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44 / N°182 / novembre 2010 / la terrassedansede traverse et du tal<strong>en</strong>t <strong>en</strong> pagaille ! Passé parle Chelybinsk Contemporary Dance Theater,l’acteur et danseur Vladimir Golubev mélangeles g<strong>en</strong>res sans complexe. Son irrévér<strong>en</strong>cieuxNon-solo découd les ficelles narratives du spectacleet ti<strong>en</strong>t autant du mini concert que de labouffonnerie <strong>en</strong>fantine et de la danse. Après cegai prélude, c’est Hélène Iratchet, formée auC<strong>en</strong>tre de Développem<strong>en</strong>t Chorégraphique deToulouse puis au Fresnoy-Studio national desarts contemporains, qui détourne les outils duthéâtre - lumières, machineries, costumes etmaquillage, pour transfigurer cet objet banalqu’est le corps. Trois femmes et un hommeexplor<strong>en</strong>t les combinaisons fortuites de posturesdans l’espace, variant les attitudes et les situationsde regard <strong>en</strong> une suite de tableaux vivantsou immobiles. Ce surpr<strong>en</strong>ant Hommage d’undemi-dimanche à un Nicolas Poussin <strong>en</strong>tier,démonte la mécanique gestuelle repoussée <strong>en</strong>une inquiétante étrangeté.Gw. DavidNon-solo, chorégraphie de Vladimir Golubev, etHommage d’un demi-dimanche à un NicolasPoussin <strong>en</strong>tier, chorégraphie d’Hélène Iratchet,les 25 et 26 novembre 2010, à 20h30, au C<strong>en</strong>treNational de la Danse, 1 rue Victor-Hugo, 93507 Pantin.R<strong>en</strong>s. 01 41 83 98 98 et www.cnd.fr.L’Homme àtête de chou////// Jean-Claude Gallotta ///////////////////////////////////////////Gallotta convoque sur scène troismonstres sacrés : Serge Gainsbourg,son personnage de journalistemiteux, et Bashung, dernierinterprète de L’Homme à tête de chou.Gallotta cherche à faire coïncider son écriture avec cellede Gainsbourg et avec la voix de Bashung.Une chaise vide pour signifier l’abs<strong>en</strong>ce, trèsprégnante, d’Alain Bashung. Autour, les danseursde Jean-Claude Gallotta pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à brasle-corpsl’histoire de Marilou, shampouineusegros plan Nocturne # 1<strong>La</strong> première Nocturne de la saison,au Théâtre Louis-Aragon, afficheun thème éloqu<strong>en</strong>t : « Nous lesfemmes… »A l’heure où l’on rappelle, dans le débat social etpolitique, combi<strong>en</strong> les inégalités perdur<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre leshommes et les femmes, il n’est sans doute pas inutilede se demander quelle est la place des femmesdans l’art. Et, tout particulièrem<strong>en</strong>t, dans la danse :où <strong>en</strong> sont les femmes dans cette expression qui,depuis le xix e siècle, est considérée comme prioritairem<strong>en</strong>tféminine ? C’est la question que pose leThéâtre Louis-Aragon le 27 novembre lors d’uneNocturne, c’est-à-dire une soirée composée de plusieursévénem<strong>en</strong>ts et de plusieurs façons de goûter ladanse. On découvrira ainsi Bitter sugar (sucre amer),de Raphaëlle Delaunay.Swing, hip-hop et classiquePour cette pièce, elle est allée explorer les dansesswing des années 1920-30 : avec l’univers du jazz© Yves Petitet objet du désir de L’Homme à tête de chou.Chacun, fille et garçon, va <strong>en</strong>dosser l’un etl’autre des personnages de l’album de Gainsbourgdans une gestuelle tout à tour explosive,s<strong>en</strong>suelle, parfois exubérante. Les mouvem<strong>en</strong>tsd’<strong>en</strong>semble donn<strong>en</strong>t à la pièce des allures devéritable ballet, contrebalancés par des duosplus charnels. Dans cette adaptation chorégraphiqued’une musique déjà mythique, Jean-Claude Gallotta a pris le parti du mouvem<strong>en</strong>t àfoison, masquant la part de mystère et la noirceurdu projet initial.N. YokelL’Homme à tête de chou, de Jean-Claude Gallotta,le 17 novembre à 20h30 et le 18 à 19h30, au Théâtrede Saint-Qu<strong>en</strong>tin-<strong>en</strong>-Yvelines, scène nationale, placeGeorges-Pompidou, 