles édictées à l’article L 122-14-8 <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> Travail, ni celui dont la société française est restée l’employeuret dont l’accord l’affectant au service de la filiale étrangère a soumis le contrat de <strong>travail</strong> à la législation dont relèvecette dernière.Mise en oeuvreLa réintégration <strong>du</strong> salarié doit s'effectuer, si possible, dans son emploi. À défaut, dans un emploi équivalent,c'est-à-dire offrant les mêmes perspectives de carrière, le même niveau de rémunération et la même qualification [14] .Cette réintégration doit être effective. À cet égard, la mise en disponibilité pendant la période de protection restant àcourir ne constitue pas une réintégration [15] .L'employeur est tenu de respecter ce <strong>droit</strong> et de tout faire pour le mettre en œuvre de bonne foi. Il peut cependant luiarriver de se trouver dans l'impossibilité absolue de réintégrer le salarié [16] .L’employeur qui continue à faire obstacle à la réintégration d’un salarié pourtant imposée par une décision de justices’expose à payer une indemnité égale à la rémunération que le salarié aurait perçu jusqu'à ce que, renonçant à laréintégration, il prenne acte de la rupture de son contrat.La prise d’acte de la rupture de son contrat en raison <strong>du</strong> refus de l’employeur de le réintégrer rend le licenciementsans cause réelle et sérieuse.


Réintégration en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> français 96Ainsi, l’employeur s’expose également à devoir payer les indemnités pour licenciement sans cause réelle et sérieuse.BibliographieArticles• Couturier Gérard, Les nullités <strong>du</strong> licenciement, Droit social, 1977, p. 215• Grevy Manuela, Réflexions autour de la sanction des <strong>droit</strong>s fondamentaux en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, Droit Ouvrier,2006, p. 114• Henry Michel, La réintégration des salariés non protégés, Droit Ouvrier 1995 p.371• (ouvr. coll.) Actualité de la réintégration, numéro spécial, Droit Ouvrier mars 1999• Puigelier (C.), JCP E Semaine Juridique (édition entreprise), 19/11/1998, pp.1838-1839, note sous arrêt.• Sinay Hélène, La réintégration, Mélanges Gérard Lyon-Caen, 1989, Dalloz, p.415• Verdier Jean-Maurice, Les représentants des salariés : protégés ou exposés, Mélanges Jean Pélissier, 2004,Dalloz p.571ouvrages :• Rose H., Struillou Y., Droit <strong>du</strong> licenciement des salariés protégés, 3ème ed., 2007, Economica• Dockes Emmanuel, Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, 3eme éd., Dalloz, coll. hypercours, 2008, § 498-504, 1155Voir aussiArticles connexes• Licenciement• Nullité <strong>du</strong> licenciement en <strong>droit</strong> françaisLiens externes• Définition de la réintégration : [17]• Le refus de réintégration par l'employeur : [18]• Un document sur la femme enceinte : [19]• La maternité : [20]• Un peu plus sur les nullités : [21]Références[1] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L412-18[2] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L122-14-4[3] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L122-25-2[4] — Extrait de la décision[5] Cass. Soc., 8 mars 1984, Bull n°93 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichJuriJudi. do?idTexte=JURITEXT000007013932& dateTexte=)[6] Cass. Soc., 4 novembre 1988, Bull. n°564 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichJuriJudi. do?idTexte=JURITEXT000007021752&dateTexte=)[7] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L122-30[8] Cass. Soc., 13 mars 1990, non paru au Bulletin, n°87-41534 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichJuriJudi.do?idTexte=JURITEXT000007097590& dateTexte=)[9] Cass. Soc., 2 mars 1994, non paru au Bulletin, n° 90-44699 