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Introduction Le stage en milieu de travail que j'ai effectué consistait ...

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1<strong>Introduction</strong><strong>Le</strong> <strong>stage</strong> <strong>en</strong> <strong>milieu</strong> <strong>de</strong> <strong>travail</strong> <strong>que</strong> j’ai effectué <strong>consistait</strong> à faire l’inv<strong>en</strong>taire floral etfauni<strong>que</strong> du campus <strong>de</strong> l’UQTR. Engagé par le comité <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal, j’ai été dirigé parmadame Nathalie Cardinal, membre exécutif du dit comité et vice-rectorat aux ressourceshumaines <strong>de</strong> l’UQTR. <strong>Le</strong> campus recouvre un territoire <strong>de</strong> 58,7 hectares <strong>en</strong> plein cœur <strong>de</strong>Trois-Rivières. Au Sud, il est délimité par le boulevard <strong>de</strong>s Récollets et la rue Ste-Margueriteet au Nord, par le boulevard <strong>de</strong>s Récollets et <strong>de</strong>s Forges. <strong>Le</strong> terrain <strong>de</strong> l’UQTR compte<strong>en</strong>viron 23 hectares <strong>de</strong> forêt, ce qui <strong>en</strong> fait un site exceptionnel compte t<strong>en</strong>u <strong>de</strong> sa situationgéographi<strong>que</strong>.L’objectif principal du <strong>stage</strong> était d’inv<strong>en</strong>torier la flore et la faune prés<strong>en</strong>te sur lecampus. Parallèlem<strong>en</strong>t à cela, le comité <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal m’a chargé <strong>de</strong> rédiger <strong>de</strong>s panneauxd’interprétation <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec la biodiversité du campus. Ces panneaux bor<strong>de</strong>rai<strong>en</strong>t lesmultiples s<strong>en</strong>tiers pé<strong>de</strong>stres s’y trouvant. L’inv<strong>en</strong>taire floral serait <strong>de</strong> type qualitatif, c'est-àdire<strong>que</strong> seul la prés<strong>en</strong>ce d’une espèce est noté et non l’abondance. <strong>Le</strong>s résultats allai<strong>en</strong>t êtreremis sous forme <strong>de</strong> base <strong>de</strong> données et serai<strong>en</strong>t conjugués à ceux <strong>de</strong> B<strong>en</strong>oît Tremblay,obt<strong>en</strong>us à l’été 2004 et 2005 lors <strong>de</strong> randonnées périodi<strong>que</strong>s dans les s<strong>en</strong>tiers.Recherche dans la littératureLa première semaine <strong>de</strong> mon <strong>stage</strong> <strong>consistait</strong> à fouiller la littérature pour réunir le plusd’information possible <strong>en</strong> rapport avec la flore et la faune trifluvi<strong>en</strong>ne. J’ai d’abord cherché àconnaître la situation géomorphologi<strong>que</strong> <strong>de</strong> Trois-Rivières et le g<strong>en</strong>re <strong>de</strong> flore <strong>que</strong> la régionabritait. Ensuite j’ai voulu <strong>en</strong> savoir plus sur l’histori<strong>que</strong> du campus <strong>de</strong> l’UQTR à partir dudébut du 20 e siècle jusqu’à aujourd’hui. Tout ça m’a permis <strong>de</strong> me faire une meilleure idéedu <strong>travail</strong> qui m’att<strong>en</strong>dait.Géomorphologie <strong>de</strong> Trois-RivièresLa région <strong>de</strong> Trois-Rivières possè<strong>de</strong> une géomorphologie uni<strong>que</strong> qui mérite d’êtresoulignée. La ville est <strong>en</strong> fait construite sur un <strong>de</strong>lta sablonneux créé par la jonction <strong>de</strong> larivière St-Maurice avec le fleuve St-Laur<strong>en</strong>t. Il y a <strong>en</strong>viron 12 000 ans, alors <strong>que</strong> la fonte <strong>de</strong>sglaces était bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>tamée, le glacier du plateau laur<strong>en</strong>ti<strong>en</strong> stagnait dans la mer <strong>de</strong> Champlain


2et par conséqu<strong>en</strong>t la faisait gonfler 1 . Au niveau <strong>de</strong> Trois-Rivières, cette ét<strong>en</strong>due d’eauoccupait l’actuelle plaine du St-Laur<strong>en</strong>t. Par ailleurs, le mouvem<strong>en</strong>t du glacier étaitaccompagné d’une forte sédim<strong>en</strong>tation marine. La profon<strong>de</strong>ur d’eau <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong> Champlaincouvrant la ville <strong>de</strong> Trois-Rivières pouvait alors dépasser 150 m.Au fur et à mesure <strong>que</strong> la fonte s’est acc<strong>en</strong>tuée, le contin<strong>en</strong>t s’est soulevéprovoquant le retrait <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong> Champlain par pério<strong>de</strong>s intermitt<strong>en</strong>tes. C’est durant cettepério<strong>de</strong> d’eau douce, il y a <strong>en</strong>viron 8 000 ans avant aujourd’hui, <strong>que</strong> la mer <strong>de</strong> Champlain afait place au lac Lampsilis, nom donné au bateau <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> l’UQTR. <strong>Le</strong>s eaux alorstransporté par la rivières St-Maurice et le fleuve St-Laur<strong>en</strong>t ont contribué à l’accumulation <strong>de</strong>dépôts sablonneux dans le <strong>de</strong>lta trifluvi<strong>en</strong> 2 . Cha<strong>que</strong> retrait successif <strong>de</strong>s eaux correspond àune avancée du <strong>de</strong>lta du St-Maurice et à la formation d’une terrasse sablonneuse sur le soltrifluvi<strong>en</strong>. Ces terrasses donn<strong>en</strong>t à la région une morphologie <strong>en</strong> marches d’escalier. Fait ànoter, le campus chevauche quatre <strong>de</strong> ces terrasses (Annexe 1). La plus visible étant celle dutalus m<strong>en</strong>ant à la rivière Milette.C’est donc le sol sec et sablonneux qui r<strong>en</strong>d la flore régionale si uni<strong>que</strong>. Beaucoupd’espèces comme le pin gris (Pinus banksiana), l’aster à feuilles <strong>de</strong> linaire (Ionactislinariifolius) et le liseron dressé (Convolvulus spithamaeus) affectionn<strong>en</strong>t ce type <strong>de</strong> terrain etsont pres<strong>que</strong> exclusives aux Trois-Rivières.Brève histori<strong>que</strong> du campus 3Pour bi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre la formation <strong>de</strong>s divers groupem<strong>en</strong>ts végétaux qui compos<strong>en</strong>t lecampus, il est impératif d’abor<strong>de</strong>r l’aspect histori<strong>que</strong> <strong>de</strong> celui-ci. <strong>Le</strong>s premières photosaéri<strong>en</strong>nes <strong>en</strong> ce qui à trait au terrain <strong>de</strong> l’UQTR actuel remont<strong>en</strong>t aux années 50 (Annexe 2).À cette épo<strong>que</strong>, les terres <strong>en</strong> <strong>que</strong>stion étai<strong>en</strong>t divisées <strong>en</strong> dizaine <strong>de</strong> lots appart<strong>en</strong>ant àplusieurs propriétaires. <strong>Le</strong>s trois lots correspondant au secteur <strong>de</strong> la rivière, au Sud-Ouest ducampus, appart<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t à la famille Milette. Ceux-ci ont d’ailleurs dirigé, jus<strong>que</strong> dans lesannées 50, un commerce <strong>de</strong> glace qui eut un impact majeur sur la communauté trifluvi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong>1 MAIRE, A., JP Bourassa, A. Aubin. Description <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x à larves <strong>de</strong> mousti<strong>que</strong>s <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Trois‐Rivières.Docum<strong>en</strong>t <strong>de</strong> cartographie écologi<strong>que</strong>, vol XVII, Gr<strong>en</strong>oble. p. 52.2 SEGUIN, Armand. Régionalisation <strong>de</strong> l’espace rural dans la région administrative <strong>de</strong> Trois‐Rivières au Québec.Thèse (3 e cycle). Université Louis Pasteur, Strasbourg I, 1984. p. 123‐124.3 COUSINEAU, Diane. Évolution <strong>de</strong> l’espace du Campus <strong>de</strong> l’Université du Québec à Trois‐Rivières. Mémoireprés<strong>en</strong>té à la section <strong>de</strong> géoraphie du départem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s sci<strong>en</strong>ces humaines. Mai 1992. 88 p.


3l’épo<strong>que</strong>. Par la suite, le développem<strong>en</strong>t hydroélectri<strong>que</strong> les ont poussés à se recycler dansl’exploitation du sable qui forme le talus m<strong>en</strong>ant à la rivière Milette. <strong>Le</strong> pont Lavioletterepose d’ailleurs sur ce sable. À l’épo<strong>que</strong>, le marais avait été agrandi grâce à la constructiond’un barrage qui leur permettait l’exploitation d’une plus gran<strong>de</strong> superficie <strong>de</strong> glace.En haut du talus, <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s lots appart<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t au séminaire <strong>de</strong> Trois-Rivières. Ces lotssitués à l’emplacem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la pinè<strong>de</strong> blanche sont restés inutilisés et ont permis à la pinè<strong>de</strong>,aujourd’hui c<strong>en</strong>t<strong>en</strong>aire, <strong>de</strong> croître librem<strong>en</strong>t. Mis à part ce groupem<strong>en</strong>t, l’actuel campus serésumait à un champ parsemé d’arbres épars. Il faut att<strong>en</strong>dre <strong>que</strong> les franciscains pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>charge ce terrain, au début <strong>de</strong>s années 60, pour voir une évolution rapi<strong>de</strong> du territoire. Enplus <strong>de</strong> construire les actuels pavillons Nérée-Beauchemin et Pierre-Boucher, les franciscainsont plantés <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s arbres et laissé s’implanter du pin gris et du bouleau gris. Cesgroupem<strong>en</strong>ts correspond<strong>en</strong>t aujourd’hui à la jeune pinè<strong>de</strong> grise et au boisé situé àl’intersection <strong>de</strong>s Forges et <strong>de</strong>s Récollets. À cette épo<strong>que</strong>, <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s pins rouges, mélèzes etépinettes <strong>de</strong> Norvèges sont aussi plantés dans certains secteurs <strong>de</strong> l’actuel campus, pour <strong>en</strong>treautre isoler le territoire <strong>de</strong> l’urbanisation déjà bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>tamée. Jusqu’à l’ouverture <strong>de</strong> l’UQTR<strong>en</strong> 1969, les boisés sont peu touchés et peuv<strong>en</strong>t donc croître librem<strong>en</strong>t.<strong>Le</strong>s déc<strong>en</strong>nies 70 et 80 sont caractérisées par les travaux et initiatives <strong>de</strong> sœur EstelleLacoursière. En plus <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s inv<strong>en</strong>taires floraux, elle met sur pied plusieurs projetsdont le but est <strong>de</strong> s<strong>en</strong>sibiliser la population à la protection <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x naturels etl’amélioration <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t. Au fil <strong>de</strong>s ans, Madame Lacoursière aménage <strong>de</strong>s jardins<strong>de</strong> plantes indigènes et introduites. Situés dans le secteur actuel <strong>de</strong> la piste cyclable à lahauteur <strong>de</strong> l’IRH, et <strong>de</strong>rrière le pavillon B<strong>en</strong>jamin-Sulte, ces jardins se sont succédé etcertains vestiges sont <strong>en</strong>core visibles aujourd’hui. Il est donc possible <strong>de</strong> r<strong>en</strong>contrer Celtisoccid<strong>en</strong>talis, Ginko Biloba, convallaria majalis et Zanthoxylum americanum dans cessections.La sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s secteurs boisés du campus est <strong>en</strong> gran<strong>de</strong> partie attribuable auxefforts gigantes<strong>que</strong>s <strong>de</strong> madame Lacoursière. Si aujourd’hui nous pouvons admirer et profiter<strong>de</strong> cet espace vert <strong>en</strong> plein Trois-Rivières, c’est grâce aux multiples batailles qu’elle a m<strong>en</strong>éescontre l’administration <strong>de</strong> l’UQTR et certains architectes avi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> béton, pour conserver letout intact.