78000 Montigny-le-Bretonneux.Tél. 01 30 96 99 00.Bound etSouthernComfort////// Gregory Maqoma et Sidi <strong>La</strong>rbi Cherkaoui //////////////Deux duos, signés par de jeuneschorégraphes prestigieux, port<strong>en</strong>tun regard à la fois incisif etplein d’humour sur les relationshumaines.Southern Comfort, ou comm<strong>en</strong>t nos idées reçues nousgouvern<strong>en</strong>t.Gregory Maqoma, chorégraphe sud-africain, etSidi <strong>La</strong>rbi Cherkaoui, chorégraphe belge, ont<strong>en</strong> commun – outre le succès qu’ils r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>ttous deux sur la scène internationale – une formationà PARTS (Performing Arts Research andTraining Studios), l’école créée par Anne TeresaDe Keersmaeker. Ils s’y sont r<strong>en</strong>contrés il y adix ans et sont dev<strong>en</strong>us amis. Dans Bound, Sidi<strong>La</strong>rbi Cherkaoui met <strong>en</strong> scène Gregory Maqoma,<strong>en</strong> duo avec Shanell Winlock, issue de la compagnied’Akram Khan : ils explor<strong>en</strong>t la notionde li<strong>en</strong> (<strong>en</strong>tre les personnes, <strong>en</strong>tre nous-mêmesUn féminisme chorégraphié.et la (re)découverte des danses sociales de cetteépoque (fox-trot, lindy hop…), c’est aussi l’histoirede la communauté afro-américaine et de sesluttes qui surgit. L’idée de lutte et d’affirmationde soi traverse aussi Florès, par la compagnieMembros : la chorégraphe Taís Vieira réunit deship-hopeuses brésili<strong>en</strong>nes et françaises et donneà voir une id<strong>en</strong>tité féminine toute <strong>en</strong> dynamisme.Mais cette Nocturne sera aussi l’occasion deplonger dans un imaginaire féminin particulière-© John Hogget notre passé…). Les deux mêmes interprètespos<strong>en</strong>t dans Southern Comfort (chorégraphiépar Gregory Maqoma) la question de la résistanceet de l’acceptation : qui contrôle qui ?Dans ces questions ambitieuses, les danseurssont accompagnés par trois instrum<strong>en</strong>tistesremarquables, au violoncelle, au sarod et auxpercussions.M. ChavanieuxBound et Southern Comfort, de Gregory Maqoma etSidi <strong>La</strong>rbi Cherkaoui, le 17 novembre à 20h30 à laMaison de la musique, 8 rue des Anci<strong>en</strong>nes-Mairies.Tél. 01 41 37 94 20.Vanessa Le Matet Marie-<strong>La</strong>ureAgrapart////// Vanessa Le Mat et Marie-<strong>La</strong>ure Agrapart //////////////Le C<strong>en</strong>tre National de la Danse donnela parole à deux chorégraphes<strong>en</strong>core peu diffusées, avec deux duosqui attis<strong>en</strong>t notre curiosité.Transmut-2 soli de Marie-<strong>La</strong>ure Agrapart.Elles ont <strong>en</strong> commun d’avoir un parcours d’interprètesdans les plus grandes compagnies :Le Béjart Ballet <strong>La</strong>usanne, le Ballet de l’Opérade Lyon et la Ballet de Francfort (Forsythe) pourVanessa Le Mat, et le Ballet Royal de Flandre oula Rambert Company pour Marie-<strong>La</strong>ure Agrapart.Pourtant, leurs projets sont le reflet d’universtrès personnels : ici deux pièces courtesqui pouss<strong>en</strong>t leurs interprètes dans des posturesfouillées qui dégag<strong>en</strong>t une écriture chorégraphiquesingulière. Vanessa Le Mat joue sur lagémellité de deux femmes jusqu’à troubler laperception du spectateur. Marie-<strong>La</strong>ure Agrapartoffre à deux interprètes la même partition chorégraphique.L’utilisation des pointes crée unétrange personnage porté par la musique dePatti Smith.N. YokelCabinet des figures, de Vanessa Le Mat, etm<strong>en</strong>t prégnant dans le monde chorégraphique,à savoir la figure de la danseuse telle qu’elle aété construite dans l’univers du ballet, depuis leromantisme : pour l’occasion, des danseurs del’Opéra de Paris sont égalem<strong>en</strong>t invités…Marie ChavanieuxNocturne #1, samedi 27 novembre à 19h au ThéâtreLouis-Aragon, 24 bd de l’Hôtel-de-ville, 93290Tremblay-<strong>en</strong>-France. Tél. 01 49 63 70 58.