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichJuriJudi.do?idTexte=JURITEXT000007219856& dateTexte=)[10] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L122-32-2[11] Cass. Soc., 12 mai 1998, Bulletin 1998 V n° 247 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ affichJuriJudi.do?idTexte=JURITEXT000007039707& dateTexte=) p. 188 et article L. 412-19 (http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L412-19) <strong>du</strong> Code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>[12] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnArticleDeCode?code=CTRAVAIL. rcv& art=L514-2


Réintégration en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> français 97[13] Cass. Soc., 30 octobre 2002, Mme Verdier et syndicat CGT c./Société Télécoms, Bulletin 2002 V N° 331 (http:/ / www. legifrance.gouv. fr/ affichJuriJudi. do?idTexte=JURITEXT000007044120& dateTexte=) p. 319[14] Cass. Soc., 22 octobre 1997 et 13 mars 2001[15] Cass. soc., 30 juin 2004, pourvoi n° 02-41.688[16] Chambre sociale, 24 juin 1998[17] http:/ / www. juri<strong>travail</strong>. com/ lexique/ Reintegration. html[18] http:/ / www. juri<strong>travail</strong>. com/ archives-news/ licenciement/ 283. html[19] http:/ / hesa. etui-rehs. org/ fr/ newsletter/ files/ 1997-07-p08-12. <strong>pdf</strong>[20] http:/ / www. courdecassation. fr/ article6424. html[21] http:/ / www. upa. fr/ <strong>pdf</strong>/ prudhomale/ decembre_2005_n15. <strong>pdf</strong>Transfert d'entrepriseDroit <strong>du</strong> <strong>travail</strong> en FranceSources <strong>du</strong> <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Internationales : OIT · UE• Étatiques : Constitution · Loi · Règlement · Jurisprudence• Professionnelles : Convention collective · Usage et engagement unilatéral · Règlement intérieurRelations indivi<strong>du</strong>elles• Contrats de <strong>travail</strong> : CDI · CDD · [+]• Clauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Exécution <strong>du</strong> contrat : Modifications · Transfert d'entreprise• Durée <strong>du</strong> <strong>travail</strong> : Heures supplémentaires · Travail à temps partiel• Conditions de <strong>travail</strong> : Danger grave et imminent · Droit de retrait · Registre spécialRupture <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>• Démission · Retraite · Salarié protégé• Licenciement : pour motif personnel · pour motif professionnel · pour motif économique · pour cause réelle et sérieuse · pourfaute grave · Entretien préalable au licenciement• Licenciement collectif · Plan social• Nullité <strong>du</strong> licenciementRelations collectives• Syndicalisme · Liberté syndicale · Représentativité syndicale• Institutions représentatives <strong>du</strong> personnel : Délégué syndical · Délégué <strong>du</strong> personnel · Comité d'entreprise · Délégation unique<strong>du</strong> personnel · CHSCT · Élections professionnelles• Dialogue social : Conventions collectives · Accord collectif• Conflits sociaux : Grève · Lock-outJustice <strong>du</strong> <strong>travail</strong>• Inspection <strong>du</strong> <strong>travail</strong> · DIRECCTE• Conseil de prud'hommes · Procès prud'homal · Liste des conseilsVoir aussi• Accès à l'emploi : Droit au <strong>travail</strong> · Recrutement · Embauche · Période d'essai• Divers : Travail · Emploi · ChômagePortail Droit <strong>du</strong> <strong>travail</strong>ex L122-12Lorsque survient une modification dans la situation juridique de l'employeur, notamment par succession, vente,fusion, transformation <strong>du</strong> fonds, mise en société de l'entreprise, tous les contrats de <strong>travail</strong> en cours au jour de la