4Inv<strong>en</strong>taire floralL’inv<strong>en</strong>taire floral a été effectué <strong>en</strong>tre le 11 mai et le 15 août 2009. <strong>Le</strong>s espècesflorales r<strong>en</strong>contrées étai<strong>en</strong>t inv<strong>en</strong>toriées <strong>de</strong> manière qualitative, leur abondance n’était doncpas prise <strong>en</strong> compte. Sauf exception, les sorties d’observations avai<strong>en</strong>t lieux une fois par jouret étai<strong>en</strong>t habituellem<strong>en</strong>t suivi d’une pério<strong>de</strong> d’id<strong>en</strong>tification <strong>en</strong> laboratoire. <strong>Le</strong>s espècessuffisamm<strong>en</strong>t abondantes et n’ayant pu être id<strong>en</strong>tifiées sur place étai<strong>en</strong>t récoltées etemm<strong>en</strong>ées au laboratoire pour fin d’analyse. À noter <strong>que</strong> cha<strong>que</strong> spécim<strong>en</strong> nouvellem<strong>en</strong>tobservé était photographié dans son état naturel. Ces photos seront gravées sur DVD et unecopie sera remise au comité <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal et une autre, laissée à l’herbier <strong>de</strong> l’UQTR. <strong>Le</strong>sexpéditions se faisai<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t à travers les s<strong>en</strong>tiers mais <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s fois <strong>en</strong> <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>ceux-ci. La base <strong>de</strong> donné conti<strong>en</strong>t tout l’information amassée lors <strong>de</strong> l’inv<strong>en</strong>taire, soit l<strong>en</strong>om latin <strong>de</strong>s espèces, si l’espèce <strong>en</strong> est une introduite, la date d’observation, l’observateur, lelieu d’observation (le boisé ayant été divisé <strong>en</strong> 5 secteurs) et l’exist<strong>en</strong>ce ou non d’unephotographie. Toutes ces espèces étai<strong>en</strong>t classées <strong>en</strong> ordre alphabéti<strong>que</strong> <strong>de</strong> famille.J’ai décidé <strong>de</strong> diviser le campus <strong>en</strong> 5 secteurs distincts, soit le <strong>milieu</strong> humi<strong>de</strong>, le <strong>milieu</strong>ouvert, la vieille pinè<strong>de</strong> blanche, la jeune pinè<strong>de</strong> grise et la piste cyclable (Annexe 3). Cetteorganisation permet <strong>de</strong> mieux compr<strong>en</strong>dre la distribution <strong>de</strong>s espèces à travers le terrain <strong>de</strong>l’UQTR.Milieu humi<strong>de</strong><strong>Le</strong> passage <strong>de</strong> la rivière Milette sur le campus <strong>de</strong> l’université a permis la formationd’un <strong>milieu</strong> humi<strong>de</strong> riche <strong>en</strong> biodiversité. Au pied du talus m<strong>en</strong>ant à la rivière, le sol plusargileux permet une meilleure rét<strong>en</strong>tion <strong>de</strong>s eaux et a r<strong>en</strong>du possible la formation d’un marais.Ce marais à physionomie changeante selon les précipitations procure un habitat idéal pourcertaines espèces <strong>de</strong> gr<strong>en</strong>ouilles, couleuvre et salamandres. Fougères, qu<strong>en</strong>ouilles (Typhalatifolia), Iris versicolore (Iris versicolor) (fleur emblème du Québec), saules (Salix sp.) etimpati<strong>en</strong>tes du cap (Impati<strong>en</strong>s cap<strong>en</strong>sis) sont parmi les nombreuses espèces florales à fortbesoin <strong>en</strong> eau qu’on y retrouve. Quel<strong>que</strong>s Populus <strong>de</strong>ltoi<strong>de</strong>s d’un diamètre impressionnantbord<strong>en</strong>t aussi la rive nord <strong>de</strong> la rivière Milette. Au bord du boulevard <strong>de</strong>s Récollets, la ville<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>t la pelouse mais à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’UQTR, conserve une ban<strong>de</strong> tampon d’une dizaine<strong>de</strong> mètres <strong>en</strong>tre celle-ci et le marais. Cette procédure permet la protection et le mainti<strong>en</strong>t du<strong>milieu</strong> humi<strong>de</strong> et par le fait même, d’un secteur adjac<strong>en</strong>t ouvert et <strong>en</strong>soleillé.


5Milieu ouvertCe <strong>milieu</strong> particulier, traversant la pinè<strong>de</strong> blanche, a été créé artificiellem<strong>en</strong>t par lepassage d’une ligne électri<strong>que</strong>, démantelée à la fin <strong>de</strong>s années 90. <strong>Le</strong> défrichem<strong>en</strong>t continuel<strong>de</strong> cette section a permis la formation d’un secteur très <strong>en</strong>soleillé. Ces conditions ont favorisél’installation d’espèces typi<strong>que</strong>s <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x ouverts telles <strong>que</strong> la verge d’or (Solidago sp.), leframboisier (Rubus idaeus) et le mûrier (Rubus allegh<strong>en</strong>i<strong>en</strong>sis). À travers ce s<strong>en</strong>tier, onr<strong>en</strong>contre aussi <strong>de</strong>s bleuets (Vaccinium angustifolium), <strong>de</strong> l’herbe à la puce (Toxicod<strong>en</strong>dronrydbergii), <strong>de</strong>s cerisiers (prunus sp.), l’asclépia<strong>de</strong> commune (Asclepias syriaca) et une espèceparticulièrem<strong>en</strong>t intéressante, l’aster à feuille <strong>de</strong> linaire (Ionactis linariifolius). Sansinterv<strong>en</strong>tion humaine et à long terme, les espèces arboresc<strong>en</strong>tes <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t recoloniser ce<strong>milieu</strong>. Toutefois, le processus <strong>de</strong> colonisation est ral<strong>en</strong>tit par l’abondance <strong>de</strong>s plantesherbacées et arbustives conjugués avec le sol sec et compact. À noter <strong>que</strong> certaines espècesn’ont pas été observées dans ce s<strong>en</strong>tier, mais ont quand même été considérées dans un <strong>milieu</strong>ouvert. On a qu’à p<strong>en</strong>ser aux bords <strong>de</strong> stationnem<strong>en</strong>t, <strong>de</strong> sous-bois très <strong>en</strong>soleillés ou <strong>de</strong>bâtim<strong>en</strong>ts.Jeune pinè<strong>de</strong><strong>Le</strong> début du s<strong>en</strong>tier <strong>Le</strong> Pic Chevelu traverse une jeune pinè<strong>de</strong> grise. Planté sur<strong>que</strong>l<strong>que</strong>s rangs par les franciscains dans les années 60, ce boisé s’est beaucoup d<strong>en</strong>sifié<strong>de</strong>puis 4 . <strong>Le</strong> pin gris étant caractéristi<strong>que</strong> <strong>de</strong>s sols sablonneux, Trois-Rivières est un <strong>de</strong>s rares<strong>en</strong>droits où il prospère dans la vallée méridionale du St-Laur<strong>en</strong>t 5 . Sous le couvert <strong>de</strong> cegroupem<strong>en</strong>t, une bleuetière tapisse les bords du s<strong>en</strong>tier. Plusieurs espèces florales typi<strong>que</strong>s<strong>de</strong>s pinè<strong>de</strong>s grises accompagn<strong>en</strong>t cette section. Thé-<strong>de</strong>s-bois (Gaultheria procumb<strong>en</strong>s),Tri<strong>en</strong>tale boréal (Tri<strong>en</strong>talis borealis), Sabot-<strong>de</strong>-la-vierge (Cypripedium acaule) et fleur-<strong>de</strong>mai(Epigaea rep<strong>en</strong>s) sont <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s unes <strong>de</strong>s plantes qu’on r<strong>en</strong>contre sur le s<strong>en</strong>tier.Vieille pinè<strong>de</strong>Cette section du s<strong>en</strong>tier Pic chevelu traverse une vieille pinè<strong>de</strong> à pins blancs.Âgé <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 90 ans, ce groupem<strong>en</strong>t est un joyau <strong>de</strong> notre campus. Ce boisé parsemé <strong>de</strong>pins rouges et gris est le seul gardé intacte <strong>de</strong>puis le début du siècle <strong>de</strong>rnier. Certainsspécim<strong>en</strong>s situés dans le talus <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dant vers la rivière Milette sont même plus <strong>que</strong>4 COUSINEAU, Diane. Évolution <strong>de</strong> l’espace du Campus <strong>de</strong> l’Université du Québec à Trois‐Rivières. Mémoireprés<strong>en</strong>té à la section <strong>de</strong> géoraphie du départem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s sci<strong>en</strong>ces humaines. Mai 1992. p.23‐25.5 VERRETTE, R<strong>en</strong>é. Plantes du sol trifluvi<strong>en</strong> (1). Éditions Du Bi<strong>en</strong> Public. 1977. p. 13‐14