//// pour recevoir la terrasse par internet, <strong>en</strong>voyez un mail à : la.terrasse@wanadoo.fr <strong>en</strong> objet : recevoir la terrasse ////© D. R.© Philippe SavoirTransmut-2 soli, de Marie-<strong>La</strong>ure Agrapart,les 2 et 3 décembre à 20h30 au C<strong>en</strong>tre National de laDanse, 1 rue Victor-Hugo, 93500 Pantin.Tél. 01 41 83 98 98.Call it… kissedby the sun…better stillthe rev<strong>en</strong>ge ofgeography…////// Robyn Orlin /////////////////////////////////////////////////////////Robyn Orlin a offert à IbrahimaSissoko, chorégraphe hip hop,l’opportunité d’une beller<strong>en</strong>contre et d’un solo très imagé.Ibrahima Sissoko aux prises avec l’écriture de RobynOrlin sur fond de crise des banlieues.On reconnaît tout à fait la signature de la chorégraphedans cette collaboration qui s’appuieégalem<strong>en</strong>t sur la prés<strong>en</strong>ce du dessinateurMaxime Rébière. Au cœur du projet, l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tmilitant qui fait aussi tout le sel du travailde Robyn Orlin, ici appliqué à l’actualitéréc<strong>en</strong>te : elle pose <strong>en</strong> effet un regard sur la crisedes banlieues à travers ce danseur aux prisesavec un univers très imagé, acculé à un mur decarton qui reflète les dessins et croquis réalisés<strong>en</strong> temps direct. <strong>La</strong> question de l’id<strong>en</strong>tité,de l’individu dans le conflit et de l’<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tpolitique se lie intimem<strong>en</strong>t à un solo où l’intimitéresurgit parfois de façon ludique. N. YokelCall it… kissed by the sun… better still the rev<strong>en</strong>geof geography, de Robyn Orlin, le 20 novembre à20h30 au Théâtre des Bergeries, 5 rue Jean-Jaurès,93130 Noisy-le-Sec. Tél. 01 41 83 15 20.Just to dance…////// Héla Fattoumi et Eric <strong>La</strong>moureux //////////////////////////<strong>La</strong> dernière pièce de groupe dutandem Fattoumi-<strong>La</strong>moureuxsavoure le plaisir de la danse.Just to dance, <strong>en</strong>tre solos individualistes et dansesfestives.<strong>La</strong> pièce débute par un magma de corps, mi-hommesmi-insectes, pris dans une ronde comme dansun rituel de danse primitive. Changem<strong>en</strong>t radicaltrès rapide : nous voici face à un groupe de jeunesg<strong>en</strong>s dont on fait la connaissance à travers unecourte prés<strong>en</strong>tation. Id<strong>en</strong>tité, prov<strong>en</strong>ance (multiple),puis solos et duos qui s’<strong>en</strong>chaîn<strong>en</strong>t dans lesimple plaisir de danser ou de défier l’autre avecson corps. On se cherche, on se frôle, et chacunse dévoile petit à petit. <strong>La</strong> pièce glisse <strong>en</strong>suite versun mode spectaculaire où tout le monde maîtrise© Yann Le Hérisse© <strong>La</strong>ur<strong>en</strong>t Philippela terrasse / novembre 2010 / N°182 / 45gros plan Temps fort hip hopChaillot met <strong>en</strong> lumière le champ du hip hop à travers unepar<strong>en</strong>thèse de quinze jours, où se r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t grosses machines etjeunes pousses.Ça comm<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> trombe avec la v<strong>en</strong>ue de la tout<strong>en</strong>ouvelle création de Mourad Merzouki, directeur duC<strong>en</strong>tre Chorégraphique National de Créteil. Boxe Boxeinvite un hip hop combattant à se fondre dans l’universde la boxe. Ri<strong>en</strong> de plus facile pour cet art du défi, siDernière née des pièces de Mourad Merzouki, Boxe Boxe est à Chaillot.jolim<strong>en</strong>t accompagné d’une scénographie au charmesuranné et d’un quatuor Debussy jouant pleinem<strong>en</strong>t lejeu d’une mise <strong>en</strong> scène mouvante. Dans ce spectacle,on boxe <strong>en</strong> dansant, tandis que l’on danse <strong>en</strong> boxant…Champions des battles, les chall<strong>en</strong>gers de R.A.F. Crewréussiront-ils quant à eux à déjouer les pièges du spectaculairedans leur création R. A. F. City’z ?