Transfert d'entreprise 98modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l'entrepriseArticles connexes• Contrat de <strong>travail</strong> en FranceLiens externes• Le Code <strong>du</strong> Travail: sur le site LEGIFRANCE [1]Références[1] http:/ / www. legifrance. gouv. fr/ WAspad/ UnCode?code=CTRAVAIL. rcvTélésalariatLe télésalariat est une nouvelle méthode d'organisation <strong>du</strong> <strong>travail</strong> qui permet aux salariés d'exercer leur activité endehors des locaux de l'entreprise (voir télé<strong>travail</strong>) grâce aux technologies de l'information et de la communication(Internet, téléphonie mobile, fax, etc.)Les télésalariés peuvent effectuer leur prestation de <strong>travail</strong> depuis leur domicile, depuis un télécentre ou de manièrenomade (lieux de <strong>travail</strong> différents selon l'activité à réaliser).Le télésalariat en FranceEn France, selon une étude de la DARES, 2 % des salariés français pratiquent le télé<strong>travail</strong> à domicile, et 5 % letélé<strong>travail</strong> nomade. Dans la majorité des cas, les télé<strong>travail</strong>leurs sont des actifs qualifiés (cadres) et exercent dans lessecteurs d'activités suivants: informatique, services aux entreprises, banques et assurances.La mise en œuvre <strong>du</strong> télésalariat doit être une démarche volontaire <strong>du</strong> salarié (même en présence d'une clause demobilité) et doit être négociée avec l'employeur. Un avenant au contrat de <strong>travail</strong> <strong>du</strong> salarié doit clairement définir :le cadre <strong>du</strong> <strong>travail</strong>, les horaires, les frais générés pris en charge par l'entreprise, le matériel nécessaire, la liaison avecl'entreprise, les assurances, etc. En outre, les <strong>droit</strong>s <strong>du</strong> télé<strong>travail</strong>leur sont les mêmes que ceux d'un employé"classique" : égalité de traitement, garantie de l'exercice des <strong>droit</strong>s collectifs, respect de la vie privée <strong>du</strong>télé<strong>travail</strong>leur, santé et sécurité...Mesures <strong>du</strong> gouvernement en faveur <strong>du</strong> télé<strong>travail</strong>La France est retard par rapport à ses voisins européens. En Allemagne, aux Pays-Bas, en Finlande ou encore auDanemark, plus de 20% des salariés pratiquent le télé<strong>travail</strong>.Le gouvernement a donc décidé de faciliter le développement <strong>du</strong> télé<strong>travail</strong> [1] en prenant certaines mesures :• Mieux faire connaître les avantages <strong>du</strong> télé<strong>travail</strong> et <strong>du</strong> télésalariat. Une communication sera menée au plannational sur des expériences pilotes emblématiques et le télé<strong>travail</strong> sera intégré dans le dispositif de soutien auxplans de déplacement des entreprises. Enfin, le télé<strong>travail</strong> sera intégré dans les actions de formation menées parles CFA, les CCI et l’ensemble des structures assurant un accompagnement aux créateurs d’entreprise et uneformation aux chefs d’entreprises.• Accroître la lisibilité des offres de télé<strong>travail</strong> par la création d’une « offre d’emploi télé<strong>travail</strong> » dans le panel desoffres <strong>du</strong> Pôle Emploi et la création de bilans de compétences pour les métiers <strong>du</strong> télé<strong>travail</strong>.


