en France et dans le monde⦠- Saint-Priest
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« il ne faut pas baisserla garde <strong>et</strong> continuer à militer »Françoise Chavagne, adjointe déléguéeà la santé <strong>et</strong> à la solidarité.De nombreux combats ont été m<strong>en</strong>és depuis <strong>le</strong>s années 1960 pour que <strong>le</strong>sfemmes obti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>le</strong>ur liberté <strong>en</strong> matière de sexualité, de procréation <strong>et</strong>de choix de vie <strong>en</strong> général. De grandes avancées ont été réalisées <strong>dans</strong> cesdomaines, mais <strong>le</strong> risque aujourd’hui est de croire que c’est fini, acquis.Il ne faut pas baisser la garde : des progrès sont <strong>en</strong>core à faire, <strong>et</strong> nousdevons nous protéger d’un év<strong>en</strong>tuel r<strong>et</strong>our <strong>en</strong> arrière. La sexualité <strong>et</strong> lacontraception rest<strong>en</strong>t taboues pour beaucoup de personnes, que ce soitpour des raisons personnel<strong>le</strong>s, culturel<strong>le</strong>s ou religieuses. La contraceptionest une affaire privée <strong>et</strong> publique à la fois : el<strong>le</strong> concerne <strong>le</strong>s femmes <strong>dans</strong> <strong>le</strong>ur intimité, sans oublier <strong>le</strong>shommes, qui doiv<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre <strong>le</strong>urs responsabilités. Mais ça mérite aussi la mise <strong>en</strong> place d’une véritab<strong>le</strong>politique publique, des informations plus poussées, un meil<strong>le</strong>ur accès aux soins. Pour tout cela, il fautcontinuer à militer. Que trouve-t-on au c<strong>en</strong>tre de planification <strong>et</strong>d’éducation familia<strong>le</strong> ?Toute une équipe pluridisciplinaire : gynécologue, sagefemme,psychologue, conseillère conjuga<strong>le</strong> <strong>et</strong> familia<strong>le</strong>,assistante socia<strong>le</strong>… Nous sommes un lieu de consultation,mais aussi d’information <strong>et</strong> de paro<strong>le</strong>, ouvert à tous. Qu’est-ce qui pousse <strong>le</strong>s femmes à consulter <strong>le</strong>CPEF plutôt qu'un médecin traditionnel ?C’est d’abord une question financière : <strong>le</strong>s consultations<strong>et</strong> la prescription de contraceptifs sont gratuites pour <strong>le</strong>smineures <strong>et</strong> <strong>le</strong>s non-assurées socia<strong>le</strong>s. Les femmes vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>taussi pour <strong>le</strong>s conditions d’accueil, car el<strong>le</strong>s sav<strong>en</strong>t qu’el<strong>le</strong>sont toute une équipe à <strong>le</strong>ur disposition si besoin. De plus, <strong>le</strong>sconsultations sont assurées exclusivem<strong>en</strong>t par des médecinsfemmes, ce qui rassure beaucoup de pati<strong>en</strong>tes. Voyez-vous une évolution <strong>dans</strong> la relation desfemmes à la contraception ?Le choix des moy<strong>en</strong>s de contraception s’est élargi, mais« nous sommesun lieu deconsultation,mais aussid’information<strong>et</strong> de paro<strong>le</strong>,ouvert à tous »L’équipe du c<strong>en</strong>trede planification <strong>et</strong> d’éducationfamilia<strong>le</strong> (CPEF) de <strong>Saint</strong>-<strong>Priest</strong>.<strong>le</strong>s g<strong>en</strong>s ne <strong>le</strong> sav<strong>en</strong>t pas toujours. La majorité des femmesvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pour se faire prescrire la pilu<strong>le</strong> mais pourrai<strong>en</strong>tbénéficier d’un autre contraceptif plus adapté. Ce qui n’a paschangé, c’est qu’on r<strong>en</strong>contre toujours des personnes désinformées,des femmes qui ont un tas d’idées reçues, ou quiignor<strong>en</strong>t. Cela arrive même chez <strong>le</strong>s jeunes qui bénéfici<strong>en</strong>tde cours d’éducation sexuel<strong>le</strong> à l’éco<strong>le</strong>. Le CPEF est-il un lieu relais <strong>en</strong> matière de contraception?Tout à fait, <strong>le</strong>s femmes <strong>en</strong> détresse peuv<strong>en</strong>t se tourner versnotre établissem<strong>en</strong>t. La confid<strong>en</strong>tialité est garantie. Lesfemmes vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t parfois <strong>en</strong> cach<strong>et</strong>te de <strong>le</strong>ur mari, ou de<strong>le</strong>urs par<strong>en</strong>ts pour <strong>le</strong>s jeunes fil<strong>le</strong>s. Ce n’est pas toujours aiséde par<strong>le</strong>r contraception avec ses proches, que ce soit pargêne, par peur du jugem<strong>en</strong>t ou par tabou. Nous accompagnonsaussi psychologiquem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> socia<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s femmesqui <strong>en</strong> ont besoin. Pour <strong>le</strong>s jeunes, nous interv<strong>en</strong>ons <strong>dans</strong><strong>le</strong>s lycées <strong>et</strong> organisons des visites du CPEF, afin que <strong>le</strong>s adossach<strong>en</strong>t vers qui se tourner <strong>en</strong> cas de problème.> Exprimez-vousLes jeunes Rhônalpins sont invitésà s’exprimer sur <strong>le</strong>urs att<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>matière de contraception :mercredi 12 janvier de 14 h à 18 hmercredi 16 février de 14 h à 18 hLes concertations ont lieu auconseil régional (78, route deParis à Charbonnières-<strong>le</strong>s-Bains).Inscription préalab<strong>le</strong> surwww.rhonealpes.fr/81-declicjeune-plan-regional-jeunesse.htmUne consultation par intern<strong>et</strong>devrait être lancée pour <strong>le</strong>sjeunes qui ne peuv<strong>en</strong>t pas sedéplacer.> Adresses uti<strong>le</strong>sLe c<strong>en</strong>tre de planification <strong>et</strong>d’éducation familia<strong>le</strong> (CPEF)Consultations médica<strong>le</strong>s,<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s psycho-sociaux,groupes de paro<strong>le</strong>…35, Grande Rue à <strong>Saint</strong>-<strong>Priest</strong>Tél. 04 78 20 68 85.Courriel: cpef.st-priest@wanadoo.frPoint écoute famil<strong>le</strong>Écoute <strong>et</strong> accompagnem<strong>en</strong>tpsychologique pour <strong>le</strong>sado<strong>le</strong>sc<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> <strong>le</strong>urs par<strong>en</strong>ts.Tél. 04 37 25 07 19.Courriel : paejf@crjb.orgFil santé jeunesÉcoute individualisée <strong>en</strong> matièrede santé. Tél. 3224 (gratuit).CHU de Lyonhôpital Édouard HerriotC<strong>en</strong>tre de dépistage anonyme <strong>et</strong>gratuit du sida.5, place d’Arsonval - Lyon 3 eTél. 04 72 11 62 06.MédecinsVotre médecin traitant <strong>et</strong> votregynécologue sont de bonsinterlocuteurs <strong>en</strong> matière decontraception.Sur intern<strong>et</strong>www.choisirsacontraception.frwww.sante.gouv.fr/ rubriqueContraception21
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