6c<strong>en</strong>t<strong>en</strong>aire, les anci<strong>en</strong>s propriétaires les ayant conservés pour éviter l’érosion. Cette pinè<strong>de</strong>abrite une faune et une flore très riche. L’ombrage créé par ces arbres permet <strong>de</strong> réduirel’évapotranspiration, idéal pour accueillir <strong>de</strong>s plantes telles la clintonie boréale (Clintoniaborealis), le monotrope uniflore (Monotropa uniflora), le thé-<strong>de</strong>s-bois (Gaultheriaprocumb<strong>en</strong>s) et la pyrole ellipti<strong>que</strong> (Pyrola elliptica) et à feuille d’Asaret (Pyrola asarifolia).Piste cyclableComme il a été <strong>que</strong>stion plus haut, la piste cyclable a été l’hôte <strong>de</strong> jardins <strong>de</strong> plantesindigènes et introduites. Pour cette raison, on y r<strong>en</strong>contre certaines espèces inhabituelles pournotre climat. J’ai intégrer ce <strong>milieu</strong> à l’inv<strong>en</strong>taire pour éviter toute confusion <strong>en</strong> rapport à laprés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> certaines espèces introduites sur notre campus. Même si proportionnellem<strong>en</strong>t cesecteur est négligeable il est important d’<strong>en</strong> t<strong>en</strong>ir compte. À noter qu’ici, la prés<strong>en</strong>ce abusive<strong>de</strong> Toxicod<strong>en</strong>dron radians peut év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir un problème.RésultatsLa base <strong>de</strong> données cont<strong>en</strong>ant les résultats est classée par ordre alphabéti<strong>que</strong> <strong>de</strong>famille. Cha<strong>que</strong> espèce à l’intérieur d’une même famille est aussi classée par ordrealphabéti<strong>que</strong>. Pour cha<strong>que</strong> spécim<strong>en</strong> observé par moi-même, la date et le <strong>milieu</strong>d’observation a été noté, ainsi <strong>que</strong> la prés<strong>en</strong>ce ou nom d’une photographie. Au final, lesinv<strong>en</strong>taires <strong>de</strong> B<strong>en</strong>oît Tremblay, fait à l’été 2004 et 2005, et <strong>de</strong> moi-même ont permis <strong>de</strong>répertorier 297 espèces florales réparties uni<strong>que</strong>m<strong>en</strong>t sur le campus <strong>de</strong> l’UQTR. Sur ce total,M. Tremblay a été l’observateur uni<strong>que</strong> <strong>de</strong> 108 espèces, et moi <strong>de</strong> 68 espèces. P<strong>en</strong>dant l’été2009, 167 spécim<strong>en</strong>s ont été photographiés, classés par ordre alphabéti<strong>que</strong> <strong>de</strong> famille, et<strong>en</strong>registré sur DVD.Cha<strong>que</strong> <strong>milieu</strong> apporte son lot d’espèces caractéristi<strong>que</strong>s <strong>en</strong>richissant la biodiversitédu campus. <strong>Le</strong> <strong>milieu</strong> ouvert a été celui hébergeant le plus d’espèces avec un total <strong>de</strong> 85,suivi <strong>de</strong> près par le <strong>milieu</strong> humi<strong>de</strong> avec 66. Vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite la jeune pinè<strong>de</strong> avec 51, la vieillepinè<strong>de</strong> avec 40, et la piste cyclable avec 27.Il faut évi<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t considérer <strong>que</strong> cette liste n’est pas complète, et <strong>que</strong> l’inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong>B<strong>en</strong>oît Tremblay ne figure pas dans les colonnes <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x. Par contre, il est intéressant <strong>de</strong>voir <strong>que</strong> le <strong>milieu</strong> ouvert supporte le plus grand nombre d’espèces. L’<strong>en</strong>soleillem<strong>en</strong>timportant conjugué avec le sol bi<strong>en</strong> drainé permet à une gran<strong>de</strong> diversité d’espèces, àt<strong>en</strong>dance xéri<strong>que</strong>s, <strong>de</strong> s’y implanter. Il ne faut pas oublier <strong>que</strong> ce <strong>milieu</strong> faisait autrefois parti


7<strong>de</strong> la pinè<strong>de</strong> blanche, c’est pourquoi on y retrouve certains vestiges <strong>de</strong> celle-ci (ex. Acerrubrum, Viola sp, et Melampyrum lineare). De plus, le <strong>milieu</strong> ouvert <strong>en</strong>globe aussi toutsecteur très <strong>en</strong>soleillé du campus et couvre ainsi une gran<strong>de</strong> superficie, pas seulem<strong>en</strong>t les<strong>en</strong>tier <strong>de</strong> l’anci<strong>en</strong>ne ligne électri<strong>que</strong>. <strong>Le</strong>s <strong>milieu</strong>x humi<strong>de</strong>s sont souv<strong>en</strong>t une mine d’or <strong>de</strong>biodiversité et celui du campus ne fait pas exception. <strong>Le</strong> secteur <strong>de</strong> la rivière Milette inclusun marais à fort taux d’<strong>en</strong>soleillem<strong>en</strong>t, une rivière, et un g<strong>en</strong>re <strong>de</strong> plaine inondable, au nord <strong>de</strong>la rivière, changeant <strong>de</strong> physionomie selon les précipitations reçues. Ce vaste <strong>milieu</strong> offredonc un habitat idéal pour bon nombre d’espèces florales.Il est peu surpr<strong>en</strong>ant d’observer moins d’espèces dans la vieille pinè<strong>de</strong> <strong>que</strong> dans lajeune. La vieille pinè<strong>de</strong> a prati<strong>que</strong>m<strong>en</strong>t atteint son maximum <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t, ce qui faitd’elle une forêt peu altérer et stable. Il est difficile pour tout nouvelle espèce <strong>de</strong> s’y installercompte t<strong>en</strong>u <strong>que</strong> cha<strong>que</strong> espèce y est bi<strong>en</strong> implantée et <strong>que</strong> la compétition est forte. La jeunepinè<strong>de</strong> est quand à elle <strong>en</strong> plein processus <strong>de</strong> développem<strong>en</strong>t et abrite un plus grand nombred’espèce prêtes à compétitionner. Par contre au fur et à mesure <strong>que</strong> la pinè<strong>de</strong> vieillira,seulem<strong>en</strong>t les spécim<strong>en</strong>s les plus forts et les mieux adaptés vont conserver leur place dans le<strong>milieu</strong>.Finalem<strong>en</strong>t, la biodiversité <strong>de</strong> la piste cyclable r<strong>en</strong>ferme plusieurs espèces introduites,mais son haut taux d’<strong>en</strong>soleillem<strong>en</strong>t à l’ouest du campus et ses fortes perturbations font d’elleun <strong>milieu</strong> idéal pour certaines espèces, comme par exemple Ionactis linariifolius.Inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong> l’herpetofauneL’inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong> l’herpetofaune s’est fait <strong>en</strong> collaboration avec Jean-Clau<strong>de</strong> Bourgeois,chargé <strong>de</strong> cours à l’UQTR. Pour s’assurer <strong>de</strong> la légalité <strong>de</strong> nos manipulations, un permiséducatif a été <strong>de</strong>mandé au ministère <strong>de</strong>s Ressources naturelles et <strong>de</strong> la Faune du Québec.L’inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong>s amphibi<strong>en</strong>s et reptiles a débuté officiellem<strong>en</strong>t le 7 juillet 2009. Comme pourla flore, l’inv<strong>en</strong>taire était qualitatif. Pour atteindre nos objectifs, trois métho<strong>de</strong>s ont étéutilisés, soit la recherche active, passive légère et passive int<strong>en</strong>se 6 (Annexe 4).6 RODRIGUE, David, Sébasti<strong>en</strong> Rouleau et Mathieu Ouellette. Métho<strong>de</strong>s d’inv<strong>en</strong>taire pour les amphibi<strong>en</strong>s et lesreptiles du Québec. Société d’histoire naturelle <strong>de</strong> la vallée du Saint‐Laur<strong>en</strong>t. Juin 2009.


8Métho<strong>de</strong> activeLa recherche active <strong>consistait</strong> à fouiller les habitats pot<strong>en</strong>tiels <strong>de</strong>s amphibi<strong>en</strong>s etreptiles. Au moy<strong>en</strong> d’excursions dans le marais et la rivière Milette, les spécim<strong>en</strong>s pouvai<strong>en</strong>têtre observés ou <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dus. Cette métho<strong>de</strong> visait spécifi<strong>que</strong>m<strong>en</strong>t les anoures et urodèles. Pourfaciliter l’id<strong>en</strong>tification auditive, les chants d’anoures susceptibles <strong>de</strong> se retrouver sur lecampus ont été apprit préalablem<strong>en</strong>t. À quatre reprises, <strong>de</strong> telles sorties ont eu lieu <strong>en</strong>tre le 15et le 31 juillet. Lors <strong>de</strong> celles-ci, aucun spécim<strong>en</strong> n’a été observé, mais <strong>de</strong>s gr<strong>en</strong>ouilles vertesont été <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dues à maintes reprises. <strong>Le</strong>s pluies abondantes lors <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> ne m’ont paspermis <strong>de</strong> faire <strong>de</strong> bonnes excursions dans la rivière, la visibilité <strong>de</strong> l’eau étant pres<strong>que</strong> nulle.Métho<strong>de</strong> passive légèreUne métho<strong>de</strong> dite passive légère a aussi été utilisée. Des planchettes artificielles ontété installées à la surface du sol dans le but <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s abris propices aux salamandresterrestres et à plusieurs espèces <strong>de</strong> couleuvres. Deux types <strong>de</strong> planchettes ont été utilisés. Lapremière <strong>en</strong> bois, d’une dim<strong>en</strong>sion d’<strong>en</strong>viron 25 cm. X 70 cm., et la <strong>de</strong>uxième <strong>en</strong> bar<strong>de</strong>aud’asphalte, d’une dim<strong>en</strong>sion d’<strong>en</strong>viron 80 cm. X 50 cm. 20 planchettes <strong>de</strong> bois et 25 bar<strong>de</strong>auxd’asphaltes ont été disposés dans les écotones du <strong>milieu</strong> humi<strong>de</strong>. Selon la littérature, lessalamandres terrestres pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s semaines voire <strong>de</strong>s mois à s’habituer à ce g<strong>en</strong>red’abris. Il est donc normal <strong>de</strong> ne ri<strong>en</strong> capturer au début. Ces planchettes étai<strong>en</strong>t visitées unefois par jour, le matin <strong>en</strong>tre 9h et 10h ou <strong>en</strong> début <strong>de</strong> soirée, <strong>en</strong>tre 18h et 19h. Autrem<strong>en</strong>t, latempérature sous celles-ci <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t trop élevée et r<strong>en</strong>d leur efficacité nulle. Cette efficacitévarie donc fortem<strong>en</strong>t sur une base quotidi<strong>en</strong>ne selon la température. L’activité <strong>de</strong>ssalamandres et <strong>de</strong>s couleuvres étant plus élevée au printemps et à l’automne 7 , cette pério<strong>de</strong> estl’idéale pour augm<strong>en</strong>ter les chances <strong>de</strong> captures. Pour toutes ces raisons, les captures ont étépres<strong>que</strong> nulles. J’ai pu observer une fois la prés<strong>en</strong>ce d’une salamandre <strong>que</strong> je crois être unesalamandre à <strong>de</strong>ux lignes, mais elle s’est <strong>en</strong>fuie trop rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t pour <strong>que</strong> je puisse <strong>en</strong> êtrecertain. <strong>Le</strong> gros désavantage <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong> est <strong>que</strong> les planchettes agiss<strong>en</strong>t comme systèmeouvert, c’est-à-dire qu’elles ne reti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas les animaux.7 RODRIGUE, David, Sébasti<strong>en</strong> Rouleau, Mathieu Ouellette. Métho<strong>de</strong>s d’inv<strong>en</strong>taire pour les amphibi<strong>en</strong>s et lesreptiles du Québec.Société d’histoire naturelle <strong>de</strong> la vallée du Saint‐Laur<strong>en</strong>t. Ecomuseum. Juin 2009. p. 12.


