23 14-15-16 mai 2005 Notre Dame, rempart de la Chrétienté

LOURDES, L'IMMACULÉE CONCEPTIONL’Immaculée Conception. Ces deux mots mis l’un à la suite de l’autre nous semblent bienfamiliers, mais ce n’était pas le cas il y a encore deux siècles ! Quelle folie de penser en effetqu’une créature humaine, une femme de plus, ait pu être ainsi privilégiée. Dans la pensée divine,cette fille d’Israël devait accueillir en son sein le Messie, Dieu Lui-même et seule une femmesans tache, sans péché originel pouvait recevoir ce Don ultime ! En effet, comment penser qu’unarbre beau et fort peut pousser dans une terre pauvre et malade ? De la même manière, commentDieu, aussi humble soit-Il, pouvait-Il être mis au monde par un sein ayant eu un contact, neserait-ce qu’infime, avec le péché ! Être en état de grâce, c’est être continuellement en présencedu Bon Dieu, même si cela n’est pas conscient. C’est l’état qui caractérisait la Vierge Marie. Dèssa naissance, du fait de son privilège, sa vie était absolument tournée vers Dieu, défiant ainsicette coupure existante entre la Création et son Créateur, cette coupure qui fait que l’homme naîtavec le cœur meurtri, avec cette marque qui caractérise chacun d’entre nous, du plus faible auplus fort, du plus riche au plus pauvre, qu’il soit du Nord ou du Sud. Cette marque est bien sûrl’orgueil ! Cet orgueil qui nous fait préférer notre petite personne à notre prochain. Cet orgueilqui nous conduit irrémédiablement au péché, mais ce qu’il y a de pire, c’est quand cet orgueilnous fait perdre l’Espérance et la Foi en la miséricorde de Dieu.Quand nous péchons, cela nous rend triste car nous savons que nous avons offensé Dieu,du coup, nous nous en voulons à nous-même ! Finalement, arrive le moment où l’évidence estlà : "Je suis incapable de vivre en chrétien car je tombe trop souvent" ; "Je suis un bon à rien carje tombe toujours dans les même travers…". Mais qui sommes-nous pour dire cela ? Il ne fautpas ajouter à la faute que nous commettons celle de manquer d’espoir ! L’orgueil nous faitpenser que nous n’y arriverons jamais, mais c’est parce que nous sommes persuadés que nouspourrons nous en sortir par nous-mêmes. "Ce n’est plus moi qui vit, mais c’est le Christ qui viten moi" : cette phrase de Saint Paul résume bien l’état dans lequel nous devons être pour éviterce genre de situation, mais cette phrase illustre aussi parfaitement l’état dans lequel se trouvaitcontinuellement la mère du Sauveur.Sa prière était parfaite car son cœur était en présence continuelle de la Sainte Trinité,Marie était parfaitement en paix car son âme reposait sans cesse dans le sein du Seigneur.Association Notre Dame de Chrétienté