Télésalariat 99Les avantages <strong>du</strong> télésalariatPour les salariés, cette forme de <strong>travail</strong> permet :• la ré<strong>du</strong>ction des transports• l'optimisation <strong>du</strong> temps de <strong>travail</strong>• d'avoir des horaires de <strong>travail</strong> plus souples• un gain en autonomie et en responsabilitéPour les entreprises, cela permet :• une augmentation de la pro<strong>du</strong>ctivité• une ré<strong>du</strong>ction de l'absentéisme• le développement de l'autonomie des salariés à travers le management par la confiance• une ré<strong>du</strong>ction des coûts généraux• la possibilité pour les salariés d'exercer leur activité en cas de pandémie ou de grève.• l'intégration des salariés handicapés et des salariés ayant des contraintes familiales importantes.Liens externes• Le télé<strong>travail</strong> en France [2]• Etre télésalarié dans le Gers [3]• Télé<strong>travail</strong>lez dans l'Orne [4]• Association Française <strong>du</strong> Télé<strong>travail</strong> et des Téléactivités [5]• Le télé<strong>travail</strong> en Midi-Pyrénées [6]• Exemple d'avenant de contrat de télé<strong>travail</strong> [7]Références[1] Voir le plan France Numérique 2012 (http:// francenumerique2012. fr/ )[2] http:/ / www. <strong>travail</strong>-solidarite. gouv. fr/ IMG/ <strong>pdf</strong>/ publication_pips_200412_n-51-3_tele<strong>travail</strong>-en-france. <strong>pdf</strong>[3] http:/ / www. soho-solo-gers. com/ fr/ <strong>travail</strong>ler/ devenir-solo. php[4] http:/ / www. zevillage. net/ tele<strong>travail</strong>lez/[5] http:/ / www. aftt. asso. fr/[6] http:/ / toutsurletele<strong>travail</strong>. blogspot. com/[7] http:/ / www. lentreprise. com/ outils/ lettre-contrat/ article/ 7781. html


Sources et contributeurs de l'article 100Sources et contributeurs de l'articleChèque emploi service universel Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45388519 Contributeurs: Baronnet, BlueBoat, Boretti, Bub's, Cdang, Cedric.a, Domicilio, Domicilius,Erasoft24, Frankbonnet, Félix Potuit, Gascon, IP 84.5, Jerome66, Katas, Kelson, Kolmigabrouil, Kyro, Laurent Nguyen, Le gorille, Like tears in rain, Malfaus, Manu1400, Michelbailly,Moumousse13, Penjo, Playtime, Sebala, Vlad, 45 modifications anonymesClauses <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> en France Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46181686 Contributeurs: Apokrif, Atpnh, BernardM, Bikasuishin, Bombastus, EDUCA33E,Erasoft24, Esprit Fugace, Flying jacket, ILJR, Jef-Infojef, Kiou, Phe, Pseudomoi, Psi1, Stéphane33, Trop peu, 6 modifications anonymesContrat aidé Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=39761110 Contributeurs: Ahbon?, Baronnet, Garfieldairlines, Loveless, MaCRoEco, 4 modifications anonymesContrat d'accompagnement dans l'emploi Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=48460150 Contributeurs: Ahbon?, Alain Caraco, Circular, MetalGearLiquid, Ollamh, 4modifications anonymesContrat d'autonomie Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=50325476 Contributeurs: Philome, TrexContrat d'insertion dans la vie sociale Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=41197560 Contributeurs: C-cube, Chris93, Loveless, MaCRoEco, Saint-Loup, 1 modificationsanonymesContrat d'insertion professionnelle Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=39545570 Contributeurs: Alphabeta, Chic, Chris93, Erasoft24, Horowitz, Kndiaye, Necrid Master,Pseudomoi, 1 modifications anonymesContrat de professionnalisation Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47571778 Contributeurs: Apokrif, Cecilebesnard, Claratte, Deep silence, DrJosef, Duch, Ertezoute,Gdgourou, Gislmartin, Grimlock, Gvielliard, Hercule, Jblndl, Khoyobegenn, Loveless, Phe, Profiile, Pseudomoi, PurpleHz, Sebfun, Theoliane, Tlitic, TroisiemeLigne, 16 modifications anonymesContrat de <strong>travail</strong> en France Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=50862051 Contributeurs: A3 nm, Agerno, Ahbon?, Alecs.y, Aliocha23, Apokrif, Archibald, BOB34980,Badmood, Cdang, Chris93, Cyril guilloud, David Berardan, Dhatier, Dolipran, Décapitation, EDUCA33E, Erasoft24, Escaladix, François Rey, Fuucx, Gendy54, Guil2027, Guillaume83,Guillaumed, HB, Haltopub, Hemmer, Herr