9Métho<strong>de</strong> passive int<strong>en</strong>se<strong>Le</strong> but <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong> était <strong>de</strong> capturer les individus au sein <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>ts habitats àl‘ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> clôtures <strong>de</strong> déviation visant à les faire tomber dans <strong>de</strong>s pièges. <strong>Le</strong>s animaux quicircul<strong>en</strong>t sur le sol s’y butt<strong>en</strong>t et sont déviés. Ils progress<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> façon parallèleà la clôture. Des pièges-fosses faits avec <strong>de</strong>s chaudières d’<strong>en</strong>viron 4 gallons étai<strong>en</strong>t disposés,à 5 pieds d’intervalles, le long <strong>de</strong> la clôture pour permett<strong>en</strong>t <strong>de</strong> capturer les individus 8 . Deuxclôtures du même g<strong>en</strong>re ont été montées, une <strong>en</strong> bordure du marais (35 pieds) et l’autre <strong>en</strong>bordure <strong>de</strong> la rivière Milette (40 pieds). Pour augm<strong>en</strong>ter les chances <strong>de</strong> capture, la clôturem<strong>en</strong>ant au marais a été construite <strong>en</strong> forme <strong>de</strong> « T ».<strong>Le</strong> gros désavantage <strong>de</strong> cette métho<strong>de</strong> est qu’elle génère un ris<strong>que</strong> considérable <strong>de</strong>mortalité d’individus autant chez les espèces ciblés (herpétofaune) <strong>que</strong> celles non-ciblées(petits mammifères et invertébrés). Pour éviter les <strong>de</strong>ssications ou les coups <strong>de</strong> chaleurs chezles individus capturés, <strong>de</strong>s feuilles mortes étai<strong>en</strong>t appliquées dans un coin <strong>de</strong> la chaudièrepermettant à ceux-ci <strong>de</strong> s’abriter. Ces pièges, étai<strong>en</strong>t visités et vidés <strong>de</strong> leur eau à tous lesjours <strong>de</strong> manière à minimiser les noya<strong>de</strong>s. Si je <strong>de</strong>vais m’abs<strong>en</strong>ter plus <strong>de</strong> 2 jours, jerefermais les chaudières avec <strong>de</strong>s couvercles. Avec ces clôtures <strong>de</strong> déviation, une gr<strong>en</strong>ouille<strong>de</strong>s bois et un elfe rouge ont été capturés. Malheureusem<strong>en</strong>t, <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s micromammifères sesont noyés dans les chaudières durant l’été.RésultatsCompte t<strong>en</strong>u <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’année où l’inv<strong>en</strong>taire a été fait, les résultats sont quandmême satisfaisants. Il ne faut pas oublier <strong>que</strong> les couleuvres, gr<strong>en</strong>ouilles et salamandres sontmoins actives avec l’assèchem<strong>en</strong>t et les températures élevés <strong>de</strong> l’été. Ainsi, avec la métho<strong>de</strong>active, une gr<strong>en</strong>ouille verte a été <strong>en</strong>t<strong>en</strong>due, avec les planchettes, une salamandre <strong>que</strong> je croisêtre à <strong>de</strong>ux lignes a été observée et avec les clôtures <strong>de</strong> déviations, un elfe rouge et unegr<strong>en</strong>ouille <strong>de</strong>s bois ont été capturés.8 KARNS, Daryl R. Methods for the Study of Amphibians and Reptiles in Minnesota. Field Herpetology. Museumof Natural History. James Ford Bell. University of Minnesota. Occasional Paper : 18, September, 1986. p. 40‐48.


10Panneaux d’interprétations (Annexe 5)Un <strong>de</strong>s objectifs <strong>que</strong> je <strong>de</strong>vais atteindre lors <strong>de</strong> mon <strong>stage</strong> était la rédaction <strong>de</strong>panneaux d’interprétation. Ces panneaux allai<strong>en</strong>t être produits par le comité <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal<strong>de</strong> l’UQTR et disposés dans les différ<strong>en</strong>ts s<strong>en</strong>tiers du campus. Au cours <strong>de</strong> l’été, j’ai pu mefamiliariser avec le boisé du campus, son histori<strong>que</strong>, sa situation géomorphologi<strong>que</strong>, et<strong>que</strong>l<strong>que</strong>s aspects intéressants <strong>de</strong> son écologie qui mérit<strong>en</strong>t d’être connu par la communautéuniversitaire et trifluvi<strong>en</strong>ne. J’ai donc produit l’esquisse <strong>de</strong> ces panneaux <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte <strong>de</strong>certains points <strong>que</strong> je me <strong>de</strong>vais <strong>de</strong> respecter. Premièrem<strong>en</strong>t, l’information véhiculée <strong>de</strong>vaitêtre accessible à tout groupe d’âge et digne d’intérêt pour la population <strong>en</strong> général. De plus,cette information <strong>de</strong>vait être concise pour ne pas surcharger les év<strong>en</strong>tuels panneaux. Desphotos ont été jointes au <strong>travail</strong> pour appuyer la docum<strong>en</strong>tation <strong>de</strong> manière à r<strong>en</strong>dre le toutvisuellem<strong>en</strong>t attrayant.Au total, six panneaux ont été rédigés. Quatre trait<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>ts <strong>milieu</strong>x, soithumi<strong>de</strong>, ouvert, jeune pinè<strong>de</strong> et vieille pinè<strong>de</strong>, un traite <strong>de</strong> la situation géomorphologi<strong>que</strong> <strong>de</strong>Trois-Rivières et le <strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong> la problémati<strong>que</strong> <strong>de</strong> l’herbe à la puce. À cha<strong>que</strong> <strong>milieu</strong>, un ou<strong>de</strong>ux aspects généraux, soit histori<strong>que</strong>s ou écologi<strong>que</strong>s sont abordés pour compléterl’information. J’ai écris une première version, pour la<strong>que</strong>lle Esther Léves<strong>que</strong> m’a fait<strong>que</strong>l<strong>que</strong>s recommandations <strong>de</strong> manière à pouvoir réajuster le tir pour la secon<strong>de</strong> version.Criti<strong>que</strong>s et recommandationsAvec un peu <strong>de</strong> recule, je suis maint<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> meilleure position <strong>de</strong> faire <strong>que</strong>l<strong>que</strong>srecommandations. Évi<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t, les métho<strong>de</strong>s d’inv<strong>en</strong>taires utilisées ne sont pas infaillibleset <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s faiblesses peuv<strong>en</strong>t être décelées. En ce qui a trait à l’inv<strong>en</strong>taire florale, même si<strong>de</strong>s visites pres<strong>que</strong> quotidi<strong>en</strong>nes étai<strong>en</strong>t faites dans le boisé, certains secteurs n’ont peut-êtrepas été couverts conv<strong>en</strong>ablem<strong>en</strong>t durant tout l’été. Je p<strong>en</strong>se ici aux secteurs hors-s<strong>en</strong>tiers,plus difficile d’accès, <strong>que</strong> je n’ai pu explorer sur une base régulière. De plus, mon contrat, etpar le fait même mon inv<strong>en</strong>taire, s’est terminé le 15 août. Étant donné <strong>que</strong> la floraisoncontinue jusqu’<strong>en</strong> octobre, une bonne quantité <strong>de</strong> plantes n’a pu être répertoriée. Pour êtresoli<strong>de</strong>, un inv<strong>en</strong>taire floral doit se faire sur plusieurs années. Ainsi, une <strong>de</strong> mesrecommandations serait, pour les 2 ou 3 prochaines années, <strong>de</strong> continuer cet inv<strong>en</strong>taire et ce,jusqu’à la fin octobre, toujours dans le but d’ét<strong>en</strong>dre les connaissances <strong>de</strong> notre campus.


