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L’UNITE AUJOURD’HUI : L’ESPRIT DANS LA MATIEREBulletin de l’Institut ALCOR N° 19 - Septembre 2005 14en contradiction avec l’idée même de religion. Labeauté des religions est appréhendée au-delà desinterprétations et des comportements des adeptes enconscience de masse ou individuelle. Enfin, les stadesd’évolution ne sont l’objet d’aucun jugement.Chaque état de conscience est une étape vers le stadesuivant. Le chemin vers la synthèse est « une tâched’ordre pratique et difficile… C’est à cette tâche quenous sommes appelés dans l’intérêt du plus grandTout ».Dans toutes les religions, il y a des constructeursde liens inter-religieux fraternels. Dans son livre,« Tisseurs de paix », Patrice van Eersel présente desacteurs et des actions qui œuvrent dans ce sens etauxquels nous pouvons nous associer.II – La réalisationde la fraternitéentre les religions1 – « Les tisseurs de paix »Les serviteurs du « groupe-semence des religieux» participent actuellement dans le monde àfavoriser tout ce qui contribue à installer des liensfraternels entre les religions. Les rencontres interreligieusesde Fès, à l’occasion du Festival desmusiques sacrées, au Maroc, se sont données cetobjectif depuis plusieurs années. Les protagonistesde ces rencontres pensent qu’il est possible dedépasser la séparation actuelle entre les religions. Ilsœuvrent en communion avec les diverses initiativesprises sur la planète pour développer le dialogueinterreligieux, comme l’assemblée œcuménique, àAssise, ou la rencontre des religions autour du DalaïLama dans les Alpes. Pour faire fondre les murailles,ils rassemblent les bonnes volontés qui mettent leursefforts en commun. Voici le récit d’une réunion interreligieuseorganisée par ce mouvement, à Bruxelles,en mars 2005:« Même dans mes plus grands rêves, je n’auraispu imaginer que je verrais un jour les plus hautesautorités rabbiniques prier ensemble avec les imamset chanter les louanges de Mahomet! Que je verraisdes responsables musulmans, sunnites et chiites,invoquer le nom du Dieu des juifs, leurs mains parallèlementjointes. Je les ai vus, juifs et musulmans,réunis jusqu’à deux ou trois heures du matin, autourd’un imam soufi, célébrer le dikr ensemble, la maindans la main ! Ce n’était vraiment pas évident. Et,pourtant cela s’est fait, cela a existé ! Et pour unhomme comme moi, qui suis profondément laïc, cetévénement historique a permis de remettre la paroledivine à sa place. Car Dieu avait été jusque-là pris enotage et politiquement instrumentalisé – pour le pire.Maintenant, le Dieu des juifs, des chrétiens et desmusulmans est revenu à sa mission originelle, ce quinous a permis de nous parler, de nous rencontrer,sans idéologie, dans un langage de vérité, de maturité,de sincérité. Et même pour les plus sceptiques,les plus agnostiques, les plus dogmatiques en termesde laïcité, ce fut une révélation ». Tisseurs depaix p. 72Voici encore comment, Faouzi Skali, anthropologueet maître soufi parle des Rencontres de Fès:« Pour mener à bien cette mission de « diplomatieculturelle et spirituelle », il faudra bien sûr formerdes gens. Voilà un bon quart de siècle que cette formationapparaît cruciale à un nombre croissant deresponsables. Mais très rares sont les instancescapables de former des médiateurs du dialogue interreligieux.Nous pensons pouvoir remplir cette mission.Ces médiateurs ne peuvent pas être des diplomatesclassiques. Ils doivent en revanche être dotésd’un minimum de moyens, pour pouvoir agir sur leterrain et accomplir leur travail d’intermédiaire et de« traducteurs culturels » partout où il s’avère que lenœud des problèmes est, directement ou indirectement,de nature religieuse ou spirituelle… Que cesoit au Moyen-Orient ou ailleurs, nous voyons combienles rapports de force et la recherche de paix passentautant entre les religions et les cultures qu’entreles états. De plus en plus de personnes sensées lecomprennent: un nombre impressionnant de conflitstrouvent leur origine dans les représentations religieuseset culturelles. Il nous a donc semblé urgentde créer un lieu international où ces représentations,conscientes ou inconscientes, pourraient être sérieusementétudiées. Par des spécialistes mais aussi parles acteurs mêmes des religions concernées, afinque les représentations en question puissent êtrecomprises par tous et dépassées. Il s’agit d’un travailde recherche et de formation, dont doivent sortir desmédiateurs aptes à intervenir partout sur le terrain. » 22) VAN EERSEL P., Tisseurs de Paix, p. 35