Satz, Hopea, Howard Drake, Jamin, Jeanmichel, Jerome66, Jydidier, Kndiaye, Lgd, Libellule Bleue, Linan, Litlok, Looxix, MaCRoEco, Markadet,Micmac3000, Moez, Momain, Mr.lex, Nono64, Ollamh, Pautard, Plyd, Pok148, Pseudomoi, Psi1, Pulsar, Romanc19s, Sherbrooke, Thy, Travins, Trex, Vargenau, Vincent Lextrait, Vpe, ~Pyb,109 modifications anonymesContrat de <strong>travail</strong> temporaire Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47511409 Contributeurs: Aadri, Phe, Quentinv57, 3 modifications anonymesContrat de <strong>travail</strong> unique en France Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=32223287 Contributeurs: Apokrif, Badmood, Bob08, Chris93, Erasoft24, Fuucx, JeanClem,Keriluamox, Kermitte, MaCRoEco, Mini.fb, Papillus, Phe, Pseudomoi, Romary, Seudo, ~Pyb, 8 modifications anonymesContrat de <strong>travail</strong> à temps partiel en France Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47422824 Contributeurs: (:Julien:), Ahbon?, Babatmeuh, Badmood, Chaoborus, Erasoft24,Esprit Fugace, Frenchjuan, Fuucx, Hoplaaaa, Libellule Bleue, MaCRoEco, Paglop, Plyd, Pwin, Shlublu, 11 modifications anonymesContrat Emploi Solidarité Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47212562 Contributeurs: Akzo, Chris93, Dhatier, HDDTZUZDSQ, MaCRoEco, Oxo, Pseudomoi, Rozsavolgyi,Savant-fou, Shakti, 5 modifications anonymesContrat jeune en entreprise Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=33657825 Contributeurs: Ahbon?, MaCRoEcoContrat nouvelles embauches Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=50536723 Contributeurs: (:Julien:), Adelousse, Ahbon?, Apokrif, Apollon, ArséniureDeGallium, Badowski,Bapti, Ben271, Bob08, Bobmax, Bubka, CR, Cb68, Chatsam, Chphe, Chris93, Crêmdandouille, Céréales Killer, David Berardan, David Taté, Doccam, Dskalli, EDUCA33E, Eltouristo,Emmanuel.pire, Encolpe, Erasoft24, Escaladix, Esprit Fugace, Georges lane, Gh, Gregoz, Grondin, HDDTZUZDSQ, Hbbk, Hercule, Herr Satz, ILJR, Inisheer, JX Bardant, Jamin, JeanPhir,Jef-Infojef, Jerónimo, Jfelicien, John C Mullen, K90, Kenny33, Keres, Kermitte, Kototama, Labrede, Laurent75005, Le gorille, Litlok, Louis-garden, Manchot, Markadet, Mathounette, Matth97,Me Daniel RAVEZ, Mjgoze, Muphin, Mytto, Naku, Necrid Master, NicoV, Nicolaspatte, Nono64, Papillus, Pemies, PivWan, Plyd, PoM, Pseudomoi, Psi1, Raphlalou, Rhadamante, Sanao, Sand,Scarci01, Seb35, Sei Shonagon, Silvergun, Spooky, Sweet Million, Sylvain Mulard, Th0mas, Travins, Vlaam, Vlad, Vortigaunt, Xerus, Yug, Zenop, 269 modifications anonymesContrat première embauche Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=50997922 Contributeurs: 2514, AEIOU, Adricube, Agnep, Ahbon?, Alpha.prim, Apokrif, Apollon, Archeos,Archibald, Arzach, Ash Crow, Avililui, Badmood, Bahlsen, Beebeedjay, Bertrand69fr, Bettachini, Bli<strong>du</strong>, Bortzmeyer, Boréal, Boudah, Bradipus, Brunodesacacias, Bushn't, CB, CGM, CRicard,Cedr, Cherry, Chic, Chome36, Chphe, Chris93, Clairett e, Clarus, CoKaline, Crete, Croquant, Cuauhtli, Céréales Killer, Cœur, DDPAlphaTiger1, Darkoneko, David Berardan, David.Monniaux,Demade, Desaparecido, Divol, DocteurCosmos, DonCamillo, Dubamix, Démocrite, EDUCA33E, ERdi43, Ed Lamot, Eden2004, Eltan, Emirix, Encolpe, Erasmus, Erasoft24, Escaladix, Eskimo,Et caetera, Etoec, EyOne, FH, Fabrice Ferrer, Fafnir, Felipeh, FiP, Francois4401, FreD, FredB, Frolin, GML, GillesC, Gillest, Gregg, Gribeco, Grondin, Guillom, GôTô, Hayan, Hemmer, Hen,Henner, Hercule, Hoplaaaa, Horowitz, Hégésippe Cormier, Inisheer, Jamin, Jean-Fran, Jef-Infojef, JeremyVx, Jerónimo, Joker-x, JujuTh, Julianedm, Kean-Trader, Keats, Kemkem french, Keres,Kermitte, Kilith, Kndiaye, Konrad 2, Korg, Kubrick, Kyle the hacker, Laurent Nguyen, Le gorille, Leag, Liquid 