11L’inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong>s amphibi<strong>en</strong>s et reptiles, malgré les résultats mo<strong>de</strong>stes obt<strong>en</strong>us, nous apermis <strong>de</strong> confirmer qu’une herpetofaune est active sur le campus. Évi<strong>de</strong>mm<strong>en</strong>t, comme il aété <strong>que</strong>stion plus haut, la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’année n’était pas idéale. Non seulem<strong>en</strong>t le niveau <strong>de</strong>l’eau <strong>de</strong> la rivière était trop élevé, mais l’activité <strong>de</strong>s amphibi<strong>en</strong>s et reptiles était aussi réduite.Tout cela a fait <strong>en</strong> sorte <strong>que</strong> la recherche active est <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ue difficile et les pièges pres<strong>que</strong>inefficaces. Tout <strong>de</strong> même, il serait intéressant <strong>de</strong> prolonger cet inv<strong>en</strong>taire sur au moins <strong>de</strong>uxannées, d’<strong>en</strong>tamer la construction <strong>de</strong>s installations et <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s recherches actives dès lafonte <strong>de</strong>s neiges et ce jusqu’<strong>en</strong> octobre. <strong>Le</strong>s résultats obt<strong>en</strong>us serai<strong>en</strong>t alors beaucoup plusprêt <strong>de</strong> la réalité.Pour compléter un inv<strong>en</strong>taire fauni<strong>que</strong>, il serait impératif <strong>de</strong> toucher à la faune aviaireet mammalogi<strong>que</strong>. Avec toutes les manipulations et excursions <strong>que</strong> l’inv<strong>en</strong>taire floral etherpetofauni<strong>que</strong> impliquait, il a été difficile pour moi <strong>de</strong> toucher à ces <strong>de</strong>ux sphères <strong>de</strong>l’écologie du campus. J’ai récemm<strong>en</strong>t fait une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à David Joly, étudiant au doctorat àl’UQTR et ornithologue amateur, pour qu’il me fasse parv<strong>en</strong>ir une liste <strong>de</strong>s espèces d’oiseauxqu’il a pu observer sur le campus ces <strong>de</strong>rnières années. Cette liste sera un bon point <strong>de</strong> départpour un év<strong>en</strong>tuel inv<strong>en</strong>taire ornithologi<strong>que</strong>. Pour les années à v<strong>en</strong>ir, je recomman<strong>de</strong> <strong>que</strong>d’autres <strong>stage</strong>s pour étudiants <strong>en</strong> biologie soi<strong>en</strong>t offerts. Notre campus recèle une biodiversitéhors du commun et il est <strong>de</strong> notre <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> l’étudier pour mieux la connaître.Conclusion<strong>Le</strong> <strong>stage</strong> <strong>en</strong> <strong>milieu</strong> <strong>de</strong> <strong>travail</strong> au<strong>que</strong>l j’ai participé s’est avéré très formateur. En plus<strong>de</strong> me permettre d’assimiler la taxonomie <strong>de</strong>s plantes vasculaires apprise lors du cours dumême nom, j’ai pu me familiariser avec les techni<strong>que</strong>s d’inv<strong>en</strong>taires <strong>de</strong> l’herpétofaune. Deplus, l’aspect multidisciplinaire <strong>de</strong> ce <strong>stage</strong> m’a permis d’<strong>en</strong> appr<strong>en</strong>dre beaucoup surl’histori<strong>que</strong> du campus et sur la situation géomorphologi<strong>que</strong> particulière <strong>de</strong> Trois-Rivières.Même si l’inv<strong>en</strong>taire herpétologi<strong>que</strong> n’a pu être terminé, les <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s captures <strong>en</strong>couragerasans doute les déci<strong>de</strong>urs à faire <strong>en</strong> sorte <strong>de</strong> le compléter dans les années à v<strong>en</strong>ir. C’est sansparler <strong>de</strong>s inv<strong>en</strong>taires aviaires, mammalogi<strong>que</strong> et pourquoi pas <strong>en</strong>tomologi<strong>que</strong> qui <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>têtre m<strong>en</strong>és év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t. Bref, beaucoup <strong>de</strong> <strong>travail</strong> reste à faire sur le campus pour <strong>en</strong>arriver à mieux connaître la biodiversité qui le compose. En espérant <strong>que</strong> d’autres pourronsprochainem<strong>en</strong>t contribuer à l’édification <strong>de</strong> ces connaissances.


12Remerciem<strong>en</strong>tsJe ti<strong>en</strong>s à remercier <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s personnes qui m’ont aidé tout au long du <strong>stage</strong>. D’abordNathalie Cardinal, qui malgré ses connaissances limitées <strong>en</strong> biologie a su me diriger, meconseiller et m’appuyer tout au long <strong>de</strong> ma démarche. M. Jean-Clau<strong>de</strong> Bourgeois, chargé <strong>de</strong>cours <strong>en</strong> herpétologie, qui m’a assisté dans l’inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong>s amphibi<strong>en</strong>s et reptiles et surtout,qui m’a permis <strong>de</strong> me familiariser avec les techni<strong>que</strong>s <strong>de</strong> captures. N’oublions pas SœurEstelle Lacoursière, pour l’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> son œuvre et le <strong>travail</strong> colossal qu’elle a fait pour laconservation <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x naturels du campus et qui m’a gracieusem<strong>en</strong>t offert une visite guidée<strong>de</strong>s s<strong>en</strong>tiers. Finalem<strong>en</strong>t, j’aimerais aussi remercier Esther Léves<strong>que</strong>, professeur d’écologievégétale, qui m’a fait <strong>de</strong>s recommandations et comm<strong>en</strong>taires très constructifs <strong>en</strong> rapport auxpanneaux d’interprétation, ainsi <strong>que</strong> D<strong>en</strong>is Gratton, professeur <strong>de</strong> géographie, qui m’a aidépour la <strong>que</strong>stion géomorphologi<strong>que</strong> <strong>de</strong> Trois-Rivières.


13Annexe 1Géomorphologie <strong>de</strong> Trois-RivièresFigure 1Terrasses sablonneuses du <strong>de</strong>lta <strong>de</strong> Trois‐Rivières.


14Annexe 2Photos aéri<strong>en</strong>nes du campus <strong>de</strong> 1950 à aujourd’huiFigure 2 Photo aéri<strong>en</strong>ne du campus <strong>en</strong> 1955.Figure 3 Photo aéri<strong>en</strong>ne du campus <strong>en</strong> 1964.


15Figure 4Photo aéri<strong>en</strong>ne du campus <strong>en</strong> 1969, au nord <strong>de</strong> la piste cyclable.Figure 5Photo aéri<strong>en</strong>ne du campus <strong>en</strong> 1969, au sud <strong>de</strong> la piste cyclable.


16Annexe 3Division <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x écologi<strong>que</strong>s du campusFigure 6Division du campus selon les différ<strong>en</strong>ts <strong>milieu</strong>x écologi<strong>que</strong>s.Lég<strong>en</strong><strong>de</strong> :Jeune pinè<strong>de</strong>Vieille pinè<strong>de</strong>Milieu ouvertMilieu humi<strong>de</strong>Piste cyclable


17Annexe 4Métho<strong>de</strong> passive légèreFigure 7Planchettes utilisé pour la recherche passive légère <strong>de</strong>s salamandres et couleuvres.Métho<strong>de</strong> passive int<strong>en</strong>se (clôtures <strong>de</strong> déviations)Figure 8Clôture <strong>de</strong> déviation <strong>en</strong> « T » m<strong>en</strong>ant au marais.Figure 9 Clôture <strong>de</strong> déviations du marais, avant la finalisation du « T ».


18Figure 10Des poteaux <strong>de</strong> bois étai<strong>en</strong>t placé aux 5 pieds pour gar<strong>de</strong>r la feuille <strong>de</strong> polythène àla verticale.Figure 11Chaudière placée le long <strong>de</strong> la clôture.Figure 12Clôture <strong>de</strong> déviation adjac<strong>en</strong>te à la rivière Milette.


19Annexe 5Panneaux d’interprétations<strong>Le</strong> <strong>milieu</strong> ouvertCe <strong>milieu</strong> particulier traversant la pinè<strong>de</strong> blanche, a été créé artificiellem<strong>en</strong>t par lepassage d’une ligne électri<strong>que</strong> démantelée à la fin <strong>de</strong>s années 90. <strong>Le</strong> défrichem<strong>en</strong>t continuel<strong>de</strong> cette section a permis la formation d’un secteur très <strong>en</strong>soleillé. Ces conditions ont favorisél’installation d’espèces typi<strong>que</strong>s <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x ouverts telles <strong>que</strong> la verge d’or (Solidago sp.), leframboisier (Rubus idaeus) et le mûrier (Rubus allegh<strong>en</strong>i<strong>en</strong>sis). À travers ce s<strong>en</strong>tier, onr<strong>en</strong>contre aussi <strong>de</strong>s bleuets (Vaccinium angustifolium), <strong>de</strong> l’herbe à la puce (Toxicod<strong>en</strong>dronrydbergii), <strong>de</strong>s cerisiers (prunus sp.), l’asclépia<strong>de</strong> commune (Asclepias syriaca) et une espèceparticulièrem<strong>en</strong>t intéressante, l’aster à feuille linaire (Ionactis linariifolius). Sans interv<strong>en</strong>tionhumaine et à long terme, les espèces arboresc<strong>en</strong>tes <strong>de</strong>vrai<strong>en</strong>t recoloniser ce <strong>milieu</strong>. Toutefois,le processus <strong>de</strong> colonisation est ral<strong>en</strong>tit par l’abondance <strong>de</strong>s plantes herbacées et arbustivesconjugué avec le sol sec et compact.Prunus p<strong>en</strong>sylvanicaRubus idaeusAsclepias syriaca


20Aster à feuille <strong>de</strong> linaire (Ionactis linariifolius)Considéré comme l’emblème floral <strong>de</strong> Trois-Rivières, l’aster à feuille <strong>de</strong> linaire estcaractéristi<strong>que</strong> <strong>de</strong>s sols sablonneux trifluvi<strong>en</strong>s. Vestige d’une épo<strong>que</strong> plus chau<strong>de</strong> et plussèche, cette plante a su conserver sa place dans la flore régionale, quatre à cinq mille ans aprèsson apparition 9 . Au Québec, on le retrouve uni<strong>que</strong>m<strong>en</strong>t dans le <strong>de</strong>lta sablonneux <strong>de</strong> Trois-Rivières et sur la portion laur<strong>en</strong>tidi<strong>en</strong>ne <strong>de</strong> la rivière Sainte-Anne 10 . Même si localem<strong>en</strong>tl’aster à feuille <strong>de</strong> linaire est abondant, il est susceptible d’être désigné m<strong>en</strong>acé ou vulnérable.Ionactis linariifolius n’est pas un bon compétiteur, il aime les <strong>milieu</strong>x ouverts etpériodi<strong>que</strong>m<strong>en</strong>t perturbés. C’est pourquoi on le retrouve majoritairem<strong>en</strong>t le long <strong>de</strong> la pistecyclable, un secteur très achalandé.Ionactis linariifolius9 VERRETTE, R<strong>en</strong>é. Plantes du sol trifluvi<strong>en</strong> (1). Éditions du bi<strong>en</strong> public, 1977. p. 27‐28.10 Frère Marie‐Victorin. Flore laur<strong>en</strong>ti<strong>en</strong>ne. Éditions Gaëtan Morin, 3 e édition, 1995. p.607.