Écriture formelleet créativePlus risquée, la création de Kader Attou délaisse lalégèreté qu’on lui connaissait dans Petites Histoires.com. <strong>La</strong> Symphonie n°3 de Gorecki est le nouveaules codes du festif et de l’apparat. Mais la citations’arrête là, contrairem<strong>en</strong>t à 1000 départs demuscles où s’épuisait la thématique du corps glorieux.Ici, c’est un véritable voyage porté par desindividualités saisissantes qui s’achève sur unecommunauté <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t, dans la jubilation dedanser.N. YokelJust to dance… d’Héla Fattoumi et Eric <strong>La</strong>moureux,le 6 novembre à 20h30 à l’Espace 1789,2/4 rue Alexandre Bachelet, 93400 Saint-Ou<strong>en</strong>.Tél. 01 40 11 50 23.Dansesouvertes////// Dominique Rebaud //////////////////////////////////////////////Réinv<strong>en</strong>ter le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre ladanse amateur et la danseprofessionnelle : c’est le projetde Dominique Rebaud avec Dansesouvertes. Un pari à saluer.Aux yeux de Dominique Rebaud, il existe une« communauté de la danse ». Elle est composéede tous ceux qui mett<strong>en</strong>t le mouvem<strong>en</strong>tau cœur de leur exist<strong>en</strong>ce : ce choix, qui va àrebours de bi<strong>en</strong> des diktats d’aujourd’hui, peutêtre vu comme un acte de résistance. C’est àterrain de jeu pour ses dix danseurs, traversés par laforce d’une œuvre, et témoin d’une belle ouverturedu hip hop. Tout aussi singulier, le travail de DelphineCaron reste très empreint des techniques propres auhip hop, tout <strong>en</strong> retravaillant les aspects spatiaux ettemporels. Air Pose est une pièce à visiter d’urg<strong>en</strong>cepour la place qu’elle donne aux corps et à une écritureformelle, abstraite mais créative, très éloignéepar exemple du travail des Wanted Posse qui reposesur un impact direct mais peu nuancé – Racines.Quant à Bouba <strong>La</strong>ndrille Tchouda, il prés<strong>en</strong>te le duoMurmures, création explorant des passerelles <strong>en</strong>tremonde clos et monde ouvert.Nathalie YokelHip Hop, du 29 novembre au 13 octobre au ThéâtreNational de Chaillot, 1 place du Trocadéro, 75016Paris. Tél. 01 53 65 30 00. www.theatre-chaillot.frla r<strong>en</strong>contre de cette communauté de la danseque la chorégraphe se r<strong>en</strong>d dans le cadre de« parcours chorégraphiques », auxquels particip<strong>en</strong>tde nombreuses associations de danse dudépartem<strong>en</strong>t de l’Essonne. Le spectacle Dansesouvertes est l’aboutissem<strong>en</strong>t de ces parcoursqui se développ<strong>en</strong>t depuis plus d’un an : lesdanseurs amateurs rejoign<strong>en</strong>t les danseurs dela compagnie Camargo. Danse ori<strong>en</strong>tale, traditionnelle,hip-hop, contemporaine, indi<strong>en</strong>ne,portugaise, afro-antillaise… Une r<strong>en</strong>contre parle corps et la chorégraphie, qui questionne lesmultiples formes de cet irrépressible « besoin dedanser ». M. ChavanieuxDanses ouvertes, chorégraphie de Dominique Rebaud,les 16 et 17 novembre à 20h au Théâtre de l’Agora- scène nationale d’Evry et de l’Essonne, Place del’Agora à Evry. Réservations : 01 60 91 65 65.Hors-série mars/avril 2011Formations artistiquesQuelles formations pour quelles perspectives d’emploi ?Quelles formations pour quelle société ?Diffusion : 100 000 ex.Contact : 01 53 02 06 60 et la.terrasse@wanadoo.fr© D. R.Le plaisir partagé de la danse.CMYCMMYCY© Michel CavalcaCMYKFlip Book de Boris Charmatz © B<strong>en</strong>oîte FantonL<strong>Terrasse</strong>1011BAT.<strong>pdf</strong> 11/10/10 17:13:27FESTIVAL DE DANSEINSTANCES16 – 20 nov. 20108Alban Richard / Boris Charmatz / Anne Teresa De Keersmaeker /Scali Delpeyrat / Vladimir Golubev / Tatiana Gordeeva /Hervé Robbe / Edmond Russo, Shlomi Tuizer / Ali Salmi /Johanne Saunier, Jim Clayburgh, Arturo Fu<strong>en</strong>tesTél : 03 85 42 52 12www.espace-des-arts.comFnac – Carrefour – Géant – Ticketnetdanse

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