2003, Litlok, Lolando, LyonL, MaCRoEco, Marc Mongenet, Markadet, Matqcca,Matth97, MaximuS, Mayerwin, Med, Michel BUZE, Michka B, Miklos4444, Milcka, Mini.fb, Mith, Miyamoto88, Mmenal, Mokraoui, Momain, Morus, Moxmox, Mr Patate, Mutatis mutandis,N'importe lequel, Nadieman, Naevus, Naja, Nanooschka, Ncadene, Necrid Master, NicDumZ, NicoRay, NicoV, Nicolas Ray, Nolithewellis, Nono64, Oblic, Ollamh, OscarHippe, Ouikipédix,OxTaz, PIch, Padawane, Pallas4, Panda rouge, Paolo10, Papillus, Pgrirard, PieRRoMaN, Pierre Durand, PierreSelim, Piloublog, Pixeltoo, Plyd, PoM, Pok148, Popo le Chien, Pseudomoi, RobertCarcassone, Romanc19s, Romary, Rotbi, Rune Obash, Régis Décamps, Sarvok, Schiste, Seb35, Sebb, Sherbrooke, Simple english, Sliver, Smimram, Solensean, Sombre, Sorw, Spooky, Ste281,Steel, Sucellus, Sweet Million, Tamagochi, Tanynep, Tatam, Tatoute, Tcherome, Thesaurus, ThomasDG, Tommyneo, Ton1, Toucan, Touriste, Traeb, Travins, Urban, Vicomte Raf, Vincponcet,Wanderer999, Xerus, XianJ, Ycarus, Yug, ZeMeilleur, Zimone, Zubro, ~Pyb, 651 modifications anonymesContrat à <strong>du</strong>rée déterminée Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=48966096 Contributeurs: Alpha.prim, Apokrif, Archibald, Arnaud.Serander, Badmood, Bombastus, Cdang,Chris93, DDPAlphaTiger1, Duch, Elisabeth2, Erasoft24, Esprit Fugace, Eusebius, Fafnir, Flying jacket, Francois Trazzi, Frenchjuan, Grisold, Hercule, JB, Jean-christophe, Kahmsin, Kris u2,Legrospaumé, Leslib, Levochik, Lilyu, Moolligan, Noritaka666, Ollamh, Oxo, Papillus, Phe, Pio, Poulos, Pseudomoi, Pulsar, Sam Hocevar, Sherbrooke, Solveig, Symac, Trop peu, Tymir,Vi..Cult..., Vlaam, Workingclasshero, 45 modifications anonymesContrat à <strong>du</strong>rée indéterminée Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=48582512 Contributeurs: Alexandre Hubert, Alpha.prim, Archibald, Badmood, Bradipus, Cdang, Chris93,Cyril guilloud, DocteurCosmos, Décapitation, Erasoft24, Escaladix, Francois Trazzi, Gz260, Hercule, Jamin, Like tears in rain, Markadet, Mathieu<strong>du</strong>, Medium69, Michelet, Mirgolth, Oliezekat,Orthogaffe, Palamède, Panoramix, Passoa15, Peco, Peter17, Pseudomoi, Reginald, Rémih, Singeot, The5322, Travins, Xavier1981, Zoizo, 60 modifications anonymesEmbauche en France Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=50697018 Contributeurs: Apokrif, Expertom, Frenchjuan, Jerome66, Passoa15, Pautard, 1 modifications anonymesEmplois- jeunes Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=38160101 Contributeurs: Ahbon?, Arnaud.Serander, Badmood, Baffab, Fluti, Kole Dalunk, Le sotré, MaCRoEco, 6modifications anonymesIndice Syntec Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=41667864 Contributeurs: Aurelien.ballay, Chris93, DainDwarf, Micmac3000, Mytto, Nomorsad, Rajive, Xavier Sylvestre, 4modifications anonymesModifications <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong> et des conditions de <strong>travail</strong> Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=47871702 Contributeurs: BernardM, Cdang, Erasoft24, Guillaumed,Maloq, Ollamh, Psi1, Sam Hocevar, Trop peu, 11 modifications anonymesPériode d'essai Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=50856476 Contributeurs: 16@r, Apokrif, Décapitation, Erasoft24, Guil2027, Libellule Bleue, Micmac3000, N'importe lequel,Oblic, Passoa15, Plyd, Psi1, 16 modifications anonymesRéintégration en <strong>droit</strong> <strong>du</strong> <strong>travail</strong> français Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=40088929 Contributeurs: Bikasuishin, Coppelia, EDUCA33E, Erasoft24, Micmac3000,Pseudomoi, Psi1, Tidji62, Zetud, 7 modifications anonymesTransfert d'entreprise Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=44171598 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