21<strong>Le</strong> <strong>milieu</strong> humi<strong>de</strong><strong>Le</strong> passage <strong>de</strong> la rivière Milette sur le campus <strong>de</strong> l’université a permis la formationd’un <strong>milieu</strong> humi<strong>de</strong> riche <strong>en</strong> biodiversité. Fougères, qu<strong>en</strong>ouilles (Typha latifolia), Irisversicolore (Iris versicolor) (fleur emblème du Québec), saules (Salix sp.) et impati<strong>en</strong>tes ducap (Impati<strong>en</strong>s cap<strong>en</strong>sis) sont parmi les nombreuses espèces florales à fort besoin <strong>en</strong> eauqu’on y retrouve. Au pied du talus m<strong>en</strong>ant à la rivière, le sol plus argileux permet unemeilleure rét<strong>en</strong>tion <strong>de</strong>s eaux et a r<strong>en</strong>du possible la formation d’un marais. Ce marais àphysionomie changeante selon les précipitations procure un habitat idéal pour certainesespèces <strong>de</strong> gr<strong>en</strong>ouilles et <strong>de</strong> salamandres.Iris versicolorArisaema triphyllumImpati<strong>en</strong>s cap<strong>en</strong>sisConvolvulus sepiumLa rivière MiletteLa rivière Milette a joué un rôle prépondérant dans le développem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> Trois-Rivières. Au début du siècle <strong>de</strong>rnier, à une épo<strong>que</strong> où l’électricité n’avait pas <strong>en</strong>core fait sonapparition dans les foyers québécois, la famille Milette y mis sur pied un commerce <strong>de</strong>


22glace 11 . L’étang Milette, alors beaucoup plus vaste, servait <strong>de</strong> glacière pouvant <strong>de</strong>sservirtoute la population trifluvi<strong>en</strong>ne. Un barrage situé à la hauteur <strong>de</strong> la <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>te <strong>de</strong> cim<strong>en</strong>tpermettait l’accumulation <strong>de</strong> l’eau, facilitant ainsi la coupe <strong>de</strong>s blocs <strong>de</strong> glace. Au début <strong>de</strong>sannées 50, avec l’arrivée du réfrigérateur, le commerce <strong>de</strong>s Milette se réori<strong>en</strong>te versl’exploitation <strong>de</strong>s p<strong>en</strong>tes sablonneuses et abruptes bordant la rivière. Cette sablière resteactive jusqu’à la v<strong>en</strong>te <strong>de</strong>s lots appart<strong>en</strong>ant à la famille Milette, <strong>en</strong> 1964 12 . Au début <strong>de</strong>sannées 80, <strong>de</strong>s inondations successives du Boulevard <strong>de</strong>s Récollets ont poussé la ville àcreuser l’étang Milette pour permettre une meilleure rét<strong>en</strong>tion <strong>de</strong>s eaux pluviales dans lesecteur.MaraisRivière MiletteJeune pinè<strong>de</strong><strong>Le</strong> début du s<strong>en</strong>tier <strong>Le</strong> Pic Chevelu traverse une jeune pinè<strong>de</strong> grise. Planté sur<strong>que</strong>l<strong>que</strong>s rangs par les franciscains dans les années 60, ce boisé s’est beaucoup d<strong>en</strong>sifié<strong>de</strong>puis 13 . <strong>Le</strong> pin gris étant caractéristi<strong>que</strong> <strong>de</strong>s sols sablonneux, Trois-Rivières est un <strong>de</strong>s rares<strong>en</strong>droits où il prospère dans la vallée méridionale du St-Laur<strong>en</strong>t 14 . Sous le couvert <strong>de</strong> cegroupem<strong>en</strong>t, une bleuetière tapisse les bords du s<strong>en</strong>tier. Plusieurs espèces florales typi<strong>que</strong>s<strong>de</strong>s pinè<strong>de</strong>s grises accompagn<strong>en</strong>t cette section. Thé-<strong>de</strong>s-bois (Gaultheria procumb<strong>en</strong>s),11 FERRON, Pierre. Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x naturels. <strong>Le</strong>s espaces qu’il faut protéger (2 e partie). Coalition verte <strong>de</strong>Trois‐Rivières. Docum<strong>en</strong>t électroni<strong>que</strong>. 2006. p. 66.12 COUSINEAU, Diane. L’évolution <strong>de</strong> l’espace du campus <strong>de</strong> l’Université du Québec à Trois‐Rivières : 1950‐1990.UQTR. 1992, p. 16‐18.13 Ibid, p. 23‐25.14 VERRETTE, R<strong>en</strong>é. Plantes du sol trifluvi<strong>en</strong> (1). Éditions Du Bi<strong>en</strong> Public. 1977. p. 13‐14


23Tri<strong>en</strong>tale boréal (Tri<strong>en</strong>talis borealis), Sabot-<strong>de</strong>-la-vierge (Cypripedium acaule) et fleur-<strong>de</strong>mai(Epigaea rep<strong>en</strong>s) sont <strong>que</strong>l<strong>que</strong>s unes <strong>de</strong>s plantes qu’on r<strong>en</strong>contre sur le s<strong>en</strong>tier.<strong>Le</strong> pin gris (Pinus Banksiana)<strong>Le</strong> pin gris est une ess<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> résineux très particulière. Ses cônes sont recouvertsd’une cire extrêmem<strong>en</strong>t résistante <strong>que</strong> seule une chaleur int<strong>en</strong>se peut faire fondre. Saufexception, l’uni<strong>que</strong> moy<strong>en</strong> pour les graines d’être libérées <strong>en</strong> masse <strong>de</strong> leur cône est par lefeu 15 . Ces cônes peuv<strong>en</strong>t rester accrochés à l’arbre plus <strong>de</strong> 15 ans. <strong>Le</strong>s pins gard<strong>en</strong>t ainsi unréservoir <strong>de</strong> graines sur leurs branches et après un inc<strong>en</strong>die, le pin gris est avantagé pourrecoloniser une forêt dévastée. Lors<strong>que</strong> la pinè<strong>de</strong> grise est bi<strong>en</strong> implantée et dépourvue <strong>de</strong>perturbation, le pin blanc apparaît graduellem<strong>en</strong>t sous le couvert ombragé créé par les PinsGris. Év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t, il pr<strong>en</strong>dra le <strong>de</strong>ssus et la forêt atteindra son maximum <strong>de</strong>développem<strong>en</strong>t, appelé équilibre dynami<strong>que</strong>, au sta<strong>de</strong> Pinè<strong>de</strong> Blanche 16 . On remar<strong>que</strong>d’ailleurs <strong>que</strong> ce phénomène est <strong>en</strong> cours dans le boisé du Geai bleu.<strong>Le</strong> Sabot-<strong>de</strong>-la-Vierge (Cypripedium acaule)<strong>Le</strong> sabot-<strong>de</strong>-la-vierge est un <strong>de</strong>s rares représ<strong>en</strong>tants <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Orchidées qu’onretrouve sur le campus. Sa fleur solitaire à l’appar<strong>en</strong>ce peu commune passe difficilem<strong>en</strong>tinaperçue. Cette plante à floraison printanière préfère les <strong>en</strong>droits partiellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>soleillés,ce qui fait <strong>de</strong> la jeune pinè<strong>de</strong> grise un <strong>milieu</strong> idéal pour le r<strong>en</strong>contrer 17 . À noter <strong>que</strong> les pluschanceux auront peut-être le privilège d’observer un spécim<strong>en</strong> albinos.15 Frère Marie‐Victorin. Flore Laur<strong>en</strong>ti<strong>en</strong>ne. Éditions Gaëtan Morin. 3 e édition, 1995. p. 142.16 VERRETTE, R<strong>en</strong>é. Plantes du sol trifluvi<strong>en</strong> (1). Éditions du Bi<strong>en</strong> Public. 1977. p. 31‐32.17 Ibid, p. 29‐30.


24Cypripedium acauleLa fleur-<strong>de</strong>-mai (Epigaea rep<strong>en</strong>s)Étant une <strong>de</strong>s premières fleurs qui fait son apparition au printemps, il est difficile <strong>de</strong>passer sous sil<strong>en</strong>ce l’épigée rampante, mieux connue sous le nom <strong>de</strong> fleur-<strong>de</strong>-mai. Ce petitarbuste rampant parfumera vos premières bala<strong>de</strong>s printanières <strong>en</strong> forêt. <strong>Le</strong>s fleurs sedissimulant souv<strong>en</strong>t sous ses gran<strong>de</strong>s feuilles, son o<strong>de</strong>ur est le meilleur moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> la localiser.<strong>Le</strong> sol sablonneux <strong>de</strong>s pinè<strong>de</strong>s grises est un <strong>en</strong>droit idéal pour accueillir la fleur-<strong>de</strong>-mai 18 .Alors ouvrez vos narines.Epigaea rep<strong>en</strong>s18 VERRETTE, R<strong>en</strong>é. Plantes du sol trifluvi<strong>en</strong> (1). Éditions du Bi<strong>en</strong> Public. 1977. p. 21


25Vieille pinè<strong>de</strong>Cette section du s<strong>en</strong>tier Pic chevelu traverse une vieille pinè<strong>de</strong> à pins blancs. Âgé <strong>de</strong>plus <strong>de</strong> 90 ans, ce groupem<strong>en</strong>t est un joyau <strong>de</strong> notre campus. Ce boisé parsemé <strong>de</strong> pinsrouges et gris est le seul gardé intact <strong>de</strong>puis le début du siècle <strong>de</strong>rnier, sur le terrain <strong>de</strong>l’UQTR. Certains spécim<strong>en</strong>s situés dans le talus <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dant vers la rivière Milette sont mêmeplus <strong>que</strong> c<strong>en</strong>t<strong>en</strong>aire, les anci<strong>en</strong>s propriétaires <strong>de</strong>s lots les ayant conservés pour éviter l’érosion.Cette pinè<strong>de</strong> abrite une faune et une flore très riche. L’ombrage créé par ces arbres permet <strong>de</strong>réduire l’évapotranspiration, idéal pour accueillir <strong>de</strong>s plantes telles la clintonie boréale(Clintonia borealis), le monotrope (Monotropa uniflora), le thé-<strong>de</strong>s-bois (Gaultheriaprocumb<strong>en</strong>s) et la pyrole ellipti<strong>que</strong> (Pyrola elliptica) et à feuille d’Asaret (Pyrola asarifolia).Monotropa unifloraClintonia borealisGaultheria procumb<strong>en</strong>s