L’UNITE AUJOURD’HUI : L’ESPRIT DANS LA MATIEREBulletin de l’Institut ALCOR N° 19 - Septembre 2005152 – L’unité aujourd’hui :le spirituel dans la matière.Le dialogue interreligieux est une étape vers l’unité.Les adeptes des religions en conscience degroupe soutiennent la réalisation de ces rencontresqui permettent d’aller au-delà des formes. La vraiespiritualité – le contact avec l’esprit- ne peut êtreaccessible qu’à l’avènement de la conscience degroupe. Les adeptes en conscience de groupe trouventle chemin qui conduit du cercle extérieur audivin. En conscience de masse ou individuelle, la religionest instrumentalisée au service d’objectifs politiqueset économiques. Dès que la conscience degroupe émerge, les adeptes de quelque religion quece soit se mettent au service de la paix et de l’unité.Il en va ainsi en ce qui concerne le conflit israélopalestinienqui est le miroir du problème religieuxactuel sur la planète. Patrice van Eersel relate, dansson livre, le positionnement des disciples dans ceconflit:« Voyez-vous, si Dieu se retrouve à sa place, ildevient instantanément le champion des causes quile méritent et sont légitimes. Les extrémistes quiavaient lancé, avec effraction, une « OPA sur Dieu »n’ont pu le faire qu’en raison de notre indifférence, oude notre silence, ou de notre incapacité à agir.Aujourd’hui, pour nous, être juif, c’est placer le sortdu peuple palestinien au centre de notre problématique.Tant que les Palestiniens seront privés deliberté et d’identité, et tant que la nation israéliennesera celle qui, d’une façon ou d’une autre, continue àpriver les Palestiniens de ce dont les Israéliens bénéficient,nous ne pourrons pas dormir tranquille etnous serons obligés de nous ranger aux côtés desPalestiniens et de soutenir leurs revendications. ABruxelles, ce sont les rabbins eux-mêmes qui ontaccepté cette idée que nous avons à être les championsde la souveraineté des Palestiniens, les championsde leur juste désir de paix et de dignité ».Les Palestiniens en conscience de groupe travaillenttout autant dans le sens de la paix. La tâchede tous les disciples planétaires est de soutenir cesefforts. Sans pour autant juger les extrémistes detous bords. Nous avons été probablement tous desterroristes, des inquisiteurs, des croisés lorsquenous étions en conscience de masse. Et, lorsquenous jugeons, ne revenons-nous pas dans ce camp?Notre travail est d’aider la Hiérarchie à favoriser ledéveloppement de la conscience sur la planète. Et àencourager le dialogue interreligieux pour aller versl’unité. Et pourquoi pas recommander le livre dePatrice van Eersel, Tisseurs de paix.Léon WEBERADHÉSION À L’INSTITUT ALCOR 2005Cette adhésion comprend l’abonnement au bulletinL’association ne vit que par ses membres. Adhérez et faites connaître votre association. Je suis un nouvel adhérent Je renouvelle mon adhésion pour 2005 Adhésion simple: 50 CHF (31 €) Adhésion en tant que membre donateur: 150 CHF (92€) ou plus:....................................................Merci de joindre votre règlement avec cette fiched’adhésion à renvoyer à :Nom (lettres capitales) ..............................................................................................................................................................................................................Institut ALCOR - Adresse administrativeBP 50182 - 63174 AUBIERE Cedex FRANCEPrénom (lettres capitales)....................................................................................................................................................................................................Virements bancaires :SUISSE: CRÉDIT SUISSE - Agence de MorgesAdresse (lettres capitales) ..................................................................................................................................................................................................Compte en monnaie Suisse : 4507-138345-91Code postal................................................................Ville....................................................................................................................................................................Compte en monnaie Euro : 4507-138345-92FRANCE : BFCC NEF - Institut ALCOR SuissePays ............................................................................................E-mail ............................................................................................................................................................Domiciliation : CC ANNECYRIB 42559 00018 21028071906 85Tél./Fax/Mobile......................................................................................................................................................................................................................................IBAN FR 76 4255 9000 1821 0280 7190 685BIC CCOPFRPPXXXRenseignements : contact@institut-alcor.org ou 04 50 67 74 39
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