26La paruline <strong>de</strong>s pins (D<strong>en</strong>droica pinus)<strong>Le</strong> développem<strong>en</strong>t avancé <strong>de</strong> la pinè<strong>de</strong> blanche attire aussi l’att<strong>en</strong>tion d’une quantitéimpressionnante d’espèces d’oiseaux, dont la paruline <strong>de</strong>s pins. Celle-ci rechercheparticulièrem<strong>en</strong>t les peuplem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> grands pins mûrs où les arbres sont bi<strong>en</strong> espacés et lesous-bois peu d<strong>en</strong>se 19 . Cette espèce est l’exemple parfait du rôle favorable <strong>que</strong> le campus peutjouer sur la biodiversité régionale. Selon l’édition 1995 <strong>de</strong> l’Atlas <strong>de</strong>s oiseaux nicheurs duQuébec, on compte seulem<strong>en</strong>t 17 m<strong>en</strong>tions <strong>de</strong> nidification confirmées pour l’espèce. Une <strong>de</strong>ces m<strong>en</strong>tions provi<strong>en</strong>t du campus <strong>de</strong> l’UQTR.Liste comm<strong>en</strong>té <strong>de</strong>s oiseaux du QuébecParuline <strong>de</strong>s pins (D<strong>en</strong>droica pinus) (Photos propriété <strong>de</strong> Birds of North America 20 )19 GAUTHIER, Jean et Yves Aubry. Atlas <strong>de</strong>s Oiseaux nicheurs du Québec. Service canadi<strong>en</strong> <strong>de</strong> la faune,Environnem<strong>en</strong>t Canada. Montréal, 1995, p.896‐899.20 RODEWALKD, Paul G., James H. Withgott, et Kimberly G. Smith. Pine Warbler (D<strong>en</strong>droica pinus). Birds ofNorth America Online. Cornell Lab of Ornithology. [EN LIGNE]http://bna.birds.cornell.edu.biblioproxy.uqtr.ca/bna/species/438/articles/introduction.


27Géomorphologie <strong>de</strong> Trois-RivièresLa région <strong>de</strong> Trois-Rivières possè<strong>de</strong> une géomorphologie uni<strong>que</strong> quimérite d’être soulignée. La ville est <strong>en</strong> fait construite sur un <strong>de</strong>lta sablonneux créé par lajonction <strong>de</strong> la rivière St-Maurice avec le fleuve St-Laur<strong>en</strong>t. Il y a <strong>en</strong>viron 12 000 ans, alors<strong>que</strong> la fonte <strong>de</strong>s glaces était bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>tamée, le glacier du plateau laur<strong>en</strong>ti<strong>en</strong> stagnait dans lamer <strong>de</strong> Champlain et par conséqu<strong>en</strong>t la faisait gonfler 21 . Au niveau <strong>de</strong> Trois-Rivières, cetteét<strong>en</strong>due d’eau occupait l’actuelle plaine du St-Laur<strong>en</strong>t. Par ailleurs, le mouvem<strong>en</strong>t du glacierétait accompagné d’une forte sédim<strong>en</strong>tation marine. La profon<strong>de</strong>ur d’eau <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong>Champlain couvrant la ville <strong>de</strong> Trois-Rivières pouvait alors dépasser 150 m.Au fur et à mesure <strong>que</strong> la fonte s’est acc<strong>en</strong>tuée, le contin<strong>en</strong>t s’est soulevéprovoquant le retrait <strong>de</strong> la mer <strong>de</strong> Champlain par pério<strong>de</strong>s intermitt<strong>en</strong>tes. C’est durant cettepério<strong>de</strong> d’eau douce, il y a <strong>en</strong>viron 8 000 ans avant aujourd’hui, <strong>que</strong> la mer <strong>de</strong> Champlain afait place au lac Lampsilis, nom donné au bateau <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> l’UQTR. <strong>Le</strong>s eaux alorstransportées par la rivière St-Maurice et le fleuve St-Laur<strong>en</strong>t ont contribué à l’accumulation<strong>de</strong> dépôts sablonneux dans le <strong>de</strong>lta trifluvi<strong>en</strong> 22 . Pour cha<strong>que</strong> retrait successif <strong>de</strong>s eaux, onremar<strong>que</strong> une avancée du <strong>de</strong>lta du St-Maurice et la formation d’une terrasse sablonneuse surle sol trifluvi<strong>en</strong>. Ces terrasses donn<strong>en</strong>t à la région une morphologie <strong>en</strong> marches d’escalier.Fait à noter, le campus chevauche quatre <strong>de</strong> ces terrasses. La plus visible étant celle du talusm<strong>en</strong>ant à la rivière Milette.C’est donc le sol sec et sablonneux qui r<strong>en</strong>d la flore régionale si uni<strong>que</strong>. Beaucoupd’espèces comme le pin gris (Pinus banksiana), l’aster à feuilles <strong>de</strong> linaire (Ionactislinariifolius) et le liseron dressé (Convolvulus spithamaeus) affectionn<strong>en</strong>t ce type <strong>de</strong> terrain etsont pres<strong>que</strong> exclusives aux Trois-Rivières.21 MAIRE, A., JP Bourassa, A. Aubin. Description <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x à larves <strong>de</strong> mousti<strong>que</strong>s <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Trois‐Rivières. Docum<strong>en</strong>t <strong>de</strong> cartographie écologi<strong>que</strong>, vol XVII, Gr<strong>en</strong>oble. p. 52.22 SEGUIN, Armand. Régionalisation <strong>de</strong> l’espace rural dans la région administrative <strong>de</strong> Trois‐Rivières au Québec.Thèse (3 e cycle). Université Louis Pasteur, Strasbourg I, 1984. p. 123‐124.


28Liseron dressé (Convolvulus spithamaeus)Exemple <strong>de</strong> photo pour illustrer les 4 terrasses <strong>de</strong> Trois-Rivières…ici pas très précise car<strong>de</strong>ssiné avec « paint »)


29Herbe à la puceFoliole Latéraleasymétri<strong>que</strong>Foliole c<strong>en</strong>tralesymétri<strong>que</strong>L’herbe à la puce : Bi<strong>en</strong> la reconnaître pour mieux s’<strong>en</strong> éloigner 23Tout le mon<strong>de</strong> a déjà <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du parler <strong>de</strong> la toxicité <strong>de</strong> l’herbe à puce (Toxicod<strong>en</strong>dronradicans). Mais à moins d’avoir déjà flirté avec cette plante, peu <strong>de</strong> g<strong>en</strong>s sont <strong>en</strong> mesure <strong>de</strong>bi<strong>en</strong> la reconnaître. Sur le campus, on la retrouve plus abondamm<strong>en</strong>t dans <strong>de</strong>ux secteurs, soitau bout du s<strong>en</strong>tier du Grand Pic et <strong>en</strong> bordure <strong>de</strong> la piste cyclable, à la hauteur <strong>de</strong> l’IRH.L’herbe à la puce se manifeste sous trois formes principales, soit dressée, rampante ougrimpante. Ses feuilles alternes sont composées <strong>de</strong> 3 folioles. La foliole c<strong>en</strong>trale estsymétri<strong>que</strong> tandis <strong>que</strong> les <strong>de</strong>ux latérales sont asymétri<strong>que</strong>s. <strong>Le</strong>s marges <strong>de</strong> ces folioles sontsouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tières mais parfois <strong>en</strong> partie d<strong>en</strong>tées. L’herbe à la puce est prés<strong>en</strong>te dans <strong>de</strong>shabitats variables. Sa capacité à se multiplier facilem<strong>en</strong>t, par graines ou par rhizomes (tigessouterraine) <strong>en</strong> fait une plante dont il est très difficile <strong>de</strong> se débarrasser.La toxicité <strong>de</strong> cette plante vi<strong>en</strong>t d’une substance appelée Urushiol 24 . Cette toxine estcont<strong>en</strong>ue dans la résine secrétée par les canaux résinifères <strong>de</strong>s racines, <strong>de</strong>s tiges, <strong>de</strong>s feuilles et<strong>de</strong>s fruits. C’est donc le contact avec un organe abîmé <strong>de</strong> la plante qui cause lesdémangeaisons. Cep<strong>en</strong>dant, l’épi<strong>de</strong>rme <strong>de</strong>s feuilles étant très fragile, une simple frictioncausée par le v<strong>en</strong>t, un insecte ou tout autre contact peut libérer la résine.23 Jardin botani<strong>que</strong> <strong>de</strong> Montréal. L’herbe à la puce : Fiche d’information. <strong>Le</strong> carnet horticole et botani<strong>que</strong>.[ENLIGNE]. http://www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info_verte/fiches/herbe_puce.htm. Site consulté le 12 août2009.24 Développem<strong>en</strong>t durable, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et parc. Herbe à la puce. Gouvernem<strong>en</strong>t du Québec. [EN LIGNE].http://www.md<strong>de</strong>p.gouv.qc.ca/pestici<strong>de</strong>s/permis/co<strong>de</strong>‐gestion/cpe‐in<strong>de</strong>sirable/herbe‐puce.pdf. Site consultéle 12 août 2009.


30Environ 85% <strong>de</strong> la population est susceptible <strong>de</strong> réagir à l’Urushiol. <strong>Le</strong>s symptômesapparaiss<strong>en</strong>t habituellem<strong>en</strong>t 24 à 48 heures suivant le contact et se caractéris<strong>en</strong>t par uneint<strong>en</strong>se démangeaison accompagnée <strong>de</strong> rougeurs. Chez certaines personnes plus s<strong>en</strong>sibles, onpeut aussi observer un gonflem<strong>en</strong>t et la formation <strong>de</strong> clo<strong>que</strong>s. En moy<strong>en</strong>ne, les symptômesdisparaiss<strong>en</strong>t après 10 à 14 jours.Si vous avez été <strong>en</strong> contact avec l’herbe à la puce, lavez les parties exposées et toutvêtem<strong>en</strong>t susceptible d’être contaminé à l’eau froi<strong>de</strong>. Pour soulager la démangeaison,appli<strong>que</strong>r une compresse d’eau fraîche ou imbibée d’une solution <strong>de</strong> bicarbonate <strong>de</strong> sou<strong>de</strong>.L’utilisation <strong>de</strong> calamine peut aussi être <strong>en</strong>visageable.


31Annexe 6UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRESDÉPARTEMENT DE CHIMIE-BIOLOGIEPLAN DE STAGEEn marge du coursSTAGE EN MILIEU DE TRAVAIL (BIO 1005)ParHubert PlamondonÉtudiant inscrit au programme 7675Baccalauréat <strong>en</strong> sci<strong>en</strong>ce biologi<strong>que</strong> et écologi<strong>que</strong>sStage dans les s<strong>en</strong>tiers du Campus <strong>de</strong>L’Université du Québec à Trois-Rivières, QcHubert PlamondonNom <strong>de</strong> l’étudiantNathalie CardinalNom du tuteur3 juin 2009


32<strong>Introduction</strong><strong>Le</strong> <strong>stage</strong> dont il est <strong>que</strong>stion se fait sur le campus <strong>de</strong> l’Université du Québec à Trois-Rivières 25 . Plus spécifi<strong>que</strong>m<strong>en</strong>t, il aura lieu dans les s<strong>en</strong>tiers boisés du campus. Mon tuteurpour ce <strong>stage</strong> est madame Nathalie Cardinal 26 , membre du comité <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et vicerectorataux ressources humaines <strong>de</strong> l’UQTR. Mon <strong>stage</strong> consiste à faire l’inv<strong>en</strong>taire floral etfauni<strong>que</strong> du campus <strong>de</strong> l’Université du Québec à Trois-Rivières.StageÀ l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>tes métho<strong>de</strong>s, je ferai l’inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong>s espèces florales et fauni<strong>que</strong>sprés<strong>en</strong>tes sur le campus <strong>de</strong> l’université. L’objectif <strong>de</strong> ce <strong>stage</strong> est d’avoir une visiond’<strong>en</strong>semble <strong>de</strong> la diversité écologi<strong>que</strong> prés<strong>en</strong>te sur le campus <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte <strong>de</strong> sesdiffér<strong>en</strong>ts <strong>milieu</strong>x. Cet inv<strong>en</strong>taire servira év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t au comité <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal, àmonter un site web et <strong>de</strong>s panneaux d’interprétation qui seront installés dans les s<strong>en</strong>tiers ducampus.Pour atteindre ces objectifs, il sera important <strong>de</strong> pr<strong>en</strong>dre d’abord connaissance <strong>de</strong>smultiples aménagem<strong>en</strong>ts réalisés sur le campus dans le passé. Ainsi, la formation <strong>de</strong>sdiffér<strong>en</strong>ts <strong>milieu</strong>x écologi<strong>que</strong>s qui constitue le campus sera mieux compris et m’ai<strong>de</strong>ra àcerner davantage la distribution <strong>de</strong>s espèces. À partir <strong>de</strong> ce mom<strong>en</strong>t, l’inv<strong>en</strong>taire floraldébutera et se poursuivra jusqu’à la fin du <strong>stage</strong>. La techni<strong>que</strong> utilisée sera simple, sur unebase quotidi<strong>en</strong>ne, les s<strong>en</strong>tiers seront ratissés et les arbres, arbustes et plantes herbacées serontid<strong>en</strong>tifiés à l’espèce. <strong>Le</strong>s spécim<strong>en</strong>s plus difficiles à id<strong>en</strong>tifier sur place seront prélevés etapportés au laboratoire pour un exam<strong>en</strong> morphologi<strong>que</strong> complet. À noter <strong>que</strong> <strong>de</strong>s photosseront prises pour chacune <strong>de</strong>s espèces r<strong>en</strong>contrées. Au cours <strong>de</strong> l’été, les floraisonssuccessives me permettront ainsi <strong>de</strong> faire une liste exhaustive et très complète <strong>de</strong> la flore ducampus. Pour procé<strong>de</strong>r à l’inv<strong>en</strong>taire fauni<strong>que</strong>, les oiseaux, les amphibi<strong>en</strong>s et les mammifèresseront répertoriés. <strong>Le</strong>s oiseaux seront inv<strong>en</strong>toriés avant le 15 juin, tôt le matin, <strong>de</strong> manièreauditive. Une liste <strong>de</strong>s oiseaux observés sur le campus datant <strong>de</strong> 1990 constitue le point <strong>de</strong>départ <strong>de</strong> cette démarche. L’inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong>s amphibi<strong>en</strong>s et mammifères sera fait à partir d’uneliste datant aussi <strong>de</strong> 1990. L’id<strong>en</strong>tification à partir d’observation et <strong>de</strong> capture sera utilisépour compléter et vali<strong>de</strong>r cette liste.25 Université du Québec à Trois-Rivières, 3351, boul. <strong>de</strong>s Forges, C.P. 500, Trois-Rivières (QC) G9A5H7 819 376-501126 Nathalie Cardinal, Comité <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (www.uqtr.ca/<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t), UQTR, Tél.: (819) 376-5011poste 2214, Courriel: nathalie.cardinal@uqtr.ca


33Cal<strong>en</strong>drier du <strong>stage</strong>Date 2009 Semaine DescriptionActivités pré-<strong>stage</strong>AvrilFin avrilPrise <strong>en</strong> compte <strong>de</strong>s différ<strong>en</strong>tes offres <strong>de</strong> <strong>stage</strong> etsoumission <strong>de</strong> ma candidature.Acceptation <strong>de</strong> ma candidature et organisation du plan <strong>de</strong><strong>stage</strong>.Stage4 au 8 mai 1 À travers la littérature, prise <strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong>smultiples aménagem<strong>en</strong>ts faits sur le campus et <strong>de</strong> la floreet faune globale retrouvés sur le territoire <strong>de</strong> Trois-Rivières.11 au 15 mai 2 Début <strong>de</strong> l’id<strong>en</strong>tification florale, surtout axée sur lesarbres.18 mai au 19 juin 3 à 7 Id<strong>en</strong>tification florale <strong>de</strong>s arbustes et plantes herbacées àfloraison printanière, et inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong>s oiseaux.22 juin au 14 août 8 à 15 Id<strong>en</strong>tification florale <strong>de</strong>s arbustes et herbacées à floraisonestivale, et inv<strong>en</strong>taire <strong>de</strong>s amphibi<strong>en</strong>s et mammifères.10 au 14 août 15 Rédaction du rapport <strong>de</strong> <strong>stage</strong>14 août 15 Fin du <strong>stage</strong> et remise du rapport, signé par le tuteur.Post-<strong>stage</strong>Avant la fin aoûtDébut septembreRemise <strong>de</strong> l’évaluation par le tuteurÉvaluation par le professeur et compilation <strong>de</strong>s notes.Remise <strong>de</strong> notes.


34BibliographieCOUSINEAU, Diane. L’évolution <strong>de</strong> l’espace du campus <strong>de</strong> l’Université du Québec à Trois-Rivières : 1950-1990. UQTR. 1992, 88 p.DESROCHES, Jean-François et David Rodrigue. Amphibi<strong>en</strong>s et reptiles du Québec et <strong>de</strong>smaritimes.Éditions Michel Quintin. Waterloo, 2004. 288 p.Développem<strong>en</strong>t durable, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et parc. Herbe à la puce. Gouvernem<strong>en</strong>t du Québec. [ENLIGNE]. http://www.md<strong>de</strong>p.gouv.qc.ca/pestici<strong>de</strong>s/permis/co<strong>de</strong>-gestion/cpe-in<strong>de</strong>sirable/herbepuce.pdf.Site consulté le 12 août 2009.FERRON, Pierre. Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x naturels. <strong>Le</strong>s espaces qu’il faut protéger (2 e partie). Coalitionverte <strong>de</strong> Trois-Rivières. Docum<strong>en</strong>t électroni<strong>que</strong>. 2006. p. 66.Frère Marie-Victorin. Flore Laur<strong>en</strong>ti<strong>en</strong>ne. Éditions Gaëtan Morin. 3 e édition, 1995. 1093 p.GAUTHIER, Jean et Yves Aubry. Atlas <strong>de</strong>s Oiseaux nicheurs du Québec. Service canadi<strong>en</strong> <strong>de</strong> lafaune, Environnem<strong>en</strong>t Canada. Montréal, 1995, 1295 p.Jardin botani<strong>que</strong> <strong>de</strong> Montréal. L’herbe à la puce : Fiche d’information. <strong>Le</strong> carnet horticole etbotani<strong>que</strong>.[ENLIGNE].http://www2.ville.montreal.qc.ca/jardin/info_verte/fiches/herbe_puce.htm. Site consulté le 12août 2009.KARNS, Daryl R. Methods for the Study of Amphibians and Reptiles in Minnesota. Field Herpetology.Museum of Natural History. James Ford Bell. University of Minnesota. Occasional Paper : 18,September, 1986. 88 p.MAIRE, A., JP Bourassa, A. Aubin. Description <strong>de</strong>s <strong>milieu</strong>x à larves <strong>de</strong> mousti<strong>que</strong>s <strong>de</strong> la région <strong>de</strong>Trois-Rivières. Docum<strong>en</strong>t <strong>de</strong> cartographie écologi<strong>que</strong>, vol XVII, Gr<strong>en</strong>oble. p. 52.RODEWALKD, Paul G., James H. Withgott, et Kimberly G. Smith. Pine Warbler (D<strong>en</strong>droica pinus).Birds of North America Online. Cornell Lab of Ornithology. [EN LIGNE]http://bna.birds.cornell.edu.biblioproxy.uqtr.ca/bna/species/438/articles/introduction.RODRIGUE, David, Sébasti<strong>en</strong> Rouleau, Mathieu Ouellette. Métho<strong>de</strong>s d’inv<strong>en</strong>taire pour lesamphibi<strong>en</strong>s et les reptiles du Québec.Société d’histoire naturelle <strong>de</strong> la vallée du Saint-Laur<strong>en</strong>t.Ecomuseum. Juin 2009. 47 p.SEGUIN, Armand. Régionalisation <strong>de</strong> l’espace rural dans la région administrative <strong>de</strong> Trois-Rivièresau Québec. Thèse (3 e cycle). Université Louis Pasteur, Strasbourg I, 1984. 385 p.VERRETTE, R<strong>en</strong>é. Plantes du sol trifluvi<strong>en</strong> (1). Éditions du Bi<strong>en</strong> Public. 1977. 40 p.VERRETTE, R<strong>en</strong>é. Plantes du sol trifluvi<strong>en</strong> (2). Éditions du Bi<strong>en</strong> Public. 1977. 44 p.

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